16

5;87;5/;4+ 8+68E9+4:':/54 · 3,- " &,+ &+ + + &'-. $$ + '& ,"'&+ (*'* , -* "$ " $' - ,&'. , -* , '%% "$$ ", $ '*% ,"'& , $ '*% ,"'& - &,* #& &,

Embed Size (px)

Citation preview

www.aglouvain.be

Le magazine des étudiants de l 'UCL

GRAT UI T - Péri o

di qu ed' i n f

ormati o n de s é t u di

an t sde l' U CL

- Edi t eu r re s po

n s able : M . Mag

n éry

N°349- Septem

bre 2009

FOCUS"Pourquoi unereprésentationétudiante?"

COUP DE GUEULE : Fermeture de la p

oste de LLN

COUP FRANC : La publicité s'imp

ose dansnos camp

us

EXCLUSIF: Rencont

re avec VincentWe

rtz

Mais pourquoi cette réaction et cette occupation alors que la Postepossède déjà deux Points Poste (au Proxy Delhaize et au Press ShopAgora) censés remplacer efficacement le bureau de la Grand Place?C'est que justement ces Points Poste ne remplacent pas totalement lesvéritables guichets et présentent de nombreux désavantages,notamment :• impossibilité d'envoyer des colis au delà de 10 kilos;• montant de transaction maximum transférable : 300€, soit pas plusqu'un loyer;• plus de guichets de la banque de la Poste et donc des services sous-jacents (comptes, épargnes, pensions...) ;• un seul guichet par Point Poste au lieu de quatre, ce qui promet untemps d'attente monumental;• nécessité de vérifier à quel Point Poste se rendre pour récupérer unrecommandé;• impossibilité de changer d'adresse de réception de courrier dans unPoint Poste.

Du fait de la fermeture du bureau de Louvain-la-Neuve, il faudra doncse déplacer à Ottignies ou dans un autre bureau de Poste, ce quireprésente une perte de temps et d'argent pour tous ainsi qued'autres difficultés, notamment pour les personnes âgées et àmobilité réduite.

Tous les acteurs de la ville ont bien compris qu'ils étaient perdantsdans la disparition de la Poste, que cela soit l'UCL, les magasins, lacommune, les habitants ou les étudiants. L'UCL par exemple agrandement besoin d'une Poste offrant tous les services, notammentpour l'envoi et la réception de recommandés, de revues et d'ouvragespour ses bibliothèques ou encore de colis de matériel. Un déplacementplusieurs fois par jour vers Ottigniesreprésenterait un coût supplémentairepour elle. De plus, après cettefermeture, Louvain-la-Neuve seraitla seule ville universitaire de Belgiquesans bureau de poste.

Louvain-la-Neuve, ville unique aumonde, moderne par excellence, ne peutpas se permettre de ne pas posséder unvéritable bureau de Poste. Malgré safermeture, le combat ne s'arrête pas : lessympathisants seront encore présentsdevant le bureau et organiseront encorede nombreuses actions afin de fairebouger les choses et de récupérer “leur”Poste.

Coup degueule

— 2 —

A l'heure qu'il est, le bureau de Postesitué sur la Grand Place, longtempsoccupé par des habitants et desétudiants (membres de l'AGL ouautres) qui protestaient contre safermeture, a été vidé et fermé à clé.Comment en est-on arrivé là?

Tout d'abord, au début de l'été 2008, la décision est prise defermer le bureau de Poste à la fin de l'année 2009 pour leremplacer par deux "Points Poste" dans des magasins de la citéestudiantine. Déjà à l'époque, une concertation entre la Posteet la ville n'avait pas abouti.

Ensuite, le 15 juillet 2009, les choses s'accélèrent lorsque ladirection de la Poste avance la date de fermeture au 31 août aulieu de fin décembre. Une décision qui semble avoir été prisehâtivement avant le retour des étudiants afin d'éviter touteréaction de leur part. Entre temps, certains habitants avaientdéjà réagi, et essentiellement Mathilde Renaut qui arapidement fait circuler une pétition ayant, aux dernièresnouvelles, recueilli près de 11 000 signatures. Face au refus denégociation de la direction de la Poste, Mathilde, rejointe entretemps par d'autres personnes, a commencé une occupation dubureau de Poste pendant la journée à partir du 17 août.

Tout s'accélère le mardi 25 août où, suite aux rumeursgrandissantes de fermeture imminente, un rassemblement estorganisé à 16h30 devant le bureau afin de protester. A 17h,heure de fermeture, plusieurs dizaines de personnes pénètrentdans les locaux de la Poste pour les occuper et montrer ainsileur mécontentement. C'est à partir de ce moment-là quedébute l'occupation 24h sur 24 du bureau. Les chosess'organisent très vite et de nombreux sympathisants participentaux permanences de jour comme de nuit. Tout est fait afind'attirer l'attention du public et des médias sur laproblématique : groupe facebook, pétition en ligne, affichages,concerts, dîners organisés le dimanche midi sur la GrandPlace... le tout rencontrant un certain succès.

Le 2 septembre à 7h30, après 8 nuits d'occupation de la Poste,la Police ainsi que des huissiers sont arrivés par surprise et ontexigé que l'on vide les lieux et que l'occupation cesse. Etantdonné le peu de personnes présentes, il n'y avait rien à faire et ila bien fallu se résoudre à laisser la porte se refermer. Toutayant été très vite, il n'y avait pas non plus de caméra ou depresse présente pour rendre compte de la situation. Lesquelques sympathisants qui ont rapidement pu venir sur place(environ 20) n'ont pas pu aider non plus.

Louvain-la-Neuve sansbureau de Poste? Timbré!

Par Joseph Lemaire

— 3 —

REDACTEURENCHEF : Numa COUNIOTEQUIPE DE REDACTION: Sébastien BERG, Etienne GERIN, Joseph LEMAIRE, Richard MATHOT, MarcMAGNERY, Aurélien PAULUS, Benjamin PELTIER, Amélie SERVOTTE, Frédéric SEVERINO, Samuel SONCK,Jérôme VAN RUYCHEVELTREMERCIEMENTS : Vincent WERTZ, Abrial GILBERT D'HALLUIN, Raphaël, Marie, Jaime, StephanieMISE ENPAGE : Numa COUNIOTTIRAGE : 3.500 exemplaires

S O M M A I R EEdito

COUP DEGUEULE :

Fermeture de la poste de LLNp.2

EDITO p.3

DANS LE VIF p.4

QUI EST-CE ? : Rencontreavec Vincent WERTZ

p.6

FOCUS : Pourquoi unereprésentation étudiante?

p.8

POST-IT : Sortez couverts...au Fac Copy!

p.12

SPORT AL'UCL : Mens sanain corpore sano

p.13

COUP FRANC : La publicités'impose dans nos campus

p.14

MICRO-TROTTOIR : Pourou contre le baptême?

p.16

Vo u s l i s e z l a S ava t e , d é c o uvre z au s s i

Disponible dans vos auditoires et vos facultés mais aussi sur www.uclouvain.be/laquinzaine

ParNuma C

ouniot

Rédacteur en

Chef

Défendre, informer,soutenir et représenter.Ces quatre verbes, certes succincts mais remplis de sens, représentent les quatremissions que l'AGL (Assemblée Générale des étudiants de Louvain) se fixe depuisplusieurs années déjà.

L'AGL dites-vous? Certains ne la connaissent pas (encore) ... D'autres la décrirontcomme le groupement d'une soixantaine d'étudiants motivés, innocents et idéalistes...Les puristes, quant à eux, utiliseront le terme exact de "représentation étudiante", c'est-à-dire une association constituée de quelques étudiants qui défend, informe, soutient etreprésente les étudiants. Mais concrètement, à quoi sert-elle?

En guise d'illustration, citons l'action récente de l'AGL contre la fermeture de la Postede Louvain-la-Neuve. Pendant plus de deux semaines, des étudiants se sont relayés nuitet jour au bureau de Poste afin de protester contre cette fermeture prématurée. Actionliquidée un mercredi matin par une décision de justice déplorable [voir p.2] .Mais d'autres résultats plus encourageants ont été obtenus ces dernières années suite àla détermination inépuisable des représentations étudiantes! Évoquons par exemplel'aboutissement du décret de participation, qui permet actuellement aux étudiants dedonner leurs avis dans les plus grands conseils de l'Université.

Être représentant étudiant, c'est avant tout consacrer du temps, du talent et du cœurpour les autres étudiants : une expérience unique et inoubliable. Alors, désireux d'ensavoir plus? De découvrir de tes propres yeux cet univers? De t'impliquer dans l'AGL?Viens alors frapper au 67, rue des Wallons (au deuxième étage) .

A bon entendeur...

— 3 —

Dans le

vif

— 4 —

C’est la rentrée pour tout le monde. Avant de se lancer… dans le vifdu sujet, retoursur un communiqué de presse de l’UCL fin juin, et sur l’évolution du dossier des sanspapiers pendant les vacances.

Do you speak English fluently? 

«  Yes, of course  !   » – te répondrait n’importe quel étudiantUCL  ! Le 18 juin, l’UCL a organisé une conférence de presseen grandes pompes  : elle venait d’obtenir les résultats d’uneévaluation externe sur le niveau d’anglais de ses étudiants.Comparant les résultats obtenus à un test d’anglais réalisé endébut de première bac à ceux obtenus fin de troisième, laconclusion suivante a été avancée  : les étudiants se seraientfortement améliorés grâce aux cours de langue de l’ILV. Sansvouloir remettre en cause la qualité de cet enseignement, iln’était pas selon nous correct de présenter cette évaluationsans souligner la faiblesse de l’échantillonnage  : les étudiantsévalués étaient tous volontaires parmi ceux tirés au sort.Comme le sait tout diplômé universitaire, l’échantillon estdans ce cas biaisé. Prétendre que 97% des étudiants de l’UCLont atteint le niveau indépendant (B2) en fin de troisième bacet que parmi ceux-ci, 78% peuvent être qualifiés d’utilisateursexpérimentés (C1 et C2) , est une généralisation un brinabusive  : il suffit à n’importe quel étudiant bachelier d’observerson auditoire pour qu’il se rende compte du leurre. Espéronsque l’UCL soit plus critique par rapport aux résultats de cetype d’évaluation dans les années à venir…

Les sans papiers  : happy end 

Pour les nouveaux lecteurs de La Savate, petit rappel  : l’UCLavait accepté en janvier 2009 l’occupation d’un local par dessans papiers. L’objectif était de faire pression sur les politiciensbelges pour l’application d’une circulaire de régularisation.Après des mois de mobilisation, le résultat est là  : le 19 juillet,le gouvernement a trouvé un accord et redéfini les critères derégularisation. Les sans papiers de Louvain-la-Neuve avaientdéjà obtenu un titre de séjour provisoire quelques semainesplus tôt  ; leur grève de la faim s’était alors arrêtée. Nousespérons que les nouveaux critères adoptés par legouvernement leur donneront plus de chances de pouvoirrester en Belgique. Ce 31 août, les occupants ont remissymboliquement les clés de l’occupation aux autorités del’UCL. L’aventure est terminée… L’AGL tient à remercierchaleureusement le Comité de soutien des sans papiers, qui aréalisé de remarquables démarches pour débloquer lasituation, et a aidé chacun des sans papiers à construire sa vieen dehors de l’occupation.

Rentrée académique  : nouveau recteur,nouveau style  ?

Depuis le 1er septembre, l’UCL a un nouveau recteur  :Bruno Delvaux. Qu’est-ce que cela va changerconcrètement dans ta vie d’étudiant  ? Probablement peu

de choses. Mais pour les conseillers AGL qui tereprésentent, cela peut faire une différence. Le Conseilacadémique – là où sont votées les lignes directrices de lapolitique d’enseignement à l’UCL – est présidé par lerecteur. Et sous la Présidence de Bernard Coulie – ancienrecteur –, on ne peut pas dire que la délégation étudiantese soit sentie entendue. Comment va-t-on défendre tesintérêts au sein de ce Conseil  ? Si tu suis cette rubriquedans chaque Savate, tu le découvriras très certainement  !

L'AGL sur tous les plans

— 5 —

Nouvelle équipe, nouvelleannée.L'AGL est repartie!ParMarc Magnéry, président de l'AGL

"Cette année est un tournant". Cette phrase, revient à la bouchedes représentants AGL lors de chaque rentrée. Or, si chaqueannée ne peut être raisonnablement qualifiée de tournant aurisque de schizophrénie, cette ritournelle marque certainementtoute la détermination qui anime la nouvelle équipe. Celle-ci estconsciente de sa responsabilité, celle de représenter les 21 .000étudiants de l’UCL dans toute leur diversité. Le défi est de taille,mais notre volonté l’est tout autant. D’ailleurs, cette année2009-2010 pourrait facilement et comme les autres êtrequalifiée de tournant. En effet, nous allons vivre ensemble ladernière année de l’UCL version "woluwo-néo-louvaniste":ainsi, dès la rentrée 2010, nous serons tous étudiants de laMéga-Université comprenant Louvain-la-Neuve, Woluwé, lesFUNDP, les FUCAM et Saint-Louis. Nous allons tenter derendre l’AGL encore plus visible que ce soit sur Facebook maisaussi et surtout par des actions concrètes. Et enfin, de manièreplus globale, nous continuerons à nous battre pour des causes deplus grande envergure comme la diminution du coût des études.Que de défis à l’horizon ! Sans oublier nos soucis quotidiens àLLN et Wolu comme le nombre de locaux à disposition pour leblocus ou l’accès au lac. Face à ça, l’AGL retrousse ses mancheset se prépare à une année de feu. Bonne rentrée  !

L’équipe AGL 2009-2010, à votre service  !

C’est la rentrée pour tout le monde. Avant de se lancer… dans le vifdu sujet, retoursur un communiqué de presse de l’UCL fin juin, et sur l’évolution du dossier des sanspapiers pendant les vacances.

Lemotdu président

Clôturons l’actualité en beauté  : ce 21 septembre avait lieu laséance d’ouverture de l’année académique à l’Aula Magna.Comme le Président de l’AGL a traditionnellement l’occasion d’yprononcer un discours, nous t’en résumons ici les grandes lignes.L’accessibilité et le financement de l’enseignement universitaireconstituaient le fil rouge de l’allocution de l’AGL. Nous noussommes toujours opposés, ces dernières années, aux coupesbudgétaires sévères dont le budget social de l’UCL a souffert. En2008-2009, nous avons soutenu la campagne Respact pour ladiminution du coût des études, mettant l’accent sur l’importanced’un enseignement supérieur accessible à tous. Le contexte actueln’aide pas  : la crise économique entraîne une réduction desdépenses. Mais elle peut également constituer une formidableopportunité  : celle de se rendre compte de l’intérêt d’investirdans le domaine le plus important pour notre avenir, à savoir laformation  ! En tant qu’étudiants, nous rêvons d’un enseignementde qualité. Ce denier est souvent tributaire des moyens qui y sontattribués. Il arrive souvent que les professeurs pallient à cetteabsence de moyens, nous enseignant leur savoir avec passion  !Nous serons toujours à leurs côtés dans la recherche de cetenseignement toujours plus excellent, et nous l’espérons, mieuxfinancé...

Tu veux lire le discours du Président de l’AGL dans sonintégralité  ? Rendez-vous sur www.aglouvain.be!

ParAmélie Servotte, permanente AGL

L'AGL sur tous les plans

Le couteau dans la plaieParNuma Couniot

— 5 —

Qui est-ce?

Vincent WERTZProrecteur à la formation et à l'enseignement

— 6 —

ouveau membre de l'équipe

rectorale, on le dit proche des

étudiants. Dans ses nouvelles

fonctions de prorecteur, il

s'annonce lucide, ouvert au

dialogue et novateur. Et comme il le dit

si bien, "l'étudiant doit être au centre de

la formation et la formation, au centre

des préoccupations des étudiants".

La Savate  : Vous venez de remplacerMadame Vander Borghtà la fonction de Prorecteur à la formation et à l’enseignement.Avec Bruno Delvaux, Benoît Macq et Patrick Bertrand, vousconstituez ainsi le quatrième membre (sur 7) de l’équiperectorale faisant partie du secteur des sciences et technologies.Voyez-vous cela plutôt comme une force ou une faiblesse ?

V.W : Pour moi, ce n’est pas nécessairement une force, ni unefaiblesse. Les autres secteurs de l’UCL regardent avec méfiance unetelle concentration de prorecteurs dans le secteur des sciencesexactes. Mais je pense que, comme Benoît Macq et le recteur, dansles matières que j’aurai à gérer, je m’occuperai de l’ensemble dessecteurs et qu’il n’y a aucune raison de penser que je privilégie lesecteur dont je suis issu. Dans mes activités de nature pédagogique,j’ai d’ailleurs beaucoup de contacts avec les sciences humaines,notamment via le GIRSEF (Groupe interdisciplinaire de Recherchesur la Socialisation, l'Education et la Formation), et des contactségalement avec le centre de développement pédagogique du secteurSanté..La Savate : En 2009, l’UCL a milité activement contre leplagiat au point de devenir une référence dans ledomaine. Pensez-vous que cette campagne a eu l’effetdissuasifescompté sur les étudiants  ?

V.W: C’est important de lutter contre le plagiat, mais c’est surtoutimportant de former les étudiants à une certaine éthiqueintellectuelle par rapport à leurs travaux. C’est plus important derenforcer les aspects positifs que d’agir simplement par la menace,en disant  : "On a les moyens de scanner vos textes et de détecter desplagiats éventuels". Or, la campagne était un peu de cette nature-là… Il faudrait aussi vérifier que les enseignants se soumettent auxmêmes règles que les étudiants  !

La Savate : Quels seront vos principaux domaines d’action?

V.W : Il y a un dossier important qui est celui de la qualité desenseignements et des programmes que je souhaite poursuivre. Il a étélancé mais il y a encore beaucoup d’efforts à faire pour que l’ensembledes partenaires de l’université soient conscients de l’importance de laqualité des enseignements. En particulier, j’aimerais mobiliser plus lesétudiants sur ce dossier. D'une part, les faire plus participer à laréflexion qui a été mise en place. D'autre part, réfléchir avec eux auxstratégies à mettre en œuvre pour avoir un meilleur taux de réponseaux évaluations de cours et de programmes.

La Savate : Vous chercheriez donc une méthode pour faireparticiper TOUS les étudiants? Pas uniquement lesreprésentants?

V.W : Tout à fait, je voudrais remettre les étudiants au cœur de lafonction enseignement de l’université et cela va dans les deux sens!Pour l’université, les enseignants et les étudiants doivent être au cœurdu dispositif. Et je prétends aussi que pour les étudiants de l’UCL,l’enseignement doit être au cœur de leurs préoccupations. Je crois queles étudiants doivent se dire "ma fonction principale c’est d’êtreétudiant, avant d’être animateur de cercle ou de KAP" (mais on peutbien sûr faire les deux, ce qui est le cas de nombreux étudiants). Jevoudrais que l’étudiant soit au centre de la formation et que laformation soit au centre des préoccupations des étudiants.

La Savate : L’AGL défend actuellement l’idée d’évaluations,d’examens plus objectifs, qui est systématiquement refusée auCEFO (Conseil de l’enseignement et de la formation). Quepensez-vous  de cette méthode et de ce report systématique  ?

V.W. : Je confesse ma complète méconnaissance de ce dossier-là. Si onm’oblige à ne regarder qu’une liste de NOMA, ça deviendra vite unpeu fastidieux et ça ne respectera pas non plus les étudiants parce queparfois, on a envie de récompenser de manière très précise unepersonne pour ce qu’elle a fait pendant l’année. S’il y a un problème,il doit être entendu, mais je ne suis pas sûr que la proposition desétudiants est la bonne solution dans ce cas.Si dans bien des cas, l’évaluation est déficiente, c’est en grande partieparce qu’il n’y pas de clarté suffisante entre les objectifs d’un cours etles attentes d’un professeur à l’évaluation. Le deuxième élément trèsimportant concernant l’évaluation est le feedback. Il faut instaurer dufeedback sur les examens. Les étudiants ont le droit de savoirpourquoi ils ont eu telle note. Ce feedback peut être très formateur.C’est un élément de formation de l’étudiant pour des examensultérieurs.

© Jacky Delorme

N

— 7 —

Vincent WERTZ

— 7 —

La Savate : En parlant d’évaluations, il y a aussi lesévaluations des professeurs. Les étudiants ne reçoivent pasd’échos de leurs réponses après les évaluations. Comptez-vous mettre en place un système de feedback  ?

V.W. : Pour moi, c’est vraiment une priorité dans tout ce qu’onfait en termes d'évaluation des enseignements (pas deprofesseurs). Normalement, les étudiants évaluent un cours,éventuellement tout un programme… mais on ne leur demandepas d’évaluer les professeurs. Et comme les professeurs sont trèssensibles là-dessus, il faut être prudent dans les termes utilisés.Le feedback est essentiel, et c’est d’ailleurs un des moyensd’augmenter la participation étudiante aux évaluations.Lorsque les étudiants verront qu’on fait réellement quelque chosede l’avis qu’ils ont donné, je pense qu’ils seront plus enclins àparticiper de manière massive aux évaluations. Je dois encoreréfléchir aux modalités précises, mais c’est indispensable.

La Savate : Comptez-vous améliorer la remise en questionde certains professeurs  ?

V.W. : Le problème est de savoir qui va faire ça. Le Prorecteur àl’enseignement et la formation ne va pas convoquer dans sonbureau les professeurs qui sont mal évalués. Donc, jeprivilégierais de responsabiliser plutôt les responsables deprogramme, qui, outre leur rôle administratif, sont l’élémentmoteur pour faire en sorte que ce programme soit un programmede qualité. Je pense donc que cela fait partie de missions d’unprésident de commission de programme de recevoir une copie desévaluations des cours et d’en discuter avec les professeursconcernés.

La Savate : Vous avez fait partie de la commissionpédagogique de l'EPL (Ecole Polytechnique de Louvain) etvous avez participé aux développement de méthodesactives. Pouvez-vous nous en dire plus?

V.W. : Pour le lecteur de la Savate qui n’est pas à l’EPL  : dansles premières années, la pédagogie de l’EPL est essentiellementaxée sur l’apprentissage par projets et par problèmes. Lesétudiants sont en petits groupes et sont censés découvrir denouvelles matières par eux-mêmes au travers de la résolution deproblèmes et/ou de projets. Ils sont encadrés par des tuteurs(étudiants d'année supérieure ou assistants-chercheurs) et lescours viennent en deuxième couche pour aider les étudiants àrestructurer la matière une fois qu’ils l’ont déjà découverte pareux-mêmes. Je suis persuadé que c’est un très bon dispositifpédagogique car il met l’étudiant au cœur de l’apprentissage etl’oblige à être actif.

La Savate : Comptez-vous développer des méthodes plusactives dans d'autres disciplines  ?

V.W. : Je n’y vois pas d’objections fondamentales même s'il y aclairement un problème d’encadrement dans les facultés de

sciences humaines, dû au nombre élevé d'étudiants. Ce problème peutêtre toutefois partiellement résolu en utilisant des étudiants des annéessupérieures pour être des tuteurs de petits groupes. On pourrait mêmedire que, par exemple pour un cours de math en ESPO, on viennechercher des étudiants tuteurs en ingénieur ou en master math. Cetteactivité extrêmement valorisante leur ouvrira les yeux sur une autrefaculté que la leur, sur un autre secteur que le leur.

Quelle que soit la méthode, je suis convaincu que l’étudiant doit êtreactif. Les enseignants doivent avoir suffisamment d’humilité pourreconnaître que bien parler et capter l’attention de 10 % de l’auditoire,ce n’est pas suffisant  !

La Savate : Les médecins en formation ont parfois des conditionsde stage extrêmement difficiles. Selon vous, quelle est laresponsabilité de l’université dans ce domaine  ?

V.W. : A priori, je pense que la responsabilité de l’université estimportante. Dans la mesure où ces personnes sont encore en formation àl’UCL, la responsabilité de l’UCL est clairement engagée. Je ne crois pasque ça soit un problème qui ait une solution facile et qu’on va trouver entrois mois les moyens de le résoudre. Les problèmes difficiles, c’estjustement ceux qu’il faut aborder tôt pour avoir le temps de les résoudre,et ne pas le reporter à plus tard. Je pense donc qu’il faut aborder ceproblème-là rapidement.

La Savate : Cela fait cinq années que la réforme de Bologne s’estinstallée à l’UCL. Quel bilan tirez-vous de ces cinq années écouléessous la réforme de Bologne?

V.W. : Concernant le système majeures-mineures (introduit parl'UCL), il y a encore des efforts à faire pour que les étudiants profitentencore plus de cette faculté qu’ils ont de pouvoir consacrer un sixième deleur formation de Bac à quelque chose qui soit réellement un intérêtpersonnel et une occasion d’ouverture. Beaucoup d’étudiants choisissentdes mineures internes à leur faculté, choix parfois lié à des contraintesd’horaire, à des difficultés de gestion d’un programme.

La mobilité étudiante après le 1 er cycle est encore loin d’êtresignificative. Les étudiants qui quittent l’UCL après leur bac pour allerétudier ailleurs sont peu nombreux. A l’inverse, le nombre d'étudiantsqui sont en master à l’UCL et qui n’y ont pas fait leur bac sont plusnombreux, mais il s’agit essentiellement d’étudiants venant de nosuniversités "sœurs" qui n’organisent que le premier cycle dans certainesdisciplines. Donc, je pense que la mobilité n’est pas encore ce que les gensà l’origine de l’initiative de Bologne souhaitaient. Je souligne toutefoisque les échanges (ERASMUS, MERCATOR) sont en progression, demême que les "co-diplômes" et que des mesures techniques comme lesECTS ont grandement facilité ce type d’échange.

La Savate : Quelle est votre vision de la représentation étudiante  ?

V.W. : Ma vision de la représentation étudiante, c’est qu’elle soit la pluslarge et la plus légitime possible. Il est important que les déléguésétudiants aient réellement une légitimité et qu’on puisse être convaincus,eux comme moi, que quand ils parlent, ils donnent l’avis d’un grandnombre d’étudiants. Il faut donc les aider à organiser le retour vers leurbase à eux. Il faut aussi aider les étudiants à assurer leur représentationet leur travail au sein d’une série de commissions en respectant entreautres des contraintes de calendrier. Il y a des réunions importantesqu’on ne peut pas faire à certains moments de l’année car les étudiantsont autre chose à faire à ce moment-là et ça mérite d’être respecté!

"Les étudiants ont le

droit de savoir

pourquoi ils ont eu

telle note !" V.WERTZ

Propos recueillis parNuma Couniot,Rédacteur en Chef

© Jacky Delorme

FocusPourquoi unereprésentation étudiante?

— 8 —

Participation, dites-vous?

S’il est un concept qui n’a de cesse d’être revendiquépar la représentation étudiante, c’est bien celui departicipation. Mais participation à quoi? A la prise dedécision au sein de l’université. L’idée est que si nousvoulons que celle-ci soit démocratique, tous les corpsdoivent avoir quelque chose à dire dans sonorganisation.

En communauté française, c'est le mouvementétudiant de mai 1968 qui a initié l'évolution vers unenseignement supérieur plus démocratique : àl'époque, les étudiants de l'ULB avaient obtenu le droitde participer, à tous les niveaux, aux prises de décisionau sein de l'université. Depuis lors, les étudiants élisentleurs représentants au Conseil d'Administration del'ULB, organe suprême de l'institution. Par la suite, laparticipation étudiante avait fait tâche d'huile dans denombreuses autres institutions dont notre chère UCL.

Cependant, au début des années 90, nombreux étaient encoreles établissements qui ne laissaient aucune place à laparticipation étudiante en leur sein. C'est pourquoi, la FEF,l’AGL et d’autres se sont battus pour obtenir l'adoption d'unrégime légal garantissant la participation étudiante dansl'ensemble des établissements d'enseignement supérieur. Cecombat a été couronné d'un premier succès d'importance en1995 lors de la création des Hautes Écoles. Par la suite, laparticipation étudiante a également été institutionnalisée dansles écoles supérieures des arts puis, en 2003, dans les universitésavec le fameux décret "participation".

Que nous garantit-il  ? Le décret liste une série de domaines, quitous d’une manière ou d’une autre touchent les étudiants, engarantissant aux représentants étudiants minimum 20% des voixdans les organes chargés de trancher dans les dits domaines. Ledécret garantit aussi un cadre légal aux organisations dereprésentation étudiante, ainsi qu’un financement.

Les revers de la médaille

Zoom sur le décret de participation

Par Benjamin Peltier, président du conseil

Bien sûr, cette participation étudiante obligatoire a eu denombreux et importants avantages  : nous étions présents dansles cénacles de décision les plus restreints. Nous avions un accèsaux dossiers importants et à leur documentation et enfin, en casde vote serré, le choix étudiant faisait désormais véritablementpencher la balance.

Mais toute médaille a son revers. Et le revers du décretparticipation a été de rendre le job de mandataire étudiantextrêmement technique. Sa principale activité est devenue letrifouillage de dossier avant les réunions et la participation à cesmêmes réunions. Certains ont accusé la représentationétudiante d’avoir déserté la rue pour les hémicycles. Toutefois,la mesure de ce problème est un souci constant à l’AGL depuisplusieurs années. Et beaucoup d’étudiants qui y sont passés onteu à cœur de garder un contact fort avec le milieu étudiantmalgré les réunions incessantes aux Halles. Et puis l’honnêtetéintellectuelle nous oblige à souligner qu’il n’a pas fallu attendrele décret participation pour voir cette dichotomie exister.Plusieurs fois dans son histoire, l’AGL a appliqué la stratégie duretrait institutionnel (c-à-d déserter les organes de décision)afin de rester proche des étudiants et indépendante du pouvoir.

— 9 —

Pourquoi unereprésentation étudiante?

p.8 : Participation, dites-vous?

p.9 : Les grandes causes étudiantes : du socio-politique au socio-culturel

p.11 : L'électronique au service des étudiants

Les grandes causes étudiantes  :

Par Frédéric Severino

Marquant le refus de l'infantilisation, la volonté de s'insérerdans les rapports sociaux et de prendre part à la gestion de lavie des universités (jusqu'alors, des membres non-élus et non-représentatifs de la communauté universitaire siégeaient dansles conseils d'administration) , les évènements de mai 68marquent une étape importante du mouvement étudiant. Le"mouvement du 13 mai", souhaité par l'Assemblée Généraledes Etudiants, engendra à l'ULB une "assemblée libre" où unemajorité des 400 membres décida l'occupation permanentedes locaux et déclarèrent "l'Université ouverte à la population".À Louvain, c'est la question linguistique qui remua lacommunauté étudiante  : il était question de transférer lesétudiants francophones. Les étudiants francophones deLouvain se réunirent spontanément durant le mois de mars1969 en une manifestation réclamant des garanties pourLouvain-Français.

1968-1979  : Une volonté de changement

L'aggravation du chômage des jeunes eut un effet sur lamobilisation étudiante  : la course aux grades et une formed'élitisme revinrent sur le devant de la scène. Après laprofusion des discours de 1968, ce que l'on entend en 1983,de et à l'université, ne sont que des silences. L'engagementétudiant ne se fait plus dans des mouvements, mais dans desactions culturelles (comme les kots-à-projet) , politiques etmême sportives. On voit naître une solidarité pluspersonnelle, plus individuelle au travers d'actions pourAmnesty International, les Magasins du monde Oxfam, etc.Il s'agit de mobilisations atomisées mais concrètes etpragmatiques. Ces attitudes étudiantes conduisent à l'échecde la mobilisation et à la crise des organisations étudiantes.

du socio-politique au socio-culturelien qu'un mouvement étudiant ait existéauparavant (notamment dans larésistance durant la seconde guerremondiale), ce n'est que durant ladeuxième moitié du siècle dernier que la

population estudiantine, donc des membres effectifsd'un mouvement étudiant, augmente fortement.Voilà pourquoi nous n'examinerons les grandescauses étudiantes qu'entre le mouvement deprotestation étudiante de mai 68 et aujourd'hui.Entre ces deux évènements, plus de quarante annéesse sont écoulées et, inutile de le préciser, la situationa évidemment changé  : économiquement bien sûr, laBelgique est passée d'un boom économique à unecrise que l'on nous dit sans précédent ;politiquement aussi, les querelles linguistiques ontrendu communautaire la compétence del'enseignement supérieur et donné naissance à laville de Louvain-la-Neuve ; culturellement aussi, ladémocratisation des savoirs en permet l'accès à unplus grand nombre; et socialement, les idéologies,hier bien ancrées, se sont retrouvées au placard parnos contemporains.

Le repli des années 80

BEn ce printemps 1969, les deux mots d'ordre étudiantsétaient  : des garanties financières pour la sectionfrancophone et la participation effective de tous lesmembres de la communauté universitaire à tous les niveaux.C'est suite à ces mouvements que l'Université de Louvainprit la décision d'intégrer les étudiants aux différentsorganes de décision jusqu'au conseil académique. De soncôté l'ULB mena une politique parallèle. Toutefois,l'organisation par l'ancien conseil d'administration d'une"manifestation de prestige" non accessible aux étudiants mitle feu aux poudres. Le 4 décembre, deux à trois centscontestataires voulurent "forcer à comparaître" le nouveaurecteur et le nouveau président du conseil d'administration.Ce dernier fit appel à la police communale qui, aidée de lagendarmerie, dut affronter pendant plusieurs heures lacolère des protestataires.C'est à partir de Louvain que l'ensemble du pays vit naîtreune nouvelle série d'éruptions rebelles dans les universités,en solidarité avec les étudiants étrangers visés par lesdécisions du Ministre de la Justice. À partir de 1974, lesrevendications relèvent de la politique sociale dugouvernement et les étudiants refusent les réductions desbourses et des budgets sociaux ainsi que l'augmentation duminerval (contre les "10.000" en 1979) . C'est le caractèreanti-démocratique du système ainsi que ses inégalités et sesinjustices qui choquèrent les étudiants.

— 9 —

FOCUS : POURQUOI UNE REPRESENTATION ETUDIANTE?

Les années 2000 sont marquées par la mondialisation d'uneinformation toujours plus accessible. Dans cet océan de causesà défendre, l'étudiant ne sait plus trop à quel saint se vouer. Ilfaut dire qu'entre la gratuité de l'enseignement (ResPACT), lacrise du logement étudiant, l'autocratisme grandissant desinstances universitaires (réforme de Bologne et celle del'Académie Louvain) , la nécessité d'un développement durableet équitable (Max Havelaar, Oxfam, Vélorution, ...) , la défensedes droits de l'Homme (Amnesty International, Aung San SuuKyi, Unicef, comité de soutien aux sans-papiers) , des animaux(WWF) et de la planète (Greenpeace) , ou la défense del'animation et du folklore (manifestation contre le couvre-feuimposé aux cercles, pour l'unité de la Belgique à Leuven, défilédes calottés du 21 juillet) , etc.; les étudiants n'ont quel'embarras du choix. La première conséquence de l'existence decette pléthore de possibilité, c'est qu'il est facile de se perdre etde baisser les bras par dépit. Mais celui qui trouve sa voie s'yengage sans retenue. La deuxième conséquence, c'est que lesens du combat défendu s'édulcore dans une récupérationmarketing douteuse. En effet, on peut le voir avec l'agriculturebiologique  : les directeurs mercatiques voyant la niche du bios'agrandir n'ont pas hésité à s'y engouffrer pour finir par nousproposer une gamme de produits frisant le ridicule (essuis devaisselle, t-shirt, biocarburants) .

Le mouvement étudiant s'est diversifié au fil des cinquantedernières années. Il est passé de l'extrême gauche à l'apolitisme,d'une volonté de changement au conservatisme, de ladynamique de l'espoir à celle de l'inquiétude. Les grandescauses défendues dès les années soixante et septante restentd'actualité. Cependant, le manque d'idéologie, la profusion descauses annexes et l'individualisme existant les empêchent des'épanouir.

MARONFabienne, "Le mouvement étudiant", dans CourrierHebdomadaire, n°1 510-1 51 1 , Bruxelles, CRISP, 1996. Cote:   DRTPA 3 CRISP/96FISCHERDidier, L'histoire des étudiants en France de 1945 à nos jours, Paris, Flammarion, 2000. Cote: FH-5 H 065 S 3 FIS

Source :

Les années 90  : malaise et compromis

Les années 2000  : causes toujours

Crise économique et crise de l'enseignement plongent lanouvelle génération d'étudiants dans l'inquiétude. En outre,la disparition de l'engagement idéologique ne permet plusd'espérer des lendemains qui chantent face à un systèmesocial vu comme fermé, non réformable et bloqué. Sur leplan politique, la jeunesse dénonce les dysfonctionnementsde la démocratie et fustigent sa forme la plus visible  : laparticratie. Le monde politique est décrit comme une sphèrerepliée sur elle-même, corrompue, inefficace et peupléed'incompétents. Voilà pourquoi naissent des mouvementsparallèles aux mouvements de jeunesse de partis politiques.Certains jeunes sont animés par le désir de transformer lasociété, certains œuvrent dans des associations ouparticipent à des formes de solidarité sur les terrains qui lesintéressent  : environnement, politique de la ville, santé etdroits de l'homme. Si les étudiants, pour la plupart, préfèrents'adonner à des activités extérieures à l'université, certainsd'entre eux se veulent les moteurs d'une nouvelleconscientisation comme en témoignent les différentesactions menées par quelques groupement étudiants,notamment l'AGL. À Louvain-la-Neuve, cette dernière initieune série d'actions pour relancer le mouvement étudiant.Selon les animateurs de cette équipe, il était indispensable dedévelopper des initiatives hors du cadre institutionnel del'université. Les nouveaux représentants étudiants se sontdonc symboliquement retirés des structures de l'UCL. Leursentiment était que la participation, octroyée depuis vingtans, avait englué les décisions.

En 1993, le plan "grandes écoles" propose dechanger radicalement le système en lui attribuant denouvelles missions, un nouveau mode de financement et enregroupant les 113 établissements existants en 26 "grandesécoles". La désapprobation est générale, elle émane à la foisdes rectorats et des associations étudiantes. Suite au vote dudécret, le mouvement étudiant s'amplifie  : le 27 octobre, unemanifestation rassemble 30 000 étudiants à Liège. Leursrevendications  : le retrait du décret, le refinancement del'enseignement et la désignation de l'enseignement commepriorité politique.

L'année 1996 marque un tournant pour lemouvement étudiant. La FEF organise une "méga-manifestation" à Liège, le 28 novembre. La manifestationliégeoise tourne à l'affrontement avec les forces de l'ordre. Lebilan officiel fait état d'une dizaine de blessés légers dans lesrangs des manifestants, d'une vingtaine d'arrestations et dedégâts matériels considérables. Laurette Onkelinx réaffirmesa volonté de négocier sans tabous. Toutefois, ce dialogue sefera dans le cadre budgétaire tel qu'il a été arrêté par legouvernement.

Finalement, la victoire du mouvement étudiant futsurtout d'être reconnu à nouveau en tant qu'interlocuteur dudialogue politique concernant l'enseignement. Ce quianimait les étudiants de cette époque est loin de la volonté dechangement de leurs aînés de mai 68. Ceux-ci désiraient lechangement tandis que ceux-là souhaitaient le maintien dusystème à l'identique.

— 10 — — 11 —

FOCUS : POURQUOI UNE REPRESENTATION ETUDIANTE?

Que deviendra lareprésentation étudianteaprès la fusion?Par Samuel Sonck, vice-président institution

Comme tu l'as peut-être déjà appris, les grands organesdécisonnels des FUSL (Bruxelles), FUNDP (Namur), FUCAM(Mons) et UCL (LLN et LEW) se sont accordés pour fusionner enune seule entité au seuil de la rentrée académique 2010, l'entité enquestion s'appelantUniversité Catholique de Louvain (ben tiens!).

Au-delà des réserves que l'on peut nourrir quant à lamaturité du projet de fusion, il s'agit maintenant pour les différentesstructures de représentations étudiantes des 5 sites (le Centred'Action Universitaire à Bruxelles, l'Assemblée Générale desEtudiants à Namur, les représentants étudiants des FUCAM etl'Assemblée Générale des étudiants de Louvain à LLN et LEW) deprendre le taureau par les cornes et de s'atteler à la création d'unestructure de représentation unique pour la nouvelle université,histoire de continuer à défendre les intérêts des étudiants, à lancerdes projets et tout le tintouin. Cette nouvelle structure devra d'unepart assurer une bonne coordination entre les étudiants issus desdifférents sites, et d'autre part garantir à chacun ses spécificitésactuelles tout en permettant des échanges de bons procédés.

Après les avoir rencontrés lorsqu'il était question de lafusion, nous nous sommes donc mis autour de la table avec desétudiants du CAU, de l'AGE et des FUCAM pour commencer àplancher sur ce nouveau défi.   A l'heure actuelle, tout reste encore àfaire!  Un des premiers changements visibles apparaîtra cependantau moment des prochaines élections étudiantes.

L'électronique au servicedes étudiants?

évolution des vingt dernières années,internet a littéralement bouleversé lemonde et ses habitudes. Moyen plus

facile, plus rapide et plus interactif, ils'invita l'année passée à l'élection durecteur pour remplacer partiellement lescélèbres, mais désormais dépassés, bureauxde vote. L'AGL mène actuellement uneréflexion afin d'étendre ce système auxélections étudiantes. Avis partagés...

R

Nous sommes le mardi 3 mars 2009 à 19h. La nuit tombetranquillement et pourtant, l'UCL vient de connaître sapremière élection par vote électronique de son histoire. Lacommunauté universitaire, satisfaite d'avoir pu élire sonrecteur sur internet, s'endort paisiblement. Pendant cetemps, les premiers constats sont dressés du côté desautorités. Et l'évaluation est plutôt positive! Les taux departicipation sont en effet satisfaisants et le système utilisés'est avéré fiable. Trois jours plus tard, les résultats sontannoncés; une voix aura fait la différence; un second touraura lieu. Une interrogation légitime vient alors sur labouche de plusieurs personnes : "Quelle est réellement lapertinence de ce vote électronique? S'agit-il réellement d'unvote démocratique?"

Car c'est bel et bien la démocratie elle-même qui est en jeu.Encoder son propre login et mot de passe au moment devoter est synonyme de perte de transparence; l'anonymatn'est plus garanti à partir du moment où la machine peutassocier le login à l'identité réelle de la personne. Fini lesecret du vote. N'importe quel hacker un tant soit peu douépeut parvenir à déjouer le système et à utiliser ses failles.Néanmoins, l'UCL a utilisé des systèmes cryptés quigarantissent, à priori, la transparence.De plus, la vérification des votes est bien plus ardue que lorsdes votes papiers. L'absence de bulletins physiques ouvre lavoie aux fraudes, à la manipulation et aux erreurs decomptage. Que se passe-t-il en effet lors d'une défaillancetechnique d'une machine? Les votes sont-ils définitivementperdus? A nouveau, l'UCL a permis aux personnes devérifier constamment l'enregistrement de leur vote engardant son numéro de bulletin de vote, une procédureencore fastidieuse.A tout cela s'ajoute finalement la complexité de ladémarche. La personne inexpérimentée en informatiqueaura en effet toutes les chances de s'égarer dans la longue etpénible procédure de vote : vérification de sa présence surles listes, inscription, réception d'un login et d'un mot depasse à conserver précieusement pendant 2 mois, etfinalement aller voter. Autant dire que nombreux sont les

ParNuma Couniot, Rédacteur en Chef

étudiants ayant sué des gouttes pour pouvoir élire leur recteur.Ces procédures trop compliquées ont donc fait de ce systèmenovateur un échec sur le plan facilité.

Autre inconvénient de taille : le vote électronique est bienmoins visible que les rustiques bureaux de vote et sesvaleureux étudiants armés d'un gueulophone. La visibilité, quiest une condition si importante pour l'AGL, est le meilleurmoyen de mobiliser les étudiants à aller voter... Sans visibilité,pas d'électeur! Or les élections étudiantes sont validées si 20%des étudiants sont allés aux urnes.

Quel est donc le juste milieu entre l'électronique et le papier?L'AGL s'oriente actuellement vers la possibilité d'organiserune "semaine d'élection", où deux jours seraient consacrés auvote électronique et deux jours aux bureaux de vote en rue.D'un côté, ceci représente l'inconvénient de devoir dédoublernos forces, les moyens techniques, la publicité, etc. Mais del'autre, il s'agit d'un compromis plutôt séduisant, et quipourrait, de surcroît, garantir des taux de participation jamaisatteints précédemment...

— 11 —

Post-it Sortez couverts...au Fac Copy !

uel étudiant ne s'est jamais rendu dans un magasin dephotocopies à Louvain-la-Neuve, clé USB à la main, pour yimprimer en vitesse un travail, un rapport de stage, voire unmémoire ? Mais avez-vous pensé à vous protéger des

éventuels virus informatiques que vous pourriez ramenerchez vous lors de cette opération d'apparence banale  ?En effet, le nombre d’étudiants passant chaque jour sur les ordinateurs mis à disposition parles gentils commerçants-imprimeurs rend quasiment inévitable la contamination deceux-ci par l’une ou l’autre bébête informatique, qui n’hésitera pas à s’inviterdiscrètement sur votre clé USB une fois votre tour venu… Et à se copier ensuitesur votre ordinateur lorsque que vous y rebrancherez ladite clé.

Pour conclure, rappelons quand même que vous n'attraperez pas un virus à chaque impression et que suivre cesquelques conseils les tiendra plus que probablement à l’écart de votre ordinateur.

Que se passe-t-il  ?

Le virus, si virus il y a, se copie de

manière invisible pour l’utilisateur

lambda (vous) sur votre clé USB.

Quand vous la rebranchez chez vous, il

se déclenche automatiquement et

contamine votre PC illico, toujours

sans vous en avertir…

Pas de panique  !Vous n’attraperez pas un virus à chaque documentimprimé  ! Les imprimeurs installent normalement desantivirus sur leurs machines, qui éliminent une partie desvirus. Néanmoins, le risque n’est pas négligeable etquelques conseils simples permettent de les éviter ou des’en débarrasser…

Comment les éviter  ?Voici quelques "trucs" pour ne pas ramener de virus à la maison  :1 . Gravez votre document sur un CD-Rom. Les virus ne peuvent pas les contaminer. Pour éviter le gaspillage,utilisez de préférence un CD-Rom réinscriptible (les CD dits "CD-RW") , que vous pourrez effacer totalement une foisvotre impression réalisée.

2. Si votre magasin favori le permet, utilisez l’envoi de documents par Internet. Ce système permet d’envoyerpar le Réseau vos documents dans une "boîte électronique" et de les récupérer sur l’ordinateur du magasin pour lesimprimer.3. Si vous deviez jouer les Rambo de la clé USB, n’oubliez pas d’équiper votre ordinateur de bons logiciels desécurité à jour (antivirus, anti-espion, pare-feu) . La première chose à faire en rebranchant la clé USB chez soi est alorsde la faire vérifier par l’antivirus. Si celui-ci est de bonne qualité, il le fera automatiquement et détectera la présence oule lancement d’une éventuelle vermine. Il vous proposera de la supprimer sans pitié, ce que vous ferez sans aucunremords, content d’avoir triomphé de ce monstre dégoûtant  !4. Pour ceux qui travaillent directement dans les salles informatiques de leur faculté, il y a souvent moyend’acheter des crédits pour utiliser l’imprimante qui s’y trouve. Attention quand même, le coût par page y est assezélevé. Ce n’est donc intéressant qu’en cas de dépannage…

PS  : Avant d’imprimer, vérifiez toujours que vous avez vraiment besoin du document. Ce sera toujours ça de gagné pour nos forêts  !

ParRichardMathot, responsable logistique

Q

— 13 —— 12 —

Le sport

à l'UCL

ous les ans, l’Université Catholique de Louvain envoie sesreprésentants affronter les membres des autres universitésfrancophones de Belgique dans pas moins de vingt disciplines, del’athlétisme jusqu’au water-polo. Afin d’éclairer les éminents

lecteurs de la Savate, notre journaliste s’est aventuré au péril de sa viedans les tréfonds de l’univers des équipes universitaires.

TVoici Abrial Gilbert d’Halluin, 21 ans, qui nous vient deNormandie, il est étudiant en science politique et pratiquele handball dans l’équipe universitaire de l’UCL.

La Savate : Quand as-tu commencé à pratiquer lehandball et pourquoi as-tu rejoint l’équipe universitaire  ?

A.G. : J’ai commencé le handball à 16 ans dans un petitclub de province normande, le CSG (Club de sportGravenchonnais) . J’ai rejoint l’équipe car j ’avais envie decontinuer ce sport qui me tenait à cœur. J’aimeparticulièrement cette discipline car c’est un sport decontact et parce que l’esprit d’équipe est indispensable àtoute victoire. L’idée est aussi de rester en forme grâce auxentraînements de notre coach, Hamza.

La Savate : Comment est l’ambiance dans le groupe  ?

A.G. : Il y a vraiment un bon esprit. On est sérieux pendantles entraînements et les matchs, même si on peut se laisseraller à la déconnade de temps en temps .

La Savate : Tu as des ragots  ?

A.G. : Ça ne se publie pas dans la presse …

La Savate : Quels résultats avez-vous eu les annéesprécédentes  ?

A.G. : Durant ma première année, nous avons été 1erFrancophone et 2e Belge; la deuxième 2e Francophone et3e Belge et l’année passée, 1er Francophone mais ça a étémoins porteur au niveau national.

La Savate : Des projets pour l’année prochaine  ?

A.G. : Continuer le hand-ball bien sûr! Mais vu que jecontinue mes études à Paris, je ne pourrai donc pasreprésenter l’UCL. Je songe aussi à pratiquer undeuxième sport. Étant un bon nageur, je me demande sije n’essaierais pas le water-polo dans un club parisien.

La Savate : Une dernière suggestion pour nos lecteurs?

A.G. : Si vous pensez avoir un bon niveau n’hésitez pasà consulter la liste des sports pratiqués par les équipesuniversitaires sur le site de l’UCL ci dessous afin deprouver notre supériorité évidente sur la scène belge.

Plus d’informations sur le site de l’UCL -

http://www.uclouvain.be/77813

Mens sana incorpore sano

ParEtienneGérin

"L'esprit d'équipeest indispensableà toute victoire"A.G.

— 13 —

© ArminKübelbeck

Coupfranc

La publicité s'impose dansous aussi, vous trouvez queles espaces destinés auxaffichages dans noscampus sont peu lisibles  ?

Bienvenue en territoire étudiant,véritable bouillon culturel et festifqui se doit sans cesse de faireparler de lui et d’attirer les foulesd’éventuels intéressés.

Le clashage, comme les étudiants l’appellent, consiste à colleraussi rapidement et à autant d’endroits que possible desaffiches présentant l’imminence d’une soirée ou d’une activitéculturelle. Au départ, il s’agissait pour les cercles et autresgroupuscules estudiantins d’annoncer simplement et sanssaigner les bourses l’une ou l’autre activité — souvent bienarrosée — à venir. Aujourd’hui, le temps des tags sur les murset de la farine au sol, seuls maîtres en campus, est révolu. S’ilsrésistent et peuvent encore espérer de beaux jours devant eux,attention car les publicitaires s’y mettent, et ils n’ont pas la mainmorte. En effet, de quel meilleur public cible rêver  ? L’étudiant,encore un peu dupe, encore insouciant et envieux de croquer lavie à pleines dents est un client idéal pour le mondepromotionnel. De plus, il est capable de comprendre unmessage écrit très rapidement — en théorie, nous l’espéronspour vous — et il se caractérise souvent par une ouverturesuffisante pour s’intéresser aux nouveautés. Enfin, il étudieaujourd’hui et il accédera probablement à des postes clés etbien rémunérés demain.

Les campus, qui ne demandent qu’à vivre au rythme de sesétudiants et de son animation, sont les tristes témoins del’arrivée de la sacro-sainte publicité, la dictatrice de nos mœurs,de nos envies et de nos manques, consommation s’entend. Ellea déjà mis à genou nos villes, nos télévisions, nos radios, puisnos campagnes et récemment, nos ordinateurs et Internet. Ellene devrait pas s’arrêter en si bon chemin, car, économiefinancière en crise ou pas, les stocks restent à écouler  ! Alors,pourquoi ne pas tenter d’aller titiller l’imaginaire des jeunes làoù ils vivent et où ils s’épanouissent  ? Placardage à tout vad’affiches, offres promotionnelles, programmes de sponsoringpour les cafés ou pour les cercles et distribution de studentpacks relèvent d’actions commerciales banales pour tout quidéambule régulièrement du kot à l’auditoire et vice-versa.Décidément, la pub est partout et en plus en anglais, ça fait plusin, ça fait vendre. Peut-être parce que le français s’avère unelangue trop complexe pour nos génies du slogan vide de sensque pour l’écrire encore aujourd’hui sans faute  ?

À propos des paquetages destinés aux étudiants, unealternative mérite votre attention et il s’agit de "l’autre Pack".Comme l’explique bien Marie, il s’agit d’une "campagne [… ]créée avec plusieurs étudiants à Louvain-La-Neuve. Le packest né en réaction au Student Pack. Ce dernier est offertchaque année aux étudiants de l’UCL [… ] . Nous trouvonsque ce pack pousse les étudiants à la consommation bête etau gaspillage. Ces sacs en plastique sont remplis de [… ]papiers en tous genres que les gens jettent souvent n’importeoù et la nourriture offerte est en général issue des grossesentreprises [… ] . Étant donné que l’on comprend l’intérêt desjeunes pour ce genre de cadeau, on a voulu garder l’idée maismontrer qu’il y a moyen de consommer autrement. On adonc créé un pack avec des tas d’échantillons qui poussent àla consommation responsable. Il y avait, par exemple, desbarres de céréales Oxfam, des blocs de papiers recyclés, unepomme, etc. Le sac lui-même était également confectionnéavec du papier réutilisable." Bien entendu, maintenant quevous êtes au courant, vous ne manquerez pas cette action  ducommerce équitable  !

Vnos campus

— 14 — — 15 —

La publicité s'impose dans

Comment l'AGL fait-ellesa pub?Par Jérôme Van Ruychevelt, responsable

communication

ParAurélien Paulus

Revenons à nos affiches. Comment continuer à communiquermodestement et à bas coût entre étudiants lorsque les affichagespublicitaires deviennent des espaces privés ou que les espaces publicssont aussi envahis peu à peu par l’audace des marques de la grandechaîne de magasins si familière où papa, maman et bébé vont faire leurscourses  ? Les panneaux d’affichage se sont multipliés, voire improvisés,même aux endroits non prévus par les autorités communales (mursprivés, poteaux, balcons, ponts… ) mais cela ne suffit pas.

On profite de l’arrivée massive des étudiants en train le dimanche soirpour les assaillir à coup de tracts et de feuillets, alors que dans le mêmetemps est apparu le surclashage, un autre néologisme qui exprime bienl’idée. Aujourd’hui, la durée de vie d’une affiche annonçant l’une oul’autre soirée s’élève à quelques heures, quelques jours tout au plus. Lespanneaux d’affichage ne sont plus qu’un amas de couches de colle et deposters.Le boulevard est ouvert pour se poser la petite question écologique del’article, c’est peut-être à la mode diront certain, mais cela n’empêcherien : "Combien d’affiches à imprimer pour assurer la promotion d’uneactivité et surtout sa visibilité"   ? Ou plus précisément  : "Combiend’affiches supplémentaires sont devenues nécessaires pour repasseraprès ceux qui auront collé leurs affiches sur les vôtres"   ? Au final,combien de tonnes de papier retrouve-t-on inutilement gorgé de collesur une année académique  ? D’un point de vue plus pragmatique, si lerésultat du placardage intensif ne paie pas de mine pour les passants,l’effet escompté par les afficheurs s’en trouve lui aussi amoindri. Ausavant jeu "du dernier qui colle son affiche", le gagnant ne pourra setarguer de son exploit que quelques heures au maximum.

Alors la bonne question à se poser c’est : "Que faire  ?" sivous désirez donner de l’écho à vos propres organisations.Ne vous découragez pas, une chouette alternative existe —décidément, la vie est bien faite non  ? — à Louvain-la-Neuve et elle se nomme Carpe Studentem. Il s’agit d’un kotà projet (KAP) du même nom qui s’occupe, entre autres, de"l’agenda de l’animation", autrement dit de tous lesévénements organisés sur le campus. C’est le bon plan idéalcar, en plus de récolter les précieuses informations de votreactivité (date, prix, endroits… ), les membres de ce KAPpublient l’agenda dans de nombreux espaces publicsdisséminés à travers la ville, ainsi que sur leur site web,http://www.carpestudentem.org, vitrine à la patte stylée,claire, rapide et efficace. D’après Simon, un des membres duKAP qui s’occupe du site, leur portail accueillent pas moinsde quelques centaines de visiteurs par jour. Ils sont à votreservice et, soyez-en sûrs, ils vous éviteront de perdre untemps précieux à sillonner les campus armés de posters etde colle à tapisser. À bon entendeur, salut  !

"Les panneaux d'affichage ne sont plusqu'un amas de couches de colle et de posters"

La communication de l’AGL a été dernièrement planifiée dans latoute nouvelle Commission Communication (CoCom). Au sein decette commission, nous avons isolé quatre axes sur lesquels nous allonsdevoir agir. Le rôle de la CoCom est donc de plancher sur des moyensconcrets et réalistes à mettre en place sur le terrain dans le but desatisfaire chacun de ces axes. Autrement dit, nous devonspremièrement augmenter la visibilité de l’AGL. Cela va du port dupull AGL à une amélioration de la visibilité du bâtiment en passantpar la présence des conseillers aux séances d’accueil des premièresBacs. Deuxièmement, il faut une meilleure communication de l’AGLvers les étudiants. C’est dans ce cadre que nous développons un projetde Newsletter (qui serait accompagné d’une vidéo) et que noussommes occupés à relooker le site web de l’AGL. Troisièmement, lesétudiants ont besoin d’avoir une communication facilitée entre eux etl’AGL. C’est pourquoi il faut que nous puissions imaginer des moyensqui permettraient aux étudiants de nous faire savoir le plus aisémentpossible leurs besoins et leurs requêtes. Pour terminer, nous sommesconscients que repenser et préparer la communication des électionsétudiantes d’avril est essentiel. Une bonne communication lors cettepériode est cruciale et doit être à la hauteur de l’importance qu’ont cesélections. Un des objectifs clairs de cette année est ainsi de pouvoirvoter par Internet. C’est donc dans ces quatre axes que nous allonstravailler la communication de l’AGL cette année afin d’opérer untravail d’information, de conscientisation et de mobilisation optimalauprès des étudiants de l’UCL.

nos campus

— 15 —

Pour oucontre lebaptême ?

Micro-trottoir

"Le baptême, tant redouté par certains, indispensa

ble pour d'autres, . . . Ayant habité près de

Louvain, j'avais tout d'abord un avis négatifde tou

t cela. Mais lors de ma rentrée à l'université,

c'était le débat de la rentrée parmi les premières ! "Tu

le fais ? Où ça ? etc."

Ayant fait les scouts, je le percevais comme une totém

isation plus extrême. Le pied quoi ! Et je me

suis donc inscrit, et je ne le regrette toujours pas, ca

r je l'ai perçu comme uneexpérience et que

cela m'a permis de faire plein de connaissances dur

ables en dehors des cours. Le baptême m'a

tellement plu que finalement, grâce à la découverte

de cette ambiance, je me suis investi dans le

folklore estudiantin, aprèsavoir réussi ma première,

bien évidemment. Le toutétant de savoir

faire un équilibre entre guindailles et études. Moi, je v

ous le conseille."

Raphaël, 3e bac Histoire

"Le principe du baptême est encore un peu confus pour moi. Mais pour ce que j'en sais, je suis

plutôt contre. Bien que l'aspect de faire partie d'un cercle et de rencontrer beaucoup d'autres

étudiants est très enrichissant, le baptême reste un gros frein dans les premiers mois de nos

études! Commencer sa première année en allant guindailler presque tous les soirs, ce n'est pas

très sérieux.   De plus,   passer des épreuves déshumanisantes et humiliantes ne me convainc pas

trop! Mais bon, si d'une part les épreuves et le temps à consacrer étaient allégés et que, d'autre

part, l'étudiant peut gérer son temps d'étude et de guindaille, alors pourquoi pas ?"

Marie, 1e bac Pharma

— 16 —

"Le baptême, je suis pour! D’abord pour les liens qui se c

réent entre les gens qui s’identifient

par leur région, leur fac ouleurs intérêts. Ces liens sont

indiscutables et nécessairespour

assurer la socialisation à l’Université. Je crois qu’il faut a

ppuyer cet aspect-là, en donnant

peut-être moins d’importance à l’alcool, puisqu’on sait q

u’après une activité, on ira quand

même tous en boire une (ou dix… ). Ensuite, le baptê

me, ça aguerrit! C’est un bon défi

personnel. Tu apprends àrepousser tes limites et m

algré des activités pas toujours

reluisantes, tu peux toujoursen tirer des leçons intelligente

s!"

Jaime, 26 ans, alumni

"Le baptême, je suis assez mitigée. C'est vrai que pour les personnes qui viennent de loin, ça peut

faciliter l'intégration mais ça tourne trop autour de l'humiliation et du bourrage de gueule. On

voit trop souvent des abus d'autorité, on entend trop d'insultes. Je pense que des limites sont

nécessaires. Il faut laisser le choix aux bleus de pouvoir dire non. Faire la différence entre les

filles et les mecs, ça me semble aussi fort important. En gros, quelques règles à respecter et un

peu de bon sens de la part des comitards.. ."

Stéphanie, 1e master Psycho