8
Edito Pourquoi Adrar Info ? Parce que nous pensons qu’il est grand temps pour la région de l’Adrar de se doter d’un organe d’information qui se focalise sur la région. Un journal qui soit un outil d’information au service du développement économique, social et culturel de la région. Dix huit ans après sa libéralisation, la presse écrite reste confinée à Nouakchott. La presse régionale est inexistante. Là encore le tropisme de la capitale et la concentration des entreprises de presse, d’édition, de distribution prive l’intérieur du pays de l’impact positif de la presse sur le développement. L’Adrar est aujourd’hui une région qui amorce un type de développement qui peut servir de modèle pour certaines régions du pays. L’explosion du tourisme culturel et le foisonnement d’activités annexes, le dynamisme des habitants et la vigueur de la culture locale ont constitué des facteurs déterminants dans la réduction de l’assiette de pauvreté. En outre la région de l’Adrar à toujours été à l’avant-garde culturelle et politique avant le gigantisme de Nouakchott et avant que celui-ci n’éclipse tout le reste du pays. Notre journal se fixe pour objectifs d’accompagner le développement de la région, d’informer sur son potentiel économique, culturel et humain de contribuer à ce qu’elle recouvre son lustre et son rayonnement d’antan. Adrar Info s’adresse, au-delà des habitants de l’Adrar et à sa diaspora, aux opérateurs touristiques, aux hommes d’affaires et à tous les amoureux de notre belle région. Le journal est ouvert à vos remarques, vos suggestions et vos contributions. Il est votre. La rédaction Humeur: Au gouvernement, naissance de deux soeurs siamoises à l’Education nationale Page 7 Programme Patrimoine, tradition et créativité. Où en est on ? Page 3 Saleh O. Oubeid «Les responsables fuient leur responsabilité historique, re- fusent de s’assumer et mettent en danger le pays» Page 2 Fête de AId El Fitr Chronologie d’une journée pas comme les autres. Page:2 N° 007 Octobre 2009 - Mensuel régional d’informations et culture Prix : 200 Um Fondateur: Ely Salem Khayar www.issuu.com/adrar.info E-mail: [email protected] 1ere Année: n°7 OCTOBRE 2009 Responsable commercial : Ahmed Ould Mohamed Tel: 242 13 74

Adrar Info n° 7

Embed Size (px)

DESCRIPTION

mensuel regional

Citation preview

Page 1: Adrar Info n° 7

EditoPourquoi Adrar Info ?Parce que nous pensons qu’il est grand temps pour la région de l’Adrar de se doter d’un organe d’information qui se focalise sur la région. Un journal qui soit un outil d’information au service du développement économique, social et culturel de la région. Dix huit ans après sa libéralisation, la presse écrite reste confinée à Nouakchott. La presse régionale est inexistante. Là encore le tropisme de la capitale et la concentration des entreprises de presse, d’édition, de distribution prive l’intérieur du pays de l’impact positif de la presse sur le développement.L’Adrar est aujourd’hui une région qui amorce un type de développement qui peut servir de modèle pour certaines régions du pays. L’explosion du tourisme culturel et le foisonnement d’activités annexes, le dynamisme des habitants et la vigueur de la culture locale ont constitué des facteurs déterminants dans la réduction de l’assiette de pauvreté.En outre la région de l’Adrar à toujours été à l’avant-garde culturelle et politique avant le gigantisme de Nouakchott et avant que celui-ci n’éclipse tout le reste du pays. Notre journal se fixe pour objectifs d’accompagner le développement de la région, d’informer sur son potentiel économique, culturel et humain de contribuer à ce qu’elle recouvre son lustre et son rayonnement d’antan.Adrar Info s’adresse, au-delà des habitants de l’Adrar et à sa diaspora, aux opérateurs touristiques, aux hommes d’affaires et à tous les amoureux de notre belle région.Le journal est ouvert à vos remarques, vos suggestions et vos contributions. Il est votre.

La rédaction

Humeur:Au gouvernement,

naissance de deux soeurs siamoises à

l’Education nationalePage 7

Programme Patrimoine, tradition et créativité. Où en est on ?

Page 3

Saleh O. Oubeid

«Les responsables fuient leur responsabilité historique, re-fusent de s’assumer et mettent

en danger le pays»Page 2

Fête de AId El FitrChronologie d’une journée pas comme les autres. Page:2

N° 007 Octobre 2009 - Mensuel régional d’informations et culture Prix : 200 Um

Fondateur: Ely Salem Khayarwww.issuu.com/adrar.infoE-mail: [email protected]

1ere Année:n°7 OCTOBRE 2009

Responsable commercial :Ahmed Ould MohamedTel: 242 13 74

Page 2: Adrar Info n° 7

Rencontre avec Saleh O. Oubeid.Dans le cadre du débat national à propos des questions politiques , économiques, culturel-les et sociales et pour connaître l’avis des cadres de l’Adrar à ce propos , nous avons rencontré Saleh Ould Oubeid qui a bien voulu répondre à nos questions.

Adrar.info: Mr Saleh pouvez vous vous présen-ter aux lecteurs?Saleh O.Oubeid : Je suis un citoyen Mauritanien, professionnel indépendant, président fondateur de l’ordre des experts comptables de Mauritanie en 1982. J’ai exercé les fonctions d’expertes comp-tables et commissaire aux comptes depuis plus de 20 ans. J’ai mis en place les systèmes comptables performants, depuis le système comptable OBBO ainsi que les premières informatisations en utilisant les systèmes Wang, qui sont à l’origine de l’infor-matique à haut niveau.La banque centrale, la Somelec la fonction publi-que et nombreux autres utilisateurs ont bénéficié de mon assistance pluridisciplinaire tant au niveau comptable qu’au niveau informatique.Indépendant politique, je n’ai jamais appartenu à un parti politique.

Adrar.info: Que pensez vous de la situation politi-que du pays ?Saleh O. Oubeid: La situation politique a été marquée par un manque de civisme notoire de la classe politique, qui fait qu’on n’a pas envie d’être responsable politique dans ce pays ni accompagner une action politique dominée par la pauvreté tant matérielle que morale. On a vidé ce pays de son contenu historique et de ses valeurs intrinseques. Les responsables fuient leur responsabilité histori-que, refusent de s’assumer et mettent en danger le pays. Pour être concret et faire face à cette situation qui risque d’hypothéquer notre avenir à jamais, les uns et les autres devons soutenir, indépendamment de nos opinions, les actions de l’Etat pour réussir les reformes engagées et considérer que c’est une priorité sans laquelle nous risquons de lancer notre pays dans un processus sans fin.

Pour les reformes que j’estime prioritaires, je peux citer:1- Les reformes du système bancaire, assis sur des taux d’intérêt prohibitifs tant pour l’agriculture que pour le simple retour au crédit à la consommation.2- La formation professionnelle qui constitue un enjeu majeur de développement, délaissée depuis toujours , empêchant le pays de bénéficier de cadres moyens compétents , pour faire face aux fonctions assumées jusqu’à présent, sans partage par des cadres autres que des Mauritaniens.

Adrar.info: Mr Saleh vous étés originaire d’Atar, qu’avez-vous fait pour contribuer au développe-ment de votre ville natale?Saleh O. Oubeid : Ma contribution a été fort mo-deste et je voue renvoie aux Atarois pour en faire le recensement.

Adrar.info: Que pensez vous alors du développe-ment de la ville?Saleh O.Oubeid : Dans l’ensemble, le dévelop-pement de la ville - qui n’a pas été planifié comme il se doit- se fait plutôt bien, comparé à Rosso, Nouadhibou Kif fa, Kaédi ou Aioun.J’aurai voulu y voir des industries extractives pour fabriquer des pavés afin de créer des trottoirs et des rues piétonnes pour sécuriser les passants. Et y voir aussi le développement du Solaire afin de faire face à l’éclairage public et aux besoins domestiques.

Adrar. Info : Quel souvenir vous tient le plus à cœur?Saleh O. Oubeid: Les palmeraies décimées qui assumaient depuis mon jeune age, la vie des populations paisibles et indépendantes. Le risque est grand de voir toute cette culture disparaître aujourd’hui sans pouvoir y remédier.Avec la venue timide, ces temps ci de la pluviomé-trie, je souhaite pouvoir revenir dans un ADRAR rénové, s’appuyant sur ses cultures traditionnelles vivrières (Lebarr, Legrair, maraîchage) assurant ainsi la vraie sécurité alimentaire à ses populations.

Propos recueillis par Ely Salem Khayar

LISEZ ET FAITES LIRE ADRAR INFO.LE JOURNAL DE LA QUALITE DE L’INFORMATION CULTURELLE.ECRIVEZ VOS COMMENTAIRES ET SUGGETIONS A ADRAR INFO. E-mail : [email protected]

ADRAR.INFO 2ACTUALITE LOCALE

Après 2 9jours d’abstinence et de sobre té en exé-cutions des directives d’Allah le Tout Puissant, « O les croyants! On vous a prescrit as Syam (le jeun) comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi attendez vous la piété»(V.2, S183 Coran), les fidèles musulmans ont rompu le jeun au soir du samedi 19 Septembre. Le lendemain dimanche ou Aïd El Fitr est une journée de fête riche en activités et joies collectives

La Zakat du Fitr ou aumôneJuste après la prière de l’aube 5H15 mn du matin, les pères de familles reviennent de la mosquée et commencent à distribuer la Zakat du Fitr. Une aumône au nom de chacun des membres de la famille est constituée de 1 Kg et demi de céréales (blé, orge, mil) de riz, dattes ou équivalent en argent. En principe le père se déplace lui-même pour amener à chaque pauvre ou indigent une aumône. Si ces derniers sont éloignés, les grands enfants de la famille participent à la distribution. L’intérêt de cette aumône est de per-mettre aux pauvres de préparer des repas et partager

avec les autres les joies de cette journée de fête. Il est donc important que la Zakat du fitr parvienne à ces destinataires avant le lever du soleil.Ensuite, commence le toilettage des enfants, le maquillage des femmes, le rasage et coiffure des hommes, l’étalage et port des vêtements neufs

La prière du FitrVers 9H, hommes, femmes et enfants se dirigent au lieu de rassemblement pour la prière qui se fait, hors mosquée, dans un espace spacieux et dégagé. L’Imam dirige la prière qui se limite à deux Rakaa (proster-nation). Puis il se lève se tourne vers les fidèles et commence sa Khotbaa. Dans la première partie de cette preche, il demande aux fidèles d’exécuter les instructions d’Allah.» Recommander le bien et éviter l’interdit. …Et ne mêlez pas le faux à la vérité. Ne cachez pas sciemment la vérité. Et accomplissez la Salat (prière), et acquittez la Zakat, et inclinez vous avec ceux qui s’inclinent S2.V42-43. Coran Dans la 2eme partie de son exposé l’Imam décrit la nature de la Zakat du Fitr, les moments de sa distri-

bution et les personnes cibles. Ensuite il invoque la miséricorde de Dieu aux fidèles.

Le sacrifice du moutonEn rentrant de la prière, le père, la mère et les grandes filles échangent leurs habits neufs contre d’autres déjà utilisés. Pendant que le père égorge le mouton du sacrifice, le dépèce et découpe sa viande, la mère et les grandes filles préparent la cuisine, les ustensiles de thé et boisson. En général, pendant ce jour, on sort des malles, sacs et armoires de conservation, les outres de dattes, de beurre embaumé de ROOB lim-pide (liquide dense de dattes cuites à l’eau et essorées dans un tissu fin) et la farine d’orge sautée au feu. Mais aussi les belles parures, les tapis de luxe et les meilleurs parfums et encens. Les salons et chambres de regroupement sont les mieux aménagés. , les cuisines les plus animées. Avant de remettre la viande aux femmes, le père envoie le 1/3 du mouton – sous forme de morceau bien choisi suivant leur valeur – à différents pauvres et indigents. Les femmes proposent ce jour là plusieurs variétés de plats, des sucreries et des boissons à différents goûts. La bouftance com-mence par quelques dattes enrobées de crème fraîche.suivies de Zrig dense (lait dosé de peu d’eau) et de thé bien menthé. Par la suite les plats se succèdent à intervalles réguliers. de 10 H à 16H

Cérémonies et rassemblements populaires.En début d’après midi, tout le monde se pare de ses habits neufs. Les enfants, garçons surtout, accom-pagnent le père lors de sa tournée parmi les voisins, cousins germains, beaux parents et amis d’école. A tous, il demande l e Simah ou pardon pour quelques mauvais actes ou propos maladroits qu’il leur aurait tenu par le passé. A eux aussi de lui demander de même. Une façon de se repentir de ses péchés et se réconcilier avec les autres. Pendant ce temps, les fem-mes et leurs filles assistent, dans des espaces publics, sous la tente ou dans de grandes cours, les animations musicales, danse et démonstrations artistiques. De nos jours d’autres activités sont nées dont les visites des parcs zoologiques et jeux d’enfants, les cascades des motos, autos, sketchs en plein air ainsi que les sorties à la plage ou en brousse hivernale

Louanges du Prophète Mohamed (paix sur lui).Au crépuscule, tout le monde revient à la maison. Thé et boisson sont de nouveau préparés pour les visiteurs cette fois. Les Sala Malek de courtoisie et de retrou-vailles reprennent de nouveau. Vers 22 H, les dîners sont servis pour permettre aux enfants de se coucher. Commence alors le MEDH ou louanges et chants au nom du dernier des prophètes Mohamed.Une veillée qui se termine tard dans la nuit en guise de clôture à ce mois béni « le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement». (V.2 S.185 Coran)

Fête de AId El Fitr.Chronologie d’une journée pas comme les autres

Page 3: Adrar Info n° 7

Après son démarrage en trombe le 20 Mars à Nouakchott, et son lancement effectif les 23 et 24 Avril 2009 à Atar, que devient 5 mois plus tard, le programme»patrimoine, tradition et créativité»?

Rappel succinct

Financé par le royaume d’Espagne à hauteur de sept millions cinq cent mille dollars (7.500.000 $), cet ambitieux programme dont la Mauritanie est bénéfi-ciaire entre dans le cadre des objectifs du millénaire pour le développement OMD. Sa direction opéra-tionnelle est assurée par un Comité de Gestion du Programme, formé de représentants de : UNESCO, UNFPA, PNUD, Ministère de la Culture, Ministère du Tourisme et de l’Artisanat, Ambassade du Royau-me d’Espagne à Nouakchott, Représentants de la so-ciété civile et du secteur privé. Ce comité est animé par le représentant de l’UNESCO, désignée comme agence chef de file pour ce projet. L’exécution du programme est assurée elle par la partie gouverne-mentale (ministère de la culture et de la communica-tion, ministère de l’artisanat et du tourisme).

Globalement, ce projet vise à démontrer, par des réa-lisations probantes menées de manière étroitement coopérative entre agences de l’ONU et départements ministériels mauritaniens, l’efficacité d’un investis-sement cohérent et ciblé dans le potentiel culturel

du pays pour l’établissement d’activités génératrices de développement équitable, durable, et en harmo-nie avec la diversité culturelle qui fonde l’identité nationale.

Le programme vise en particulier à mettre en évi-dence le rapport direct existant entre la mise en va-leur du patrimoine culturel et de l’artisanat avec le développement du pays notamment par le biais du tourisme et des entreprises culturelles. Les zones prioritaires d’intervention de ce program-me sont les régions de l’Assaba, de l’Adrar et la ville de Nouakchott.

Le programme est il retardé compromis ou rien de tout cela ?

Les Adrarois qui avaient montré un intérêt parti-culier pour ce programme ne cesse de se poser des questions et se soucier de l’avenir de l’état d’avan-cement de ce Nième espoir sur lequel ils comptaient beaucoup.

Venus de Ouadane, Chinguitty, Aoujeft et Atar, les cinquante délégués des différents segments de la société qui avaient assisté au séminaire de lance-ment les 23 et 24 Avril dernier à Atar, s’attendaient- semble-t-il -à ce que leurs propositions formulées en matières d’actions de promotion des secteurs du

tourisme, artisanat et culture soient traduites rapi-dement dans les faits. Certains pensaient , d’autres croyaient que deux mois ou trois tout au plus, suffi-raient au comité de gestion du programme pour re-venir sélectionner les moyens et le personnel d’exé-cution / suivi des actions prioritaires , spécifiques à chaque secteur ciblé par le programme. N’ayant rien vu se profiler à l’horizon, le pessimisme les a conquis. Il est vrai que depuis avril, bien des choses ont dominé la situation du pays. Les tergiversations politiques nationales qui, un moment donné, fai-saient perdre à l’Etat sa tête constitutionnelle, les campagnes électorales, les élections présidentiel-les. Ces phénomènes avaient ils une incidence sur l’avancement du programme patrimoine, tradition et créativité? Pouvaient- ils le retarder ou le compro-mettre carrément comme veulent le dire certains? Heureusement non! Selon un haut responsable de ce programme, contacté par Adrar.info, les raisons sont autres: «Comme vous le savez c’est un programme conjoint, c’est-à-dire impliquant plusieurs parties; Il est étalé sur trois ans; Les activités qui le composent doivent être bien préparées. La quasi totalité des documents préparatoires sont maintenant élaborés. Les premières enquêtes de terrain vont être lancées sous peu».Sans vouloir prendre au mot ce responsable, il ne reste plus qu’à attendre.

Programme Patrimoine, tradition et créativité, où en est on ?

ADRAR.INFO3 A LA UNE

Page 4: Adrar Info n° 7

Mauritanie Atar, les dattiers de l’oued.

Des chèvres et des hommes.Dans la nuit, Baba, «notre chauffeur-guide» à la haute stature d’ébène, nous attend à l’aéroport. Court arrêt, achat de pain frais qui embaume l’habitacle - sublime odeur de baguette française, et la Land Rover, délaissant Nouakchott couverte d’un sombre sommeil, met le cap sur le désert. Deux cents kilomètres d’asphalte plus loin, à l’aube, le premier contact surprend, abrupt. Pause petit-déjeuner à la lisière d’ Akjout, cité qui vit de l’exploitation de mines de cuivre. Nous nous éveillons sur une autre planète. La poussière du désert ourle la rue aux façades glauques. Enroulés dans un vague man-teau, des hommes finissent leur nuit, au long des murs. Baba installe le réchaud dans la salle de prière, attenante à une épicerie rudimentaire. La peinture verte de la pièce pèle inexorablement, mais le sol offre le luxe d’une moquette patinée. Point d’ablution liquide ici : mobilier unique, deux pierres de purification, qu’il suffit de caresser, marquent la direction de La Mecque. Un bouc noir encadre un temps sa silhouette dans l’embrasure. Des chèvres, plus audacieuses, pénètrent, vite chassées par des hommes qui, visiblement, ont dormi ici. Dehors, quelques enseignes déglinguées, des bidons rouillés, des carrosseries maintes fois cabossées, une esthétique de pauvreté, sous les gifles du vent matinal. Le jour se lève ; les hommes, aussi, fièrement. Vêtus d’un ample boubou bleuté, élégamment brodé d’arabesques do-rées, ils marchent droit, habitués depuis des générations à lutter contre cette nature active qui remodèle sans cesse la crête des dunes. La tête se coiffe souvent d’un chèche noir. Cette couleur sombre a valeur d’élégance : ainsi la tradi-tion voile-t-elle la jeune mariée d’une melhafa noire. Pour leur grande majorité, les Mauritaniens sont des ruraux : les chèvres omniprésentes sont élevées dans tout le pays. Pas un seul marché, pas une foire sans elles. Au petit matin, se rassemble le cheptel du village qui s’en va paître sous la houlette de deux ou trois bergers. Sur le vaste territoire de l’Adrar minéral, les chèvres trouvent leur pâture, de-ci, de-là. Il est curieux néanmoins d’en voir souvent, entre les maisons, boulotter un sac de plastique ! Le troupeau caprin constitue la richesse des nomades que, les jours suivants, nous rencontrons en bordure du grand Sahara. Toute une famille vit dans l’unique pièce de la tente de laine, la keima. Mobilier bédouin, un palanquin de dromadaire, aux piliers sculptés, sert de desserte. Quotidiennement, la bédouine fixe, sur un trépied amovible, une outre de peau, la guerba, et, en un va-et-vient atavique, prépare le zrig, le petit caillé. Le confort est minimaliste, mais la liberté, l’écho insonda-ble du désert, qui n’en finit pas d’envoûter, ont les charmes magiques et mystérieux de l’intemporel au contact d’Eole et des étoiles.

De canyons en lits d’oueds.Azougui : le nom gazouille comme une source fraîche. De fait, depuis cette oasis, un forage amène l’eau potable à la

ville d’Atar. Les canalisations, en surface, longent la route goudronnée, inaugurée pour la venue amicale du président Chirac, en 1997. L’oasis occupe un site de rêve. On la dé-

couvre soudain du haut de la passe d’Antarazi qui, de ses falaises pourpres, domine la plaine et le ru-ban de l’oued. Sur la droite, la palmeraie ruisselle, large coulée émeraude, dans le décor asséché. A l’écart, le village a été implanté sur une éminence, autour du champ de ruines de l’ancienne forteresse almoravide. Traditionnelles, les cases de palmes, savamment ventilées, arrondissent leur toiture en une architecture aux lignes pures. L’animation d’Azougui n’est plus celle de la haute époque ; un chamelier ramène deux dromadaires ; quelques femmes sont à la lessive, mais le village est au trois quarts inhabité comme des dizaines d’autres au long des oueds de la région. Ils sont en som-meil, tandis que dame nature prépare la prochaine récolte. De juillet à septembre par contre, vibre la

pleine saison de la «Guetna», la cueillette des dattes. Les villages grouillent littéralement : toutes les familles parties chercher du travail en ville, à Nouakchott ou à Nouadhibou, reviennent au pays, et la guetna est une période de fête. Vé-ritable hymne à la datte, ce rite annuel permet de raviver les liens familiaux et amicaux. On renoue avec les traditions d’entraide et le retour au pays se mue en une cure, en un ressourcement dans la chaleur estivale qui fait apprécier l’eau pure, les dattes fraîches et l’ombre des palmiers, le bonheur au naturel. D’Azougui, en suivant les pistes à tra-vers regs et petites dunes, on descend le chapelet des villa-ges qui s’égrènent au-dessus de gorges : oued de Lawerna, oued Hamdoun et le célèbre oued Seguellil. Après le thé à la menthe qui conclut le déjeuner, quelle douce sieste dans une de ces cases végétales aux formes arrondies ! Loin, très loin de tout bruit mécanique. Le soleil se faufile à peine sur le seuil et s’en va caresser la tête des palmiers qui se détachent sur une impressionnante hamada. Fabuleux décor qui n’a rien à envier à «Monument Valley» ! A nos yeux d’occi-dentaux, tous les palmiers se ressemblent ; pourtant, pour les dattiers, il en va de même que pour tout arbre fruitier, il existe une grande variété de dattes. Les «el hemr» atteignent parfois la grosseur d’un poing, les «amsekhsis» craquent et fondent dans la bouche ; les «tiggidertes» ont des vertus cu-ratives… La plus belle oasis de cette région d’Atar est, sans conteste, Terjitt. Petit joyau niché, comme par miracle, au creux d’un désert pierreux. L’eau y coule en permanence ; elle sourd, magique, au fond d’un canyon rose dont les parois se tapissent de stalactites végétales. Ambiance de fraîcheur paradisiaque autour d’un petit bassin. Au long des canaux, à l’eau sempiternelle, les palmiers ont des troncs opulents, de la même générosité qu’une onctueuse gorgée de confiture de dattes.

Incroyables jardins de Ouadane.

Non loin d’Atar, l’immense Sahara roule son océan de du-nes : l’erg Ouarane s’en vient butter contre le massif ro-cailleux de l’Adrar. Adossé à la montagne, Ouadane, véri-table port du désert qui eut son heure de gloire au temps des caravanes, occupe un site d’exception. Les ruines pathéti-ques de l’ancienne cité fortifiée grimpent encore à l’assaut du rocher. Une ville entièrement bâtie en pierres sèches sur

une base de blocs cyclopéens : les teintes foncées des mai-sons «caméléonnent» avec le roc. Hélas, les termites ont eu raison des charpentes en troncs de palmier. Aujourd’hui la cité, classée au patrimoine de l’Unesco, est vide d’habitants. Ceux-ci ne craignent plus les razzias et se sont installés sur le plateau en dehors des remparts. Le minaret de l’actuelle mosquée, tour carrée en pierres brutes, domine l’horizon. Aux quatre angles, des œufs d’autruche, porte-bonheur, se détachent sur l’azur profond. De là, le panorama dévoile, à l’infini, le ballet des dunes. Inlassablement, celles-ci jouent la palette des teintes ocre, quotidiennement renouvelée. Etonnant contraste avec la rudesse du reg qui file vers l’oc-cident, en contrebas des fortifications, une vaste palmeraie, au confluent de deux oueds, décline toute la gamme des verts : chants joyeux de la végétation domestique en carrés manucurés. Puits à chadouf et modernes motopompes per-mettent l’irrigation. Sous le vert cendré des larges palmes, les autochtones ont quadrillé l’oasis. L’orge et le mil, cul-tures séculaires, qui, en cette saison, s’apprêtent à virer au jaune, côtoient maintenant le vert tendre et lustré des plants de carottes. Tout au long de l’année, les potagers produisent : il suffit de laisser le temps aux graines de germer. Le blé se plaît particulièrement à l’ombre des dattiers et les crêpes de Ouadane sont incomparables. Quant aux dattes, leur variété atteindrait la centaine ! Les autochtones vantent les taggets, les tenouazidis, les lehboubous à la dénomination suave, mais sans conteste, les sekanis portent loin les mérites de la production locale.

O sable ! suspends ton vol !Vœu pieux : inexorables, les dunes avancent sur la palme-raie de Tanouchert et la petite ville de Chinguetti a déjà changé deux fois de site. Tanouchert, encore bien vivante au pied d’une grande dune, s’avère une étape rafraîchis-sante et magique : son puits attire de loin les nomades et leurs troupeaux. Ici, les keimas sont sédentaires et la petite communauté vit en marge du temps, au long de ruelles de sable, regardant d’un œil amusé les 4x4 de touristes qui, de décembre à mars, font halte en leur mini-paradis. Ambiance de «plage» idyllique sous les palmiers qui, avec ténacité, émergent du sable neuf. A Chinguetti, 7ème ville sainte de l’islam, nous avons rendez-vous avec l’Histoire. La cité ori-ginelle fut recouverte au XIIè siècle. Plusieurs kilomètres plus loin, toujours rive droite de l’oued Batha, la ville res-surgit et prospéra : lieu de rassemblement pour le pèlerinage de La Mecque, elle joua le rôle de capitale de la Maurita-nie. Comme à Ouadane, les murs des maisons sont en grès rouge, mais ici l’argile, présente dans le sous-sol, a favorisé les joints de banco. Du XVIIè au XIXè siécle, les madrasas fleurirent autour de la mosquée dont le minaret présente la même architecture de donjon qu’à Ouadane. Le rayonne-ment culturel et religieux était tel qu’aujourd’hui plusieurs bibliothèques permettent de découvrir de rares et précieux manuscrits : rencontre émouvante, aux confins du désert, avec le raffinement de la calligraphie et de la poésie. Les dunes gagnent du terrain : la vieille ville lutte avec difficulté contre l’ensablement et les habitants privilégient le quartier moderne, rive gauche de l’oued. Des puits profonds alimen-tent une palmeraie qui, sur des kilomètres, s’étire, longue et opulente. Grâce à des motopompes, potagers et champs de céréales s’épanouissent sous les ombres bienveillantes et le terme d’»éden» n’est pas usurpé. En matière de dattes, à Chinguetti, on est particulièrement fier de la selmedina, un fruit spécifique, très prisé, qui se consomme encore vert. En lisière du grand erg, qu’on est loin du stress des villes mo-dernes ! Les maisons replient leur intimité derrière des murs de pierre, mais la journée se déroule, conviviale, sur le pas des portes et surtout sur la place, à l’ombre des bâtiments du marché. Deux hommes se racontent de bonnes histoires et se serrent la main à chaque fois qu’ils rient : partage tac-tile de la joie. Plus loin, à même le sable, un damier a été quadrillé ; la nature fournit les pions, bûchettes et crottes de dromadaire séchées. Le dahmit, ce jeu de quarante dames, est passionnant ; des experts viennent suivre et commenter la partie animée. Ainsi s’écoule la vie, toute simple…

Gérard Decq | 05.08.2009

LISEZ ET FAITES LIRE ADRAR INFO.LE JOURNAL DE LA QUALITE DE L’INFORMATION CULTURELLE.ECRIVEZ VOS COMMENTAIRES ET SUGGETIONS A ADRAR INFO. E-mail : [email protected]

ADRAR.INFO 4TOURISME

Page 5: Adrar Info n° 7

ADRAR.INFO5 ACTUALITE REGIONALE

Tourisme: Infrastructures en AdrarAgences: Salima voyages Tel. 5464611/6473960 Bivouac Tours Tel.5464595/6443052Ouadane Tours Tel.6469382/6347273 Agence caravane Tel. 6304511Targh Essalam Tel.5464172/6431773 Azilal tours Tel.6305501Terjit tours Tel 6452594 Atar voyages 5464413Ouadanes voyages Tel 6474314 Agence Nezaha Tel 6478929Agence Aoukar Tel.6454202 Agence Boutweirigua Tel.6637320Agence Toul Tel 5464581 Agence Almoustaghbal Tel 5464775Agence Hana Tel.5464280 M’Harith voyages Tel 5464598Minaret Tours Tel 6459786 El Widiane Tours Tel 5464666Agence Sadghia Tel 5464368 Agence Aigle VoyagesProservices Tours Tel 6454085 Allal Amatlich Tel. 5464 718

Agence New Gate Agence Trab ChinguittiAgence Median Bontemps VoyagesBab Sahara BP59 Atar tel 00222.647 39 66camping - restaurant http://www.bab-sahara.com

Auberges Atar Auberge Chemcham Tel 6382040 Hotel El WahaAuberge Dar Essalam Tel 5464368 Auberge le Randonneur Tel 6469382Auberge du desert Tel 6343616 Auberge Nouzha Tel 5464333Auberge Monod Tel 5464236 Toungad auberge Tel 5464331Auberge Tellaba Auberge Inimich Tel 6349425Auberge Caravane Tel 6304511 Auberge AmatlichAuberge mer et désert Tel 5027401 Mauritanie Triking Tel 501 86 07Auberge TerjittOasis TerjittCaravane

Auberge TeyarettOuad IlijEl Medina

Auberge ChinguittiCaravane EdenEcheylal Bien EtreLe Maure Bleu Abweir 2Chinguitti 1 TendewajaVieille Ville NouatilChinguitti 2 Bou’AgalFort Sagane Mille et une Nuit

Auberge OuadaneAgweidir VerenniVask Warane

Les transporteurs n’en peuvent plus!Déjà très touchés par la dislocation en 2006, de la fédération nationale des transports FNT, les chauffeurs de taxi assurant le transport d’Atar vers Choum et Nouakchott connaissent présentement difficile. Depuis en effet Juin dernier, des bus de plus de 6 0 places, confor-tables et climatisés assurent avec eux le même trajet pour le même prix. Les chauffeurs de Mercedes 190, Peugeot break, Land Creuser et mini bus, ont vu leur clientèle réduite considérablement.Au lieu d’un départ quotidien de 8à10 véhicules par jour, les sorties sont ramenées à seule-ment 3à 4 voitures. Nombreux chauffeurs ont abandonné leur source de revenus pour aug-menter la pléthore des chômeurs et desoeuvrés. Ceux qui restent n’en veulent pas aux pro-priétaires des grands bus mais à l’administration mauritanienne. Administration, disent ils dont certains responsables ne font qu’enfoncer les bâtons dans leurs roues déjà bloquées.

Ainsi la commune qui leur loue l’enceinte de la gare routière exige en contrepartie, le payement de 60.000 Ouguiyas par mois .L’accès des toilettes qui y sont et l’eau du robinet sont payants au pot aussi. La police perçoit chaque mois 60. 000 ouguiyas non compris les 500 UM par départ de chaque véhicule au policier d’astreinte et 500 UM payé par le même véhicule au niveau de chaque poste de contrôle par la police ou la gendarmerie, parfois la douane. A cela s’ajoute le salaire du Samsar (crieur –vendeur de tickets) qui varie entre 500 et 1.500 par type de voiture. Aujourd’hui dit le président de l’une des 7 fédérations de trans-ports fixes à Atar.» Un chauffeur de Mercedes 190 met 30 jours en attendant son tour. Quand il voyage à Nouakchott, il achète 60 litres de gaz oil à 13.800 UM. Il paye 2.000 à 3.000 UM aux différents postes de police. Il verse 500 UM droit des fédérations:Ses provisions et thé coûtent 1.000 UM. Sa recette (6 passagers x 4.000UM) est de 24.000 UM. Que lui reste t-il? Tout au plus 6.000 UM, dans le cas où aucune panne n’affecte sa monture. Pensez vous qu’un père de famille joindra t-il les deux bouts avec ce montant?» A bon entendeur , salut!

Hine Ould Mohamed El Id est un ancien maçon qui a participé à la construction des bâti-ments administratifs publics et de l’armée à Atar. En 2008, il est touché brusquement par une paraplégie. Tout son coté gauche devint inerte. Depuis lors il est cloué au tapis. Cou-ché en permanence sur son dos il s’asseyait péniblement et rarement. Averti par le canal de Adrar.Info, l’Association humanitaire «liberté par les chamelles»qui opère en Adrar depuis

plusieurs années et qui a déjà soulagé plusieurs familles, a décidé d’alléger les souffrances de Hine. Monsieur Goulame représentant à Atar de cette association propose d’offrir à ce paraplégique une chaise roulante. Ce qui fut fait le jour du Aid El Fitr ou fin du mois béni de Ramadan. Une charité qui trouve ici toute sa signification, lorsque Hine put partager avec les membres de sa famille, ses voisins et connaissances, les joies de cette fête.

Grâce à l’association « Liberté par les chamelles», Hine retrouve le sourire!

Page 6: Adrar Info n° 7

Visage d’Atarois:Qui ne connaît pas Ahmed Ould Abdesslam à Atar? Cet ancien baroudeur qui ne reculait devant rien. Celui qui terrorisait les années 60, les soldats Français et d’origine Africaine qui tentaient de faire du grabeau en ville. Celui qui - pour le compte de la Nahda – planta en 1958 , à la surprise des officiers et administrateurs coloniaux, le drapeau du parti anticolonialiste, sur la terrasse du palais de Justice ,bureau et résidence du juge français d’alors. Cycliste invétéré, Ould Abdesslam, se déplace à 70 ans, toujours à vélo. Sous l’ombre matinale des murs et devantures des boutiques où se rassemblent les Atarois autour du thé de 10H, Ahmed a toujours des anecdotes intéressantes à raconter.

ADRAR.INFO 6PASSE-PRESENT

Je m’appelle Mohamed Mahmoud Ould Abderra-hmane Ould Beyhime. Je suis surveillant à l’école primaire d’Aghnemrit à Atar. Je suis père de famille nombreuse. Je fais mon travail convanablement. Je n’ai jamais reçu depuis 2005, une augmentation du salaire.

Je suis contractuel et mon salaire ne dépasse guère 21.000 Ouguiyas. Je m’adresse directement à vous Mr le président des pauvres, pour vous demander de me faciliter la vie, par l’amélioration de mes conditions et ce, par mon recrutement définitif et l’augmentation de mon salaire WE ALLAHOU WELIYOU TEWVIGH

Lettre ouverte au président des pauvres!

Lisez et faites lire ADRAR-INFO, le journal de qualité

de l’information culturelle.Ecrivez vos commentaires et suggetions à

ADRAR-INFOe-mail : [email protected]

Page 7: Adrar Info n° 7

ADRAR.INFO7 POLITIQUE

Humeur:

Au Gouvernement, naissance de deux sœurs siamoises à l’ éducation nationale! Traumatisée par les nombreux événements, sou-vent douloureux, parfois malheureux et rarement soulageantes, qu’elle connut entre Août 2008 et Août 2009, La Mauritanie Nouvelle a supporté difficilement sa grossesse. Assistée par la com-munauté internationale qui n’a pas cessé de lui administrer perfusion de tous les Sesam, tantôt stimulant tantôt tranquillisant, elle réussit enfin le 19 juillet dernier à accoucher d’un gouvernement qui ne pouvait être sain dans son ensemble. Le raté fut l’apparition, au niveau de l’éducation nationale, de deux têtes portées par un même corps. Deux sœurs siamoises que sont d’une part, le ministère de l’enseignement fondamental et d’autre part,le mi-nistère de l’enseignement secondaire et supérieur.

La séparation chirurgicale.Pour corriger cette anomalie congénitale, appel a été fait à tous les chirurgiens, neurologues, psychologues et spécialistes en anesthésie. Séparer les corps des deux sœurs, serait d’autant plus difficile que ces créatures (pour les besoins de dosage sociopolitique), partagent le même tronc ou bâtiment «blocs tour manivelle» prés de Afarco; Une unique voie d’accès, le cou où passent respi-ration, alimentation et un seul cœur de ventilation et dispatching de sang ,le secrétariat général. Après un premier examen, les médecins constatent que l’abdomen et thorax direction de l’enseignement supérieur, sont distinctement penchants sous la tête du ministère de l’ESS, pendant que le bassin et les membres inférieurs, la direction de l’ensei-

gnement fondamental, suivent la tête de sa sœur. A ce niveau, la séparation chirurgicale est facile. Les examinateurs notent cependant que la sœur «Fondamentale» sera obèse comparée à sa jumelle la «Secondaire» , car le gros de l’appareil digestif ou direction des ressources humaines, lui est collée. Les professionnels médicaux vont même jusqu’ à considérer sans grand dégât, la mise en parallèle dans les deux corps, des appareils urinaires ou direction des examens. Par contre, ils proposent de faire ablation des organes génitaux, direction des bourses, au niveau de la petite «Fondamentale». Tout comme, ils élimineront le pancréas, la direc-tion des cantines scolaires au niveau de la Miss «Secondaire».

Le plus difficile reste à faire!Dans un deuxième temps l’équipe des spécialistes , planchera sur le plus difficile. La séparation ou la transplantation de l’œsophage, direction admi-nistrative et financière; la colonne vertébrale,un autre siége d’accueil ; Les poumons ou Inspection générale, Et enfin,le cervelet ,direction de la plani-fication. Interrogé, à sa sortie du bloc opératoire, le Pr. chirurgien, chef du groupe consultatif indique: « Le Hic qui nécessite dextérité parfaite et dose anesthésique mesurée de considération tribalo-ré-giono-ethnico- sociale, se situe au niveau des ulcè-res, lorsqu’il faille disséquer une à une au scalpel, les cellules plasmiques de la Miss «Secondaire» (professeurs - directeurs et chefs services) pour les remplacer par celles de sa sœur (les instituteurs et moniteurs). Autrement dit-il, l’opération prendra du temps et certainement beaucoup de moyens».En attendant, la séparation définitive des deux ministères et l’élaboration des organigrammes pour chacun, les portes des classes sont entrain de s’ouvrir aux écoliers et enseignants le 4 Octobre, comme si de rien n’était.

Lisez et faites lire ADRAR-INFO, le journal de qualité

de l’information culturelle.

Ecrivez vos commentaires et suggetions à

ADRAR-INFOe-mail : [email protected]

Réclamation de droits!

Au nom de ses camarades: Mohamed Mahmoud Ould Abdel Kader, chef d’équipe Mohamed Salem Ould Oubeid, con-ducteur d’engins Mohamed Salem Ould Homod, chauffeur, tous licenciés abusivement en 2006 , en même temps que lui par la Mairie d’Atar, Monsieur Bilal Ould Sidi Ould M’Barek, est venu interpeller par voie de presse, les autorités régiona-les et nationales pour que ses collè-gues et lui soient rétablis dans leurs droits: Payement des droits de licen-ciements , de congés, et anticipation de départ à la retraite ou bien recru-tement de nouveau à leurs postes jusqu’à jouissance de leurs droits à la retraite (deux ans seulement).

Page 8: Adrar Info n° 7

ADRAR.INFO 8CULTURE - SPORT - LOISIRS

Tenue du 1er Congrès de l’Association jeunesse Chinguitienne

Le 1er congrès de l’Association jeunesse chiiguitienne s’est tenu à Atar le 12 Septembre 2009 sous le signe»Travail culturel-engagements et responsabilité». Plusieurs personnalités de la région y ont assisté dont notamment le député Nagi Ould Habib,le délégué régional du ministère chargé de l’orientation Islamique Ahmedou Ould Hady,l’Imam El Moctar Ould Guaya ainsi que les représentants de la presse. Après l’ouverture officielle du congrès le secrétaire général sortant Sidi Mohamed Ould Sidi Baba a présenté un bilan des activités et un rapport financier. Après quoi les congressistes ont débattu et approuvé le règlement intérieur de l’Association.

Le bureau éxecutif suivant a été élu :

Sexretaire general : Sidi Mohamed Ould Sidi BabaSecretaire general adjoint : Mohamed Ould El GhadyResponsible des relations exterieures : Mohamed Aly Ould ChaabaneResponsable de culture et comunication :Abdatt Ould LimamTresorier general : Khadijetou Mint MoilidResponsqble de l’Organisation : Ahmed Ould BerrouChargé du sport et pionniers : Ahmed Ould Sid’Ahmed L’assistance a élu aussi le bureau de surveillance et orientation suivant:Président :El Vadel Ould MommeuVice président : Mekfoula Mint KhalivaRapporteur : Mohamed Ould Khattry Et six autres membres.L’association jeunesse Chinguitienne est créée le 12 janvier 2006. Son siège est à Atar. Elle a réalisé par le passé de nombreuses activités culturelles sportives et d’appui aux populations. Elle contribue au renforcement de la qualité de l’enseignement par l’organisation de séances préparatoires du bac aux profits de lycéens et lycéennes.

Tounoi estival interrégional «tir à la cible»

Le tournoi inter-regional «tir à la cible» aura lieu à Atar les 13, 14, 15 Août 2009.Contrairement aux années précédentes, cette manifestation se déroulera à Amdeir 3km au Nord Est d’Atar au lieu de Kanaoual. Le terrain sis à Kanaoual est en effet occupé par de nouvelles habitations. 13 équipes de 6 tireurs chacune représenteront toutes les régions du pays. Il importe de rappeler que ce sport, très prisé par les Mauritaniens a pris un grand essor lorsque Zeidane Ould Hmeida, jadis Directeur du siège d’exploitation de la Snim (DSE), a créé et lancé en 1998 à Zouerate, l’Association «tir à la cible». Limitées, en premier aux travailleurs de la Snim à Zouerate et Nouadhibou, les activités de cette Association prirent vite une propagation en direction des compétiteurs des régions de l’Adrar, Inchiri pour couvrir, moins de 10 ans après, la totalité des régions du pays.

Aujourd’hui, les activités de cette association n’ont plus rien à envier aux visites du chef de l’Etat à l’intérieur du pays. En effet, chaque fois qu’une compétition est programmée dans une région, des centaines de véhicules et personnalités de diverses provenances se rendent au rendez vous. Leur rassemblement au même endroit et au même moment provoque à lui seul des manifestations, retrouvailles, défilées. A cela s’ajoute la relance des prestations de services, l’organisation de soirées culturelles et folkloriques, la location d’appartements et domiciles, l’animation des marchés, etc.

Association «At-Art Culture»

Dans le cadre de ses activités périodiques, l’As-sociation «At-Art Culture» , en collaboration avec l’Association tir à la cible ( ATC) organise une grande soirée diner –débat à Toueizkt. Au cours de cette manifestation , premiere du genre au niveau local, le directoire de At-art Cul-ture vise à vulgariser les vertus de la culture à travers l’exposition d’objets d’arts historiques et la présentation de conference instructive.Lancée en janvier 2009, l’Association «At’Art Culture» se donne comme ambition d’œuvrer puissamment pour que la ville d’Atar et la région de l’Adrar recouvrent le rôle éminemment avant -gardiste qu’elles ont toujours joué sur la scène culturelle nationale et régionale.«At’Art Culture» s’efforcera de faire revivre la scène culturelle et artistique à Atar et ses envi-rons; développer une offre culturelle de qualité; encourager l’émergence de nouveaux talents; promouvoir le patrimoine culturel et artistique de la région; renforcer les liens culturels entre les différentes régions du pays; contribuer à la promotion des échanges culturels dans l’espace Saharien.

Tournoi de pétanque

Le tournoi annuel international de pétanque à Kanaoual a commencé le jeudi 07 /08/2009. Les délégations de participants en provenance de pays divers et capitales régionales du pays , débarquent depuis le mardi soir dans la capitale historique d’Atar. Plusieurs clubs et individualités sportives de renommées internationales particeperont à la 11éme édition du tournoi de Kanaoual. Sénégalais, Maliens, Marocains et Mauritaniens croiseront le fer 3 journées durant. L’Association des amis de Kanaoual ( Arak) , initiatrice et organisatrice de ce forum sportif et culturel , met présentement les bouchées doubles afin de parfaire les dernieres retouches d’organisation.

Lisez et faites lire ADRAR-INFO, le journal de qualité

de l’information culturelle.

Ecrivez vos commentaires et suggetions à

ADRAR-INFOe-mail : [email protected]