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1 COMPTABILITE GENERALE Frédéric TRAORE Enseignant d’Economie, de Gestion et de Management Institut International d’Ingénierie de l’eau et de l’Environnement (2iE) E-mail : [email protected]

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COMPTABILITE GENERALE

Frédéric TRAORE

Enseignant d’Economie, de Gestion et de Management

Institut International d’Ingénierie de l’eau et de l’Environnement (2iE)

E-mail : [email protected]

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OBJECTIFS DU COURS

A l’issue de ce cours, les apprenants :

auront acquis la logique comptable et une connaissance précise des

principes comptables,

auront acquis une connaissance pratique du cadre comptable

OHADA/SYSCOA,

sauront passer les écritures comptables courantes et les écritures de fin

d’exercice,

seront capables d’élaborer les états comptables de synthèse d’une

entreprise : bilan et compte de résultat

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3

MOTS CLES

Entreprise, gestion, actions, parts sociales, actionnaires, associés, compte,

comptabilité, flux, stocks, actif, passif, ressources, emplois, actif immobilisé,

valeurs d’exploitation, valeurs réalisables, compte de trésorerie, capitaux

propres, ressources durables, actif circulant, passif circulant, débit, crédit,

solde, journal, grand-livre, balance, dettes à long et moyen terme, dettes à court

terme, bilan, charges, produits, recettes, compte de résultat, soldes

intermédiaires de gestion, résultat, dépenses, perte, bénéfice, profit, dette à long

et moyen terme, dettes à court terme, trésorerie

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TABLE DES MATIERES

CHAPITRE 1 – DEFINITION ET UTILITE DE LA

COMPTABILITE- NOTIONS DE FLUX

ET DE STOCKS

I – Définition et utilité de la comptabilité

1.1. Définition de la comptabilité

1.2. Objet et utilité de la comptabilité

II – Deux notions essentielles : flux et stocks

2.1. Notions de stocks

2.2. Notions de flux

2.3. Exemples de stocks et de flux

2.4. Flux réels et flux monétaires

III – Comptabilité en termes de flux et de stocks

3.1. Comptabilité des flux

3.2. Comptabilité des stocks

3.3. Schéma du travail comptable

CHAPITRE 2 – PRINCIPES ET NORMALISATIONS

COMPTABLES

I – Les principes fondamentaux de la comptabilité

1.1. Principes relatifs à la stabilité des procédures

1.2. Principes relatifs à la fiabilité des documents

Comptables

II – La normalisation comptable

2.1. Rappels historiques

2.2. Le Système Comptable Ouest Africain

2.3. Caractéristiques générales du SYSCOA

2.4. La tenue de la comptabilité selon le SYSCOA

2.5. Les livres comptables

2.6. Formes et tenue des livres comptables

2.7. Pièces justificatives

2.8. Comptabilité et informatique

CHAPITRE 3 – LE COMPTE

I – Notion de compte

1.1. Définition

1.2. Présentation du compte

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II – Calcul du solde – Fermeture et réouverture d’un

compte

2.1. Arrêt d’un compte

2.2. Réouverture d’un compte

III – Méthode d’inscription dans un compte

3.1. La méthode en partie simple

3.2. La méthode en partie double

3.3. Règle de débit et de crédit d’un compte

34. Compléments à la règle

CHAPITRE 4 – LE BILAN ET LE COMPTE DE

RESULTAT

I – Le bilan

1.1. Définition du bilan

1.2. Le contenu du passif du bilan

1.3. Le contenu de l’actif du bilan

1.4. Formation et modifications du bilan

II – Le compte de résultat

2.1. Elaboration du compte de résultat

2.2. Présentation du compte de résultat

III – Les soldes intermédiaires de gestion

3.1. La Marge Brute

3.2. La Valeur Ajoutée

3.3. L’Excédent Brut d’Exploitation

3.4. Le Résultat d’Exploitation

3.5. Le Résultat Financier

3.6. Le Résultat des Activités Ordinaires

3.7. Le Résultat Hors Activités Ordinaires

3.8. Le Résultat Net de l’Exercice

IV – Analyse différentielle

4.1. Objectif de l’analyse différentielle

4.2. Le seuil de rentabilité

4.3. le tableau différentiel

4.4. Calcul du seuil de rentabilité

4.5. Calcul du « Point mort »

V – Le tableau Financier des Ressources et Emplois

5.1. Le rôle du TAFIRE

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5.2. Justification du TAFIRE

5.3. Conception du TAFIRE

5.4. Présentation du TAFIRE

CHAPITRE 5 – ENREGISTREMENT DES

OPERATIONS COURANTES

I - Enregistrement des achats et des ventes

1.1. Le contenu d’une facture

1.2. Inventaire permanent et inventaire intermittent

II – Illustration des systèmes d’inventaire

2.1. Opérations d’achats de marchandises

2.2. Opérations de ventes de marchandises

CHAPITRE 6 – LA TAXE SUR LA VALEUR

AJOUTEE

I – Aspects économiques

1.1. La Valeur Ajoutée

1.2. La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)

1.3. Calcul de la TVA

1.4. Calculs sur la TVA

II – Mécanisme et comptabilisation de la TVA

2.1. Mécanisme de la TVA

2.2. Règle du décalage de la TVA

2.3. Comptabilisation de la TVA

CHAPITRE 7 – LES CHARGES DE

PERSONNEL

I - Les charges relatives au personnel

1.1. Les charges de personnel

1.2. Impôts et taxes sur la rémunération

II – Les retenues sur les rémunérations

2.1. Composition des retenues

2.2. Comptabilisation des retenues

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CHAPITRE 8 – CORRECTION DES ERREURS

EN COMPTABILITE

I - La contrepassation

1.1. La contrepassation totale

1.2. La contrepassation totale

II – L’ajustement

III – La méthode algébrique

3.1. Le complément à zéro

3.2. L’opposé du nombre

CHAPITRE 9 – ELEMENTS DE

COMPTABILITE DES ENTREPRISES DE

PRODUCTION

I - Achat des matières et fournitures

1.1. Les comptes utilisés

1.2. L’enregistrement comptable

II – Utilisation des matières et fournitures

1.1. Enregistrement en inventaire permanent

1.2. Enregistrement en inventaire intermittent

III – Constatation de la production en cours

3.1. Les comptes à utiliser

3.2. l’enregistrement comptable

IV – Utilisation de la production

4.1. Enregistrement de la vente en inventaire

permanent

4.2. Enregistrement de la vente en inventaire

Intermittent

4.3. Immobilisation des produits finis

V – Utilisation des produits intermédiaires et

résiduels

5.1. Ventes de produits intermédiaires et résiduels

5.2. Utilisation pour des productions ultérieures

VI - Détermination de la marge brute sur matières

6.1. Détermination de la marge brute en inventaire

permanent

6.2. Déterminant de la marge brute en inventaire

Intermittent

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CHAPITRE 10 – TRAVAUX DE FIN

D’EXERCICE : AMORTISSEMENTS ET

PROVISIONS

I – Les amortissements

1.1. Notion d’amortissement

1.2. Définition de l’amortissement

1.3. Champ couvert par les amortissements

1.4. Eléments amortissables et éléments non

Amortissables

1.5. Taux d’amortissement

1.6. Les types d’amortissement

1.7. Comptabilisation des amortissements

II – Les provisions

2.1. Notion de provision

2.2. Définition de l’amortissement

2.3. Comptabilisation des provisions

2.4. Place des amortissements et des provisions

dans le bilan

Appendice : Les autres travaux de fin d’exercice

Bibliographie

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CHAPITRE

1

DEFINITION ET UTILITE DE LA COMPTABILITE-

NOTIONS DE FLUX ET DE STOCKS

I - DEFINITION ET UTILITE DE LA COMPTABILITE

1.1. Définition de la comptabilité

La comptabilité est une science qui a pour objet l’enregistrement au jour

le jour dans les livres dits livres comptables, des différentes opérations d’une

entreprise dans le but de déterminer périodiquement les résultats secrétés par

l’activité et de dresser la situation chiffrée de ses ressources et de ses dettes, de

ses biens et de ses créances, c'est-à-dire d’établir son bilan.

1.2. Objet et utilité de la comptabilité

1.2.1. Objet de la comptabilité

L’objet de la comptabilité est l’enregistrement, la détermination de la

situation et des résultats de l’entreprise pour chaque exercice.

1.2.2. Unité de la comptabilité

a) Pour les dirigeants de l’entreprise (chef d’entreprise), la comptabilité est

un important outil de renseignement et de contrôle pour une gestion

sérieuse.

b) Pour les tiers en relation avec l’entreprise, la comptabilité constitue :

- Une source d’information et une protection pour les prêteurs d’argent

(banques, actionnaires), les fournisseurs, les clients

- Un précieux élément de preuve en cas de contestation ; elle est une

garantie de régularité des transactions et de probité commerciale.

c) Pour l’administration fiscale, la comptabilité est l’instrument qui sert de

base de calcul pour les impôts auxquels l’entreprise sera assujettie.

Enfin, il faut souligner que la comptabilité est une obligation légale pour

toute personne physique ou normale ayant la qualité de commerçant.

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II - DEUX NOTIONS ESSENTIELLES EN COMPTABILITE : LES

STOCKS ET LES FLUX

2.1. La notion de stock

Exemple 1

A une date donnée, un réservoir contient 1 000 m3 d’eau ; cette quantité d’eau

est un stock

Exemple 2

L’entreprise MBAYE possède au 1er

janvier la somme de 800 000 F dans son

compte en banque ; ce montant en banque constitue un stock.

On appelle stock, le niveau d’une valeur à un instant donné

2.2. La notion de flux

Exemple 3

Un réservoir distribue 80 m3 d’eau par jour à des ménages. Cette distribution

d’eau constitue un flux sortant.

Le réservoir dont il est question ci-dessus est alimenté par diverses sources dont

le débit est de 100 m3 par jour. Il s’agit là aussi d’un flux (entrant, cette fois-ci).

Exemple 4

Le 2 janvier, l’entreprise MBAYE règle une facture par chèque bancaire pour

65 000 F et le 3 janvier, elle reçoit un virement bancaire d’un client pour

35 000F.

Ces deux mouvements de fonds (entrée en banque et sortie de banque) sont des

flux.

On appelle flux, le mouvement d’une valeur durant une période donnée

2.3. Exemples de stocks et de flux dans l’entreprise

Les stocks dans l’entreprise (exemples) :

A la date du 31 décembre,

la valeur des terrains,

la valeur des immeubles,

la valeur des stocks de marchandises,

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la somme en caisse, en banque,

le montant du capital.

le montant des dettes dues par l’entreprise à plus d’un an, etc.

Les flux dans l’entreprise (exemples) :

Durant le mois de janvier,

les achats de matières premières opérés,

les ventes réalisées,

les acquisitions d’équipements,

les dépenses en transport,

les mouvements de fonds en banque, en caisse,

la fabrication de biens à partir de matières, fournitures, travail…etc.

Un stock dépend essentiellement des flux antérieurs (mouvements) qui ont

affecté la valeur décrite par le stock en question. Les flux antérieurs déterminent

et expliquent le niveau des stocks à une date donnée ; on dit que le stock est une

« rétention » de flux.

2.4. Flux réels et flux monétaires

Les flux économiques se subdivisent en flux réels et en flux monétaires.

Les flux réels traduisent les mouvements de biens et prestations de service

fournis par les agents économiques.

Les flux monétaires, quant à eux, traduisent la contrepartie financière des

flux réels.

Exemple

L’entreprise achète une marchandise auprès d’un fournisseur. Le transfert de la

marchandise du fournisseur à l’entreprise constitue un flux réel qui donne lieu à

un flux monétaire immédiat (paiement au comptant) ou décalé (paiement à

crédit).

Flux réel de marchandise

Flux financier immédiat ou décalé

Fournisseur Entreprise

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III - COMPTABILITE EN TERMES DE FLUX ET EN TERMES

DE STOCKS

La comptabilité, pour traduire l’activité économique d’une entité, doit

enregistrer tous les flux qui la concernent. La mesure des flux conduit

nécessairement à une connaissance des stocks ; il suffit que le niveau de ceux-ci

en début d’exercice soit déjà connu.

La comptabilité de l’entreprise, parce qu’elle enregistre tous les flux

relatifs à cette entité depuis sa création, fournit donc, de ce fait, les stocks de

ladite entité. La comptabilité d’entreprise est donc une comptabilité de « flux et

stocks ».

3.1. La comptabilité des flux

La comptabilité opère une distinction fondamentale entre flux réels et flux

financiers, les seconds étant les contreparties des premiers.

La mesure des flux réels permet d’évaluer l’exploitation de l’entreprise

pendant une période donnée.

Sur une année, par exemple, l’ensemble des flux réels de sortie (ventes)

est comparé à l’ensemble des flux réels d’entrée (achats, énergie, travail,

services consommés).

Cette comparaison donne une description de l’exploitation de l’entreprise

et permet d’évaluer son résultat.

La comptabilité nationale est une comptabilité de flux uniquement. En

effet, elle mesure pour une période donnée, l’ensemble des flux qui ont

caractérisé l’activité des différents agents économiques. Elle ne mesure pas les

stocks car, si l’on peut déterminer la valeur des biens et services créés au cours

d’une année, il est, par contre, très difficile, par exemple, de connaître la valeur

des biens détenus par les ménages ou par l’Etat à une date donnée.

3.2. Comptabilité des stocks

Une comptabilité en termes de stocks ne peut être qu’une comptabilité

en termes de flux, car un stock est une rétention de flux. A partir des flux

initiaux (à l’ouverture de l’exercice), d’autres flux surviennent en cours

d’exercice qui viennent modifier les valeurs initiales de sorte que les stocks à

Flux réels de sortie – flux réels d’entrée = Résultat de la période

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une date donnée sont les flux initiaux augmentés ou diminués des flux ayant eu

lieu en cours d’exercice.

La comptabilité d’entreprise est donc bien une comptabilité de « flux et stocks ».

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3.3. SCHEMA DU TRAVAIL COMPTABLE

EN DEBUT D’EXERCICE

EN COURS D’EXERCICE

Balances périodiques

Grand-livre

EN FIN D’EXERCICE

Bilan de clôture

Compte de Résultats

Bilan d’ouverture

Livre d’inventaire

Pièces comptables de base

Livre Journal

Balance générale

Clôture des comptes

Régularisations

Livre d’inventaire

Bilan de clôture

Compte de Résultat

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CHAPITRE 2 LES PRINCIPES COMPTABLES ET LA

NORMALISATION COMPTABLE

I - Les principes fondamentaux de la comptabilité

Ce sont ces principes, généralement admis par tous, qui confèrent aux

états financiers et aux comptes leur assise conceptuelle et leur force en tant que

moyens de communication, de langage commun aux partenaires économiques et

sociaux de l’entreprise sur le plan international.

Nous en donnerons ici une présentation succincte

1.1. Principes relatifs à la stabilité des procédures

Principe 1 : Le principe de l’entité comptable et de la comptabilité

d’engagement

Ce principe comprend deux volets :

- La notion de l’entité comptable. Ce volet signifie que la comptabilité est

tenue pour une entité économique qui peut être une personne juridique

(une société, par exemple), une « fraction » de personne juridique

(entreprise individuelle) ou un ensemble de personnes juridiques (groupe

de sociétés).

- La notion de comptabilité d’engagement. Cette règle signifie que

l’enregistrement comptable a lieu à la naissance juridique (exemple d’un

contrat de vente) ou à la naissance économique (exemple d’une

consommation d’énergie) des faits et des opérations qui concernent

l’entreprise. Les écritures comptables sont donc passés dès que ces

opérations et ces faits se produisent et non lorsqu’ils donnent lieu à des

flux de liquidités.

Principes 2 : Principe d’indépendance (ou de spécialisation) des exercices

L’activité de l’entreprise (entité économique) est découpée en tranches

annuelles appelées « exercices ». Le résultat de chaque exercice doit inclure tous

les éléments générateurs de charges et de produits concernant ledit exercice,

mais, seulement ces éléments.

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Principe 3 : Principe de continuité d’exploitation

Les états financiers sont élaborés pour une entité sensée évoluer en

continuité d’exploitation et non dans une perspective de cessation prochaine

d’activité ou de réduction sensible de celle-ci.

Principe 4 : Principe du coût historique

Le coût historique d’un bien est le coût de ce bien constaté dans l’entité

(l’entreprise). Cette valeur n’est modifiée dans les états financiers de l’entité

quelques soient les évènements ultérieurs pouvant influencer cette valeur

(inflation ou déflation, variation spécifique de prix).

Principe 5 : Principe de la prudence

Ce principe tend à éviter que les états financiers ne donnent une image

faussement favorable de la réalité économique de l’entreprise (surévaluation du

résultat, surévaluation des actifs, sous-évaluation des passifs).

Ce principe, de ce fait, introduit une dissymétrie volontaire et

systématique dans la comptabilité :

- Les pertes sont enregistrées dès lors qu’elles sont probables

- Les profits ne sont, quant à eux enregistrés que lorsqu’ils sont réalisés,

donc certains.

Principe 6 : Principe de la permanence des méthodes

Pour que les états financiers conservent leur finalité d’information et leur

fonction de langage, une constance s’avère nécessaire :

- dans les méthodes de présentation des états financiers

- dans les méthodes d’évaluation d’une année à l’autre.

Au cas où une dérogation à ces deux règles est adoptée, obligation est

faite à l’entreprise.

- de justifier les raisons du changement

- d’indiquer les incidences des changements sur les états financiers.

1.2. Principes relatifs à la fiabilité des documents comptables

Principe 7 : Principe de la transparence (ou principe de la bonne information,

principe de la clarté)

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L’information contenue dans les états financiers doit être compréhensible,

conforme aux conventions en vigueur (SYSCOA, par exemple), suffisante,

claire (mais pas inutilement abondante) et neutre.

Comme corollaire à ce principe, il faut préciser les deux règles suivantes :

- Règle de non compensation (entre certaines pertes et certains profits, par

exemple, ou entre certains actifs et certains passifs

- Règle d’exhaustivité : Prohibition de toute omission d’information

d’importance significative.

Principe 8 : Principe d’importance significative

En vertu de ce principe, il est interdit d’omettre la moindre information

susceptible d’avoir une influence sur le jugement qu’un lecteur peut porter sur

les états financiers c'est-à-dire sur la situation financière et les résultats de

l’entité. Il s’agit, bien entendu, d’informations de nature comptable, économique

ou financière.

En revanche, ce principe permet de regrouper voire de négliger des

éléments de faible importance.

Remarque : L’application de ce dernier volet du principe s’avère souvent

délicate

Principe 9 : Principe de la correspondance Bilan d’ouverture / Bilan de

clôture

Selon ce principe, le bilan de clôture doit correspondre au bilan

d’ouverture. Ceci signifie, notamment que l’on ne peut modifier les capitaux

propres du bilan d’ouverture en leur imputant les incidences de changements de

méthodes ou de produits et de charges sur exercices antérieurs.

Le SYSCOA a prévu des dispositions en la matière.

Ainsi, les « erreurs fondamentales », au sens que leur donne l’IASC, peuvent, si

elles existent, être imputées aux capitaux propres du bilan d’ouverture.

Par exemple, si des produits n’ont pas été enregistrés alors qu’ils se

révèlent importants par rapport au résultat des activités ordinaires (supposons

que leur montant soit suffisant à lui seul à changer le signe du résultat), cette

erreur est jugée fondamentale et elle doit être imputée aux capitaux propres

d’ouverture.

De même sont imputés aux capitaux propres d’ouverture les incidences

liées aux changements de règlementation comptable ou d’une norme comptable.

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Principe 10 : Principe de la prééminence de la réalité sur l’apparence

Ce principe stipule que les opérations et les évènements qui concernent

l’entité doivent être comptabilisés en fonction de leur nature, leur « réalité »,

leur substance économique et financière et non pas seulement selon leur

appellation, leur forme juridique.

« Tous les principes comptables ci-dessus énoncés, à l’exception du

principe de la prééminence de la réalité sur l’apparence (principe 10) et, pour

partie, du principe du coût historique (principe 4), sont reconnus dans toutes les

comptabilités du monde malgré les différences dans le modèle de ces

comptabilités. L’application correcte de ces principes permet donc d’obtenir

dans les états financiers, une image fidèle du patrimoine, de la situation

financière et du résultat de l’entreprise » (Claude PEROCHON, B. GOUSSOU,

E. N’GUESSAN).

II - La normalisation comptable

L’édition des normes internationales en matière de comptabilité est

d’origine professionnelle ; Elle est l’œuvre de l’international Accounting

Commitee (IASC). Cette normalisation a connu plusieurs phases en France et

dans les pays francophones d’Afrique.

La normalisation comptable, en raison de sa forme codificatrice, s’est

souvent identifiée au « Plan Comptable Général » même si elle ne se résume pas

à une liste de comptes.

2.1. Rappels historiques

2.1.1. Plan Comptable 1947

Le premier plan comptable français a été publié en 1947. il était davantage

un liste de comptes qu’un exposé de principes et de méthodes. Il opérait la

séparation entre la Comptabilité Générale (C.G) à laquelle il consacrait les

comptes de la classe 1 à la classe 8, et la Comptabilité Analytique d’Exploitation

(C.A.E) à laquelle il réservait les comptes de la classe 9.

2.1.2. Plan Comptable 1957

Ce second plan était une retouche du premier. Les quelques modifications

qu’il contenait concernaient la Comptabilité Analytique d’Exportation et

touchaient surtout au mode de calcul des coûts et à la comptabilité

prévisionnelle (coût pré-établis ou budgétés).

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2.1.3. Plan Comptable OCAM 1970

Le plan Comptable OCAM a été adopté en début d’année 1970 par les

Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’Organisation Commune Africaine et

Mauricienne (OCAM). Des Etats ont adopté des versions nationales de ce plan :

Plan Comptable Ivoirien (PCI en 1973), Plan Comptable Sénégalais (PCS en

1975).

Le Plan Comptable OCAM contenait des innovations majeures dont la

France s’est inspirée pour la réalisation de son plan comptable 1982.

Ces innovations consistent essentiellement en l’élaboration de soldes

intermédiaires de gestion ou soldes caractéristiques de gestion : Marge brute,

valeur ajoutée, résultat d’exploitation et hors exploitation, résultat sur cession

d’éléments d’actif immobilisé, résultat avant impôt, impôt sur le résultat, résultat

net.

2.1.4. Plan Comptable français de 1982

Il consiste en un remaniement profond du plan comptable 1957. Il tient

compte d’une harmonisation internationale, d’une évolution dans l’analyse de la

gestion, et plus spécifiquement, de concepts économiques tels que la valeur

ajoutée, et financiers tels que le tableau de financement, évolution que le Plan

Comptable OCAM avait prise en compte.

2.2. Le Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA)

Le SYSCOA a été élaboré sous de la BCEAO pour le compte de la

Commission de l’UEMOA. Il est le fait des pouvoirs publics, des professionnels

de la comptabilité et des utilisateurs.

Le SYSCOA a été élaboré sur la base du modèle comptable retenu dans le

projet d’acte uniforme de l’OHADA (Organisation pour l’Harmonisation en

Afrique du Droit des Affaires) adopté en 1995. le SYSCOA fait l’objet du

règlement communautaire N° 04/CM de l’UEMOA du 20 décembre 1996 et est

applicable dans les Etats membres à partir du 1er

janvier 1998.

2.3. Caractéristiques générales du SYSCOA

2.3.1. Aspects généraux

Le SYSCOA, sous l’influence des normes internationales, introduit des

innovations conceptuelles et techniques.

Ainsi,

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- Il présente un cadre conceptuel

- Expose des principes comptables et des méthodes d’évaluation

- Affirme la finalité d’image fidèle de l’information publiée

- Module les états financiers en trois « systèmes »

Le SYSCOA conserve cependant :

- La normalisation entendue dans le sens de « codification » sous forme de

« plan de compte »

- La séparation entre Comptabilité Générale (CG) et Comptabilité

Analytique d’Exportation (CAE), séparation ignorée par les modèles

anglo-saxons.

2.3.2. Principes comptables et méthodes d’évaluation

Le SYSCOA

- Retient huit (8) des principes comptables fondamentaux

- Contient un exposé clair des méthodes d’évaluation à utiliser aussi bien à

l’entrée des biens dans l’entreprise qu’à la limite du bilan

- Affirme la finalité d’image fidèle des états financiers

2.3.3. Modulation des états financiers

L’IASC (International Accounting Standard Commitee) indique : « L’objectif

des états financiers est de fournir une information sur la situation financière, la

performance et l’évolution de la situation financière de l’entreprise, qui soit utile

à une large gamme d’utilisateurs lorsqu’ils prennent leurs décisions

économiques ».

L’IASC a retenu quatre (4) états financiers :

a) Le bilan qui donne un éclairage sur la situation financière de l’entreprise

b) Le compte de résultat qui informe sur la performance de l’entreprise

c) Le tableau de financement (ou tableau de flux) qui donne une

représentation de l’évolution de la situation financière.

d) Une annexe composée de notes et de tableaux supplémentaires destinés à

compléter, expliquer, commenter l’information donnée par les 3 états

précédents.

Page 21: 87887391 Comptabilite Generale Ter

21

Ces 4 états financiers sont indissociables ; Ils sont complémentaires. La

bonne compréhension de l’un d’entre eux nécessite souvent que l’on recoure aux

informations contenues dans l’un des autres.

Le SYSCOA prévoit trois (03) systèmes ou modèles de présentation des états

financiers destinés à donner une certaine souplesse à l’application du SYSCOA :

- Le système normal, prévu pour une entreprise quelle que soit sa

dimension, c’est le système de « droit commun »

- Le système allégé réservé aux petites et moyennes entreprises (selon les

critères du chiffre d’affaires et de l’effectif du personnel salarié)

- Le système minimal qui s’adresse aux petites entreprises ne dépassant pas

un certain seuil de chiffre d’affaires

2.3.4. Etats financiers préconisés par le SYSCOA

Le SYSCOA a retenu des états financiers obligatoires pour chaque

système

Pour le système normal :

o le bilan

o le compte de résultat

o le Tableau Financier des Ressources et des Emplois (TAFIRE)

o l’état annexé

o l’état supplémentaire

Pour le système allégé :

o le bilan

o le compte de résultat

o l’état annexé

Pour le système minimal :

o le compte de résultat

o la situation ou bilan de fin d’exercice

o la variation de l’avoir net au cours de l’exercice

2.3.5. Plan des comptes : Codification

Le SYSCOA a défini et codifié pour toutes les entreprises un système de

comptes à utiliser, un plan de comptes à suivre.

Cette normalisation obligatoire est une caractéristique de l’approche

« continentale » européenne de la comptabilité, celle des pays que la France et

l’Allemagne auxquels il faut associer les pays d’Afrique francophone ; elle

Page 22: 87887391 Comptabilite Generale Ter

22

s’oppose à la conception anglo-saxonne (Royaume-Uni, Etats-Unis, Japon…)

qui ne normalise s=que les états financiers, laissant aux entreprises le libre choix

de leur plan de comptes.

Il faut cependant souligner que cette unification des plans de comptes

n’est rendue possible que par la séparation entre la Comptabilité Général (C.G)

et la Comptabilité Analytique de Gestion (C.A.G). En effet, la codification

normalisée ne s’applique qu’à la première ; le plan des comptes, en ce qui

concerne la Comptabilité Analytique, dépend de l’organigramme spécifique de

chaque entreprise.

En ce qui concerne la Comptabilité Générale, le SYSCOA a aménagé un

« cadre comptable » qui classe les comptes en huit (08) groupes ou classes

numérotées 1 à 8 (voir tableau ci-après).

COMPARAISON CADRE COMPTABLE SYSCOA ET CADRE

COMPTABLE OCAM

SYSCOA OCAM

Comptes de

bilan

Classe 1- COMPTES DE RESSOURCES

DURABLES (créditeurs)

Classe 2 - COMPTE D’ACTIFS

IMMOBILISE (débiteurs)

Classe 3 - COMTES DE STOCKS

(débiteur)

Classe 4 - COMPTE DE TIERS (débiteurs

Ou créditeurs)

Classe 5 - COMPTES DE TRESORERIE

(débiteurs ou créditeurs)

Classe 1 (et 01) COMPTES DE CAPITAUX A

LONG ET MOYEN TERME

Classe 2 (et 02) COMPTES DE VALEURS

IMMOBILISEES

Classe 3 (et 3) COMPTES DE SCTOKS

Classe 4 (et 04) COMPTES DE TIERS ET DE

REGULARISATION

Classe 5 (et 05) COMPTES FINANCIERS

Comptes de

Gestion

(soldes de

Gestion)

Classe 6 – COMPTES DE CHARGES

ACTIVITES ORDINAIRES

(créditeurs)

Classe 7- COMPTES DE PRODUITS DES

ACTIVITES ORDINAIRES

(créditeurs)

Classe 8- COMPTES DES AUTRES

CHARGES ET DES AUTRES

PRODUITS

Classe 6 (et 06) COMPTS DE CHARGES (6)

ET DE PERTES (6) PAR

NATURE

Classe 7 (et 07) COMPTES DE PRODUITS

(7) ET DE PROFITS (07) PAR

NATURE

Classe 8 (et 08) SOLDES

CARACTERISTIQUES DE

GESTION

Comptabilité

analytique

Classe 9- COMPTES DES ENGAGEMENTS

HORS BILAN

- COMPTES DE LA

COMPTABILITE

ANALYTIQUE DE GESTION

Classe 9 : COMPTES DE LA

COMPTABILITE ANALYTIQUE

D’EXPLOITATION

Page 23: 87887391 Comptabilite Generale Ter

23

2.4. La tenue de la comptabilité selon le SYSCOA

Le SYSCOA fait obligation à toutes les entreprises soumises aux

dispositions du droit commercial, mais aussi aux entreprises publiques, aux

coopératives, aux associations de :

- Procéder à l’enregistrement chronologique de leurs opérations,

- Contrôler au moins une fois par an, par inventaire, l’existence et la valeur

des éléments d’actif et de passif

- Etablir des états financiers annuels

2.5. Les livres comptables obligatoires

Il s’agit des livres suivants :

- Le livre- journal

- Le grand- livre (des comptes)

- La balance générale des comptes

- Le livre d’inventaire

2.5.1. Le livre –journal

La comptabilité exige le respect de règles très strictes pour sa tenue. Le

journal est le premier des documents dont la tenue est obligatoire.

La comptabilité se tient sur la base de pièces comptables qui sont :

- le bon de commande,

- le bon de livraison,

- la facture,

- les bulletins de paye,

- le chèque bancaire

- la lettre de change

- etc.

Sur la base de ces pièces comptables, chaque opération effectuée par

l’entreprise est enregistrée dans le livre- Journal. Ces enregistrements se font

dans le strict respect des règles comptables.

2.5.1.1. Présentation du journal

Le journal est un document (un livre) comptable dont le tracé se présente

comme suit :

Page 24: 87887391 Comptabilite Generale Ter

24

1 2 3 4 5 6

Colonne 1 : Numéro d’ordre de l’opération

Colonne 2 : Numéro du compte débité

Colonne 3 : Numéro du compte crédité

Colonne 4 : Date de l’opération

Nom du compte à débiter

Nom de compte à créditer

Le libellé : Explication succincte de l’opération ; référence de la

pièce comptable

Colonne 5 : Somme portée au débit du compte

Colonne 6 : Somme portée au crédit du compte

Les sommes portées aux colonels 5 et 6 sont égales. Les écritures sont

séparées les unes des autres par un trait horizontal brisé en son milieu, là où

l’on inscrit la date de l’opération suivante.

2.5.1.2. Enregistrement des opérations au journal

Exemple

1er

Mars : L’entreprise NOUATIN achète 600 000 F de marchandises à crédit

chez le fournisseur BALDE

2 Mars : Elle achète divers produits d’entretien qu’elle règle en espèces : 80.000 F

3 Mars : Elle vend 400 000 F de marchandises réglés par chèque bancaire

4 Mars : Elle prélève à la caisse pour alimenter la banque : 250 000 F

4 Mars : Elle paye par chèque un achat de marchandises : 125 000 F

A Reporter

Page 25: 87887391 Comptabilite Generale Ter

25

1

2

3

601

6043

52

401

57

701

Achat de marchandises

Fournisseur

Facture N°

Achat de produits d’entretien

Caisse

Achat au comptant

600 000

80 000

600 000

80 000

Banque

Ventes de marchandises

Vente au comptant

400 000

400 000

04 - 03

4

52

57

Banque

Caisse

Prélèvement pour banque

250.000

250.000

04 -03

5

601

52

Achat de marchandises

Banque

Achat au comptant

125.000

125 000

2.5.2. Le grand livre

2.5.2.1. Définition

Le grand livre est le livre dans lequel sont ouverts tous les comptes de

l’entreprise.

Il peut se présenter dans les trois formes suivantes :

- registre cousu : chaque page de ce registre correspond à un compte de

l’entreprise ;

01 - 03

02 - 03

03 - 03

Page 26: 87887391 Comptabilite Generale Ter

26

- feuillets mobiles sous reluire ;

- fiches dans un bac ou dans un classeur.

2.5.2.2. Liaison Grand-livre - Journal

L’enregistrement au journal traduit parfaitement les flux qui ont lieu tout

au long de l’année ; par contre, cet enregistrement ne fait pas apparaître les

soldes des comptes de l’entreprise. C’est pourquoi, après avoir été portée au

journal, chaque écriture doit faire l’objet de report dans les comptes du Grand-

livre. Ce livre comptable, tout comme le journal, doit être tenu au quotidien.

2.5.2.3. Détermination du résultat

En fin d’exercice, les soldes des comptes tenus dans le grand livre sont

reportés :

- dans le bilan pour les comptes de bilan (comptes de classes1, 2, 3, 4 et 5)

- dans le compte de résultat pour les comptes de gestion (comptes des

classes 6, 7 et 8)

Ceci permet la détermination du résultat aussi bien à partir du bilan qu’à

partir du compte de résultat.

2.5.3. La balance des comptes

2.5.3.1. Définition

La définition de vérification est un tableau qui présente la liste de

l’ensemble des comptes de l’entreprise classés par ordre de leur numéro du

Plan Comptable, avec l’indication pour chacun d’eux :

- du total des sommes portées au débit du compte,

- du total des sommes portées au crédit du compte,

- du montant du solde et son sens : une colonne pour les soldes débiteurs et

une colonne pour les soldes créditeurs.

Page 27: 87887391 Comptabilite Generale Ter

27

Tracé de la balance de vérification

La balance à 4 colonnes

Nos

des

Cptes Noms des comptes

Sommes

Soldes

Débit (1) Crédit (2) Débiteur

(3)

Créditeur

(4)

T T S S

Page 28: 87887391 Comptabilite Generale Ter

28

La balance à six colonnes

N°s

Cptes

INTITULES DES

COMPTES

Soldes ouverture Mouvement Soldes clôture

Débiteurs Créditeurs Débit Crédit Débiteurs Créditeurs

TOTAUX

GENERAUX

T

T

T’

T

S

S

Page 29: 87887391 Comptabilite Generale Ter

29

La balance à huit colonnes

La balance vérifie trois égalités :

Total des débits de la Balance = Total des crédits de la Balance

Total de la Balance = Total du Journal

Total Soldes débiteurs de la Balance = Total Soldes créditeurs de la

Balance

2.5.3.2. Utilité de la balance des comptes

- Etablir la concordance entre journal et le grand livre en fournissant un

moyen de contrôle de l’exactitude des enregistrements comptables.

- Fournir un document indiquant la situation débitrice ou créditrice des

comptes à partir de laquelle sera déterminée la situation de l’entreprise,

c'est-à-dire de dresser son bilan, et aussi expliciter son résultat

Le contrôle par la balance est pourtant limité car certaines erreurs peuvent se

compenser ; de plus une mauvaise imputation ne modifie pas les égalités de

la balance.

N°s

Cptes

INTITULE DES

COMPTES

MOUVEMENTS

SOLDES

Montants Variations

A l’ouverture

A

la clôture

TOTAUX

GENERAUX

D C D C D C D C

Page 30: 87887391 Comptabilite Generale Ter

30

2.5.3.3. Balance avant inventaire et balane après inventaire

A des périodes choisies de l’année, l’entreprise peut dresser une balance

de ses comptes afin de connaitre les soldes de ceux-ci.

Néanmoins, elle est tenue en fin d’année d’élaborer une balance avant

inventaire et une balance après inventaire.

La balance avant inventaire synthétise dans les comptes toutes les

opérations qui se sont déroulées en cours d’année à l’exception des

opérations de fin d’exercice qui concernent les dotations aux amortissements

et aux provisions, les régularisations d’écritures, notamment pour une bonne

séparation des exercices, les corrections rendues nécessaires par les

rapprochements bancaires, la prise en compte des résultat de l’inventaire

extracomptable

La prise en compte des ces écritures de fin d’exercice permettent de

passer de la balance avant inventaire à la balance après inventaire.

La balance après inventaire revêt un intérêt pratique très important. En

effet, c’est à partir des soldes des comptes contenus dans la balance après

inventaire que l’on inscrit les montants au bilan et au compte de résultat :

les comptes à soldes débiteurs des classes 2, 3, 4 et 5 (comptes de

bilan) sont inscrits à l’Actif du Bilan avec leurs soldes

les comptes à soldes créditeurs des classes 1, 2, 4 et 5 (comptes de

bilan) sont inscrits au Passif du Bilan avec leurs soldes

les comptes à soldes débiteurs des classes 6 et 8 (comptes de gestion)

sont inscrits dans la partie « Charges » du Compte de résultat avec

leurs soldes

les comptes à soldes créditeurs des classes 7 et 8 (comptes de gestion)

sont inscrits dans la partie « Produits » du Compte de résultat avec

leurs soldes.

Page 31: 87887391 Comptabilite Generale Ter

31

BILAN

ACTIF PASSIF

Soldes

débiteurs

Comptes

des classes

2

3

4

5

Soldes

créditeurs

Comptes

des classes

1

2

4

5

COMPTE DE RESULTAT

CHARGES PRODUITS

Soldes

débiteurs

Comptes

des classes

6

8

Soldes

créditeurs

Comptes

des classes

7

8

Page 32: 87887391 Comptabilite Generale Ter

32

2.5.4. Le livre d’inventaire

C’est un livre dans lequel sont reportés le bilan, le compte de résultat de

chaque exercice ainsi que la synthèse de l’opération d’inventaire. Il présente

l’état des biens, des créances et des dettes de l’entreprise.

Il doit normalement être tenu à feuillets cousus.

Il faut souligner aussi que la tenue d’un livre de paye est rendue

obligatoire par le Code du Travail

2.6. Forme et tenue de ces livres

Ces livres peuvent se présenter sous diverses formes : registres cousus,

registres à feuilles mobiles, documents informatiques tirés sur papier, etc.

Le livre journal et le livre d’inventaire sont côtés, paraphés et numérotés

de façon continue par l’autorité compétente (Greffe du tribunal…). Ces livres

doivent être tenus « sans blanc ni altération d’aucune sorte ». Les corrections

sont effectuées uniquement en négatif des éléments erronés.

Ces livres sont à conserver 10 ans sous leur forme originelle.

2.7. Les pièces justificatives

Tout enregistrement comptable doit indiquer la nature et les références de

la pièce justificative faute de quoi elle ne serait d’aucune valeur.

Les pièces justificatives (factures, bordereaux, reçus, chèques, etc.) sont

indissociables des livres comptables et doivent être communiqués avec ceux-ci.

Leur délai de conservation est aussi de 10 ans.

2.8. - Comptabilité et informatique

L’utilisation de l’outil informatique étant largement répandue dans les

entreprises, le SYSCOA s’y est intéressé en précisant les conditions de fiabilité

des traitements comptables informatisés.

Page 33: 87887391 Comptabilite Generale Ter

33

CHAPITRE 3

LE COMPTE

I – LA NOTION DE COMPTE

1.1. Définition

Le compte est un tableau qui enregistre les opérations faites par une personne ou

exécutées sur une valeur. Il est ouvert dans les livres de l’entreprise au nom de

cette personne ou au nom de cette valeur.

1.2. Présentation du compte

La présentation du compte revêt l’une des 3 formes suivantes :

Première forme :

Compte Caisse

Dates Libellées Sommes

débit Date libellées

Sommes

crédit

Page 34: 87887391 Comptabilite Generale Ter

34

Deuxième forme

Compte Caisse

Dates Libellés Sommes

Débit Crédit

Troisième forme (forme en T) : forme schématique

D Compte Caisse C

A chaque poste du bilan, à chaque poste du compte de résultat correspond un

compte qui enregistre au fur et à mesure qu’elles se déroulent toutes les

opérations qui concernent ce poste.

Le compte constitue une pièce maîtresse dans le système comptable ; c’est

dans les comptes que sont enregistrées quotidiennement les opérations réalisées

par l’entreprise.

L’élaboration du bilan et du compte de résultat n’intervient que périodiquement.

Ainsi, le compte tient-il à jour les différents postes qui comptent le bilan

et le compte de résultat.

C’est pour ces raisons que certains définissent la comptabilité comme

étant « la science des comptes », les comptes qui ont, du reste, donné à la

« comptabilité » son nom.

Page 35: 87887391 Comptabilite Generale Ter

35

Exercice

Porter dans le Compte Banque les opérations ci-dessous indiquées et

réglées par chèque bancaire en respectant la disposition en deux colonnes :

Ventes de marchandises…………….. 80.000 F

Achats de marchandises…………….. 18.000 F

Paiement de frais ………………. 1.500 F

Encaissement d’une créance d’un de nos clients… 10.000 F

Paiement d’une facture de notre fournisseur BOUDARE . 12.000 F

Retrait de la banque pour alimenter la caisse de l’entreprise.. 20.000 F

Paiement fait à un fournisseur………………… 5.000 F

Règlement de notre client SAMBA…………. 8.000 F

Débit Banque Crédit

Ainsi, dans un compte, il n’y a jamais de nombre négatif.

II – Calcul de solde : fermeture et réouverture d’un compte

Dans certaines entreprises, à époques fixées, tous les comptes sont

« arrêtés » afin de déterminer leur situation exacte. Puis ils sont ré-ouverts pour

des enregistrements d’opérations ultérieures.

2.1- Arrêt d’un compte

Pour arrêter (fermer) un compte :

- Faire le total au crédit et au débit (au crayon ou hors compte)

- Calculer le solde du compte

- Caractériser ce solde : solde débiteur ou créditeur

- Porter le solde du côté le plus faible

- Clôture le compte : tirer un trait d’un même niveau sous les 2 colonnes de

chiffres.

Vente de marchandises………… 8.000

Encaissement…………………. 10.000

Encaissement………………… 8.000

Achat de marchandises…………..18.000

Paiement de frais………………… 1.500

Paiement à BOUDARE ……… 12.000

Retrait……………………………20.000

Paiement fournisseur……………. 5.000

Page 36: 87887391 Comptabilite Generale Ter

36

- Faire les totaux devenus égaux et les souligner 2 traits.

Exercice :

Déterminer le solde et fermer le compte Caisse après y avoir enregistré les

opérations suivantes :

2 juin : le client FATOKE règle sa facture n°128 en espèces : 325.000 F

3 juin : ventes de marchandises au comptant en espèces (fiche de caisse n°A5) :

450.000 F

5 juin : paiement d’une livraison de marchandises en espèces (facture

n°04265) : 275.000 F

8 juin : ventes au comptant de diverses petites marchandises (fiche n°A6) :

65.000 F

10 juin : paiement de frais de livraison en espèces (Récépissé n°24) : 2.000 F

15 juin : paiement en espèces d’une facture d’un fournisseur (facture F 3462) :

50.000 F

Caisse

Date

s Libellés

Sommes

Débit Crédit

2-06

3.06

5.06

8.06

10.06

15.06

Encaissement facture FAKOKE n°

128

Vente au comptant (Fiche de caisse

n°A5)

Paiement marchandises (Facture n°

04265)

Vente de marchandises (Fiche A6)

Paiement frais de livraison (Récépissé

n°24)

Paiement facture fournisseur n°3462

Solde débiteur

325.000

450.000

65.000

275.000

2.000

50.000

513.000

TOTAL 840.000 840.000

2.2 – Réouverture d’un compte

Pour rouvrir le compte, on écrit le solde déterminé précédemment dans la

colonne « DEBIT » si le solde est débiteur, dans la colonne « CREDIT » s’il est

créditeur. Dans la colonne Libellés, on porte la mention : Solde à nouveau

Les opérations ultérieures seront inscrites à la suite du solde à nouveau.

Pour le calcul du solde prochain seul le solde à nouveau précédent et les

écritures suivantes seront pris en compte

Page 37: 87887391 Comptabilite Generale Ter

37

Exemple : Réouverture à la date du 16 juin du compte Caisse précédemment

clôturé.

Caisse

Date

s Libellés

Sommes

Débit Crédit

16-06

18-06

20-06

25-06

28-06

29-06

30-06

Solde à nouveau

Vente au comptant (Fiche de caisse

n°A6)

Paiement marchandises (Facture n°

04266)

Vente de marchandises (Fiche A8)

Paiement frais de livraison (Récépissé

n°25)

Vente de marchandises (Fiche A9)

Paiement facture de réparations

Solde débiteur

513 000

300 000

700 000

145 000

275 000

205.000

245 000

725 000

TOTAL 1 645.000 1 645.000

Débit Caisse Crédit

III – Méthode d’inscription dans les comptes

L’enregistrement des opérations dans les comptes peut se faire selon deux

méthodes différentes :

- La méthode de la partie simple

325.000

450.000

65.000

840.000

275.000

2.000

50.000

513.000 SD

840.000

Page 38: 87887391 Comptabilite Generale Ter

38

- La méthode en partie double.

3.1. La méthode en partie simple

Cette méthode ne présente plus qu’un intérêt historique.

Selon cette méthode, chaque opération donne lieu à une inscription unique

dans un seul compte. Sur un registre, le journal, on enregistre de façon

chronologique, seulement les opérations dont les règlements sont différés, c'est-

à-dire celles qui donnent lieu à la création d’une créance sur des tiers ou d’une

dette vis-à-vis d’eux.

Ainsi, un achat de marchandises réglé comptant par caisse ou par banque

n’apparaît pas dans la comptabilité.

Une telle méthode ne constitue que le suivi de la situation active et passive

de l’entreprise vis-à-vis des tiers. Elle ne permet pas à l’entreprise de connaître

sa situation patrimoniale : elle ne lui permet pas non plus de surveiller ses

résultats.

C’est pourquoi la méthode utilisée de nos jours est la méthode à partie

double. Elle est rendue obligatoire par le plan Comptable.

3.2. La méthode en partie double

Dans cette méthode, chaque opération fait l’objet d’une inscription dans deux

comptes :

- au débit d’un compte,

- au crédit d’un autre compte

Ainsi, toute opération passée au débit d’un compte figure également au crédit

d’un autre compte.

Une opération inscrite au débit d’un ou de plusieurs comptes par répartition de

son montant est aussi portée au crédit d’un ou de plusieurs comptes. Le total des

sommes portées au débit étant égal au total des sommes inscrites au crédit.

Conséquences :

le total des soldes débiteurs est égal au total des soldes créditeurs de tous

les comptes de l’entreprise ;

si on dresse un tableau récapitulant tous les comptes de l’entreprise,

comprenant d’une part les sommes des débits et des crédits de chacun

d’eux, et d’autre part, les soldes débiteurs et créditeurs, on obtient une

double égalité.

Page 39: 87887391 Comptabilite Generale Ter

39

Ce tableau s’appelle « Balance de Vérification »

Tel est le principe général de la comptabilité en partie double.

Cette méthode limite les erreurs d’enregistrement et, s’il s’en produit, permet

que l’on se rende compte au moins de leur existence.

1.3. Règle de débit et de crédit d’un compte

Inscription des augmentations et des diminutions de valeur selon la nature du

compte :

a) Les comptes de bilan :

Classes 1, 2, 3,4 et 5

Règle : Les comptes de bilan sont :

débités lorsqu’ils reçoivent

crédités lorsqu’ils donnent

Exemples :

Paiement en espèces de 1 000 F à un fournisseur

Caisse Fournisseur

Achat d’une machine 200.000 F par chèque bancaire

Machine Banque

3.4 – Complément à la règle

3.4.1. – Les comptes de bilan

Classes 1 à 5

1 000

Donne

1 000

Reçoit

200.000

Donne Reçoit

200.000

Page 40: 87887391 Comptabilite Generale Ter

40

Les comptes du bilan se répartissent en comptes de l’actif et en comptes du

passif.

Règle : Les comptes du bilan augmentent du côté où ils apparaissent dans le

bilan et diminuent de l’autre côté.

3.2.2 – Les comptes de gestion

Classes 6, 7 et 8

Règle : Les comptes de gestion sont débités lorsqu’ils enregistrent des dépenses,

des frais, des pertes ou des charges.

Ils sont crédités lorsqu’ils enregistrent des recettes, des gains ou des produits.

Exemples 1

Paiement par chèque de frais de personnel : 60.000 F

Frais de personnel Banque

Exemples 2

La banque nous paie : 8.000 F d’intérêt

Banque Intérêt

60.000

Dépense

60.000

8.000 8.000

(Notre cpte

Banque reçoit Produit

Page 41: 87887391 Comptabilite Generale Ter

41

Tableau récapitulatif des mécanismes de débit et de crédit des comptes

A débit du compte Au crédit du compte

Comptes de bilan

Valeurs que le compte a

reçues, soit :

- les augmentations

d’actifs

- les baisses de passif

Valeurs que le compte a

données, soit :

- les baisses d’actif

- les augmentations de

passif

Comptes de gestion Dépenses ou charges Recettes ou produits

Tableau de concordance entre le bilan et les comptes

Actif

Débit

Doit

Recettes

Entrées

Emplois

Charges

Perte

Passif

Crédit

Avoirs

Dépenses

Sorties

Ressources

Produits

Profits

Page 42: 87887391 Comptabilite Generale Ter

42

CHAPITRE 4

LE BILAN ET LE COMPTE DE RESULTAT

I – Le bilan

1.1- Définition du bilan

Le bilan apparaît comme l’aboutissement du travail comptable.

C’est la situation chiffrée à un moment donné des capitaux dont se sert

l’entreprise et des emplois qui sont financés par ces capitaux.

Le bilan est un tableau qui comprend deux parties : une partie droite

appelée « PASSIF » et une partie gauche appelée « ACTIF »

Dans la partie droite, c'est-à-dire au PASSIF, sont regroupées les ressources dont

dispose l’entreprise, classées selon leur origine.

Dans la partie gauche ou ACTIF, on regroupe les emplois dans lesquels sont

investies les ressources de l’entreprise.

1.2 – Le contenu du passif du bilan

Le passif du bilan indique l’origine des fonds dont dispose l’entreprise.

On y trouve donc :

- les capitaux propres : le capital et les réserves

- les dettes à long et moyen terme.

- les dettes accordées par les fournisseurs et autres agents économiques

- le bénéfice éventuel.

1.3 – Le contenu de l’actif du bilan

L’Actif du bilan indique les emplois dans lesquels sont utilisées les

ressources recensées au passif. On y trouve donc :

- les biens : terrains constructions, véhicules, stocks de marchandises…..

- les créances sur les clients et débiteurs divers,

- l’argent liquide qui appartient à l’entreprise et qui se retrouve à la banque

ou dans la caisse,

- les pertes éventuelles.

Page 43: 87887391 Comptabilite Generale Ter

43

Exemple

Bilan de l’entreprise AKAPO du 31/12/1998

ACTIF PASSIF

1.4- Formation et modification du bilan

1.4.1. Opérations sans influence sur le résultat

a) L’entreprise DIOP Thiès Hydraulique (D. T. H.). est fondée le 1er

Janvier

1999 par apport de 1.000.000 F versés en espèces dans la caisse. Apport

fait par les actionnaires.

Bilan d’ouverture : Bilan au 1er

/01/1999

ACTIF PASSIF

Caisse 1.000.000

1.000.000

Capital 1.000.000

1.000.000

Constructions 1.600.000

Matériel 1.200.000

Marchandises 1.900.000

Clients 350.000

Titres de placement 450.000

Banque 400.000

Caisse 100 000

Total 6.000.000

Capital 3.500.000

Emprunt UTB 1.200.000

Fournisseurs 800.000

Charges à payer 300.000

5.800.000

Bénéfice de l’exercice 200.000

Total 6.000.000

Page 44: 87887391 Comptabilite Generale Ter

44

b) Le 10-1-99, ouverture d’un compte banque. Dépôt de 900.000 F prélevés sur

la caisse.

Bilan au 10/01/1999

ACTIF PASSIF

Banque 900.000

Caisse 100.000

1.000.000

Capital 1.000.000

1.000.000

c) L’entreprise pour assurer son fonctionnement achète matériel et outillage à

600.000 F prélevés sur la banque le 15 janvier 1999.

Bilan au 15/01/1999

ACTIF PASSIF

Matériel et outillage 600.000

Banque 300.000

Caisse 100 000

1.000.000

Capital 1.000.000

1.000.000

d) Le 20 janvier DTH achète des marchandises pour 200.000 F payés en partie

en espèces pour 50.000 F et le reste par chèque bancaire. (L’entreprise utilise la

méthode de l’inventaire permanent).

Bilan au 15/01/1999

ACTIF PASSIF

Matériel et outillage 600.000

Marchandises 200.000

Banque 150.000

Caisse 50 000

1.000.000

Capital 1.000.000

1.000.000

e) L’entreprise emprunte le 30 janvier à un tiers, la somme de 100.000 F,

somme versée en banque.

Page 45: 87887391 Comptabilite Generale Ter

45

Bilan au 30 janvier 1999

ACTIF PASSIF

Matériel et outillage 600.000

Marchandises 200.000

Banque 250.000

Caisse 50 000

1.100.000

Capital 1.000.000

Emprunt 100.000

1.100.000

f) Le 5 février, l’entreprise DTH achète de nouvelles marchandises à 180.000 F.

Il ne le règle pas aussitôt. Le fournisseur lui accorde un crédit de 60 jours.

Bilan de l’entreprise DTH au 02/02/ 99

ACTIF PASSIF

Matér. et outillage 600.000

Marchandises 380.000

Banque 250.000

Caisse 50 000

1.280.000

Capital 1.000.000

Emprunt 100.000

Fournisseurs 180.000

1.280.000

f) Le 20 février, l’entreprise qui a une bonne trésorerie, décide de régler par

chèque le fournisseur par anticipation pour 80.000 F et lui demande un

délai de 40 jours pour le solde.

Bilan de l’entreprise DTH au 02/02/99

ACTIF PASSIF

Matériel et outillage 600.000

Marchandises 380.000

Banque 170.000

Caisse 50 000

1.200.000

Capital 1.000.000

Emprunt 100.000

Fournisseurs 100.000

1.200.000

Page 46: 87887391 Comptabilite Generale Ter

46

COMMENTAIRES

Dans ces exemples, les variations entraînées par chaque opération s’équilibrent

Une augmentation d’un poste des emplois est compensée par une diminution

d’un autre poste des emplois

Montant du bilan ne varie pas

Modification de la composition des emplois

Une augmentation des emplois entraînant un accroissement des ressources

Montant du bilan croît

Une diminution des emplois et une baisse des ressources du même montant

Montant du bilan diminue

Un accroissement des ressources compensé par une baisse des ressources

Modification de la composition des ressources

Le montant du bilan ne change pas

CONCLUSION

1) Ces opérations modifient le montant ou la composition du bilan de

l’entreprise

2) Elles ne modifient pas l’équilibre entre l’actif et le passif, c'est-à-dire

n’influencent pas le résultat né de l’activité de l’entreprise.

Elles sont ni génératrices de perte, ni génératrices de profit

pour l’entreprise.

Elles n’entraînent pour la patrimoine ni appauvrissement, ni

enrichissement.

1.4..2. Opérations affectant le résultat

a) Le 25 février l’Entreprise DTH vend pour 80.000 F des marchandises

réglées au comptant en espèces. Les marchandises prélevées s’élèvent à

50.000 F.

Page 47: 87887391 Comptabilite Generale Ter

47

Bilan de l’entreprise DTH au 25/02/99

ACTIF PASSIF

Matériel et outillage 600.000

Marchandises 330.000

Banque 170.000

Caisse 130 000

1.230.000

Capital 1.000.000

Emprunt 100.000

Fournisseurs 100.000

1.200.000

Résultat 30.000

1.230.000

b) L’entreprise règle par chèque divers frais de fonctionnement pour un montant

de 10.000 F, le 26 février.

Bilan de l’entreprise DTH au 26/02/99

ACTIF PASSIF

Matériel et outillage 600.000

Marchandises 330.000

Banque 160.000

Caisse 130 000

1.220.000

Capital 1.000.000

Emprunt 100.000

Fournisseurs 100.000

1.200.000

Résult. (bénéf.) 20.000

1.220.000

c) Le 28 Février l’entreprise DTH vend en solde des marchandises détériorées

pour 20.000 F encaissés. Les marchandises prélevées s’élevaient à 25.000 F.

Bilan de l’entreprise DTH au 28/02/99

ACTIF PASSIF

Matériel et outillage 600.000

Marchandises 305.000

Banque 160.000

Caisse 150.000

1.215.000

Capital 1.000.000

Emprunt 100.000

Fournisseurs 100.000

1 200 000

Résultat (bénéf.) 15.000

1.215.000

Page 48: 87887391 Comptabilite Generale Ter

48

Les emplois ont connu 2 variations :

les marchandises diminuent de 25.000 F

la Caisse augmente de 20.000 F

Au total, les emplois baissent de 5.000 F.

d). Le 1er

mars, l’entreprise vend des marchandises pour 35.000 F. Les

marchandises prélevées s’élèvent à 20.000 F. Le règlement n’est pas fait au

comptant mais s’effectuera dans 60 jours.

Bilan au 1er

/03/99

ACTIF PASSIF

Matériel et outillage 600.000

Marchandises 285.000

Client 35.000

Banque 160.000

Caisse 150 000

1.230.000

Capital 1.000.000

Emprunt 100.000

Fournisseurs 100.000

1.200.000

Résultat (bénéf.) 30.000

1.230.000

Cette seconde série est constituée d’opérations qui modifient l’actif ou le passif

ou les 2 à la fois mais pour des montants différents

Ces opérations sont donc génératrices de résultat

Le résultat varie pour assurer une constante égalité entre l’Actif et le Passif.

III – THEORIE ET PRATIQUE D’ELABORATION DU BILAN

Dans la théorie,

Possibilité d’enregistrer chaque opération au bilan,

Dans la réalité cela est impossible :

trop long à réaliser,

source d’erreurs.

C’est pourquoi, dans la pratique, on enregistre au jour le jour toutes les

opérations dans des comptes, appropriés.

L’établissement du bilan n’est plus réalisé qu’à intervalles réguliers (chaque

année, par exemple) par le regroupement des soldes de tous les comptes qui

Les 2 séries d’exemples étudiés montrent que le bilan est le document qui fait le point à une

période donnée de la situation financière et patrimoniale et indique le résultat dégagé

Page 49: 87887391 Comptabilite Generale Ter

49

interviennent dans le bilan et qui ont servi à enregistrer quotidiennement toutes

les opérations réalisées.

Exemple

Une entreprise présente le bilan suivant :

Bilan de l’entreprise KEMTA au 1er

/02/99

ACTIF PASSIF

Matériel 2 500.000

Marchandises 800.000

Client 500.000

Banque 1.000.000

Caisse 200 000

5.000.000

Capital 3.900.000

Emprunt 700.000

Fournisseurs 250.000

Résultat 150 000

5.000.000

Au cours du mois de février :

1. Achat de 82.000 F de marchandises : Règlement au comptant par chèque

bancaire

2. Achat de 70.000 F de marchandises ; règlement à 90j.

3. Ventes de marchandises 40.000 F règlement comptant par chèque bancaire.

Montant de la sortie de stocks : 30.000 F

4. Ventes de marchandises 65.000 F : Règlement à 60 jours. Sortie de stocks :

50 000 F.

5. Encaissement à la banque d’une créance possédée sur un client 28.000 F

6. Règlement de divers frais : 2000 F en espèces et 9.000 F par chèque bancaire.

7. Achat de nouveau matériel pour un montant de 700.000 F. Règlement

comptant par chèque bancaire.

8. Règlement d’un fournisseur : 15.000 F par chèque.

Enregistrer dans les comptes appropriés les huit opérations précédentes et

dresser le bilan arrêté à la 8e opération à la date 20-02-1999. L’entreprise

pratique la méthode de l’inventaire permanent.

Page 50: 87887391 Comptabilite Generale Ter

50

Corrigé

1) Eclatement du bilan initial en comptes

D Matériel C D Capital C

2.500.000 3.900.000

D Marchandises C D Emprunt C

800.000 700.000

D Clients C D Fournisseurs C

500.000 250.000

D Banque C D Résultat C

1.000.000 150.000

D Caisse C

200.000

2) Présentation des comptes après imputation des 8 opérations

D Matériel C D Capital C

2.500.000 3.900.000

(7) 700.000

Marchandises Capital

D C D C

800.000 30.000 (3) 3.900.000

(1) 82.000 50.000 (4)

(2) 70.000

D Client C D Fournisseurs C

500.000 28.000 (5) (8) 15.000 250.000

(4) 65.000 70.000 (2)

Page 51: 87887391 Comptabilite Generale Ter

51

D Banque C D Résultat C

1.000.000 82.000 (1) (6) 11.000 150.000

(3) 40.000 9.000 (6) 10.000 (3)

(5) 28.000 700.000 (7) 15.000 (4)

15.000 (4)

Caisse

D C

200.000 2.000 (6)

Matériel Capital

D C D C

2.500.000

700.000 SC 3.900.000 3.900.000

3.200.000 SD

3 900 000 3 900 000

3.200.000 3.200.000

Marchandises Emprunt

D C D C

800.000 30.000 SC 700.000 700.000

82.000 50.000

70.000

80.000

872.000 SD 700.000 700.000

952.000 952.000

Page 52: 87887391 Comptabilite Generale Ter

52

D Client C D Fournisseurs C

500.000 28.000 15.000 250.000

65.000 SC 305.000 70.000

537.000 SD

320.000 320.000

565.000 565.000

D Banque C D Résultat C

1.000.000 82.000 11.000 150.000

40.000 9.000 SC 164.000 10.000

28.000 700.000 15.000

15.000

806.000 175.000 175.000

262.000 SD

D Caisse C

200.000 2.000

198.000 SD

200.000 200.000

Page 53: 87887391 Comptabilite Generale Ter

53

Bilan de l’entreprise KEMTA au 20 /02/99

ACTIF

PASSIF

Matériel 3.200.000

Marchandises 872.000

Client 537.000

Banque 262.000

Caisse 198 000

5.069.000

Capital 3.900.000

Emprunt 700.000

Fournisseurs 305.000

Résultat 164.000

5.069.000

BILAN (SYSCOA)

Schéma d’ensemble simplifié

BILAN AU……

ACTIF PASSIF

ACTIF IMMOBILISE

Charges immobilisées

Immobilisations Incorporelles

Immobilisations corporelles

Avances et acomptes versés sur immobilisations

Immobilisations financières

ACTIF CIRCULANT

Stock

Créances

TRESORERIE-ACTIF

Titres de placement et valeurs à encaisser

Banques, chèques postaux, caisse.

ECARTS DE CONVERSION ACTIF

Pertes probables de change

CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES

ASSIMILEES

Capital

Primes d’apport d’émission de fusion

Ecart de réévaluation

Réserves libres

Report à nouveau

Résultat net de l’exercice

Provisions réglementées

Subventions d’investissement

DETTES FINANCIERES Emprunts et dettes financières

Provisions financières pour risques et charges

TRESORERIE –PASSIF

Banques

Concours bancaires

PASSIF – CIRCULANT

Clients, avances reçues

Fournisseurs

Autres dettes

ECART DE CONVERSION – PASSIF

Gain probable de change

TOTAL ACTIF TOTAL PASSIF

Page 54: 87887391 Comptabilite Generale Ter

54

II - Le compte de résultat

Le résultat d’un exercice comptable est déterminé par l’équation suivante :

Pour parvenir à cette opération, il convient de recenser dans un compte

d’un côté tous les produits dégagés par l’exploitation et les produits

exceptionnels apparus au cours de l’exercice, et de l’autre côté, toutes les

charges d’exploitation et hors exploitation du même exercice.

Le solde de ce compte donne le résultat de l’exercice. Un tel compte est

appelé compte de Résultat.

2.1- Elaboration du Compte de Résultat

Le compte de Résultat est un compte où l’on distingue

- au débit : les charges d’exploitation, les charges financières, les charges

exceptionnelles

- au crédit : les produits d’exploitation, les produits financiers, les produits

exceptionnels.

Exemple

Compte de Résultat

Charges Produits

Charges d’exploitation

Charges financières

Charges exceptionnelles

Résultat (bénéfice)

3.200.000

50.000

120.000

840.000

4.210.000

Produits d’exploitation

Produits financiers

Produits exceptionnels

4.000.000

90.000

120.000

4.210.000

Résultat = Produits - Charges

Page 55: 87887391 Comptabilite Generale Ter

55

Le compte de résultat opère une comparaison entre les flux d’entrée et les flux

de sortie.

Si Flux d’entrée > Flux de sortie Résultat positif

(Bénéfice)

(Produit d’exploitation (Charges d’exploitation

+ Produits financiers + Charges financières

+ Produits hors exploitation) + Charges exceptionnelles)

Si Flux d’entrée < Flux de sortie Résultat négatif (perte)

2.2- Présentation du compte de résultat

De façon plus détaillée, le contenu du compte de Résultat est le suivant :

Compte de Résultat (présentation générale)

CHARGES

PRODUITS

Coût des marchandises vendues

Matières et fournitures consommées

Transports consommés

Autres services consommés

Charges et pertes divers

Frais de personnel

Impôts et Taxes

Intérêts financiers

Dotations aux amortissements

Dotations aux provisions

Résultat (Bénéfice)

TOTAL x

Chiffres d’affaires

Ventes de marchandises

Production vendue

Autres produits

……..

Résultat (perte)

TOTAL x

Page 56: 87887391 Comptabilite Generale Ter

56

Le coût d’achat des marchandises vendues = Achat de la période

+ Stock initial (début période)

- Stock final (fin période)

Impôts et taxes : ce poste comprend les frais de douane, les impôts et taxes

dues nationalement à l’exception de l’impôt sur le bénéfice.

La dotation aux amortissements est la constatation comptable d’une

dépréciation irréversible d’éléments d’actif immobilisé.

COMPTE DE RESULTAT (SYSCOA)

CHARGES PRODUITS

ACTIVITE D’EXPLOITATION

Achats de marchandises

- Variation de stocks de marchandises

Achats de Mat. Prem. et produits liés

- Variation des stocks de Mat. Prem.

Transports consommés

-

-

Charges de personnel

Dotations. aux Amortissements et aux Provisions

ACTIVITE D’EXPLOITATION

Ventes de marchandises

Ventes de produits fabriqués

Travaux et services vendus

Production stockée ou déstockage (+ou-)

-

-

CHIFFRES D’AFFAIRES

Subvention d’exploitation

Autres produits

Reprises de provisions

Transferts de charges

TOTAL CHARGES. D’EXPLOITATION TOTAL PRODUITS D’EXPLOITATION

ACTIVITE FINANCIERE

Frais financiers

Perte de change

Dotations. aux Amortissements et aux Provisions financières

ACTIVITE FINANCIERE

Revenus financiers

Gain de change

Reprises de provisions financières

TOTAL CHARGES FINANCIERES TOTAL PRODUITS FINANCIERS

TOTAL CHARGES ACTIVITES ORDINAIRES TOTAL PRODUITS ACTIVITES ORDINAIRES

HORS ACTIVITE ORDINAIRE (HAO)

Valeurs comptable des cessions d’immobilisations.

Charges HAO

Dotations aux Amortissements HAO

HORS ACTIVITE ORDINAIRE (HAO)

Produits des cessions d’immobilisations

Produits HAO

Reprises HAO

Reprises HAO

TOTAL CHARGES HAO TOTAL PRODUITS HAO

Participation des travailleurs

Impôts sur résultat

TOTAL GENERAL DES PRODUITS

TOTAL PARTICIPATION ET IMPOTS

Résultat net (+ ou -) TOTAL GENERAL DES CHARGES

Page 57: 87887391 Comptabilite Generale Ter

57

SCHEMA DU COMPTE DE RESULTAT

CHARGES PRODUITS RESULTATS PARTIELS

CHARGES D’EXPLOITATION

Comptes

60 A 66

681 et 691

PRODUITS

D’EXPLOITATION

Comptes

70 A 75

781,787 et 798

RESULTAT D’EXPLOITATION

RESULTAT FINANCIER

RESULTAT HAO

RESULTAT NET

CHARGES FINANCIERES

Comptes

67,687 et 697

PRODUITS FINANCIERS

Comptes

77,787 ET 797

CHARGES HAO

Comptes

81,83 et 85

PRODUITS HAO

Comptes

82, 84, 86 et 88

PARTICIPATION DES

TRAVAILLEURS

Compte 87

IMPOT SUR LE BENEFICE

Compte 89

Page 58: 87887391 Comptabilite Generale Ter

58

a. Compte de résultat (volet charges)

Dans la pratique, lorsqu’une entreprise présente son bilan pour une

Réf CHARGES

RA

RB

RC

RD

RE

RH

RI

RJ

RK

RL

RP

RS

ACTIVITE D’EXPLOITATION

Achats de marchandises

- Variation de stocks (- ou +)

Achats de matières et fournitures liés

- Variation de stocks (+ ou -)

Autres achats

Variation de stocks

Transports

Services extérieurs

Impôts et taxes

Autres charges

Charges de personnel

Dotations aux amortissements et aux provisions

RW Total des charges d’exploitation

SA

SC

SD

ACTIVITE FINANCIERE

Frais financiers

Pertes de change

Dotations aux amortissements et aux provisions

SF Total des charges financières

SH Total des charges des activités ordinaires

SK

SL

SM

HORS ACTIVITES ORDINAIRES (HAO)

Valeurs comptables des cessions d’immobilisations

Charges HAO

Dotations HAO

SO Total des charges HAO

SQ

SR

Participation des travailleurs

Impôts sur le résultat

SS Total participation et impôts

ST TOTAL GENERAL DES CHARGES

Page 59: 87887391 Comptabilite Generale Ter

59

b. Compte de résultat volet produits)

Réf PRODUITS

TA

TB

TC

TD

TE

TF

TH

TI

TK

TL

TS

TT

ACTIVITE D’EXPLOITATION

Achats de marchandises

Vente de produits fabriqués

Travaux, services vendus

Production stockée (ou déstockages)

Production immobilisée

Produits accessoires

CHIFFRE D’AFFAIRES

Subventions d’exploitation

Autres produits

Reprises de provisions

Transfert de charges

TW Total des produits d’exploitation

UA

UC

UD

ACTIVITE FINANCIERE

revenus financiers

Gains de change

Reprise des provisions

UF Total des produits financiers

UH Total des produits et des activités ordinaires

UK

UL

UM

HORS ACTIVITES ORDINAIRES (HAO)

Produits des cessions d’immobilisations

produits HAO

Reprises HAO

UO Total des produits HAO

UT

TOTAL GENERAL DES PRODUITS

UZ RESULTAT NET (BENEFICE (+) ; PERTE (-)

Page 60: 87887391 Comptabilite Generale Ter

60

Comme on le constate, le Résultat Net d’un exercice comptable

provient de deux sources principales :

a) – Les activités ordinaires

Les activités ordinaires se subdivisent en :

Activités d’exploitation

Activités financières

b) – Les activités hors activités ordinaires

Page 61: 87887391 Comptabilite Generale Ter

61

BILAN AU 31 DECEMBRE N-SYSTEME NORMAL

Réf A C T I F Exercice N Exercice

N - 1 Brut Amort. / Prov. Net Net

AB AC AD AE AF AG AI AJ AK AL AM AN AP AQ AR AS

ACTIF IMMOBILSE

Charges immobilisées

Frais d’établissement Primes de remboursement des obligations Immobilisations incorporelles Frais de recherche et de développement Brevets, licences, logiciels Fonds commercial Immobilisations corporelles Terrains Bâtiments Installation et agencements Matériel Matériel de transport Avances et acomptes versés sur immobilisations Immobilisations financières Titres de participation Autres immobilisations financières

Z TOTAL ACTIF IMMOBILISE (I)

BC BD BE BF BG BH BI BJ

ACTIF CIRCULANT

Stocks Marchandises Matières premières et autres approvisionnements En cours Produits fabriqués Créances et emplois assimilés Fournisseurs, avances versés Clients Autres créances

BK TOTAL ACTIF CIRCULANT (II)

BQ BS

TRESORERIE - ACTIF

Titres de placement Banques, chèques postaux, caisse

T TOTAL TRESORERIE ACTIF (IV)

Ecart de conversion Actif (IV)

(Perte probable de change)

BZ TOTAL GENERAL (I + II + III + IV)

Page 62: 87887391 Comptabilite Generale Ter

62

BILAN

Réf.

PASSIF

(Avant répartition)

EXERCICE

N

EXERCICE

N -1

CA CB CC CD CE CF CG CH CI CK CL CM

CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES

Capital Actionnaires, capital non appelé Primes et réserves Primes d’apport, d’émission, de fusion Ecarts de réévaluation Réserves libres Report à nouveau Résultat net de l’exercice (bénéfice + perte -) Autres capitaux propres Subventions d’investissement Provisions réglementées et fonds assimilés

CP TOTAL CAPITAUX PROPRES (1)

DA DC DD

DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES ASSIMILEES (1)

Emprunts Dettes financières diverses Provisions financières pour risques et charges

DF TOTAL DETTES FINANCIERES (II)

DG TOTAL RESSOURCES STABLES (I + II)

DH DI DJ DK DL DM

DETTES CIRCULANTES ET RESSOURCES ASSIMILEES (1)

Emprunts circulants et ressources assimilées HAO Clients, avances reçues Fournisseurs d’exploitation Dettes fiscales Dettes sociales Autres dettes

DP TOTAL PASSIF CIRCULANT (III)

DR

TRESORERIE - PASSIF

Banques, crédits de trésorerie

DT TOTAL TRESORERIE PASSIF (IV)

DV

ECART DE CONVERSION – PASSIF (V)

(Gain probable de change)

DZ TOTAL GENERAL (I + II + III + IV + V)

Page 63: 87887391 Comptabilite Generale Ter

63

Pour l’exercice courant, l’Actif du bilan est présenté en valeurs

brutes, amortissements/provisions et valeurs nettes.

Les amortissements cumulés pour chaque poste d’actif

amortissable sont déduits des valeurs brutes pour donner les valeurs

nettes.

Les provisions pour dépréciation concernent essentiellement les

valeurs d’exploitation (comptes de stocks) et les valeurs réalisables

(comptes clients, notamment).

Exercice

Déterminer si les opérations suivantes doivent apparaître au bilan ou au

compte de résultat (Inventaire permanent) :

5 Mai : Achat de marchandises 400 000 F

- Achat d’une machine à calculer 80 000 F

- achat d’emballages commerciaux 120 000 F

- Achat au comptant 650 000 F

6 Mai : Vente à crédit 1 000 000 F

- Achat d’une voiture de tourisme 5 200 000 F

- Achat d’emballages commerciaux 250 000 F

- Règlement facture eau 35 000 F

- Achat de gasoil pour appartement privé 60 000 F

7 Mai : Achat d’un classeur 8000 F

- Règle note de restaurant 5 000 F

(Réception pour un important client)

Corrigé

5 Mai : Achat de marchandises 400 000 F (Compte de résultat)

- Achat d’une machine à calculer 80 000 F (Bilan)

- achat d’emballages commerciaux 120 000 F (Compte de résultat)

- Achat au comptant 650 000 F (Compte de résultat)

6 Mai : Vente à crédit 1 000 000 F (Compte de résultat)

- Achat d’une voiture de tourisme 200 000 F (Bilan)

- Achat d’emballages commerciaux 250 000 F (Compte de résultat)

- Règlement facture eau 35 000 F (Compte de résultat)

- Achat de gasoil pour appartement privé 60 000 F (Bilan)

7 Mai : Achat d’un classeur 8 000 F (Bilan)

Page 64: 87887391 Comptabilite Generale Ter

64

- Règle note de restaurant : Réception pour un important client 75 000 F

(Compte de résultat)

Exercice

Présenter le compte de résultat (Inventaire permanent) :

- Achat à crédit de marchandises SGGG : 200 000F

- Achat au comptant de marchandises chez Kouadjo

contre chèque BICICI : 120 000F

- Enregistrement des salaires du mois : 600 000 F

- Reçu avis du percepteur pour taxe professionnelle : 15 000 F

- Reçu facture de l’électricien pour réparations : 9000 F

- Payé en espèce à la livraison pour frais de transport

de marchandises achetées : 25 000 F

- Achat de timbre-poste en espèces : 1 200 F

- Vente de marchandises à crédit au client BALDE : 1 500 000 F

Coût des marchandises vendues : 1 100 000 F

- Encaissement d’un loyer en espèces : 80 000 F (Immeuble rattaché à

l’entreprise)

- Vente de marchandises au comptant en espèces au client BERTE :

300 000 F. Coût des marchandises vendues : 225 000 F.

Corrigé

Compte de Résultat

Charges d’exploitation Produits d’exploitation

Achat de marchandises

(200 000 + 120 000)

Coût des marchandises

vendues

Transports consommés

Autres services

consommés

Frais de personnel

Impôts et taxes

320 000

1 325 000

25 000

10 200

600 000

15 000

2 295 200

Ventes de marchandises

(1 500 000 + 300 000)

Loyer

Perte

1 800 000

80 000

1 880 000

415 200

2 295 200

Page 65: 87887391 Comptabilite Generale Ter

65

Exercice

Au cours d’un exercice une entreprise commerciale a effectué les

opérations suivantes :

- Achat à crédit de marchandises 4 360 000 F

- Achat d’emballages 105 000 F

- Règlement des salaires 700 000 F

- Charges sociales 150 000 F

- Paiement de frais de réparation 90 000 F

- Vente de marchandises 6 600 000 F

- Encaissement de commissions 12 000 F

- Règlement de frais de transport 60 000 F

- Versement d’intérêts à la banque (intérêt d’emprunt) 75 000 F

- Frais de téléphone 18 000 F

- Frais de mission 45 000 F

- Le stock initial de marchandises figure pour 580 000 F

- Le stock final est évalué à 350 000 F

Travail à faire :

Présenter le compte de résultat

Méthode d’inventaire utilisé : Inventaire intermittent.

Page 66: 87887391 Comptabilite Generale Ter

66

Corrigé

Compte de Résultat

CHARGES PRODUITS

Achats consommés 4 695 000

Achat de marchandises 4 360 000

Achat d’emballages 105 000

Stock initial 580 000

Stock final – 350 000

Charges externes 213 000

Frais de transport 60 000

Frais de réparation 90 000

Frais de téléphone

18 000

Frais de mission

45 000

Frais de personnel 850 000

Salaires 700 000

Charges sociales 150 000

Charges financières 75 000

Intérêt sur emprunt 75 000

Résultat 7000

6 612 000

Ventes 6 600 000

Commissions 12 000

6 612 000

III – Les soldes intermédiaires de gestion

A différentes étapes de la formation du résultat net de l’entreprise,

différents résultats intermédiaires peuvent calculés : ce sont les soldes

significatifs de gestion.

Les soldes significatifs de gestion sont donc des grandeurs calculées à

différents niveaux des produits et des charges d’un exercice comptable. Ils

présentent un intérêt pour la gestion car ils constituent une analyse du compte de

résultat.

Page 67: 87887391 Comptabilite Generale Ter

67

Le SYSCOA retient les soldes suivants :

- Marge brute

- Valeur Ajoutée

- Excédent Brut d’Exploitation

- Résultat d’Exploitation

- Résultat Financier

- Résultat des Activités ordinaires

- Résultat Hors Activités ordinaires

- Résultat Net d’Exploitation

3.1. La Marge Brute(MB)

On distingue la marge brute sur marchandises et la marge brute sur

matières. La première intéresse particulièrement les entreprises commerciales

dont l’objectif est la vente sans transformation de biens achetés. La seconde

mesure la performance de l’entreprise industrielle dans la fabrication de produits

par la transformation de matières et fournitures.

Marge Brute sur Marchandises

= Ventes de marchandises

- (Achats de marchandises – variation des stocks)

Marge Brute sur Matières

= Ventes produits fabriqués

+ Travaux et services vendus

+ Production immobilisée

+ Variation des stocks de produits et services

- (Achats de matières et fournitures – variations des stocks)

Marge Brute Globale ou Marge Brute

= Marge brute sur marchandises

+ Marge brute sur matières

Page 68: 87887391 Comptabilite Generale Ter

68

3.2. . La Valeur Ajoutée (VA)

Elle mesure la richesse créée par l’entreprise, l’accroissement de valeur

que l’entreprise apporte aux biens et services en provenance des tiers de par ses

activités professionnelles courantes.

Valeur ajoutée

= Marge Brute

+ Produits accessoires

+ Subventions d’exploitation

+ Autres produits

- (Autres achats – variations des stocks)

- Transports

- Services extérieurs

- Impôts et taxes

- Autres charges

3.3. L’Excédent Brut d’Exploitation (E.B.E)

C’est le résultat brut après déduction des charges de personnel.

Excédent Brut d’Exploitation

= Valeur ajoutée

- Charges de personnel

3.4. Le Résultat d’Exploitation (R.E)

Ce solde représente la ressource tirée de l’activité d’exploitation avant les

éléments financiers et les éléments hors activité ordinaire (HAO) ; il

contribue à rémunérer les facteurs de production autres que le facteur travail

(capitaux propres et emprunts) et à assurer le paiement de l’impôt et de la

participation.

Résultat d’Exploitation

= Produits d’exploitation

- Charges d’exploitation

Ou = Excédent brut d’exploitation

+ reprises de provisions d’exploitation

+ Transferts de charges d’exploitation

- Dotations aux amortissements de l’exploitation

Page 69: 87887391 Comptabilite Generale Ter

69

- Dotations aux provisions de l’exploitation

3.5. Le Résultat Financier (R.F)

Ce solde renseigne sur la politique de financement de l’entreprise.

Résultat Financier

= Produits financiers

- Charges financières

3.6. Le Résultat des Activités Ordinaires (R.A.O)

Ce solde est utilisé dans l’analyse des performances de l’entreprise.

Résultat des Activités Ordinaires

= Produits (ordinaires)

- Charges (ordinaires)

Ou = RE + RF

3.7. Le Résultat Hors Activités Ordinaires (R.H.A.O)

Il est obtenu sur les opérations non récurrentes et est utilisé pour analyser

les changements de structure ou des stratégies de l’entreprise.

Résultat Hors Activités Ordinaires

= Produits hors activités ordinaires

- Charges hors activités ordinaires

3.8. Le Résultat Net de l’Entreprise (R.N.E)

Résultat net = Résultat des Activités Ordinaires + Résultat Hors Activités

Ordinaires – Impôt sur le résultat

C’est le résultat de la période dont l’affectation est réalisée au cours de la

période suivante.

Page 70: 87887391 Comptabilite Generale Ter

70

IV – Analyse différentielle et seuil de rentabilité

4.1. L’objectif de l’analyse différentielle

L’analyse différentielle vise à analyser le rapport existant entre le chiffre

d’affaires (C.A.) et les différentes charges supportées par l’entreprise et à

déterminer le seuil de rentabilité.

Partons de la formule de calcul du résultat :

Résultat = C.A. – CHARGES

Résultat = C.A. – (Charges Variables + Charges Fixes)

Résultat = C.A. – Charges variables – Charges Fixes

Résultat = Marges sur Coût Variable – Charges Fixes.

Les charges fixes sont par définition constantes tant que l’entreprise n’a pas

atteint sa pleine capacité de production et que sa structure reste stable.

Les charges variables dépendent des quantités de biens et services produits

et vendus par l’entreprise.

4.2. Le seuil de rentabilité

Le seuil de rentabilité est le chiffre d’affaires pour lequel l’entreprise ne

réalise ni bénéfice ni perte ou encore le chiffre d’affaires pour lequel le résultant

est nul. On le note : C.A.sr

Le seuil de rentabilité est donc atteint lorsque marge/coût variable =

charges fixes

De façon pratique, le calcul du seuil de rentabilité passe par la présentation

au préalable du compte de résultat différentiel.

4.3 – Le compte de résultat différentiel

Le compte de résultat différentiel est une analyse du résultat faisant

apparaître les marges en sommes et en pourcentages du chiffre d’affaires net

(ventes de marchandises, pour les entreprises commerciales, production vendue

pour les entreprises industrielles).

Page 71: 87887391 Comptabilite Generale Ter

71

COMPTE DE RESULTAT DIFFERENTIEL

MONTANT %

CHIFFRE D’AFFAIRES

-

COUT D’ACHAT DES MARCHANDISES VENDUES

=

MARGE BRUTE (ou Marge sur Coût d’Achat)

-

C HARGES VARIABLES (CV)

=

MARGE SUR COÛT VARIABLE

-

CHARGES FIXES (CF)

=

RESULTAT COURANT

A

-B

= C

-D

= E

-F

=g

100

Taux de Marge Brute

MB x 100

C.A

Taux de Marge sur

Coût

Variable

M/CV x 100

C.A

4.4. Calcul du seuil de rentabilité

Le seuil de rentabilité est atteint lorsque le résultat est nul

Résultat = M/CV – CF

Si R=O alors M/CV = CF

Le seuil de rentabilité est donc atteint lorsque la marge sur coût variable

couvre les charges fixes.

A partir de la marge sur coût variable (M/CV), on peut calculer le taux de

marge sur coût variable comme cela est fait dans le compte d’exploitation

différentiel

Taux de marge sur coût variable

Donc M/CV = t% x CA

Au seuil de rentabilité on a : (t% x CA) – CF=0

D’où M/CV = t% x CA = CF

(t% x CASR) – CF=0

Donc : CASR =

Ou encore : CASR =

D’où CASR =

Page 72: 87887391 Comptabilite Generale Ter

72

4.5. Calcul du « Point mort »

Le « point mort » est la date à laquelle le seuil de rentabilité est atteint

Chiffre d’affaires annuel : CA 360 jours

Soit n, le nombre de jours pour atteindre le seuil de rentabilité à partir du début

de l’exercice :

CA 360 jours

CASR n jours

D’où :

360 x CASR

n jours =

CA

Le point mort est la date qui correspond à n jours après le début de l’exercice

EXERCICE

A partir des données suivantes de l’entreprise BELOUMA calculer le résultat, le

seuil de rentabilité et le point mort

Chiffres d’affaires 140 000 KFCFA

Stock initial de M/ses 6 800 KFCFA

Stock final de M/ses 10 000 KFCFA

Achat de M/ses 85 000 KFCFA

Frais accessoires sur achats de M/ses 8 000 KFCFA

Charges variables 16 000 KFCFA

Charges fixes 21 500 KFCFA

CORRIGE

Marge brute = C.A – Coût d’achat des M/ses vendues

= C.A. - [(Achats de M/ses – Variation des stocks) + Frais

accessoires S/Achats de M/ses]

= C.A. - [(Achats de M/ses – Stock final + Stock Initial) + Frais

accessoires S/Achats de M/ses]

= C.A. - Achats de M/ses – Stock final + Stock Initial + Frais

accessoires S/Achats de M/ses

= 140 000 – 85 000 + 10 000 – 6 800 – 8 000

Page 73: 87887391 Comptabilite Generale Ter

73

= 150 000 – 99 800 = 50 200

Marge brute = 50 200 K F CFA

Taux de marge brute = = 35,9%

Marge sur coût variable= marge brute – charge variables

= 50 200 – 16 000 = 34 200 KFCFA

Taux de marge sur coût variable = = 24,4%

Résultat = Marge sur coût variable – Charge fixes

= 34 200 – 21 500 = 12 700 KFCFA

Représentation graphique du seuil de rentabilité

Sur un repère (orthonormé, par exemple) on trace la droite d’équation

y = ax – b

Avec a = t% (taux de marge sur coût variable) x = CA (Chiffre d’affaires)

b = CF (Charges fixes)

y = Résultat

y

y = ax - b

0 CASR x

B Total des charges fixes

V - LE TABLEAU FINANCIER DES RESSOURCES ET EMPLOIS

(TAFIRE)

5.1- Rôle du TAFIRE

Le tableau financier prévu par le SYSCOA a pour rôle de permettre :

Page 74: 87887391 Comptabilite Generale Ter

74

- le calcul (au moins approximatif) du niveau normal du besoin de

Financement (BF) résultant du niveau d’activité normal ou prévisionnel de

l’entreprise.

- le suivi de l’évolution de l’équilibre des masses du bilan (capitaux propres,

dettes à long ou moyen terme, dettes à court terme, actif immobilisé, actif

circulant) d’un exercice à l’autre ou même sur plusieurs exercices.

5.2- Justification du TAFIRE

La confection du TAFIRE se justifie par la nécessité d’aller au-delà d’une

simple analyse statique du bilan qui aboutit à juger de l’équilibre du bilan à

partir de l’équation fondamentale de trésorerie suivante :

FR – BF = T

FR : Fonds de Roulement BF : Besoin de Financement

T : Trésorerie

Cette équation fondamentale de trésorerie n’est pas suffisamment explicite quant

aux facteurs générateurs du niveau de la trésorerie de l’entreprise en fin

d’exercice, par exemple.

En effet, la trésorerie résulte :

- certes, des opérations d’exploitation dont une synthèse est donnée par la

capacité d’Autofinancement (CAF) ou l’Excédent Brut d’Exploitation

(EBE),

- mais aussi des opérations financières

- des opérations Hors Activités Ordinaires (HAO)

- ainsi que des investissements/financements.

Le TAFIRE permet d’éclairer cette réalité complexe déterminant la trésorerie de

l’entreprise.

5.3- Conception du TAFIRE

Le TAFIRE procède à une analyse dynamique des masses du bilan en se

fondant sur l’équation bilancielle fondamentale :

FR – BFR = T BFR : Besoins en Fonds de Roulement

Ou encore, en termes de variations :

ΔFR – ΔBFR = ΔT

Dans le TAFIRE, le Besoin de Financement appelé Besoin de Financement

Global (BFG) est éclaté en ses deux composantes que sont :

Page 75: 87887391 Comptabilite Generale Ter

75

- Besoin de Fonds lié à l’Exploitation (BFE)

- Le Besoin de Fonds correspondant à l’activité hors exploitation BF HOA

Ceci donne l’équation suivante qui est l’équation du tableau financier du

SYSCOA

5.4 - Présentation du TAFIRE

1ère

Partie : Détermination des soldes financiers de l’exercice N

a) Calcul de la Capacité d’Autofinancement Globale (CAFG)

CAFG = Excédent Brut d’Exploitation (EBE)

- Charges décaissables restantes à l’exclusion des sessions

+ Produits encaissables restants d’actifs immobilisés

b) Calcul de l’Autofinancement (AF)

AF = CAFG – Distribution de dividendes

c) Calcul de l’Excédent de Trésorerie d’Exploitation (ETE)

ETE = EBE – Variation BFE – Production immobilisée.

Variation du Besoin de Financement d’Exploitation (BFE)

Variation BFE = Variation stocks + variation créances +variation dettes

circulantes

ΔFR = ΔBFE +ΔBF HAO + ΔT

Page 76: 87887391 Comptabilite Generale Ter

76

2ème

Partie : TABLEAU PROPREMENT DIT

Exercice N

Exercice

N - 1

Emplois Ressources (E- ; R+)

I. INVESTISSEMENTS ET DESINVESTISSEMENT

Charges immobilisées (augmentations dans l’exercice)

Croissance interne acquisitions/ Cessions

d’immobilisations incorporelles acquisitions/Cessions

d’immobilisations corporelles

Croissance externe

Acquisitions/Cessions

D’immobilisations financières

INVESTISSEMENT TOTAL

II. VARIATION DU BESOIN DE FINANCEMENT

D’EXPLOITATION

(cf. supra : Var BFE)

A- EMPLOIS ECONOMIQUES

B- FINANCIER (FF + FG)

III. EMLOIS/RESSOURCES (Var. BF, HAO)

IV. EMPLOIS FINACIERS CONTRAINTS (1)

Remboursement (selon échéancier) des emprunts et dettes

financières

B- EMPLOIS TOTAUX

A FINANCER

Nota : I, IV, VI, VII : en termes de flux ; II, III, VIII :

Différences « bilancielles »

Page 77: 87887391 Comptabilite Generale Ter

77

Exercice N

Exercice

N - 1

Emplois Ressources (E- ; R+)

V. FINANCEMENT INTERNE

Dividendes (emplois)/CAFEG (ressources)

VI. FINANCEMENTS PAR LES CAPITAUX PROPRES

Augmentations de capital par apports nouveaux

Subventions d’investissement

Prélèvements durs le Capital (y compris retraits de l’exploitant)

VII. FINANCEMENT PAR DE NOUVEAUX EMPRUNTS

Emprunts (2)

Autres dettes financières (2)

C-RESSOURCES NETTES DE FINANCEMENT

D-EXCEDENT OU INSUFFISANCE DE RESSOURCES DE FINANCEMENT

(C-B)

VII. VARIATION DE LA TRESORERIE

Trésorerie nette à la clôture de l’exercice – 35 à l’ouverture de l’exercice -140

Variation Trésorerie : + 175

(+ si emplois ; -si Ressources)

Contrôle : D = VIII avec signe

opposé

Page 78: 87887391 Comptabilite Generale Ter

78

CHAPITRE 5

ENREGISTREMENT DES OPERATIONS

COURANTES

L’entreprise, dans son fonctionnement quotidien met en œuvre de

nombreuses relations avec des agents économiques qui l’entourent. Ces relations

donnent lieu à des évènements économiques qui sont constatés dans les livres de

l’entreprise par des écritures comptables.

Les opérations usuelles de l’entreprise sont :

- des opérations qui naissent des relations de l’entreprise avec ses

fournisseurs et ses clients ; il s’agit des opérations d’achat et de

vente ;

- des opérations qui traduisent les relations entre l’entreprise de

l’Etat ; ce sont les opérations de fiscalité ;

- des opérations liées à la rémunération du personnel ;

- des opérations sur emballages commerciaux ;

- des opérations de trésorerie ;

- des opérations sur effets de commerce ;

- des opérations d’investissement et de financement

I – ENREGISTREMENT DES ACHATS ET DES VENTES

Les opérations externes de l’entreprise sont le plus souvent celles qui la

mettent en relation avec ses fournisseurs et ses clients.

Auprès de ses fournisseurs, l’entreprise achète des marchandises, des

matières premières, des fournitures diverses ou encore des prestations de

services marchands telles que les transports, les locations, les assurances,

services libéraux.

A ces clients l’entreprise vend ses marchandises, ses services quelquefois

des éléments de son patrimoine immobilier. Les clients d’une entreprise peuvent

être des clients anonymes. (C’est le cas des entreprises de ventes à la

consommation) ou des clients bien identifiés (cas d’entreprise vendent à d’autres

entreprise.

La pièce justificative, le document de base permettent l’enregistrement

d’un achat ou d’une vente est la facture établie par le vendeur au comptant ou à

crédit

Page 79: 87887391 Comptabilite Generale Ter

79

Un achat ou une vente peut se faire :

- avec ou sans réduction

- avec ou sans majoration

L’opération d’achat / vente lie deux agents économiques : l’acheteur

(client) et le vendeur (fournissent). Il crée deux flux opposés : un flux réel et un

flux financier.

Schéma

Flux réel (marchandise)

Flux financier (espèces ou dette)

1.1 – Le contenu d’une facture

La facture est un document rédigé par un fournisseur qui détaille à son

client la vente effectuée (vente de biens ou de services) et la somme à payer.

A partir du « Montant Brut » de la vente, la facture indique le mode de

calcul permettant d’aboutir au « Net à Payer » en passant par le « Net

Commercial ».

EXEMPLE DE FACTURE

Entreprise BESSALA, fournisseur de produits maraîchers

Doit : Entreprise AYONA

Facture N°38

Le 15/09/2001

200 kg d’oignons (200 x 1000)

120 kg de tomates (120 x 800)

100 kg de pommes de terre (100 x 1200)

200 000

96 000

120 000

Montant brut

Remise 3%

416 000

12 480

Premier net commercial

Remise 5%

403 520

20 176

NET COMMERCIAL 383 344

Transport 8 000

NET HORS TAXE

TVA 15%

Emballages consignés

391 344

58 702

3 000

NET A PAYER 453 046

En votre aimable règlement sous 30 jours.

E

Acheteur (Client)

R

R

Vendeur (Fournisseur)

E

Page 80: 87887391 Comptabilite Generale Ter

80

Pour les besoins de l’analyse, l’enregistrement comptable des différents

éléments contenus dans une facture sera fait par étapes.

1.2 – Inventaire permanent et inventaire intermittent

Il existe deux méthodes pour l’enregistrement des achats, des ventes et le

suivi des mouvements des stocks ; il s’agit de la méthode de l’inventaire

permanent et celle de l’inventaire intermittent.

1.2.1 – L’inventaire permanent

Selon cette méthode, l’enregistrement des achats et des ventes de

marchandises, de matières premières ou de produits finis se fait dans les

comptes de stocks correspondants :

31 Marchandises.

32 Matières premières

36 Produits finis.

Les mouvements des comptes permettent de connaître à tout moment (de façon

permanente) la valeur des stocks, les sorties étant évaluées sur la base de la

valeur des stocks.

En inventaire permanent, tout achat et toute vente de marchandises sont

constatées, chacune, par deux écritures.

Exemple 1 : Achat au comptant par espèces de marchandises pour 50 000 F

a) Constatation de l’achat

601 Achat de marchandises 57 Caisse

50.000 50.000

b) Constatation de l’entrée en stock

31 Marchandises 6031 Variation des stocks de Marchandises

50 000 50 000

Page 81: 87887391 Comptabilite Generale Ter

81

Exemple 2 : Achat au comptant par chèque bancaire de matières premières pour

125 000 F

602 Achat de Matières Premières 52 Banque

125.000 125.000

32 Matières Premières 6032 Variation de Stocks de Matières Premières

125 000 125 000

Exemple 3 : Vente contre chèque bancaire pour 80 000 F de marchandises

ayant coûté 60 000 F

1- Enregistrement de la vente.

52 Banque 701 Ventes de marchandises

80.000 80.000

b) Constatation de la consommation de marchandises et de la

diminution du stock.

6031 Variation des stocks de Marchandises 31 Marchandises

60.000 60.000

Page 82: 87887391 Comptabilite Generale Ter

82

1.2.2. – L’inventaire intermittent

C’est la méthode préconisée par le SYSCOA. En cours d’exercice, les entrées et

les sorties de marchandises sont enregistrées dans les comptes

601 Achat de marchandises

et

701 Vente de marchandises

En fin d’exercice, le stock final est déterminé par un inventaire extracomptable

(inventaire physique valorisé).

Le coût d’achat des marchandises vendues s’obtient par le calcul :

Sorties = Stock Initial + Achats – Stock Final

Ou

Sorties (S) = Stock Initial (SI) + Achats – Stock Final (SF)

CAMV = Achats – (SF – SI)

Coût d’Achat des Marchandises Vendues = Achats – Variation des Stocks

II – ILLUSTRATION DES DEUX SYSTEMES

2.1 – Opérations d’achats de marchandises

Exercice

Enregistrement dans le livre – Journal les opérations suivantes de

l’Entreprise AJAVON (inventaire intermittent)

1°) Achat de marchandises à crédit

Achat à crédit le 01/07/2001 de marchandises pour 850 000 F CFA (facture AF

25)

2°) Achat de marchandises avec rabais, remises, ristournes sur facture

reçue

Page 83: 87887391 Comptabilite Generale Ter

83

Le 05/07/2001 reçu la facture A14 du fournisseur KASSA pour achat de

marchandises,

Brut : 450 000 C CFA, rabais 5%

Montant du rabais : 450 000 x 5% = 22 500

Montant net de la facture : 450 000 – 22 500 = 427 500

3°) Achat de marchandises avec rabais, remises, ristournes hors facture

Le 10/07/2001, reçue facture d’achat de marchandises à crédit pour 8 000 000 F

CFA chez le Fournisseur SGGG

Le 25/07/2001, reçue facture d’avoir : 8 000 000 x 7% = 560 000

4°) Achat de marchandises avec escompte commercial

Le 30/07/2001 : Achat de marchandises au comptant avec paiement en espèce.

Montant brut : 300 000 F CFA, remise 8%, rabais 5% escompte 2%.

Montant brut 300 0000

Remise 8% 24 000

Rabais 5% 13 800

Net commercial 262 200

Escompte 2% 5 244

Net financier 256 956

5°) Achat à crédit de marchandises avec frais de transport

Le 15/08/2001 reçu d’un fournisseur la facture D 28 pour notre achat de

marchandises.

Montant brut 560 000 F CFA, port 45 000 F CFA

Facture D 28

Montant brut……………………… 560 000 F CFA

Port ……………………………… 45 000 F CFA

NET A PAYER …………………. 605 000 F CFA

6°) Achat de marchandises avec paiement au comptant de frais de transport

Le 25/08/2001 Achat à crédit de marchandises pour 230 000 F CFA. Paiement

en espèces de frais de transport : 40 000 F CFA

Page 84: 87887391 Comptabilite Generale Ter

84

CORRIGE

1

2

3

601

601

601

401

401

401

Achat de marchandises

Fournisseurs

Facture F25

Achat de marchandises

Fournisseurs

Facture A4

850.000

427.500

850.000

427.500

Achat de marchandises

Fournisseurs

Facture SG GG N°…

8.000 000

8.000.000

27 - 07

4

401

601

Fournisseur

Achat de marchandises

Facture AVN°…

560.000

560.000

30 - 07

5

601

57

773

Achat de marchandises

Caisse

Escompte obtenu

Facture B 42

262.200

256.956

5.244

15 - 08

6

601

611

401

Achat de marchandises

Transport sur achat

Fournisseurs

Facture D 28

560.000

45.000

605.000

25 - 08

7

601

401

Achat de marchandises

Fournisseurs

Facture N°….

230.000

230.000

26 - 09

01 - 07

05 - 07

10 - 07

Page 85: 87887391 Comptabilite Generale Ter

85

8

601

401

Achat de marchandises

Fournisseurs

Facture N°………

40.000

40.000

2.2 - Opérations de ventes de marchandises

Exercice

Au cours du mois d’octobre 2001 l’entreprise BANGOURA a effectué les

opérations suivantes de vente de marchandises. Enregistrer ces opérations

dans le livre journal de cette entreprise.

1°) Vente au comptant de marchandises

Le 02/10/2001 : vente de marchandises à 700 000 F. Règlement par

chèque bancaire.

2°) Vente avec rabais, remises, ristournes sur facture

Le 05/10/2001, vente à crédit de marchandises

Montant brut de la facture (facture V11) : 1.000 000 C CFA remise 10%

Net commercial : 1 000 000 x (100-10) % = 900 00.

3°) Vente avec rabais, remises, ristournes accordés hors facture

Le 08/10/2001 envoi a client SILGA de la facture N° B12 d’un montant

de 3 700 000 F CFA

Le 16/10/2001, émission d’un avoir AV06 portant rabais de 5% sur la

facture du 08/10/2001

Montant de l’avoir : 3 700 000 x 5% = 185 000 F CFA

4°) Vente avec escompte (réduction à caractère financier)

Le 20/10/2001, vente de marchandises réglée par chèque. Montant brut

2.800.000 F CFA, remise 7% (facture F19).

Schéma de la facture

Montant brut………………………………… 800 000

Remise………………………………………. 196 000

Net commercial………………………………2.604.000

Page 86: 87887391 Comptabilite Generale Ter

86

Escompte 5% ……………………………….. 130 200

Net financier………………………………… 2.473.800 (net à payer)

5°) Vente avec port à la charge du client (ventes départ)

La 22/10/2001 expédition de marchandises

Les frais de transport facturés par le transporteur s’élèvent à 45 000 F

Le 25/10/2001, facturation de la vente de marchandises expédiées le

22/0/2001

(Facture montant brut 800 000 F CFA, remise 10%, escompte 3%, port

facturé en sus 50.000 F CFA.

6°) Vente avec port à la charge du fournisseur (ventes rendues)

Le 28/10/201, l’entreprise reçoit la facture M 15 du transporteur pour expédition

de marchandises au client SIDATI. Montant 35 000F CFA

Le 30/10/2001, la facture N°09 est adressée au client SIDATI relative à

l’expédition du 28/10/2001. Montant de la facture 160 000 F CFA.

52

411

411

52

673

612

701

701

701

411

701

701

Banque Ventes de Marchandises

Ventes de marchandises

Facture

Clients

Ventes de Marchandises

Facture V 11

Clients

Ventes de Marchandises

Facture B12

Clients

Ventes de Marchandises

Avoir AV 06

Banque

Escomptes accordés

Ventes de Marchandises

Facture F 19

Transport sur ventes

Fournisseurs

700.000

900.000

3.700 000

185.000

2.473.800

130.200

45.000

700.000

900.000

3.700.000

185.000

2.604.0000

45.000

02 - 10

05 - 10

08 - 10

16 - 10

20 - 10

20 - 10

Page 87: 87887391 Comptabilite Generale Ter

87

411

673

612

411

401

701

707

401

701

Facture….

Clients

Escomptes

Ventes de Marchandises

Produits accessoires

Facture…

.

Transports sur ventes

Fournisseurs

Facture M 15

Clients

Ventes de Marchandises

Facture 09

748.400

21.000

35.000

160.000

720.000

50.000

35.000

160.000

EXERCICE

La comptabilité de l’entreprise BOLEMBISSA fournit pour l’exercice

1998 les informations suivantes :

Achat de matières premières…………………………………. 2.300.000 F CFA

Stocks final de matières premières………………………….. 600.000 F CFA

Variations des stocks de produits finis…………………… - 800 000 F CFA

Charges de personnel……………………………………… 1 300 000 F CFA

Frais de Transport………………………………………… 200 000 F CFA

Charges diverses…………………………………………… 280 000 F CFA

Impôts et taxes………………………………………………. 310 000 F CFA

Dotations aux amortissements……………………………… 300 000 F CFA

Ventes de produits finis…………………………………… 5 500 000 F CFA

Produits financiers…………………………………………… 200 000 F CFA

Services extérieurs………………………………………… 230 000 F CFA

Stock initial de matières premières………………………… 1.000 000 F CFA

Travail à faire : Présenter le compte de résultat de l’entreprise BOLEMBISSA

au 31 – 12 – 1998.

25 - 10

28 - 10

30 - 10

Page 88: 87887391 Comptabilite Generale Ter

88

CORRIGE

Calcule de la variation des stocks de matières premières :

Variation des stocks= SF – SI = 600.000 – 1 000 000 = 400 000

COMPTE DE RESULTAT DE L’ENTREPRISE BOLEMBISSA AU 31-

12-1998

CHARGES PRODUITS

Achat de matières premières 2.300.000

- Variation de stocks de matières 400.000

Transport 200.000

Services extérieurs 230.000

Impôts et taxes 310.000

Autres charges 280.000

Charges de personnel 1.300.000

Dotations aux amortissements 300.000

TOTAL DES CHARGES 5.320.000

Vente de produits finis 5.500.000

Variat. des stocks de prod. finis 800.000

Produits financiers 200.000

TOTAL DES PRODUITS 4.900.000

Résultat net (perte) 420.000

Exercice

La balance des comptes de l’entreprise GUEDERBAYE fournit les

informations suivantes au 31-12-2000 :

Achats de marchandises 7.000.000 F CFA

Achats de marchandises 1.400.000 F CFA

Charges de personnel 1.050.000 F CFA

Intérêts versés 80.000 F CFA

Subvention d’exploitation 800.000 F CFA

Variation des stocks de produits fabriqués 280.000 F CFA

Entes de produits fabriqués 3.500.000 F CFA

Escomptes obtenus 950.000 F CFA

Services extérieurs 1.500.000 F CFA

Impôts et taxes 1.000.000 F CFA

Impôts sur le résultat 1.600.000 F CFA

Reprises sur provisions d’exploitation 100.000 F CFA

Indemnités d’assurance (HAO) 75.000 F CFA

Vente de marchandises 12.500.000 F CFA

Stock initial de marchandises 3.500.000 F CFA

Stock final de marchandises 2.000.000 F CFA

Page 89: 87887391 Comptabilite Generale Ter

89

Stock initial de matières premières 1.200.000 F CFA

Stock final de matières premières 1.700.000 F CFA

Dotation aux amortissements et aux provisions :

- Exploitation 70.000 F CFA

- Financières 36.000 F CFA

- Hors activités ordinaires 29.000 F CFA

Travail à faire

1°) Présenter le compte de résultat

2°) Calculer les soldes significatifs de gestion

CORRIGE

1°) – Compte de résultat

a) Calculs préalables

Variation des stocks de marchandises

SF – SI = 2.000.000 – 3.500.000 = 1.500.000 F CFA

Variation de stocks de matières premières

SF – SI = 1.700.000 – 1.200.000 = + 500.000 F CFA

Page 90: 87887391 Comptabilite Generale Ter

90

b) COMPTE DE RESULTAT DE L’ENTREPRISE GUENDERBAYE

AU 31-12-2000

CHARGES PRODUITS CHARGES D’EXPLOITATION

Achats de marchandises

- Variation de stocks

- Achat de matières

premières

- Variation de stocks

- Services extérieurs

- Impôts et taxes

- Charges de personnel

- Dotation aux amort et

prov

CHARGES FINANCIERES

Intérêts versés

Dot aux am. et prov.

CHARGES (HAO)

Dot aux am. et prov. (HAO)

AUTRES CHARGES

Impôts sur le résultat

TOTAL DES CHARGES

7.000.000

+ 1.500.000

1.400.000

- 500.000

1.500.000

1.000.000

1.050.000

70.000

80.000

36.000

29.000

1.600.000

14.765.000

PRODUITS D’EXPLOITAION

Ventes de marchandises

Ventes de produits fabriqués

+ Variation de stocks prod.

Subvention d’exploitation

Reprise de provisions

PRODUITS FINANCIERS

12.500.000

3.500.000

280.000

800.000

100.000

950.000

75.000

18.205.500

Escomptes obtenus

PRODUITS HAO

Indemnités d’assurance

TOTAL DES PRODUITS

Résultat Net

+ 3.440.000

2°) - Calcul des soldes significatifs de gestion

a) Marge brute (MB)

Marge brute = vente – coût d’achat des stocks vendus

(Coût d’achat des stocks vendus = Achat – variation des stocks)

* Marge brute sur marchandises = 12.500.000 - (7.000.000 + 1.500.000)

= 12.500.000 - 8.500.000

= 4.000.000

* Marge brute sur matières = 3.500.000 + 280.000 - (1.400.000 - 5.000.000)

= 3.780.000 - 900.000

= 2.880.000

Page 91: 87887391 Comptabilite Generale Ter

91

MB / Matières= Ventes produits fabriqués + variations des stocks de produits

fabriqués - (achat matières – variations des stocks de matières)

* Marge brute = 4.000.000 + 2.880.000 = 6.880.000

a) Valeur ajoutée (VA)

= Marge brute + Subvention d’exploitation

= Services extérieurs - Impôts et taxes

= 6.880.000 + 800.000 – 1.500.000 – 1.000.000

= 7.680.000 – 2.500.000 = 5.180.000

b) Excédent brut d’exploitation (EBE)

EBE = VA- Charges de personnel

5.180.000 – 1.050.000 = 4.130.000

c) Résultat d’exploitation (RE)

R.E = E.B.E. + Reprises sur provisions – Dotation aux Amortissements. =

4.130.000 + 100.000 – 70.000 = 4.160.000

d) Résultat financier (RF)

RF = Escomptes obtenus – (intérêt versés + Dotation aux Amortissements et

prov. Financières)

RF = 950.000 – (80.000 6 36.000)

= 950.000 – (116.000) = 834.000

e) Résultat des activités ordinaires (RAO)

RAO = RE + RF

= 4.160.000 + 834.000 = 4.994.000

f) Résultat hors activités ordinaires (RHAO)

RHAO = Indemnités d’assurances – Dotation aux amortissements et provisions

HAO = 75.000 – 29.000 = 46.000

g) Résultat net d’exploitation

RNE = RAO + RHAO – Impôt sur le résultat

= 4.994.000 + 46.000 – 1.600.000

= 3..440.000

Page 92: 87887391 Comptabilite Generale Ter

92

CHAPITRE 6

LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE

I – Aspects économiques

1.1 – La Valeur Ajoutée

La Valeur Ajoutée est la différence entre la Production et les

Consommations intermédiaires ou Consommations en provenance de tiers

(matières premières, énergies, produits intermédiaires, produits en cours,

prestations de services…)

La valeur ajoutée est, comme son nom l’indique, la valeur supplémentaire que

l’entreprise, de par son activité, ajoute à l’économie.

1.2 – La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)

La TVA est un impôt indirect appliqué sur la consommation des biens et

services. La TVA est incorporée dans le prix de vente de chaque produit. C’est

pourquoi on dit qu’elle est un impôt indolore pour le consommateur final qui est

la personne qui la paye.

La taxation de la TVA s’effectue à chaque stade de la production.

Lors de ses achats, l’entreprise paye une TVA à ses fournisseurs et lors de ses

ventes, elle facture une TVA à ses clients. C’est la différence entre la TVA

qu’elle a collectée chez ses clients et celle qu’elle a payée à ses fournisseurs que

l’entreprise reverse à l’Etat. L’entreprise n’est donc pas l’agent économique qui

paye la TVA. On dit que l’entreprise est transparente pour la TVA.

LES DIFFERENTS TAUX APPLIQUES DANS L’UEMOA

Les taux TVA varient selon les pays, dans le temps et selon la nature et

l’objet des opérations d’achats et de ventes. A titre indicatif, les taux suivants

sont ceux appliqués dans les pays membres de l’UEMOA en 1996 à l’exception

de la GUINEE BISSAU, dernier pays membre.

BENIN

Taux unique 18%

Page 93: 87887391 Comptabilite Generale Ter

93

BURKINA FASO

Taux unique: 18%

COTE D’IVOIRE

Taux normal - légal 16,67%

- d’usage 20%

Taux réduit - légal 10%

- d’usage 11,11%

MALI

Taux normal 15%

Taux réduit 10%

NIGER

Taux normal 17%

Taux réduit 10%

Taux majoré 24%

SENEGAL

Taux normal 20%

Taux réduit 10%

TOGO

Taux normal 18%

Taux réduit 7%

1.3. Calcul de la TVA

Au cours des opérations d’achats et de ventes, la TVA est calculée en appliquant

le taux de TVA au prix de vente ou au prix d’achat hors taxes de la marchandise

ou du service

HT = Prix Hors Taxes

Le client paye le prix toutes taxes comprises :

TTC = HT + TVA TTC = Prix Toutes Taxes Comprises

Le taux de TVA étant appliqué au prix hors taxe sans calcul de la Valeur Ajouté,

on peut se demander en quoi la TVA est une taxe sur la valeur ajoutée.

L’exemple illustratif ci-dessous permet de répondre à cette question.

Page 94: 87887391 Comptabilite Generale Ter

94

Exemple illustratif

Un forestier, producteur individuel coupe du bois brut et le vend pour 100 000

FCFA à une scierie.

La scierie, après avoir œuvré le bois vend ce bois travaillé à une ébénisterie à

300 000 FCFA.

L’ébénisterie fabrique des meubles et les revend en gros pour 800 000 FCFA à

un magasin vendeur de meubles.

Le vendeur de meubles vend ses meubles à des clients pour une valeur de

1 500 000 FCFA.

Tout au long du processus le taux de TVA appliqué est de 18%.

Page 95: 87887391 Comptabilite Generale Ter

95

TABLEAU ILLUSTRATIF DE LA TVA

AGENTS

ECONOMIQUES

VALEUR

AJOUTEE

TVA

ENCAISSEE

A LA

VENTE

TVA

PAYEE

A

L’ACHAT

TVA

REVERSEE

A L’ETAT

FORESTIER

Bois brut

100 000

100 000

18 000

(100 000 x

18%)

18 000

SCIERIE

Bois travaillé

300 000

200 000

54 000

(300 000 x

18%)

18 000

36 000

EBENISTERIE

Meubles en

gros

800 000

500 000

144 000

(800 000 x

18%)

54 000

90 000

VENDEUR DE

MEUBLES

Meubles

1 500 000

700 000

270 000

(1 500 000 x

18%)

144 000

126 000

CLIENT

270 000

TOTAL 1 500 000 1 500 000 x 18% = 270 000

Cet exemple montre que :

La TVA reversée à l’Etat est bien égale à 18% x 1 500 000 F ;

c'est-à-dire : (Taux de TVA) x (Total TVA produite)

C’est bien le client qui paye cette TVA (270 000 F)

Page 96: 87887391 Comptabilite Generale Ter

96

1.4 – Calculs sur la TVA

TVA = TTC – HT

HT = TVA x

HT =

TTC = HT + TVA

TTC =

t =

t =

II – Mécanisme et comptabilisation de la TVA

2.1. Mécanisme de la TVA

A l’occasion de ses ventes, l’entreprise collecte auprès de ses clients une TVA.

C’est la TVA sur Ventes ou TVA Facturée ou TVA Brute (compte 443 Etat,

TVA facturée ou crédit de TVA)

Lorsqu’elle achète des biens et services, l’entreprise paye une TVA à ses

fournisseurs. C’est la TVA récupérable (compte 4451 TVA récupérable sur

immobilisations et Compte 4452 TVA récupérable sur achats)

Page 97: 87887391 Comptabilite Generale Ter

97

A la fin de chaque mois, l’entreprise fait la différence entre la TVA

facturée et la TVA récupérable. Cette différence est la TVA due ou le crédit de

TVA (compte 444 Etat, TVA due ou crédit de TVA).

Lorsque la TVA facturée excède le total de T VA récupérable (sur

immobilisations et sur achats de biens et services), en tenant compte du décalage

éventuel de la TVA récupérable sur achats de biens et services, la différence

positive est la TVA due ; c’est elle qui est reversée au Trésor.

Lorsque la TVA facturée d’un mois donné est inférieure au total de TVA

récupérable imputable à ce mois, alors l’excédent de TVA récupérable sur la

TVA facturée est un crédit de TVA et sera déduite de la TVA facturée du mois

suivant.

2.2 - Règle du décalage de la TVA

La règle est celle du décalage de la TVA sur Achats.

Ainsi,

TVA due (Mois N) = TVA facturée (Mois N) - TVA récupérable sur

Immobilisations (Mois N) – TVA récupérable sur Achat (Mois N-1).

La TVA due du Mois N est payable au plus tard à la fin du Mois N+1

NB

Cette règle qui en vigueur selon le SYSCOA n’est plus respectée par tous les

pays.

2.3 – Comptabilisation de la TVA

Plan de comptes :

443 Etat, TVA facturée

444 Etat, TVA due ou crédit de TVA

4451 TVA récupérable sur immobilisations

4452 TVA récupérable sur achats

Exemple

Le 5 mai 2009, l’entreprise BALMA achète des marchandises à crédit

3 000 000 FCFA HT.

Le 12 mai 2009, elle vend des marchandises au comptant 4 800 000 FCFA HT,

réglés par chèque bancaire

Page 98: 87887391 Comptabilite Generale Ter

98

Le 18 mai 2009, l’entreprise paye par chèque bancaire les honoraires d’un

consultant : 1 500 000 FCFA HT

Le 23 mai 2009, elle vend des marchandises à crédit à 2 500 000 FCFA HT

Le 28 mai 2009, elle achète un photocopieur au comptant 2 000 000 FCFA HT

réglés par chèque

Le 31 mai, l’entreprise paye par chèque la TVA due du mois.

Travail à faire

Passer au Livre-journal les écritures de ce mois de mai 2009, sachant que

l’entreprise pratique le système de l’inventaire intermittent, le décalage de la

TVA et que la TVA récupérable sur achat de biens et services du mois d’avril

s’élevait 85 500 FCFA. Taux de TVA : 18%.

Ecritures au Journal

N°s

Cptes

débités

N°s

Cptes

crédités

Dates – Libellés – Intitulés des

comptes

DEBIT

CREDIT

4452

601

401

05/05/09

TVA récupérable sur achats

Achat de marchandises

Fournisseurs

(Facture A…)

540 000

3 000 000

3 540 000

52

443

701

12/05/09

Banques

Etat, TVA facturée

Ventes de marchand.

(Facture V…)

5 664 000

864 000

4 800 000

18/05/09

Page 99: 87887391 Comptabilite Generale Ter

99

4454

6324

52

TVA récupérable sur services extér.

Honoraires

Banque

(Facture honoraires N°…)

270 000

1 500 000

1 770 000

411

443

701

23/05/09

Clients

Etat, TVA facturée

Ventes de marchand.

(Client …Facture …)

2 950 000

450 000

2 950 000

2442

4451

52

28/05/09

Matériel informatique

TVA récup. sur imm.

Banques

(Achat ordinateur Facture N° …)

2 000 000

360 000

2 360 000

443

444

4451

4452

31/05/09

Etat, TVA facturée

Etat, TVA due

TVA récup. sur imm

TVA récup. sur ach.

(Déclaration TVA du mois)

1 314 000

868 500

360 000

85 500

444

52

31/05/09

Etat, TVA due

Banques

(Règlement TVA du mois)

868 500

868 500

Page 100: 87887391 Comptabilite Generale Ter

100

TVA facturée : 864 000 F + 450 000 F = 1 314 000 F

TVA récupérable sur immobilisations (Mai) : 360 000 F

TVA récupérable sur biens et services (Avril) : 85 500 F

Donc, TVA due (Mai) : 1 314 000 – 360 000 – 85 500 = 868 500 F

Page 101: 87887391 Comptabilite Generale Ter

101

CHAPITRE 7

LES CHARGES DE PERSONNEL

Dans une entreprise, le terme « personnel » désigne :

Les dirigeants

Les employés

Les ouvriers

de ladite entreprise

Le SYSCOA, en vertu du principe de la prééminence de la réalité économique

sur l’apparence juridique, considère que le personnel intérimaire fait partie du

personnel de l’entreprise, malgré l’absence de contrat de travail en ce qui

concerne ce type de personnel.

I – LES CHARGES RELATIVES AU PERSONNEL

Les charges relatives au personnel sont de deux catégories :

les charges de personnel,

les impôts et taxes sur rémunérations.

1.1. Les charges de personnel

1.1.1. Composition des charges de personnel

Les charges de personnel regroupent

La rémunération brute

La rémunération brute est le revenu brut auquel un individu à droit en tant

qu’employé d’une entreprise. Stricto sensu, le terme salaire désigne la

rémunération des ouvriers qui travaillent sur les chantiers ou dans les ateliers ; la

rémunération de employés exerçant dans les bureaux et qui sont payés

forfaitairement par mois est désignée sous le terme d’appointements.

Les cotisations patronales

Ce sont des charges que supporte l’entreprise en tant qu’employeur, charges

supportées au profit des organismes de sécurité sociale, de l’Etat et, en réalité,

indirectement au profit du salarié dans le cadre de la sécurité sociale de celui-ci.

La rémunération brute.

Page 102: 87887391 Comptabilite Generale Ter

102

Rémunération brute = Rémunération de base

+ Heures supplémentaires

+ Primes et gratifications

+ Indemnités

+ Avantages en nature

La rémunération de base

Elle équivaut soit à un salaire soit à des appointements

Le salaire payé à un ouvrier est déterminé sur la base d’un salaire horaire. Pour

un mois, il s’obtient en multipliant le salaire horaire par le nombre d’heures

œuvrées par le salarié pendant la période. Le salaire de base peut être mensualisé

en multipliant en multipliant le taux horaire par le nombre moyen d’heures de

travail effectuées pendant le mois.

Les heures supplémentaires

Toute heure de travail effectuée par un travailleur au-delà du nombre

hebdomadaire d’heures de travail fixé par le droit du travail est une heure

supplémentaire.

Pour le calcul de la somme due au titre des heures supplémentaires, le taux

horaire est majoré successivement par tranches supplémentaires d’heures

accomplies.

Les primes

Les primes sont des rémunérations dont bénéficient les travailleurs mais qui ne

dépendent pas directement de leurs activités ; les primes dépendent de

conventions collectives ou d’accords.

Exemples :

Primes d’ancienneté

Primes de fin d’année

Primes de productivité

Primes de travail de nuit

Etc.

Les indemnités

Les indemnités sont des majorations de revenus qui sont versées aux travailleurs

afin de leur permettre de mener efficacement leurs activités.

Exemple :

Indemnité de logement

Indemnité de sujétion

Page 103: 87887391 Comptabilite Generale Ter

103

Indemnité de déplacement

Indemnité de fonction

Indemnité de caisse

Les avantages en nature

Dans certaines entreprises, certaines catégories de personnel bénéficient de biens

et services appelés avantages en nature. Leur évaluation est souvent forfaitaire.

Exemple :

Logement

Moyen de transport

Nourriture

Lorsque les travailleurs bénéficient d’immobilisations, celles-ci les charges de

personnel correspondantes sont équivalentes à la valeur locative de ces

immobilisations mises à disposition.

1.1.2. Comptabilisation des charges de personnel

1.1.2.1. Les comptes et sous-comptes utilisés

66 Charges de Personnel

661 Rémunérations directes versées au personnel national

662 Rémunérations directes versées au personnel non national

663 Indemnités forfaitaires versées au personnel

664 Charges sociales

666 Rémunérations et charges sociales de l’exploitant individuel

667 Rémunérations transférées du personnel extérieur

668 Autres charges sociales

42 Personnel

421 Personnel, avances et acomptes

422 Personnel, rémunérations dues

423 Personnel, oppositions, saisies-arrêts

424 Personnel, œuvres sociales internes

425 Représentants du personnel

427 Personnel-Dépôts

43 Organismes sociaux

431 Sécurité sociale

432 Caisse de retraite complémentaire

433 Autres organismes sociaux

44 Etat et Collectivités publiques

Page 104: 87887391 Comptabilite Generale Ter

104

442 Etat, Autres Impôts et Taxes

447 Etat, Impôts retenus à la source

1.1.2.2. Ecritures au Journal

Le compte 66 Charges de personnel (ou un de ses sous-comptes) est débité

Le compte 422 Personnel – Rémunérations dues est crédité

Ces comptes sont respectivement débités et crédités du montant des

rémunérations brutes

1.1.3. Comptabilisation des charges patronales

Le compte 66 Charges de Personnel (ou un de ses sous-comptes) est débité

Le compte 423 représentants du personnel

Ou est

crédité

Le compte 43 Organismes sociaux

Ces comptes sont respectivement débités ou crédités du montant des

cotisations patronales.

1.2. Les impôts et taxes sur la rémunération

1.2.1. Définition

Cette catégorie de charges est supportée par l’entreprise, en tant qu’employeur,

au profit de l’Etat ou des collectivités publiques. Ces impôts sur rémunérations

ne sont pas directement comptabilisés comme des charges de personnel.

1.2.2. Comptabilisation

Le compte 64 Impôts et Taxes est débité

Le compte 44 Etat et Collectivités Publiques est crédité du

montant desdits impôts et taxes

Exemple

Déclarations sociales de notre entreprise pour le mois d’août 2009 :

Cotisation-retraite 1 750 000

Accident de travail 310 000

Taxe d’apprentissage 200 000

Taxe professionnelle 250 000

Règlement par chèque

Page 105: 87887391 Comptabilite Generale Ter

105

Les écritures à passer au Journal sont les suivantes :

66

43

Charges de personnel

Organismes sociaux

(Constatation des cotisations retraite et accident

du travail)

2 060 000

2 060 000

64

44

Impôts et Taxes

Etat et Collectivités

Publiques

(Constatation de la taxe patronale et de la taxe

professionnelle)

450 000

450 000

43

44

52

Organismes sociaux

Etat et Collectivités Publiques

Banques

(Règlement cotisations sociales et impôts et taxes

mois d’août)

2 060 000

450 000

2 510 000

II – LES RETENUES SUR REMUNERATIONS

2.1. Composition des retenues

Obligatoires ou conventionnelles, les retenues qui peuvent être opérées sur la

rémunération du personnel sont de quatre types essentiels.

2.1.1. Les cotisations sociales

Les cotisations sociales sont des prélèvements obligatoires sur les rémunérations

brutes du personnel. Elles sont opérées par l’employeur qui les reverse

directement à un organisme de sécurité sociale.

Les cotisations sociales donnent droit au travailleur, dans l’immédiat ou à

terme, à des prestations dans le domaine de la santé, de la famille, du chômage

etc.

Page 106: 87887391 Comptabilite Generale Ter

106

Certaines cotisations sociales sont calculées sur le total de la rémunération : elles

sont dites « déplafonnées ». D’autres, par contre, sont calculées sur une fraction

seulement de la rémunération ; pour cette raison, elles sont dites « plafonnées ».

2.1.2. L’Impôt sur le revenu

Cet impôt constitue une contribution obligatoire du salarié aux dépenses

publiques. Sa base de calcul est le revenu brut imposable.

2.1.3. Les avances et acomptes

Afin de permettre à des personnes, membres de son personnel de faire face à

des difficultés financières, l’entreprise peut être amenée à leur verser des

sommes d’argent avant la prochaine paye : les sommes ainsi adoptées sont

appelées « avances » ou « acomptes ».

Ces avances et acomptes sont retenus, à la prochaine paye, sur le salaire des

employés qui en ont bénéficié.

En comptabilité, l’octroi d’avances et d’acompte se traduit par l’écriture

suivante :

Un sous-compte de 421 Personnel – Avances et acomptes est débité

du montant des sommes accordées contre

le crédit d’un compte de trésorerie

2.1.4. Les oppositions

L’opposition fait généralement suite à un jugement par saisie-arrêt.

La somme correspondante est retenue sur le salaire du travailleur et reversée à

ses créanciers.

2.2. Comptabilisation des retenues

Le compte 422 Personnel - Rémunérations dues est débité

Le compte 43 Organismes sociaux est crédité

du montant des cotisations sociales

Le compte 44 Etat et Collectivités Publiques est crédité

du montant de l’impôt dû par le personnel

Le compte 421 Personnel Avances et acomptes est crédité

du montant des avances et acomptes

Le compte 423 Personnel Oppositions Saisies Arrêts est crédité

Exemple

Du livre de paye de la Société VIALUX on obtient les informations suivantes :

Salaires bruts 12 800 000

Retenues :

Sécurité sociale, maladie 700 000

Chômage 500 000

Impôt sur le revenu 780 000

Page 107: 87887391 Comptabilite Generale Ter

107

Oppositions 400 000

Avances et acomptes 300 000

Il vous est demandé de présenter les écritures relatives aux salaires et retenues

Ecritures au Journal

66

422

Charges de personnel

Personnel – Rémunérations

dues

(Comptabilisation des salaires bruts)

12 800 000

12 800 000

422

421

423

43

447

Personnel – Rémunérations dues

Personnel-Avances et

Acomptes

Personnel-Oppositions

Organismes sociaux

Etat, Impôts retenus à la source

2 680 000

300 000

400 000

1 200 000

780 000

Page 108: 87887391 Comptabilite Generale Ter

108

CHAPITRE 8

CORRECTIONS DES ERREURS EN COMPTABILITE

Les erreurs possibles en comptabilité sont de diverses natures :

Erreurs de montant. Elles peuvent provenir d’erreurs de calcul au niveau de

documents extra-comptables, au niveau de la balance ou d’un mauvais

report dans le Grand-Livre

Erreurs de compte lorsqu’un compte est mouvementé à la place d’un autre

Les erreurs de montant au niveau du Grand-Livre ou de la balance ont une incidence

arithmétique apparente (ces cas sont les plus fréquents). Elles peuvent être décelées en faisant

la différence entre les deux totaux des montants (débits et crédits) d’une part et les deux

totaux des soldes (débiteurs et créditeurs) d’autres part, et en vérifiant si cette différence

correspond ou non à une opération mal enregistrée, non enregistrée ou à un mauvais calcul.

Par contre, les enregistrements doubles ou les omissions d’écritures n’ont pas

d’incidence arithmétique apparente. Ce type d’erreurs est généralement révélé grâce à des

informations extra-comptables (réclamations de clients ou de fournisseurs, inégalités entre les

soldes des relevés bancaires ou CCP et les soldes des comptes « Banques » et « CCP » dans la

comptabilité de l’entreprise.

Pour effectuer des corrections en comptabilité, trois catégories de techniques sont

utilisées :

Le procédé de la contre-passation qui comprend :

la contre-passation totale

la contre-passation partielle

Le procédé de l’ajustement

La méthode algébrique qui se présente sous deux formes :

la méthode du complément à zéro

la méthode de l’opposé du nombre

I - La Contre-passation

1.1 - La contre-passation totale

Elle consiste à annuler l’écriture erronée en passant l’écriture inverse, ensuite à passer la

bonne écriture.

Exemple

Achat d’une machine de bureau au comptant 2 960 000 F payés par chèque. TVA 18%.

Le comptable a passé l’écriture suivante :

2441

4451

521

Matériel de bureau

TVA Récupérable sur immobilisations

Banque

Achat matériel au comptant

2 690 000

484 200

3 174 200

Page 109: 87887391 Comptabilite Generale Ter

109

Ecritures de correction

521

2441

4451

Banque

Matériel de bureau

TVA Récupérable sur

immobilisations

Annulation de l’écriture erronée

3 174

200

2 690 000

484 200

2441

4451

52

Matériel de bureau

TVA Récupérable sur immobilisations

Banque

Rectification de l’écriture

2 960 000

532 800

3 492

800

1.2 – La contre-passation partielle

Elle consiste à annuler et rectifier en un seul article l’écriture erronée

Exemple

Pour une avance faite au personnel de 500 000 FCFA, le comptable a passé l’écriture

suivante

661

521

Rémunération directe au personnel

Banque

Avance au personnel

500 000

500 000

L’erreur est la suivante : les avances faites au personnel ne sont pas éléments de

rémunération. Le Compte « 661 Rémunération directe au personnel » ne doit donc pas être

utilisé ici mais plutôt le Compte « 421 Personnel, Avances et Acomptes »

Ecriture de correction par contre-passation partielle

421

661

Personnel, Avances et acomptes

Rémunération directe du personnel

Annulation et modification de l’écriture erronée

500 000

500 000

II – L’ajustement

L’ajustement est utilisé pour la correction d’erreurs de montants.

Il consiste à corriger l’écriture erronée en ajoutant dans les comptes les sommes manquantes

ou en retranchant des comptes les sommes excessives

Exemple 1

Une facture d’électricité qui s’élève à 15 900 FCFA a été réglée en espèces. Le comptable a

passé l’écriture suivante :

Page 110: 87887391 Comptabilite Generale Ter

110

605

57

Autres achats

Caisse

15 600

15 600

Il y a une insuffisance de 300 FCFA à ajouter

605

57

Autres achats

Caisse

Rectification de l’écriture erronée

300

300

Exemple 2

Pour une facture d’eau de 10 629 FCFA payés en espèces, le comptable a passé l’écriture

suivante :

605

57

Autres achats

Caisse

10 926

10 926

Le montant comptabilisé par excès est 10 926 – 10 629 = 297 FCFA qu’il faut donc

retrancher

57

605

Caisse

Autres achats

Rectification de l’écriture erronée

297

297

III - La méthode algébrique

3.1 – Le complément à zéro

Le complément à zéro d’un nombre est le nombre qu’il faut lui ajouter pour obtenir

Zéro.

C’est l’expression comptable de l’opposé d’un nombre

On obtient le complément à zéro d’un nombre en :

- retranchant son dernier chiffre significatif à droite de 10

- retranchant ses autres chiffres de 9

- faisant précéder le nombre ainsi obtenu de 1

Exemple

Page 111: 87887391 Comptabilite Generale Ter

111

Complément à zéro 983 500 9 9 9 10

- 9 8 3 5 0 0

ī 0 1 6 5 0 0

En additionnant le nombre 983 500 et son complément à zéro, on obtient 0

983 500

+

1 016 500

= 0 000 000

Exemple

Pour un règlement par chèque de 835 000 FCFA fait par un client, le comptable a passé

l’écriture suivante :

57

411

25/01

Caisse

Client

Règlement client

835 000

853 000

Il y a ici deux erreurs :

Le compte Caisse ne devait pas être utilisé mais plutôt le compte Banque

Le montant de 853 000 est erroné

Complément à zéro de 835 000

9 9 10

- 8 3 5 0 0 0

ī 1 6 5 0 0 0

Le complément à zéro de 835 000 est 1 165 000

Complément à zéro de 853 000

9 9 10

- 8 5 3 0 0 0

1 1 4 7 0 0 0

Le complément à zéro de 853 000 est 1 147 000

57

411

25/01

Caisse

Client

Annulation de l’écriture erronée

1 165 000

1 147 000

02/02

Page 112: 87887391 Comptabilite Generale Ter

112

52

411

Banque

Client

Correction de l’écriture erronée

835 000

835 000

3.2 – L’opposé d’un nombre

L’article 20 du SYSCOA stipule : « Toute correction d’erreur s’effectue exclusivement par

inscription en négatif des éléments erronés ; l’enregistrement exact est ensuite opéré »

Ecriture erronée

605

401

Autres achats

Fournisseurs

2 000 000

2 000 000

Annulation

605

401

Autres achats

Fournisseurs

(Annulation de l’écriture erronée)

-2 000 000

-2 000 000

Passation de l’écriture correcte

24

401

Matériel

Fournisseurs

(Achat mobilier Facture N°…)

2 000 000

2 000 000

Page 113: 87887391 Comptabilite Generale Ter

113

CHAPITRE 9

ELEMENTS DE COMPTABILITE DES

ENTREPRISES DE PRODUCTION

L’activité des entreprises de production consiste en la transformation des

matières et fournitures pour produire des biens et services destinés à la vente, à

la location ou à être fournis.

Dans la catégorie des entreprises de production, on compte l’entreprise

industrielle, l’exploitation agricole, l’entreprise artisanale, l’entreprise de

prestation de services.

Le processus de production connaît plusieurs étapes allant de l’achat des

moyens de production à l’achèvement des produits.

I - L’ACHAT DES MATIERES ET FOURNITURES

La production fait intervenir :

les matières premières et fournitures liées qui sont destinées à

être incorporées dans les produits,

des achats non stockables (eau, électricité, autres énergies,

fournitures d’entretien etc.) et d’autres approvisionnements qui

contribuent à la transformation des matières et fournitures liées

en produits finis.

L’enregistrement des opérations d’achats de matières et fournitures obéit aux

mêmes règles que celui des opérations d’achat de marchandises.

1.1 – Les comptes utilisés

60 Achats et variation des stocks

602 Achats de matières premières et fournitures liées

603 Variations des stocks de biens achetés

6032 Variations des stocks de matières premières et fournitures liées

6033 Variations de stocks d’approvisionnements.

604 Achats stockés de matières et fournitures consommables

605 Autres achats

Page 114: 87887391 Comptabilite Generale Ter

114

1.2 – L’enregistrement comptable

1.2.1 – Enregistrement en inventaire permanent

Pour les matières et fournitures stockables en particulier, les comptes

d’achat et variations des stocks et les comptes de stocks concernés seront

mouvementés en constatant les achats ou les retours sur achats d’une part et

respectivement les entrées ou sorites de stocks d’autre part.

Exemple

Le 12/06/2009 : Achat de matières premières contre chèque bancaire, brut

500 000 FCFA, remise 6%, escompte 2%, port 25 000 FCFA (Facture A 503)

Le 15/06/2009 : Règlement de la facture d’électricité 30 000 FCFA en espèce

(quittance N° 4365)

Le 22/06/09 : Retour de la moitié des marchandises des matières premières du

12/06/2009 pour raison de non-conformité ; transport réglé en espèces : 10 000

FCFA

Le 27/06/09 : Réception de la facture d’avoir N°42 portant retour du 22/06/09

Détail des factures

Facture A.503

Brut : .................................................... 500 000

Remise 6% ............................................. 30 000

Net commercial ................................... 470 000

Escompte 2% ........................................... 9 400

Net financier ........................................ 460 600

Port ........................................................ 25 000

NET A PAYER .................................. 485 600

Facture AV.42

Brut : .................................................... 250 000

Remise 6% ............................................. 15 000

Net commercial ................................... 235 000

Escompte 2% ........................................... 4 700

Net financier ........................................ 230 300

Port ........................................................ 10 000

AVOIR NET ...................................... 240 300

Ecritures au journal

Page 115: 87887391 Comptabilite Generale Ter

115

N°s

Cptes

débités

N°s

Cptes

crédités

Dates – Libellés – Intitulés des

comptes DEBIT CREDIT

602

611

52

773

12/06/09

Achats de matières premières

Transport sur achats

Banques

Escomptes obtenus

(Facture A.503)

470 000

25 000

485 600

9 400

32

6032

Matières premières et fournitures liées

Variation de stocks de matières

(Constatation de l’entrée en stock)

470 000

470 000

605

57

15/06/09

Autres achats

Caisse

(Electricité. Pièce de caisse N°)

30 000

30 000

6113

57

22/06/09

Transport pour le compte de tiers

Caisse

(Pièce de caisse N°…)

10 000

10 000

401

773

602

6113

27/06/09

Fournisseurs

Escompte obtenus

Achat de matières premières

Transport pour compte de tiers

(Facture AV. 42)

240 300

4 700

235 000

10 000

6032

32

Variation de stock de matières

Matières premièr. et fourn. liées

(Sortie de stock)

235 000

235 0

1.2.2 - Enregistrement en inventaire intermittent

En inventaire intermittent, les entrées et les sorties de sttocks ne sont pas

enregistrées en cours d’année.

Les écritures à passer sont donc identiques à celles de l’inventaire

permanent à l’exception des écritures qui mouvementent les comptes de stocks

Page 116: 87887391 Comptabilite Generale Ter

116

et les comptes de variation de stocks (2ème

et 6ème

articles de l’exercice ci-

dessus).

II - UTILISATION DES MATIERES ET FOURNITURES

2.1 – Enregistrement en inventaire permanent

En cours d’année, les sorties de stock pour utilisation dans les ateliers est

constatée en

débitant le compte 6032 Variations de stocks de matières

créditant le compte 32 matières premières et fournitures liées.

Exemple

Le 30/06/09 : Sortie de 345 000 FCFA de matières premières pour utilisation

dans les ateliers.

N°s

Cptes

débités

N°s

Cptes

crédités

Dates – Libellés – Intitulés des

comptes DEBIT CREDIT

6032

32

30/06/09

Variation de stocks de matières

Matières premières et fourn. liées

(Bon de sortie N°…)

345 000

345 000

2.2 – En inventaire intermittent

En cours de période, on n’enregistre pas les sorties de stock en inventaire

intermittent ; donc, aucune écriture n’est à passer.

Page 117: 87887391 Comptabilite Generale Ter

117

III - CONSTATION DE LA PRODUCTION EN COURS DE PERIODE

3.1 – Les comptes à utiliser

Les comptes à utiliser pour constater les étapes de la production sont les

comptes de production

34 Produits en cours

Il s’agit des produits en voie de formation ou de transformation à la clôture de

l’exercice

341 Produits en cours

342 Travaux en cours

343 Produits intermédiaires en cours

344 Produits résiduels en cours

35 Services en cours

Il s’agit des études et prestations en cours d’exercice dont la remise n’est pas

intervenue.

351 Etudes en cours

352 Prestations de services en cours

36 Produits finis

37 Produits intermédiaires et résiduels

371 Produits intermédiaires

372 Produits résiduels (déchets, rebuts, matières de récupération)

3.2 - L’enregistrement comptable

3.2.1 – Enregistrement en inventaire permanent

Des produits ou des services sont qualifiés de « produits en cours » ou de

« services en cours » si à la date considérée, ils n’ont pas encore atteint le stade

de produits finis ou de services finis. C’est en fin d’année que ce constat revêt

toute sa signification.

C’est donc à la clôture de l’exercice comptable que ces produits en cours

et services en cours sont évalués et comptabilisés. Comme par dérogation à la

règle de l’inventaire permanent, les comptes correspondant ne fonctionnent donc

pas en cours d’exercice.

Par contre, en cours d’année, les produits finis et les produits

intermédiaires et résiduels sont évalués à leurs coûts de production par le biais

de la comptabilité analytique ou à l’aide de calculs extra-comptables.

En inventaire permanent, les comptes

Page 118: 87887391 Comptabilite Generale Ter

118

36 Produits finis et

37 Produits intermédiaires et résiduels

sont débités en cours d’exercice, du coût de production des produits entrés en

stock, et, en contrepartie, le compte

73 Variation des stocks des biens et services produits

est crédité, ou un de ses sous-comptes.

73 Variation des stocks de biens et services produits

734 variations des stocks de produits en cours

735 Variations des stocks des en-cours de services

736 Variations des stocks de produits finis

737 Variations des stocks de produits intermédiaires et résiduels

7371 Variations des stocks de produits intermédiaires

7371 Variations stocks de produits résiduels.

Exemple

Le 14/07/2009, la société MONDAKO a achevé la production de produits finis

d’un coût global de 3 125 000 FCFA

N°s

Cptes

débités

N°s

Cptes

crédités

Dates – Libellés – Intitulés des

comptes DEBIT CREDIT

36

736

Produits finis

Variation des stocks de

produits finis

(Entrée en stock)

3 125 000

3 125

000

3.2.2 – En inventaire intermittent

Aucune écriture n’est à passer en cours d’exercice car la régularisation

intervient en fin d’exercice.

Page 119: 87887391 Comptabilite Generale Ter

119

IV - UTILISATION DE LA PRODUCTION

Selon leurs natures, les produits peuvent être généralement vendus,

immobilisés ou réintégrés dans le processus de production.

4.1. Vente de produits finis : enregistrement en inventaire permanent

Deux écritures doivent être passées : la sortie de stock et la constatation de

la vente.

La sortie de stock

736 Variation des stocks de produits finis (débité)

36 Produits finis (crédité) au coût de production des produits finis sortis.

La constatation de la vente un compte de tiers ou de trésorerie sera débité par la

crédit du compte 706 Ventes de produits finis.

4.2. Enregistrement de la vente en inventaire intermittent

Seule la vente sera constatée en cours de période comme en inventaire

permanent.

4.3 – Immobilisation des produits finis

Les immobilisations et les services produits par l’entreprise pour elle-même son

enregistrés dans le compte 72 Production immobilisée ou son sous-compte.

Il en est de même pour les prélèvements de biens sur les stocks produits par

l’entreprise pour ses besoins propres ou ceux de son personnel.

En inventaire permanent ou en inventaire intermittent, l’enregistrement se

fait selon les mêmes principes que l’enregistrement d’une vente.

Cependant au lieu de constater une vente à proprement parler, on crédite

le compte 72 Production immobilisée ou son sous-compte par le débit du

compte d’immobilisation correspondant, du coût de production des travaux faits

par l’entreprise pour elle-même.

Remarque : Lorsque la production à immobiliser a été préalablement

enregistrée en stock, il convient la constater la sortie en inventaire

permanent.

Page 120: 87887391 Comptabilite Generale Ter

120

V - UTILISATION DES PRODUITS INTERMEDIAIRES

ET RESIDUELS

5.1 - Vente de produits intermédiaires et résiduels

La vente s’enregistre en inventaire permanent et en inventaire intermittent

de la même manière que celle des produits finis.

5.2 – L’utilisation pour des productions ultérieures

5.2.1 - En inventaire permanent

L’enregistrement des sorties pour l’utilisation se fait en :

créditant le compte 37 Produits intermédiaires et résiduels du coût de

production

et en débitant compte 73 Variation des stocks de biens et services

produits.

5.2.2 - En inventaire intermittent

La régularisation des sorties s’effectue en fin d’année par virement des soldes

initiaux et constatation des stocks finals.

VI - DETERMINATION DE LA MARGE BRUTE SUR MATIERES

La marge brute sur matières produites par l’entreprise se calcule en fin de

période en faisant la différence entre le montant des ventes de produits et le coût

de production de ces produits

Le compte utilisé est le compte 1322 Marge brute sur matières qui est

un sous-compte du compte 13 RESULTAT DE L’EXERCICE

6.1 – Détermination de la marge brute en inventaire permanent

Le compte

1322 MARGE BRUTE SUR MATIERES

est débité contre

le crédit des comptes

602 Achats de matières premières et fournitures

Page 121: 87887391 Comptabilite Generale Ter

121

6032 Variations de stocks de matières premières et

fournitures liées (cas d’un solde débiteur)

Ces comptes sont ainsi soldés

Le compte

1322 MARGE BRUTE SUR MATIERES

est ensuite crédité contre le débit des comptes

702 Vente de produits finis

703 Vente de produits intermédiaires

704 Ventes de produits résiduels

705 Vente de travaux facturés

706 Services vendus

72 Production immobilisée

73 Variation des stocks de biens et services produits (cas

d’un solde créditeur)

Remarque

Au cas où les soldes des comptes 73 et 6032 sont respectivement débiteur et

créditeur, ces comptes sont respectivement crédité et débité, le

compte 1322 jouant en contrepartie.

6.2 - Détermination de la marge brute en inventaire intermittent

On procède dans un premier temps à la reconstitution des comptes de

variations des stocks de matières premières et fournitures liées et de variations

des stocks de produits en annulant les stocks initiaux et en constatant les stocks

finals.

La détermination de la marge brute sur matières s’opère alors comme en

inventaire permanent.

Page 122: 87887391 Comptabilite Generale Ter

122

CHAPITRE 10

TRAVAUX DE FIN D’EXERCICE :

AMORTISSEMENTS ET PROVISIONS

I - LES AMORTISSEMENTS

1.1. La notion d’amortissement

Pour réaliser son activité, l’entreprise dispose de divers éléments d’actif :

- des constructions,

- du matériel et outillage,

- du matériel de transport,

- du mobilier de bureau

Etc.

Ces biens présentent les caractéristiques suivantes :

- ils ont pour vocation de demeurer longtemps dans l’entreprise ; c’est

pourquoi on les appelle « actifs immobilisés » ;

- ils s’usent par l’usage, le temps ou l’obsolescence.

Il est donc nécessaire :

- de répartir sur plusieurs exercices (sur leur durée de vie), la charge que

représente leur achat

- de penser à leur remplacement.

Le mécanisme de l’amortissement permet de répondre à ce double souci.

1.2. Définition de l’amortissement

1.2.1. Définition générale

L’amortissement est la « réduction irréversible, répartie sur une période

déterminée, d’un montant porté à certains postes du bilan »

Page 123: 87887391 Comptabilite Generale Ter

123

Cette définition concerne aussi bien l’amortissement des immobilisations que

l’amortissement – remplacement d’un emprunt.

1.2.2. Définition plus stricte de l’amortissement pour dépréciation

L’amortissement pour dépréciation est la « constatation comptable d’un

amoindrissement de la valeur d’un élément d’actif résultant de l’usage, du

temps, du changement de technique et de toute autre cause ».

1.2.3. Définition de l’amortissement selon le SYSCOA

Le plan Comptable Général SYSCOA définit l’amortissement comme suit :

« L’amortissement est la constatation comptable obligatoire d’une dépréciation

certaine et irréversible des immobilisations »

Ou encore :

L’amortissement est « l’amoindrissement de la valeur d’une immobilisation qui

se déprécie de façon certaine et irréversible avec le temps, l’usage ou en raison

du changement de techniques, de l’évolution des marchés ou de tout autre

cause »

1.3. Champ couvert par les amortissements

L’amortissement concerne aussi les charges activées telles que les charges

immobilisées, les frais de recherche développement

Dans l’ensemble, les éléments d’actif immobilisé concernés par l’amortissement

appartiennent à la classe 2:

20 Charges immobilisées

201 Frais d’établissement

202 Charges à répartir sur plusieurs exercices

206 Primes de remboursement des obligations

21 Immobilisations incorporelles

211 Frais de recherche développement

212 Brevets, licences, concessions et droits similaires

213 Logiciels

214 Marques

217 Investissements de création

218 Autres droits et valeurs incorporels

219 Immobilisations incorporelles en cours

Page 124: 87887391 Comptabilite Generale Ter

124

22 Terrains

221 Terrains agricoles et forestiers

224 travaux de mise en valeur des terrains

225 Terrains de gisements

229 Terrains en cours

23 Bâtiments, installations techniques et agencements

231 Bâtiments industriels, agricoles, administratifs et commerciaux sur

sol propre

232 Bâtiments industriels, agricoles, administratifs et commerciaux

sur sol d’autrui

233 Ouvrages d’infrastructure

234 Installations techniques

235 Aménagement des bureaux

237 Bâtiments industriels, agricoles et commerciaux mis en commerciaux

238 Autres installations et agencements

239 Bâtiments et installations en cours

24 Matériel

241 Matériel et outillage industriel et commercial

242 Matériel et outillage agricole

243 Matériel d’emballage récupérable et identifiable

244 Matériel et mobilier

245 Matériel de transport

246 Immobilisations animales et agricoles

247 Agencements et aménagements du matériel

248 Autres matériels en cours

249 Matériel en cours

25 Avances et acomptes versées sur commandes d’immobilisations

Le SYSCOA distingue deux types de charges activées ; il s’agit :

d’immobilisations incorporelles :

- 211 Frais de recherche et de développement

de charges immobilisées :

- 201 Frais d’établissement (frais de constitution, de publicité et de

lancement, d’augmentation de capital…)

- 202 Charges à répartir sur plusieurs exercices (charges différées,

charges à étaler, frais d’acquisition des immobilisations…)

- 206 Primes de remboursement des immobilisations

Page 125: 87887391 Comptabilite Generale Ter

125

1.4. Eléments amortissables et éléments non amortissables

Eléments amortissables Eléments non amortissables

Frais d’établissement

Brevets, licences

Autres immobilisations corporelles

- Immeubles

- Autres constructions

- Matériel

- Matériel de transport

- Mobilier et Matériel de

bureau

Terrains exploités (gisements)

Fonds de commerce

Terrains non exploités

Autres immobilisations corporelles

en cours

1.5. Taux d’amortissement

Taux usuels d’amortissement

Bâtiments commerciaux 2 à 5%

Bâtiments industriels 5%

Maisons d’habitation 2%

Bureaux 4%

Aménagements et installations 10%

Matériel et outillage fixe 10%

Moteurs 20%

Automobiles 20%

Camions 25%

Mobilier de bureau 10%

Matériel de bureau 10 à 20%

Brevets 20%

1.6. Les types d’amortissement

Les deux types d’amortissement les plus connus sont :

- l’amortissement linéaire

- l’amortissement dégressif.

Page 126: 87887391 Comptabilite Generale Ter

126

1.6.1. Amortissement linéaire

L’amortissement se fait à partir de la date de mise en service du bien à amortir

L’annuité d’amortissement est constante

Le taux d’amortissement linéaire est : où d = durée de vie du bien

exprimée en années ou si d est exprimé en mois

En cas d’acquisition de l’immobilisation en cours d’année, la première annuité

est calculée prorata temporis au nombre de jours (on compte l’année pour 360

et chaque mois pour 30 jours)

La Valeur Nette Comptable (VNC) de l’immobilisation à la fin d’une Année N

est la valeur d’entrée de ladite immobilisation diminuée de la somme des

amortissements pratiqués jusqu’à la fin de cette Année N.

VNCN = Valeur d’entrée - ∑(Dotations aux amortissements de l’Année 1 à

l’Année N)

Exemple 1

Immobilisation de 1.000.000 FCFA

Durée de vie : 5 ans

Taux d’amortissement t = 20% (Taux d’amortissement linéaire

fixe)

Annuité d’amortissement fixe :

A =

= 200.000 FCFA

Page 127: 87887391 Comptabilite Generale Ter

127

Tableau d’amortissement

Année Valeur

Base de calcul

Annuité

d’amortissement

Valeur Nette

Comptable

1ère

2ème

3ème

4ème

5ème

1.000.000

1.000.000

1.000.000

1.000.000

1.000.000

TOTAL

200.000

200.000

200.000

200.000

200.000

1 000 000

800.000

600.000

400.000

200.000

0

Exemple 2 Un photocopieur acheté à 3 000 000 FCFA, le 5 février 2009 a été mise en service le 10 avril 2009. Elle a une durée de vie de 4 ans et est amortissable linéairement Dresser son tableau d’amortissement

Taux linéaire : = 25%

Annuité constante : 3 000 000 x 25% = 750 000 FCFA Annuité de la première année (2009)

3 000 000 x 25% x = 543 750 FCFA

Page 128: 87887391 Comptabilite Generale Ter

128

Tableau d’amortissement

Année Valeur

Base de calcul

Annuité

d’amortissement

Valeur Nette

Comptable

2009 (261 j)

2010

2011

2012

2013(5e année)

3.000.000

3.000.000

3.000.000

3.000.000

3.000.000

TOTAL

543 750

750 000

750.000

750.000

206 250

3 000 000

2 456 250

1 706 250

956 250

206 250

0

Remarque En amortissement linéaire, il est nécessaire de pratiquer un amortissement complémentaire en Année n+1 pour un montant égal à la différence entre l’annuité entière et l’annuité partielle de la première année. 1.6.2. Amortissent dégressif

L’amortissement se fait à partir de la date d’acquisition du bien

Le taux d’amortissement dégressif s’obtient en multipliant le taux

d’amortissement linéaire par un coefficient qui dépend de la durée de vie

du bien

L’annuité d’amortissement n’est pas constante et ne doit pas être

inférieure à l’annuité d’amortissement linéaire calculée sur la durée de vie

restante.

En cas d’acquisition au cours de l’année, la première annuité est calculée

prorata temporis au nombre de mois.

L’amortissement dégressif n’est applicable que pour les immobilisations

intervenant directement dans la production (bâtiments abritant les ateliers,

engins, machines de production, matériel de transport des marchandises

Page 129: 87887391 Comptabilite Generale Ter

129

pour la distribution,…). Les voitures de tourisme des services

administratifs de l’entreprise sont exclues de l’amortissement dégressif

L’amortissement dégressif vise à encourager l’investissement dans les

entreprises en leur permettent d’amortir plus rapidement les biens acquis,

c'est-à-dire de bénéficier d’importants d’avantages fiscaux.

Les coefficients utilisés sont :

Durée de vie Coefficient

3 – 4 ans 1,5

5 – 6 ans 2

> 6 ans 2,5

Exemple 1

Immobilisation de 1.000.000 F

Durée de vie : 5 ans

Taux linéaire t1 = 20%

Taux dégressif td = 2 x 20% = 40%

Tableau d’amortissement

Année

Valeur

Base de

calcul

Taux

Annuité

d’amortissement

Valeur

Nette

Comptable

1ère

1.000.000

600.000

360.000

216.000

216.000

TOTAL

40%

40%

40%

50%

50%

400.000

240.000

144.000

108.000

108.000

1 000 000

600.000

360.000

216.000

108.000

0

Remarque

A partir de la 4è année l’application du taux dégressif (40%) donnerait une

annuité inférieure à celle obtenue en appliquant le taux linéaire sur 2 ans (50%)

Page 130: 87887391 Comptabilite Generale Ter

130

864.000 1.080 000.

Pour cette raison, à partir de la 4è année on applique le taux d’amortissement

linéaire.

Exemple 2

Une machine achetée le 18 avril 2008 à 60 000 000 FCFA est amortissable selon

le système de l’amortissement dégressif. Sa durée de vie est de 8 ans 5 mois.

Dresser tableau d’amortissement de ladite machine.

Taux linéaire : t1 = = 11,88%

Taux dégressif : td = 11,88 x 2,5 = 29,70%

Annuité de la première année (2008) : 60 000 000 x 29,70% x = 13 365 000

FCFA (9 mois).

Tableau d’amortissement

ANS VALEUR BASE

DE CALCUL

TAUX

D’AMORT. ANNUITE

VALEUR NETTE

COMPTABLE

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

60 000 000

46 635 000

32 784 405

23 047 437

16 202 348

11 390 251

11 390 251

11 390 251

29,70%

29,70%

29,70%

29,70%

29,70%

33,33%

33,33%

33,33%

13 365 000

13 850 595

9 736 968

6 845 089

4 812 097

3 796 371

3 796 371

3 797 509

46 635 000

32 784 405

23 047 437

16 202 348

11 390 251

7 593 880

3 797 509

0

60 000 000

Remarque

En amortissement dégressif, il n’est pas nécessaire de pratiquer un

amortissement complémentaire. L’amortissement s’achève exactement à l’année

correspondant à fin de la durée de vie de l’immobilisation.

Page 131: 87887391 Comptabilite Generale Ter

131

1.7. Comptabilisation des amortissements (SYSCOA)

Le compte de charge 68 Dotation aux Amortissements est débité contre le crédit

du compte d’immobilisation correspondant à l’élément d’actif amorti.

Au Grand-livre

6813 Dotat. aux Amort.Immo. Corp. 2844 Amort. du Mat. de Bureau

108 000 108 000

Au Journal

Cptes

débités

Cptes

crédités Date, intitulé des comptes et libellés Débit Crédit

6813

2844

31/12 Dotation aux amortissements

Amortissement du matériel de transport

Dotation de l’exercice

108 000

108 000

II- LES PROVISIONS

2.1- La notion de provision

Si l’amortissement fait le constat d’une dépréciation à caractère irréversible, la

notion de provision, quant à elle, permet d’appréhender des phénomènes dont

les effets ne sont pas nécessairement irréversibles.

Page 132: 87887391 Comptabilite Generale Ter

132

2.2- Définition générale

La provision est la constatation comptable d’un amoindrissement probable de la

valeur du patrimoine résultant de causes dont les effets ne sont pas

nécessairement irréversibles.

On distingue plusieurs types de provision :

Provisions pour dépréciation des Immobilisations incorporelles

(6913)

Provisions pour dépréciation des immobilisations corporelles

(6914)

Provisions pour dépréciation des immobilisations financières

(6972)

Provisions pour dépréciation hors activités ordinaires (853)

Charges provisionnées d’exploitation sur stocks (6593)

Charges provisionnées sur créances (6594)

Charges provisionnées financières sur titres de placement (6795)

Exemples

a) - Provision pour dépréciation des valeurs mobilières

Le portefeuille de titres de placement d’une entreprise est composé de la façon

suivante :

- 10 actions S.N.I achetées à 5 000 F ; cours à l’inventaire: 5 800 F

- 15 actions REFLEX achetées au prix unitaire de 6.500 F ; cours

à l’inventaire : 6.000 F.

- 20 obligations de la Société Nationale des Huiles achetées 8 000

F, l’unité ; cours à l’inventaire : 7.900 F.

Sur les actions S.N.I, il y a une plus-value latente. Sur les actions REFLEX, la

dépréciation s’élève à : 15 x 500 F = 7.500 F.

Sur les titres SNH, la dépréciation s’élève à : 20 x 100 F = 2 000 F ;

Page 133: 87887391 Comptabilite Generale Ter

133

b) - Provision pour dépréciation du compte client

Le client Paul nous doit 5 000 F ; c’est un bon client ; le recouvrement ne fait

pas de doute.

Le client Pierre nous doit 15.000 F. Le recouvrement de cette somme ne fait

pas de doute.

Le client Jean nous doit 10.000 F. Nous sommes en litige avec lui et nous

risquons de perdre 50% de la somme due.

Le client Luc nous doit 20.000 F. Client définitivement insolvable.

Le client Moussa nous doit 12.000 F.

Il convient de prévoir une provision de 30% sur cette créance.

Pour les clients Paul et Pierre, il n’y a pas de risque. Ils sont dans le compte

clients et doivent y demeurer.

Les clients Jean, Luc, Paul et Moussa ne sont plus des clients sûrs. Il convient

donc dans un premier temps, de les sortir du compte 411 Clients pour les mettre

dans le compte 416 Créances Clients Litigieuses ou douteuses. Ensuite, il faut

constituer les provisions nécessaires :

Provision sur Client Jean : 10.000 F x 50% = 5.000 F

Provision sur Client Luc : 20.000 F

Provision sur Client Moussa : 12.000 F x 30% = 3.600 F

Total 28.6000 F

2.3. Comptabilisation des provisions

a) – Création de la provision

69/85 Dotation aux provisions Compte de provision (29 ou 15 et 19)

Page 134: 87887391 Comptabilite Generale Ter

134

b) – Annulation ou réduction

Compte de provision (29 ou 15 ou 19) 79 / 86 Reprise de Provision

2.4 - Place des amortissements et des provisions dans le bilan

Bilan de l’entreprise DIOP au 31 décembre

ACTIF Montant

Brut

Amortissements

et provisions

pour

dépréciation

Montant

Net PASSIF

Frais et Valeurs

Incorporelle Immobilisées

- Frais immobilisés

- Valeurs incorporelles

9.000.000

4.000.000

4.500.000

1.500.000

4.500.000

2.500.000

Immobilisations corporelles

- Terrains

- Autres immobil. Corp.

- Autres immobilisations

corporelles en cours

Autres valeurs

Immobilisées

- Avances et acomptes

- Prêts à LMT

- Titres

8.600.000

3.600.000

700.000

400.000

600.000

1.800.000

80.000

8.600.000

1.800.000

700.000

400.000

520.000

26.900.000 7.880.000 19.020.000

Page 135: 87887391 Comptabilite Generale Ter

135

Valeurs d’exploitation

- Marchandises

- Matières et fournitures

- Emballages

- Produits semi- œuvrés

- Produits finis

- Produits en cours

Valeurs réalisables à CT et

disponibles

- Fournitures : avances

et acomptes versés

- Clients

- Clients douteux

- Autres débiteurs

- Comptes de

régularisation – Actif

- Banques et CP

- Caisse

7.800.000

2.100.000

500.000

600.000

3.000.000

400.000

800.000

30.000

7.000.000

2.100.000

470.000

600.000

3.000.000

400.000

14.400.000 830.000 13.570.000

450.000

1.000.000

800.000

300.000

230.000

350.000

100.000

450.000

1.000.000

700.000

300.000

230.000

350.000

3.130.000

100.000 3.030.000

44.430.000

8.810.000 35 620 000

Appendice : Les autres travaux de fin d’exercice

En plus de la constatation des amortissements et des provisions,

d’autres régularisations sont indispensables en application stricte du principe de

la spécialisation des exercices. Il s’agit :

- de régularisations rendues nécessaires suite à l’inventaire extra-comptable

de tous les éléments du patrimoine ;

- de régularisations des charges et des produits qui peuvent être à compléter

(charges à payer, produits à recevoir) ou à imputer (charges et produits

constatés d’avance)

Page 136: 87887391 Comptabilite Generale Ter

136

Au sein de ces régularisations de charges et de produits, il convient de souligner

le cas particulier des régularisations des créances et des dettes en monnaie

étrangère.

L’inventaire extracomptable

Justification de l’inventaire extracomptable

L’inventaire extracomptable s’inscrit dans la recherche de l’image

fidèle que doit donner le bilan et qui tient directement de la qualité des comptes

eux-mêmes. Cette qualité des comptes s’apprécie à la fois d’un point de vue

arithmétique et du point de vue de la traduction fidèle de la réalité économique.

Afin que les comptes de situation qui interviennent dans la confection

du bilan possèdent la qualité requise, il est indispensable qu’ils fassent l’objet de

rapprochements périodiques avec les éléments réels qu’ils sont censés traduire.

Cependant, si un tel rapprochement peut être opéré très fréquemment

pour certains comptes (rapprochement quotidien pour la caisse), pour d’autres, il

ne peut se réaliser qu’au moment de l’inventaire en raison de l’énorme travail

qu’il comporte (cas des comptes de stocks). D’où l’utilité de l’inventaire

extracomptable.

Contenu de l’inventaire extracomptable

L’inventaire extracomptable comprend deux volets :

- Un contrôle physique qui vise à déterminer les éléments constitutifs de la

situation réelle de l’entreprise à la date du bilan (biens, créances,

dettes…) ;

- Un contrôle d’évaluation dont l’objet est la détermination de la valeur de

ces éléments de la situation réelle à ladite date

Une fois l’inventaire extracomptable réalisé, il faut ensuite mettre la

comptabilité en harmonie avec les résultats de cet inventaire extracomptable. On

procède ainsi :

- aux redressements nécessaires (rectifications) pour les comptes présentant

des erreurs entre leur solde et la situation réelle, en raison d’erreurs ou

d’omissions,

- à la mise à jour des stocks qui, en application de la pratique de l’inventaire

intermittent, n’expriment que le montant des stocks initiaux au début de

l’exercice et doivent donc intégrer les résultats de l’inventaire

extracomptable pour exprimer les montants réels des stocks à la fin de

l’exercice,

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- à diverses autres régularisations pour corriger le montant des charges et des

produits.

Les différentes écritures de reclassement de comptes consécutives à l’inventaire

extracomptable permettent d’aboutir au résultat et au bilan.

Les états d’inventaire et le livre d’inventaire

Dans la pratique, les constatations et les rapprochements d’inventaire

s’effectuent à l’aide d’états d’inventaire :

- état des stocks

- état du matériel

- état du matériel

- état des créances

- état des dettes

- etc.

Pour chaque catégorie de compte de situation, les états indiquent :

- la nature des éléments constitutifs et éventuellement les quantités

(exemple : stocks de marchandises)

- la valeur actuelle et la valeur comptable de ces éléments à la date

d’inventaire

- des observations diverses (dépréciations, mise en rébus, etc.)

Ces états constituent les pièces justificatives des rectifications ou des

régularisations qui seront portées dans les comptes ; à ce titre, ils doivent être

conservés dans l’entreprise pendant dix ans en annexe du livre d’inventaire.

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