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F O N D A T I O N P I E R R E G I A N A D D A DU 3 DÉCEMBRE 2009 AU 13 JUIN 2010 IMAGES SAINTES – MAÎTRE DENIS ROUBLEV ET LES AUTRES GALERIE NATIONALE TRETIAKOV MOSCOU Supplément du 2 décembre 2009 Ce cahier ne peut pas être vendu séparément

2009 - Le Nouvelliste - Supplément - Gianadda - Images Saintes - Maître Denis Roublev

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F O N D A T I O N P I E R R E G I A N A D D A

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Une exposition d’icônes n’est pas une exposition comme une autre. Léonard Gianadda se souvient desa surprise, à une de ses premières visites à la Galerie Tretiakov, de voir de nombreux visiteurs déposerdes fleurs au pied des icônes, «au sein même du musée». Les icônes sont d’abord des images sacrées

et il y a une certaine jubilation à les contempler dans un lieu qui fut lui-même sacré, ce temple indigèneautour duquel la Fondation Pierre Gianadda s’est construite.Moscou 1957, premier voyage d’un très jeune Léonard Gianadda en Russie. «Images saintes» 2009, troi-sième exposition d’icônes à la Fondation Pierre Gianadda. La capitale russe, ses grands musées, ses col-lections d’art ont durablement impressionné le Valaisan. Avec constance, Léonard n’a cessé d’arpenter, decreuser et de faire fructifier les sillons ouverts dans sa jeunesse. La Galerie Tretiakov tient une place importante dans l’histoire de Léonard Gianadda et de la Fondation quiporte le nom de son frère. En 1991, une action en mécénat avait permis la restauration du Théâtre juif deMarc Chagall et une première exposition à Martigny. En 1997, la galerie russe accordait un premier prêtd’icônes à la suite d’un deuxième mécénat. Bâtir une exposition uniquement sur ces images sacrées étaitalors nouveau. Cette année marque la 3e exposition d’icônes russe et la 7e collaboration entre la GalerieTretiakov et la Fondation.C’est à chaque fois une exploration d’un autre pan de cette collection majeure, avec en 1997 les grandsthèmes de l’Ancien et du Nouveau Testament, en 2000 les saints russes. Pour ces «Images saintes»,Nadejda Bekeneva, commissaire de l’exposition, fait entrevoir la richesse des écoles stylistiques et de leursiconographes. Une place particulière est donnée aux plus célèbres d’entre eux, Andreï Roublev, MaîtreDenis, Simon Ouchakov. Pour une exposition presque comme une autre.

Véronique Ribordy

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IMPRESSUMEditeur Editions Le Nouvelliste S.A.,R. de l’Industrie 13, 1950 Sion

Rédacteur des magazinesJean Bonnard

Rédactrices Véronique Ribordy et Antoinette de Wolff

©Pro Litteris, Zurich

RéalisationIsabelle Grichting

Impression Centre d’Impression des Ronquoz S.A., Sion

Diffusion encarté dans «Le Nouvelliste» et distribué à la Fondation P. Gianadda

Publicité Publicitas S.A., Sion

Ce magazine est gratuit et ne peut en aucun cas être vendu

COUVERTURE• Les Saints Elus: Parascève, Grégoire

le Théologien, Jean Chrysostome, Basilele Grand, Détrempe sur bois, XVe siècle,147 x 134 cm

PAGE 3• A ta droite se tient la Reine, Détrempe

sur bois, Seconde moitié - fin du XVesiècle,28,5 x 24 cm

4 ICÔNES RUSSESSaintes comme des imagesles icônes orthodoxes

9 ANDREÏ ROUBLEVLe moine «plein de joie et de clarté»

11 MAÎTRE DENIS Le peintre de la grâce

13 LA BIBLE ET LES SAINTSL’imaginaire des icônes prend sasource dans l’histoire bibliqueet la vie des saints

15 LES MOTS POUR LE DIREQuelques précisions utiles pourcomprendre le monde des icônes

17 NICOLAS DE STAËLUne exposition pour l’été 2010

20 LES PHOTOS DE LÉONARD GIANADDA VONT EN VOYAGEExpositions des photographiesde Léonard Gianadda à Évian et à Moscou

25 LA SAISON MUSICALE

28 PLAN DE MARTIGNY LA ROMAINE

30 LE PARC DES SCULPTURESPlan de la FondationPierre Gianadda et de ses jardins

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Le mot grec «eikôn», image, adonné son nom aux imagessacrées des chrétiens ortho-

doxes. Dans les pays orthodoxes,le mot désigne une représentationdes saints, de la Vierge ou duChrist, ou encore une peinturedes scènes de leur vie. Ces ima-ges codifiées sont regroupéesdepuis des siècles sur l’iconos-tase des églises orthodoxes. Surcette cloison qui sépare les fidè-les du lieu du mystère où le prê-tre officie, les icônes se superpo-sent, dans un ordre préétabli. Ilarrive aussi que l’«Image» entredans les habitations pour desdévotions privées.Le culte des icônes peut s’épa-nouir lorsque le christianismedevient religion d’Etat, sous lerègne de l’empereur Constantin.

Dès 330, l’empereur fait deByzance la capitale de l’Empireromain. Byzance devient Cons-tantinople, la ville de Constantin.Les artistes de la cour impérialedonnent une iconographie offi-cielle à la nouvelle religion. Lacapitale devient le berceau de la

peinture d’icônes.Les plus anciennes icônesconnues datent du Ve siècle. Ellessont conservées au MonastèreSainte-Catherine sur le Mont-Sinaï. En 2004, la FondationPierre Gianadda avait d’ailleursaccueilli une partie de la collec-

tion d’icônes des moines duMont-Sinaï lors d’une grandeexposition intitulée «Trésors du monastère Sainte-Catherine,mont Sinaï Egypte». L’icône survit à deux crises ico-noclastes, ou de destruction desimages, aux VIIIe et IXe siècles.Contrairement à l’islam et aujudaïsme, le christianisme finitpar autoriser la représentation desêtres divins. Mais pour se confor-mer au caractère sacré des ima-ges, les peintres d’icônes obéis-sent à des règles strictes, dansleur vie comme dans leur art.Dessin, couleurs, représentationdes personnages et des scènessont fixés par écrit. Les icônesassument une double charge,celle d’objet de culte et d’outil decatéchisme.

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La «Sainte Face», Iaroslavl, dernier quart du XIVe siècle, détrempe sur bois, 104 x74 cm, provient de l’église Saint-Nicolas de Novoïé, entrée en 1966 dans le fondsde la Galerie Tretiakov. Cette représentation du visage du Christ est dite acheiro-poïète, non faite de la main de l’homme. Selon la tradition, le Christ imprime lestraits de son visage sur le linge que lui tend Véronique dans la montée au Calvaire.Le prénom garde le souvenir de cette légende, Véronique, la porteuse d’image, ouselon les étymologies, la vraie image. Galerie Tretiakov Moscou

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Ni élément décoratif, ni illustra-tion des textes de l’Ancien ou du Nouveau Testament, l’icône fait partie intégrante de laliturgie. Elle a son rôle à jouerlors des fêtes religieuses.Transportable, elle peut être ame-née en procession ou prendre uneplace particulière dans les égli-ses. Son usage se répand dansl’Orient chrétien. Il faut attendre le Xe siècle pourque le culte des icônes pénètre enRussie. En 988, le grand princede Kiev, Vladimir, choisit lechristianisme comme religionofficielle. Il invite à Kiev despein-tres de Constantinople quiemmènent dans leurs bagages latradition des icônes byzantines.Plusieurs foyers de peintres d’icônes vont se développer par-

tout en Russie, à Souzdal et Vla-dimir du XIIe au XVe siècle, àIaroslav du XIIIe au XVIIe siècle,et surtout à Novgorod entre le XIe

et le XVe siècle. L’influencebyzantine disparaît peu à peu.Les peintres d’icônes russes

créent un style nouveau, moinssévère, plus populaire.Après la prise de Constantinoplepar les Turcs ottomans en 1453,Moscou s’affirme comme princi-pal centre pour les peintres d’icône. Les ateliers les plus

fameux s’y concentraient déjà,avec Théophane le Grec (vers1335-1410) proche des primitifsitaliens, Andreï Roublev (vers1360-1430), contemporain de FraAngelico, ou Maître Denis (vers1440-1508). Longtemps objet de culte, l’icônea accédé tardivement au statutd’œuvre d’art. Le premier collec-tionneur à exposer les icônescomme des œuvres d’art estPavel Tretiakiov (1832-1898),marchand et industriel dans letextile, fondateur de la GalerieTretiakov de Moscou. Les icônesn’étaient qu’une toute petite par-tie de son énorme collectionoccupant quarante salles d’unegalerie spécialement construite àcet effet.

«La protection de la Mère de Dieu», Novgorod, seconde moitié du XVe siècle,détrempe sur bois, 74 x 50 cm, de la collection I.S. Ostrooukhov, entrée en 1929dans la Galerie Tretiakov. La composition de cette icône est inspirée d’un épisodede la vie de saint André le Fol-en-Christ, qui a vécu à Constantinople vers le Xe siè-cle. Alors qu’il est en prières dans l’église des Blachernes à Constantinople, saintAndré a la vision de la Vierge, entourée d’anges, d’apôtres, de martyrs et de Pèresde l’Eglise, entrant dans l’église et étendant son manteau en signe de protectionau-dessus des fidèles. Le peintre d’icône a transposé cette scène dans une archi-tecture russe à coupoles et à toits rouges. Galerie Tretiakov Moscou

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