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Actualités des leishmanioses

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Page 1: Actualités des leishmanioses

Actuafit#s des/eishmanioses

M I aladies parasitaires dues & des proto- zoaires flagell~s appartenant au genre Leishmania, les leishmanioses ont vu

leurs connaissances progresser consid~rablement au cours de ces 20 demi~res ann~es. Les leish- manioses sevissent sur 4 des 5 continents et tou- chent les ressortissants de 88 pays. Dans un article remarquable de la Presse M~dicale, J.-R Dedet, parasitologue du CHU de Montpellie4 fait le point sur ces progres qui concement tant les parasites eux m#mes que la maladie dont ils sont responsables. Pendant Iongtemps, I'identification des Leishmania s'est appuy~e sur des crit~res extrins~ques : aspect clinique, distribution g~ographique, compor- tement en culture et vis-&-vis des animaux de labo- ratoire. Aujourd'hui, elle s'appuie sur des crit~res intrins~ques, essentiellement I'~lectrophorese des isoenzymes qui s'est impos#e comme la technique de r#f#rence. On distingue deux sous-genres de Leishmania : Leishmania stricto sensu present & la lois dans I'Ancien et le Nouveau Monde et Viannia, sous- genre du Nouveau Monde. Depuis le d#but du siecle, une vingtaine d'especes nouvelles sont venues les rejoindre : Leishmania donovani, Leishmania tropica et Leishmania infantum. On conna# tousles jours un peu mieux le g~nome de ces parasites qui pr#sentent des caract~ristiques tres originales. On sait aujourd'hui que le cycle vital des Leishmania ne se r~sume pas simplement au pas- sage alterne du parasite d'un mammif~re ~ I'autre par I'interm#diaire du vecteur qu'est le phl#bo-

Troubles dys- peptiques, depistage de masse et traite- ment des infec- tions a H. pylori

es troubles dyspeptiques sont tres frequents dans la population et leur traitement constitue une charge non negligeable pour I'Assurance Maladie. On sait aujourd'hui que I'infection & Helicobacter pylori est la cause la plus importante de ces troubles et son rele sans commune mesure avec celui du tabagisme ou de I'ethylisme. On se pose encore beaucoup de questions sur les effets que pour- raient jouer sur ces troubles diges- tif le depistage et le traitement des infections & Helicobacter pylori.

Une etude anglaise dans Lancet s'etait fixee pour objectif d'evaluer les effets d'une telle demarche. Sur les 32 929 personnes invitees, seulement 8 455 ont repondu et repondaient aux conditions fixees dont en particulier I'absence de traitement antibiotique ou d'allergie aux macrolides, I'absence de tout autre traitement, I'abstinence de boissons alcooliques pendant deux semaines .... Le depistage de I'infection & H. pylori reposait sur le test respira- toire qui presente I'avantage d'etre non invasif. Ce test consiste & mesurer dans I'air expire par le patient le 13CO2 provenant de la transformation par I'urease bacte- rienne d'une solution d'uree mar- quee ingeree par le patient. Ainsi, 25,5 % des sujets depistes etaient positifs et, & I'exception de 5 d'entre eux, repartis de maniere

aleatoire en deux groupes traites I'un par un cocktail therapeutique

visee eradicatrice, I'autre & un cocktail de placebos d'apparence identique. Le nombre de patients se plaignant de troubles dyspep- tiques etait respectivement de 43% et de 45% dans ces deux groupes. Seulement 76 % des patients se sont presentes & la visite prevue deux ans plus tard: 879 patients traites par placebo et 890 patients traites activement. A cette occa- sion, il a et6 observe que 33 % des sujets du groupe placebo se plai- gnaient de troubles dyspeptiques contre seulement 28 % des sujets du groupe traite activement. Le trai- tement d'eradication de H. pylori n'entraTnait pas d'effet significatifs sur I'amelioration de la qualite de vie des populations concernees. Cette etude montre donc que le

depistage des infections & H. pylori a peu d'effets sur la reduc- tion des troubles dyspeptiques et pas de veritable impact sur la qua- lite de vie. Aussi limite soit-il, I'ef- fet du traitement n'est sans doute pas sans interet du point de vue economique compte tenu de I'im- pact important des troubles dys- peptiques sur les depenses de sant&

Lancet 355 (13/05/00.) 1665-1669

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I I Dans le monde industrialise, la prise de conscience des dangers associes aux injections & risque a eu pour resultats, I'usage de materiel a usage unique etant devenu la regle et son elimination hygienique contrSlee, une spec- taculaire amelioration en matiere de transmission accidentelle des infections. Les seuls sujets expo- ses sont les personnels de sante et les utilisateurs de drogues injectables. II en va tout autrement dans les pays en developpement oe Pin- troduction du materiel ,,jetable ,> a suscite une reutilisation massive sans sterilisation prealable de ce materiel et sa dispersion, sans contrSles, dans I'environnement. Le constat de I'OMS est sur ce point alarmant et ce probleme pre- occupe cette organisation qui compte en particulier sur les nou- velles seringues <, autobloquantes,, qui s'inactivent automatiquement par blocage du piston apres usage. Plusieurs etudes confirment que, dans les pays en developpement, le recours abusif aux injections the- rapeutiques (dont pres de 80 % ne semblent pas necessaires) et les pratiques dangereuses, qui font que plus de la moitie des injections sont ,,& risque,,, sont responsables d'une bonne partie des nouveaux cas d'infections par le virus de I'hepatite B (VHB), le virus de I'hepatite C (VHC) et le virus de I ' immunodeficience humaine (VIH) et d'epidemies diverses: fievres hemorragiques, paludisme.., sans compter les

18 Revue Fran?aise des Laboratoires, juin/juillet 2000, N ° 324