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LES CARNETS DU STUDIO – n° 328 novembre 2014 – 2 rue des Ursulines, 37000 TOURS - CPPAP n° 0219 K 84305 www.studiocine.com – 08 92 68 37 01 ISSN 0299 - 0342 CINÉMAS STUDIO : 2 rue des Ursulines, 37000 TOURS N°328 • novembre 2014 A près presque quarante ans de vie commune, Ben et George se marient. Ils mènent une vie relativement aisée au cœur de New-York, dans un magnifique appartement, jusqu’au moment où George perd son travail. Contraints de vendre et sans logement, ils sont hébergés l’un chez un neveu, l’autre chez des amis. Leur destin bascule alors... Des histoires de couples âgés obligés pour une raison ou une autre d’être hébergés par leur famille, on en a déjà vu, et le fait qu’il s’agisse d’un couple d’hommes ne change rien à l’affaire. De ce sujet assez universel, Ira Sachs a fait un film qui parle à tout le monde. En suivant les parcours parallèles de George et Ben, de Kate et Eliott, un ménage bordant la cinquantaine et de Joey un adolescent confronté à ses premiers émois, Love is strange dresse un portrait sensible et juste des relations amoureuses. Le réalisateur parle aussi de liens familiaux, de ce qui définit une famille et de transmission. Non, vraiment, une famille n’est pas seulement un père et une mère. Ni forcément un enfant, biologique ou pas, et la transmission, l’héritage, peut se faire autrement, même face à l’adversité. Le ton est grave, le propos clair, mais avec de la légèreté. Le mélange fait penser à l’univers de Woody Allen, d’autant plus que, comme chez ce dernier, le film se déroule dans un New-York rarement aussi magnifié. La ville, somptueuse, y semble apaisée, protectrice. Love is strange ne serait rien non plus sans son extraordinaire couple d’acteurs. Élégants, ils crèvent l’écran grâce à une crédibilité rare (et cela dès la première scène où l’on voit l’ordinaire d’un couple au réveil), ils ne tombent jamais dans le pathos et dégagent pourtant une puissance émotionnelle rare. Et puis, il y a la fin. Le dénouement, qui est un élan vers l’avenir, nous cueille avec une intensité que l’on avait pas vue venir. Frissons dans le bas du dos garantis. JF FILM DU MOIS Love is Strange USA – 2014 –1h34, de Ira Sachs, avec John Lightgow, Alfred Molina, Marisa Tomei… Séances à 11 heures le dimanche matin

29.10 au 02.12 2014

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Tours • Studio

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Page 1: 29.10 au 02.12 2014

LES CARNETS DU STUDIO – n° 328 novembre 2014 – 2 rue des Ursulines, 37000 TOURS - CPPAP n° 0219 K 84305

www.studiocine.com – 08 92 68 37 01

ISSN

0299 - 0342

CINÉMAS STUDIO : 2 rue des Ursulines, 37000 TOURSN°328 • novembre 2014

Après presque quarante ans de viecommune, Ben et George se

marient. Ils mènent une vie relativementaisée au cœur de New-York, dans unmagnifique appartement, jusqu’aumoment où George perd son travail.Contraints de vendre et sans logement,ils sont hébergés l’un chez un neveu,l’autre chez des amis. Leur destinbascule alors...

Des histoires de couples âgés obligéspour une raison ou une autre d’êtrehébergés par leur famille, on en a déjàvu, et le fait qu’il s’agisse d’un coupled’hommes ne change rien à l’affaire. Dece sujet assez universel, Ira Sachs a faitun film qui parle à tout le monde.

En suivant les parcours parallèles deGeorge et Ben, de Kate et Eliott, unménage bordant la cinquantaine et deJoey un adolescent confronté à sespremiers émois, Love is strange dresseun portrait sensible et juste desrelations amoureuses. Le réalisateurparle aussi de liens familiaux, de ce quidéfinit une famille et de transmission.Non, vraiment, une famille n’est pas

seulement un père et une mère. Niforcément un enfant, biologique ou pas,et la transmission, l’héritage, peut sefaire autrement, même face àl’adversité. Le ton est grave, le proposclair, mais avec de la légèreté. Lemélange fait penser à l’univers deWoody Allen, d’autant plus que, commechez ce dernier, le film se déroule dansun New-York rarement aussi magnifié.La ville, somptueuse, y semble apaisée,protectrice.

Love is strange ne serait rien non plussans son extraordinaire coupled’acteurs. Élégants, ils crèvent l’écrangrâce à une crédibilité rare (et cela dèsla première scène où l’on voit l’ordinaired’un couple au réveil), ils ne tombentjamais dans le pathos et dégagentpourtant une puissance émotionnellerare.

Et puis, il y a la fin. Le dénouement, quiest un élan vers l’avenir, nous cueilleavec une intensité que l’on avait pas vuevenir. Frissons dans le bas du dosgarantis. JF

FILM

DU MOIS

Love is StrangeUSA – 2014 – 1h34, de Ira Sachs,avec John Lightgow, Alfred Molina, Marisa Tomei…

Séances à 11 heuresle dimanche matin

Page 2: 29.10 au 02.12 2014

MORT D’UN CYLISTEde Juan Bardem

LE BOURREAUde Luis Garcia Berlanga

SEMAINE 5 du 26 novembre au 2 décembre 2014 SEMAINE 1 du 29 octobre au 4 novembre 2014

À LA VIEde Jean-Jacques Zilbermann

CALVARYde John Michael McDonagh

QUAND VIENTLA NUIT

de Michael R. Rostam

MATEO FALCONEde Éric Vuillard

14h3019h45

14h1519h30

lundi19h3021h15

CNPjeudi20h00

1h44’

1h40’

1h46’

1h05’

EDENde Mia Hansen-Love

17h1521h30

2h11’

14h1517h1519h15dim 11h

DÉMOCRATIE ZÉRO 6de Michel Toesca

L’INCOMPRISEde Asia Argento

14h3019h30

1h46’

1h28’

1h15’

Cinémas Studio – 2 rue des ursulines - 37000 TOURS (derrière la cathédrale) – www.studiocine.comCases orangées : programmation Jeune Public : voir pages 34 et 35www.studiocine.com Toutes les salles des Studio sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.

TIENS-TOI DROITEde Katia Lewkowicz

1h34’

Le film imprévuwww.studiocine.com

mer-samdimanche14h15

et16h15dimanche11h15

PANIQUECHEZ LES JOUETS

de divers réalisateurs

42’ VF

17h1521h30

LESOPPORTUNISTES

de Paolo Virzi

1h50’

17h3021h00

L’HOMMEDU PEUPLEde Andrzej Wajda

2h08’

17h4521h45+mer-samdimanche16h05

MARIE HEURTINde Jean-Pierre Améris

1h35’

mercredisamedidimanche

16h15BON VOYAGEDIMITRI

de divers réalisateurs

54’ VF

mer-samdimanche16h00

et17h30dimanche11h15

DE LA NEIGEPOUR NOËLde Rasmus A. Sivertsen

1h18’ VF

21h15UNE NOUVELLE AMIE

de François Ozon

1h47’

21h15L’ORANAISde Lyes Salem

2h08’

C I N É M A T H È Q U E

14h1519h45dim 11h

ENTRE LEURS MAINSde Céline Darmayan

VIE SAUVAGEde Cédric Kahn

MAGIC IN THEMOONLIGHT

de Woody Allen

BANDE DE FILLESde Céline Sciamma

CANAILLESCONNECTION

de Reshef Levy

FELICIDADde Daniel Burman

LE JOUR SE LÈVEde Marcel Carné

CHEMIN DE CROIXde Dietrich Bruggemann

14h1517h1521h30

14h1519h45

14h1516h00SAUF lun-mar17h3021h15dim 11h

14h3019h30dim 11h

lundi19h3021h15

mercredisamedidimanche16h00

14h3019h45

jeudi19h45

1h20’

1h46’

1h38’

1h53’

1h47’

1h35’

1h28’

1h47’

WHITE BIRDde Gregg Araki

17h451h31’

BOVINESOU LA VRAIE VIE DES VACHESde Emmanuel Gras

LES FANTASTIQUESLIVRES VOLANTS…

de divers réalisateurs

PAT ET MATde Marek Benes

À LA POURSUITEDU ROI PLUMESde Esben Toft Jacobsen

LES HÉRITIERSde Marie-Castille Mention-Schaar

MOMMYde Xavier Dolan

TU VEUXOU TU VEUX PAS

de Tonie Marshall

LE SELDE LA TERRE

de Wim Wenders et Juliano Salgado

GERONIMOde Tony Gatlif

1h04’

50’ VF

40’ sans paroles

1h18’ VF

1h45’

2h18’

1h27’

1h50’

1h45’

mardi19h45

19h30

16h00SAUFlun-mar17h45SAUFlun-mar

17h0021h30

16h00SAUFlun-mardim 11h15

vendredi14h15

19h30

21h45

14h15SAUF

vendredidim 11h15

HEART OF A LIONde Dome Karukoski

21h45

Le film imprévuwww.studiocine.com

1h39’

C I N É M A T H È Q U E

Soirée CHRU/Studio

Débat/rencontre avec des professionnelsde la santé

Centenaire de la Grande guerreQUATRE DE L’INFANTERIE

de G. W. Pabst LE FILM DU POILUde Henri Desfontaines 1h31’

AVANT PREMIÈRE

Rencontre avec la réalisatrice

14h1517h0019h1521h15dim 11h

Démocratie confisquée :l’exemple de l’intercommunalité

14h1517h4519h30+mer-samdimanche16h00dim 11h

1h38’

À suivre.

À suivre.

À suivre.

À suivre.

À suivre.

À suivre.

À suivre.

À suivre.

À suivre.

Atelier Effets spéciaux

Mois du documentaire

Page 3: 29.10 au 02.12 2014

QUAND VIENTLA NUIT

de Michael R. Rostam

SEMAINE 2 du 5 au 11 novembre 2014 SEMAINE 4 du 19 au 25 novembre 2014SEMAINE 3 du 12 au 18 novembre 2014

Cases orangées : programmation Jeune Public : voir pages 34 et 35www.studiocine.com

Cinémas Studio – 2 rue des ursulines - 37000 TOURS (derrière la cathédrale) – www.studiocine.comTous les films sont projetés en version originale (sauf indication contraire)

BRÈVESDE COMPTOIRde Jean Michel Ribes

1h40’

DE L’AUTRECÔTE DU MURde Christian Schwochow

1h42’

BOUBOULEde Bruno Deville

1h24’

BANDEDE FILLESde Céline Sciamma

1h53’

MAGIC IN THEMOONLIGHTde Woody Allen

1h38’

Le film imprévuwww.studiocine.com

mardi19h45

19h45

17h3021h15

17h4521h30+mer-samdimanche16h00

21h15

21h30

LES BOXTROLLSde Anthony Stacchi et Graham Annable

1h36’ VF mercredisamedidimanche14h15dimanche11h15

CNPjeudi20h00

VIETNAM : AGENT ORANGE…

de Thuy Tien Ho et Laurent Lindebrings

57’

lundi19h30

20h00

Projection de dessins des élèvesde l’École d’Art de Tours

ANIKI BOBOde Manoel de Oliveira

1h22’

MARIE HEURTINde Jean-Pierre Améris

1h35’

14h1517h3021h45

UNE NOUVELLE AMIE

de François Ozon

1h47’

14h3017h1519h30dim 11h

1h46’

14h1519h30

VIESAUVAGEde Cédric Kahn

1h46’

14h1519h15dim 11h

LOVEIS STRANGE

de Ira Sachs

1h38’

14h3019h30

QUI VIVEde Marianne Tardieu

1h23’

BON VOYAGEDIMITRI

de divers réalisateurs

54’ VF

LES BOXTROLLSde Anthony Stacchi et Graham Annable

1h36’ VF

Soirée Bibliothèqueen partenariat avec

La Maison du souvenir de Maillé

1h44’

Le Court s’anime#11

LOVEIS STRANGE

de Ira Sachs

1h38’

BOUBOULEde Bruno Deville

1h24’

UNE NOUVELLE AMIE

de François Ozon

1h47’

VIESAUVAGEde Cédric Kahn

1h46’

Le film imprévuwww.studiocine.com

mer-samdimanche14h15

et16h00dimanche11h15

mercredisamedidimanche

17h00

vendredi

18h0019h45

17h3021h30

19h30+

samedi14h15

17h1521h30

21h45

CHARLOT FESTIVALde Charles Chaplin

1h20’ sans paroles

TIENS-TOI DROITEde Katia Lewkowicz

mercredi19h45

mer-samdimanche16h15

et17h15dimanche11h15

CNPjeudi20h00

À PEINE OMBREde Nazim Djemai

1h27’

14h1517h0019h1521h15dim 11h

UNE NOUVELLE AMIE

de François Ozon

1h47’

14h1519h1521h15

VIESAUVAGEde Cédric Kahn

1h46’

14h1519h15

MOMMYde Xavier Dolan

2h18’

BOUBOULEde Bruno Deville

1h24’

14h3019h30

DE L’AUTRECÔTE DU MURde Christian Schwochow

1h42’

14h3019h30

A GIRLAT MY DOOR

de July Jung

1h59’

mercredisamedidimanchemardi14h15dimanche11h15mercredisamedidimanchemardi

17h15

lundi19h30

17h45

17h1521h30

17h3021h45dimanche11h15

17h3021h45dimanche11h00

CHARLOT FESTIVALde Charles Chaplin

1h20’ sans paroles

BOVINESOU LA VRAIE

VIE DES VACHESde Emmanuel Gras

1h04’

CHARLOT SOLDATde Charles Chaplin

L’ADIEU AUX ARMESde Frank Borzage

46’

CHEMINDE CROIX

de Dietrich Bruggemann

1h47’

BANDEDE FILLESde Céline Sciamma

1h53’

MAGIC IN THEMOONLIGHTde Woody Allen

1h38’

CANAILLESCONNECTION

de Reshef Levy

1h47’

Le film imprévuwww.studiocine.com

CNPjeudi20h00

LES SECRETS DELA FORTERESSE EUROPEde Michael Richter

52’

lundi19h30

LES SOUVENIRS NESONT PAS A VENDRE

1h27’

14h1517h1521h45dim 11h15

MARIE HEURTINde Jean-Pierre Améris

1h35’

14h1519h15dim 11h

LESOPPORTUNISTES

de Paolo Virzi

1h50’

14h1517h0019h30dim 11h

EDENde Mia Hansen-Love

2h11’

14h15SAUF sam17h3021h30

QUAND VIENTLA NUIT

de Michael R. Rostam

1h46’

14h3019h15

L’ORANAISde Lyes Salem

2h08’

14h3019h0021h15dim 11h

L’HOMMEDU PEUPLEde Andrzej Wajda

2h08’

19h00 GONE GIRLde David Fincher

2h27’

C I N É M A T H È Q U E

1h29’

Débat avec le réalisateuret Geneviève Carles

14h1519h4521h45dim 11h15

C I N É M A T H È Q U E

Avant-première1h34’

Rencontre avec laréalisatrice et Marina Foïs

Débat avec Thuy Tien Hoet Claude-Marie Vadrot

Ciné débat Les terres victimes de la guerre Frontex, l’indifférence qui tue…

14h1517h4519h4521h45+

mer-sam-dim16h00dim 11h

Débat avec Anna Sibley et Gipsy Beley

C I N É M A T H È Q U EHommage à Robert Hennion

Soirée Libres Courts

Rencontre avec leréalisateur Frank Ternier

Dans le cadre du Mois du Doc

Rencontre avec C. Cognet, réalisateur de

PARCE QUE J’ÉTAIS PEINTRE

samedi14h15

Mercredi 5 : visite de cabine

Mois du documentaire

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sansparolesÀ partir de 3 ans

Pat et Mat sortent leurs outils pour s’adon-ner à leur passion commune : le bricolage !Des péripéties rocambolesques vont lesentraîner dans des aventures délirantes.

Johan le lapin navigue heureux avec sonpère… Mais un jour que ce dernier estdescendu à terre, Johan capte un message etdécide de partir à la recherche du Roi Plumes.

À la poursuite du roi PlumesSuède/Danemark – 2014 – 1h18, film d’animation de Esben Toft Jacobsen.

Les CARNETS du STUDIO n°328 – novembre 201434

JEUNE PUBLIC

JEUNE PUBLIC

35Les CARNETS du STUDIO n°328 – novembre 2014

VF

Bovinesou la vraie vie des vaches

France – 2012 – 1h04, documentaire de Emmanuel Gras. Tout public à partir de 8 ans

Que font les vaches de leurs journées ? À quoi pensent-ellesquand elles se tiennent immobiles ? quand on prend leur veau ?C’est à ces questions que répond ce très beau documentaire.

France/Argentine/USA – 2014 – 50 mn, courts métrages d’animationde divers réalisateurs.

Les Fantastiques livres volantsde M. Morris Lessmore

Après le film, un Atelier effets spéciaux seraproposé à 15 enfants à partir de 9 ans. Ilsréaliseront eux-mêmes plusieurs séquencesavec un animateur d’Astronef et pourront voir

leur création sur le site www.astronef-asso.org

Inscription indispensable : [email protected]

• Le Petit blond avec un mouton blanc• M. Hublot• Luminaris• Dripped• Les Fantastiques livres volants

de M. Morris Lessmore

Oscar du meilleurfilm d'animation

2012

USA – 1916 et 1917 – 1h20, courts métrages en version restaurée de Charlie Chaplin.

Tout public à partir de 6 ans

sansparoles

•Charlot patine •Charlot policeman, • L'Émigrant.Charlot, le célèbre personnage incarné parCharlie Chaplin, fête ses 100 ans !

Pour marquer l’événement, Jérémie propose une visite de cabine de projectionaprès le film, le mercredi 5 novembre.

USA – 2014 – 1h40, film d’animation de Anthony Stacchi et Graham Annable.

VF À partir de 6 ans

Dans le monde souterrain de la ville deCheesebridge, un jeune orphelin doit sauverses amis, les petits trolls collectionneurs dedéchets, d’un dératiseur maléfique…

France/Russie – 2014 – 55 mn, courts métrages d’animationde Olesya Shchukina et. Natalia Chernysheva…

À partir de 3 ans

VF

• Le Vélo de l’éléphant • Flocon de neige• Tulkou • Dimitri à Ubuyu

Quatre fables vives et drôles qui se déroulentsur le continent africain dans un universattachant et fantasque.

À partir de 7 ans

VF

Panique chez les jouetsFrance/UK/Belgique – 2014 – 43 mn, courts métrages de divers réalisateurs.

Tout public à partir de 7 ans

• Macropolis • Le Petit dragon • La Bûche de NoëlDes personnages toujours aussi drôles, voire délirants et imprévisibles.

Norvège – 2014 – 1h16, film d’animation de R. A. Sivertsen.

Tout public à partir de 5 ans

VFUn charmant film d’animation mettant en scène un inventeur far-felu, un canard autoritaire et un hérisson peureux, qui attendenten vain que tombe la neige pour Noël…

À partir de 6 ans

République tchèque – 2014 – 40 mn, courts métrages d’animation de Marek Beneš.

VF

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5Les CARNETS du STUDIO n°328 – novembre 2014Les CARNETS du STUDIO n°328 – novembre 20144

Le CNP propose un CINÉ-DÉBAT

À PEINE OMBRECe film de Nazim Djemai (France – 2012 – 87’)montre ce site particulier qu’est la clinique psy-chiatrique de La Borde, berceau de la psychothé-rapie institutionnelle, fondée par le Dr Oury en1953. Une succession d’entretiens avec des pen-sionnaires et des membres du personnel permetd’appréhender ce qui s’y passe : ils évoquent leurquotidien, partagent des moments de vie, deréflexion, et l’égalité de traitement de la parolemédicale ou souffrante, dit l’esprit de ce lieu oùchacun peut s’exprimer sur la marche de l’éta-blissement. Souvent c’est impressionnant d’émo-tion, de drôlerie, d’étrangeté... La projection sera suivie d’un échange avec leréalisateur et Geneviève Carles, responsable dela prise de son et du montage.

Le CID-MAHT, Touraine-Vietnam et le CNP proposent :

Les terres victimes de la guerreLa guerre, ce ne sont pas seulement des perteshumaines, des destructions de bâtiments, desbouleversements sociaux et économiques, maisc’est aussi une catastrophe écologique. Lesmines, les bombardements, le déversement degaz et autres produits toxiques peuvent rendreles sols incultivables, peuvent détruire parfoisdéfinitivement les milieux naturels.Bien sûr, il n’y a pas que les guerres qui tuentles sols mais elles y participent grandement.Après le film VIETNAM : AGENT ORANGE,UNE BOMBE A RETARDEMENT de Thuy TienHo et Laurent Lindebrings (France – 2012 – 57’),nous débattrons avec Thuy Tien Ho et Claude-Marie Vadrot, grand reporter spécialiste desconflits armés.

La CIMADE, RESF, Chrétiens Migrants, D’ailleursnous sommes d’ici et le CNP proposent :

Frontex, l’indifférence qui tue...

Front pour frontières et Ex pour extérieures,Frontex est l’agence privée chargée depuis 2005par les États de l’Union Européenne de gérerleurs frontières extérieures. Dans une résolutionde 2008, le Parlement européen demandait que :le mandat de Frontex inclue l’obligation expressede respecter les normes internationales enmatière de Droits de l’Homme et un devoir de sol-licitude envers les demandeurs d’asile lors d’opé-rations de sauvetage en haute mer ». Avec les23 000 victimes recensées à ce jour, cette poli-tique honteuse engage la responsabilité de ceuxqui la mettent en œuvre comme de ceux qui lacommandent en se voilant la face.Après le film LES SECRETS DE LA FORTE-RESSE EUROPE de Michaël Richter (Alle-magne – 2013 – 52’), nous débattrons avec AnnaSibley, coordinatrice juridique de la Fasti (Fédé-ration des associations de soutien aux tra-vailleurs immigrés) et Gipsy Beley, responsableEurope à la Cimade

Le CNP propose :

Démocratie confisquée :l’exemple de l’intercommunalité

Contourner la participation des citoyens estdevenu une pratique des pouvoirs élitistes libé-raux œuvrant pour leurs seuls intérêts… Maispar quels procédés, rendus certes légaux, cepen-dant illégitimes au regard de la démocratie ?Comment ce hold-up est-il commis, tant par desorganisations internationales comme l’OMC(Organisation mondiale du commerce) , que parla Commission européenne, ou par les accordsmultilatéraux Tafta (TransAtlantic Free TradeAgreement), Tisa (Trade In Services Agreement),de même que par nos institutions locales pour-tant censées rapprocher les décisionnaires ducitoyen? Le fonctionnement de l’intercommuna-lité, que nous vivons au quotidien, révèle lesmécanismes de cette confiscation.Après le film DEMOCRATIE ZERO 6 deMichel Toesca (France – 2013 – 75’), nous endébattrons avec le sociologue David Guéranger,auteur de La politique confisquée.

jeudi 6 novembre - 20h00

jeudi 13 novembre - 20h00

jeudi 20 novembre - 20h00

jeudi 27 novembre - 20h00

Le Jardin enchantéFrance 2011 5’, Vivianne Karpp

Alain, écologiste endurci, s’installe avec sesmammifères et végétaux colocataires musi-caux à côté d’une maison dans laquelledemeure Monsieur X.

OripeauxFrance 2014 10’, Sonia Gerbeaud, Matthias de Panafieu

Une petite fille se lie d’amitié avec des coyotes.Les villageois mettent fin à cette relation sansse douter du soulèvement qui attend.

BeautyItalie 2014 10’, Rino Stefano Tagliafierro

Réflexion sur les émotions qui marquent notrevie, de la naissance à la mort, de l’amour à lasexualité et de la douleur à la peur. Un hom-mage à l’art et à sa beauté désarmante.

Gloria VictoriaCanada 2013 7’, Theodore Ushev

Du front russe à la révolution chinoise, deDresde à Guernica, les grands oiseaux noirssurvolent les charniers.

BolesSlovénie, Allemagne 2013 12’, Spela Cadez

Dans un quartier pauvre, Filip rêve de devenirun écrivain célèbre et de mener une existenceluxueuse dans un quartier huppé. On frappeà sa porte.

La Petite casserole d’AnatoleFrance 2014 6’, Eric Montchaud

Anatole traîne toujours sa petite casserole.Elle se coince partout et l’empêche d’avancer.Anatole en a assez et se cache. Heureusement,les choses ne sont pas si simples.

8 ballesFrance 2014 12’, Frank Ternier Sélection en compétition – Quinzaine des réalisateurs – Cannes 2014

Je m’appelle Gabriel, j’habite Taipei. J’aiperdu ma femme lors d’une agression. Unhomme roux est entré chez moi : il sentait lepoisson frit. Il portait une arme : il en a faitusage sur ma famille. Depuis j’ai comme unvide, un trou dans la tête.

Histoire de busCanada 2014 11’, Tali

Elle rêve de routes de campagne et devientchauffeuse de bus scolaire. Sa vision idylliquedu métier est toutefois mise à mal et les joliesroutes sinueuses sont un réel défi avec unembrayage récalcitrant…

ApacheNouvelle-Zélande 2012 3’, Ned Wenlock

Un indien part de chez lui et traverse les dif-férents paysages avec des moyens de locomo-tion désuets. Il se retrouve happé par lamodernité de la ville.

Le Court s’anime #11Mercredi 19 novembre, 19h45, en présence du réalisateur Frank Ternier.

Les films de ce programme nous proposent de rencontrer des réalisa-teurs confirmés ou en devenir. De la comédie musicale au vidéoclip enpassant par le film pour enfant ou le cinéma expérimental, cette plongée dans des universatypiques nous ravira par son humour, sa gravité et son audace…

L’INVITÉ : Frank Ternier, réalisateur de 8 balles, est un touche-à-tout. Après la coréalisa-tion de deux courts métrages de fiction, il se lance dans l’animation et réalise une série etun court. Depuis 2006, il travaille également à la création de vidéos pour le théâtre.

En partenariat avec

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Les CARNETS du STUDIO n°328 – novembre 20146 7Les CARNETS du STUDIO n°328 – novembre 2014

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Lee Young-nam, toute jeune commissaire, se voitmutée d’office de Séoul vers une petite ville debord de mer. Tous ses repères disparus, elle setrouve face à un monde qui lui est très étranger.Dans le commissariat qu’elle doit diriger, elle estla seule femme et les hommes sont presque tousplus âgés qu’elle…Dans cette ville où l’on sait garder les secrets,personne n’évoque les travailleurs clandestinsqui vivent en semi esclavage, tout le monde fermeles yeux sur l’alcoolisme qui fait des ravages ettout le monde semble se moquer du sort de Do-hee, une adolescente battue par son beau-pèreaprès que sa mère a déserté le foyer. Lorsque lamère est retrouvée morte, Young-nam décide dela protéger, mais elle-même n’est pas exempte desecrets qui gagneraient à ne pas être connus dela toute jeune fille...Mélange de thriller et de drame social, A Girl atMy Door a été salué par la critique et par le publiclors de sa projection à Cannes.

Sources : dossier de presse

Berck-Plage, 1960. Trois femmes, rescapées ducamp d’Auschwitz, se revoient enfin, après unequinzaine d’années, pour passer une semaineensemble. C’est l’occasion de découvertes ouredécouvertes, d’un partage synonyme de pre-

À la poursuite du roi Plumes

A Girl at My DoorCorée – 2014 – 1h59, de July Young,

avec Donna Bae, Kim Sae-Ron, Song Sae-Byeok

À la vieFrance – 2013 – 1h44, de Jean-Jacques Zilbermann,

avec Julie Depardieu, Johanna ter Steege, Suzanne Clément…

mières fois : un repas, un moment, une bai-gnade, tous ces petits détails qui rendent savou-reux le quotidien. Ces quelques jours s’annon-cent riches en fous rires, confidences, disputeset histoires amicales ou amoureuses…Inspiré par l’histoire de sa mère, Jean-JacquesZilbermann donne suite à un premier documen-taire (Irène et ses sœurs) autour de cette femmedéportée, qui retrouva ses deux amies rencon-trées dans les camps une vingtaine d’années plustard. Avec les moyens de la fiction cette fois, ildonne un nouveau regard sur cette histoire defamille, petite histoire incluse dans la grande,tout en gardant à l’esprit cette phrase de SimoneWeil : « Aujourd’hui encore, le camp nourrit notreesprit et je dirais presque notre bavardage, parceque, de façon tout à fait extraordinaire, quandnous parlons du camp, nous sommes obligésd’en rire pour ne pas en pleurer ».

Sources : dossier de presse

Très attendue après Tomboy, Céline Sciamma nerate pas son retour. Elle a placé sa caméra aucœur d’une banlieue parisienne pour la chro-nique, comme le titre l’indique, d’une bande dequatre jeunes adolescentes noires. L’héroïne enest Marieme, 16 ans et peu sûre d’elle, jusqu’àce qu’elle rencontre trois dures à cuire qui luiproposent d’intégrer leur bande. Marieme devientalors Vic, qui, elle, revendique et a la tête haute.Mais son grand frère ne l’entend pas de même...Avec ce récit d’émancipation, Céline Sciammaretrouve des thèmes qui lui sont chers comme

Bande de fillesFrance – 2014 – 1h52, de Céline Sciamma,

avec Karidja Touré, Assa Sylla, Lindsay Karamoh...

A

Film proposé au jeune public,les parents restant juges.

Les films de A à Zwww.studiocine.com

Sur le site des Studio (cliquer sur : PLUS D’INFOS, pour entrer dans la fiche film), vous trouverezdes présentations signées des films que les rédacteurs auront vus après leur sortie en salle.

Les fiches non signées ont été établies de manière neutre à partirdes informations disponibles au moment où nous imprimons.

w w w . s t u d i o c i n e . c o m

AVANT LES FILMS, DANS LES SALLES, AU MOIS DE NOVEMBRE 2014 :• Vari-Colored Songs de Layla McCalla (Studio 1 2 4 5 6) • Cajueiro de Marcio Faraco (studio 3-7)

Musiques sélectionnées par Eric Pétry de RCF St Martin.

« Comment considère-t-on la naissance et lecorps de la femme aujourd’hui ? Quelle placelaisse-t-on encore à l’humain dans l’acte dedonner la vie ? Muriel, Jacqueline, Sidonie etCécile accompagnent des personnes qui sou-haitent donner naissance à domicile. Cessages-femmes nous invitent à découvrir leurLe débatAvec Céline Darmayan, réalisatrice du film,Jacqueline Lavillonière, sage-femme actrice dufilm, Maï Le Dû, sage-femme et doctorante ensociologie et Marie-Cécile Moulinier, secré-taire générale du Conseil national de l’Ordredes sages-femmes.

En France comme dans de nombreux paysoccidentaux, on ne naît plus, ou presque, à

la maison… La venue au monde dans l’intimitédu foyer, même accompagnée par une sage-femme, fait terriblement peur à notre société.Sociologues et ethnologues s’accordent à consi-dérer que notre société considère le foyercomme un lieu de danger. Ainsi, si la grossesseest dangereuse, l’accouchement, lui, l’est à l’ex-trême, à tel point que le corps médical ne le

considère pluscomme un évé-nement phy-siologique de lavie d’une fem-me. La question de la représentation de la ma-ter-nité n’est pas en reste dans ce débat : globale-ment considérée comme libérée de la douleur etépargnée de l’aspect animal par la technique,voilà que des voix de couples et de profession-nels de santé s’élèvent, apparemment demanière transgressive, pour revendiquer unchoix que d’aucuns pourraient considérercomme archaïque... Notre civilisation trouvera-t-elle un compromisentre aseptisation et humanisation ? Et com-ment la sage-femme fait-elle, quel que soit sonlieu d’exercice, pour préserver coûte que coûteà la naissance son caractère essentiel en tirantparti des progrès techniques à leur justemesure sans en devenir un rouage ?

Documentaire de Céline Darmayan, 1h20’

jeudi 30 octobre, 19h45Comment considère-t-on la naissance et le corpsde la femme aujourd’hui ? Quelle place laisse-t-on encore à l’humain dans l’acte de donner la vie? Muriel, Jacqueline, Sidonie et Cécile accompa-gnent des personnes qui souhaitent donner nais-sance à domicile. Ces sages-femmes nous invi-tent à découvrir leur pratique et leur vision de lavenue au monde.

• 18h : Rencontre avec le réalisateur Chris-tophe Cognet sur le thème : Rapports entrel’image et les camps nazis

• 19h45 : Projection du film Parce que j’étaispeintre, suivie d’un échange avec le public.

Un pot sera offert après la séance.

PARCE QUE J’ÉTAIS PEINTREFrance 2013 1h44, de Christophe Cognet

Parce que j’étais peintre part à la recherche desœuvres d’art réalisées clandestinement dans lescamps par des artistes déportés. Christophe

Cognet filme les lieux, rencontre les rares survi-vants et les conservateurs des œuvres disperséesun peu partout dans le monde. Mais, surtout, ils’attarde, en les filmant au plus près, sur les des-sins, peintures, souvent faites sur des supportsimprobables, et qui constituent des témoignagesincroyables.Christophe Cognet pose la question de la beautédans l’expression artistique de l’horreur. Il ques-tionne aussi la notion d’œuvre et interroge la placeet le rôle de l’artiste. Un premier long métrageessentiel. JF

21 novembre 2014Dans le cadre du Mois du documentaire et, en partenariatavec la Maison du souvenir de Maillé, la Bibliothèque desStudio vous invite à une rencontre et une projection.

B

Partenariat CHRU/Studio

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Les CARNETS du STUDIO n°328 – novembre 20148 9Les CARNETS du STUDIO n°328 – novembre 2014

siens, parmi lesquels se trouve son futur bour-reau. Faisant comme si de rien n’était, le martyrene souffle mot de l’affaire à personne…Trois ans après l’immense succès du polarcomique L’Irlandais, John Michael McDonaghretrouve le fabuleux Brendan Gleeson pour luidonner un contrepoint bouleversant, servi parune esthétique brillante et des acteurs en verve,dans les décors splendides de la côte irlandaise.Le sujet est plus grave, mais le metteur en scèneconserve tout son humour, toute son ironie, ettranscende son propos.

Sources : dossiers de presse.

Un garçon de 12 ans, Yonatan, intelligent maisen bute aux moqueries de ses camarades parcequ’il bégaie, assiste, impuissant, à la mort de sonpère, chargé de la sécurité dans une banque.Comme le directeur refuse d’indemniser sa mère,Yonatan fomente un plan avec son grand-pèreEliyahu, un ami de celui-ci, plus un anglaisexcentrique. Les trois hommes âgés vontreprendre du service et braquer la banque,comme lorsqu’ils étaient membres du Lehi,groupe armé des années 40. L’intrigue de cedeuxième long métrage du réalisateur israéliens’inspire directement de la vie de son père, ancienactiviste à cette époque, cherchant à mettre finau mandat britannique sur la Palestine.

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Maria, quatorze ans, vit dans une famille catho-lique intégriste. Pour aider son frère, elle décidede se sacrifier et de devenir sainte. Pour cela, elleentreprend de suivre l’exemple de Jésus-Christet de revivre les quatorze stations de son cheminde croix... Bien sûr, on sait tout de suite que l’onne va pas découvrir une comédie. Découpé enquatorze chapitres (comme les quatorze stations)et autant de plans séquences le plus souventfixes, le film trace inéluctablement son chemin

Canailles connectionAméricain/Israélien – 2014 – 1h47, de Reshef Levi,

avec Sassoon Gabai, Moni Moshonov, Patrick Stewart…

Charlot Festival

Chemin de croixAllemagne – 2014 – 1h47, de Dietrich Brüggemann,

avec Lea van Acken, Franziska Weisz...

sans échappatoire possible. C’est dur, rigoureux,mais aussi d’une grande beauté plastique et, sur-tout, d’une immense force. Et même si Cheminde croix ne juge pas et use d’un humour parti-culièrement noir et absurde (la discussion surles musiques sataniques par exemple) on a froiddans le dos et envie de se révolter pour sonhéroïne. Cette machine implacable impressionnesacrément. JF

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Fin des années 70. Quelques années après lamort de son fiancé, Nelly Senff veut fuir la RDAavec son fils, en laissant ses souvenirs derrièreelle. Alors que la jeune femme croit à un nouveaudépart de l’autre côté du mur, son passé va larattraper. Nelly va-t-elle réussir à trouver la lib-erté ?J. Triebel a reçu le Prix de la meilleure actrice auFestival de Montréal et le César (allemand) de lameilleure actrice. Après La Fille invisible (2011),Ch. Schwochow adapte ici le roman Lagerfeuer(Feu de camp) de Julia Franck. Source d’espoir,l’émigration « s’avère être beaucoup plus difficileque prévu – et ce particulièrement sur le planémotionnel. Ces personnes pénètrent dans cetespace transitoire. Certains y sont encoreaujourd’hui. » (Ch. Schwochow).

Source : dossier de presse

Le début des années 90 annonce une nouvelleère musicale : les vagues électro de la Frenchtouch amorcent un nouvel essor pour les artistesDJ branchés. Paul et son meilleur ami formentun duo, Cheers, qui ne tardera pas à trouver sonpublic, et deviendra célèbre dans toute la capi-tale. L’ascension est rapide et porte les deuxjeunes hommes de ses effluves. Paul en oubliera-t-il de construire sa vie ? Car, s’il est grisant, uneautre caractéristique du franc succès est soncaractère éphémère…Présenté au Festival international du film de

De la neige pour Noël

De l’autre côté du murAllemagne – 2014 – 1h42, de Christian Schwochow,

avec Jördis Triebel, Alexander Scheer, Tristan Göbel…

EdenFrance – 2014 – 2h10, de Mia Hansen-Løve,

avec Félix de Givry, Hugo Conzelmann, Roman Kolinka…

l’adolescence et l’exploration du genre sexuel.Elle reste fidèle à un cinéma formellement somp-tueux (très belle lumière de Crystel Fournier etmusique idoine de Para One, deux fidèles colla-borateurs) mais la beauté du film est aussi sagrande honnêteté et sa façon d’être percutant,clair, sans jamais avoir besoin de discourir. Etpuis l’amour dans le regard de la réalisatrice estcontagieux et fait de chacune, mais encore plusde Marieme, des figures cinématographiquesd’une beauté saisissante. JF

À 12 ans, Kévin est obèse et, comme le dit sonmédecin, ressemble à un tank qui fonctionneraitavec un moteur de mobylette. Son cœur est fra-gile, tout le monde se moque de lui, y comprisses sœurs. Il se sent mal dans sa peau jusqu’àsa rencontre avec Patrick, le vigile, et Rocco, sonchien. Kévin pense avoir enfin trouvé sa voie…D’excellents dialogues du coscénariste d’UrsulaMeier, une très belle photographie aux couleursdésaturées, la musique de Mathieu Chédid etd’excellents interprètes ont permis à ce premierlong-métrage en forme de récit initiatique ducinéaste belge installé en Suisse Bruno Devilled’être très bien accueilli au dernier Zurich FilmFestival.

Sources : hebdo.ch, dossier de presse.

Elles sont là, étendues sur l’herbe ou broutanttranquillement dans les champs. Parce qu’ellessont des animaux d’élevage, on pense lesconnaître. Mais a-t-on jamais réellement observédes vaches. S’est-on demandé ce qu’elles fai-saient de leurs journées ? Que font-elles quandun orage passe ? Pensent-elles ?Bovines ou… , premier long-métrage documen-taire de Emmanuel Gras, raconte la vraie vie desvaches, au milieu d’un troupeau, au rythme decet animal auquel on s’intéresse moins qu’unours. « Elles mènent leur vie avec une noncha-

BoubouleSuisse – 2014 – 1h23, de Bruno Deville,

avec David Thielmans, Julie Ferrier, François Hadji-Lazaro…

Bovinesou la vraie vie des vachesFrance – 2011 – 1h04, de Emmanuel Gras.

lance fascinante. J’ai le sentiment qu’il y acomme un bonheur caché là-dedans, unemanière d’être tranquille avec le monde que jetrouve attirante. J’ai voulu retrouver dans ceregard émerveillé par le monde, quelque chosede très enfantin » (E. Gras). Source : dossier de presse.

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De l’ouverture à 6 heures 30 à la fermeture à 22heures 30, le café l’Hirondelle, en région pari-sienne et sis près d’un cimetière, voit entrer sortiret revenir, des clients, bavards ou renfrognés,dignes ou défoncés par l’alcool, mais toujours àl’affût d’un bon mot et, avant tout, complices etsolidaires. Cela fait plus de 30 ans que Jean-Marie Gourio nous livre l’humour des cafés pari-siens et que Jean-Michel Ribes les met en scèneau Théâtre du Rond-Point, (en 94, 99 et 2010).Le film reprend exactement la recette de ce suc-cès : enchaînement ininterrompu de traits d’es-prit plus ou moins volontaires, personnages trèsalcoolisés, servis, si l’on peut dire, par une plé-thore d’acteurs comiques, amis de longue datedu réalisateur. Ne boudez pas votre plaisir ! CP

Irlande, un village isolé. Ayant prêté sermentdepuis le décès de sa femme, le père James s’estdonné pour mission d’aider sa communauté enproie à tous les démons de l’âme humaine. Jus-qu’au jour où, lors d’une confession, un homme,tourmenté par les abus sexuels que lui a faitsubir un prêtre dans son enfance, lui annoncequ’il le tuera dans une semaine, afin d’assouvirson désir de vengeance… Le prêtre confie l’affaireà son évêque, qui ne lui est d’aucun secours.Résigné, mais animé par une vocation profonde,il continue de se porter au secours de ses parois-

Bon voyage Dimitri

Les Boxtrolls

Brèves de comptoirFrance – 2014 – 1h40, de Jean-Michel Ribes,

avec Chantal Neuwirth, Didier Bénureau, Christian Péreira…

CalvaryIrlande – 2014 – 1h40, de John Michael McDonagh,avec Brendan Gleeson, Chris O’Dowd, Kelly Reilly…

Les fiches signées correspondentà des films vus par les rédacteurs.

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Toronto en septembre dernier, Eden retrace l’his-toire des artistes de la French touch, marquéebien sûr par l’ascension du célèbre duo françaisDaft Punk, dont on retrouve d’ailleurs le nom augénérique, partie bande son. Inspiré notammentde l’histoire de Sven, frère aîné de la réalisatrice,il donne à voir les ambiances des clubs parisiensà cette époque-là, et les mordus – surtout ceuxde la House garage, largement représentée dansle film –sauront retrouver de nombreuses réfé-rences glissées çà et là…

Sources : dossier de presse.

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Santagio et Eugénio sont amis depuis longtempset propriétaires d’un magasin d’électroménager.Inséparables, ils se comprennent sans se parler,ne se quittent pratiquement jamais et n’ontaucun secret l’un pour l’autre. Du moins jus-qu’au jour ou Eugénio disparaît. Santagio, déjàfortement déstabilisé, se voit alors obligé de sup-porter Laura, l’épouse névrosée d’Eugénio quiveut mettre son nez dans leurs affaires...Daniel Burman (Le Fils d’Elias, Les Enfants sontpartis) signe une comédie sur des personnagesobligés de repenser leurs vies. Remises en ques-tion, certitudes qui volent en éclats, Laura etSantagio sont contraints de se confronter à leursdésirs tout en apprenant à accepter l’autre. Surces thèmes universels, Daniel Burman construitavec tact, ironie et humour un très agréabledivertissement plus profond que son ton enjouéne le laisse paraître. Felicidad touche juste. JF

Une jeune éducatrice, Géronimo, en charge duquartier de Saint-Pierre, dans le sud de laFrance, a fort à faire pour calmer les tensions

Entre leurs mains

Les Fantastiques livres volants de M. Morris Lessmore

FelicidadArgentine – 2014 – 1h35, de Daniel Burman,

avec Guillermo Francella, Fabian Arenillas, Inès Estévez...

GéronimoFrance – 2014 –1h45, de Tony Gatlif,

avec Céline Sallette, Rachid Youcef, David Murcia…

11Les CARNETS du STUDIO n°328 – novembre 2014Les CARNETS du STUDIO n°328 – novembre 201410

entre jeunes de différentes origines. D’autant quecelles-ci se cristallisent lorsque la jeune Nil Terzi,d’origine turque, s’enfuit pour retrouver un jeunegitan, Lucky Molina, alors que sa famille veut lamarier avec un cousin. Ce film présenté en sélec-tion officielle à Cannes est un hommage auxfemmes, aux éducateurs, à leur engagement etleur générosité. Et Tony Gatlif, arrivé en Franceen 1962 et ayant fait un séjour en maison de cor-rection, sait de quoi il parle. Acteur, scénariste,compositeur et producteur, il signe là un filmintense, dans la lignée de Latcho Drom, GadjoDilo ou Transylvania…

Sources : dossier de presse

Au matin de leur cinquième anniversaire demariage, Nick Dunne constate la disparition deson épouse, Amy. Au cours de leur perquisition,les policiers remarquent une minuscule marquede sang sur un mur. Surtout, ils s’étonnent ducomportement apparemment désinvolte de Nick.Alors que les voisins et la famille d’Amy se mobi-lisent, il semble assez éloigné de toute cette effer-vescence. Petit à petit, des indices s’accumu-lent…Adaptant ici un best-seller de Gillian Flynn,David Fincher analyse les travers du couple etses dérives dans une histoire sombre et à sus-pense. On retrouve la marque Fincher (Seven,1996, Panic room, 2002, Millenium, 2012) avecune structure en flash-back et une image soi-gnée : vitesse, profusion et fluidité, dignes del’ancien réalisateur de clip publicitaire. Frisantsouvent la farce, Fincher y fait le portrait joyeuxd’une Amérique comme fabrique à monstres etréaffirme son credo : le monde est une mise enscène, une illusion, à laquelle rien n’échappe etcertainement pas le mariage.

Sources : dossiers de presse

Dans un Helsinki qui ne fait pas rêver, Teppo,qui avoue n’avoir rien dans la tête est le leaderd’un groupe néo-nazi. À peine sorti de prison, ilrencontre la jolie blonde Sari au tempérament

Gone GirlUSA – 2014 – 2h25, de David Fincher,

avec Ben Affleck, Rosamund Pike, Neil Patrick Harris…

Heart Of a LionFinlande-Suède – 2014 – 1h39, de Dome Karukoski,avec Peter Franzen, Laura Birn, Jasper Pääkkönen…

passionné dont il tombe immédiatement amou-reux. Mais celle-ci est la maman d’un petit métisdont il aura bientôt la responsabilité. Sous lapression de son frère et du groupe violent auquelil appartient, Teppo va devoir choisir entrel’amour et la haine…Heart of a lion est un film rude, fort et particu-lièrement bien mené qui vous tient en haleinejusqu’à la superbe scène finale. SB

C’est la rentrée au lycée Léon Blum de Créteil.Très vite, une classe de seconde s’avère ingé-rable, mais Anne Gueguen, professeure d’histoireet géographie, n’a pas l’intention de baisser lesbras. Contre toute attente, elle propose à saclasse de participer au Concours national de larésistance et de la déportation dont le sujetest : Les Enfants et les adolescents dans lescamps concentrationnaires nazis…Inspirée d’une histoire vraie, l’année scolaire decette classe de seconde a tout d’un récit decinéma. Capable de passionner les plus rétifs,Les Héritiers, est un film résolument optimistemais qui pose des questions pertinentes etcontient des moments de très grande émotion,comme, par exemple, la rencontre entre leslycéens et Léon Zyguel, déporté à l’adolescenceet qui a fait de son expérience le combat d’unevie. Ne pas croire pourtant que la vision de la réa-lisatrice est idyllique, la scène d’ouverture autourde la question du port du voile montre bien lecontraire. Et si tous les adolescents y sont formidables, lefilm est littéralement porté par une Ariane Asca-ride que l’on sent particulièrement investie et quia rarement été aussi talentueuse. JF

1980 : les manifestations ouvrières aux chan-tiers navals de Gdansk sont sévèrement répri-mées par le pouvoir communiste. Simple électri-cien, Lech Walesa se fait remarquer par son

Les HéritiersFrance - 2014 - 1h45, de Marie-Castille Mention-Schaar,

avec Ariane Ascaride, Geneviève Mnich...

Mardi 4 novembre, 19h45 : avant-premièredu film et rencontre avec la réalisatrice

Marie-Castille Mention-Schaar après la séance.

L’Homme du peuplePologne – 2014 – 2h08, d’Andrzej Wajda,

avec Robert Mickiewicz, Agnieszka Grodowska…

franc-parler et son charisme, qui le désignentrapidement comme porte-parole des ouvriers etnégociateur, avant de l’amener à jouer le rôlenational, puis international, que l’on sait.Organisé autour d’une interview de Lech Walesa,le film mêle flash-back, images d’archives, spotsde propagande et musique de l’époque. RobertMickiewicz y fait une composition impression-nante de justesse dans la gestuelle et les intona-tions de son modèle.Après L’Homme de marbre (1976) et L’Homme defer (1981), L’Homme du peuple constitue un troi-sième biopic engagé qui, loin d’être bêtementhagiographique, montre au contraire les ambi-guïtés du personnage, au point d’être accusé detraîtrise par certains de ses partisans mêmes. Ungrand Wajda.

Sources : dossier de presse

Années 80, Italie. Aria, neuf ans, fait face à laséparation assez violente de ses parents. Elle sesent mise à l’écart de ses demi-sœurs et malaimée. Ballottée de l’un à l’autre, elle doit essayerde se préserver...Après Scarlet diva et Le Livre de Jérémie, AsiaArgento monte d’un cran. Autant les deux pre-miers pouvaient paraître foutraques et parfoisabscons, autant L’Incomprise est d’un abordsimple et d’une grande limpidité. Même si la réa-lisatrice s’en défend, les similitudes scénaris-tiques entre sa vie et celle d’Aria font que l’on res-sent assez fortement la part autobiographique dufilm. Inspirée par le François Truffaut des 400coups, Aria est une adolescente mal dans sapeau, très touchante mais aussi d’une volontépeu commune. Le film doit aussi beaucoup àGiulia Salerno qui compose une étonnante Ariaet à Charlotte Gainsbourg en mère aussi aimanteque destructrice. JF

Un homme hurle sa souffrance du haut d’unimmeuble, alors qu’en bas, les forces de polices’agitent pour arrêter celui qui est désormais unassassin. Mais comment et pourquoi, l’ouvrier-

L’IncompriseItalie - 2014 - 1h46, de Asia Argento,

avec Giulia Salerno, Charlotte Gainsbourg, Gabriel Garko...

Le Jour se lèveFrance - 1939 - 1h33, de Marcel Carné,

avec Jean Gabin, Arletty, Jules Berry, Jacqueline Laurent…

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soudeur est devenu cette bête acculée ? Françoisse souvient de ce qui l’a mené à cette nuit fatale :sa rencontre avec Françoise, pupille de l’Assis-tance publique comme lui, rencontre porteuse detant de promesses, mais née sous de mauvaisauspices…Ce plus que grand film, ressort en version res-taurée et complétée de scènes amputées par lacensure de Vichy : occasion de (re)découvrir cetéquilibre parfait entre les trouvailles techniques(comme l’utilisation quasi exclusive du flash-back pour la première fois dans l’histoire ducinéma) et de mise en scène de Carné (notam-ment grâce au travail inventif d’A. Trauner surles décors), les mots de Prévert réalistes et poé-tiques à la fois et le jeu incroyablement moderned’un Gabin dans une de ses prestations les plusbouleversantes. IG

Film du mois voir au dos du carnet

Pour son 47e long-métrage (rien que ça !), WoodyAllen a choisi d’explorer la France des années 20.Derrière Stanley Crawford, un Anglais arrogantet grognon se cache un prestidigitateur chinoisde renom. Convié dans la superbe propriété desCatledge, sur la côte d’Azur, il doit démasquer laravissante Sophie Baker qui se prétendmédium… Tous les ingrédients d’un Woody purjus sont réunis : histoire d’amour tourmentée,magie, Europe fantasmée, séduction, gendreidéal dans le genre parfait crétin… Avec, en sus,un bel hommage à Méliès et Nietzsche comme filconducteur. Même si le cinéaste n’apparaît paset qu’aucun personnage – comme c’est souventle cas – n’est son porte-parole, le film entier parlede lui. Et vous hésitez encore ?

Sources : dossier de presse.

Née sourde et aveugle, incapable de communi-quer, Marie Heurtin est jugée débile. Refusant dela faire interner dans un asile, son père laconduit dans un institut où une jeune religieuse

Love is Strange

Magic In The MoonlightUSA – 2014 – 1h38, de Woody Allen,

avec Colin Firth, Emma Stone, Eileen Atkins…

Marie HeurtinFrance – 2014 – 1h33 de Jean-Pierre Améris,

avec isabelle Carré, Ariana Rivoire, Brigitte Catillon…

décide de s’occuper du « petit animal sauvage »qu’est Marie pour libérer « cette âme emprison-née »…Pour son 9e long-métrage, Jean-Pierre Amérissemble avoir réussi un film extrêmement poi-gnant,sans jamais céder à la sensiblerie et« grâce à une subtile utilisation du langage de lacaméra » : « un de ses plus beaux films. Un chefd’œuvre ! » Primé au dernier festival de Locarno,où l’on évoquait le Truffaut de L’Enfant sauvage,le réalisateur des Émotifs anonymes rappelaitqu’« il avait toujours été sensible au thème duhandicap physique ou autre… Ce que j’aime fil-mer, c’est la façon dont le gens se libèrent… seulsou avec l’aide de quelqu’un. »

Sources : lebillet.ch – rts.ch:Filmographie : Le Bateau de mariage (93) – Les Aveuxde l’innocent (96) – Mauvaises fréquentations (99) –C’est la vie (01) – Poids léger (04) – Je m’appelle Elisa-beth (06) – Les Emotifs anonymes (10) – L’Homme quirit (12)

Diane Després, la quarantaine, trouve son quo-tidien de femme veuve, vivant seule, bouleversé,le jour où l’établissement dans lequel se trouveson fils Steve l’appelle. Son comportement adépassé les limites et il incombe désormais à samère de le prendre en charge... Les débuts sontdifficiles, mais bientôt le chemin de Diane etSteve va croiser celui de Kyla, leur voisine.Ensemble, ils tenteront de trouver un semblantd’équilibre et d’harmonie...Après un franc succès remporté au dernier Fes-tival de Cannes, puisque le film a été couronnépar le Prix du jury, Xavier Dolan ne devait pasavoir trop d’angoisses quant à la bonne réceptioncritique de celui-ci. Il serait inutile pour nousd’en conserver, tant cette tranche de vie, racon-tée et filmée avec une finesse et une justesseextrêmes, retourne et bouleverse tout ce qu’il ya de plus profond en nous. Il n’y a plus de doutepossible : Xavier Dolan est bien l’enfant prodigedont on parlait déjà tant à ses débuts. Mommyen est la confirmation touchante et renver-sante. MR

MommyCanada – 2014 – 2h14, de Xavier Dolan,

avec Anne Dorval, Antoine-Olivier Pilon, Suzanne Clément…

Mateo FalconeFrance - 2008 - 1h05, d’Éric Vuillard,

avec Hiam Abbass, Patrick Le Mauff, Florian Cadiou…

En 1829, Prosper Mérimée ne connaît de la Corseque ce qu’il en a lu, néanmoins cette terre et seshommes vont lui inspirer un recueil de nouvelles,dont Mateo Falcone, que l’écrivain, Éric Vuillardadapte une seconde fois au cinéma, après lecourt métrage d’Olivier Volpi en 2004. Terriblehistoire que celle de Mateo Falcone : un jour qu’ildécide d’aller visiter un de ses troupeaux, dansle maquis près de Porto Vecchio, en compagniede sa femme, il laisse son fils, âgé d’un dizained’années, seul dans la ferme familiale. Un peuplus tard, un homme blessé, fuyant les gen-darmes, demande à Fortunato de le cacher. Ceque le jeune garçon finit par accepter contre unpeu d’argent. Quand les soldats se présentent àleur tour, et qu’ils interrogent Fortunato, celui-ci se tait, mais lorsque l’adjudant lui offre samontre, objet de convoitise, l’enfant finit parlivrer la cachette du fugitif. C’est en croisant lesgardes et leur prisonnier, et que ce dernieraccuse les Falcone de trahison, que Mateo bas-cule en plein drame cornélien : il va devoir choisirentre sauver son fils et avoir son nom bafoué àjamais, ou respecter le code d’honneur et lavercelui-ci dans le sang.

Sources : Dossier de presse, comptoirlitteraire.com

Près du lac de Côme, la région la plus riche d’Ita-lie, les familles Bernaschi et Ossola sont liées parune même obsession: l’argent. L’une amasse desgains en spéculant sur les marchés financiers,l’autre investit dans le marché immobilier. Laveille de Noël , un accident va brutalement chan-ger leurs destins au cours d’une nuit.... Tiré duthriller Capital humain, de l’américain S. Ami-don, le film, transpose, du Connecticut à la Lom-bardie, l’ambition, l’avidité, la froideur des spé-culateurs financiers et la dégradation culturellequi s’ensuit. Les gens de la Ligue du Nord sontfurieux, d’autant que Les Opportunistes a étésélectionné pour représenter l’Italie aux Oscars.Déjà plusieurs fois récompensé dans différentsfestivals (dont le Prix de la meilleure actrice pourValéria Bruni-Tedeschi), voilà une de ces comé-dies humaines comme les Italiens savent si bienfaire dans laquelle « tous les personnages sontdes monstres sans même s’en rendre compte. »

Sources : dossier de presse.

Les OpportunistesItalie – 2014 – 1h50, de Paolo Virzi, avec Valeria Bruni Tedeschi,

Valeria Golino, Fabrizio Bentivoglio…

Dans les années 50, Djaffar et Hamid, deux amis,ont rejoint la lutte pour l’indépendance algé-rienne. Celle-ci obtenue, les deux pourraientsembler voués à un bel avenir, un avenir aussibeau que celui de leur Algérie fraîchement indé-pendante... Bien entendu, avec le recul, nous en devinons etanticipons un peu plus... la guerre n’a pas étéprofitable pour tous les vainqueurs, la corruptiongagne du terrain...Issu d’une famille franco-algérienne, Lyes Salema essayé ici de dresser le portrait d’un pays mul-tiple, depuis les solidarités qui lui ont donné lavictoire jusqu’aux trahisons qui s’y sont instal-lées.

Sources : dossier de presse

Voir pages Jeune Public

Bob Saginowski est un barman solitaire. Il poseun regard désabusé sur le système de blanchi-ment d’argent avec des bars-dépôts – des Dropbars – qui sévit dans les bas-fonds de la pègre deBrooklyn. Mais avec son employeur et cousinMarv, Bob se retrouvant au cœur d’un braquagequi tourne mal, l’enquête policière va réveiller desdrames enfouis du passé…Après le succès de Bullhead (2012), film de gang-sters original et palpitant nominé aux Oscarspour le Meilleur film étranger, le réalisateurbelge, parti tourné aux USA depuis, nous pro-pose ici un thriller policier où l’on retrouve Mat-thias Schoenaerts, dans un second rôle cettefois-ci. Sources : dossier de presse, sites internet télérama.fr et allocine.fr.

En attendant de passer le concours d’infirmier,Chérif, qui a déjà atteint la trentaine, est revenu

L’OranaisFrance - 2014 - 2h08, de Lyes Salem, avec Lyes Salem, Khaled

Benaissa, Djemel Barek, Amal Kateb, Najib Oudghiri...

Panique chez les jouets

Pat et Mat

Quand vient la nuitUSA – 2014 – 1h46, de Michael R. Rostam,

avec Tom Hardy, Noomi Rapace, James Gandolfini…

Qui viveFrance - 2014 - 1h23, de Marianne Tardieu,

avec Reda Kateb, Adèle Exarchopoulos, Rashid Debbouze…

M

L

Q

P

O

Page 10: 29.10 au 02.12 2014

Programme détaillé dans le dépliant disponible à l'accueil et sur www.cinematheque.tours.fr

15Les CARNETS du STUDIO n°328 – novembre 2014Les CARNETS du STUDIO n°328 – novembre 201414

vivre chez ses parents. Son emploi de vigile dansun centre commercial ne lui apporte pas beau-coup de satisfaction, notamment lorsqu’il aaffaire à une bande de petits malfrats face à quiil a du mal à s’affirmer... et, en plus, quand vosamis se mêlent de petits trafics et que que voustravaillez dans un centre commercial, il peut êtretentant de leur donner un petit coup de main.Qui vive s’annonce comme un excellent film,tendu et porté par deux des révélations de cesderniers temps : Adèle Exarchopoulos (La Vied’Adèle) et Reda Kateb, bouleversant dans Hip-pocrate... Sources : dossier de presse

Avec des moyens techniques exceptionnels, lephotographe Sebastiao Salgado a parcouru laplanète pendant huit ans, à la recherche des ter-ritoires vierges, sélectionnant les images de pay-sages grandioses ou de populations encore arri-mées à leurs coutumes. En témoignent sesexpositions récentes, notamment les 245 photosprésentées à la Maison européenne de la photo,à Paris, fin 2013 et son dernier livre, Génésis.Son fils, Juliano, l’a accompagné ces dernièresannées, réalisant avec Wim Wenders, photo-graphe lui-même, ce documentaire qui prometd’être magnifique.

Louise, Sam et Lili, ne se connaissent pas maisont un point commun : une farouche volonté dese battre envers et contre tout, de devenir actricede leur propre vie. Ainsi, Louise quitte-t-elle lepressing familial pour aller travailler dans uneentreprise de fabrication de poupée ; Lili, sacréeMiss Nouvelle-Calédonie, fait la rencontre d’unriche industriel et Sam, mère de famille nom-breuse, veut gagner sa vie pour accéder à l’indé-pendance.À travers le parcours de ces trois pionnières del’émancipation féminine, dans la société corsetéedes années 50, la réalisatrice s’est donné commeobjectif de narrer l’histoire de La femme, de cettepériode-là à nos jours, tout en essayant dedépeindre toutes les femmes différentes qui

Le Sel de la terreFranco-Brésilien – 2014 - 1h49,

documentaire de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado…

Tiens-toi droiteFrance - 2014 -1h34, de Katia Lewkowicz,

avec Marina Foïs, Noémie Lvovsky, Laura Smet…

cohabitent en chaque femme. Elle définit sonlong métrage comme un film historique parseméd’anachronismes volontaires. Vaste programmeet noble projet pour la réalisatrice de Pourquoitu pleures ?

Sources : dossier de presse

Sophie Marceau et Patrick Bruel sont réunispour cette comédie sentimentale dont le scénarioest simplissime. Judith et Lambert se rencon-trent afin de travailler en duo dans un cabinet dethérapie de couple. Seul problème : lui est unancien addict au sexe qui veut faire abstinence.Elle est une nymphomane manipulatrice. Sansle moindre diplôme et sur ses seuls charmes, elleva mettre les résolutions de Lambert à rudeépreuve… Sources : dossier de presse.

Parce que sa meilleure amie est morte, Claireplonge dans une profonde dépression dont ellesemble pouvoir ne ressortir qu’en découvrant lesecret du mari de son amie… un secret qui va luiredonner goût à la vie …Le réalisateur de Sous le sable (00) ou Jeune etjolie (13) propose pour son quinzième long-métrage un film hitchcockien à l’érotisme mor-bide sur la mutation des identités et des désirssexuels. Un film trouble qui emprunte au cinémaaméricain des années 40 et 50 mais aussi àPedro Almodovar ou Xavier Dolan. « Nul douteque le film va marcher, faire événement, relancerde façon constructive des discussions houleuses.Et si l’écriture du film peut paraître appuyée,c’est parce qu’elle appuie fort sur des zones sen-sibles. »

Sources : lesinrocks.com – dossier de presse

Après avoir perdu la garde de ses enfants, Paco

Mardi 18 novembre, 19h45 : avant premièredu film et rencontre avec la réalisatrice

Katia Lewkowicz et Marina Foïs après la séance.

Tu veux ou tu veux pasFrance – 2014 – 1h27, de Tonie Marshall,avec

Sophie Marceau, Patrick Bruel, André Wilms, Sylvie Vartan…

Vie sauvageFrance - 2014 - 1h46, de Cédric Kahn,avec Mathieu Kassovitz, Céline Sallette…

Une nouvelle amieFrance – 2014 – 1h47, de François Ozon,

avec Romain Duris, Anaïs Demoustier, Raphaël Personnaz…

décide de les enlever de fuir dans le sud de laFrance. Traqués par la police, ils réussiront àvivre 11 ans une incroyable cavale, au milieu dela nature, avant d’être arrêtés.Véritable road-movie proche du western, trou-vant dans le fait divers dont il s’est inspiré « unematière incroyable pour le cinéma. À la fois unmélodrame familial et la possibilité d’une filmd’aventure et de cavale, en osmose avec lanature. » Un poignant témoignage de l’amourd’un père pour ses fils. Prix du jury au Festivalde San Sébastian.

Sources : lapresse.ca – dossier de presse.

Kat Connors a 17 ans lorsque sa mère disparaîtsans laisser de trace. Alors qu’elle découvre au

White BirdUSA – 2014 – 1h31, de Gregg Araki,

avec Shailene Woodley, Eva Green, Christopher Meloni…

Lundi 3 novembreCENTENAIRE DE LA GRANDE GUERRE

Une soirée, deux films

Lundi 10 novembre - 19h30CENTENAIRE DE LA GRANDE GUERRE

Lundi 17 novembre - 19h30Projection de dessins des élèves de l’Ecoled’Art de Tours (dans le cadre de Dessiner le

19h30 : Quatre de l’infanterieAllemagne – 1930 – Noir et blanc – 1h38, de G. W. Pabst

21h15 : Le Film du PoiluFrance – 1928 – Noir et blanc – 1h31, de Henri Desfontaines

Charlot soldatUSA – 1918 – 46’, de Charles Chaplin

L’Adieu aux armesUSA – 1932 – Noir et blanc – 1h29, de Frank Borzage

avec Helen Hayes, Gary Cooper, Adolph Menjou

cinéma), mis en musique par le groupeBaron Freaks.

Soirée présentée par Laurent Givelet

Lundi 24 novembre - 19h30HOMMAGE À ROBERT HENNION

Présentée par deux étudiantes en Médiationculturelle à l’Université F. Rabelais, et enprésence de la fille du réalisateur.

Lundi 1er décembreUne soirée, deux films

20h00 : Aniki BoboPortugal – 1942 – Noir et blanc – 1h22, de Manoel de Oliveira

Les Souvenirs ne sont pas à vendreFrance – 1948 – Noir et blanc – 1h27, de Robert Hennion

19h30 : Mort d’un cyclisteEspagne – 1955 – NB – 1h28, de Juan Bardem, avec Lucia Bosè

21h15 : Le BourreauEspagne-Italie – 1964 – Noir et blanc – 1h27, de Luis Garcia

Berlanga, avec Nino Manfredi, Emme Penella.

même moment sa sexualité, Kat semble à peinetroublée par cette absence et ne paraît pas envouloir à son père, un homme effacé. Mais, peuà peu, ses nuits peuplées de rêves vont l’affecterprofondément et l’amener à s’interroger sur elle-même et sur les raisons véritables de la dispari-tion de sa mère…Quatre ans après son dernier chef-d’œuvre(Kaboom, 2010), Gregg Araki adapte un romande l’écrivaine américaine Laura Kasischke. Finpsychologue de la nature humaine, Araki réaliseici un thriller en faisant exploser la représenta-tion de la famille idéale américaine. Sous l’appa-rence désordonnée de la narration, dans un élande générosité cinématographique pure, il dévoileles affres d’une adolescente perturbée par la dis-parition soudaine de sa mère et la découverte desa sexualité… Fascinant.

Sources : dossiers de presse.

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