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3. La dimension humaine et sociale. Sa difficile intégration au développement durable

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3. La dimension humaine et sociale. Sa difficile intégration au développement durable. 3.1. La dimension humaine et sociale. Définitions, conceptions, mesures. 3.1.1. Le développement humain - PowerPoint PPT Presentation

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3.1. La dimension humaine et sociale. Définitions, conceptions, mesures.

3.1.1. Le développement humain

Lancé au début des années 1990 par le PNUD, le concept de « développement humain » s’est affiné et précisé autour du concept de « capacités » (capabilities) d’Amartya Sen.

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a. Programme des Nations Unies pour le Développement

Définition« Le développement humain est un processus

d'élargissement de la gamme des choix accessibles à chaque être humain. »

Le «développement humain » est composite : il doit progresser sur ses différentes composantes (problème de leur substituabilité). En même temps, les progrès dans un domaine ne peuvent être maintenus sans amélioration globale.

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L’indicateur de développement humain (IDH) Il traduit les avancées dans les capacités humaines de

base. Pour cela il mesure le niveau moyen auquel se trouve

chaque pays dans trois domaines jugés aujourd’hui comme essentiels pour un développement humain : - vivre longtemps,

- acquérir des connaissances - pouvoir accéder aux ressources nécessaires pour

vivre dans des conditions décentes.

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b. L’analyse de Sen :

(1) Chaque personne est caractérisée par une structure de capacités ; ces capacités sont constituées par l’interaction de deux types de données, caractéristiques : - personnelles 

- sociales 

Ces capacités permettent à toute personne de « fonctionner »  : - être

- faireEt l’on pourrait rajouter : transmettre

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(2) Le DH s’appréhende au niveau des personnes, mais remonte au niveau de la société (environnement social) dans laquelle s’insère chaque personne développement humain et social 

DH : processus qui permet de donner à chaque personne les capacités de vivre mieux, tout en préservant ou en améliorant la cohésion sociale.

Approche recentrée sur la personne dans son environnement social, alors que l’approche traditionnelle du DD s’arrête à la « sphère sociale » , mais sans véritablement définir ce que représente cette sphère.

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Deux situations, ou caractéristiques, peuvent priver des personnes, ou des populations dans leur ensemble, des capacités de vivre mieux, tout en détruisant la cohésion sociale ; bloquant toute perspective de développement tant pour les générations actuelles que futures :

- la pauvreté - les inégalités

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3.1.2. Pauvreté et inégalités : conceptions et mesures

a. La pauvreté

Trois conceptions :

• Pauvreté monétaire : insuffisance de revenu pour mener une vie « normale »

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• Pauvreté de conditions de vie : insuffisance de satisfaction des besoins essentiels en tenant compte non seulement du revenu, mais aussi de l’accès aux biens et services la perte de revenu monétaire peut être compensée par des moyens institutionnels: RSA, prestations sociales, ou des moyens personnels, “capital social”.

Inversement, percevoir un revenu monétaire n’empêche pas la possibilité de pauvreté en termes de conditions de vie.

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• Pauvreté multidimensionnelle (ou en termes de DH) : manques en termes de « capacités » qui empêchent une personne de « fonctionner »

identifier la pauvreté revient à reconnaître une privation, au sens du non accès à, des biens (de consommation, de production), des services (éducation, santé, crédit), un environnement sain, des droits fondamentaux (travail, expression..), au-delà de la seule faiblesse du revenu monétaire

« phénomène multidimensionnel »

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Mesures de la pauvretéSelon la conception retenue mesure différente

• Mesures de la pauvreté monétaire

1ère étape : construction d’une « ligne de pauvreté » ou « seuil de pauvreté »

Deux approches : - pauvreté absolue : par rapport à une norme. - pauvreté relative : en fonction du revenu de la

société dans son ensemble.

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Pauvreté absolue

La Banque Mondiale utilise plusieurs seuils de pauvreté absolue pour comparer les taux de pauvreté entre pays et dans le temps, et suivre les effets des programmes de réduction de la pauvreté.

Par exemple : le seuil absolu de 1 ou 1,25 dollar par personne et par jour mesure la pauvreté extrême. L’estimation actuelle révèle que plus d’un milliard d’individus sont pauvres selon cette convention.

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Pauvreté relative

L’usage, en France, est de retenir comme pauvres les individus ayant un revenu disponible inférieur à 50 % ou 60 % du revenu médian.

Selon les données Insee 2011, le seuil de pauvreté pour une personne seule est de 814 euros mensuels, au seuil à 50 %, et de 977 euros mensuels pour le seuil à 60 %.

A ces seuils, la France comptait, en 2011, entre 4,8 et 8,7 millions de personnes pauvres.

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2ème étape : construction d’indices de pauvreté

Exemple : Le taux de pauvreté

Soit q : le nombre de pauvres (yi < z)

n : la population totale

nqH

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H montre « l’incidence » de la pauvreté indice numérique de pauvreté (dans le cas de la France : le taux de pauvreté en 2011 allait de 7,9 à 14,3 %) .

Problèmes : - Facile à communiquer, mais ne dit rien sur la profondeur de la pauvreté.

- Risque de l’utilisation d’un décompte des pauvres comme objectif politique. Cette approche peut pousser à définir des actions ciblées sur ceux qui sont les plus près de la ligne de pauvreté pour leur faire franchir la barre, plutôt que de lutter pour améliorer la situation de ceux qui subissent une pauvreté plus profonde

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• Mesures de la pauvreté des conditions de vie : - Indicateurs « humains » qui rendent compte des

conditions de vie des personnes : démographie santé, éducation, hygiène.

- Indicateurs « sociaux » qui rendent compte de l’état de la société : conflits (civils, liés à l’eau, à la terre,..), criminalité, suicides,..

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• Mesure de la pauvreté multidimensionnelle : l’IPM

L’indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM) se veut le reflet des manques multiples dont souffre chaque individu, sur le plan, en particulier, de la santé, de l’éducation et du niveau de vie.

Il s’appuie sur des micro-données tirées des enquêtes auprès des ménages.

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b. Les inégalités

1ère approche : inégalité de revenu

Elle traite de ce que chacun (individu ou ménage) reçoit.

- Classement de la population par groupes (quintiles

ou déciles) et attribution à chacun de la part du revenu qu ’il reçoit)

- Construction de la courbe de Lorenz- Calcul de l ’indice de Gini

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population

revenu

100

100

A

O

B

C

Gini = A/OBC

Courbe de Lorenz

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Autres formes d ’inégalités

Plus difficiles à repérer et surtout à évaluer :- inégalités dans la distribution de la richesse, du

patrimoine,.- inégalités spatiales, régionales, ..- inégalités de genre, de droit, ..Surtout : inégalités dans l’accessibilité accès aux

biens, aux services, aux marchés des facteurs, à un environnement sain,..

Qui sont autant d’inégalités dans la constitution des capacités

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3.1.3. Du lien - pauvreté, inégalités/DD - à l’intégration de la dimension humaine et sociale

La pauvreté et les inégalités sont des obstacles à toute perspective de développement durable :

- privent des personnes de capacités (= maîtrise par chaque personne de son destin),

- sont porteuses de destruction sociale et environnementale

- restreignent les capacités transmises aux générations futures.

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Le rapport « pauvreté-inégalité-croissance »

La réduction de la pauvreté ne se résume pas seulement à la croissance ; elle demande une croissance « inclusive » = qui bénéficie à tous, à commencer par les plus défavorisés dans une perspective de « justice ».

A l’inverse, les inégalités (de revenu, de richesse, d’accès au crédit, d’accès à l’éducation, etc.) sont autant de contraintes sur la croissance.

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Économie Société

Nécessité de repenser la relation :

- Pas seulement « lutter » contre la pauvreté et les inégalités- Mais envisager les conséquences humaines et sociales des décisions économiques : au niveau macroéconomique : par ex. politiques d’austérité ou microéconomique : par ex. plans « sociaux » des entreprises

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3.2. Difficulté d’articulation des dimensions du développement durable. Du DD au DHS

3.2.1. DD ou DHS ?

a. Précision sur les termes

Humain : le développement débute par l’homme dans son environnement social, économique, naturel.

Soutenable : supportable, viable, à tout moment  et porteur de capacités pour les générations futures.

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Soutenabilité : une analyse qui, une fois encore, a été initiée pour l’environnement naturel :

- soutenabilité « faible »

- soutenabilité « forte »

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b. L’analyse en termes de DHS renvoie à 4 composantes :

(1) Prise en compte des conditions :

- de la soutenabilité dans chacune des 3 dimensions : - soutenabilité environnementale

- soutenabilité économique - soutenabilité humaine et sociale

- de leur interdépendance.

Quelle priorité ?

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(2) Prise en compte de l’irréversibilité de certaines situations dans chacune des 3 dimensions.

(3) Prise en compte de l’équité inter et intra-générationnelle

(4) Prise en compte des situations de risques et d’incertitude : à tout moment la soutenabilité du développement peut être remise en cause.

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Développement humain soutenable :

ensemble des décisions économiques, environ-nementales, humaines et sociales, qui n’engendrent pas de dysfonctionnements humains et sociaux tels que les acquis en terme de capacités d’être et de faire soient remis en cause pour les générations actuelles et futures (conditions de la soutenabilité humaine et sociale),

sinon, les conditions de la soutenabilité économique et de la soutenabilité environnementale seraient remises en cause.

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c. Deux principes :

Principe de responsabilité :

« Agis de façon que les effets de ton action soient compatibles avec le maintien d’une vie authentiquement humaine sur terre », Hans Jonas, Le principe responsabilité.

Mais comment envisager cette responsabilité de façon pratique ?

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Principe de précaution

La prudence s'impose dans les décisions lorsque les conséquences d'une action ne peuvent être facilement anticipées du fait de l'incertitude scientifique qui les entoure. Il s’agit de s’assurer au maximum de la réversibilité des choix.

agir comme si le pire des scénarios pouvait se réaliser = choisir la décision qui risque d’induire la moins mauvaise des situations parmi les pires qui puissent arriver.

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3.2.2. Exemples de contradictions

Difficulté à envisager le « développement durable »  intérêts divergents,

- d’une part entre les trois « dimensions »- d’autre part dans le temps, entre court terme et

long terme, - et enfin dans l’espace.

Quelques exemples

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a. Impacts des aires protégées sur les populations autochtones

Dans plusieurs pays d’Afrique centrale et australe, la création de parcs naturels (ou « réserves »), dont l’objectif est la protection de la faune et de la flore (et éventuellement l’attraction des touristes), s’est effectuée au détriment des populations locales (expulsions forcées, négation des droits sur les terres traditionnelles, perte d’identité, margina-lisation économique et sociale croissante, destruction des moyens de subsistance,…

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La perte d’autonomie, la rupture avec l’environnement social d’origine, peuvent rendre la personne incapable de « fonctionner ».

Les personnes sont rendues durablement vulnérables ; ce qui se répercutera sur les générations suivantes de manière amplifiée puisqu’en parallèle les groupes sociaux ayant pu profiter de la croissance économique auront pu améliorer leur situation.

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b. La situation de la pêche : Totaux Admissibles de Capture et Quotas Individuels Transférables

L'institutionnalisation du secteur de la pêche et les

problèmes engendrés par la surpêche ont entraîné la création d'instruments de gestion de la pêche, les QIT (quotas individuels transférables).

Le système consiste à fixer, pour une espèce, un quota global (le TAC), révisable en fonction de l’évolution des stocks, puis à diviser ce quota global en fractions allouées aux pêcheurs (les QIT), qui peuvent obtenir le droit de s’échanger leurs droits.

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Arguments :

- Ils favoriseraient la conservation de la ressource car la valeur des quotas individuels dépend du stock global.

- Ils permettraient de réduire l’excès de capacité de pêche car la transférabilité des quotas favoriserait l’accumulation des droits de pêche par un nombre restreint d’opérateurs.

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L'exemple de l'Islande

Il montre que ce système peut avoir de lourdes conséquences humaines et sociales en bouleversant le paysage social du secteur de la pêche.

Transformation de l’identité sociale des droits de pêche, passés du statut de propriété commune à celui de biens privés appropriation des quotas et rupture du contrat social dans la pêche ; réduction des emplois, redistribution des revenus, exclusion…

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c. La délocalisation des nuisances

Il est possible que les entreprises d’un pays où les normes environnementales se durcissent, où les taxes s’alourdissent, décident de délocaliser leurs activités dans une nation moins regardante sur les émissions polluantes

éloignement des dégradations environnementales associées à la croissance, à la consommation des pays les plus développés.

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Illustration particulière du fameux syndrome NIMBY, dont il faudrait pouvoir estimer les conséquences humaines et sociales dans les PED.

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d. L’agrobusiness / l’achat des terres

Dans de nombreux pays, notamment d’Amérique centrale ou du Sud, d’Afrique ou d’Asie, des petits paysans sont évincés de leurs terres.

Selon plusieurs sources, plus de 200 millions d'hectares sont passés sous contrôle étranger entre 2000 et 2010, via des ventes ou locations de longue durée.

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Problèmes :

- Ces acquisition de terres sont de véritables accaparement (Land grabbing) 

- Elles ont pour conséquences la destruction de biens et de cultures, sans indemnisation, et la perte des moyens de subsistance (la plupart des productions envisagées sont destinées à l’exportation ; il s’agit de cultures (maïs, palmiers à huile, ..) destinées, en particulier, à fabriquer des agrocarburants.

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e. La croissance des inégalités écologiques

Inégalités écologiques ou inégalités environ-nementales = - pas seulement inégalités d’accès aux ressources naturelles ou inégalités d’exposition aux risques environnementaux, mais aussi dégradation de la « qualité de vie ».

- pas seulement entre pays, mais à l’intérieur des pays.

Ces formes d’inégalité se cumulent le plus souvent

avec celles qui existent en matière de salaire, d’accès au travail, à l’éducation, ...

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Dans les pays les moins avancés, du « Sud », pauvreté et dégradation écologique vont souvent de pair, attisant les conflits entre groupes de populations (déstructuration sociale) : conflits pour l’accès à l’eau, à l’alimentation, ...bloquant les perspectives d’évolution économique (climat d’insécurité..).

Dans les pays du « Nord » : l’exposition aux risques industriels, aux accidents du travail, aux maladies professionnelles, traduit la ségrégation spatiale liant la pauvreté, les inégalités et les risques environnementaux.

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3.2.3. Principe de précaution « sociale » (= humaine et sociale)

a. Quelle est la place de l’homme dans le développement ?

Le développement humain soutenable insiste sur le respect de la personne. Si la personne subit des coûts au point d’être détruite, l’environnement (naturel, économique et social) ne sera pas respecté.

Il existe une conditionnalité humaine au développement durable; une conditionnalité humaine à la soutenabilité environnementaleet à la soutenabilité économique.

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b. Coûts pour l’homme et principe de précaution

Quels sont les coûts pour l’homme, non seulement de décisions environnementales, mais aussi économiques (restructuration des entreprises) et sociales (redistribution) ?

Du fait des conséquences des politiques (économiques, sociales et pas seulement environnementales) sur l'homme et la société, le principe de précaution (humaine et) sociale devrait s’imposer aux décideurs.

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Or, il existe un gigantesque décalage entre la qualité des outils mobilisés (en particulier) par la précaution écologique et la précaution vis-à-vis de l’homme.

- écologie / emploi dans la hiérarchie politique ?

- évolution de la réglementation environnementale / déréglementation sociale ?

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Le principe de précaution (humaine et) sociale implique la responsabilité des décideurs et des institutions face à une incertitude sur le milieu social lui-même et ses réactions aux chocs, et donc des sanctions (comme pour les catastrophes écologiques).