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8/19/2019 5-Artillerie -Echec de Drouet Erlon http://slidepdf.com/reader/full/5-artillerie-echec-de-drouet-erlon 1/3 La préparation d'artillerie Dès 13h30, Napoléon ordonne à la grande batterie de 80 canons, située en avant de la ferme de la Belle-Alliance, de tirer à portée maximum sur l'aile gauche alliée. Ce déluge de feu qui dure 30 à 40 minutes est sans conséquence sérieuse pour les troupes de Wellington. D'une part, le terrain détrempé par les pluies empêche les rebonds des boulets et, d'autre part, la disposition des Britanniques et de leurs alliés sur la contre-pente de la crête de défense les protège efficacement. Postés en avant de la crête, ce sont les Hollando-Belges de Bylandt qui éprouvent de vives pertes mais sur ordre, ils se replient L’artillerie L'artillerie de campagne française comprend des canons en bronze de 4 à 12 livres (poids de leur projectile) tirant le boulet plein et la boîte à mitraille, réalisant ainsi le tir de plein fouet et le tir par ricochet. Les Français ont aussi des obusiers en bronze de six pouces (165 mm) pour le tir courbe ; l'obusier lance des boîtes à mitraille et des obus qui sont des boulets creux remplis de poudre avec une fusée grossière en bois ; les projectiles de l'obusier ont des propriétés incendiaires convenant pour mettre le feu aux localités et dépôts de munitions. La portée maximale des pièces est de 1200 mètres pour les pièces de 12 livres. En fait, la portée efficace ne dépasse guère 1 000 mètres. Si le sol est boueux comme à Waterloo, les boulets ne ricochent pas. L'artillerie britannique possède en outre un obus à shrapnel chargé de grosses balles de plomb qui éclatent au-dessus des corps de troupes ennemis, Les artilleurs exercés peuvent tirer deux coups à la minute et un coup à la minute lors d'un tir de batterie prolongé. Napoléon appelait ses canons de 12 livres «ses belles filles». Les premiers Prussiens apparaissent à l'est L’Ier corps d'armée prussien marche vers l'armée de Wellington par Ohain. Il est possible que Napoléon l'aperçoive à la lorgnette peu avant 14 heures. L’échec de l'attaque de Drouet d'Erlon L'objectif assigné au Ier corps du général Drouet d’ Erlon est de s'emparer du carrefour de Mont-Saint- Jean en coupant l'armée britannique et ses alliés au centre de leur dispositif. Remontant le creux du vallon en s'avançant vers le chemin de la Croix, les Français des divisions Quiot, Donzelot, Marcognet et Durutte (au total 17 000 hommes) subissent un tir violent de l'artillerie britannique. En dépit des pertes, les Français continuent leur progression. Toutefois, la présence des fermes de la Haie-Sainte à gauche et de la Papelotte à droite des lignes alliées amène les divisions Quiot et Du¬rutte à distraire une partie de leurs forces pour neutraliser ces tirs de flanc. À La tête d'une partie de la division du général Quiot, le maréchal Ney tente de prendre La ferme de la Haie-Sainte. Dans leur élan, Les Français s'emparent du verger au sud de la ferme et du jardin au nord. Les défenseurs, composés d'un détachement de la King's German Legion, s'enferment dans les bâtiments et résistent. Canon Gribeauval. Musée des Invalides, Paris

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La préparation d'artillerie

Dès 13h30, Napoléon ordonne à la grande batterie de 80canons, située en avant de la ferme de la Belle-Alliance, detirer à portée maximum sur l'aile gauche alliée. Ce délugede feu qui dure 30 à 40 minutes est sans conséquencesérieuse pour les troupes de Wellington. D'une part, leterrain détrempé par les pluies empêche les rebonds desboulets et, d'autre part, la disposition des Britanniques etde leurs alliés sur la contre-pente de la crête de défense lesprotège efficacement.

Postés en avant de la crête, ce sont les Hollando-Belges deBylandt qui éprouvent de vives pertes mais sur ordre, ils sereplient

L’artillerie L'artillerie de campagne françaisecomprend des canons en bronze de 4à 12 livres (poids de leur projectile)tirant le boulet plein et la boîte àmitraille, réalisant ainsi le tir de plein fouet et le tir par ricochet. LesFrançais ont aussi des obusiers enbronze de six pouces (165 mm) pour letir courbe ; l'obusier lance des boîtes àmitraille et des obus qui sont desboulets creux remplis de poudre avecune fusée grossière en bois ; lesprojectiles de l'obusier ont despropriétés incendiaires convenantpour mettre le feu aux localités etdépôts de munitions. La portéemaximale des pièces est de 1200mètres pour les pièces de 12 livres. En fait, la portée efficace ne dépasse guère 1 000 mètres. Si le sol estboueux comme à Waterloo, lesboulets ne ricochent pas.

L'artillerie britannique possède enoutre un obus à shrapnel chargé de grosses balles de plomb qui éclatentau-dessus des corps de troupesennemis,

Les artilleurs exercés peuvent tirerdeux coups à la minute et un coup à laminute lors d'un tir de batterieprolongé.

Napoléon appelait ses canons de 12livres «ses belles filles».

Les premiers Prussiens apparaissent à l'estL’Ier corps d'armée prussien marche vers l'armée deWellington par Ohain. Il est possible que Napoléonl'aperçoive à la lorgnette peu avant 14 heures.

L’échec de l'attaque de Drouet d'Erlon L'objectif assigné au Ier corps du général Drouet d’ Erlon est de s'emparer du carrefour de Mont-Saint-Jean en coupant l'armée britannique et ses alliés au centre de leur dispositif. Remontant le creux duvallon en s'avançant vers le chemin de la Croix, les Français des divisions Quiot, Donzelot, Marcognetet Durutte (au total 17 000 hommes) subissent un tir violent de l'artillerie britannique. En dépit despertes, les Français continuent leur progression. Toutefois, la présence des fermes de la Haie-Sainte àgauche et de la Papelotte à droite des lignes alliées amène les divisions Quiot et Du¬rutte à distraireune partie de leurs forces pour neutraliser ces tirs de flanc.À La tête d'une partie de la division du général Quiot, le maréchal Ney tente de prendre La ferme de laHaie-Sainte. Dans leur élan, Les Français s'emparent du verger au sud de la ferme et du jardin au nord.Les défenseurs, composés d'un détachement de la King's German Legion, s'enferment dans lesbâtiments et résistent.

Canon Gribeauval. Musée des Invalides, Paris

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Battle of Waterloo

Le flanc gauche de l'ensemble de l'attaquefrançaise est protégé par la brigade de cuirassiersdu général Dubois.Les tirailleurs français harcèlent les troupes dugénéral Bylandt. Les Français abordent la crête etse déploient, ce qui accroît leur vulnérabilité. Legénéral Picton ordonne un feu de salves à sessoldats qui attendaient couchés dans les blés.Les troupes françaises -surprises - flottent etcommencent à reculer.Les Britanniques contre-attaquent. Le généralPicton est tue d'une balle à la tempe. Le momentest critique.

Death of Sir Thomas Picton. Gravure à l ’ aquatinte colorée parM.Dubourg d ’ après JA Atkinson éditée à Londres le 1er janvier 1817musée Wellington waterloo

GénéraL Thomas Picton peint par Sir Martin Archer Shee

Qui était Picton ?Sir Thomas Picton (1758-1815) s'est couvert de gloirependant la guerre de la péninsule ibérique. Appelépar Wellington en 1815, il a été héroïque aux Quatre-Bras et, bien que sérieusement blessé aux côtes, il

tient le centre de la ligne à Mont-Saint-Jean. Lorsquel'ennemi est à moins de 50 mètres, il crie « Charge !Hurrah ! » Lorsqu’il reçoit une balle à la tête.Une stèle montre l'endroit approximatif où il fut tué.

Une anecdote célèbre veut qui combatte ce jour-làen tenue civile, les bagages contenant son uniformeayant été égarés. La légende interne à la famillePicton rapporte qui combattit en chemise de nuit ethaut de forme car il avait dormi trop tard. Aucune deces versions n'est soutenue par des sourceshistoriques.

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