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ISSN 0299 - 0342 CINÉMAS STUDIO : 2 rue des Ursulines, 37000 TOURS N°326 • septembre 2014 JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE Les Studio vous reçoivent : samedi 20 septembre de 9h30 à 12h00

27.08 au 30.09 2014

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Studio • Tours

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Page 1: 27.08 au 30.09 2014

ISSN 0299 - 0342

CINÉMAS STUDIO : 2 rue des Ursulines, 37000 TOURSN°326 • septembre 2014

JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINELes Studio vous reçoivent :

samedi 20 septembre de 9h30 à 12h00

Page 2: 27.08 au 30.09 2014

Présence graphique contribue à la préservation de l’environnement et atteste être reconnu IMPRIM’VERT.

Site : www.studiocine.compage Facebook : cinémas STUDIO

S O M M A I R Eseptembre 2014 - n° 326

Les STUDIO sont membresde ces associations professionnelles :

EUROPAREGROUPEMENTDES SALLES POURLA PROMOTIONDU CINÉMA EUROPÉEN

AFCAEASSOCIATIONFRANÇAISEDES CINÉMASD’ART ET ESSAI

ACORASSOCIATIONDES CINÉMAS DE L’OUESTPOUR LA RECHERCHE

(Membre co-fondateur)

GNCRGROUPEMENTNATIONALDES CINÉMASDE RECHERCHE

ACCASSOCIATIONDES CINÉMAS DU CENTRE(Membre co-fondateur)

Prix de l’APF 1998

LES ÉDITIONS DU STUDIO DE TOURS - 2 rue des Ursulines, 37000 TOURS - Mensuel - Prix du numéro 2 €.ÉQUIPE DE RÉDACTION : Sylvie Bordet, Éric Costeix, Isabelle Godeau, Jean-François Pelle, Dominique Plumecocq,

Claire Prual, Éric Rambeau, Marieke Rollin, Roselyne Savard, Marcelle Schotte, André Weill,avec la participation de Daniel Chapoton et de la commission Jeune Public.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Éric Rambeau – MISE EN PAGES & EN IMAGES : Francis Bordet.ÉQUIPE DE RÉALISATION : Éric Besnier, Roselyne Guérineau – DIRECTEUR : Philippe Lecocq – IMPRIMÉ par PRÉSENCE GRAPHIQUE, Monts (37)

Les projections du dimanche matin reprendront début octobre 2014

Éditorial

Les Studio, bien plus qu’un cinéma ! . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

CNP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

Partenariat Académie Francis Poulenc . . . . . . . . . . . . . . . 5

Soirée d’ouverture À Tours de bulles . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Collège au cinéma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

LES FILMS DE A à Z . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

En bref . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

Interférences Au fil d’Ariane/Bird People . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

RencontrePascal Rabaté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Courts lettragesBird People . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

À propos deDans la cour. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

À propos de Adieu au langage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

RencontreAnne le Ny . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

RencontreSoirée autour de Viviane Maier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

À propos de2 jours, 1 nuit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

RencontreFabrice Luchini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

Vos critiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

Jeune Public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

FILM DU MOIS : Party Girl . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

GRILLE PROGRAMME . . . . . . . . . . . . . . . . . pages centrales

Horaires d’ouverture :

lundi : de 16h00 à 19h45mercredi : de 15h00 à 19h45

jeudi : de 16h00 à 19h45vendredi : de 16h00 à 19h45samedi : de 16h00 à 19h45

Cafétéria des Studiogérée par l'association AIR (chantier d'insertion),

accueille les abonnés des Studiotous les jours de 16h00 à 21h45sur présentation des cartes abonné et cafétéria.

Tél : 02 47 20 85 77

Page 3: 27.08 au 30.09 2014

3Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 2014

violences et explorent les solutions alter-natives au capitalisme sauvage.

Nos initiatives pour accueillir des publicsqui ne viennent pas spontanément dans unlieu culturel se multiplient :

• séances Ciné-ma différence un samedipar mois,• accueil gratuit l’après-midi avec Cul-tures du cœur, de plus de 3 000 per-sonnes démunies par an,• séances le samedi matin pour les Res-tos du cœur, avec film et échange,• moments de visite-découverte des Stu-dio (cabines de projection, bibliothèque,jouets optiques, nos 50 ans d’histoire…)proposés lors des Journées du Patri-moine et pour des groupes tout au longde l’année.

Nos partenariats avec d’autres structuresculturelles tourangelles (CCNT, ThéâtreOlympia, Cie X-Press, Tous en scène…) oudes festivals (Aucard de Tours, Rencontresde Danses Urbaines, Planète Satourne…)manifestent notre volonté de nous inscriredans la vie de la cité.

Car oui, c’est bien cela qui nous importe :continuer à faire des Studio ce lieu uniqueet incontournable où nous aurons plaisir,tout au long de cette nouvelle saison, à par-tager émotions et coups de cœur avec vous.

DC, pour la commission Communication

En ce début de nouvelle saison cinémato-graphique, au cours de laquelle nous espé-rons vous retrouver toujours plus nom-breux, toujours plus passionnés, il nous estapparu important de rappeler que les Studio– bien au-delà du complexe de 7 salles vousproposant chaque semaine plus de 15 filmsvenus de tous les horizons – sont aussicomme l’écrit Jean-Marie Laclavetine, unfoyer de rencontres et de confrontationsd’idées, un lieu de partage et de vie.

Les bénévoles de notre association, mili-tants de l’action culturelle populaire, sont,en effet, tous engagés dans des projets et despartenariats s’inscrivant toujours plus dansl’ouverture vers tous les publics, en multi-pliant les initiatives pour que les Studiosoient à Tours, ce lieu de partage et de vieévoqué plus haut…

Les animations autour des films sont doncnombreuses et diverses :

• venues de réalisateurs, d’acteurs, d’au-teurs ou de critiques (en salle ou à laBibliothèque) qui sont souvent desmoments d’exception (pensons parexemple aux récentes venues de YolandeMoreau, de Bertrand Tavernier ou deFabrice Luchini),• ateliers jeune public pour découvrir etpartager la passion du grand écran,• soirées-débats du jeudi au cours des-quelles le CNP et les associations parte-naires dénoncent injustices, égoïsmes,

Les Studio,bien plus qu’un cinéma !

éditorial

Les Studio,bien plus qu’un cinéma !

Page 4: 27.08 au 30.09 2014

SEMAINE 5 du 24 au 30 septembre 2014 SEMAINE 1 du 27 août au 2 septembre 2014

SILS MARIAde Olivier Assayas

ENEMYde Denis Villeneuve

WINTER SLEEPde Nuri Bilge Ceylan

REACHING FORTHE MOONde Bruno Barreto

14h3019h15

14h1519h30SAUFmer-mar

mardi19h45

mercredi19h45

2h03’

1h30’

3h16’

1h45’

MIRACLEAU VILLAGEde Preston Sturges

21h30+

lundi-mardi14h15

1h38’

14h1517h0021h00

Partenariat avec l’Académie Francis Poulenc

LES VISITEURSDU SOIRde Marcel Carné

THE SALVATIONde Kristian Levring

14h3019h30

1h30’

1h34’

2h00’

Cinémas Studio – 2 rue des ursulines - 37000 TOURS (derrière la cathédrale) – www.studiocine.comCases orangées : programmation Jeune Public : voir pages 34 et 35www.studiocine.com Toutes les salles des Studio sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.

Le film imprévuwww.studiocine.com

mer-samdimanche

14h15et

16h00

LES FANTASTIQUESLIVRES VOLANTS

DE M. MORRIS LESSMOREde divers réalisateurs

50’ VF

17h45

21h45MANGE TES MORTS

de Jean Charles Hue

1h34’

19h45DES CHEVAUX

ET DES HOMMESde Beneditk Erlingsson

1h21’

jeudi19h30

SOIRÉE COLLÈGE 37Projection de 3 courts métrages

Entrée libre et gratuite

mer-samdimanche

16h15et

17h15

COUCOUNOUS VOILA !

de Jessica Laurén

32’ VF

21h45NEAR DEATHEXPERIENCE

de Gustave Kervern & Benoît Delépine

1h27’

21h45MÉTAMORPHOSESde Christophe Honoré

1h42’

LA CHIENNEde Jean Renoir

LA RUE ROUGEde Fritz Lang

SAINT LAURENTde Bertrand Bonello

PRIDEde Matthew Warchus

3 CŒURSde Benoît Jacquot

LEVIATHANde Andreï Zviaguintsev

MADEMOISELLEJULIE

de Liv Ullmann

UN ÉTÉ A QUCHIde Chang Tso-chi

HIPPOCRATEde Thomas Lilti

14h3019h15

14h15

19h45

14h3017h3019h30

14h15

14h1517h0021h15

14h1517h0019h45

17h15

19h30lundi21h30

1h40’

2h30’

1h57’

1h46’

2h21’

2h13’

1h49’ V0

1h45’

Rencontre avec Jean-Charles Hue

PARTY GIRLde Claire Burger, Marie Amachoukeli

et Samuel Théis

1h35’

AVANTPREMIÈRE

Festival de Cannes 2014

Le film imprévuwww.studiocine.com

14h15SAUFlundimardi

LES VACANCESDU PETIT NICOLAS

de Laurent Tirard

1h32’

21h30LE GRAND HOMME QUINE VOULAIT PAS MOURIR

de Sarah Leonor

1h45’

17h45LE BEAU MONDEde Julie Lopez-Curval

1h34’

19h15QU’IL EST ÉTRANGEDE S’APPELER FEDERICO

de Ettore Scola

1h36’

17h3019h30

SIDDHARTHde Richie Mehta

1h36’

17h30SAUFlundimardi

PEAU D’ÂNEde Jacques Demy

1h30’

17h4521h45

DES LENDEMAINSQUI CHANTENT

de Nicolas Castro

1h40’

17h30

21h30LES COMBATTANTS

de Thomas Cailley

1h40’

14h1516h00SAUF lun-mar17h4519h45

C I N É M A T H È Q U E

1h42’

À suivre.

Partenariat Ciclic-StudioMANGE TES MORTS

de Jean-Charles Hue

À suivre.

À suivre.

À suivre.

14h1516h00SAUF lun-mar19h4521h45

19h15

21h30GEMMA BOVERY

de Anne Fontaine À suivre.

1h40’

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SEMAINE 2 du 3 au 9 septembre 2014 SEMAINE 4 du 17 au 23 septembre 2014SEMAINE 3 du 10 au 16 septembre 2014

Cases orangées : programmation Jeune Public : voir pages 34 et 35www.studiocine.com

Cinémas Studio – 2 rue des ursulines - 37000 TOURS (derrière la cathédrale) – www.studiocine.comTous les films sont projetés en version originale (sauf indication contraire)

LES VACANCESDU PETIT NICOLAS

de Laurent Tirard

1h32’

PARTY GIRLde Claire Burger, Marie Amachoukeli

et Samuel Théis

1h35’

ENEMYde Denis Villeneuve

1h30’

LA DOLCE VITA

de Federico Fellini

2h55’

REACHINGFOR THE MOON

de Bruno Barreto

1h45’

SIDDHARTHde Richie Mehta

1h36’

LESCOMBATTANTSde Thomas Cailley

1h40’

Le film imprévuwww.studiocine.com

17h15

17h4521h45

17h4521h45

21h00

21h15SAUFvendredi

21h45SAUFjeudi

21h45

PLANES 2de Roberts Gannaway

1h24’ VFmercredisamedidimanche

14h15

14h3017h4519h45

1h45’

14h3019h45

DES LENDEMAINSQUI CHANTENTde Nicolas Castro

1h40’

14h3017h0019h00

MÉTAMORPHOSESde Christophe Honoré

1h42’

14h15 WINTERSLEEP

de Nuri Bilge Ceylan

3h16’

14h1519h15

SILS MARIAde Olivier Assayas

2h03’

14h3019h15

BOYSLIKE USde Patric Chiha

1h30’

19h30 SACCO ET VANZETTI

de Giuliano Montaldo

2h04’

17h3021h30

THESALVATIONde Kristian Levring

1h30’

1h30’ VF

Festival À Tours de bullesLES GREMLINS 2LA NOUVELLE GÉNÉRATION

de Joe Dante

1h49’ VF

MÉTAMORPHOSESde Christophe Honoré

1h42’

ENEMYde Denis Villeneuve

1h30’

PARTY GIRLde Claire Burger, Marie Amachoukeli

et Samuel Théis

1h35’

HIPPOCRATEde Thomas Lilti

1h45’

Le film imprévuwww.studiocine.com

mercredi

14h15

vendredi19h30

17h4521h45

17h4521h45

21h30

19h4521h45

PLANES 2de Roberts Gannaway

1h24’ VF

jeudi19h45 PRIDE

de Matthew Warchus

1h57’

14h3017h1519h3021h30

GEMMABOVERY

de Anne Fontaine

1h40’

14h1517h0019h25

MADEMOISELLEJULIE

de Liv Ullmann

2h13’

14h15 WINTERSLEEP

de Nuri Bilge Ceylan

3h16’

14h1519h45+

16h00mer-samdimanche

1h27’

14h1519h15

L’INSTITUTRICEde Nadav Lapid

2h00’

14h3019h30

LES GENSDU MONDEde Yves Jeuland

1h25’

17h3021h30

BOYSLIKE USde Patric Chiha

1h30’

samedide 9h30à 12h00

Les STUDIOvous reçoivent pour lesJournées européennesdu Patrimoine

lundi19h30

14h3017h4521h45

GEMMABOVERY

de Anne Fontaine

1h40’

14h3017h4519h4521h45

3 CŒURSde Benoît Jacquot

1h46’

14h1517h0019h1521h30

PRIDEde Matthew Warchus

1h57’

14h1519h15SAUFmercredi

MADEMOISELLEJULIE

de Liv Ullmann

2h13’

14h30 PARTY GIRLde Claire Burger, Marie Amachoukeli

et Samuel Théis

1h35

14h1519h30+16h00mer-samdim

MANGETES MORTSde Jean Charles Hue

1h34’

JEUX INTERDITSde René Clément

1h24’

OPÉRATIONCASSE-NOISETTEde Peter Lepeniotis

1h26’ VF

ENEMYde Denis Villeneuve

1h30’

MÉTAMORPHOSESde Christophe Honoré

1h42’

HIPPOCRATEde Thomas Lilti

1h45’

NEAR DEATHEXPERIENCEde Gustave Kervern & Benoît Delépine

1h27’

L’INSTITUTRICEde Nadav Lapid

2h00’

LES GENSDU MONDEde Yves Jeuland

1h25’

Le film imprévuwww.studiocine.com

mercredisamedidimanche

14h15

mercredisamedidimanche

17h45

19h30SAUFlundi

19h45

17h3021h30

17h0021h45

21h30

Mardi 16 septembre, rencontre avecBenoît Delépine

après la projection de 19h45

Festival de Cannes 2014

AVANTPREMIÈRE

OPÉRATIONCASSE-NOISETTEde Peter Lepeniotis

1h26’ VF

Festival de Cannes 2014

NEAR DEATHEXPERIENCE

de Gustave Kervern & Benoît Delépine

Rencontre-échangesautour de la BD

TEMPÊTEDE BOULETTES GEANTESde Chris Miller & Phil Lord

3Dmercredisamedidimanche

17h15C I N É M A T H È Q U E

Soirée d’ouvertureCiné-concert

RETOUR DE FLAMMESSerge Bromberg présente et accompagne aupiano un programme de courts métrages

19h30SAUFjeudi

Rencontre avecThomas Lilti vendredi

après la séance de 19h45

HIPPOCRATEde Thomas Lilti

sam-dim14h15+

sam-dim16h00

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Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 20144 5Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 2014

CATCh A loTFrance – 2013 – film de fin d’études de l’école ArtFX deYohann Clément, Roman Dumez, Richard Lim, KévinPalluet, Martyn Stofkooper et Jean-Marie Vouillon.Au 19e siècle, perpétuant la tradition, unpêcheur initie son fils à la chasse au cachalot.Malheureusement le don familial saute parfoisune génération...

GremlinS 2

lA nouVelle GenerATionUSA – 1990 – 1h49, de Joe Dante avec Zach Galligan,Phoebe Cates, Christopher Lee...

Où l’on retrouve Gizmo et sa bande d’ado-rables créatures à l’assaut de New-York... Ilssont si mignons et pourtant nécessitent tantd’attention : pas de soleil, pas d’eau et pas derepas après minuit...

Et aussi aux Studio :

• Dès 18h00, vendredi 12 septembre,dans la bibliothèque, animation propo-sée par La Maison des jeux.

• 2 expositions :

– Dans le hall : Cinéma et gastronomie.

– À la bibliothèque : affiches et BD sur lethème de la gastronomie.

• Séance Jeune Public :mercredi 10 septembre avec atelier BD (voir page 34).

Tous à table ! Avec le thème de La Gastronomie dans la BD, l’équipe du fes-tival A Tours de bulles et les Studio vous ont concocté une soirée aux p’titsoignons pour cette 10ème édition !Pour nous mettre en bouche, un court métrage d’animation, Catch a lot,suivi de Gremlins 2 la nouvelle génération présenté par Franck Lafond, spé-cialiste de Joe Dante... Bon appétit !

À l’issue de la soirée un pot convivial sera offert par la Ville de ToursTarifs : abonnés 3€ - non-abonnés : 4€

Il est des films dits de patrimoine. Parmiceux-ci, Les Visiteurs du soir tient une

place très haute : réalisation de Marcel Carné,

scénario de Jacques Prévert, musique deJoseph Kosma, Arletty, Alain Cuny, FernandLedoux et Jules Berry au générique…

Partenariat avec l’Académie Francis PoulencMercredi 27 août – 19h45

Soiree d’ouverturefestival A Tours de bulles *

Vendredi 12 septembre 2014, 19h30

* du 10 au 14 septembre 2014. Programme détaillé du festival à l’accueil des Studio et mis àjour sur http://www.atoursdebulles.com/

Réfléchir, échanger et avancer ensemble

Le CNP, politiquement à gauche, est unestructure associative qui, au sein de l’as-

sociation des cinémas Studio, se veut un lieude remise en question citoyenne, d’explicationet de décryptage d’une société aux enjeuxmultiples : luttes des peuples en colère, dégâtsdu capitalisme, démocratie bafouée, instru-mentalisation sécuritaire, menaces sur ladiversité culturelle, l’environnement et lasanté… Mettre en lumière l’idéologie qui sous-tend lesdiscours et les actes politiques, économiques,écologiques, sociaux et culturels du pouvoir.

Le CNP travaille avec des associationslocales engagées dans la transformation de lasociété, ouvre la réflexion collective autour detous ces enjeux, et suscite la confrontationdes points de vue.

Tous, CNP, associations partenaires et publicparticipant aux séances du jeudi soir, nouscontinuons à nous interroger sur les alterna-tives possibles et les engagements permettantd’avancer vers un monde plus juste, plus soli-daire et résistant à toute forme d’oppression.

Merci aux 38 partenaires qui ont travaillé avecnous en 2013/2014, aux intervenant(e)s etaux 1825 participant(e)s à nos 26 soirées.

LES JEUDIS DU CNP

À 20h (parfois plus tôt) : un FILM documentaire , parfois une fiction,suivi d’un DÉBAT entre le public, les associa-tions locales et les intervenant(e)s invité(e)s.

• Les séances sont ouvertes à toutes et à tous• Caisse au point d’accueil central• Participation aux frais : 4 € ou 3 € (pour lesabonné(e)s aux Carnets du Studio)

Les prochains rendez-vous d’octobre :

Le CNP propose un CINÉ-DÉBATFILM : AVEC DÉDÉ

de Christian Rouaud – France - 2012 – 1h20’

Dédé, alias André Le Meut. Musicien, compositeur, collecteur.Virtuose de la bombarde, Dédé la fait sonnerdans les Fest-noz, les églises, les salles deconcert.Pour faire connaître la culture du Morbihan,il va à la rencontre des anciens, il enregistreet restitue.Dans ce film, Christian Rouaud dresse le por-trait d’un homme enthousiaste, généreux,talentueux, qui est aussi un ami.La projection sera suivie d’un échange avecle réalisateur.

Abolition de la peine de mort,où en est-on ?

FILM : JUSTICE ON TRIALde Johanna Fernandez – USA - 2010 – 65’

DÉBAT avec Claude Guillaumaud-Pujol, leCollectif de soutien à Mumia Abu Jamal,Amnesty International et le CNP.

Rénovation des quartiers populaires, pour qui, pour quoi ?

FILM : DÉCONCERTATIONde Béatrice Dubell – France - 2011 – 50’

DÉBAT avec un intervenant qualifié, le NPA,D’ailleurs nous sommes d’ici et le CNP.

jeudi 2 octobre - 20h00

jeudi 9 octobre - 20h00

jeudi 16 octobre - 20h00

Vous pouvez joindre le CNP le lundi entre 19h et 21h :02 47 20 27 00 ou : [email protected] Ë

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Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 20146 7Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 2014

ricains qu’il admire.Sources : dossier de presse – arte.tv

Filmographie succincte : Corps et Biens (85), LaDésenchantée (90), La Fausse suivante (00), VillaAmalia (09), Les Adieux à la reine (12).

À 20 ans, Alice vit à Bayeux et se passionnepour… la broderie. Elle ne sait que faire ce sontalent jusqu’à ce qu’elle rencontre une richeparisienne, Agnès, qui l’aide à s’inscrire dansune école prestigieuse à Paris. C’est là qu’ellerencontre Antoine, le fils d’Agnès. Malgré ladifférence de milieu social, ils s’éprennent l’unde l’autre. Il lui fait découvrir de l’intérieur lebeau monde…Pour son 5e long-métrage Julie Lopes-Curvalest revenue dans sa ville d’origine avec l’enviede filmer les lieux de son enfance et notam-ment la célèbre tapisserie qui fait la scèned’ouverture. Un film social, plein de tendresseet un premier grand rôle pour Ana Girardot.« Je voulais raconter comment deux per-sonnes se construisent ensemble en se pre-nant des choses l’une à l’autre, comment cetteconstruction les éloigne peu à peu, rendimpossible la vie à deux, même s’il s’agit biend’un grand amour… »

Sources : dossier de presseFilmographie : Mademoiselle Butterfly (01), Bord demer (02) , Toi et moi (06), Mères et filles (09).

Rudolf, Gabriel et Nicolas sont trois amisgays. Trentenaires névrosés, parisiens agités,ils se sont égarés dans les montagnes autri-chiennes ! Le moment paraît bien choisi pourfaire le point sur leurs vies, leurs amours et

Le Beau mondeFrance – 2014 – 1h35, de Julie Lopes-Curval,

avec Ana Girardot, Bastien Bouillon…

Boys Like UsFrance/Autriche – 2014 – 1h30, de Patric Chiha, avec FlorianCarove, Raphaël Bouvet, Jonathan Capdevielle, Gisèle Vienne…

leur amitié, perdus qu’ils sont entre sommetsvertigineux et gouffres abyssaux…Après le remarquable Domaine (2009), pré-senté alors à la Mostra de Venise, Patric Chihapropose une comédie autour d’un trio hétéro-clite de ces amis, unis par les difficultés àprendre leurs vies en main. A travers cette his-toire, Patric Chiha voulait « questionner lesdoutes, peurs, espoirs et joies des gens de magénération ».

Source : dossier de presse

Dans les Landes, l’été s’annonce tranquillepour Arnaud, entre l’entreprise familiale et lespotes, jusqu’à sa rencontre avec Madeleine,un bloc d’énergie, belle, cassante, et qui s’en-traîne pour se préparer à la fin du monde...Ce premier film a été l’une des révélations dudernier festival de Cannes. Présenté à la Quin-zaine des réalisateurs, il a raflé de nombreuxprix amplement justifiés. Constamment sur-prenant, drôle et grave, Les Combattantsassocie un excellent scénario à une mise enscène parfaitement maîtrisée qui s’autorise leschangements de ton et de très belles idées. Et,si Arnaud n’a d’yeux que pour Madeleine,nous sommes de même fascinés par l’inter-prétation de l’excellente Adèle Haenel qui,après L’Apollonide, Suzanne et L’Hommequ’on aimait trop, pour ne citer que ses der-niers films, confirme haut la main tout le bienque l’on pense d’elle. JF

Voir pages Jeune Public

Les CombattantsFrance – 2014 – 1h40, de Thomas Cailley,

avec Adèle Haenel, Kevin Azaïs…

Coucou nous voilà !

Une nuit, Marc rate son train pour rentrer àParis et rencontre Sylvie. Ils errent jusqu’aumatin, parlant de tout, sauf d’eux mêmes,totalement en phase. Lorsqu’ils se quittent, ildonne rendez-vous à Sylvie quelques joursaprès. Elle ira, lui non. Il la cherchera et trou-vera une autre femme, Sophie, sans savoir

3 CœursFrance – 2014 – 1h46, de Benoît Jacquot, avec Benoît Poelvoorde,Charlotte Gainsbourg, Catherine Deneuve, Chiara Mastroiani…

qu’elle est la sœur de Sylvie…Habitué à changer avec souplesse d’échellesde productions et à enchaîner des projets denature et d’ambition diverses, Benoit Jacquotaime varier les plaisirs. Pour son nouveau pro-jet, il a choisi un casting prestigieux pour unehistoire d’amour digne des grands mélo-drames populaires. Il conçoit sa mise en scènecomme un écrin subtil et élégant pour retrou-ver la maîtrise et le lyrisme des cinéastes amé-

A

La musique de Kosma est créditée à MauriceThiriet, parce que Kosma était Juif et doncinterdit d’exercer à l’époque… Le débat sur lapaternité de la musique dura longtemps aprèsla fin de la guerre. Prévert a toujours soutenuson ami Kosma dans cette controverse…La bande originale comprend des balladesmédiévales, interprétées par Jacques Jansen.Ce sont de grandes mélodies, que l’Académiesouhaite faire partager.Le film sera présenté par François Le Rouxqui animera aussi le débat qui suivra.

Les Visiteurs du soirFrance - 1942 - 2h00, de Marcel Carné, Arletty, JulesBerry, Alain Cuny, Marie Déa…

Réjouissons-nous : enfin une occasion de(re)voir sur grand écran un des joyaux de

l’association de créateurs Carné-Prévert.Or donc, en ce joli mois de mai 1485, Messirele Diable dépêcha sur terre deux de ses créa-tures afin de désespérer les humains…Depuis lors, Satan arbore, à jamais, les traits,la voix et la gestuelle du grand J. Berry. Lefilm regorge de trouvailles esthétiques et poé-tiques, tant dans la mise en scène que dansles dialogues, comme : « Le Diable est bonpour ses enfants. Quand ils sont très obéis-sants… » Vous savez ce qu’il vous reste àfaire… Au fait, si vous êtes très attentifs, vouspourrez reconnaître parmi les figurants lestout jeunes S. Signoret, J. Carmet, A. Resnais,et J.-P. Mocky ! IG

Film proposé au jeune public,les parents restant juges.

Les films de A à Zwww.studiocine.com

Avec les élèves et les professeursdes collèges Roger Jahan de

Descartes, Saint Gatien de Montba-zon et Lamartine de Tours, dans les-

quels trois courts métrages ont été tournés en2013/2014 (3 x 30 minutes).

Venez rencontrer des collégiens qui décou-vrent le cinéma et qui deviendront pour beau-coup des cinéphiles !Entrée libre et gratuite

Du cinéma dans la vie !• Documentaire réalisé en 2014, au collègeLamartine de Tours par Elisa Zampagni.• Travail sur l’affiche du film Le Tableau avantla projection. Court métrage réalisé en 2013au Collège Saint Gatien de Montbazon parJean-Paul Dupuis.• Travail sur le cadre après la projection aucinéma du film Le Tableau. Court métrageréalisé en 2013 au Collège Roger Jahan deDescartes par Jean-Paul Dupuis.

L’association Collège au Cinéma 37 vous invite àune soirée documentaire, le jeudi 18 septembre à 19h30

Sur le site des Studio (cliquer sur : PLUS D’INFOS, pour entrer dans la fiche film), vous trouverezdes présentations signées des films que les rédacteurs auront vus après leur sortie en salle.

Les fiches non signées ont été établies de manière neutre à partirdes informations disponibles au moment où nous imprimons.

w w w . s t u d i o c i n e . c o m

AVANT LES FILMS, DANS LES SALLES, AU MOIS DE SEPTEMBRE 2014 :• The invasion parade de Alfredo Rodriguez (studio 1-2-4-5-6) • New York tango de Richard Galliano (studio 3-7)

Musiques sélectionnées par Eric Pétry de RCF St Martin.

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Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 20148 9Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 2014

Martin a quitté le monde parisien de l’éditionpour reprendre une boulangerie familiale enNormandie. Passionné de littérature et grandamateur de Flaubert, Martin va voir sa vietranquille se fissurer lorsque viendront s’ins-taller de nouveaux voisins, anglais, répondantaux noms de Charles et Gemma Bovery... tropde coïncidences flaubertiennes pour ce quin-quagénaire qui se croyait rangé des aventuresamoureuses... d’autant qu’il faut dire que laGemma en question est particulièrement atti-rante !Obsédé par le roman de Flaubert, Martin vas’improviser « co-auteur » des vies de ses nou-veaux voisins, un rôle parfois dangereux.Anne Fontaine signe là une comédie alternantentre légèreté et gravité, portée par unhumour qui n’est pas sans rappeler celui deWoody Allen et des acteurs en très grandeforme. Et, pour ne rien gâcher, le travail del’image est à la hauteur des ambitions du pro-jet ! ER

Alors que la presse doit faire face aux grandsbouleversements que représentent l’arrivéedes blogs, tweets et autres révolutions du web,ce film propose une plongée au cœur du tra-vail des journalistes du service politique duMonde – un des titres les plus prestigieux dela presse mondiale qui s’apprête à fêter sessoixante-dix ans – lors de la campagne élec-torale de 2012. Dans la rédaction comme surle terrain, nous assistons ainsi aux débats quitraversent le grand quotidien du soir. Specta-teurs privilégiés des oppositions et des ten-sions de la rédaction, nous partageons aussil’enthousiasme et les fous rires des journa-listes, la fatigue et les doutes, bref… le quoti-dien du quotidien.Yves Jeuland est auteur et réalisateur dedocumentaires pour le cinéma et la télévision(France Télévisions, Canal Plus, Arte). Il aobtenu en 2001 le 7 d’or de la meilleure série

Les Gens du MondeFrance – 2014 – 1h23, de Yves Jeuland, documentaire.

Gemma BoveryFrance - 2014 - 1h40, de Anne Fontaine, avec Fabrice Luchini,

Gemma Arterton, Elsa Zylberstein, Isabelle Candelier, Jason Flemyng...

documentaire pour Paris à tout prix (2001)sur deux ans de campagne municipale dansla capitale. Documentariste aguerri et subtil,il a pu restituer au plus juste l’atmosphèrefébrile d’une rédaction d’un grand quotidien.

Sources : humanite.fr, telerama.fr

Légionnaires détachés en Afghanistan poursix mois, Markov et Hamilton se retrouventpris dans une embuscade alors qu’ils partici-paient à une expédition non autorisée. Markovsauve Hamilton grièvement blessé… De retourà Paris, Hamilton, convalescent, tente d’aiderMarkov, désormais civil et sans papiers : ilprête son identité à son ami tchétchène pourqu’il puisse travailler légalement… mais celui-ci disparaît brutalement, laissant son fils seulau monde…Professeur à la Fémis, Sarah Léonor avaitsigné en 2009 un premier film remarqué aufestival de Locarno et intitulé Au voleur. Dansce nouveau projet, elle a voulu transcrire dansle monde d’aujourd’hui l’épopée mésopota-mienne de Gilgamesh, en racontant une his-toire d’amitié entre deux hommes. « J’aimebeaucoup la fragilité des hommes. J’aime leurprésence physique. Dans cette force, c’est lafêlure qui m’intéresse. C’est un mystère queje fouille, que je sonde. »

Sources : dossier de presse

Pour son premier stage d’interne en médecine,Benjamin se retrouve dans le service de sonpère et avec, comme co-interne, Abdel, unmédecin étranger plus expérimenté que lui. Lapratique est plus difficile que la théorie et Ben-jamin se retrouve face à ses limites, ses peurs.Ses certitudes s’écroulent les unes après lesautres face aux patients, aux familles et auxdures conditions matérielles dont souffre l’hô-pital...Quasi autobiographique, le réalisateur étantmédecin, ce récit d’apprentissage montre le

Le Grand hommeFrance - 2013 - 1h45, de Sarah Leonor,avec Jérémie Rénier, Surbo Sugaipov…

HippocrateFrance - 2014 - 1h41, de Thomas Lilti, avec Vincent Lacoste,

Reda Kateb, Jacques Gamblin, Marianne Denicourt...

Une vallée islandaise isolée, des hommes etdes femmes qui s’aiment... ou pas... ou plus...rien que de très ordinaire, direz-vous. Quefaire par exemple quand l’homme que vousaimez se passionne surtout pour sa jument etque celle-ci n’a d’yeux que pour un magnifiqueétalon qui va ridiculiser l’homme désiré sanscoup férir ?Ici, en effet, les chevaux sont omniprésents etc’est par leur regard que ces histoires sontvues, sauf aussi que certains critiques parlentd’un film parfaitement inclassable, « commeon en voit un tous les dix ans », si ce n’estaussi que le cinéaste n’hésite pas à aller assezloin du côté de l’absurde et du ridicule sansrenoncer à un certain souffle épique...Sources : avoir-a-lire.com, cine-vue.com, cameraobscura-

cinema.wordpress.com

Pendant près de deux décennies on suivra lesparcours croisés mais parallèles de quatrepersonnages, tous en quête d’engagement.Mais, bien entendu, les années 80 et 90 furentplutôt celles de la désillusion et du désen-chantement politiques... Comment continuerà croire en quelque chose dans un monde quise referme graduellement ?Distribution grand format pour ce film, avecdes valeurs très sûres aux côtés de jeunesacteurs très talentueux (on sait notammentcomment Pio Marmaï est capable de mélangercomédie et émotion dans un même rôle).

Sources : dossier de presse

Rome, 1959 : une série d’épisodes qui s’en-chaînent comme des sketches suivent lespérégrinations de Marcello, un jeune provin-cial aux aspirations littéraires devenu chroni-queur dans un journal à sensations. C’est enfaisant appel à sa propre biographie que Fel-

Des chevaux et des hommesIslande - 2013 - 1h21, de Benedikt Erlingsson,avec Charlotte

Boving, Ingvar Eggert Sigurdsson, Helgi Björnsson…

Des lendemains qui chantentFrance - 2013 - 1h34, de Nicolas Castro, avec Pio Marmaï,

Laetitia Casta, Ramzy Bédia, Gaspard Proust, André Dussolier...

La Dolce VitaItalie – 1960 – 2h40, de Federico Fellini, avec : Marcello Mastroianni,

Anita Ekberg, Anouk Aimée… et la musique de Nino Rota.

lini a superbement filmé les choix existentielsqui s’offrent à un jeune homme doué : l’inno-cence ou la déchéance. Des acteurs inou-bliables dans des scènes « cultes » - AnitaEkberg et Marcello Mastroianni dans le bassinde la fontaine de Trevi - illustrent l’hédonisme,l’amertume, la société décadente de l’aristo-cratie et de la haute bourgeoisie romaines. Unchef-d’œuvre absolu, à découvrir ou à redé-couvrir au moment où Ettore Scola rend un sibel hommage au maître du cinémaitalien dans Qu’il est étrange de s’appelerFederico. SBFilmographie succincte : La Strada (54), Huit etdemi (63), Fellini Roma (72), La Cité des femmes(80), Intervista (87).

Professeur discret, Adam mène une vie pai-sible avec sa fiancée Mary. Un jour, dans unfilm, il découvre Anthony, un acteur qui luiressemble étrangement. Adam ressent untrouble profond et commence alors à observerà distance la vie de cet homme et de sa mys-térieuse femme enceinte. Puis il se met à ima-giner les plus stupéfiants scénarios... pour luiet pour son propre couple.Adapté du roman L’Autre comme moi de JoséSamarago, le film propose une plongée dansle monde de l’inconscient et du désir sexuel.Alors qu’il allait tourner Prisoners aux EtatsUnis, avec un budget conséquent, le réalisa-teur d’Incendies (10) a voulu explorer cettehistoire torturée et tortueuse, tirant sesracines dans le cinéma de David Lynch, DavidCronenberg ou Alfred Hitchcock, « parvenantà cette confusion émotionnelle au niveau duraisonnement à laquelle aspire le cinéastedepuis ses débuts ».Sources : lehuffingtonpost.ca – panorama-cinema.com

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EnemyCanada – 2014 – 1h30, de Denis Villeneuve,avec Jake Gyllenhall, Mélanie Laurent…

Les Fantastiques livres volants…

Les fiches signées correspondentà des films vus par les rédacteurs.

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manque de moyens et la détresse des soi-gnants de l’assistance publique tout en privi-légiant le romanesque en suivant la trajectoirede Benjamin. Le mélange est très réussi, on yrit très souvent et on a le cœur serré toutautant. Dans ce microcosme où les passionss’exacerbent très vite, le réalisateur campe despersonnages formidablement humains. Deplus, Vincent Lacoste s’y révèle autre et RedaKateb y confirme son talent à endosser tousles registres. JF

Nira, une institutrice, échappe à la médiocritéde sa vie conjugale en écrivant des poèmes.Décelant chez un de ses élèves, Yoav, cinqans, des dons poétiques exceptionnels, elledécide de prendre soin de son talent et de lefaire connaître. Commence alors une sorte decroisade qui va l’entraîner très loin.L’Institutrice apparaît comme un film puis-sant, passionnant. Plus que d’une dénoncia-tion il s’agit ici de la représentation d’unesociété implacable, écrasante : « L’Institutrice,sans provocation ni grand discours, mais avecune intelligence et une sensibilité artistiquesexceptionnelles, est un grand film de résis-tance. » (Olivier Père, d’Arte)À quoi Jacques Mandelbaum (Le Monde)ajoute que « L’Institutrice n’est pas seulementun film passionnant : c’est un film absolu-ment majeur dans l’histoire du cinéma israé-lien, par ailleurs une œuvre remarquable pourles cinéphiles du monde entier. »

Sources : dossier de presseFilmographie : Le Policier (11).

1940 : Paulette, 5 ans, une petite fille perduesur sur les routes de l’exode. Elle s’agrippe aucadavre de son chien, la seule chose qui luireste après qu’un bombardement ait anéanti

L’InstitutriceIsraël / France - 2014 - 2h, de Nadav Lapid,avec Sarit Larry, Avi Shnaidman, Lior Raz…

Jeux interditsFrance - 1951 - 1h26, de René Clément,avec Brigitte Fossey, Georges Poujouly…

Vendredi 5 septembre,rencontre avec Thomas Lilti, réalisateur,

après la projection de 19h45.

11Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 2014Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 201410

la voiture familiale et ses parents. Michel,10 ans, la recueille et l’entraîne dans la fermefamiliale. Ces deux-là vont partager beau-coup : de jeux, de joies, de peines, de projetscomme celui d’un cimetière pour animaux…et vont s’aimer, de cet amour qui n’appartientqu’aux enfants. Dire que ce film est boulever-sant, c’est trop peu : Paulette et Michel sontà jamais les figures de l’enfance bafouée,incomprise, malmenée. Le regard buté deMichel et l’ineffable chagrin de Paulette (leursinterprètes sont absolument prodigieux) noushantent longtemps après la fin de ce film qui,à l’époque, fut couronné par un Lion d’Or etl’Oscar du Meilleur film étranger. IG

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Dans une petite ville russe au bord de la merde Barents, vit Kolia avec sa femme Lilia et sonfils Roma. Kolia s’occupe d’un garage à côtéde la maison. Le maire de la ville, Vadim Che-leviat, a en tête un projet. Pour cela, il veuts’approprier non seulement le terrain de Kolia,mais aussi sa maison et son garage. Il tented’abord d’acheter ces biens mais, pour Kolia,l’idée de perdre ce qu’il possède et la beautéde ce qui l’entoure depuis sa naissance lui estinsupportable. Vadim Cheleviat devient alorsplus agressif…Léviathan, histoire riche en intrigues, avecune photo somptueuse, dressant un « tableauimplacable d’une Russie malade », a reçu lePrix du scénario au Festival de Cannes.Sources : dossier de presse, leblogducinema.com, telerama.fr.

Filmographie succincte : Le Retour (2003) ; Elena(2011).

Dans l’Irlande de la fin du XIXe siècle les aris-tocrates ne se mélangent pas aux domes-tiques. Mais en cette nuit de la Saint-Jean,Julie, la fille de famille, profite de l’absence deson père pour boire et se joindre au personnel.Commence alors un jeu de la séduction entre

LeviathanRussie – 2014 – 2h21, de Andrei Zvyagintsev, avec AlexeiSerebriakov, Elena Liadova, Vladimir Vdovitchenkov…

Mademoiselle JulieGrande-Bretagne / Norvège - 2014 - 2h13, de Liv Ullmann,

avec Jessica Chastain, Colin Farrell…

elle et John, valet du baron fiancé à Kathleen,la cuisinière, mais ambitieux et prêt à se servirde la fille de son maître pour monter dansl’échelle sociale. S’ensuit une histoire d’amourcomplexe, à la fois histoire de passion et jeutragique, illustration de la guerre des sexes etde la lutte des classes.Il aura fallu attendre 14 ans depuis Infidèlepour que Liv Ullmann mette à nouveau unfilm en scène, quinzième adaptation cinéma-tographique de la célèbre pièce d’AugustStrindberg. Entièrement tourné dans un châ-teau d’Irlande du Nord, ce beau film donne àJessica Chastain, selon des critiques anglais,son meilleur rôle à ce jour.

Sources : dossier de presse

Jason, dix-huit ans, appartient à la commu-nauté des gens du voyage et s’apprête à célé-brer son baptême chrétien. Son demi-frère,Fred, sort de prison. Accompagnés de Mickaël,leur troisième frère, ils partent en virée chezles gadjos pour aller voler un camion remplide cuivre...Comme dans son précédent film, La BM duseigneur, Jean-Charles Hue reconduit sonmélange de fiction et de documentaire maisen poussant plus loin l’approche fictive. Il enressort néanmoins un très fort sentiment deréalisme et on sent la confiance accordée parles protagonistes au réalisateur et le respectque ce dernier leur porte. Pointant les oppo-sitions au sein de la communauté, entre évan-gélistes et caïds, Mange tes morts se concentreessentiellement sur une nuit. Le film va àtoute vitesse et mène parfaitement son actiontout en sachant aussi s’intéresser aux corpset écouter les personnages. Entre western etpolar, ce bel objet assez inclassable a obtenule Prix Jean Vigo 2014. JF

Mange tes mortsFrance 2014 1h34, de Jean-Charles Hue,

avec Jason François, Mickaël Dauber, Frédéric Dorkel...

Mardi 2 septembre, Ciclic et les Studioproposent une rencontre avecJean-Charles Hue, réalisateur,après la projection de 19h45.

À la sortie du lycée, une jeune fille rencontreun beau garçon, qui la séduit et l’embarqueavec lui, l’attirant avec ses histoires mer-veilleuses, dans lesquelles des dieux tombentamoureux de jeunes mortels. Ces contes mys-tiques l’amèneront sur les pistes de grandshéros mythologiques…Christophe Honoré, après avoir tenté uneadaptation (assez réussie) de La Princesse deClèves avec La Belle personne en 2008, s’at-taque cette fois à l’œuvre et aux Métamor-phoses d’Ovide. S’éloignant des atmosphèresromanesques à la Demy, retrouvées successi-vement dans Les Chansons d’amour (2007) etLes Bien-aimés (2011), le cinéaste a cette foischoisi d’explorer celles des mythes gréco-romains, dont il a conservé environ 20 his-toires issues de l’œuvre gigantesque d’Ovide,afin de construire une trame narrative et fil-mique cohérente, mais pas linéaire. Celle-ci sedéveloppe sur trois temps, rappelant cettefaçon singulière qu’a Honoré de découper sesœuvres, toujours pour mieux les inscrire dansles dimensions qu’il veut y développer. Pre-nant place essentiellement dans des cadresnaturels et oniriques, les Métamorphosesd’Honoré, incarnées par de jeunes acteurs,annoncent de belles surprises.

Sources : dossier de presse

Trudy vit dans une toute petite ville améri-caine, où les ragots vont bon train. A la suited’une soirée... mouvementée organisée pourfêter le départ des troupes qui partent com-battre, elle se retrouve enceinte. Il est mêmepossible qu’elle soit mariée, mais elle n’arrivevraiment pas à se souvenir du nom de l’éven-tuel heureux élu (qui ne semble pas troppressé de se manifester!)Norval, inapte au combat, est amoureux deTrudy depuis longtemps et il aimerait bien l’ai-der à se sortir du guêpier où elle s’est fourrée.À partir de là, les événements les plus farfelus

Miracle au villageUSA - 1943 - 1h39, de Preston Sturges,

avec Eddie Bracken, Betty Hutton, Diana Lynn...

MétamorphosesFrance – 2014 – 1h42, de Christophe Honoré,

avec Amira Akili, Sébastien Hirel, Damien Chapelle…

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Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 201412 13Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 2014

vont s’enchaîner avec la logique implacabledes comédies et tout le brio habituel deSturges...Sources : anothercinemablog.blogspot.com, imdb.com

L’explosif et réjouissant tandem Delépine/Kervern avait secoué son public dès 2003 avecAaltra, superbe road movie en fauteuil rou-lant ; iconoclastes un jour, iconoclastes tou-jours, ils avaient enchaîné avec des films tou-jours aussi atypiques : Mammuth (avec G.Depardieu), Louise Michel (ou commentembaucher un tueur nul pour liquider unpatron voyou) ou bien encore Le Grand soir.Points communs à tous ces films : faire rireavec des choses très sérieuses et sans jamaisnégliger la beauté plastique.Rassurons-nous, cette nouvelle livraison nedevrait pas décevoir puisqu’il y est questionde Paul, employé dans une plate-forme télé-phonique qui fait un burn-out si poussé qu’ils’estime déjà comme mort. Rompant toutesles amarres, il s’enfuit à la montagne, dans unisolement qu’il entend maximum...L’isolement est d’ailleurs tel que Delépine etKervern ont fait le pari de n’avoir qu’un seulacteur à l’écran... Michel Houellebecq...

Sources : dossier de presse

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Film du Mois, voir au dos du carnet

Jacques Demy prend ici sa caméra de magi-cien pour faire vivre à l’écran le conte de Per-rault, histoire d’un roi qui devrait épouser sa

Mardi 16 septembre, rencontre avecBenoît Delépine, l’un des réalisateur

après la projection de 19h45

Opération Casse-noisette

Party Girl

Peau d’âneFrance - 1970, 1h30, de Jacques Demy, avec Catherine Deneuve,Jean Marais, Jacques Perrin, Delphine Seyrig, Micheline Presle...

Near Death ExperienceFrance – 2013 – 1h42, de Benoît Delépine et Gustave Kervern,

avec Michel Houellebecq

fille... réticente, celle-ci le soumet à sescaprices les plus absurdes (notamment, lacréation de robes impossibles)...Tout ici est porté par la grâce et la poésie, pourun résultat propre à séduire les enfants et lesadultes, ce qui n’est pas si courant ! ER

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Été 1984 : lors de la Gay Pride à Londres, ungroupe d’activistes gay et lesbien décide derécolter de l’argent pour venir en aide auxfamilles des mineurs en grève. Mais ces der-niers semblent embarrassés de recevoir cetteaide. Ne se décourageant pas, le groupe parten minibus au fin fond du Pays de Galle faireleur don en personne. Ce film résolumentoptimiste sort de l’oubli un épisode incongrude l’histoire sociale britannique sous l’èreThatcher. Pride, comédie sociale à l’anglaisecomme on les aime, avec un ton et une belleécriture, a obtenu, un an après L’Inconnu dulac, la Queer Palm à la quinzaine des réalisa-teurs de Cannes.

Sources : dossier de presse.

Pour rendre hommage à Federico Fellini, c’estun autre metteur en scène important des stu-dios Cinecittà, Ettore Scola (Nous noussommes tant aimés, 74, Une journée partic-ulière, 77 ), qui fait revivre leur rencontre ausein du journal satirique Marc’Aurelio dansles années 1950, leurs amis communs – parmilesquels Marcello Mastroianni –, leur plaisirpartagé de faire des films et des virées noc-turnes dans Rome… A mi-chemin entre docu-mentaire et reconstitution, le film proposeaussi une réflexion sur le cinéma et montre

Planes 2

PrideGrande-Bretagne – 2014 – 1h57, de Matthew Warchus,

avec Bill Nighy, Imelda Staunton…

AVANT-PREMIÈRE,lundi 11 septemnre à 19h45.

Qu’il est étrange de s’appeler FedericoItalie – 2014 – 1h30, d’Ettore Scola,

avec Tommaso Lanzotti, Maurizio de Santis, Giacomo Lazotti…

un formidable concentré de séquences felli-niennes. Tous ceux qui ont aimé ce cinéma ensortiront émus tant la force de la nostalgie etla joie de vivre et d’aimer l’emportent. Nuldoute qu’ils en profiteront pour retourner voirLa Dolce vita programmé juste après (et cen’est pas un hasard).

Sources : dossier de presse

En 1951, la grande poétesse américaine (ellesera notamment lauréate du Prix Pulitzer) Eli-zabeth Bishop est en panne d’inspiration.Pour se régénérer, elle s’envole au Brésil, afind’y retrouver une de ses anciennes camaradesd’université. Quand celle-ci lui présente sacompagne, la célèbre architecte Lota deSoares, Elizabeth en tombe immédiatementamoureuse. Le coup de foudre est réciproque.B. Barreto nous entraîne dans un maelstromamoureux qui s’avérera aussi inspirant quedestructeur pour chacune d’elles. À l’époque,cette histoire d’amour entre deux femmesaussi emblématiques, eut l’heur de faire tom-ber quelques tabous.Sources : dossier de presse, cinequanon.esseclive.com,

filmsdelover.comFilmographie sélective : Dona Flor et ses deux maris(1976), Quatre jours en septembre (1997), Rio ligne174 (2008).

Au début du vingtième siècle, le mouvementrévolutionnaire anarchiste se fait entendreaux USA par la manière forte : action directe,attentats (parfois très meurtriers)... Onreproche aussi aux anarchistes nombre debraquages. En 1920, trois militants anar-chistes sont arrêtés après un vol meurtrier,parmi eux, Nicala Sacco et Bartolomeo Van-zetti deviendront rapidement des figuresemblématiques d’une justice américaine plussoucieuse d’apparences que de vérité.Pendant son procès, Vanzetti continue à cla-mer son innocence mais explique au juge qu’ilest très bien qu’il soit condamné parce qu’ilaura plus fait ainsi pour sa cause qu’en dis-

Reaching For The MoonBrésil - 2012 - 2h00, de Bruno Barreto,

avec Glória Pirès, Miranda Otto, Tracy Middendorf…

Sacco et VanzettiItalie - 1971 - 2h, de Giuliano Montaldo,

avec Riccardo Cucciolla, Gian-Maria Volonte, Cyril Cusak...

tribuant des tracts dans l’anonymat pendantdes années... « Cette agonie est notretriomphe »...Soutenue par une réalisation efficace, cettereconstitution de l’affaire demeure un clas-sique du genre, tout comme l’affaire elle-même. ER

Qui ne connaît pas le nom d’Yves Saint-Lau-rent ? Ce très grand couturier atypique du XXesiècle déchaîna les passions, des avancéesqu’il amena dans le monde de la mode à sesliaisons amoureuses homosexuelles, à uneépoque où celles-ci étaient bien moins accep-tées que maintenant. De 1967 à 1976, ladécennie fut particulièrement marquée parl’énigmatique homme aux lunettes carrées…Quelques mois seulement après la sortie duYves Saint Laurent de Jalil Lespert, voici doncun nouveau biopic sur celui qui fut presqueune icône. Mais, à la différence de son J. Les-pert, Bertrand Bonello a préféré, lui, s’attardersur des dimensions plus esthétiques et créerdes ambiances, des atmosphères, qui puis-sent aussi se faire l’écho de réalités plusintimes et plus enfouies. Il a ainsi désiré tour-ner son film en 35 mm, afin de trouver unetexture adhérant davantage à ce qu’il souhai-tait montrer et créer. Si Lespert avait suredonner vie d’une jolie façon à Saint Laurent,il semblerait que Bonello y ajoute un peu deromantisme et d’onirisme, comme il avait sutrès justement le faire avec L’Apollonide(2011). Alors, deux films sur YSL, était-ce detrop ? Réponse dans les salles…

Sources : dossier de presse

Mahendra survit en réparant des fermetures-éclair dans les rues de Delhi, aussi, le jour oùson fils de 12 ans, Siddarth, trouve du travailloin de là, Mahendra en est-il soulagé : unebouche de moins à nourrir et des revenussupplémentaires en perspective. Mais, lorsquele retour de Siddarth tarde, Mahendra décide

Saint LaurentFrance – 2014 – 2h30, de Bertrand Bonello,

avec Gaspard Ulliel, Jérémie Renier, Léa Seydoux…

SiddarthCanada-Inde - 2013 - 1h36, de Richie Mehta,

avec Rajesh Tailang, Tannishtha Chatterjee, Anurag Anora...

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Programme détaillé dans le dépliant disponible à l'accueil et sur www.cinematheque.tours.fr

SOIRÉE D’OUVERTURElundi 22 septembre-19h30Ciné-concert Retour de Flammes

Serge Bromberg, des éditions Lobster, présenteet accompagne au piano un programme en hom-mage aux premiers films de Charlie Chaplin.Ces pépites du cinéma ont chacune une histoire,racontée avec humour par un collectionneurpassionné.

lundi 29 septembreUne soirée, un roman, deux films :

19h30

21h30

Soirée présentée par Louis D'orazio.

La Rue rougeFritz Lang (1945) USA Noir et blanc 1h42,avec Joan Bennett et Edward G. Robinson

La ChienneJean Renoir (1931) France Noir et blanc 1h40,

avec Janie Marèze et Michel Simon

studiocine

.com

15Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 2014Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 201414

de partir à la recherche de son fils. Mahendran’a pas de photo de son fils et, d’ailleurs, lespoliciers semblent peu décidés à lui fairepreuve de sympathie ; après tout, ne sait-ilpas que le travail des enfants est interdit ?Il ne reste plus à Mahendra qu’à partir seul àla recherche de cet enfant dont il redoute qu’ilsoit tombé entre de mauvaises mains...S’il était besoin de se rappeler que l’Inde cen’est pas que Bollywood et ses danses, quetout ne s’y termine pas en chansons... voiciune piqûre de rappel, terriblement efficacenous disent les critiques...

Sources : flickfilosopher.com ; cinemablographer

À 18 ans, Maria Enders connaît son premiersuccès en interprétant le rôle de Sigrid, jeunefemme charismatique et manipulatrice, qui,dans un jeu entre domination psychologiqueet tensions sexuelles, poussera le personnaged’Helena, femme mûre d’une quarantained’années, au suicide. Vingt ans plus tard,Maria se voit proposer de jouer une nouvellefois dans la pièce l’ayant révélée… mais dansle rôle d’Helena, cette fois. Appelant inévita-blement à la construction de liens tortueuxentre passé et présent…Deux ans suivant Après mai, bien accueilli parla critique, Olivier Assayas réunit cette fois lajeune et talentueuse Kristen Stewart, ainsique la fabuleuse Juliette Binoche, que l’on neprésente plus, et avec laquelle Assayas a sunouer un lien – à l’occasion, déjà, du Rendez-vous de Téchiné, dont il fut le scénariste, etBinoche la principale interprète. C’estd’ailleurs cette relation particulière à l’actricequi l’a inspiré pour ce film mettant en scènedes correspondances charnelles et psychiquesentre passé et présent, jusque dans les traversde désirs inavoués… Présenté en sélectionofficielle au dernier Festival de Cannes, SilsMaria s’annonce renversant.

Sources : dossier de presseFilmographie succinte : L'Eau froide (94), Irma Vep(96), Demon Lover (02), Clean (04).

Sils MariaFrance – 2014 – 2h03, d’Olivier Assayas,

avec Juliette Binoche, Kristen Stewart, Chloë Grace Morets…

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1871. Des colons venant de l’Europe entièremigrent vers l’Amérique avec en tête le projetd’y faire fortune. Jon, un pionnier danois, entuant le meurtrier de sa famille, voit sa têtemise à prix par le fameux colonel Delarue etson gang. Désormais lâché par sa commu-nauté, Jon affrontera seul les hors-la-loi,l’amenant à délaisser sa vie de paisible colonpour celle d’un guerrier héroïque…Présenté en Sélection Officielle hors compéti-tion à Cannes, The Salvation offre un westernefficace, avec de surcroît une distributionremarquable. Et puis, il y a Mads Mikkelsenen cow-boy…

Sources : dossier de presseFilmographie : Le Roi est vivant (2000), The Inten-ded (2002).

Bao, 12 ans, est envoyé à Quchi chez songrand-père car ses parents envisagent dedivorcer. Il intègre une école primaire où uneélève de sa classe a le même surnom que lui :Bear.Des amitiés vont se nouer entre les enfants etpermettre à Bao de grandir en se confrontantaux réalités de la vie. Film d’une grande déli-catesse par un auteur qui a déjà été sélec-tionné dans le festival pour Soul of a Demon.

Sources : dossier de presseVoir pages Jeune Public

La série de Goscinny et Sempé qui a marquél’imaginaire des enfants des années 60 et 70a connu un vrai succès avec une première

The SalvationDanemark/G.-B./Afrique du Sud – 2014 – 1h30, de Kristian Levring, avec

Mads Mikkelsen, Eva Green, Eric Cantona, Jeffrey Dean Morgan…

Un été à QuchiTaïwan – 2013 – 1h49, de Chang Tso-Chi ,

avec Yang Liang-Yu, Kuan Yun-Loong, Wen Hui-Ming…

Les Vacances du petit NicolasFrance – 2014 – 1h37, de Laurent Tirard,

avec Valérie Lemercier, Kad Merad, Dominique Lavanant…

Tempête de boulettes géantes adaptation qui a attiré près de six millions despectateurs pour le premier épisode de sesaventures. En voici donc la suite : à la fin del’année scolaire, le petit Nicolas, ses parentset Mémé prennent la direction des bords demer. L’occasion pour le petit héros de rencon-trer Blaise l’autochtone, le britannique Djodjo,Crépin qui pleure tout le temps, Côme quiveut toujours avoir raison… et Isabelle àlaquelle il croit que ses parents veulent lamarier.

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Aydin, ancien comédien, tient unhôtel perdu dans l’Anatolie centrale.Il y vit avec sa jeune épouse, Nihal,

dont il s’est éloigné, et sa sœur, Necla, quisouffre de son divorce récent. En hiver, à

Winter SleepTurquie – 2014 – 3h16, de Nuri Bilge Ceylan,

avec Haluk Bilginer, Melisa Sözen, Demet Akba...

mesure que la neige enveloppe les magni-fiques paysages, l’hôtel devient un refuge maisaussi le théâtre de déchirements...Fidèle à ses images somptueuses qui inscri-vent les personnages dans une nature gigan-tesque et envoûtante, Nuri Bilge Ceylan serenouvelle pourtant en introduisant nombrede scènes en intérieur aux dialogues très pré-sents. Mais son univers subtil où la mise enscène est empreinte d’une grande douceur estbien le même et les sentiments peuvent s’yrévéler infiniment violents. S’inspirant del’œuvre de Tchekhov, Winter sleep, dont on nevoit pas la durée passer, est une œuvre ample,fascinante et universelle qui peut toucherabsolument tous les spectateurs au plus pro-fond. JFFilmographie succinte : Uzak (02), Les Climats (06),Les Trois singes (08), Il était une fois enAnatolie (11).

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LES CARNETS DU STUDIO – n° 326 septembre 2014 – 2 rue des Ursulines, 37000 TOURS - CPPAP n° 0219 K 84305

www.studiocine.com – 08 92 68 37 01

« Notre jury a décerné le Prix de la camérad’or à un film sauvage, généreux et malélevé : Party Girl », c’est par ces mots que,au dernier festival de Cannes, Nicole Garciaa annoncé le lauréat. On ne saurait mieuxrésumer ce premier film atypique, étonnantet très poignant.

Quelque part à la frontière franco-alle-mande. Angélique, soixante ans, est tou-jours entraîneuse dans un cabaret. Parnécessité mais surtout par goût. Délaisséepar les clients qui lui préfèrent les filles plusjeunes, elle finit par accepter la demande deMichel, un ancien mineur à la retraite etfidèle client, qui rêve de faire d’Angélique safemme...

Le projet de Party Girl n’est pas banal. Écritet réalisé par trois réalisateurs issus de laFémis (École nationale supérieure desmétiers de l’image et du son), et qui sontpartis de la véritable histoire de la mère del’un d’eux, Samuel Théis. Le film met ainsien scène dans son propre rôle Angélique Lit-zenburger, la mère du réalisateur et lespropres frères et sœurs de ce dernier ; lesautres personnages sont joués par desacteurs non-professionnels. Mais ne pascroire que le film est un pseudo-documen-taire au matériau auto-fictionnel avec poten-tiel racoleur, car il est bien plus complexe,

plus intéressant que cela. Si les réalisateurssont partis d’une situation réelle (la famillede Samuel Théis et la décision d’Angéliquede se marier), ils ont confectionné uneœuvre hybride, surprenante, emballante,qui se voit comme une fiction. Avec énergie et invention formelle, PartyGirl, loin de toute condescendance et api-toiement, propose une grande gammed’émotions, de la description du monde dustrip-tease (en refusant le glauque) à degrands thèmes (âge, désir, famille, précarité)sans jamais s’égarer dans le discours. Aucontraire, le film est rempli de couleurs, derires, il peut être trivial sans pourtant refu-ser les nuances et les questionnements. Ilvibre surtout de vie, de chaleur, de bien-veillance.

À travers son amour de la nuit, le film meten avant une héroïne extraordinaire. Angé-lique est irréductible, imprévisible, irritante,mais surtout libre. Et si le temps passe,comme pour tous, dans son corps et dansson âme, elle n’en est que plus désireuseencore de dévorer l’existence. Nicole Garciaet son jury ne se sont pas trompés, cetteCaméra d’or tonique, hospitalière et imper-tinente remplit parfaitement sa fonction dedécouverte et récompense un film enthou-siasmant. JF

FILM

DU MOIS

Party GirlFrance – 2014 – 1h35, de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Théis,avec Angélique Litzenburger, Joseph Bour, Mario Thés, Séverine Litzenburger...

JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINELes Studio vous reçoivent : samedi 20 septembre, de 9h30 à 12h00

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jeunesinconnus pour inter-préter deux garçons, Damien etTom, qui ne cessent de se battre. Dans l’im-médiat, on n’en sait guère plus sur ce projet, miseà part que le réalisateur a travaillé son scénario avecCéline Sciamma, la remarquable et remarquée réalisatrice deNaissance des pieuvres et Tomboy).

` L’AMOUR EN HÉRITAGEVoilà un projet plus qu’intrigant : Valérie Donzelli revient derrière la caméra,trois ans après Main dans la main ; si la nouvelle a de quoi réjouir ses admirateurs,elle n’est pas pour autant synonyme de grande surprise, ce qui l’est davantage, c’estle sujet sur lequel elle travaille, L’Histoire de Julien et Marguerite. En fait un scénariode Jean Gruault écrit au début des années 70 pour François Truffaut, qui finalementne le tournera pas. Cette histoire est celle du fils et de la fille du seigneur de Tourlaville,exécutés en 1603 pour adultère et inceste. Jérémie Elkaïm, fidèle acolyte de la réalisatrice,interprétera Julien tandis que la très demandée Anaïs Demoustier incarnera Marguerite.

` LES PARENTS D’ABORDDans Papa ou Maman, Martin Bourboulon va mettre en images l’histoire peu banale d’un coupleauquel tout réussit, incarné par Marina Foïs et Laurent Lafitte (bon déjà voilà qui fait envie) :ces deux-là ont donc une belle maison, un emploi qui les satisfait, et deux enfants charmants,néanmoins ils décident de divorcer. Les apparences sont décidément trompeuses, mais ce quiest plus étonnant, c’est qu’aucun des deux ne veut la garde des enfants : tous les coups serontpermis pour se dérober à cette responsabilité. Michel Vuillermoz et Anne Le Ny compteront lespoints.

Et ailleurs…` NUMÉROS COMPLÉMENTAIRESOn savait déjà que pour Hail Caesar, une comédie se déroulant dans les coulisses du Hol-lywood des années 50, et s’attachant aux brisées d’Eddie Mannix, un homme chargé deréparer,en toute discrétion, les conséquences inavouables des frasques des grandesvedettes, les frères Coen avaient déjà enrôlé deux habitués de leur univers déjanté,George Clooney et Josh Brolin. On sait désormais qu’ils seront excellemment bienentourés, puisque la grande Tilda Swinton, elle aussi en terrain de connais-sance, s’emparera du clavier vipérin d’une chroniqueuse de potins, véritableclone de Louella Parsons et autre Hedda Hopper ; tandis que RalphFiennes, dont la prestation « échevelée » dans The Grand BudapestHotel, a révélé que sa stature imposante d’acteur shakespeariendissimulait une vraie nature de fantaisiste, devrait endos-ser sans difficultés le costume d’un nabab hollywoo-dien. On parle également de Scarlett Johans-son dans le rôle d’une actrice dont lagrossesse fait jaser. IG

En bref…

Ici…` TRIO DE TÊTES

Après la belle réussite de Elle s’en va, le couplégagnant Emmanuelle Bercot/Catherine Deneuve se

reforme pour La Tête haute. La grande Catherine sera cettefois une juge pour enfants, en charge du dossier de Malony, un

jeune garçon dont elle suit le parcours chaotique de six à dix-huit ans.Dans cette tâche complexe, elle se verra prêter main forte par Sara Fores-

tier et Benoît Magimel.

` CHOC DE TITANSVoilà une association à laquelle on ne penserait pas spontanément : celle d’Abdellatif

Kechiche et de Gérard Depardieu. Le projet qui devrait réunir ces deux tempéraments« explosifs » correspond à l’adaptation de La Blessure, la vraie, le roman de François

Bégaudeau. G. D. précise qu’il a donné son accord car le réalisateur est, selon lui, unpassionné.

` UNE AUSSI LONGUE ABSENCECertains réalisateurs laissent s’écouler tellement de temps entre deux projets que l’on sedemande parfois s’ils n’ont pas renoncé au cinéma. Ainsi Jean-Paul Rappeneau aura réalisésept longs métrages entre 1966 et 2003 ! Et puis plus rien. Mais réjouissons-nous, 2015 seral’année de son retour, d’autant que pour mener à bien son Belles familles, il a fait appel àMathieu Amalric, André Dussolier et Karin Viard, plutôt des boulimiques de cinéma, eux ; maisaussi aux plus rares mais non moins excellents Nicole Garcia, Gilles Lelouche, Guillaume deTonquédec et Marine Vacth. Mais force est de constater que depuis La Vie de château, le réa-lisateur a un vrai talent pour constituer de belles distributions. Autre bonne nouvelle : onpourra peut-être assister au tournage à Tours et à Blois !

` UN NOUVEAU SOUFFLEDepuis 1979, leurs deux noms sont apparus au générique de cinq films pour le grandécran, à celui de deux téléfilms et sur l’affiche d’une pièce de théâtre : c’est dire à quelpoint entre Fanny Ardant et Gérard Depardieu, c’est une longue histoire. Alors quandAnne Fassio (Je déteste les enfants des autres) reconstitue le couple mythique de LaFemme d’à côté, on ressent forcément quelque émotion. Dans Une vie après l’autre,il a fait fortune dans les toilettes sèches mais elle s’ennuie ferme dans cette vie

qui ne semble plus avoir de sens (voilà qui n’est pas sans rappeler le dernierrôle de la comédienne dans Les Beaux jours de Marion Vernoux). Alors

quand elle récupère après une greffe de poumon, elle décide de reprendresa vie en main en se remettant notamment à la chanson.

` NAISSANCE D’UNE ŒUVREAlors que L’Homme qu’on aimait trop est sorti en

juillet dernier, André Téchiné est déjà en quêtedes deux interprètes pour les rôles prin-

cipaux de son prochain film :il cherche de

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Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 201418 19Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 2014

Face à faceEastern Boys

L’ÉCHAPPÉEBELLELe 20 juin, PascalRabaté était présentdans nos murs pourson troisième filmDu goudron et desplumes, tourné àTours et dans sesenvirons, au prin-temps 2013. C’est

avec enthousiasme et humour qu’il réponditaux questions de spectateurs touchés parl’histoire de Christian, un drôle de bras casséenrôlé dans un improbable triathlon.

DE LANGEAIS À SAINT-PIERRE-DES-CORPSLe réalisateur a vécu trente ans à Langeais,alors la Touraine, il connaît. Si Saint-Pierredes Corps est devenu un décor de cinéma,c’est en raison de son passé ouvrier et militantqui imprègne l’architecture ; néanmoins lamaison de Kader -ouvrier à la retraite inter-prété par le génial Daniel Prévost- et son char-mant potager est située sur l’Île Aucard.

DE TATI À LA COMÉDIE ITALIENNESi Pascal Rabaté considère Playtime de Taticomme un des plus grands films de l’histoiredu cinéma, il revendique également lesinfluences de Keaton, Etaix et de la comédieitalienne. Son objectif premier quand il réaliseun film, c’est parvenir à dire des choses fortesen rigolant, sans tomber dans un truc à jeteren pâture à nos bas instincts. Le film parle dela fin d’une mémoire, de la disparition de pra-tiques respectables et touchantes, commecelle des majorettes. Il n’y a pas à juger ni à

faire preuve de cynisme. Dans les comédiesitaliennes, il y avait toujours du respect.

DE LA BANDE DESSINÉE AU CINÉMACe qui anime Pascal Rabaté, qu’il passe par leSuper 8, la vidéo ou le dessin, c’est le narratif.Après la parution de l’album Les Petits ruis-seaux, deux producteurs sont venus pouracheter les droits afin d’en faire un film. Fina-lement, ils accepteront que ce soit PascalRabaté lui-même qui soit le réalisateur.Contrairement à l’idée reçue, pour lui, BD etcinéma sont deux mondes diamétralementdifférents. Le cinéma est formidable pour lais-ser rentrer la vie et c’est pour cela que le réa-lisateur s’est, jusque là, refusé de travailler enstudio. Sami Bouajila, Isabelle Carré et DanielPrévost font partie de ces comédiens qui fontéclater les coutures d’un rôle : ils font vivreleur personnage. Ce qui n’empêche pas de pri-vilégier la poésie par rapport au naturalisme :le cinéma doit rester à distance du réel, mêmesi les acteurs doivent être le plus réalistes pos-sible. Les couleurs correspondent à un choixplastique mais servent également le récit.

DU GOUDRON ET DES PLUMESLe film est parsemé de clins d’œil au western :le pistolet rouge au rond-point, les cavaliers,la voiture évoquant les carrioles des mar-chands d’élixir, la musique et la potence à lafin ! Le goudron et les plumes c’est le sortqu’on réservait aux tricheurs dans les wes-terns. À la fin du film d’ailleurs, Christian, lehéros interprété par Sami Bouajila, est victimed’une sorte de lynchage. Pascal Rabaté préciseque ce qui l’intéresse c’est l’échec et la survie,mais surtout l’échappée vers des chemins detraverse et des rencontres imprévues. Plein de promesses donc. IG

RencontrePascal Rabaté

InterférencesAu fil d’Arianne

Bird PeopleXenia

La RitournelleMouton

Parfois, les films se relient entre-eux et serépondent. Par des liens aléatoires, voire

inconscients, ces sortes de ricochets qui secréent dans notre tête de spectateur nouspromènent d’une œuvre à l’autre. Robert Guédiguian en intitulant son nou-veau film Au fil d’Ariane se devait de tisserdes liens. Le voyage commence par l’hom-mage un peu maladroit qu’il rend à La Dolcevita et sa célébrissime scène de la fontainede Trevi. Cet hommage nous renvoie àd’autres et en particulier à celui contenudans Xénia, de Panos H. Koutras, sorti lemême jour. La descente de la rivière enbarque par les deux frères, la nuit, sousl’œil observateur, complice et protecteurd’animaux sauvages, est une jolie citationde la célébrissime, elle aussi, scène de LaNuit du chasseur, le chef d’œuvre deCharles Laughton.À propos d’animaux, on en trouvequelques-uns chez Panos H. Koutras (etparticulièrement un lapin), mais toutautant chez Robert Guédiguian. Dans Au fild’Ariane, on croise un ancien gardien demuséum et ses bocaux de spécimens, onentend La Truite de Franz Schubert (etcomme si ça ne suffisait pas à notre torture,on y supporte aussi cinq chansons, dansleur quasi intégralité, de Jean Ferrat ; PattyBravo, dans Xénia, est bien mieux traitée),et surtout, on y rencontre une tortue quiparle avec la voix de Judith Magre.Un animal qui parle et la présence d’AnaïsDemoustier au générique ? Nous voilà pro-

jetés dans le curieux et beau film de PascaleFerran, Bird people dans lequel cette der-nière se transforme en moineau tout encontinuant à s’adresser au spectateur. Etrepenser à cet oiseau planant au-dessus del’aéroport de Roissy dans une sublimescène nocturne magnifiquement accompa-gnée par Space Oddity de David Bowie (tou-jours une chanson), nous fait songer qu’ens’aventurant un peu plus loin, ce moineaua dû atterrir dans une maison de la cam-pagne normande, puisque c’est là que,redevenu Anaïs Demoustier, l’actrice réap-paraît ; au milieu des vaches (toujours lesanimaux) et voisine d’Isabelle Huppert dansLa Ritournelle de Marc Fitoussi.Outre la présence, trop furtive, de la mer-veilleuse Anaïs Demoustier, La Ritournellea aussi en commun avec Bird people le syn-drome du Deux en un ou le film coupé endeux, très en vogue en ce moment. Soit unfilm avec deux parties très distinctes quiinterfèrent plus ou moins. La Normandie etParis pour Marc Fitoussi et, de façon plusradicale, les humains et les oiseaux chezPascale Ferran. Construction que l’onretrouve, cette fois avec l’avant et l’aprèsdisparition du personnage principal, dansle justement nommé Mouton (l’animalité nenous quitte plus), le film de Gilles Deroo etMarianne Pistonne qui est une belle décou-verte de ces derniers mois. Animaux, chansons, ou autres, jusqu’où lesprochains ricochets nous emmèneront-ils ? JF

Rencontre avec Pascal Rabatévendredi 20 juin 2014

Retrouvez une vidéo de la rencontre sur le site des Studio, rubrique : Ça s’est passé aux Studio.

Pascal Rabaté au

x Stud

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Roselyne Guérineau

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Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 201420 21Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 2014

Paradoxe de l’art cinématogra-phique : une envie de légèreté, d’ envol,de liberté narrative et formelle aboutit àdu méticuleux dressage de piafs, à decomplexes semaines de tournage et à desmois de montage prise de tête ! DP

Les qualificatifs manquent : Birdpeople est un film prodigieux, élégant,poétique et magnifiquement filmé : mêmeRoissy est beau vu de moineau ! Et puisil fallait oser nous emmener dans cetteexpérience inédite et magique. J’en planeencore… SB

Dans quel monde vivons nous ?Pascale Ferran nous en propose unevision terriblement juste, piégés que noussommes dans les connexions multiples etdiverses que nous acceptons ou non.Après que Gary et Audrey aient fait lechoix d’un saut dans le vide en rompantavec ce monde urbain oppressant, l’envolest vertigineux, les images saisissantes.Il suffit de se laisser aller sur les ailes dela poésie. . . MS

Pascale Ferran ose un pari trèsculotté, sur lequel repose toute l’adhésiondu spectateur : si vous refusez la part demagie qui vous tombe brutalement des-sus, vous restez en dehors... dans le cascontraire... vous vous envolez... ER

On dit parfois de quelqu’un qu’il apris son envol. C’est, littéralement, ce quefait Audrey dans cette expérience inéditeque nous propose Pascale Ferran. Expé-rience étonnante, Bird people nous inter-roge, nous déstabilise, nous séduit, nousfait planer. Et puis, Anaïs Demoustier estvraiment une des meilleures actricesfrançaises de sa génération et son ascen-sion n’est pas terminée, on va bientôt larevoir chez François Ozon, EmmanuelMouret, Jérôme Bonnel et Marcial DiFonzo Bo, rien que ça ! JF

Un homme qui lâche tout, faisantle grand saut vers des ailleurs qui lui sontencore inconnus ; et une jeune femme, àl’orée de sa vie, qui pétille mais se ques-tionne, sourit, mais doute. Au-dessus detout ça, des avions, un hôtel, et desoiseaux… que filme la caméra de PascaleFerran, avec une poésie métaphorique etmélancolique qui enchante grandement.La musique offre à l’ensemble une dimen-sion onirique en plus, et l’on se trouvenous aussi embarqués dans ce troublantvoyage humain… si l’on accepte deprendre son envol ! MR

Courts lettrages

Les rédacteurs ont vu :Bird People,de Pascale Ferran

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23Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 2014Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 201422

Dans la cour de cet immeuble, l’arrivéed’un nouveau concierge, Antoine, va

provoquer, chez ses habitants, unséisme. L’intrus qui sème le chaos, des-tructeur ou révélateur, L’Ange extermina-teur pour paraphraser Luis Bunuel, c’estThéorème de Pier Paolo Pasolini, LesProies de Don Siegel, Borgman de AlexWarmerdam, Dans la maison de FrançoisOzon et bien d’autres. Mais, contraire-ment à ces quelques exemples, Dans lacour est une comédie et l’on y rit beau-coup, du moins au début. L’arrivée d’Antoine révèle les fragilités dechacun. Il faut dire que dans l’immeubleen question, à part Serge, le mari deMathilde, personne n’y va très bien. On ytrouve donc Mathilde, récemment retrai-tée, obsédée par des fissures qui appa-raissent sur les murs de son apparte-ment, et qui sombre petit à petit,s’approchant dangereusement de la folie.Mais aussi Stéphane, ancien champion

sportif à la dérive qui se noie dans lesparadis artificiels ; Maillard, le voisin dutroisième, qui aboie à sa fenêtre pourtrouver le chien qu’il pense entendre lanuit ; Lev, squatteur inquiétant adeptedes Émissaires de la lumière et Colette,une voisine, propriétaire d’une librairieésotérique et pas plus équilibrée que lesautres.Comme attisé par la présence d’Antoine,ce petit monde entre bientôt en ébullitionjusqu’à s’écrouler, ou presque. Stéphanese perd dans ses addictions, Maillardhurle à la lune toutes les nuits etMathilde s’enfonce. Quand Antoine luidemande comment elle va, elle répond,« Le matin, plutôt mal et j’ai peur, le soir,mieux et j’ai honte ». Sortir de la peur, dela honte, s’accepter et accepter de vivre,ne pas s’isoler pour pouvoir retrouver lesautres, le film touche à l’universel. Dans la cour on peut choisir, commeMathilde, le retour à la vie : « Combien de

temps m’a-t-il fallu pour revenir ? J’aicompris que j’avais fait du monde unmurmure. Il me fallait tout faire pourrevenir aux autres », dit-elle à la toute fin.Mais on peut aussi opter pour le chemininverse, sortir définitivement du monde.Sans que jamais le cinéaste ne le juge,c’est le choix d’Antoine, qui, lui aussi,dit : « J’ai honte » à sa femme revue parhasard et qui lui demande les raisons deson départ. Combien de temps aura-t-ilfallu à Antoine pour partir ? Exactementle temps du film, Mathilde le dit :« Antoine était venu là pour disparaître,calmement se dissoudre dans le quoti-dien ». Le temps pour l’une de revenir àla vie, le temps pour l’autre de s’en allervers la mort. Plusieurs moments explici-tent d’ailleurs le désir d’Antoine. Il lit àun voisin aveugle le poème de RaymondCarver, Dormir*, qui se finit ainsi : Il a dormi sous des toits étrangers toute sa vie.Maintenant il dort sous la terre.Il n’en finit pas de dormir.Comme un vieux roi.Et à l’employée d’une agence d’intérim(assez fêlée elle aussi) qui hésite à lui pro-poser le poste de concierge, il répond,« Nettoyer, dormir et ne plus penser, jepourrais tuer pour ça ». Mais, d’abord, Mathilde a besoin de lui.« Dites-moi que vous me comprenezAntoine », « J’ai besoin de confiance, desommeil, de calme, je sais que vous mecalmez » et, finit-elle par admettre, « C’estvous qui me bouleversez ou je suis dansune phase totalement dépressive ? ».Antoine l’aide à sa façon. « Pourquoi vousne voyez pas un spécialiste ? Mon ex meconseillait très souvent d’aller voir unspécialiste » ou « Quand ça ne va pas, jeretourne dans les endroits où j’ai été heu-

reux ». Les deux idées s’avéreront catas-trophiques. C’est un spécialiste de l’urba-nisme que Mathilde va voir provoquantune réunion des copropriétaires qui vatourner au désastre ; quant au retourdans la maison d’enfance, Mathilde yfinira en crise, hurlant à l’un des enfantsde la famille qui y vit désormais, « Ladame elle crie parce que tes parents ilsont cassé ma maison ». En se définissant lui-même comme « unspécialiste de l’accablement », Antoine acompris que pour que Mathilde s’ensorte, il va falloir qu’il s’efface définitive-ment. « Vous êtes loin, ça me fait peur.Vous êtes faite pour la vie et ça me tue devous voir comme ça », dit-il, lui qui a « lesentiment d’être une branche morte, dene plus ressentir quoi que ce soit » lâcheles amarres. Il meurt en tendant le brasvers une fissure au plafond (parfaiteimage de l’état mental de Mathilde) et endisparaissant garde ainsi un lien avecelle.Dans la cour a une trajectoire superbe,passant de la comédie au drame tout enallant vers la vie, vers l’espoir. Pierre Sal-vadori est très fort, il étrangle peu à peunos rires pour nous faire monter leslarmes. Cet univers rare, le réalisateurl’explore depuis ses débuts mais il trouveici un accomplissement. D’ailleurs, le filmaurait pu s’appeler comme son précé-dent, De vrais mensonges, car, comme ill’a écrit et comme il le fait dire à Mathilde,« Les mensonges des gens qui vousaiment sont les plus belles déclarationsd’amour ». JF

* Raymond Carver, Dans la vitesse foudroyante dupassé, Éditions Points Poésie

À propos deDans la cour

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« Voici les récits que racontent les Chiensquand le feu brûle clair dans l’âtre et que levent souffle du nord. La famille alors faitcercle autour du feu, les jeunes chiots écou-tent sans mot dire et, quand l’histoire estfinie, posent maintes questions :– Qu’est-ce que c’est que l’Homme ?, deman-dent-ils.Ou bien :– Qu’est-ce que c’est qu’une cité ?Ou encore :– Qu’est-ce que c’est que la guerre ? »

Ce sont là les premières lignes du roman deClifford Simak. Les hommes ont disparu dela Terre et les chiens, ayant accédé à laparole et au savoir, évoquent les hommescomme des êtres légendaires, purementmythologiques, inventés pour expliquer lemystère des origines de la civilisationcanine.

Si le chien prend de plus en plus de placedans le film, ce n’est pas par un capricesénile et complaisant de vieillard un peugâteux. La seconde partie est intitulée : Lamétaphore, titre on ne peut plus explicitequ’il faut prendre au sérieux. Les plans detorrents, de forêts, de bords du lac Léman,de nature sauvage se multiplient. Le chieny est de plus en plus observé, scruté. Les

le générique final des auteurs évoqués n’estpas d’un grand secours. L’amateur descience-fiction des années 60-70 est cepen-dant favorisé : Godard évoque avec insis-tance deux de ses fleurons les plus connus :Le Monde des à d’A.E. van Vogt, et Demainles chiens de Clifford Simak.

Le premier de ces romans s’appuie sur unethéorie très en vogue à l’époque, la séman-tique générale, qui établit la nécessaire dif-férenciation entre l’objet et sa représenta-tion : le mot n’est pas la chose, la carte n’estpas le territoire. Autrement dit le langagen’est pas la réalité mais seulement uneinterprétation, c’est-à-dire une déformation,un leurre d’autant plus pernicieux que sonutilisateur n’en a pas conscience. Dès lorstout s’éclaire d’un jour nouveau, prend sonvéritable sens. Les humains dans le film separlent, en français, en allemand, enanglais, mais ils se vouvoient comme desétrangers, ne se comprennent pas, n’échan-gent jamais, sauf peut-être lorsqu’un desprotagonistes défèque en présence del’autre, stade régressif où hiérarchie et dis-tances sont abolies : « Si haut que l’on soitplacé on n’est jamais assis que sur son cul »,écrivait Montaigne, à quoi Godard fait écho :« La pensée retrouve sa place dans le caca ».Un peu enfantin certes, mais cohérent.Adieu au langage est un adieu au langageimpuissant des mots, un véritable essai decommunication non verbale.

Adieu au langage n’est pas un film ausens classique du terme. Les critères

habituels de scénario, mise en scène, mon-tage, atmosphère, jeu des acteurs etc. sontcaducs et inopérants, devant une œuvreaussi radicalement différente, ils sont leplus sûr moyen de passer à côté de l’essen-tiel, qui semble tenir en deux points. Le pre-mier, le plus évident, est ce déluge vertigi-neux d’images et de sons que seule la 3Dpermet d’apprécier à sa juste valeur : onpense à Méliès, mais un Méliès érudit et phi-losophe, ou à un Michel Gondry cérébral etmisanthrope. Tout est fait sur les plansvisuel et sonore pour que le spectateur lâcheprise : l’histoire, les personnages, les dia-logues, finalement on s’en fout. Adieu aulangage est d’abord un manifeste esthé-tique : le cinéma doit montrer, pas démon-trer. Un manifeste politique aussi peut-être :s’il doit y avoir révolution ce sera dans leregard, les sens, l’art. On n’osera évidem-ment pas parler de révolution culturelle…

Il faut donc regarder, écouter, se laisserenvahir par les sensations. S’il n’y avait riend’autre à comprendre pourtant, cela reste-rait un exercice spectaculaire mais vain, unpoème cinématographique esthétisant maissans épaisseur. Il semble bien au contraire,et c’est le second point, que l’auteur montrebeaucoup plus d’ambition. Il est évidem-ment fort dommage qu’on ne puisse identi-fier au fur et à mesure toutes les citationsqui parsèment le film. Le rapide défilé dans

paysages sont vides d’humains, ils repré-sentent comme une nature pré-adamique,ou plutôt post-humaine, une sorte depériode transitoire entre un monde à boutde souffle ou carrément disparu (leshommes) et un monde (re)naissant (leschiens), prolongeant ainsi la vision duroman de Clifford Simak.

L’un des derniers échanges de paroles ducouple est :– Nous ferons des enfants.– Non, pas encore. Un chien si vous voulez.Font écho à cet échange, tout à la fin, jap-pements canins et cris de bébé mêlés : pas-sage de témoin ? Renaissance ? Ces élé-ments sont évidemment métaphoriquesmais pas forcément limpides. Ils montrentcependant qu’Adieu au langage est sansconteste une œuvre visionnaire, une véri-table apocalypse.

Reste une dernière hypothèse : que ce filmne soit qu’une vaste élucubration plus oumoins canularesque, hypothèse qu’on nepeut totalement rejeter quand on connaît letempérament de son auteur ! Et même sic’est invraisemblable tant la cohérencecachée du discours apparaît malgré tous lesmasques dont Godard l’a affublé, on ne saitjamais… AW

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À propos deAdieu au langage

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27Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 2014Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 201426

Le film rapproche deux actrices, KarineViard (alias Marithé) travaillant dans

un institut de formation pour adultes etEmmanuelle Devos (alias Carole) cher-chant sa voie, avec le désir de s’éloigner deson mari, qui lui fait de l’ombre. Comment,en aidant Carole, Marithé va-t-elle sortirdu cadre institutionnel et trop en faire ?

On a failli être amies s’inscrit dans la sociétéet parle du rapport intime au travail, de com-ment on se positionne par rapport aux autresselon ce que l’on fait.

Les actrices : A. Le Ny a pensé à deux bonnesactrices avec qui elle avait déjà travaillé :Karine Viard et Emmanuelle Devos, quin’avaient jamais joué ensemble. Elles sontcomplémentaires, bosseuses et ont unegrande complicité. Quant à mon propre rôle(moi qui n’aime pas être dirigée par moimême), je me suis donné un rôle pas difficileet super sympa. Je suis la compagne de l’exde Karine Viard. Lui, passé le moment de fric-tion inévitable, développe une forme d’affec-tion. Les seconds rôles sont joués par desacteurs de théâtre.Les lieux de tournage : J’avais envie d’êtredans un endroit très français, donc bord deLoire. Je n’ai pas choisi Tours, ville trop étu-diante, mais Orléans ville plus bourgeoise,avec un côté classe marqué. Le restaurantdont le travail est vu avec une grande acuitéest à Paris. On a des idées sur la cuisine cha-peautée par un maître « gueulard » mais enfait, c’est très calme. Les plaisanteries ne sefont pas d’ordinaire. Il faut beaucoup deconcentration.

Écriture du film : Il y a très peu d’improvi-sation : tout est écrit, au point virgule près. Lethème de la trahison et de la loyauté est unthème qui revient souvent mais qui est parti-culièrement prégnant ici. Les deux femmessont dans un moment de bascule. Pensantd’abord à elles mêmes, elles se manipulentmais sans vouloir prendre le pouvoir surl’autre. La recherche de budget pour un film quandon est soi même comédienne ne facilite pas larecherche. J’étais comédienne depuis long-temps mais de deuxième rôle. C’est le scénarioqui fait qu’on convainc les gens. Au départ, jen’avais pas l’idée de réaliser mais plutôt d’êtrecomédienne, écrivain. Travailler avec desacteurs connus offre plus de facilité auprèsdes chaînes TV. Les bons acteurs, les vrais,doivent leur notoriété à leur travail.Les spectateurs se sont retrouvés dans lespersonnages du film et ont remercié Anne LeNy pour sa disponibilité et son humour, et sonfilm, qui leur a permis de délicieux momentsde gourmandise. Peut-être rencontrerons-nous Anne Le Nydans deux ans (rythme qu’elle adopte pourécrire et tourner), à l’occasion de son prochainfilm inspiré d’une auteure anglaise des annéestrente ? Nous l’accueillerons alors avec un réelplaisir. MS

La discussion porta principalement surl’œuvre de cette artiste de génie, chacun

des intervenants du public ne pouvant s’em-pêcher d’en donner sa propre interprétation…

Une artiste sous influence ?Pendant les quatre premières années de savie, Vivian Maier vécut avec sa mère et unephotographe, amie de cette dernière. Fut-elletrès tôt imprégnée de cet art ?C’est en 1952 qu’elle se met à pratiquer laphoto. À cette époque existait à New-York ungroupe de Street photographers dans lequel,aux côtés de Garry Winogrand et Lee Fried-lander, trois femmes aujourd’hui très recon-nues étaient particulièrement actives : LisetteModel, Diane Arbus et Helen Levitt. Les deuxdernières notamment se firent connaître parleurs photos prises dans les rues, leur sujetde prédilection étant de montrer la diversitédes gens qui peuplent les villes et commentcelles-ci évoluent dans ces années de profondschangements.On sait que Vivian Maier fréquentait les expo-sitions de photographies. Mais rien ne prouvequ’elle ait eu connaissance de leurs œuvres,ni, vu son caractère indépendant et solitaire,qu’elle ait été en contact avec ces artistes.

Solitude et secret Probablement complètement autodidacte,Maier n’a cessé de se mettre en danger enarpentant seule des quartiers peu sûrs unappareil de valeur dans les mains. C’est avecdes cadrages et des angles de prise de vueaudacieux qu’elle saisit en fine observatricetoutes les émotions des différentes strates dela société. Là encore, le débat ne fait quemettre en évidence des incertitudes : sesmodèles posaient-ils ? Étaient-ils consen-tants ?Plus étrange est le fait qu’elle n’ait jamaismontré ses photos, n’ait pas parlé de son tra-vail et a fortiori jamais tenté d’en tirer profit…Et pourtant, au milieu des cartons ont étéretrouvés des porte-folios qu’elle avait réali-sés. Pour quoi faire ? A-t-elle un temps envi-sagé de faire connaître certains de ses cli-chés ? Aurait-elle voulu qu’on les voie ?

Une artiste révéléeet des stratégies de communicationUne chose est sûre, John Maloof, un jeuneagent immobilier de 25 ans qui acquiert plusde 100 000 négatifs à la fin de l’année 2007,ne s’est pas posé la question du souhait ounon de Viviane Maier de montrer son œuvre.Il ressort les négatifs, les numérise par cen-taines et examine les milliers de pelliculesencore embobinées. Le film que nous avonsvu ce soir a été réalisé par lui… SB

RencontreAnne le Ny

Rencontre avec Anne le Nymardi 10 juin 2014

On a failli être amies

Soirée autour deViviane Maierdimanche 1er juin 2014

La photographe américaine, récemmentrévélée par la superbe exposition du château de Tours, remplit les salles.Après un record de visiteurs au château,la grande salle du Studio 7 était pleinepour la projection, en avant-première,du film que lui a consacré John Maloof.An

ne le Ny au

x Stud

io©Roselyne Guérineau

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Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 201428 29Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 2014

« La société n’existe pas. Il n’y a que desindividus, des hommes, des femmes, etdes familles. »* proclamait MargaretThatcher en 1987*. Presque 30 ans plustard, le monde dans lequel nous vivonssemble lui avoir donné en grande partieraison. (Les jeux télévisés sont particu-lièrement symptomatiques : qu’ils’agisse de chanter, de cuisiner ou desurvivre sur une île déserte, il faut faireéquipe désormais afin d’éliminer sespartenaires qui sont avant tout desadversaires !) C’est dans ce monde-làque se joue le drame modeste du dernierfilm des frères Dardenne. Un lieuunique, quartiers périphériques d’uneville wallonne mais qui ressemble àn’importe quelle cité d’Europe occiden-tale que Sandra va arpenter à pied, enbus, en voiture, dans une course contrela montre que mesure le titre du film :60 heures décisives pour se donnerencore un avenir. La mise en situationest minimale : on sait que Sandra a unemaison à payer, un mari et deux enfantset qu’elle est prête à reprendre le travailaprès ce que l’on comprend avoir été unedépression. Mais un vote a eu lieu dansson entreprise : soit toucher la prime de1 000 € qu’ils attendaient tous (et San-dra se retrouve au chômage), soit per-mettre à Sandra de retrouver son poste

(et perdre la prime) : tel est le dilemmedans lequel la situation financière de laboîte les enferme. Poussée par une col-lègue et son mari, Sandra a donc deuxjours et une nuit pour les faire changerd’avis.

Commence alors une haletante coursepoursuite : Sandra va les voir, un à un,dans un insupportable tête à tête où serévèlent les grandeurs et les faiblessesde chacun, la colère ou le renoncement,les choix moraux ou économiques aux-quels ils se trouvent successivementconfrontés. Pas de piquet de grève. Pasde déclaration syndicale ou politique.Pas de manifestation. Ou alors de sym-pathie ou d’hostilité. Avec en fond, lapeur du déclassement. Et, pour Sandra,l’insupportable impression d’être unemendiante qui vient flouer ses collèguesde leur dû. Tout cela devrait être répéti-tif, lassant, déprimant. Et c’est passion-nant du début à la fin. Grâce à l’im-mense talent de Marion Cotillard,bouleversante, et l’art du détail dans les-quels les frères Dardenne excellent. Va-t-elle réussir son impossible pari ? Ici,pas de happy end possible. La moitié del’équipe a voté pour elle. Mais le patron,humain ou fin tacticien, lui propose dela reprendre un peu plus tard, en ne

renouvelant pas l’un des CDD. Celuiprécisément du collègue noir qui a sudépasser sa peur (de perdre son emploiprécaire) et qui a voté pour elle. Sandras’en va. On a compris qu’elle n’accepterapas de prendre le travail. Elle part versun futur sans emploi et pourtant, para-

doxalement, c’est une fin heureuse.Sandra a gagné. Et c’est d’une victoiresur elle-même qu’il s’agit. Peut-êtreparce qu’elle a senti qu’un reste de soli-darité est encore possible.

Le film bascule dans une magnifiquescène automobile. Alors que, dans unautre film belge, A perdre la raison deJoachim Lafosse, Emilie Dequenne s’ef-fondrait en écoutant sur son autoradioJulien Clerc chanter Femmes je vousaime, ici, Sandra semble reprendre enfin

courage quand elle demande à son maride ne pas éteindre la chanson de PétulaClark La Nuit n’en finit plus, d’arrêterde toujours vouloir la protéger. Qu’elleest désormais capable de s’affronter à sapeur de la solitude et du vide.

Quand je ne dors pasLa nuit se traîneLa nuit n’en finit plusEt j’attends que quelque chose vienneMais je ne sais qui je ne sais quoiJ’ai envie d’aimer, j’ai envie de vivreMalgré le vide de tout ce temps passéDe tout ce temps gâchéEt de tout ce temps perdu

DP

* Cité dans un article du Monde diplomatique, juin2014, page 28

À propos de2 jours, une nuit

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31Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 2014Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 201430

poires… c’est la défini-tion de ce qu’est lenévrosé – le névroséattend des choses quin’arrivent pas et quandles choses agréables arri-vent, il ne les voit pas.C’est exactement leconcept de madameBovary. Si on avait illus-tré une Bovary, ça auraitdonné un film commeChabrol a fait – je res-pecte toutes les activitésmais moi je n’aime pasl’illustration – et Flaubertétait quelqu’un qui détes-tait l’illustration. C’est normal puisque lalittérature est par essence provocatriced’images. »

Un message ? « Il n’y a pas de messagedans le film. Soit le public rentre danscette possibilité incroyable de voir desvisages, des corps, des retentissementssur les individus et que le cinéma filme…Ce n’est pas à moi de le dire mais ce filmest prodigieux : arriver à rendre intéres-sant un mec qui regarde un journal, çac’est passionnant, une femme qui réflé-

chit, un homme qui lit et ça devient la vie.Le cinéma est quelque chose d’uniqueparce que ce serait impossible de faire çaau théâtre. Alors, un message ? Il fau-drait demander au metteur en scène maisje crois qu’il n’y a pas de message. Est-ceque vous avez pris du plaisir… est-ce queça ne vous a pas abruti… »

Jouer avec Gemma Arterton ? « Le plaisirest totalement immoral ! J’ai été payépour regarder Gemma Arterton. J’étais àun centimètre de ses seins. Être deux

Le cadeau est absolument incroyable...Je suis impressionné de la chaleur, de laspontanéité, de l’élégance et de la cour-toisie, comme si vous étiez protégés (parpour longtemps) de l’abomination del’époque. Je rêve Tours comme ça… Vousrésistez bien dans cet endroit ! »

La première question porte sur le régalqu’a dû être pour lui ce personnage toutimprégné de littérature. « C’est un film quimélange deux auteurs : un côté stendha-lien (dans le sens de l’énamoration, lecoup de foudre, c’est-à-dire cette phrasegéniale de Deleuze – on ne tombe jamaisamoureux d’une personne, on tombeamoureux d’un agencement… et un côté

Flaubert parce que la femme que joueGemma est une incarnation de grâce. Elleest stendhalienne parce que, un jour,Nietzsche raconte dans ses correspon-dances qu’il a été jaloux d’une formule deStendhal pour définir ce qu’est la beauté :« La beauté est une promesse de bon-heur. » Quand cette femme rentre dans laboulangerie, il est en bout de piste,ancien éditeur qui travaillait pas bien,une espèce de bobo couillon, cette fillerentre et Anne Fontaine a incroyablementbien parlé de la relation de la projectionamoureuse et du caractère de l’inventionfondamentale de Flaubert, le bovarysme :Bovary, c’est une femme qui est en des-sous d’un pommier et qui attend des

RencontreFabrice Luchini

Rencontre avec Fabrice Luchinimardi 17 juin 2014

Il était venu en 1992 présenter des textes deLouis Jouvet dans le cadre du festival Acteur,acteurs. Le voici de retour à Tours, toujoursaussi volubile, drôle et talentueux. Venuprésenter le nouveau film d’Anne FontaineGemma Bovery, l’acteur amoureux des motssemblait ravi d’être parmi nous.

Fabrice Lu

chini aux

Studio©Roselyne Guérineau

Une promesse de bonheur

«

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Les CARNETS du STUDIO n°326 – septembre 201432

mois à côté de Gemma Aterton, ça te renddingue. C’est une femme qui rend dingue.Elle est démente. »

Des stratégies de séduction ? « Trèsmoyenne. J’étais l’incarnation du pré-retraité pour une belle nana de 28-30ans… Je suis un peu débarrassé de lalibido qui a été un matériau très encom-brant. J’ai été obsédé pendant 35 ans,errant dans les boîtes de nuit échangistes(j’exagère un peu). J’ai été branché. J’enai bouffé de l’infini, disait Céline… Main-tenant, ça m’a complètement quitté. Suiteà une dépression, on m’a filé des médica-ments qui ont fait complètement baisséla libido. J’aurais pu mal le prendre maisau contraire, je suis heureux. Avant,toutes les femmes qui passaient me met-taient dans un état de convulsion…maintenant, je me dis : « Quels problèmesça va être ! ». Quand on est jeune, on sedit ces seins, ces fesses, ce corps, et cetteintelligence – ne réduisons pas lesfemmes à un corps, nous nous sommesbattus, nous les féministes pour que lafemme soit reconnue complètement… »

La mémoire ? « Ce n’est que la partieémergée de l’iceberg. Ce qui est impor-tant, c’est la passion qu’on a pour l’œuvred’art. » Il a quelque part dans sa têteVoyage au bout de la nuit. Il suffit qu’ilappuie sur un bouton et il y en a pourdeux heures. Les spectateurs y sontprêts. Fabrice Luchini choisit de nous en

dire un extrait : nous sommes en 1932.Bardamu erre dans New York, « la villedebout ». Il entre dans une salle. « Il fai-sait dans ce cinéma bon, doux et chaud.De volumineux orgues tout à fait tendrescomme dans une basilique, des orguescomme des cuisses. On plonge en pleindans le pardon tiède, on n’aurait plusqu’à se laisser pour penser que le mondevenait enfin de se convertir à l’indulgence.On y était presque déjà. Alors les rêvesmontent dans la nuit pour aller s’embra-ser aux mirages de la lumière qui bouge.C’est pas tout à fait vivant ce qui se passesur les écrans. Il reste dedans une grandeplace trouble pour les rêves, pour lespauvres et pour les morts. Il faut dépê-cher de s’en gaver de rêves pour traverserla vie qui vous attend dehors, sortir ducinéma, durer quelques jours de plus àtravers cette atrocité, ces choses et deshommes. On choisit parmi les rêves ceuxqui réchauffent mieux là… »

Avant de partir, Fabrice Luchini nousavouait s’être un peu lassé au fil dutemps des rencontres avec le public.Mais, grâce à des moments d’échangescomme ce soir-là, il en ressentait de nou-veau l’envie et… qu’il nous en remerciait.Peu de soirées aux cinémas Studio entout cas (avec les nombreuses venues dugrand Bertrand Tavernier) ont été aussidrôles, érudites et jubilatoires que cemardi 17 juin 2014 ! DP

Vos critiquesAmérique avec des voitures chromées, une mafiaavec des parrains bienveillants, des fans plein devitalité… CP

ZERO THEOREM de Terry Gil-liamTerry Gilliam est grand etChristoph Waltz est son pro-phète ! Mélanie Thierry estgrande et Terry Gilliam est sonprophète ! N’hésitez pas à vous

laisser embarquer, savourez les mille détails quifourmillent dans les coins, Terry Gilliam estgrand, c’est sûr ! Jérémie A.

TRISTESSE CLUB de VincentMarietteUn film assez léger… Un triod’acteurs assez attachants.Quelques situations cocasses,un peu loufoques. Un scénarioprévisible, que l’on risque de

vite oublier… CPRubrique réalisée par RS

THE ROVER de David MichôdMad Max avait l’avantage del’humour et de l’absence deprétention grandiloquente. Ici,le premier est involontaire et lesecond envahissant toutcomme le mutisme du person-

nage principal visiblement inspiré par le motd’ordre du dernier Godard et comme le festivalde rictus du personnage secondaire qui feraitpasser De Funès pour un parangon de sobriété.Hervé R.

JERSEY BOYS de Clint East-woodFilm distrayant. Ce qui marquece film, c’est une forme de nos-talgie de l’Amérique des années50. La reconstitution est pré-cise, la mise en scène soignée.

Même si on a une impression de déjà vu de cette

RÉ-ABONNEZ-VOUS !La mise en place des nouvelles cartes à codes-barres va forcément occasionner des encombrements

à l’accueil. Raison de plus pour vous réinscrire en remplissant ce coupon accompagné de

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NOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PRÉNOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

ADRESSE : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Date de naissance : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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RencontreFabrice Luchini

Retrouvez une vidéo de la rencontre sur le site des Studio, rubrique : Ça s’est passé aux Studio.