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Zone (Francia) À la fin tu es las de ce monde ancien Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin Tu en as assez de vivre dans l'antiquité grecque et romaine Ici même les automobiles ont l'air d'être anciennes La religion seule est restée toute neuve la religion Est restée simple comme les hangars de Port- Aviation Seul en Europe tu n'es pas antique ô Christianisme L'Européen le plus moderne c'est vous Pape Pie X Et toi que les fenêtres observent la honte te retient D'entrer dans une église et de t'y confesser ce matin Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux Il y a les livraisons à 25 centimes pleines d'aventures policières Portraits des grands hommes et mille titres divers J'ai vu ce matin une jolie rue dont j'ai oublié le nom Neuve et propre du soleil elle était le clairon Les directeurs les ouvriers et les belles sténo-dactylographes Du lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passent Le matin par trois fois la sirène y gémit Une cloche rageuse y aboie vers midi Les inscriptions des enseignes et des murailles Les plaques les avis à la façon des perroquets criaillent J'aime la grâce de cette rue industrielle Située à Paris entre la rue Aumont-Thiéville et l'avenue des Ternes Voilà la jeune rue et tu n'es encore qu'un petit enfant Ta mère ne t'habille que de bleu et de blanc Tu es très pieux et avec le plus ancien de tes camarades René Dalize Vous n'aimez rien tant que les pompes de l'Église Il est neuf heures le gaz est baissé tout Égöv (Magyar) Végül is unod e régi világot csupa rom Ó pásztorlány Eiffel-torony a hidak nyája béget e hajnalon Görög és római ókorban éltél s ebből elég ma néked A gépkocsik is ódonak zörögve futnak itt elébed Csupán a vallás az maradt csak máig új s el nem avúl soha S oly egyszerű akár a repülők terén a gépek csarnoka Európában csak te nem vagy antik ó kereszténység s hiába A legmodernebb európai te vagy X. Pius pápa S téged akit az ablakok figyelnek visszatart a szégyen hogy bemenj Ma reggel egy templomba csöndesen s ott gyónni térdepelj Katalógust prospektust olvasol s plakátokat mind hangosan dalolnak itt Ímé a költészet ma reggel és prózának vedd az árusok hírlapjait És itt a sok füzet mind bűnügyi kalanddal van teli 25 centime-ért Nagy emberek arcképe bong s ezer cím döngicsél Egy szép utcát láttam ép ma reggel de nevét már elfeledtem én Új volt a fényben fényes és kürtként harsant felém Igazgatók s munkások sora s a sok szép gyors- és gépirólány Hétfő reggeltől szombat estig négyszer is naponta erre járt Háromszor búg fel reggel itt a vad szirénahang Déltájban meg csaholni kezd egy megdühödt harang A sok sok hirdetmény a tarka táblák és egy fontos Vad cégér a falon papagájmódra jajgat és rikoltoz Oly bájos utca ez műhely van benne s gyár is A Rue Aumont-Thiéville és az Avenue des Ternes között ringatja rejti Páris Imé az ifjú utca és te nem vagy más csak egy fiúcska még Anyád öltöztet és ruhád fehér és égi kék Nagyon jámbor vagy és legrégibb pajtásod René Dalize is már imákat áhít S nem vágytok mást csupán a szentegyház csodáit Kilenc óra a gáz tompítva kéken ég a hálótermen át kisurrantok ti ketten És a kollégium kis templomában térdepeltek hajnalig meredten

20. századi francia versek

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20. századi francia vers válogatás ( internetes szövegek).

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Zone(Francia) la fin tu es las de ce monde ancien

Bergre tour Eiffel le troupeau des ponts ble ce matin

Tu en as assez de vivre dans l'antiquit grecque et romaine

Ici mme les automobiles ont l'air d'tre anciennesLa religion seule est reste toute neuve la religionEst reste simple comme les hangars de Port-Aviation

Seul en Europe tu n'es pas antique ChristianismeL'Europen le plus moderne c'est vous Pape Pie XEt toi que les fentres observent la honte te retientD'entrer dans une glise et de t'y confesser ce matinTu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantenttout hautVoil la posie ce matin et pour la prose il y a les journauxIl y a les livraisons 25 centimes pleines d'aventures policiresPortraits des grands hommes et mille titres divers

J'ai vu ce matin une jolie rue dont j'ai oubli le nomNeuve et propre du soleil elle tait le claironLes directeurs les ouvriers et les belles stno-dactylographesDu lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passentLe matin par trois fois la sirne y gmitUne cloche rageuse y aboie vers midiLes inscriptions des enseignes et des muraillesLes plaques les avis la faon des perroquets criaillentJ'aime la grce de cette rue industrielleSitue Paris entre la rue Aumont-Thiville et l'avenue desTernes

Voil la jeune rue et tu n'es encore qu'un petit enfantTa mre ne t'habille que de bleu et de blancTu es trs pieux et avec le plus ancien de tes camarades RenDalizeVous n'aimez rien tant que les pompes de l'gliseIl est neuf heures le gaz est baiss tout bleu vous sortez dudortoir en cachetteVous priez toute la nuit dans la chapelle du collgeTandis qu'ternelle et adorable profondeur amthysteTourne jamais la flamboyante gloire du ChristC'est le beau lys que tous nous cultivonsC'est la torche aux cheveux roux que n'teint pas le ventC'est le fils ple et vermeil de la douloureuse mreC'est l'arbre toujours touffu de toutes les priresC'est la double potence de l'honneur et de l'ternitC'est l'toile six branchesC'est Dieu qui meurt le vendredi et ressuscite le dimanche

C'est le Christ qui monte au ciel mieux que les aviateursIl dtient le record du monde pour la hauteur

Pupille Christ de l'oeilVingtime pupille des sicles il sait y faireEt chang en oiseau ce sicle comme Jsus monte dans l'airLes diables dans les abmes lvent la tte pour le regarderIls disent qu'il imite Simon Mage en JudeIls crient s'il sait voler qu'on l'appelle voleurLes anges voltigent autour du joli voltigeurIcare Enoch Elie Apollonius de ThyaneFlottent autour du premier aroplaneIls s'cartent parfois pour laisser passer ceux que transporte laSainte-EucharistieCes prtres qui montent ternellement levant l'hostieL'avion se pose enfin sans refermer les ailesLe ciel s'emplit alors de millions d'hirondelles tire-d'aile viennent les corbeaux les faucons les hibouxD'Afrique arrivent les ibis les flamants les maraboutsL'oiseau Roc clbr par les conteurs et les potesPlane tenant dans les serres le crne d'Adam la premire tteL'aigle fond de l'horizon en poussant un grand criEt d'Amrique vient le petit colibriDe Chine sont venus les pihis longs et souplesQui n'ont qu'une seule aile et qui volent par couplesPuis voici la colombe esprit immaculQu'escortent l'oiseau-lyre et le paon ocellLe phnix ce bcher qui soi-mme s'engendreUn instant voile tout de son ardente cendreLes sirnes laissant les prilleux dtroitsArrivent en chantant bellement toutes troisEt tous aigle phnix et pihis de la ChineFraternisent avec la volante machine

Maintenant tu marches dans Paris tout seul parmi la fouleDes troupeaux d'autobus mugissants prs de toi roulentL'angoisse de l'amour te serre le gosierComme si tu ne devais jamais plus tre aimSi tu vivais dans l'ancien temps tu entrerais dans un monastreVous avez honte quand vous vous surprenez dire une prireTu te moques de toi et comme le feu de l'Enfer ton rire ptilleLes tincelles de ton rire dorent le fond de ta vieC'est un tableau pendu dans un sombre museEt quelquefois tu vas le regarder de prs

Aujourd'hui tu marches dans Paris les femmes sont ensanglantesC'tait et je voudrais ne pas m'en souvenir c'tait au dclin dela beaut

Entoure de flammes ferventes Notre-Dame m'a regard ChartresLe sang de votre Sacr-Coeur m'a inond MontmartreJe suis malade d'our les paroles bienheureusesL'amour dont je souffre est une maladie honteuseEt l'image qui te possde te fait survivre dans l'insomnie et dansl'angoisseC'est toujours prs de toi cette image qui passe

Maintenant tu es au bord de la MditerraneSous les citronniers qui sont en fleur toute l'anneAvec tes amis tu te promnes en barqueL'un est Nissard il y a un Mentonasque et deux TurbiasquesNous regardons avec effroi les poulpes des profondeursEt parmi les algues nagent les poissons images du Sauveur

Tu es dans le jardin d'une auberge aux environs de PragueTu te sens tout heureux une rose est sur la tableEt tu observes au lieu d'crire ton conte en proseLa ctoine qui dort dans le coeur de la rose

pouvant tu te vois dessin dans les agates de Saint-VitTu tais triste mourir le jour o tu t'y visTu ressembles au Lazare affol par le jourLes aiguilles de l'horloge du quartier juif vont reboursEt tu recules aussi dans ta vie lentementEn montant au Hradchin et le soir en coutantDans les tavernes chanter des chansons tchques

Te voici Marseille au milieu des pastques

Te voici Coblence l'htel du Gant

Te voici Rome assis sous un nflier du Japon

Te voici Amsterdam avec une jeune fille que tu trouves belle etqui est laideElle doit se marier avec un tudiant de LeydeOn y loue des chambres en latin Cubicula locanda

Je m'en souviens j'y ai pass trois jours et autant Gouda

Tu es Paris chez le juge d'instructionComme un criminel on te met en tat d'arrestation

Tu as fait de douloureux et de joyeux voyagesAvant de t'apercevoir du mensonge et de l'geTu as souffert de l'amour vingt et trente ansJ'ai vcu comme un fou et j'ai perdu mon temps

Tu n'oses plus regarder tes mains et tous moments je voudraissangloterSur toi sur celle que j'aime sur tout ce qui t'a pouvantTu regardes les yeux pleins de larmes ces pauvres migrantsIls croient en Dieu ils prient les femmes allaitent des enfantsIls emplissent de leur odeur le hall de la gare Saint-LazareIls ont foi dans leur toile comme les rois-magesIls esprent gagner de l'argent dans l'ArgentineEt revenir dans leur pays aprs avoir fait fortuneUne famille transporte un dredon rouge comme vous transportezvotre coeurCet dredon et nos rves sont aussi irrelsQuelques-uns de ces migrants restent ici et se logentRue des Rosiers ou rue des couffes dans des bougesJe les ai vus souvent le soir ils prennent l'air dans la rueEt se dplacent rarement comme les pices aux checsIl y a surtout des Juifs leurs femmes portent perruqueElles restent assises exsangues au fond des boutiques

Tu es debout devant le zinc d'un bar crapuleuxTu prends un caf deux sous parmi les malheureux

Tu es la nuit dans un grand restaurant

Ces femmes ne sont pas mchantes elles ont des soucis cependantToutes mme la plus laide a fait souffrir son amant

Elle est la fille d'un sergent de ville de Jersey

Ses mains que je n'avais pas vues sont dures et gerces

J'ai une piti immense pour les coutures de son ventre

J'humilie maintenant une pauvre fille au rire horrible ma bouche

Tu es seul le matin va venirLes laitiers font tinter leurs bidons dans les rues

La nuit s'loigne ainsi qu'une belle MtiveC'est Ferdine la fausse ou La l'attentive

Et tu bois cet alcool brlant comme ta vieTa vie que tu bois comme une eau-de-vie

Tu marches vers Auteuil tu veux aller chez toi piedDormir parmi tes ftiches d'Ocanie et de GuineIls sont des Christ d'une autre forme et d'une autre croyanceCe sont les Christ infrieurs des obscures esprances

Adieu Adieu

Soleil cou coup

gv(Magyar)Vgl is unod e rgi vilgot csupa rom

psztorlny Eiffel-torony a hidak nyja bget e hajnalon

Grg s rmai korban ltl s ebbl elg ma nked

A gpkocsik is donak zrgve futnak itt elbedCsupn a valls az maradt csak mig j s el nem avl sohaS oly egyszer akr a replk tern a gpek csarnoka

Eurpban csak te nem vagy antik keresztnysg s hibaA legmodernebb eurpai te vagy X. Pius ppaS tged akit az ablakok figyelnek visszatarta szgyen hogy bemenjMa reggel egy templomba csndesen s ott gynni trdepeljKatalgust prospektust olvasol s plaktokat mind hangosan dalolnak ittm a kltszet ma reggel s prznak vedd az rusok hrlapjaits itt a sok fzet mind bngyi kalanddal van teli 25 centime-rtNagy emberek arckpe bong s ezer cm dngicslEgy szp utct lttam p ma reggel de nevt mr elfeledtem nj volt a fnyben fnyes s krtknt harsant felmIgazgatk s munksok sora s a sok szp gyors- s gpirlnyHtf reggeltl szombat estig ngyszer is naponta erre jrtHromszor bg fel reggel itt a vad szirnahangDltjban meg csaholni kezd egy megdhdt harangA sok sok hirdetmny a tarka tblk s egy fontosVad cgr a falon papagjmdra jajgat s rikoltozOly bjos utca ez mhely van benne s gyr isA Rue Aumont-Thiville s az Avenue des Ternes kztt ringatja rejti Pris

Im az ifj utca s te nem vagy ms csak egy ficska mgAnyd ltztet s ruhd fehr s gi kkNagyon jmbor vagy s legrgibb pajtsod Ren Dalize is mr imkat htS nem vgytok mst csupn a szentegyhz csoditKilenc ra a gz tomptva kken g a hltermen t kisurrantok ti kettens a kollgium kis templomban trdepeltek hajnalig meredtenMg az imdand ametiszt mlysg forog tndklveKrisztus dicsfnye az s forog lobogva mindrkreLiliom lelknkben polt hfehrs rthaj fklya melyet nem fojthat el a szlEz a fjdalmas szz hamvaspiros s spatag fiaEz a csods imkat bven term gi faEz az rklt s a becslet ketts bitja ittEz a hatg csillag gi spadt

Ez az Isten ki meghal pnteken s feltmad majd vasrnapEz a Krisztus ki gbe szll ahogy a pilta mg sohaA vilg magassgi versenynek a bajnoka

rk pupilla KrisztusA szzadok hsz pillantsa rti rzi mrS madrr vltozik e szzad s akrcsak Jzus gre szllAz rdghad fejt flkapva most a bugyrokbl utna bmulS azt mondja hogy Simon mgust majmolja JdeblHa szllel szll kiltjk szlhmos semmi mss a fnyes lebben krl tndri surrogsThianai Apollonius Ikros nok lisLebegnek ott az els gp krl s mind csupa csillogsEl-elszakadnak tle nha hogy szabadonszlljanak kiket rpt az OltriszentsgA papok akik szllnak mr rkk hogy a szent ostyt emeljkA replgp vgl is anlkl hogy bevonn szrnyait leszlls akkor megtelik az g egy fecskeraj jn milli madrSuhogva szll a sok bagoly holl s slyom s me ringCsapat jn Afrikbl marabu bisz s flamingS a kltk s meslk nnepelte Roc-madr is erre szrnyalLeszll karmban dm nagy fejvel az els koponyvalA lthatr szln sas kiltozik rs Amerikbl jn a sok kicsiny kolibri

Knbl pihik jttek p most karcsu mind s trkenyEgy szrnyuk van csak s prosan rplnek fenn az gens itt a j galamb szepltlen llek hfehrAkit a lantmadr s nagypetty pvahad kisrA fnix ez a mglya mely sajt magt szli s jra tmadTzforr hamujval most egy percre elbortja itt a tjatA szp szirnek is otthagyjk mr a vadtengerszorosts mind a hrman erre szllnak csbosan dalolva mostS a fnix a sasok s a knai pihimadrrajPajtskodnak ott fnn mindannyian a szll gpmadrral

Most Prisban jrsz s magnosan lpdelsz a vad tmegbenAz autbuszok csordja grg eld s bg egyre vszesebbens elszortja torkod a csods szerelmet flt flelemMintha tbb mr soha nem szeretne senkisemHa rgmlt idkben lsz mr szerzetes vagy s riz egy kolostorS ti mind pirultok hogyha egy imt rebegtek s fltek a gonosztlKignyolod magad s a nevetsed mint Pokol tze gy pattog szerte ittE nevets szikri csillantjk fel leted tavt s mlysgeitBizony homlyos mzeumban fgg kp ezS hogy kzelebbrl megnzd nha odalpdelsz

Prisban jrsz ma s az asszonyok hada csapzott a vrtl ne is emlkezzgy trtnt mg a szpsg p lealkonyult s elfeledni ezt is pp elg lesz

Dicsfnyes lngol kvekbe fagyva szpMiasszonyunk rm nzett Chartres-banS Szent Szved vre fnn a Montmartre-on elnttt mg a hajlkodban lltamA boldogt szkra vgyom n s beteg vagyok mr rgenE szerelemtl szenvedek s szgyenlem gyngesgems fogvatart a kp lmatlan lsz miatta s folytonos setteng flelembenKsr e kp de nha mgis messze lebben

Most forr parton lsz eltted a Fldkzi-tengerEgsz vben virgz citromfk rnyka rejt elBartaiddal kszlsz alattad leng a brkaEgyik Mentonba tr haza egy majd Nizzba s kett TurbibaIrtzva nzzk ltszanak a vz poliptl nyzsg mlyeiS halak szklnak lgy moszat kztt s Megvlt jelkpei

Kis fogad kertjben ldglsz most Prga mellettEgy rzsaszl az asztalon gy rzed rlad minden b lepergettS mg flig kszen hever itt eltted amit rsz a przaCsak nzed egy kicsiny bogrt hogy altat pp szivn a rzsa

Dbbenten ltod Szent Vid agtjain az arcod pontos mstSosem felejted mr e nap hallos szomorsgtLzrhoz vagy hasonl itt kit meggytrt a nap

A nagy zsidnegyed ri mind ellenkez irnyba forganakS htrlsz te is az letedbe vissza lassan s andalogvaFlelsz a mly kocsmk ln zeng cseh dallamokraHa mgy pp flfel a Hradzsin tjain s az alkonyat kilobban

m Marseille-ban vagy krtted zld grgdinnyk halomban

m Coblenzban vagy az rishoz cmzett szllodban

m Rmban lsz fltted egy japni naspolyafa ga

m most Amsterdamban vagy egy lnnyal akit szpnek ltsz pedig szegnyke csnyaEgy leydeni dikkal kell majd sszehzasodnia s elre njaLatinul brelnek szobkat ott Cubicula locandaMr hrom napja ltem ott mikor Goudba mentem n emlkszem hrom napra

Prisban llsz a vizsglbir elttLetartztatnak s elvezetnek m mint egy gonosztevt

Oly sokfel utaztl fjdalom s rm kisrt falukon vrosokon tMieltt szrevetted volna vad korod s a rettent hazugsgok sortHsz s harminc ves korodban szerelemtl szenvedtl zilltangy ltem mint egy eszels idmet elprdltamNem merek jobb kezemre nzni mr s minden pillanatban csak zokognkTerted s miattam kit szeretsz s mindazrt mi rmt s bennem hnytorog mg

E megriadt kivndorlkat nzed itt szemkbl knny peregIstenben bznak k s imt motyognak mg azasszonyok mellt szopjk az hes kisdedekNehz szaguk betlti a Gare Saint-Lazare nagy vrtermeitMint a hromkirlyok bznak csillagukban s mindenk e hitRemlik hogy sok pnzt keresnek majd kba terv ArgentinbanS vagyonnal trnek majd haza a vgyott hazbaVrs dunnt vonszol magval egy csald ahogy ti is viszitek szvetekE dunna ppen oly valszntlen mint az lmainkS a bs kivndorlk kzl nhnyan vgl itt maradnakA Rue des Rosiers vagy a Rue des couffes szk odvain szernyen megtapadnaks gyakran ltom este ket levegznek kint a hzak mellettMint a sakktblk bbui csak nha lpnek egyet-egyetSok kztk a zsid az asszonyok parkt hordanakKis boltok nyirkos mlyn lnek vrszegnyen s hallgatag

Megllsz egy alja br eltt egy pult eltt mit skos l mocsok vdA szerencstlenek kztt megiszol kt sou-rt egy gyatra kvt

Egy vendglben nzel este szt

E nk nem rosszak itt de mindegyiknek slyos gond a ltgy ht mind mg a legcsnybb is gytri kedvestEgy rendr lnya a messzi Jersey-bl

Kezn amit nem lttam mg sosem krges repedt a br

Hasn a forrads oly vgtelen nagy sznalomra indt

Most egy borzalmasan mosolyg lnyhoz hajlok s megalzom szjamat

Egyedl vagy kzelg a reggelA tejesek kannja kondul mr az utcn

Az jjel bcst int akr egy szp MetvaEz Ferdine a hamis vagy tn Lea ki nz utnad rva

s gy iszod akr az leted e lngol szeszet teAkr a plinkt iszod az leted te

Gyalog akarsz ma hazatrni mgy Auteuil felHogy vgl is aludni trj ceniai s guineai blvnyaid kzEgy msik hit s msfle forma Krisztusai kAlacsonyrend Krisztusok homlyos hitre tritk

g veled g veledVresnyaku nap

PRIERE POUR ALLER AU PARADIS AVEC LES ANESLorsqu'il faudra aller vers vous, mon Dieu, faitesque ce soit par un jour o la campagne en ftepoudroiera. Je dsire, ainsi que je fis ici-bas,choisir un chemin pour aller, comme il me plaira,au Paradis, o sont en plein jour les toiles.Je prendrai mon bton et sur la grande routej'irai, et je dirai aux nes, mes amis :Je suis Francis Jammes et je vais au Paradis,car il n'y a pas d'enfer au pays du Bon Dieu.Je leur dirai : " Venez, doux amis du ciel bleu,pauvres btes chries qui, d'un brusque mouvement d'oreille,chassez les mouches plates, les coups et les abeilles."Que je Vous apparaisse au milieu de ces btesque j'aime tant parce qu'elles baissent la ttedoucement, et s'arrtent en joignant leurs petits piedsd'une faon bien douce et qui vous fait piti.J'arriverai suivi de leurs milliers d'oreilles,suivi de ceux qui portent au flanc des corbeilles,de ceux tranant des voitures de saltimbanquesou des voitures de plumeaux et de fer-blanc,de ceux qui ont au dos des bidons bossus,des nesses pleines comme des outres, aux pas casss,de ceux qui l'on met de petits pantalons cause des plaies bleues et suintantes que fontles mouches enttes qui s'y groupent en ronds.Mon Dieu, faites qu'avec ces nes je Vous vienne.Faites que, dans la paix, des anges nous conduisentvers des ruisseaux touffus o tremblent des ceriseslisses comme la chair qui rit des jeunes filles,et faites que, pench dans ce sjour des mes,sur vos divines eaux, je sois pareil aux nesqui mireront leur humble et douce pauvret la limpidit de l'amour ternel.

Francis Jammes:Ima azrt, hogy a szamarakkal mehessen a ParadicsombaAdd meg, Uram, hogy olyan napon szltson el az g,amikor porzik az nnepi vidk.Szeretnk, ahogy itt lent szoktam, valamikedvemreval utat vlasztania Paradicsomba, nagy csillagokkal rakottat.Fogom majd botomat, megyek az orszgtra,s gy szlok a szamarakhoz, bartaimhoz:Francis Jammes vagyok s az gbe indulok,mert a J Isten a poklot nem ismeri.S folytatom: Jjjetek, kk g bartai,kik csak fletekkel hessentitek, szegnyek,szeld llatok, a bglyt, botot s a mheth hadd lssam velk egytt Szent Sznedet,hiszen gy szeretem, amikor fejketlehajtjk szelden, s megllnak, keresztbetve kis lbukat, hogy reszket az ember szve.Eltted llok majd, s mgttem a flek ezres mind, kik kosarakat cipeltek grnyedezve,vagy tollseprs kocsit hztak, s bdogkocsit,ppos kannk eltt roskadoz csacsik,tmlhas terhes nstnyek, rogyadozk,s akiknek lbszrn kis nadrgocska lgkk s szivrg sebeik miatt, melyeketkimarnak s krllnek makacs legyek.Hadd jruljak, Uram, eld e bs seregben.S add meg, hogy angyalod bennnket elvezessena lombos patakokhoz, ahol cseresznye leng dsfrtkben, sima, mint a kacag lenyhs,s add meg, hogy a lelkek denben givized fl hajolva, olyan legyek n is,mint k, akik szeld s nagy szegnysgketaz rk szeretet tkrben nzegetik.Fordtotta: Szab Lrinc

Le cimetire marin

Ce toit tranquille, o marchent des colombes,Entre les pins palpite, entre les tombes;Midi le juste y compose de feuxLa mer, la mer, toujours recommenceO rcompense aprs une penseQu'un long regard sur le calme des dieux!Quel pur travail de fins clairs consumeMaint diamant d'imperceptible cume,Et quelle paix semble se concevoir!Quand sur l'abme un soleil se repose,Ouvrages purs d'une ternelle cause,Le temps scintille et le songe est savoir.Stable trsor, temple simple Minerve,Masse de calme, et visible rserve,Eau sourcilleuse, Oeil qui gardes en toiTant de sommeil sous une voile de flamme,O mon silence! . . . difice dans l'me,Mais comble d'or aux mille tuiles, Toit!Temple du Temps, qu'un seul soupir rsume, ce point pur je monte et m'accoutume,Tout entour de mon regard marin;Et comme aux dieux mon offrande suprme,La scintillation sereine smeSur l'altitude un ddain souverain.Comme le fruit se fond en jouissance,Comme en dlice il change son absenceDans une bouche o sa forme se meurt,Je hume ici ma future fume,Et le ciel chante l'me consumeLe changement des rives en rumeur.Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change!Aprs tant d'orgueil, aprs tant d'trangeOisivet, mais pleine de pouvoir,Je m'abandonne ce brillant espace,Sur les maisons des morts mon ombre passeQui m'apprivoise son frle mouvoir.L'me expose aux torches du solstice,Je te soutiens, admirable justiceDe la lumire aux armes sans piti!Je te tends pure ta place premire,Regarde-toi! . . . Mais rendre la lumireSuppose d'ombre une morne moiti.O pour moi seul, moi seul, en moi-mme,Auprs d'un coeur, aux sources du pome,Entre le vide et l'vnement pur,J'attends l'cho de ma grandeur interne,Amre, sombre, et sonore citerne,Sonnant dans l'me un creux toujours futur!Sais-tu, fausse captive des feuillages,Golfe mangeur de ces maigres grillages,Sur mes yeux clos, secrets blouissants,Quel corps me trane sa fin paresseuse,Quel front l'attire cette terre osseuse?Une tincelle y pense mes absents.Ferm, sacr, plein d'un feu sans matire,Fragment terrestre offert la lumire,Ce lieu me plat, domin de flambeaux,Compos d'or, de pierre et d'arbres sombres,O tant de marbre est tremblant sur tant d'ombres;La mer fidle y dort sur mes tombeaux!Chienne splendide, carte l'idoltre!Quand solitaire au sourire de ptre,Je pais longtemps, moutons mystrieux,Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes,loignes-en les prudentes colombes,Les songes vains, les anges curieux!Ici venu, l'avenir est paresse.L'insecte net gratte la scheresse;Tout est brl, dfait, reu dans l'airA je ne sais quelle svre essence . . .La vie est vaste, tant ivre d'absence,Et l'amertume est douce, et l'esprit clair.Les morts cachs sont bien dans cette terreQui les rchauffe et sche leur mystre.Midi l-haut, Midi sans mouvementEn soi se pense et convient soi-mmeTte complte et parfait diadme,Je suis en toi le secret changement.Tu n'as que moi pour contenir tes craintes!Mes repentirs, mes doutes, mes contraintesSont le dfaut de ton grand diamant! . . .Mais dans leur nuit toute lourde de marbres,Un peuple vague aux racines des arbresA pris dj ton parti lentement.Ils ont fondu dans une absence paisse,L'argile rouge a bu la blanche espce,Le don de vivre a pass dans les fleurs!O sont des morts les phrases familires,L'art personnel, les mes singulires?La larve file o se formaient les pleurs.Les cris aigus des filles chatouilles,Les yeux, les dents, les paupires mouilles,Le sein charmant qui joue avec le feu,Le sang qui brille aux lvres qui se rendent,Les derniers dons, les doigts qui les dfendent,Tout va sous terre et rentre dans le jeu!Et vous, grande me, esprez-vous un songeQui n'aura plus ces couleurs de mensongeQu'aux yeux de chair l'onde et l'or font ici?Chanterez-vous quand serez vaporeuse?Allez! Tout fuit! Ma prsence est poreuse,La sainte impatience meurt aussi!Maigre immortalit noire et dore,Consolatrice affreusement laure,Qui de la mort fais un sein maternel,Le beau mensonge et la pieuse ruse!Qui ne connat, et qui ne les refuse,Ce crne vide et ce rire ternel!Pres profonds, ttes inhabites,Qui sous le poids de tant de pelletes,tes la terre et confondez nos pas,Le vrai rongeur, le ver irrfutableN'est point pour vous qui dormez sous la table,Il vit de vie, il ne me quitte pas!Amour, peut-tre, ou de moi-mme haine?Sa dent secrte est de moi si prochaineQue tous les noms lui peuvent convenir!Qu'importe! Il voit, il veut, il songe, il touche!Ma chair lui plat, et jusque sur ma couche, ce vivant je vis d'appartenir!Znon! Cruel Znon! Znon d'le!M'as-tu perc de cette flche aileQui vibre, vole, et qui ne vole pas!Le son m'enfante et la flche me tue!Ah! le soleil . . . Quelle ombre de tortuePour l'me, Achille immobile grands pas!Non, non! . . . Debout! Dans l're successive!Brisez, mon corps, cette forme pensive!Buvez, mon sein, la naissance du vent!Une fracheur, de la mer exhale,Me rend mon me . . . O puissance sale!Courons l'onde en rejaillir vivant.Oui! grande mer de dlires doue,Peau de panthre et chlamyde troue,De mille et mille idoles du soleil,Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,Qui te remords l'tincelante queueDans un tumulte au silence pareilLe vent se lve! . . . il faut tenter de vivre!L'air immense ouvre et referme mon livre,La vague en poudre ose jaillir des rocs!Envolez-vous, pages tout blouies!Rompez, vagues! Rompez d'eaux rjouiesCe toit tranquille o picoraient des focs!Paul Valery

PAUL VALRY:TENGERPARTI TEMETPindaros, Pythiai dk III.1. Nyugodt Tet, hol jrnak a galambok,Fenyk, srok kzt s remeg alattok;Rhg a Dl, tzzel belengeni.A tenger itt, a tenger, messze-messze! plyabr, mikor gytr egy eszmeAz istenek csndjn merengeni!2. Mily tiszta munka e villdzva szthnytCspp vzfodor enysz gyngye, gymntS mily bke rmlik erre, mily csuds!Ha Nap delel mlysgn a haboknak -s, tiszta mve egy rk-nagy Oknak -Szikrz a Perc s lom a Tuds.3. Nem-vltoz rtk, Minerva-templom,Tg bke-hombr s valdi, szent hon,Morcos vz, nmagba meredSzem, melynek lmot rejt a sgaras mly, csndem! ... Ott benn a lelkembe kastly,De cscs, ezer arany-cserp, Tet!4. Id Templomja, mit egy shaj tfog,Hozzszokom, e tiszta fokra hgok,Cikzva nzek rajta szerte sMiknt magas imm hiba leng elA ggs istenek el, a tengerSzikrs derje is mly megvets.5. Mint a gymlcs gynyrbe semmiv leszS a szj - amelyben olvad-meghal - lvez,Alakja szthull s egyre rzi mg,Ugy szrcslm jvendm tnde fstjtS a vltoz partok zajg ezstjtDalolja trt lelkemnek most az g.6. Szp g, igaz g, nzz te rm, ki msul!Sok nagyralts biztatott - csapsul -s furcsa restsg, m kedvvel tele,Hogy e fnyes Trnek magam kitrjamHalottak hzn imbolyog az rnyamS n is szelden imbolygok vele.7. Fklys hevednek trva lelkem arct,Knyrtelen Fny s csuds Igazsg,Napfordulat, n mos fltartalak!Els helyedre raklak, si-tiszta,Nzz rm! ... De az, ki fnyed adja vissza,Msik, komor felben rnyalak.8. csak magam, magamnak s kemnyen,Egy szv mellett, hol buzdl kltemnyem,Az r s a tiszta Esemny kztt,Vrom stt, keser, bszke szjt,Nagysgos nem felzeng ehjt,Amelyben az bls jv drg!9. Tudod-e te, lombok csalka rabja,Te az bl vasrcs-ev darabja,Mg zrt szememmel fnyed incseleg,Mily test von a vghez, mely renyhe jajt hozMily homlok engem e csontos talajhoz?Fny gondol rjuk, kik nincsenek.10. Tetszik nekem e zrt zugoly, ha fldi,Szent s anyagtalan tzfny betlti,Fltte fklyk s mindez oly rokon,K s arany, stt fk, mennyi mrvny,Mely csak remeg az rva lelkek rnyn;H tenger alszik itt a srokon!11. Izz Eb, vj te a blvnyozstl!Legeltessem sok, akr a psztor,Ki mosolyog s magban andalog,Fehr juhnyjt bks sirjaimnak,Nem kell nekem okos galamb, ki hirt ad,Hvsgos lmok, kandi angyalok!12. Itt a jvend lass-lusta lom.rdes rovar kapirgl az aszlyon;Minden leslt, elmllott, lgbe vsz,Hogy zord-talnyos kutfejre intsen.Irdatlan az let s rszeg, ha nincsens des a fanyar s fny az sz.13. Jl vannak a halottak, rejtve, fradtFldben melengenek, titkuk kiszradt.Fnn Dl, a mozdulatlan Dl ragyog,Elmlkedik, magnak is elg ...Tkletes fej s hibtlan kk:Tebenned n a vltozs vagyok.14. Flelmeid n tartom s mind belm foly!Bnbnatom, ktsgeim, a tbolyA te roppant gymntodon a karc! ...De a mrvnytmbktl slyos jben,E vaksi np, gykerek kzt, a mlyben,Lassan helyesli mr, amit akarsz.15. A vastag semmibe olvadtak, itt aVrs-agyag fehr lnyk flitta,Virgba szkkent az l-er!Hol a halottak furcsa lelke s drgaKedves szavuk meleg csaldisga?Ahol a knnyek forrtak, lrva sz.16. les leny-sikoly, gyors, mint a villm,Csiklandoz kacaj s knny a pilln,Szemek, fogak, tzell, lanyha mell,A cskos ajkon vr, mely mint a lng gS mit ujjak vnak, a vgs ajndk,Mind fld al jut s jtkra kel!17. S te, nagy llek, remlsz-e majd egy lmot,Mely nem lesz ily szineskeden-lnok,Mint testi szemnek hab s arany, hamis?Dalolsz-e majd, ha tvlsz pra-kdd?Dehogy! Rohan minden! Kopik rkk,Szent nyugtalansg, meghal mg az is!18. Sovny rklt, fekete s arany te,Akinek a hall egy anya keble,Rtul-babros vgasz asszonya,Kegyes hazugsg, jmbor a csalstl!Hisz smered s tudod amit palstol:rk vigyorgs, kong koponya!19. Mly seim, rg-nem-lakott fejek ti,Kiket csak oly sok fld brt eltemetniS lptem sem rzitek, mely most emel,A freg, a valdi, nem tinektekPerceg, kik e tblk alatt pihentek,letbl l ez s nem hagy engem el!20. Szeret taln, vagy gyll s hitoz rm?Olyan kzel van titkos foga hozzm,Hogy brmi nv egyformn illeti!Mindegy! Tapint, lt, rint, hz a karja!A testemet gyamban is akarja,l s letemmel tartozom neki!21. Zn! Kegyetlen! leai Zn!Szrnyas nyiladtl pusztulok el n ,Remeg e nyl s ll s szll vadul!A hangja szlt meg s vgem ez a nyl lesz! Nap ...! A llek gyors, dermedt Achilleszs r e teknsbka rnya hull!22. Nem! ... Fl! Megjul folyton a serny lt!Test, trd el a gondolkods ednyt!Mell, idd az ifj, szlet szelet!Az cenrl e roppant lehelletUj lelket d ... s, dtsd e mellet,A vzbe s letre serkenek.23. Igen! Te tenger, rlsek anyja,Prducbr, chlamys, mit a Nap aranyjaJelkpekkel df t ragyogva fnt,Kktest, rszeg hydra, s-garzda,Ki villog farkadba marsz csatzva,Oly zrzavarban, mely akr a csnd.24. Szl tmad!... lni, prbljunk meg jra!Az ris lg knyvem nyitja-fjja.Hab porzik a szirtrl s mr futkos ott!Rpljetek, fnyes lapok, elre!Vz! Trj ujjongva a nyugodt TetreHol orr-vitorlk szrnya bukdosott!Fordtotta:Kosztolnyi Dezs

Tournesol(Francia)La voyageuse qui traverse les Halles la tombe de l'tMarchait sur la pointe des piedsLe dsespoir roulait au ciel ses grands arums si beauxEt dans le sac main il y avait mon rve ce flacon de selsQue seule a respir la marraine de DieuLes torpeurs se dployaient comme la bueAu Chien qui fumeOu venaient d'entrer le pour et le contreLa jeune femme ne pouvait tre vue d'eux que mal et de biaisAvais-je affaire l'ambassadrice du salptreOu de la courbe blanche sur fond noir que nous appelons penseLes lampions prenaient feu lentement dans les marronniersLa dame sans ombre s'agenouilla sur le Pont-au-ChangeRue Git-le-Coeur les timbres n'taient plus les mmesLes promesses de nuits taient enfin tenuesLes pigeons voyageurs les baisers de secoursSe joignaient aux seins de la belle inconnueDards sous le crpe des significations parfaitesUne ferme prosprait en plein ParisEt ses fentres donnaient sur la voie lacteMais personne ne l'habitait encore cause des survenantsDes survenants qu'on sait plus dvous que les revenantsLes uns comme cette femme ont l'air de nagerEt dans l'amour il entre un peu de leur substanceElle les intrioriseJe ne suis le jouet d'aucune puissance sensorielleEt pourtant le grillon qui chantait dans les cheveux de cendresUn soir prs de la statue d'Etienne MarcelM'a jet un coup d'oeil d'intelligenceAndr Breton a-t-il dit passe

Napraforg(Magyar)Az utaz hlgy aki tvgott a Vsrcsarnokon a nyrleszlltakorLbujjhegyen haladtA ktsgbeess az gen grgette gynyr s hatalmaskontyvirgaits kzitskjban hevert az lmom az az illatos vegAmit egyedl csak az Isten keresztanyja szagoltA kbulat sztterlt mint a praA Pipz kutybanAhov belpett pp a pro s a kontraA fiatalasszonyt k nem lthattk csak oldalrl srosszul gy ahogyVajon a saltrom ni nagykvetvel akadt dolgomVagy amit gondolatnak hvunk a fekete alapon fehrgrblet asszonyvalJavban folyt az rtatlanok bljaAz rnyk nlkli hlgy letrdelt a Pnzvltk hdjnGit-le-Coeur utca az tcsengk mr nem voltakugyanazokBeteljesltek vgre az jszakai gretekA postagalambok a seglyezsi cskokOdarppentek a szp ismeretlen kebleireAmiket a tkletes jelentsek selyme alatt drda jrt tPrizs kells kzepn egy major virgzottEs a tejtra nyltak ablakaiDe nem lakott mg benne senki a vratlan vendgekmiattAkik a szbeszd szerint a ksrteteknl isragaszkodbbakEgyesek mint ez az asszony mintha sznnaks lnyegkbl egy kevs tramlik a szerelembeAmi bels tartalmak fel zi ketNem vagyok n jtkszere semmifle rzki hatalomnakMgis a hamu hajzatban cirpel tcsktienne Marcel szobra mellett az egyik estertelmesen rm tekintettAndr Breton mondta menj tovbb

Union libreMa femme la chevelure de feu de boisAux penses d'clairs de chaleurA la taille de sablierMa femme la taille de loutre entre les dents du tigreMa femme la bouche de cocarde et de bouquet d'toiles de dernire grandeurAux dents d'empreintes de souris blanche sur la terre blancheA la langue d'ambre et de verre frottsMa femme la langue d'hostie poignardeA la langue de poupe qui ouvre et ferme les yeuxA la langue de pierre incroyableMa femme aux cils de btons d'criture d'enfantAux sourcils de bord de nid d'hirondelleMa femme aux tempes d'ardoise de toit de serreEt de bue aux vitresMa femme aux paules de champagneEt de fontaine ttes de dauphins sous la glaceMa femme aux poignets d'allumettesMa femme aux doigts de hasard et d'as de curAux doigts de foin coupMa femme aux aisselles de martre et de fnesDe nuit de la Saint-JeanDe trone et de nid de scalaresAux bras d'cume de mer et d'cluseEt de mlange du bl et du moulinMa femme aux jambes de fuseAux mouvements d'horlogerie et de dsespoirMa femme aux mollets de moelle de sureauMa femme aux pieds d'initialesAux pieds de trousseaux de cls aux pieds de calfats qui boiventMa femme au cou d'orge imperlMa femme la gorge de Val d'orDe rendez-vous dans le lit mme du torrentAux seins de nuitMa femme aux seins de taupinire marineMa femme aux seins de creuset du rubisAux seins de spectre de la rose sous la roseMa femme au ventre de dpliement d'ventail des joursAu ventre de griffe ganteMa femme au dos d'oiseau qui fuit verticalAu dos de vif-argentAu dos de lumireA la nuque de pierre roule et de craie mouilleEt de chute d'un verre dans lequel on vient de boireMa femme aux hanches de nacelleAux hanches de lustre et de pennes de flcheEt de tiges de plumes de paon blancDe balance insensibleMa femme aux fesses de grs et d'amianteMa femme aux fesses de dos de cygneMa femme aux fesses de printempsAu sexe de glaeulMa femme au sexe de placer et d'ornithorynqueMa femme au sexe d'algue et de bonbons anciensMa femme au sexe de miroirMa femme aux yeux pleins de larmesAux yeux de panoplie violette et d'aiguille aimanteMa femme aux yeux de savaneMa femme aux yeux d'eau pour boire en prisonMa femme aux yeux de bois toujours sous la hacheAux yeux de niveau d'eau de niveau d'air de terre et de feu.

Andr Breton (1931)