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EHESS Notes sur le culte des Orisa et Vodun (à Bahia, la Baie de tous les Saints, au Brésil et à l'ancienne Côte des Esclaves en Afrique by Pierre Verger Review by: R. B. Archives de sociologie des religions, 4e Année, No. 8, Actes du Colloque European de Sociologie du Portestantisme, Strasbourg: 4-6 mai 1959 (Jul. - Dec., 1959), pp. 196-197 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30114565 . Accessed: 10/06/2014 10:02 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sociologie des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.34.79.80 on Tue, 10 Jun 2014 10:02:06 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Actes du Colloque European de Sociologie du Portestantisme, Strasbourg: 4-6 mai 1959

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EHESS

Notes sur le culte des Orisa et Vodun (à Bahia, la Baie de tous les Saints, au Brésil et àl'ancienne Côte des Esclaves en Afrique by Pierre VergerReview by: R. B.Archives de sociologie des religions, 4e Année, No. 8, Actes du Colloque European de Sociologiedu Portestantisme, Strasbourg: 4-6 mai 1959 (Jul. - Dec., 1959), pp. 196-197Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30114565 .

Accessed: 10/06/2014 10:02

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

ss.)- d'aprbs lesquelles Paul, dans l'int~r~t de sa predication, doit se soumettre & la ( loi ) - pour 6tablir qu'il faut savoir ce que sont dans une socitk la cc coutume et la (( loi . Oh trouvent-elles leur expression & l'6poque pr&- sente ? Une analyse des structures de base de la socit~t industrielle (par exemple du rythme de travail et des modifications du contenu de la vie professionnelle) permet & l'A. de justifier certaines propositions de riforme relatives & la vie de l'Eglise. Cet ouvrage, qui dans l'6tablissement de ses theses nous parait encore quelque peu fragmentaire, m~rite de retenir I'attention avant tout parce qu'il repr~sente une des rares tentatives de la part des protestants de la R~publique FWddrale pour approcher les conceptions du monde actuel en partant non pas tant de facteurs ((id~aux , que d'6l1ments (( rels o et donner une inter- pritation thdologique de la connaissance socio- ogique ainsi acquise. F. F.,

La notion de laicit6 dans le droit de

l'Eglise catholique et del'Etat republicain. Aix-en-Provence, La pensbe universitaire, 1959, 240-III p. (These de droit, multigra- phide).

184 TROTABAS (Jean-Baptiste).

II est difficile de donner au concept de laicit6 une d6finition & l'abri de toute contesta- tion. Insdparable du contexte historique qui a aide & sa formation, il est, aujourd'hui encore, en pleine Avolution. Pour l'~lucider, l'auteur pense qu'il faut le construire sur deux fronts : celui de l'Eglise et celui de l'Etat. Trois chapitres paralliles sont consacris a chaque volet du diptyque: formation histori- que de la doctrine, expos6 de la doctrine (th6orie du pouvoir indirect dans un cas, principe de la mentalit6 dans l'autre), applica- tion au problPme scolaire. En conclusion, J. B. T. observe que a dans son esprit la laicite

r~pudie le christianisme en tant qu'idaal humain et veut chercher au-del& de ce dernier une solution aux problhmes actuels qu'il n'a pas su r(soudre, estime-t-elle,,. C'est une foi nouvelle, et en ce sens, (( il y a lh une philosophie de la laicit6 qui est loin de son aspect juridique de neutralite o. Nous sommes ainsi renvoybs d'une etude de droit, bien documentie, & une analyse de la soci~t6 qui n'est qu'amorcae. Ii ne faut pas s'4tonner de ce d~bordement : le droit a seulement vocation d'amdnager une situation conflictuelle et, mame alors qu'ils sont juridiquement s~parbs, I'Etat n'est que partiellement investi par le a laicisme a tandis que l'Eglise elle-mime ne peut tchapper totalement au processus de s~cularisation. E. P.

Notes sur le culte des Orisa et Vodun (A Bahia, la Baie de tous les Saints, au Br~sil et a l'ancienne C6te des Esclaves en Afrique). Dakar, IFAN, 1957, 609 p., 1 carte et 159 planches hors-texte.

135 VERGER (Pierre).

I1 s'agit d'un livre trbs important qui 6tudie la religion des Yoruba et des Fon dans leur liaison avec celle des descendants d'esclaves fixes au Brbsil. C'est dire que tous les Orisa et tous les Vodun de la C6te des Esclaves ne sont pas passes en revue, mais uniquement ceux qui sont connus des nagres de Bahia. Pour chacune de ces divinites, M. Verger apporte: 10) le rdsultat de ses recherches sur le terrain; 20) une s~rie de fiches, tirbes des voyageurs, missionnaires, explorateurs et ethnologues, en suivant l'ordre historique (ce qui nous permet d'ajouter ? la comparaison BrPsil-Afrique, une autre dimension et la comparaison prbsent-pass ; cette dernihre dimension historique est d'autant plus impor- tante que la religion africaine du Brdsil maintient l'6tat oin cette dernihre se trouvait sur la C6te des Esclaves avant la colonisation); enfin 30) un ensemble impressionnant d'Oriki (chants de louanges) ou de cantiques paiens recueillis en Afrique et au Brdsil, qui ne sont que les debris de I'antique cosmologie Yoruba.

M. Verger n'intervient pas ou n'intervient que rarement. Il ne propose des hypotheses, par exemple sur le sens de l'initiation, que lorsqu'il peut le faire en toute sdcurite. Mais il se garde de toute thborie aventureuse. Ii n'a qu'un ddsir, d'apporter des documents valables, recueillis avec les meilleures techni- ques de l'ethnographie, en passant le moins possible par l'intermddiaire des ,informa- teurs n, se servant essentiellement de sa vue et de l'appareil photographique, qui est un prolongement de l'oeil, ou de I'ouie, par les Oriki. Certes, il y a encore des lacunes dans notre connaissance; M. Verger a pu recueillir davantage de donnues sur certains Orisa que sur d'autres. Mais la sociologie religieuse lui est redevable d'une oeuvre capitale, non seule- ment pour I'6tude du transfert religieux d'un continent & un autre, mais encore pour la signification profonde de la religion paysanne. Cette religion apparait essentiellement (( pra- tique o, c'est-&-dire que le rituel l'emporte sur le mythe, ou plus exactement que le mythe apparait seulement comme une justification des gestes. Ce n'est pas qu'une tradition 6so- terique n'existe pas, et nous esp~rons qu'un jour M. Verger nous donnera sur les BabalaO un livre de la mime valeur. Mais cette tradi- tion 6soterique n'intbresse que peu le paysan. Ce qui lui importe, c'est la conservation de

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BULLETIN DES OUVRAGES

l'6quilibre, cosmique et social, qui peut s chaque instant ~tre rompu si les rites ne sont pas accomplis, si les tabous sont violhs, si le service divin, au bendfice de la communaut6, cessait faute de candidats s l'initiation. Il est certain que ces Notes sur le Culte des Orisa et des Vodun vont constituer un livre classique, en particulier par ses Oriki, qui permettra une s~rie de nouvelles recherches et l'6labora- tion de nouvelles hypotheses sur le sens du Spaganisme >.

R. B.

Myths of the North-East Frontier of India. (Mythes de la fronti're indienne du nord-est). Shillong, North-East Frontier Agen- cy, India, 1958, XXII - 448 p.

139 VERRIER (Elwin).

Voici le premier volume d'une s~rie destin6e A rendre compte de la mythologie et du folklore de la N.E.F.A. Ce premier tome comporte des traductions anglaises de textes dont les versions originales paraitront plus tard et s~par~ment, comme ce sera le cas pour les textes et traductions des mythes de creation des Adi (Abor). Le mat6riel est pritsente ici comme dans les publications pr6- c~dentes de V. E. concernant les ((Oral Literatures de l'Orissa et ailleurs. Les contes sont group~s sous quatre rubriques: Ciel et Terre, I'Homme et son Histoire, la Vie quoti- dienne de l'I-omme, le Monde des Animaux. I1 faut esp~rer que l'auteur tiendra sa promesse de nous donner ( much more introduction material and a full account of the various tribes , dans le deuxibme tome. En fait ce n'est pas tant la quantite que la qualitk de la presentation qui est s critiquer dans ce pre- mier tome. On aurait surtout souhlaite que quelqu'un - philologue ou ethnologue peu importe - posstdant une formation solide de tibtisant se soit associ6 t cette strie de publi- cations. Car les influences tibdtaines dans le folklore de ces r~gions sont certaines. Et il importerait davantage de les relever que de constater de vagues analogies avec la mytho- logie des Indiens d'Ambrique. D'autre part, il est regrettable de publier un volume de ce genre sans carte. Quoiqu'il en soit, on souhaite vivement que la rdcolte des materiaux se noursuive.

A.W. M.

L'Eglise devant les Tumoins de Jehovah. Raismes (Nord), chez l'auteur, 22, rue Lopold- Dusart, 1957, 234 p.

137 VERRIER (Chanoine H.).

Le titre de cet ouvrage en indique claire-

ment le but apologitique. Le sociologue y trouvera de bons 6l1ments d'histoire du mou- vement jdhoviste, de ses modes de ptnutration dans notre pays et de sa psychologic. On regrettera que la bibliographic et la documen- tation de l'auteur se limite B des publications frangaises. La thbse de Czatt (Milton S.), The International Bible Students, Scottdale, Pennsylvanie, Yale Studies in Religion, no 4, 1933, demeure un ouvrage de base et la seule etude scientifique de ce mouvement. On aurait 6galement aim6 voir citer Iutten (Kurt), Seher, Griibler, Enthusiasten, Stuttgart, Quell Verlag, 4e bd., 1954, qui contient un remar- quable expos6 sur les Timoins, et des statisti- ques officielles de ce mouvement. De m~me, le chanoine Verrier aurait trouva le nombre exact des sectateurs de Rutherford dans Cole (Marley), Jehovah's Witnesses (Arch., III, no 143), et pour chaque annie depuis lors dans le Yearbook r~gulibrement publid par la Watchtower de Brooklyn. Ceci aurait Avith les estimations inexactes de la page 184. On ne voit pas d'ailleurs pourquoi les statisti- ques avoudes de ces sectaires seraient ((bien en dessous de la rbalite ( (p. 11), si en mime temps ( nous n'avons aucune raison de mettre en doute leur sincdrite (p. 11 6galement). C'est 1a 6videmment un ddtail, car le Chanoine Verrier connait bien l'histoire et la doctrine des T~moins et I'expose avec grande clarte.

J. S.

Water witching U.S.A. (Les sourciers aux Etats-Unis). Chicago, The University of Chicago Press, 1959, 248 p.

VOGT (Evan Z.) 138 et HYMAN (Ray).

L'art du sourcier est sans doute la forme la plus typique de persistance de la magie dans la vie technique moderne. Le present ouvrage tente d'en donner une explication ? la fois psycho-physiologique (qu'est-ce qui fait mou- voir les baguettes ?), psycho-sociologique (qu'est-ce qui explique la persistance de la croyance en l'efficacite de cette pratique) et sociologique (quelles conditions sociales favo- risent le recours au sourcier ?). Le mat6riel de base est un questionnaire distribut6 environ 500 agents des services agricoles amnricains. Cette forme d'enqu~te indirecte conduit ? des conclusions, sans doute un peu trop conjectu- rales. On retiendra n~anmoins, certaines caractkristiques intkressantes du phdnombne: son evolution vers une forme laicis~e de la magie d'ofi les representations religieuses ont pratiquement disparu, sa compatibilitk avec les divers niveaux d'dducation, son d~veloppe- ment lE ofit le besoin d'eau ainsi que la diffi-

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