6e Ecole internationale d'été en … Ecole internationale d'été en logopédie/orthophonie . Neuchâtel (Suisse) - du 30 juin au 4 juillet 2014 . La 6e édition de l’Ecole Internationale

6e Ecole internationale d'été en logopédie/orthophonie Neuchâtel (Suisse) - du 30 juin au 4 juillet 2014

La 6e édition de l’Ecole Internationale d’Eté en Logopédie/Orthophonie, organisée par l'Université de Neuchâtel, en collaboration avec l’Université Laval (Québec) et l’Université Lille 2 (France) aura lieu cette année à Neuchâtel, en Suisse, du 30 juin au 4 juillet 2014.

Objectif ___________________________________________________________________________ L'objectif principal de cette école internationale est de contribuer à la formation continue des logopédistes/orthophonistes, des étudiant-e-s ainsi que des professionnel-le-s des disciplines connexes. Elle se veut aussi un lieu d'échanges et de réflexion sur la pratique clinique, alimenté par les données récentes de la recherche. Les expertises et les domaines de recherche des conférenciers et formateurs sont variés, de manière à offrir aux participants une diversité de points de vue, d'approches, de méthodes. Après les dernières éditions de Québec et de Lille, Neuchâtel se réjouit de pouvoir contribuer à ces échanges internationaux.

Cette 6e école comprendra cinq journées abordant des thématiques chez l'enfant et l'adulte et se rapportant chacune à des enjeux actuels de la recherche fondamentale et de la clinique logopédique/orthophonique. Journées ___________________________________________________________________________ Lundi 30 juin 2014 Discours et interaction (enfant/adulte)

Mardi 1er juillet 2014 Adolescence

Mercredi 2 juillet 2014 Bilinguisme : aspects (neuro-)psycholinguistiques (adulte)

Jeudi 3 juillet 2014 Mémoire sémantique (enfant/adulte)

Vendredi 4 juillet 2014 Cognition numérique (enfant/adulte) Public ___________________________________________________________________________ Logopédistes-orthophonistes, neuropsychologues, psychologues, médecins, linguistes, étudiant-e-s, professionnel-le-s et chercheur-se-s des disciplines connexes de la santé, des sciences humaines et sociales et de l’éducation Totalité de la formation (27 heures) reconnue par l'ASNP

Journée Discours et interaction – Lundi 30 juin 2014 ______________________________________________________________________ 8h15-8h45 Accueil des participants – Café, thé

8h45-9h00 Ouverture de l'Ecole d'été • Mme Marion Fossard et Geneviève de Weck, professeures de logopédie,

Université de Neuchâtel • Mot de bienvenue du Décanat de la Faculté des Lettres et Sciences humaines

9h00-10h30 Conférence "Discours, interaction et troubles du développement du langage : compétences, spécificités et interrelations" – Geneviève de Weck, Université de Neuchâtel

10h30-11h00 Pause-café

11h00-12h30 Conférence "Evaluer la production du discours en logopédie… le choix de la référence" – Marion Fossard, Université de Neuchâtel

12h30-13h30 Pause de midi offerte sur place

13h30-15h00 Atelier "Discours, interaction et troubles du développement du langage : méthodologies d'analyse et d'évaluation" – Stefano Rezzonico, University of Toronto


15h30-17h00 Atelier "Qu'apporte l'étude du discours narratif dans un bilan de langage chez des patients présentant des maladies neurodégénératives" – Catherine Bézy1 et Mélanie Jucla2, 1CHU Purpan, Toulouse et 2Université Toulouse II

Discours, interaction et troubles du développement du langage : compétences, spécificités et interrelations Geneviève de Weck, Professeure de logopédie (Université de Neuchâtel)

Il est reconnu à l’heure actuelle que les capacités discursives et interactionnelles sont fondamentales pour le fonctionnement de l’être humain. Ces capacités s’enracinent dans l’enfance et se dévelop-pent jusqu’à l’adolescence. Toutefois certains enfants présentent des difficultés développementales dans ces domaines, ce qui peut avoir des répercussions sur le fonctionnement de leurs interactions avec les autres, en particulier leurs parents et leurs pairs. Dans cette conférence, nous présenterons un panorama des données actuelles de la recherche concernant les enfants jusqu’à 7 ans environ. Plusieurs aspects seront abordés, tels que la complé-mentarité gestes-langage verbal, les capacités narratives, mais aussi celles relatives à d’autres genres de discours (explication, injonction notamment), l’emploi d’unités linguistiques particulièrement fragiles (pronoms, déterminants), les modes d’interaction des mères (styles d’étayage). Les implications de telles données sur les pratiques cliniques seront discutées dans l’atelier de S. Rezzonico (voir résumé). Evaluer la production du discours en logopédie… le choix de la référence. Marion Fossard, Professeure de logopédie (Université de Neuchâtel)

L’analyse des troubles discursifs – principalement narratifs – chez des adultes victimes d’accidents vasculaires cérébraux, de traumatismes crâniens, ou de maladies neurodégénératives est un aspect important de l’évaluation logopédique. Ces troubles sont cependant difficiles à cerner du fait, d’une part, de la multiplicité des ressources impliquées dans « l’acte discursif », et d’autre part, bien sûr, du fait que le discours constitue le lieu où le sujet parlant a le maximum de liberté pour tirer profit des ressources que lui offre la langue. Dans un tel contexte, proposer des mesures pertinentes et


objectives (dans le sens de quantifiables) des habiletés discursives des individus est souvent une gageure, la plupart des outils d’évaluation actuellement disponibles laissant souvent à l’appréciation du (seul) clinicien le soin de juger de la ‘qualité’ du récit produit ou de sa ‘cohérence’… notions pourtant fort délicates à manier d’un point de vue théorique. Dans le cadre de cette présentation et après une mise en perspective des principaux paramètres encadrant le concept de discours, nous proposerons une investigation des habiletés discursives en clinique ciblée sur l’emploi des marqueurs de référence (pronoms et déterminants). Véritable ‘cheville ouvrière’ de l’organisation discursive, ces marqueurs constitueraient en outre des indices pertinents pour évaluer l’habileté d’un locuteur à adapter son discours à l’état de connaissances attribué à son interlocuteur. Cette habileté, souvent présentée sous l’appellation de théorie de l’esprit, constitue une dimension socio-cognitive de première importance, jouant un rôle majeur dans nos interactions sociales. Discours, interaction et troubles du développement du langage : méthodologies d’analyse et d’évaluation Stefano Rezzonico, Post-doctorant (University of Toronto)

De nombreuses études reportent que certains enfants présentant des troubles du développement du langage peuvent rencontrer des difficultés au niveau discursif et que les interactions qu’ils engagent peuvent présenter des spécificités. Cependant analyser et évaluer le discours et l’interaction auprès d’un enfant avec ou sans trouble du développement du langage peuvent se révéler des tâches très coûteuses en termes de temps. Des instruments adéquats peuvent faciliter cette tâche. Dans cet atelier nous présenterons, en évoquant leurs points forts et leurs faiblesses, différentes méthodologies d’analyses et d’évaluations. Nous allons aborder, à l’aide d’exemples, différents modèles d’analyse (tirés des méthodologies d’articles récemment publiés), des tests, des échelles d’évaluation et des questionnaires parentaux touchant à la fois les compétences des enfants et leurs interactions. Qu’apporte l’étude du discours narratif dans un bilan de langage chez des patients présentant des maladies neurodégénératives ? Catherine Bezy, Orthophoniste (CHU Purpan, Toulouse), Mélanie Jucla, Maître de conférences, (Université Toulouse II)

Evaluer le langage élaboré dans le cadre d’un bilan de langage dans les pathologies neurodégénératives peut se faire à partir de différents outils comme la production de langage spontané ou des épreuves plus contraintes de description d’images. Ces dernières permettent d’obtenir un discours de type narratif qui, dépassant le cadre restreint de la phrase, peuvent donner des informations sur la capacité à planifier et organiser d’un point de vue linguistique le déroulement d’une histoire. Dans cet atelier, nous présenterons l’épreuve de discours narratif, réalisée à partir d’images séquentielles, issue de la batterie GREMOTS. Nous décrirons la grille d’analyse que nous avons établie dans l’objectif d’étudier, en particulier, l’informativité, la cohérence et la cohésion du discours. Nous discuterons ensuite des résultats obtenus chez les sujets sains qui permettent de mettre en évidence des profils de narrateurs, et ceux obtenus chez des patients présentant des pathologies neurodégénératives de type maladie d’Alzheimer, démence lobaire fronto-temporale, aphasies primaires progressives.


Journée Adolescence – Mardi 1er juillet 2014 __________________________________________________________________________________ 8h30-9h00 Accueil des participants – Café, thé

9h00-10h30 Conférence "Grammatical problems in adolescents with a Specific Language Impairment" - Iris Duinmeijer, Universiteit van Amsterdam


11h00-12h30 Conférence "Difficultés de langage écrit chez les adolescents et les jeunes adultes" – Pascale Colé, Université Aix-Marseille


13h30-15h00 Atelier "Specific Language Impairments in adolescence - a clinical perspective" - Iris Duinmeijer, Universiteit van Amsterdam


15h30-17h00 Atelier "Les récits d'expériences personnelles dans les séances de logopédie impliquant des adolescents : place, fonctions et légitimation" - Audrey Sublon et Geneviève de Weck, Université de Neuchâtel

Grammatical problems in adolescents with a Specific Language Impairment Iris Duinmeijer, Doctorante (Universiteit van Amsterdam)

Children with a Specific Language Impairment (SLI) show severe problems in language acquisition while there is no clear reason for these problems. Much research has focussed on the problems of children with SLI in primary school, but little is known on what happens to the language problems when children with SLI grow older. Do adolescents with SLI still suffer from the same language problems or will they overcome their disorder? And what does their linguistic profile tell us about the nature of SLI? In this lecture, these questions will be addressed by discussing the literature on adolescents with SLI and by presenting results of an experimental study into grammatical abilities in children and adolescents with SLI. It will become clear that Specific Language Impairments are persistent into adolescence, indicating that the population of adolescents with SLI deserves scientific and clinical attention. Difficultés de langage écrit chez les adolescents et les jeunes adultes (titre provisoire) Pascale Colé, Professeure de psychologie cognitive(1), Eddy Cavalli(1), Anthony Kalt(1) & Hélène Brèthes (1 et 2) (1)Aix-Marseille Université, Laboratoire de Psychologie Cognitive (UMR 7290 du CNRS) (2)Université de Nice Sophia-Antipolis, Laboratoire Bases, Corpus, Langage (UMR 7320 du CNRS)

Selon le rapport de l’INSERM (2007), la dyslexie développementale affecterait 6 à 8% de la population française. Deux vastes enquêtes conduites chez l’adulte âgé entre 18 et 65 ans (De la Haye et al., 2008; Jonas, 2012; Murat, 2005) suggèrent que cette prévalence serait stable à l’âge adulte. Les principales manifestations de la dyslexie développementale regroupent des difficultés importantes à reconnaître les mots écrits, une fluence de lecture très ralentie et des performances orthographiques basses (DSM-V, 2013). Ce trouble de la lecture représente un obstacle majeur aux apprentissages scolaires et à la poursuite d’études supérieures. L’optimisation de la prise en charge de l’adolescent et du jeune adulte dyslexique constitue donc un enjeu sociétal essentiel. L’objectif


principal de cet exposé vise à présenter un bilan précis des données de la recherche afin de favoriser une discussion sur les pratiques actuelles d’évaluation et de rééducation de l’adolescent et du jeune adulte. Specific Language Impairments in adolescence - a clinical perspective Iris Duinmeijer, Doctorante (Universiteit van Amsterdam)

Children and adolescents with a Specific Language Impairment (SLI) have persistent problems in language perception and production, but also show problems in other cognitive abilities and in the academic, socio-emotional and psychological domain. In the diagnosis of language impairments in adolescence, an interdisciplinary perspective is therefore valuable, if not necessary. In this workshop, the problems of adolescents with SLI will be discussed from a clinical perspective. With the help of case studies, different steps in the diagnosis of a language disorder in adolescence will be evaluated. The availability of clinical tests and criteria will be discussed. Where possible, reference will be made to the French situation. Les récits d'expériences personnelles dans les séances de logopédie impliquant des adolescents : place, fonctions et légitimation Audrey Sublon, Doctorante, Geneviève de Weck, Professeure de logopédie (Université de Neuchâtel) Dans les séances de logopédie, les activités conduites par les cliniciens et les adolescents permettent une utilisation variée du langage de la part des partenaires de l’interaction. Ces activités peuvent être étudiées notamment sous l’angle des genres de discours qu’elles sollicitent. C’est ce qui est réalisé dans le cadre d’un projet de recherche en cours (financé par le FNRS) sur les compétences d’interaction des adolescents. Des séances de logopédie, individuelles et en groupe, ont été filmées sur une durée de 3 mois. Ainsi, des premiers résultats montrent que différentes séquences discursives sont observables dans des séances de logopédie individuelle proposées à des adolescents, dont le récit d’expériences personnelles (REP). Deux types de récits sont identifiables : les expériences partagées par la dyade adolescent-logopédiste et les expériences vécues par un seul participant. Ces récits sont composés de différents types de discours. Ils peuvent être produits dans diverses activités et sont initiés soit par le logopédiste soit par l’adolescent, et ce de différentes manières. L’adolescent peut encore rencontrer des difficultés sur les plans pragmatique et discursif dans l’utilisation de sa compétence narrative. Les initiatives des adolescents sont analysées en fonction de leur légitimation (ou non) par le logopédiste afin de comprendre ce qui est institutionnellement attendu, et d’identifier les liens qui existent entre la place et les fonctions du REP en séance de logopédie.


Journée Bilinguisme : aspects (neuro-)psycholinguistiques – Mercredi 2 juillet 2014 ______________________________________________________________________ 8h30-9h00 Accueil des participants – Café, thé

9h00-10h30 Conférence "Bilingualism and the brain" – Loraine K. Obler, City University of New York


11h00-12h30 Conférence "Bilingualism and aging: healthy adults and those with dementia "- Loraine K. Obler, City University of New York

12h30 Pause de midi libre

En option 14h30-16h30 Visite guidée de la ville de Neuchâtel à pied (gratuit mais inscription obligatoire)

Bilingualism and the brain Loraine K. Obler, distinguished Professor in Speech- Language-Hearing Sciences and Linguistics (City University of New-York - CUNY Graduate Center) Studies of aphasia in bilinguals suggest independent systems for each language in the brain. While there may be evidence of greater right-hemisphere participation in bilingualism, especially in its earlier stages, fMRI and cortical stimulation techniques show that traditional left-hemisphere regions for language support two or more languages, with some degree of differentiation. Instances of complete or partial first-language attrition suggest that brain plasticity operates somewhat differently at different ages, as do studies of age-related differences in second-language acquisition. Bilingualism and aging: healthy adults and those with dementia Loraine K. Obler, distinguished Professor in Speech- Language-Hearing Sciences and Linguistics (City University of New-York - CUNY Graduate Center) To understand the language changes associated with bilingualism in aging, it is worth considering first those associated with monolinguals. While many aspects of language do not change with aging, two do: lexical retrieval and auditory comprehension under non-ideal circumstances. In bilinguals lexical retrieval appears to be slower than that of monolinguals at every age. Auditory comprehension, too, poses more problems for not-fully-proficient L2-speakers than it does for monolinguals. Even conference interpreters show some decline with aging, yet compensatory solutions are found, perhaps as aspects of the executive control advantages often reported for older bilinguals. Dementia appears delayed in some groups of bilinguals, perhaps as an effect of long-term practice with language inhibition.


Journée Mémoire sémantique – Jeudi 3 juillet 2014 ______________________________________________________________________ 8h30-9h00 Accueil des participants – Café, thé

9h00-10h30 Conférence "Emergence des concepts : comment l'analogie structure-t-elle notre pensée ?" – Emmanuel Sander, Université Paris 8


11h00-12h30 Conférence "Modèles de la mémoire sémantique : évidences issues des études comportementales et de neuroimagerie" – Maximiliano Wilson, Université Laval


13h30-15h00 Atelier "Les habiletés de compréhension en situation de lecture : développement et évaluation" – Sabine Guéraud, Université Paris 8


15h30-17h00 Atelier "Les troubles acquis de la mémoire sémantique : implications cliniques" – Maximiliano Wilson et Joël Macoir, Université Laval

Emergence des concepts : comment l’analogie structure-t-elle notre pensée ? Emmanuel Sander, Professeur de psychologie (Université Paris 8)

L’analogie, loin d’être un phénomène ponctuel, envahit et détermine la cognition depuis les actes en apparence les plus banals jusqu’aux découvertes scientifiques les plus spectaculaires. Elle guide la manière dont chacun interagit avec son environnement, interprète une situation, raisonne au quotidien, prend des décisions, acquiert de nouvelles connaissances. L’analogie a ainsi une valeur adaptative majeure. Nous explorerons les mécanismes sur lesquels repose l’analogie, notamment ses relations avec le langage, la mémoire, la catégorisation, les métaphores et l’abstraction. L'extension catégorielle par analogie, hypothèse selon laquelle les frontières des catégories s’étendent grâce à une succession ininterrompue d’analogies, sera introduite comme un facteur clé du développement conceptuel. Elle ouvrira sur la question de flexibilité de la pensée humaine, que nous relierons à une capacité à varier les niveaux d’abstraction d'analogie, condition des changements incessants de catégories que nous réalisons dans nos interactions avec le monde, à tout moment et pourtant presque toujours inconsciemment. Modèles de la mémoire sémantique : évidences issues des études comportementales et de neuroimagerie Maximiliano Wilson, Professeur adjoint en neurosciences cliniques et cognitives (Université Laval)

La mémoire sémantique est une mémoire à long terme dans laquelle sont stockées les connaissances sur le monde qui nous entoure et sur les concepts. Dans cette présentation, la nature et les principes d'organisation des représentations sémantiques seront d'abord présentés. Ensuite, les modèles théoriques de l’organisation sémantique seront présentés et discutés à la lumière des évidences issues d'études comportementales et de neuro-imagerie menées auprès de participants normaux et pathologiques. Dans cette partie, nous traiterons des modèles classiques (par exemple, la théorie « sensorielle/fonctionnelle » de Warrington et Shallice, 1984), connexionnistes (le modèle PDP ou triangle de Seidenberg et McClelland, 1989) et inspirés des théories de la cognition incarnée (modèle des zones de convergence de Damasio, 1989 ; modèle du « hub » sémantique de Patterson et al., 2007).


Les habiletés de compréhension en situation de lecture : développement et évaluation Sabine Guéraud, Maître de conférences (Université Paris 8)

La maîtrise de la langue orale et écrite constitue un des enjeux principaux de la scolarisation dans notre société actuelle. L’ONL (Observatoire National de la Lecture) rapporte clairement qu’apprendre à lire, c’est apprendre à comprendre le message véhiculé par l’auteur. Si l’identification des mots écrits (i.e., le décodage) est une composante essentielle à la compréhension d’un texte écrit, elle est loin d’être suffisante pour atteindre cet objectif. Dans une première partie seront alors présentées les principales habilités qui sous-tendent la compréhension en situation de lecture. Nous nous attacherons à examiner leur développement ainsi qu’à souligner comment elles impactent l’activité de compréhension. Dans un second temps, nous centrerons notre propos sur les méthodes d’évaluation existantes afin d’en examiner les apports et les limites. Notre objectif ne sera, cependant, pas ici de discuter de la validité des mesures ou scores obtenus à partir des tests existants mais de s’intéresser à la validité des interprétations qui peuvent en être faites. Les troubles acquis de la mémoire sémantique: implications cliniques Maximiliano Wilson, Professeur adjoint en neurosciences cliniques et cognitives, Joël Macoir, Professeur en neurosciences cliniques et cognitives (Université Laval)

Dans cet atelier nous proposons l’analyse de cas de patients atteints de la variante sémantique de l’aphasie primaire progressive, aussi appelée démence sémantique. Dans un premier temps nous discuterons des avantages et limitations pour la pratique clinique en orthophonie des modèles théoriques de la mémoire sémantique et du langage écrit. Dans un deuxième temps, nous présenterons des vignettes cliniques de ce type de patients en mettant plus particulièrement l’emphase sur l'impact de leur atteinte sémantique sur le langage écrit.


Journée Cognition numérique – Vendredi 4 juillet 2014 __________________________________________________________________________________ 8h30-9h00 Accueil des participants – Café, thé

9h00-10h30 Conférence "Les outils cognitifs pour entrer dans le monde numérique" - Marie-Pascale Noël, Université Catholique de Louvain


11h00-12h30 Conférence "Les stratégies de calcul mental chez l’adulte : Nouvelles perspectives" - Catherine Thévenot, Université de Genève


13h30-15h00 Atelier "Remédiation des troubles du calcul et appariement entre représentations symboliques et non symboliques : comment interpréter les effets d’entraînement ?" - Bruno Vilette, Université Lille 3


15h30-17h00 Atelier "Les capacités numériques : Aspects pratiques" - Catherine Thévenot, Université de Genève

17h00-17h15 Clôture de la manifestation

Les outils cognitifs pour entrer dans le monde numérique Marie-Pascale Noël, Maître de recherche (Fonds National de la recherche scientifique belge) et Professeure de psychologie (Université Catholique de Louvain)

Le premier outil permettant à l'enfant d'aborder la dimension numérique est le système approximatif du nombre. Avec l'introduction du langage, l'enfant va ensuite apprendre les nombres symboliques et développer une représentation numérique précise. Ce système se développe grâce au comptage. Le comptage permet de résoudre les premiers calculs d'addition et de soustraction. Les développements du calcul requièrent en outre de bonnes capacités de mémoire de travail et une bonne résistance à l'interférence en mémoire lorsqu'il s'agit de construire un stock de faits arithmétiques. C'est cet ensemble d'éléments que nous présenterons dans notre exposé. Les stratégies de calcul mental chez l’adulte : Nouvelles perspectives Catherine Thévenot, Maître d'enseignement et de recherche (Université de Genève)

Il était admis, dans la communauté scientifique, que les adultes résolvent les additions simples telles que 2 + 3 par récupération du résultat en mémoire. En d’autres termes, 2 + 3 n’aurait plus à être calculé mais la réponse 5 serait directement associée au problème. Cependant, à travers deux séries d’expériences dont l’une utilise une méthode novatrice, nous avons très récemment montré qu’en fait, les adultes experts pourraient continuer à utiliser des procédures. Ces procédures seraient extrêmement rapides, non conscientes et déclenchées dès la présentation de l’addition. Cette découverte remet non seulement en question un des plus larges consensus de la littérature sur la cognition numérique mais, en plus, questionne certaines grandes théories de l’apprentissage.


Remédiation des troubles du calcul et appariement entre représentations symboliques et non symboliques : comment interpréter les effets d’entraînement ? Bruno Vilette, Enseignant de recherche (Université Lille 3)

Au cours de la dernière décennie, de nombreuses recherches ayant pour objectif l’améliora-tion ou la remédiation des compétences numériques chez l’enfant ont focalisé leur intervention sur la consolidation des relations entre les représentations symboliques et non symboliques des nombres. Après un rapide examen de ces travaux, en distinguant les popu-lations étudiées et les méthodologies utilisées, on s’interrogera sur les effets différenciés observés, notamment sur les habiletés numériques non exercées dans les interventions proposées. L’une des questions particulièrement sensibles et ouvertes concerne l’interpré-tation des effets d’entraînement des représentations numériques (symboliques ou non) sur les traitements numériques. Les capacités numériques : Aspects pratiques Catherine Thévenot, Maître d'enseignement et de recherche (Université de Genève)

Dans cet atelier, nous nous poserons des questions sur l’origine des difficultés que peuvent rencontrer les individus dans le domaine des mathématiques et plus particulièrement de l’arithmétique. Nous nous intéresserons au le rôle possible de déficits cognitifs généraux ainsi qu'à la plausibilité de déficits spécifiques sur les difficultés numériques. Nous nous demanderons également si des troubles dans les capacités numériques de base, telles que l’estimation de grandes quantités de points ou l’appréhension de toutes petites collections d’objets, peuvent avoir des conséquences sur des apprentissages plus complexes comme les comparaisons de chiffres ou l’arithmétique.


Comité scientifique ___________________________________________________________________________ Responsables : Marion Fossard, Joël Macoir Membres : Geneviève de Weck, Arik Lévy, Simone Marty Crettenand, Thi Mai Tran Comité d'organisation ___________________________________________________________________________ Marion Fossard, Geneviève de Weck, Simone Marty Crettenand, Marianne Grassi Moulin, Mélanie Bernasconi, Sylvia Gonzalez, Arik Lévy, Somayeh Rahmati, Mélanie Sandoz, Audrey Sublon

Contact, renseignements et coordination administrative ___________________________________________________________________________ Université de Neuchâtel – Logopédie Marianne Grassi Moulin [email protected] Tél. +41 (0)32 718 18 29 Inscriptions ___________________________________________________________________________ • Les inscriptions se font uniquement en ligne au moyen du formulaire suivant jusqu'au 21 juin

2014 : http://scutum.unine.ch/InscriptionForm/form.php?formName=EcoleEteLogopedie2014 • Les cliniciens-formateurs peuvent faire valoir leurs bons de formation de l'Université de

Neuchâtel (1 seul bon par jour accepté – la ½ journée du mercredi compte pour un jour). • Pour le paiement, une facture vous sera adressée par courrier postal. • En cas de désistement jusqu’à 15 jours avant la formation, la finance d’inscription sera

remboursée à hauteur de 50%. Passé cette date, aucun remboursement ne sera possible. Tarifs ___________________________________________________________________________ Inscriptions jusqu’au 31 mai 2014 Inscriptions du 1er au 21 juin 2014 Professionnels Etudiants/Doctorants

(thèse en cours) Professionnels Etudiants/Doctorants

(thèse en cours) Demi-journée mercredi matin

CHF 50.- CHF 25.- CHF 75.- CHF 50.-

1 jour CHF 140.- CHF 60.- CHF 165.- CHF 75.- 2 jours CHF 260.- CHF 100.- CHF 310.- CHF 130.- 3 jours CHF 375.- CHF 125.- CHF 450.- CHF 170.- 4 jours CHF 450.- CHF 180.- CHF 550.- CHF 240.- Totalité de l’école

CHF 500.- CHF 200.- CHF 625.- CHF 275.-

Possibilités de logement durant l'Ecole d'été : http://www2.unine.ch/cms/site/orthophonie/op/edit/pid/35654


mailto:[email protected]

http://scutum.unine.ch/InscriptionForm/form.php?formName=EcoleEteLogopedie2014

http://www2.unine.ch/cms/site/orthophonie/op/edit/pid/35654

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6e Ecole internationale d'été en … Ecole internationale d'été en logopédie/orthophonie . Neuchâtel (Suisse) - du 30 juin au 4 juillet 2014 . La 6e édition de l’Ecole Internationale