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CENTRE AFRICAIN D’ETUDES SUPERIEURES EN GESTION INSTITUT SUPERIEUR DE MANAGEMENT DES ENTREPRISES ET AUTRES ORGANISATIONS -ISMEO- MEMOIRE DE FIN D’ETUDES Pour l’obtention du MASTER PROFESSIONNEL EN SCIENCE DE GESTION (MPSG) OPTION GESTION DE PROJETS Année académique 2012-2013. SUJET Préparé par : Sous la direction de : Mohamed Rachid SOW Mr. AHMADOU TRAORE Professeur associé au CESAG. Octobre 2012 Etude du système de suivi-évaluation du projet Global Water Initiative (GWI) / Initiative Mondiale pour l’Eau basé à Tambacounda/SENEGAL. CESAG - BIBLIOTHEQUE

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CENTRE AFRICAIN D’ETUDES SUPERIEURES EN GESTION

INSTITUT SUPERIEUR DE MANAGEMENT DES ENTREPRISES ET AUTRES ORGANISATIONS

-ISMEO-

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

Pour l’obtention du

MASTER PROFESSIONNEL EN SCIENCE DE GESTION (MPSG)

OPTION GESTION DE PROJETS

Année académique 2012-2013.

SUJET

Préparé par : Sous la direction de :

Mohamed Rachid SOW Mr. AHMADOU TRAORE

Professeur associé au CESAG.

Octobre 2012

Etude du système de suivi-évaluation du projet Global Water Initiative (GWI) / Initiative Mondiale pour l’Eau basé à Tambacounda/SENEGAL.

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Nous dédions ce mémoire:

A mes parents pour leur soutien inestimable et la bonne éducation qu’ils m’ont

inculquée.

A mes frères et sœurs, à mes amis du CESAG.

A Messieurs AW, et Ahmadou TRAORE.

A Messieurs Mactar Diouf, et Mactar NDAO, et à tout le personnel Du projet

GWI basé au Sénégal.

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GWI : Global Water Initiative (Initiative Mondiale pour l'Eau)

BM : Banque Mondiale

CESAG : Centre Africain d’Etudes Supérieurs en Gestion

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africain

ACDI : Agence Canadienne pour le Développement International

ASUFOR : Association Usagers de Forages

CRS : Catholic Relief Services

GS : Gouvernement du Sénégal

DEM : Direction de l’Exploitation et de la Maintenance

GIRE : Gestion intégrée des ressources en eau

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HGBF : Foundation Howard G. Buffet

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

JICA : L'Agence Japonaise de Coopération Internationale

KAP : Connaissances, Attitudes et Pratiques

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

ONG : Organisation Non Gouvernementale

GRN : Gestion des Ressources Naturelles

OMVS : Organisation pour la Mise en Valeur de Fleuve Sénégal

OMVG : Organisation pour la Mise en Valeur de Fleuve Gambie

PAGIRE : Plan d’action de gestion intégré des ressources en eau

PNES : Partenariat Nationale de l’Eau au Sénégal

PEPAM : Projet Eau Potable et Assainissement pour le Millénaire

PHAST :

Transformation participative pour l’Hygiène et l’Assainissement

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PLHA : Plan Local pour l'Hydraulique et l'Assainissement

SPEPA : Service Public Eau Potable et Assainissement

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Je tiens à remercier dans un premier temps, toute l’équipe pédagogique du CESAG et les

intervenants professionnels responsables de la formation MPSG 2 (Master II professionnel

en science de gestion spécialisé en gestion de projets), pour avoir assuré la partie théorique

de celle-ci.

Je tiens à remercier tout particulièrement et à témoigner toute ma reconnaissance aux

personnes suivantes, pour l’expérience enrichissante et pleine d’intérêt qu’elles m’ont fait

vivre durant ce stage au sein du projet GWI (Global Water Initiative):

Monsieur Mactar DIOUF ; Chargé de programmes à l’Union Internationale pour la

Conservation de la Nature (UICN).

Monsieur Mactar NDAO; coordonnateur du projet GWI pour l’accueil et la confiance qu’il

m’a accordé dès mon arrivée dans à Tambacounda.

Monsieur Modou DIOUF, responsable de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau pour

m’avoir aidé à m’intégrer et pour le temps qu’il m’a consacré tout au long de cette période,

sachant répondre à mes interrogations.

Monsieur Paul DIOUF, chargé du suivi-évaluation, ainsi qu’à l’ensemble du personnel de la

du projet GWI pour leur accueil sympathique et leur coopération professionnelle.

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Annexe A : Localisation du bassin de la Sandougou

Annexe B : Esquisse pédologique du bassin de la Sandougou

Annexe C : Variations des indices des trois vecteurs régionaux de 1940 à 2004

Annexe D : Impact d’un projet.

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Tableau de différenciation entre le suivi et l’évaluation………………………..……11

Illustration du modèle d’analyse…………………………………………………..…13

Tableau d’opérationnalisation des variables……………………………………..…...16

Tableau de résumé du projet………………………………………………………...19

Organigramme du projet……………………………………………………………...49

Tableau de résultat par rapport à la variable conception………………………….….51

Graphique de l’analyse et interprétation de la variable conception………………….52

Tableau de résultat par rapport à la variable fonctionnement……………………..…54

Graphique de l’analyse et interprétation de la variable fonctionnement…………….55

Tableau de résultat par rapport à la variable à expliquer performance……………….57

Graphique de l’analyse et interprétation des résultats de la variable à expliquer……58

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I. Introduction générale..……………………………………………………………………………………………...…..1

II. Présentation de l’étude…………………………………………………………………………………………..……..3

PREMIERE PARTIE : Cadre théorique et contexte de l’étude …………………………………………………6

Chapitre I : Méthologie / Cadre théorique…………………………………………………………………..………..6

Section 1 : Défnition des concepts clés……………………………………………………………………..………….6

Section 2 : Présentation du modèle d’analyse………………………………………………………..…………12

Chapitre II : Contexte de l’étude………………………………………………………………………………………….18

Section 1 : Projet Global Water Initiative……………………………………………………….……….…..……18

I. Présentation du Projet GWI…………………………………………..………………………….…….…18

Section 2 : Organigramme du projet…………………………………………………………………………………49

I. Présentation de l’organigramme du projet GWI…………………………………………………49

DEUXIEME PARTIE : Présentations des résultats et recommandations………………………..………50

Chapitre III : Présentations des résultats, analyses et interprétations………………….………………50

Section 1 : Présentation des résultats……………………………………………………………….………………..50

Section 2 : Présentation et analyse des résultats de la variable à expliquer…………………………58

Chapitre IV : Recommandations………………………………………..………………………………………………..60

Conclusion……………………………………………………………………….………………………………………………...63

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AVANT-PROPOS Le suivi et l’évaluation est essentiel pour juger de la progression réalisée en direction des

objectifs et des résultats. Il est bien plus que la simple collecte de l’information sur le projet,

c’est aussi l’évaluation systématique et continue du progrès dans le temps par la collecte et

l’analyse de l’information et l’utilisation de cette information pour améliorer le travail au sein

du projet.

En effet, suivre et évaluer, comme on l’entend, paraît être facile à effectuer mais, il est à ce

jour l’objet de beaucoup d’échec dans les projets de développement.

Ainsi assurer un suivi-évaluation devient difficile dans la mesure où ce rôle s’insère dans un

environnement très complexe qui est le projet.

Les multitudes recherches effectuées dans ce cadre montrent à quel point ce rôle est

important dans le processus d’atteinte des objectifs.

Apporter du nouveau dans les recherches en suivi-évaluation, serait très bien apprécié dans la

mesure où nous avons reçu une très bonne formation en gestion de projet depuis la licence

jusqu’au master 2 professionnel en gestion des projets au CESAG, nous permettant

d’analyser un système de suivi-évaluation et de formuler des stratégies et recommandations

dans le but de le rendre plus performant et efficace. Ainsi, nous avons jugé nécessaire de faire

une étude relative au dispositif de suivi-évaluation du projet Global Water Initiative, pour

déceler les problèmes dont souffre ce dispositif et apporter des solutions/recommandations

pour améliorer ce système mais aussi tout autre système de suivi-évaluation dans les projets

de développement.

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INTRODUCTION

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013

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I. Introduction

La pauvreté est l’un des plus grands fléaux auquel fait face le monde. Elle est l’objet des grands

débats entre les pays. Les théoriciens et les praticiens ont sans doute toujours considéré, ne

serait-ce que tacitement, que sa réduction était un des objectifs ultimes de développement

économique. Mais il faudrait savoir qu’aujourd’hui lorsque l’on parle de la pauvreté on doit

impérativement parler de l’accès à l’eau potable mais aussi des problèmes liés aux défécations

à l’air libre. A ce jour dans certains pays, la pauvreté provoque de nombreuses maladies ; c’est

le cas des habitants d’un village qui n’ont pas de quoi boire et sont obligés d’utiliser des eaux

infectées causant des maladies mortelles. Certes, l'eau est, de tous les éléments naturels, celui

qui est le plus indispensable à l'homme, cependant sans eau saine, le corps humain ne peut ni se

développer, ni survivre. Le besoin en eau est non seulement pour la cuisine, le nettoyage et

l'hygiène, mais aussi pour l'agriculture qui permet de nourrir les populations, pour la production

d'énergie hydroélectrique et pour le maintien des écosystèmes indispensables à

l'environnement.

Aussi, la pénurie en eau potable et le manque d'installations sanitaires de base entravent

sérieusement le développement et la croissance économique d'innombrables pays dans le

monde. Selon le 3ème Rapport mondial de UN-Water sur la mise en valeur des ressources en

eau , en Afrique, la perte économique globale due au manque d'accès à l'eau potable et à des

systèmes d'assainissement de base est estimée à 28,4 milliards de dollars par an, soit à 5 % du

PIB.

Avec la croissance rapide de la population, les besoins en eau ont triplé au cours des 50

dernières années. Les populations pauvres perdent également souvent beaucoup de temps à se

procurer de l'eau. Tous ces effets négatifs réduisent leurs chances de recevoir une éducation

qui leur permettrait de gagner convenablement leur vie et les enferment dans un cycle de

pauvreté dont les conséquences sont dramatiques.

L'eau, ressource indéniablement indispensable à la vie humaine, contribue de façon essentielle

à assurer les moyens de subsistance des populations et joue un rôle déterminant dans la

croissance économique ainsi que dans la survie et la préservation de la santé de toutes les

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espèces. Le développement et la gestion des ressources mondiales en eau constituent

désormais un défi majeur à l'heure où la demande en eau ne cesse d'augmenter et d'évoluer.

Aujourd’hui pour pallier à ces problèmes sociaux-économiques, certains projets de

développement ont vu le jour et œuvrent pour l’amélioration des conditions de vies des

populations. Les projets ont tous un but qui peut ne pas être commun mais contribuent tous à

une amélioration quelques soit le domaine d’activités. Il est d’une grande nécessite, de nos

jours d’avoir toutes les prédispositions permettant la bonne gestion d’un projet car il est

complexe et se trouve dans un environnement incertain ou les environnements internes,

externes ainsi que l’environnement à influencer devraient être pris en compte sur toute la

durée du projet.

Ainsi c’est dans le but de juger de la progression réalisée en direction des objectifs et des

résultats que le suivi-évaluation a été créé. Il est bien plus que la simple collecte de

l’information sur le projet, c’est aussi l’évaluation systématique et continue du progrès dans le

temps par la collecte et l’analyse de l’information et son utilisation pour promouvoir

l’amélioration du travail au sein du projet. Evaluer, c’est estimer à un moment donné dans le

temps l’impact d’un projet, et à quel point les objectifs ont été atteints. Le suivi-évaluation est

un outil pour identifier les points forts et faibles et pour prendre de bonnes et opportunes

décisions.

En outre, il est perçu comme l’une des principales fonctions indispensables à la réussite d’un

projet de développement. Suivre et évaluer, comme on l’entend, paraît être facile à effectuer

mais, il est à ce jour l’objet de beaucoup d’échec dans les projets de développement. Ainsi

assurer un suivi-évaluation devient difficile dans la mesure où ce rôle s’insère dans un

environnement très complexe qui est le projet. Beaucoup de théoriciens ont inventés des

méthodes de suivi-évaluation dans le but de rendre cette fonction plus efficace et pertinente,

mais malheureusement elle reste toujours en défaillance car le suivi-évaluation n’est plus un

dispositif inchangeable que l’on met en place pendant la mise en œuvre du projet , mais plutôt

une fonction qui s’adapte aux routines, et à l’évolution du projet allant de la phase exécution,

clôture et après clôture. Les multitudes recherches effectuées dans ce cadre montrent à quel

point ce rôle est important dans le processus d’atteinte des objectifs.

Dans l’ambition d’apporter du nouveau dans les recherches en suivi-évaluation, nous avons

jugé nécessaire de faire une étude relative à la performance du système de suivi-évaluation du

projet Global Water Initiative, pour déceler les problèmes dont souffre ce dispositif et

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formuler des recommandations pour améliorer ce système mais aussi tout autre système de

suivi-évaluation dans les projets de développement.

I. Présentation de l’étude

1. Problématique.

Le projet Global Water Initiative est destiné à améliorer les conditions de vie des populations

de la zone de Tambacounda, en matière d’assainissement, et d’accès à l’eau potable. Pour ce

faire, un système de suivi-évaluation a été mis en place par le projet. Cependant, après avoir

rencontré les membres de l’équipe du projet nous nous sommes rendu compte que la plupart

des personnes interrogées, soutiennent que ce système de suivi-évaluation rencontre à ce jour

des dysfonctionnements et par conséquent se trouve dans un état critique.

En effet, selon eux, leur système de suivi-évaluation ne réponds plus aux exigences en termes

d’informations fiables, et nécessite alors, d’être évalué dans le but d’éviter l’échec du projet.

L’ensemble de ces propos, nous ont conduisent à vouloir procéder à une étude approfondie du

système mis en place par le projet dans le but de déceler les problèmes réels et de préconiser

des recommandations. Pour ce faire, nous allons répondre à certaines questions qui pourraient

nous éclaircir sur la situation réelle du dispositif. Ces questions sont les suivantes :

Est-ce l’approche participative a été prise en compte pendant l’étape de la conception du

système de suivi-évaluation ?

Est-ce que le système de suivi-évaluation mis en place par le projet GWI permet de répondre

aux bons critères de fonctionnement et de pertinence ?

Est-ce que ce système de suivi-évaluation, après amélioration, pourra rehausser le niveau de

performance et d’atteinte des objectifs du projet GWI tout en tenant compte du délai imparti ?

2. Objet. L’étude porte sur une analyse du système de suivi-évaluation mis en place par le projet Global

Water Initiative (Initiative Mondiale pour l’Eau) basé à Tambacounda conduit par le

consortium UICN-CARITAS.

3. Objectifs.

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a) Objectif général.

Etudier et analyser le système de suivi-évaluation du projet Global Water Initiative (GWI)

conduit par le consortium (UICN et CARITAS), dans le but de déceler les manquements, les

dysfonctionnements et d’apporter des solutions qui lui seront bénéfiques en cas de recadrage

du système mis en place.

b) Objectifs spécifiques

Présenter le système de suivi-évaluation du projet GWI,

Etudier et analyser la performance du système de suivi-évaluation mis en place par le

projet GWI,

Déceler les problèmes liés à ce système mis en place,

Faire des recommandations/propositions dans le but d’améliorer ce système de suivi-

évaluation.

4. Intérêt

Cette étude vise, dans le cadre de la mise en place d’un système de suivi-évaluation au sein du

projet Global Water Initiative à apporter des solutions ou propositions pour rendre ce système

plus performant et solide lui permettant de conduire le projet vers l’atteinte des objectifs.

Pour le Projet : Les résultats attendus pourront être une approche de renforcement des

capacités et de capitalisation de l’expérience en vue d’accentuer dans le futur les

exigences en termes d’efficacité lors de la mise en place d’un système de suivi-

évaluation.

Pour le CESAG : Cette étude pourra servir de support pour l’élaboration de

recherches dans le domaine du système de suivi-évaluation, aussi il pourra être d’une

grande aide aux stagiaires du CESAG dans le cadre des exposés sur le suivi-évaluation

et la gestion de projet.

Pour l’auteur du mémoire : Cette étude, lui permettra d’approfondir les

connaissances théoriques acquises, de pouvoir évaluer un système de suivi-évaluation,

de mettre en pratique les outils relatifs à la mise en œuvre de ce système, et enfin

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d’apporter quelques conseils en termes de suivi-évaluation des projets aux managers et

étudiants.

Pour le consortium (UICN et CARITAS) : Cette étude sera un support d’une très

grande utilité lors d’une mission d’amélioration du dispositif de suivi-évaluation, dans

la mesure où il permettra à ces organisations d’avoir une grande idée des problèmes,

les causes de ces différents problèmes, et les solutions envisageables.

5. Démarche

Pour mener à bien cette étude, la démarche suivante été adoptée :

Analyse documentaires,

Collecte de données,

Analyses et comparaisons,

Présentation des résultats.

6. Délimitation

L’étude porte essentiellement sur l’analyse d’un système de suivi-évaluation mis en place par

le projet Global Water Initiative (GWI) basé à Tambacounda.

7. Plan

Cette étude comprend en plus de l’introduction générale et de la présentation de l’étude, deux

parties subdivisées chacune en deux chapitres qui sont les suivants :

Au niveau de la première partie, le premier chapitre décline le contexte de l’étude, et le

second ; présente son cadre théorique à travers une revue de la littérature; ainsi que la

méthodologie à adopter.

Au niveau de la deuxième partie, dans le troisième chapitre nous présenterons les résultats,

les analyses et les interprétations. Dans le quatrième chapitre nous formulerons des

recommandations afin de participer à l’amélioration du système, et en dernier lieu, nous

présenterons la conclusion.

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PREMIERE PARTIE

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Cadre théorique et contexte de l’étude

Chapitre I : Cadre théorique /Méthodologie.

Section 1: Définition des concepts clés.

I) Généralités sur la gestion de projet

1. Plan.

Un plan est l’ensemble des mesures gouvernementales ou intergouvernementales ayant pour

objectif la solution d’un problème économique d’une province, d’un pays ou d’une région. Il

est défini aussi comme étant un ensemble de programmes de développement. On parle

souvent de plans sectoriels.

2. Programme.

Un programme est un écrit ou un imprimé destiné à faire connaître les détails d’une activité;

c’est un ensemble d’instructions et d’informations nécessaires à l’exécution d’opérations

déterminées. C’est un plan détaillé ou un ensemble de projet.

3. Définition d’un Projet.

Selon la référence ;Afnor X50-115, un projet est un ensemble d'activités coordonnées et

maîtrisées comportant des dates de début et de fin, entrepris dans le but d'atteindre un objectif

conforme à des exigences spécifiques.

Selon la définition ISO 10006, un projet est un processus unique, qui consiste en un

ensemble d'activités coordonnées et maîtrisées comportant des dates de début et de fin,

entrepris dans le but d'atteindre un objectif conforme à des exigences spécifiques telles que

des contraintes de délais, de coûts et de ressources.

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Un projet peut aussi être défini comme étant un ensemble d’activités organisées en phases ou

étapes et formant l’unité de gestion permettant la réalisation d'un objectif défini et précis.

4. La gestion de projet:

La gestion d’un projet consiste à organiser et suivre chaque action du projet afin de tenir les

délais, coûts et qualité requise. Le responsable de la gestion de projet est donc le garant des

résultats attendus du projet souvent appelés « livrables ». Ils peuvent être des documents, des

applications informatiques, des processus...

La gestion de projet est conduite par des acteurs, en étapes, à l’aide d’outils et méthodes

d’organisation spécifiques.

5. Cycle de vie d’un projet:

Un projet se démarque par son cycle de vie, qui est généralement présenté comme étant

constitué de phases. Le nombre de phases ainsi que leur appellation peuvent varier d’une

application à une autre, d’un domaine d’application à un autre et d’un auteur à un autre.

L’ingénieur responsable d’un projet devra parfois définir les phases du projet dont il a la

responsabilité en tenant compte des paramètres propres au projet ou à la culture d’entreprise.

Il existe six phases dans un cycle de vie d’un projet, ces phases sont les suivantes :

a. L’identification

Elle correspond à la première étape au cours de laquelle sont définis les principaux objectifs

économiques et sociaux à poursuivre et, sont identifiées les options alternatives pour les

atteindre.

b. L’étude de faisabilité

Elle consiste en un ensemble d’analyse permettant de justifier la viabilité technique,

économique, sociale, organisationnelle, financière et/ou commerciale du projet.

c. L’évaluation et le plan de financement

Si l’étude de faisabilité est favorable, une évaluation est alors réalisée afin de vérifier la

viabilité technique, économique, organisationnelle et financière du projet. A ce stade, un plan

de financement est élaboré avec l’emprunteur.

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d. L’exécution

C’est l’étape du projet ou ce qui a été conçu entre phase de réalisation. C’est l’étape principale

de la vie du projet il incombe donc à l’équipe d’adopter des mesures nécessaires à la bonne

maitrise de cette étape.

f. Phase de suivi et de supervision

La mise en œuvre du projet s’accompagne d’un suivi et d’une supervision régulière pour

assurer le bon déroulement du projet.

g. l’évaluation terminale

L’évaluation terminale a lieu à peu près 6 à 12 mois après la fin de l’exécution. L’objectif est

de vérifier l’efficacité dans l’atteinte des objectifs et l’efficience dans l’utilisation des

ressources.

6. Le cadre logique.

Le cadre logique est un outil de gestion visant à améliorer la conception des actions, le plus

souvent au niveau des projets. Il suppose la détermination des éléments stratégiques

(ressources, extrants, réalisations, impacts) et de leurs relations causales, des indicateurs ainsi

que des facteurs extérieurs (risques) qui peuvent avoir une influence sur le succès ou l’échec

de l’action.

Il facilite ainsi la planification, l’exécution et l’évaluation d’une intervention de

développement.

7. Effets :

C’est ce qu’une action de développement doit accomplir ou a accompli à court ou à moyen

terme. Il s’agit des changements tangibles sur les plans comportemental, institutionnel et

social qui surviennent sur une période de trois à dix ans, généralement à la suite

d’investissements coordonnés à court terme faits dans le renforcement des capacités

individuelles et organisationnelles des principaux acteurs.

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8. Evaluation :

L’évaluation est l’appréciation systématique et objective d’un projet, d’un programme ou

d’une politique, en cours ou terminé, de sa conception, de sa mise en œuvre et de ses résultats.

Le but est de déterminer la pertinence et l’accomplissement des objectifs, l’efficience en

matière de développement, l’efficacité, l’impact et la durabilité. Une évaluation devrait

fournir des informations crédibles et utiles permettant d’intégrer les leçons de l’expérience

dans le processus de décision des bénéficiaires et des bailleurs de fonds.

9. Extrants :

Produit ou service direct découlant des activités d'une organisation, d'une politique, d'un

programme ou d'une initiative, et habituellement contrôlé par l'organisation elle-même, par

exemple une brochure, une étude de recherche, une usine de traitement de l'eau, une séance de

formation.

10. Intrants :

Ressources financières et non financières utilisées par des organisations pour la mise en

œuvre de politiques, de programmes et d'initiatives visant à produire des extrants et des

résultats, par exemple, des fonds, du personnel, du matériel des fournitures.

11. la gestion axée sur les résultats :

La gestion axée sur les résultats est un mode de gestion par lequel une organisation veille à ce

que ses processus, ses produits et ses services contribuent à la réalisation d'une série de

résultats escomptés. Elle repose sur une comptabilité clairement définie des résultats, et

prévoit un suivi systématique, une autoévaluation et l'établissement de rapports sur les progrès

accomplis.

12. Résultat immédiat : Le résultat immédiat appelé ; Immediate Outcome est un résultat directement attribuable aux

extrants d'une politique, d'un programme ou d'une initiative. En termes de temps et de niveau,

il s'agit de résultats à court terme et ils se traduisent souvent par une plus grande

sensibilisation d'une population cible.

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13. Résultat intermédiaire : Le résultat intermédiaire appelé ; Intermediate Outcome est un résultat auquel on s'attend

logiquement une fois que l'on a atteint un ou des résultats immédiats. En termes de temps et

de niveau, ce sont des résultats à moyen terme et ils se traduisent souvent par un changement

de comportement dans la population cible.

14. Résultat final : Le résultat final appelé ; Final Outcome est le plus haut niveau de résultat qui peut être

raisonnablement attribué à une politique, à un programme ou à une initiative d'une manière

déterminante, et qui est la conséquence d'un ou de plusieurs résultats immédiats déjà atteints.

Ces résultats représentent généralement la raison d'être d'une politique, d'un programme ou

d'une initiative. Il y a des résultats à long terme qui représentent un changement d'orientation

d'une population cible. Les résultats ultimes des divers programmes, politiques ou initiatives

contribuent au plus haut niveau de résultats stratégiques ministériels.

15. Résultat attendu : Résultat qu'un programme, une politique ou une initiative est censé produire un résultat du

gouvernement ou un avantage durable et à long terme pour les citoyens de ce gouvernement.

16. Impact :

L’impact d’une action de développement, c’est la situation issue de l’ensemble des

changements significatifs et durables, positifs ou négatifs, prévus ou imprévus, dans la vie et

l’environnement des personnes et des groupes et pour lesquels un lien de causalité direct ou

indirect peut être établi avec l’action de développement. Voici un exemple : l’implantation

d’un dispensaire autogéré et sans financement externe, peut avoir un effet bénéfique sur la

santé des patients et les compétences en gestion.

Mais la répercussion des coûts introduit des changements dans l’affectation des ressources au

détriment d’autres postes de coût et probablement celui des guérisseurs. Ces derniers risquent

ainsi de disparaître avec leur savoir.

17. Le suivi et l’évaluation :

Le suivi et l’évaluation des activités d’un projet sont essentiels pour juger de la progression

réalisée en direction des objectifs et des résultats. Le suivi est bien plus que la simple collecte

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 220

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de l’information sur le projet. C’est l’évaluation systématique et continue du progrès dans le

temps par la collecte et l’analyse de l’information et l’utilisation de cette information pour

améliorer le travail au sein du projet. Evaluer, c’est estimer à un moment donné dans le temps

l’impact d’un projet, et à quel point les objectifs ont été atteints. Suivi et évaluation sont des

outils pour identifier les points forts et faibles et pour prendre de bonnes et opportunes

décisions.

18. Différence entre le suivi et l’évaluation

Sources : Rapport Banque mondiale, 2008.

Suivi

Evaluation

Objectifs

· Améliorer l'efficience, modifier le plan ou l'affectation des ressources

· Clarifier les objectifs et leur transformation en indicateurs de performance

· Comparer régulièrement les réalisations

Communiquer les progrès aux responsables et les alerter sur les difficultés

· Examiner les relations causales conduisant des activités aux résultats, expliquer pourquoi certains résultats attendus n'ont pas été atteints

· Examiner la mise en œuvre

· Fournir des enseignements, améliorer l'efficacité, les effets l'impact de la future programmation

Principales activités

· Définition des indicateurs, recueil régulier d'informations, comparaison avec plan, comptes rendus

Appréciation, mesure systématique des effets, recherche des causalités par des méthodes rigoureuses

Fréquence

· Périodique : journalier, mensuel, trimestriel, ...selon les variables et les programmes

· Episodique, à mi-parcours, en de programme, à posteriori

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II) Définition de certains indicateurs de mesure de la performance :

a. Efficacité :

Un système de suivi-évaluation est efficace lorsqu’il permet de déceler les écarts, d’avoir une

bonne visibilité de l’avancement du projet, et de mieux le contrôler.

b. Efficience :

Un système de suivi-évaluation est efficient lorsqu’il permet d’éviter tous gaspillages des

ressources du projet.

c. Pertinence

Un système est pertinent lorsque les informations fournies correspondent aux besoins des

utilisateurs (équipe, bailleurs de fonds, et bénéficiaire).

d. Cohérence

La cohérence est appréciée par le critère d’adéquation entre les informations collectés et celles

attendues.

Section 2 : Présentation du modèle d’analyse.

I. Présentation du modèle d’analyse.

Il s’agit de voir les relations de causes à effets entre les variables les plus déterminantes de

l’étude, de sorte que l’on puisse obtenir d’une part une variable à expliquer et d’autre part, des

variables explicatives.

Ainsi, la conception de notre modèle d’analyse consistera à identifier les meilleurs outils de

diagnostic qui vont nous permettre de répondre à la question suivante fondamentale que nous

avons posée :

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 242

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Comment analyser en vue d’améliorer le système de suivi-évaluation mis en place par le

projet GWI basé à Tambacounda ?

L’analyse de ce système à travers des outils nous permettra dans le cadre de cette étude, de

déceler des problèmes, et ensuite d’apporter des recommandations afin de contribuer à

l’amélioration dudit système.

En vue d’étudier la performance du système de suivi-évaluation du projet GWI nous avons

listé un ensemble de variables qui sont les suivantes:

(P) : qui est la variable à expliquer représente la performance du système de suivi-

évaluation du projet GW.

(Ct) : qui est une variable explicative signifie la conception.

(Ft) : qui est une variable explicative signifie le fonctionnement.

Ainsi, On aura donc : P=f (Ct ; Ft).

Illustration :

Conception :

Clarification des objectifs en termes de suivi-évaluation

Identifications des responsabilités et ressources pour assurer un bon suivi-évaluation

Définition des flux d’informations, Identification des indicateurs de

vérification

Fonctionnement :

Planification opérationnelle Organisation pour une meilleure gestion

du système de suivi-évaluation Direction, Contrôle du système.

Performance

Du

Système (SE)

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 253

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II. Définition des indicateurs des variables.

1. Indicateurs de la variable expliquée (Performance) :

La performance, condition d’appréciation d’un dispositif de suivi-évaluation, est synonyme de

satisfaction générale de l’ensemble des parties prenantes et acteurs d’un programme ou projet.

Les critères de performance retenus sont : la pertinence, l’efficacité, l’efficience, et la

durabilité.

Pertinence : Un système est pertinent lorsque les informations fournies correspondent

aux besoins des utilisateurs (équipe, bailleurs de fonds, et bénéficiaire).

Efficacité : Un système de suivi-évaluation est efficace lorsqu’il permet de déceler les

écarts, d’avoir une bonne visibilité de l’avancement du projet, et de mieux le contrôler.

Efficience : Un système de suivi-évaluation est efficient lorsqu’il permet d’éviter tous

gaspillages des ressources du projet.

Durabilité : Un système de suivi-évaluation est durable lorsqu’il continue à

fonctionner après la clôture du projet tout en gardant un bon niveau de performance.

2. Les indicateurs de la variable explicative (Conception)

Clarification des objectifs : il faut analyser le cadre logique du programme et en

dégager la finalité, le but, les résultats et activités, les ressources et suppositions.

Identification des responsabilités et ressources : il faut désigner un responsable à

chaque maillon de la chaîne, c’est-à-dire désigner celui qui collecte les données, celui

qui les traite et qui transmet les informations au décideur et définira les besoins en

termes d’équipements, de personne et de coûts.

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 264

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Définition du flux et des supports d’information : il s’agit de déterminer les

différents niveaux d’information nécessaires à la prise de décision, de recueillir les

données pour contrôler le niveau d’exécution des tâches, de savoir où seront collectées

les données, avec quels supports, quand et comment serez-vous informé ?

Identification des indicateurs : il convient de faire une liste exhaustive en répondant

à la question « quels sont les éléments quantifiables que l’on peut identifier pour les

points les plus pertinents ? Analyser les indicateurs en commençant avec l’indicateur

quantifiable le plus facile à mesurer en sachant qu’ils doivent être ‘’ SMART’’.

3. Les indicateurs de la variable explicative « Fonctionnement » : La performance d’un dispositif de suivi-évaluation est directement liée à la gestion interne du

programme. Cette gestion est un exercice administratif qui se vit comme un cycle continuel au

sein de l’organisme et comprends quatre fonctions qui sont :

La planification : processus par lequel se détermine les objectifs de suivi à atteindre

et la manière de les réaliser.

L’organisation : elle consiste à déterminer la composition des groupes de travail et la

manière de coordonner leurs activités.

La direction : c’est mener et coordonner l’action vers la réussite. Elle consiste à

diriger les employés à qui il revient d’exécuter le travail et de faire progresser les

activités.

Le contrôle : permet de vérifier et d’évaluer l’atteinte des résultats par le biais des

indicateurs de rendement.

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 275

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III. La méthodologie de mise en œuvre du modèle

Dans le but d’étudier le système de suivi-évaluation du projet GWI conduit par le

consortium CRS-UICN, nous utiliserons les instruments suivants, pour une collecte

d’informations :

Exploitation des documents du projet (cadre logique, justification du projet,

méthodes de collectes de données, formulation des indicateurs, les moyens de

vérification des indicateurs, les hypothèses et risques).

Echange avec les personnes ressources ;

Enquêtes, diagnostics etc.

Opérationnalisation des variables.

Notation de la variable explicative (Conception)

Indicateurs Critères

Notation

Clarification

des objectifs

Objectifs de suivi-évaluation sont réalistes

et cohérents.

Noté sur

15

Participation des bénéficiaires du projet

dans les processus d’élaboration des

objectifs de suivi-évaluation.

Noté sur

10

Identification

des

responsables et

des ressources

Définition des responsabilités et rôles dans

l’exécution du système de suivi-évaluation.

Noté sur

10

Les ressources humaines, matérielles, et

financières prévues sont suffisantes pour

assurer le suivi et l’évaluation pendant le

déroulement du projet.

Noté sur

15

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 286

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Notation de la variable explicative (Fonctionnement)

Planification

Utilisation des outils de planification en

suivi-évaluation des projets avec la

participation des bénéficiaires.

Noté sur

10

Présence d’un chronogramme des activités

à mener dans le cadre du suivi-évaluation.

Noté sur

10

Organisation

Bonne organisation du travail pour une

meilleure gestion du système de suivi-

évaluation.

Noté sur

10

Bonne diffusion et partage des

informations relatives au suivi-évaluation

entre les parties prenantes.

Noté sur 5

Direction

Existence d’une bonne ambiance de travail

permettant d’assurer un bon suivi-

évaluation.

Noté sur 5

Existence de leadership sur les procédures

de gestion du dispositif de suivi-évaluation.

Noté sur 5

Définition du

flux et des

supports

d’information

Les méthodes de collectes de données sont

bien planifiées.

Noté sur 5

Existence d’un bon système de gestion des

flux d’informations permettant d’assurer

le développement et l’amélioration

continue du système.

Noté sur 5

Identification

des indicateurs

Identification des indicateurs SMART.

Noté sur

15

TOTAL 75

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 297

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Contrôle

Mettre en place un système de contrôle des

activités du projet dans l’objectif de les

orienter vers l’atteinte des objectifs.

Noté sur

15

Identification et analyse des écarts entre le

prévu et le réalisé en terme de suivi-

évaluation.

Noté sur

10

TOTAL 70

Notation de la variable expliquée (Performance)

Pertinence

Adéquation entre les objectifs fixés et les

informations fournies.

Noté sur

15

Fiabilité de l’information fournie par ce

système.

Noté sur

9

Efficience

Ecart entre le coût réel et le coût prévus

(CRTE et CBTP).

Noté sur

10

Efficacité

Ecart entre les prévisions et les

réalisations.

Noté sur

5

Contribution du dispositif de suivi-

évaluation au pilotage et à l’atteinte des

objectifs du projet.

Noté sur

5

Total 44

NB : Les notations varient selon le degré d’importance des critères.

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 308

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Chapitre II : Contexte de l’étude

Section 1 : Projet GWI

I. Présentation du projet.

1. Résumé :

Soumissionnaire

Principal:

Catholic Relief Services (CRS)

Ms. Nicole Poirier

Représentant Résident

72 Avenue de la République, B.P. 11 175

Dakar, Sénégal

(+221) 33-823-6621

Siége:

228 W. Lexington Street

Baltimore, Maryland 21201-

3413

USA

(+1) 410-625-2220

Partenaire GWI: International Union for the Conservation

of Nature (IUCN)

Avenue Bourguiba – Castors

B.P. 3215

Dakar, Sénégal

(+221) 33-824-9246

Siége:

Rue Mauverney 28

Gland 1196

Switzerland

(+41) 22-999-0000

Caritas Sénégal, Délégation Diocesaine de

Tambacounda, Quartier Plateau,

Tambacounda

Caritas Sénégal, Km 11, Route de

Rufisque, B.P. 439, Dakar,

Sénégal

Nom du Projet: Apprendre depuis le village: Gestion Communautaire des Ressources en Eau

et de l'Assainissement pour la région de Tambacounda

Zone du Projet: Tambacounda Région, Sénégal

Communautés Rurales de Makacoulibantang et Ndoga Babacar.

Durée du projet: 01 Octobre 2009 – 30 Septembre

2012

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2. Analyse du problème.

a. Problème.

Au Sénégal, le secteur de l’eau ne fait pas parti des compétences transférées aux collectivités

locales. Le Ministère de l’hydraulique a la responsabilité de la gestion, de la supervision de ce

secteur. Toutefois, le Ministère de l’hydraulique via ces différentes structures déconcentrées

basées dans les régions et départements, travaille en collaboration avec les organismes non

gouvernementaux, les projets, les collectivités locales et les associations d’usagers. A

l’échelle régionale du Sénégal, les acteurs institutionnels intervenant ne sont pas encore

constitués en réseaux pour influer sur les processus décisionnels en matière de gestion des

ressources en eau. Les structures décentralisées de l’état souvent manquent une connaissance

scientifique des ressources en eau qui pourrait leur permettre de prendre plus des décisions

portant sur la gestion intégrée des ressources en eau.

A côté des structures techniques, l’Etat a créé quelques organes consultatifs dans le secteur de

l’eau tels le Conseil Supérieur de l’Eau (CSE) présidé par le Premier Ministre et le Comité

Technique de l’Eau (CTE) qui promeuvent la concertation entre les différents acteurs et

définissent les grandes orientations en matière d’aménagement, d’utilisation et de gestion des

ressources en eau et veillent au respect des textes réglementaires relatifs à ce secteur.

Avec l’appui de l’Agence Canadienne de Développement International (ACDI) le

gouvernement du Sénégal a élaboré de façon participative le Plan d’Action de Gestion

Intégrée des Ressources en Eau (PAGIRE). Les trois grands axes stratégiques du PAGIRE

visent à (i) améliorer les connaissances et les moyens de gestion des ressources en eau (ii) à

créer un environnement favorable à l’application de la GIRE par des réformes légales,

organisationnelles et politiques, et (iii) à améliorer la communication, l’information,

l’éducation et la sensibilisation sur l’eau.

Une grande importance est accordée au secteur de l’eau et de l’assainissement aussi bien en

milieu urbain qu’en milieu rural. Pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le

Développement (OMD), la lettre de politique sectorielle1 de l’hydraulique urbaine et rurale a

été élaborée en 2001.

1 Rapport d’étude sur les acteurs et les espaces d’échanges de la GIRE au Sénégal

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 20

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La lettre de politique sectorielle a institué la mise en place du Programme Eau Potable et

Assainissement pour le Millénaire (PEPAM) qui constitue un cadre unifié de coordination et

de synergie des actions menées par les différents acteurs gouvernementaux et non

gouvernementaux dans le secteur de l’eau et l’assainissement. Ce cadre unifié d’intervention

(CUI) définit un schéma de répartition des fonctions opérationnelles entre les différents

acteurs du PAPAM. Les instruments du CUI sont : (i) le portail internet, (ii) le plan local

d’hydraulique et d’assainissement (PLHA), (iii) les manuels de projet et (iv) le système de

suivi-évaluation. Ces instruments ont été déployés sur l’ensemble des régions.

b. Caractéristiques du Bassin Versant de la Sandougou.

La région de Tambacounda, située au Sud Est du Sénégal, est caractérisée par son

éloignement par rapport à la capitale (467 Km), sa faible densité d’habitants (9 habitants au

Km2), sa diversité ethnique et linguistique. La région de Tambacounda est l’une des plus

arrosée du pays. Cependant, les observations faites de 1940 à 2004 montrent une tendance à la

baisse des ressources en eau (précipitations, écoulements, nappes).

Alors que la région se caractérise par une indisponibilité d’une ressource en eau de qualité, il

existe une demande en eau croissante aussi bien pour le bétail que les humains. L’accès à la

ressource se caractérise par une multitude d’usages tels que l’abreuve ment du bétail, la

pêche, la confection de briques, la cueillette, la poterie, et, dans une moindre mesure, le

maraîchage et la riziculture.

Le bassin versant de la Sandougou couvre une superficie de 11.900 Km2. Il prend naissance

dans le département de Bakel à l’est, et a une forme ovale grossièrement orientée nord et sud-

ouest. Il s’agit d’un bassin bien drainé ayant un réseau hydrographique relativement dense

avec de larges ramifications. Pendant la saison des pluies, des crues sporadiques sont

observées à travers tous les axes hydrographiques du bassin. Le relief essentiellement plat sur

les versants supérieurs, donne naissance à une multitude de mares temporaires pendant la

saison humide.

Les sources d’approvisionnement en eau des ménages et du bétail sont constituées

uniquement par les puits traditionnels ou modernes. Dans la plupart des villages, il n’existe

pas une différenciation entre puits à usage pastoral et à usage domestique (eau de boisson).

En général, les femmes, les hommes et les animaux (bovins notamment) fréquentent les

mêmes puits communautaires, ce qui engendre des problèmes d’hygiène et de gestion. Sur le

plan hydro – agricole, malgré la présence de nombreux bas - fonds avec de réelles

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 21

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potentialités édaphiques, la valorisation des eaux de surface par une maîtrise, même partielle

demeure presque inexistante. Les rares formes de valorisation agricole de l’eau se font par les

femmes, en exploitation des nappes phréatiques, de façon traditionnelle sur de petites

superficies.

Le projet « lead-in » GWI Sénégal travaille depuis Octobre 2008 dans les communautés

rurales de Ndoga Babacar et de Makacoulibantang dans le bassin versant de la Rivière

Sandougou. Le projet vise à mettre en place une plateforme de concertation avec les autres

acteurs dans la région de Tambacounda ; des études sur le bassin versant et un plan d’action

sur la gestion de bassin versant avec ces deux communautés rurales; et la réalisation de puits

hydrauliques, des latrines, l’animation et sensibilisation sur l’hygiène. Depuis le démarrage

du projet, le nombre des institutions non-gouvernemental intervenantes dans le secteur de

l’eau a augmenté dans la région avec des nouvelles sources de financement.

c. Ressources.

Les rigueurs du climat (baisse de la hauteur des précipitations annuelles et augmentation du

pouvoir évaporant du milieu) et la forte pression des populations et du bétail (rejets urbains

dans l’affluent Mamacounda, culture du coton, emprunts de matériaux de construction, etc),

constituent les contraintes majeures sur les ressources. Elles entraînent, entre autres

phénomènes, la pollution des eaux, le tarissement précoce des cours d’eau, la déforestation,

l’ensablement et l’érosion.

Sur le réseau hydrographique observé, il ne subsiste que quelque mares ayant moins de 50cm

de hauteur d’eau dans la partie aval du cours principal de Sandougou, en février et mars.

Ces contraintes ont également des conséquences sur la couverture végétale au niveau des

versants du Bassin. Les versants subissent depuis quelques années une perte progressive de la

végétation qui entraine une dégradation des sols, processus à l’origine de l’érosion. Il en

résulte un phénomène d’ensablement/envasement de la vallée, des bas-fonds et des ouvrages

de retenue d’eau. Cela risque de se traduire, si le phénomène se poursuit, par des

modifications physiques sur le plan morpho dynamiques et une limitation des ressources en

terres agricoles et pastorales ainsi qu’une réduction des ressources halieutiques. Le déficit de

connaissances scientifiques des ressources du bassin, constitue un problème majeur pour

comprendre ces phénomènes suscités et arriver à leur exploitation durable (niveau

d’aménagement faible, mauvaise conception des infrastructures, etc.).

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d. Utilisations.

L’accès à la ressource en eau se caractérise par une multitude d’usages tels que l’abreuvement

du bétail, la pêche, la confection de briques, la cueillette, la poterie, et, dans une moindre

mesure, le maraîchage et la riziculture.

L’eau est faiblement valorisée autour des points d’eau du fait de l’insuffisance d’ouvrages de

mobilisation, de capacités d’exhaure faible, d’aménagements inappropriés, d’une sous-

utilisation des forages existants. Les conséquences sont entre autres l’insécurité alimentaire, la

rareté d’activités agricoles durant la saison sèche, forte sollicitation des points d’eau, coût

élevé de l’eau.

L’usage agricole de l’eau qui constitue un complément à l’agriculture pluviale tourne autour

de riziculture pluviale. Cette activité pratiquée par les femmes mobilise très peu le potentiel

de mise en valeur disponible. Cela s’explique par le temps réduit de la présence de l’eau,

l’absence d’ouvrages de retenue adapté, la mauvaise gestion de l’eau à la parcelle et une

division du travail inadaptée. Les conséquences sont un faible revenu pour les femmes, une

extraversion de l’économie locale, une insécurité alimentaire et une pauvreté de plus en plus

marquée

Les sources d’approvisionnement en eau des ménages et du bétail sont constituées

uniquement par les puits traditionnels ou modernes. Dans les villages du bassin de la

Sandougou, il n’existe pas une différenciation entre puits à usage pastoral et à usage

domestique (eau de boisson). En général, les femmes, les hommes et les animaux (bovins

notamment) fréquentent les mêmes puits communautaires ; ce qui engendre des problèmes

d’hygiène et d’assainissement.

L’activité de pêche est menacée de disparition dans la Sandougou du fait qu’elle est pratiquée

avec des techniques inappropriées (maille de filet de pêche, épervier,..) qui ont pour

conséquence une surexploitation rapide des ressources halieutiques durant les brèves périodes

de disponibilité des eaux de surface. Ce problème se traduit par la réduction d’un segment

important de l’économie locale (transformation, commerce, etc), par l’insécurité alimentaire

et la malnutrition.

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e. Gouvernance.

L’Etat du Sénégal a entamé un processus de décentralisation en mettant en place des Conseils

ruraux (élus) à la tête des communautés rurales, structures administratives et territoriales les

plus proches des populations vivant dans les villages. Plusieurs compétences ont été

transférées à ces collectivités locales, mais l’eau ne fait pas parti des compétences transférées

aux collectivités locales. En général, les Conseils ruraux ont tendance à souffrir de sous-

financement et de manque d’appui technique. Sur le plan de la gouvernance des ressources en

eau les problèmes se traduisent comme suit :

La non intégration de la question de l’eau et de l’assainissement dans les stratégies

et les outils de planification existants

l’absence de POAS (Plan d’occupation et d’affectation des sols) ;

l’inopérationnalité des PLHA récemment élaborés ;

la faible organisation des populations pour la gestion des infrastructures ;

l’absence de cadre de concertation entre les divers acteurs aux niveaux régional et

local ;

la faible mobilisation des parties prenantes tant au niveau régional que local pour

la connaissance et la mise en œuvre d’une approche GIRE et l’adoption de

technologies d’assainissement et d’approvisionnement en eau potable ;

la non implication de la société civile, du secteur privé et des femmes dans les

processus décisionnels et d’affectation des ressources ;

ineffectivité des instruments juridiques relatifs à la gestion des ressources

naturelles.

f. Acteurs Intervenant dans la Région de Tambacounda.

Comme dans les autres régions du Sénégal, plusieurs projets et programme interviennent dans

le secteur de l’eau et l’assainissement dans la région de Tambacounda.

La JICA met en œuvre un projet d’approvisionnement en eau potable et

assainissement dans plusieurs communautés rurales de la région. Ce projet de la JICA

est plus orienté sur les forages et les adductions d’eau en milieu rural en laissant en

rade les puits hydrauliques villageois. La JICA a aussi entamé un processus

d’élaboration d’un Plan Directeur de l’Hydraulique de la région de Tambacounda.

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 24

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L’ONG Eau Vive avec un financement de « facilité eau » de l’Union Européenne,

travaille aussi sur l’élaboration de Plan local d’Hydraulique et d’Assainissement, le

renforcement des Associations d’Usagers de Forages, sur l’extension de réseaux de

forages, la construction de château d’eau, sur l’assainissement (200 latrines) et

l’animation et la sensibilisation sur l’hygiène dans certaines écoles élémentaires.

L’ONG GADEC a aussi un programme de réalisation de puits hydrauliques pour

l’approvisionnement en eau des populations rurales et pour la promotion du

maraîchage.

Récemment, le projet Wula Nafaa financé par l’USAID a élaboré un plan d’action qui

vise la réalisation de puits hydrauliques (39), l’extension de réseau d’AEP, et des

activités de sensibilisation sur l’hygiène dans six (6) communautés rurales de la région

de Tambacounda

CARITAS Tambacounda, a aussi un programme de réalisation de puits dans certains

villages de la région.

L’ONG CREPA va démarrer un projet sur l’assainissement dans six communautés

rurales en collaboration avec le projet Wula Nafaa.

L’ARD dans l’exécution du Programme National de Développement Local, compte

aussi financer la réalisation de puits hydrauliques dans certaines communautés rurales

tels que Ndoga Babacar.

Malgré les efforts déployés par ces différents acteurs, la région de Tambacounda présente de

faibles indicateurs sociaux de santé, d’éducation (23% alphabètes), et d’assainissement (17%).

L’accès à l’eau potable (51%) demeure encore faible malgré les efforts en cours. Dans la

cadre du projet GWI, le défi majeur va consister à développer une stratégie GIRE et à

instaurer des mécanismes organisationnels favorisant une gestion rationnelle et durable des

ressources pour les divers usages.

L’opérationnalité de la plateforme va contribuer à faciliter la concertation, l’apprentissage et

l’harmonisation des interventions dans le domaine de la gestion de l’eau. Le GWI va aussi

renforcer le leadership femmes car elles s’activent plus dans les activités agricoles notamment

la riziculture et le maraîchage, la poterie et la corvée d’eau. Elles sont aussi responsables de

l’approvisionnement en eau des ménages.

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3. La stratégie à long terme et la vision de réussite.

a. Vision.

La vision de réussite est de contribuer efficacement, en synergie avec les autres acteurs, à

relever les défis qui se posent aux populations de la zone d’intervention du projet en matière

de gestion de la ressources en eau, d’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement.

Au niveau de la Sandougou, les caractéristiques d’hydraulicité moyenne seront retrouvées en

2017. Elle se dotera d’un système de gouvernance participative des ressources en eau du

Bassin. L’eau y sera accessible aux hommes et au bétail. Elle constituera ainsi un facteur de

production et de développement d’activités génératrices de revenus qui améliorent les

conditions de vie de population, notamment les femmes.

La disponibilité d’infrastructures de fourniture d’eau potable en quantité et en qualité

suffisantes, ainsi d’équipements d’assainissement à faibles coûts permettra l’accès à l’eau et à

l’assainissement aux couches vulnérables.

Des aménagements permettant de valoriser les eaux de surface à des fins agricoles et de

pêche, seront également disponibles sur l’ensemble des sous bassins de la zone d’intervention.

En effet, la zone des versants protégés et les terres des bas-fonds et de la vallée, lorsqu’elles

seront aménagées et valorisées, contribueront à constituer un potentiel considérable de

développement, pour l’amélioration des conditions de vie des communautés locales.

Au-delà de la réalisation d’infrastructures d’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à

l’assainissement ainsi que d’aménagements hydro – agricoles couvrant l’ensemble des deux

communautés rurales, le programme permet une utilisation efficace des équipements mis à la

disposition des populations par la promotion de l’apprentissage et des changements de

comportements (économie de l’eau, hygiène et assainissement). Les échanges d’informations

(capitalisation des leçons apprises) sont organisés dans le cadre de la plateforme des acteurs.

Cette plateforme mise en place permettra ainsi d’assurer un dialogue permanant et un

plaidoyer sur la gestion de l’eau.

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 26

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b. La progression vers cette vision se réalisera en trois grandes étapes.

Dans le court terme (2009-2012), il s’agira de permettre l’accroissement des connaissances

scientifiques et techniques des ressources de la Sandougou, de mettre en place les bases

infrastructurelles et organisationnelles pour un accès et une gestion durable de l’eau, et de

faciliter la mise en place d’un espace de dialogue et de plaidoyer entre les acteurs techniques

et les décideurs politiques. Dans ce même horizon, les principales investigations seront

menées en ce qui concerne l’identification de sites d’aménagements des eaux de surface à des

fins agricoles, la définition précise des ouvrages ainsi que l’élaboration de leur dossier

d’exécution, la sensibilisation des acteurs usagers de ce type d’aménagement pour faciliter

leur prompte appropriation une fois ceux-ci réalisés.

• Dans le moyen terme (2012-2015), la valorisation de la Sandougou par les

aménagements, le renforcement le diapositif infrastructurels et organisationnels, et la

capitalisation des leçons apprises constitueront les objectifs à atteindre.

• Pour le long terme (à l’horizon 2017), un système de gouvernance participative de

l’eau sera institué de l’amont à l’aval de bassin versant de la Sandougou.

De façon progressive, d’autres communautés rurales du bassin de la Sandougou (Koussanar,

Sinthiou Malém, etc) situées en amont de la zone du projet intégreront l’espace d’échanges et

de dialogue (GIRE)2 mise en place à l’échelle de la Sandougou.

Cette extension sera facilitée par l’existence d’une GIC (groupement d’intérêt

communautaire) qui est un cadre de partenariat décentralisé qui regroupe exclusivement des

collectivités locales partageant des ressources ou des infrastructures communes. Il constitue

un instrument efficace de gestion concertée de ces ressources et/ou infrastructures partagées.

Comme contribution à la réalisation de la stratégie régionale de GWI, le projet permettra

d’instituer le dialogue et le plaidoyer entre les parties prenantes autour de l’eau, de renforcer

l’accès à l’eau, à l’hygiène, et à l’assainissement, et de valoriser les ressources en eau du

bassin. Aussi, en permettant le fonctionnement optimal d’une plateforme des acteurs, il

favorise non seulement la concertation et les échanges de connaissances, mais aussi d’engager

La GIRE, un concept qui s’appuie sur les principes du développement durable, constitue une approche qui permet d’aller d’une gestion sectorielle à une gestion intersectorielle. Comme facteur d’intégration, elle permet d’établir un pont entre ces deux niveaux de gestion. Du point de vue opérationnel, la GIRE met en adéquation la demande en eau par rapport à l’offre.

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des actions de plaidoyer auprès des décideurs. La formation des collectivités locales sur la

GIRE facilitera une bonne gouvernance de l’eau à une grande échelle.

4. La justification du projet.

Les activités de ce projet de trois ans vont contribuer à l’atteinte des objectifs stratégiques de

l'Initiative Mondiale pour l'Eau en matière d'eau, d'assainissement, d'autonomisation des

communautés, de renforcement des capacités, et de partage des leçons apprises.

a. Le soutien et la promotion des échanges au niveau de la plateforme des acteurs.

Ces activités contribueront à la consolidation du partenariat entre les différents acteurs en

termes de mutualisation et de partage des connaissances dans le domaine de l’eau et de

l’assainissement. Il résultera des réunions de coordination de la plateforme des acteurs, une

synergie des actions menées par les différents partenaires aux niveaux des différentes

communautés. Une telle synergie s’inscrit parfaitement dans le cadre des objectifs du PEPAM

et des politiques de développement régional. La plateforme sera un espace d’influence à

grande échelle.

b. Les collectivités locales, les ASUFOR et les comités travaillent en synergie pour

améliorer la gouvernance de l’eau.

Les activités de formation sur la gestion de l’eau permettront aux conseils ruraux de mieux

accompagner les comités de gestion des puits et les ASUFOR. Ainsi, la gouvernance de l’eau

au niveau de la communauté sera accrue et améliorée. L’implication des collectivités locales

tout le long des processus de mise en place d’infrastructures hydrauliques et sanitaires de

base, va contribuer à une durabilité et une appropriation du système de gouvernance de l’eau.

c. Le renforcement des capacités des communautés locales pour une gestion intégrée

de leurs ressources en eau.

La mise en œuvre du plan de gestion des ressources en eau permettra à ces communautés

de mieux cerner les relations de causes à effets liées à la gestion de l’eau. Les communautés

seront formées sur la GIRE et vont participer au choix et au déroulement des activités de

protection des ressources en eau de la Sandougou. Elles vont assurer un plaidoyer dans la

gestion de l’eau au niveau de la Sandougou auprès des autres intervenants.

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d. Aménagement de sites dans la Sandougou pour une bonne exploitation des eaux de

surface saisonnières.

Les études ont permis d’identifier des sites à hautes potentialités hydro – agricoles pouvant

générer des revenus aux populations démunies. Ces sites sont propices pour la mise en

place de façon intégrée d’ouvrages de retenues des eaux de ruissellement qui alimentent la

Sandougou. Auparavant le projet s’investira à redynamiser ou à créer des comités de

gestion villageois autour des ouvrages. Le projet installera six sites de mise en place de

petits aménagements.

e. Améliorer la qualité des ouvrages hydrauliques pour l’approvisionnement en eau des

ménages.

Tous les villages des deux communautés rurales utilisent une eau de qualité et un système

d’hygiène et d’assainissement. Pour ce faire, le projet procédera à la mise en place d’aire de

protection autour des puits existants et la pose de systèmes d’exhaure adaptés. Des pompes

manuelles dont le coût et la maintenance sont à la portée des populations, seront promues. Ces

actions permettront de faciliter un mouvement d’ensemble d’accès à une eau de qualité aux

ménages ruraux des deux communautés rurales de Makacoulibantang et de Ndoga Babacar et

même au-delà de ces territoires. Le projet va aussi foncer de nouveaux puits dans certains

villages qui n’ont qu’un seul puits à usages multiples. La réalisation d’infrastructures sera en

respectant les normes de qualité

f. Amélioration des pratiques d’hygiène et d’assainissement au niveau des ménages.

La diffusion de l'information sur les bonnes pratiques d’hygiène par le canal des groupes de

microcrédit de femmes, des organisations communautaires de base entre autre permettent une

amélioration des pratiques d’hygiène et d’assainissement. De même, le projet appuiera les

écoles pour des séances d’IEC destinées aux jeunes pour qu’ils puissent jouer le rôle de

déviant positif au sein des ménages. La promotion de modèle de latrines à faible coût (déjà

testé dans la phase pilote) auprès des ménages et des acteurs facilitera l’accès à un système

d’assainissement individuel dans les villages. Une plaidoirie sur ce modèle de latrine sera

menée au cours des 3 ans à venir.

g. Assurer une durabilité de la maintenance des ouvrages réalisés.

Le projet travaillera dans le sens de créer une durabilité des infrastructures hydrauliques

réalisées par un renforcement des capacités des comités de gestion de l’eau et d’hygiène. Ces

comités seront appuyés dans la mise en place d’un système de dotation pour l’amortissement

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et la réparation des pompes manuelles. Le projet travaillera à diffuser les leçons apprises

auprès de ces structures de gestion de puits afin que ces dernières soient reconnues dans les

politiques de l’état à l’image des ASUFOR (associations des utilisateurs du forage). De même

pour les ouvrages de retenue des eaux ruissellement, des comités de gestion seront mis en

place pour une bonne maintenance et un suivi de ces infrastructures.

5. L’approche du projet.

Le but du projet est de contribuer à la réduction de moitié du nombre de personnes n’ayant

pas accès à l’eau potable et à l’assainissement et de sécuriser la production alimentaire dans le

respect de l’environnement.

L’objectif spécifique du projet est de mener un processus d’apprentissage conduisant à la mise

en place d’une bonne gouvernance de l’eau dans le bassin de la Sandougou.

a. Les effets escomptés du projet.

Le projet partira d’une consolidation des activités de la phase pilote pour s’étendre dans les

deux Communautés Rurales de Makacoulibantang et Ndoga Babacar. Au total ces deux

communautés rurales comptent près de 200 villages dont seulement 6 sont touchés par la

phase pilote. Durant le projet, les activités seront étendues à tous les villages pour l’accès à

l’eau potable, l’assainissement, et l’hygiène qui permettra de couvrir en moyenne les besoins

de 4.500 habitants. Le choix des 9 nouveaux villages se fera de façon participative avec les

collectivités locales. Une priorité sera donnée aux villages classés comme priorités par les

communautés rurales dans le cadre des PLHA. Ces villages devront être démunis où la corvée

d’eau et le manque d’hygiène et d’assainissement constituent un goulot d’étranglement pour

la gente féminine et les enfants. Une étude de base sera conduite dans ces nouveaux villages.

La mise en place d’un programme de protection des points d’eau, de fonçage et de

réhabilitation des puits contribue à l’amélioration de l’accès à l’eau potable des ménages. La

stratégie de construction de latrines dans les écoles et les ménages permettra au projet de

toucher 200 ménages. Les activités de formation des communautés sur les problèmes

d’hygiène faciliteront l’adoption à moyen et à long termes des bonnes pratiques d’hygiène

aussi bien au sein des ménages que dans les écoles.

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Au niveau de la Sandougou, les activités de pêche, d’élevage et d’agriculture sont

développées autour d’une ressource de qualité qui sera maîtrisée en terme quantitatif par le

biais de la réalisation d’aménagements à l’échelle de sous bassins versants à l’intérieur

desquels de nombreux bas - fonds et de nombreuses mares ont été identifiés. L’aménagement

de bas–fonds va se traduire d’ une part par l’augmentation des revenus des populations3 et

d’autre part va permettre de fixer celles–ci durant la saison sèche par la simple présence de

l’eau. L’aménagement des mares pour l’abreuvement du bétail va permettre d’atténuer les

conflits d’usages compétitifs sur les points d’eau d’origine souterraine. Les actions qui seront

menées dans le court terme permettront de générer des modèles d’intervention simple basées

sur une démarche opérationnelle facile à assimiler de façon à ce qu’elles soient reproductibles

à l’échelle du bassin versant.

Elles seront accompagnées par des mesures visant à renforcer les capacités des populations

par les actions de formation sur l’entretien et la valorisation des aménagements. La

réalisation ou la réhabilitation de petites retenues au niveau de quelques sites pilotes du

schéma de la Sandougou, permettra aux communautés riveraines de développer des activités

génératrices de revenus et d’augmenter les superficies exploitées. Ces sites de démonstration

vont galvaniser les populations riveraines qui voudront davantage s’engager dans la mise en

œuvre à long terme du schéma d’aménagement de la Sandougou. Au total, vingt villages vont

bénéficier de ces interventions test de gestion intégré des ressources en eau, ce qui représente

environ 8.000 personnes. La stratégie s’appuie sur la configuration de la réalité de terrain qui

montre trois « territoires de l’eau » distincts et qui influent sur les défis majeurs identifiés

dans la Sandougou.

Le premier territoire est celui du plateau dominé par des activités d’élevage et de

culture pluviale, un couvert végétal conservé et des problématiques d’accès à l’eau

pour l’homme et le bétail.

Le deuxième territoire est celui du versant dominé par des activités de cultures et de

foresterie. Les problématiques sont en rapport avec l’érosion, le déboisement,

l’aménagement des points d’eau.

Le troisième territoire est celui de la vallée où se pratiquent la riziculture et la pêche.

Sur ces territoires se pose la question de l’impact des activités sur le plateau et sur le

versant. Dans les vallées, les actions indiquées seront la réalisation d’aménagements

de surface destinés à ralentir le transit de l’eau des zones basses vers la Sandougou.

3 La riziculture de bas-fonds qui est une activité pratiquée jadis pourra alors être revitalisée. Cette activité qui s’est grandement réduite procurera d’importantes réserves céréalières avec tous les effets positifs que cela induira.

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Cela aura la double conséquence d’améliorer les eaux souterraines et l’augmentation

de la couverture céréalière des populations.

Pour la phase 2009-2012, les interventions porteront sur la protection des versants,

l’aménagement de quelques vallées et l’accroissement des connaissances scientifiques et

techniques des ressources des sous bassins de la Sandougou. En ce qui concerne l’accès à

l’eau, l’hygiène, et l’assainissement les activités seront menées spécifiquement au niveau du

versant et de la vallée.

Ces interventions s’articulent autour des trois effets stratégiques ci-dessous :

Effet Stratégique 1 : La plateforme régionale de concertation et d’échanges d’information en

matière de GIRE, d’adoption des technologies d’assainissement et d’approvisionnement en

eau est opérationnelle et constitue un espace d’apprentissage des acteurs de l’eau ;

Effet Stratégique 2 : Les communautés vivant dans le bassin de la Sandougou développent

des activités génératrices de revenus à partir de la mise en œuvre d’une partie du plan

d’aménagement et de gestion intégrée des ressources en eau ;

Effet Stratégique 3 : Accroître l’adoption des bonnes pratiques d’hygiène et l’accès des

ménages à une eau de qualité dans les communautés rurales de Ndoga Babacar et de

Makacoulibantang.

b. Les effets du projet attendus et les activités clés à entreprendre pour deux

ans.

i. Effet de projet 1.1 : Les parties prenantes constituées au sein d’une plateforme, sont

sensibilisées et formées à la GIRE.

L’organisation d’une gestion intégrée des ressources en eau et du milieu de la Sandougou

suppose que plusieurs fonctions soient assurées par les différents acteurs en permanence, de

façon complémentaire et cohérente sur l’ensemble de la région de Tambacounda. Or dans la

pratique il est constaté que cette synergie est encore limitée.

Ce qui caractérise d’ailleurs les acteurs de l’eau dans la région de Tambacounda, est le

cloisonnement entre eux, qui se manifeste par une absence de dialogue et de concertation. Ce

qui aurait permis une harmonisation de leurs interventions et une meilleure planification de

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leurs activités dans la région. L’absence de concertation est aussi constatée dans les

technologies utilisées. Des institutions continuent d’utiliser des technologies qui ont fait échec

dans la même zone avec d’autres acteurs.

Les activités envisagées permettront de développer de façon pérenne une synergie et de faire

de la plateforme un espace d’échanges et d’apprentissage des services techniques, des ONG,

des collectivités locales et des différents partenaires intervenant dans le secteur de l’eau, de

l’hygiène et de l’assainissement.

Produits :

Capitaliser et diffuser les résultats et leçons apprises des partenaires actifs dans la

gestion des ressources en eau ;

Organiser trois (3) visites d’échanges par an des programmes pilotés par les

différents partenaires ;

Organiser tous les trois mois des rencontres d’informations, de partage et de

coordination ;

Organiser chaque année, deux (2) ateliers de formation sur la GIRE et sur l’hygiène et

l’assainissement.

Plusieurs réunions ont été organisées avec les différents acteurs de l’eau de la région de

Tambacounda. Dans la ville de Tambacounda ces réunions ont regroupé les services

techniques, les collectivités locales, les ONG et les projets intervenant dans le domaine de

l’eau. Au niveau de la Sandougou les participants à ces réunions étaient les associations

communautaires, les élus locaux, les chefs de villages, les groupements des femmes. Il est

ressorti de ces différentes rencontres que la plateforme devrait être abritée par l’Agence

régional de développement (ARD). L’ARD a dans ses missions la planification et

l’harmonisation des interventions en matière de développement dans la région. Son

implication dès le début pourra assurer la pérennisation de la plateforme. L’équipe du projet

jouera un rôle de facilitateur et d’appui technique.

ii. Effet de projet 1.2 : Les parties prenantes de la plateforme soutiennent le dialogue et

le plaidoyer pour une gestion intégrée des ressources en eau.

Les activités de renforcement de capacités réalisées au sein de la plateforme visent à

contribuer au développement et au renforcement de la prise en charge effective de questions

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liées à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement par les acteurs membres de la plateforme. Il

s’agit des services techniques, des collectivités locales, des associations d’usagers, des ONG,

des opérateurs privés, des autorités coutumières et religieuses, des associations de femmes et

de jeunes.

Parmi ces questions clé, il faut noter la nécessité d’un plaidoyer fort, pour assurer une

harmonisation des interventions d’aménagement entre l’amont et l’aval de la Sandougou. Ce

qui éviterait que des actions menées en amont pénalisent les acteurs situés dans la partie avale

du bassin.

Les activités prévues permettront aux différents acteurs (membres, bénéficiaires, etc.), de

définir les rôles et responsabilités des parties prenantes dans la gestion de l’eau et de les

accompagner pour mettre en pratique la gestion intégrée des ressources en eau dans la région

de Tambacounda. Les différents acteurs membres de la plateforme devront être aptes à

soutenir le dialogue et le plaidoyer vis-à-vis de leurs partenaires techniques et des décideurs

au niveau local et national. En plus des ateliers de formation et des rencontres de

sensibilisation avec l’appui de spécialistes, des actions de plaidoyer sur le cas de la

Sandougou seront facilitées.

Produits :

Développer les capacités techniques de plaidoyer et de négociation des acteurs de la

plateforme régionale à travers un atelier de formation par an et des actions d’appui

conseil et d’encadrement des organisations ;

Renforcer la dynamique organisationnelle des associations de base et des collectivités

locales en matière de gestion de l’eau. Il s’agira de faciliter des concertations entre

ces associations et les collectivités locales du Bassin de la Sandougou ;

Développer deux actions de plaidoyer par an au niveau des décideurs locaux et

nationaux pour une harmonisation des interventions entre l’amont et l’aval de la

Sandougou.

Le plaidoyer en tant que outil permettant aux acteurs de l’eau de faire connaitre aux décideurs

leurs positions, sera mené à trois niveaux. Il s’agira du niveau du Basin de la Sandougou en

amont et en aval pour s’assurer d’une harmonisation des interventions, au niveau des autorités

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de la région et au niveau national pour influencer et faire intégrer les préoccupations des

acteurs de l’eau dans les politiques nationales.

Pour y parvenir l’approche consistera à former les acteurs dans ce domaine, pour leur

permettre d’en acquérir les capacités techniques, avec l’appui de spécialistes. Deux à trois

leaders émergeants dans ce domaine, seront identifiés et bénéficieront d’un encadrement

technique pour piloter le plaidoyer de l’eau.

iii. Effet de projet 1.3 : La réglementation sur les ressources en eau est connue et

appliquée.

L’accroissement des connaissances sur la réglementation des ressources en eau facilite

l’implication des acteurs locaux, tels que les services techniques et les Conseils ruraux, et des

organisations communautaires de base (OCB) dans les questions liées à l’accès a l’eau,

l’hygiène, l’assainissement et la gestion intégrée des ressources en eau dans la Sandougou. Le

modèle de gouvernance de l’eau qui en découlera pourra être reproductible dans les autres

collectivités voisines et dans l’espace OMVG. Les activités seront réalisées dans le cadre

d’ateliers thématiques en partenariat avec les services techniques, les collectivités locales et

les organisations communautaires.

Produits :

Vulgariser les textes juridiques. Il s’agira de sélectionner les textes essentiels sur la

gestion de l’eau et de les présenter sous un format accessibles aux acteurs locaux ;

Organiser chaque année deux ateliers de renforcement de capacités juridiques des

acteurs ;

Organiser tous les trois mois une séance d’information et de formation au profit des

organisations communautaires sur les techniques d’élaboration et de mise en œuvre de

conventions et chartes locales.

Ce travail se fera avec l’appui technique d’un juriste de l’eau. Ce dernier va procéder avec les

services techniques, les collectivités locales et les ONG à une revue pour identifier les textes

juridiques que les acteurs de l’eau ont besoin de maitriser. Les textes juridiques sélectionnés

seront présentés sous le format d’un manuel pour les acteurs de l’eau. Et ce manuel servira de

support pour les ateliers de formation et les séances d’information pour les organisations

communautaires.

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iv. Effet de projet 2.1 : Les communautés riveraines de la Sandougou assurent une

bonne gouvernance des sites aménagés.

Les activités menées au niveau de la vallée (irrigation, abreuvement du bétail, pêche et usages

domestiques), sont fortement dépendantes des surfaces inondables des bas-fonds. Or sans

ouvrages permettant de les aménager, ces bas-fonds demeurent des ilots insignifiants en

termes de superficies. Les actions d’aménagement de bas-fonds constituent alors une solution

à la préoccupation d’une grande partie de la population des deux Communautés rurales.

L’aménagement de bas-fonds va augmenter les possibilités d’accès à l’eau pour le bétail et

l’agriculture et, accroître ainsi les revenus des populations et la sécurité alimentaire. Par

exemple la production de riz à l’état actuel, estimée en durée, ne couvre les besoins des

ménages qui les pratiquent que deux mois après la récolte.

Produits:

Réaliser chaque année l’aménagement de deux bas-fonds à l’aide de diguettes de

rétention au niveau des sous bassins de la rivière Sandougou ;

Réaliser l’aménagement de deux mares par an dans les sous bassins versants où se

situent ces deux bas-fonds ;

Mettre en place un comité inter villageois de gestion de l’eau au niveau des bas –

fonds ainsi aménagés dans les différents sites ;

Organiser la formation de dix (10) groupements de femmes par communautés rurales,

sur la gestion de l’eau et des itinéraires techniques pour l’exploitation et la gestion des

périmètres maraîchers localisés dans les bas-fonds ciblés;

Faciliter la création d’une fédération locale représentative de tous les comités de bas

fond aménagés de la Sandougou, au niveau des deux communautés rurales.

Trois réunions ont été organisées avec les différents acteurs intervenant dans la Sandougou,

pour discuter des différentes possibilités d’aménagement de la vallée et des bas-fonds. C’est

dans ce processus que les bas-fonds et les marres à aménager ont été identifiés.

Ce même processus participatif sera utilisé pour la mise en valeur des sites aménagés. Les dix

(10) groupements des femmes par communauté rurale et les comités de bas-fonds auront en

charge et de façon participative, la gestion des zones aménagées.

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v. Effet de projet 2.2 : La restauration des paysages de versants est initiée.

Les versants du Bassin de la Sandougou subissent depuis quelques années de fortes

dégradations, dans plusieurs de ses segments. Ce processus de dégradation est le résultat entre

autres des déboisements, de la présence d’une forte charge animale et des mauvaises pratiques

agricoles. Cette dégradation des versants provoque des phénomènes d’érosions en nappe qui

entraînent d’énormes pertes en terres arables et réduisent la couche de sol dans laquelle l’eau

peut s’infiltrer et rester au profit des plantes et donc des hommes et des animaux.

Ces phénomènes d’érosion entraînent aussi, au niveau de la vallée, un ensablement des bas-

fonds. Et il en résulte un rétrécissement des plans d’eau et une perte de la fertilité des terres

des cuvettes. Des actions de restauration des versants seront menées dans des sites ciblés au

niveau des deux communautés rurales.

Produits :

Promouvoir dans le bassin des mécanismes de mise en défens au niveau de cinq (5)

sites choisis compte tenu de leur fragilité;

Organiser chaque année la formation au profit de quatre (4) organisations

communautaires sur les méthodes de restauration et de défense des écosystèmes agro

forestiers. Les techniques de la régénération naturelle assistée seront vulgarisées et

appliquées ;

Appuyer l’élaboration et la mise en œuvre d’une (1) convention locale par

Communauté rurale sur la protection des versants du bassin.

La restauration des versants, sur la supervision technique des services des Eaux et Forêts et de

l’hydraulique, sera organisée par les comités de bassins, les groupements des femmes, les

associations communautaires et les collectivités locales. Les techniques de la régénération

assistée et le système de mis en défens qui ont permis d’obtenir de grands succès dans

d’autres zones de la région, y seront appliquées.

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vi. Effet de projet 2.3 : Les connaissances scientifiques et techniques, et les outils

existent pour le plan d’aménagement et la gestion de l’eau de la Sandougou.

La Sandougou est un affluent du fleuve Gambie. Les résultats des investigations menés ont

montrés que les caractéristiques hydrologiques sont jusqu'à présent peu connues. L’étude

hydrologique prévue, en mettant l’accent sur les bassins versants qui drainent les

communautés rurales de Ndoga Babacar et Makacoulibantang, permettra de disposer d’une

bonne connaissance de ces ressources en eau. Ce travail nécessitera l’acquisition de certains

équipements de collecte de données hydro climatologiques (pluviomètres, échelles

limnométriques).

Simultanément à l’analyse hydrologique, une étude socio-anthropologique sera menée pour

comprendre les dynamiques sociales, les rapports entre les différentes communautés et les

véritables centres de décisions dans la zone du projet. Il s’agira de définir les interactions

entre l’eau, l’espace et la société.

Les résultats de ces différentes études permettront de mettre en place un SIG (système

d’information géographique) pour faciliter le dialogue avec les parties prenantes sur la

connaissance des ressources en eau et le système d’occupation des sols. Il sera ainsi constitué

une base scientifique et technique solide pour asseoir un aménagement durable de la

Sandougou.

Produits :

Faire l’étude de quatre (4) sous bassin non jaugés ;

Installer des équipements de mesure (10) hydro / pluie / qualité de l’eau ;

Réaliser l’étude d’évaluation des ressources en eau et des potentialités sur chaque site

au niveau des deux communautés rurales ;

Faire l’étude de faisabilité de l’aménagement des sites potentiels ;

Faire l’étude d’avant-projet détaillé des sites jugés prioritaires ;

Initier le développement d’un modèle de gestion de l’eau au niveau des sites

d’aménagements retenus ;

Faire une étude socio-anthropologique ;

Initier la construction d’un SIG.

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Les études menées lors de la phase en cours ont permis de faire une bonne revue de la

situation hydrologique. C’est ainsi que l’on a pu procéder à l’analyse de l’évolution de la

pluviométrie du Bassin de la Sandougou de 1940 à 2004.

Cependant les caractéristiques hydrologiques permettant la conception des aménagements de

surfaces, demandent plus de données, surtout au niveau hydro / pluie / qualité de l’eau. Pour

obtenir ces informations, des instruments de mesure de ces indicateurs seront installés dans

les bas-fonds retenus.

Ce travail sera confié à des spécialistes dans ce domaine. Des protocoles seront à cet effet

établis avec les universités de Dakar, Saint Louis et Thiès. En ce qui concerne le

développement du SIG, un partenariat sera établi avec le Centre de Suivi Ecologique (CSE).

Ce dernier dispose d’une grande expérience et des équipements de pointes dans ce domaine.

vii. Effet de projet 3.1: Les ménages et les écoles ont adopté les bonnes pratiques

d’hygiène et d’assainissement.

Dans les deux communautés rurales, les activités d’amélioration de l’accès à l’eau potable des

ménages et des écoles seront précédées par des animations et sensibilisations sur l’hygiène et

l’assainissement. En effet, la méthode PHAST sera utilisée comme outil de formation des

OCB qui pourront servir de relais auprès de leurs communautés. La PHAST est une approche

qui utilise des images comme supports pour évaluer, planifier, et sensibiliser les populations

sur les bons comportements liées à l’hygiène et à l’assainissement permettant d’éviter les

maladies diarrhéiques. L’approche fait participer les membres de la communauté dans

l’identification des sources de contamination et les solutions à apporter. Cette stratégie

permettra à long terme aux communautés de prendre davantage en compte les problèmes liés

à l’hygiène et à l’assainissement.

A la suite d’une étude de base au niveau des 9 nouveaux villages, le projet identifiera des

Organisations Communautaires de Base capables de mener des actions de mobilisation

sociale. Le projet procédera au renforcement de capacités d’animations sur l’eau, l’hygiène et

l’assainissement de 10 organisations communautaires de base (OCB) qui seront chargées de

jouer le rôle de relais auprès des populations. Ces OCB vont dérouler des activités de

sensibilisation et d’information en utilisant la méthodologie PHAST. Les animateurs du projet

assisteront ces OCB dans la mise œuvre des outils du PHAST au niveau des communautés.

Les OCB vont mobiliser les populations pour assurer leur participation aux différents ateliers

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 39

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de sensibilisation sur les bonnes pratiques et comportement en matière d’eau, d’hygiène et

d’assainissement.

Les enfants sont des maillons importants des ménages et peuvent influencer le changement

des comportements en matière d’hygiène au sein de leurs foyers. Le projet va adapter et

utiliser des approches d’éducation sur l’hygiène et l’assainissement recommandées par

UNICEF4 dans les écoles. En collaboration avec l’IDEN de Tambacounda et le service

d’hygiène, le projet va élaborer un module de formation sur les méthodes de prévention aux

maladies liées à l’eau et au péril fécal, destiné aux (10) enseignants des écoles élémentaires

localisées dans les 16 villages retenus. Un atelier de formation sera organisé pour les

enseignants de ces écoles. Ces enseignants formés guideront les élèves pour l’adoption de

bons comportements en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement. Les approches et outils

pédagogiques élaborés par l’UNICEF seront capitalisés par ces enseignants.

Dans dix (10) écoles élémentaires du site du projet, les enseignants formés vont promouvoir

auprès de leurs élèves, les changements de comportement en organisant des concours sur des

thèmes liés à l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Ces concours simuleront la participation

massive des jeunes, et constitueront des espaces d’informations et de sensibilisation sur les

bonnes pratiques en matière de traitement de l’eau, de lavage des mains, du stockage de l’eau

(canari à robinet). Des récompenses seront données aux élèves qui maîtrisent bien les

principes de base de prévention des maladies liées à l’eau et au péril fécal.

En plus des aspects d’éducation sur l’hygiène, les écoles élémentaires vont bénéficier de

système de lavage de mains et d’un appui pour l’acquisition de savons au démarrage, qui

permettront aux enfants d’appliquer directement les enseignements sur l’hygiène reçus.

Ainsi, l’école sera le point de départ du changement de comportement en matière d’hygiène

des jeunes. Le nombre d’écoles et de ménages sera ensuite augmenté au cours des années

2010-2012.

Le paquet minimum recommandé par UNICEF comprend ; approvisionnement en eau, toilettes séparées garçons et filles, lavage des mains avec du savon, éducation à l’hygiène, développement de politiques institutionnelles.

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Produits :

Former dix (10) OCB sur la méthode PHAST ;

Sensibiliser les populations au niveau du ménage sur l'hygiène et l'assainissement en

utilisant la méthode PHAST ;

Former les dix (10) enseignants sur les méthodes préventions des maladies liées à

l’eau et au péril fécal ;

Vulgariser dans dix (10) écoles élémentaires les guides pédagogiques sur l'hygiène et

l'assainissement ;

Organiser des animations pour la promotion des changements de comportements au

niveau des écoles ;

Faire la promotion du traitement de l’eau, des canaris à robinet et des lavages à main.

viii. Effet de projet 3.2 : Les ménages et les écoles ont amélioré leur accès à des

infrastructures d’assainissement.

Pour augmenter la disponibilité de la main d’œuvre qualifiée, le projet organisera à grande

échelle (communauté rurale) des formations en construction de latrines avec le CREPA. Le

projet en cours indique que près de 70% des ménages ont accès à un latrine de type

traditionnel. Donc le projet va continuer à construire des latrines à faible coût en priorisant les

ménages sans accès à des latrines. Une contribution des ménages en nature (eau, sable,

gravier, nourriture) complétera les coûts d’investissements donnés par le projet. La

construction de latrines sera dans les seize (16) villages. Des activités de formation PHAST

seront organisées pour susciter les demandes en latrines des ménages.

Les équipes de maçons au total 15 seront formées sur la construction de latrines scolaires, en

collaboration avec le CREPA. Les maçons formés pourront réaliser à l’échelle des deux

communautés rurales des infrastructures dans les écoles et les ménages.

Le projet continuera à fournir des latrines à faible coût aux ménages des neuf nouveaux (9)

villages. La fourniture de latrine se fera à la suite des demandes des ménages. Les ménages

demandeurs devront contribuer à la réalisation de leurs latrines. Le projet va continuer à

promouvoir auprès des ménages le modèle de latrines à faibles coûts réalisés dans la phase

pilote dont la conception a été adaptée aux coûts et aux contributions des bénéficiaires. Un

suivi sera mené aussi auprès des ménages qui avaient déjà bénéficiés de latrines dans la phase

pilote. Les leçons apprises auprès de ces ménages, permettront d’améliorer la conception

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(design,) de ces latrines à faible coût. Les femmes membres des ménages seront formées sur

l’entretien de latrines.

Des latrines seront construites dans les écoles élémentaires en priorisant celles en abris

provisoires. Pour respecter les réalités des abris provisoires, et les normes de construction de

latrines dans les écoles, la technologie utilisée portera sur la mise en place de double fosse

renforcée avec une dalle en béton armé muni de trou de défécation et avec une cabine adaptée

au milieu. Il y aura une séparation des toilettes des garçons et des filles. A côté de ces

latrines, un système de lavage des mains avec du savon sera mis en place avec une bonne

gestion.

Au cours de la première année (2009-2010), le projet ciblera 12 écoles élémentaires et 200

ménages pour des latrines dans ces villages. Dans les écoles élémentaires où les latrines seront

construites, les enseignants vont veiller sur l’importance de l’entretien par les élèves. Ces

élèves seront organisés en groupe chargé de l’entretien des latrines. Pour l’année 2010-2012,

le nombre d’écoles sera augmenté de même que les latrines destinées à ces écoles.

Produits :

Former des maçons pour la réalisation des infrastructures d’assainissement ;

Construire des latrines à faible coût dans les ménages ;

Construire des latrines dans les écoles élémentaires.

ix. Effet de projet 3.3 : Les ménages et les écoles ont amélioré leur accès à une eau

potable.

Un travail de diagnostic et d’inventaire des propositions techniques (PLHA) sera mené de

façon participative avec les communautés pour identifier les sources d’eau et les technologies

adaptées. À la fin du projet, des points d’eau nouveaux ou réhabilités seront mis à la

disposition de six (6) villages. La stratégie de réhabilitation et de fonçage de puits sera basée

d’une part sur la contribution des communautés bénéficiaires et d’autre part sur une analyse

détaillée de la demande c'est-à-dire les raisons de la détérioration de ces points d’eau. La

fourniture et la pose d’équipement d’exhaure manuel au niveau des puits réhabilités ou foncés

seront faites en commun accord avec les communautés. Pour toute installation d’équipe

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d’exhaure, un comité de gestion se sera mis en place au préalable et les mécanismes de

recouvrements des coûts de maintenance et d’amortissement seront établis.

Au niveau des villages, un travail de diagnostic sera mené sur les propositions faites dans les

PLHA. Il s’agira avec les populations et les collectivités locales de voir les technologies

appropriés et adaptées qui permettent de régler les problèmes d’approvisionnement en eau

potable de certains villages.

Le projet continuera le fonçage et la réhabilitation de puits dans les villages où les problèmes

d’accès à l’eau propre posent d’énormes problèmes. Au total 7puits seront foncés et 4 puits

réhabilités dans les villages du projet. Des entreprises sélectionnées seront chargées de

l’exécution de ces travaux et l’équipe du projet en collaboration avec les services techniques

et les populations bénéficiaires vont assurer le suivi et le contrôle. Les puits seront équipées

de pompes à corde afin d’éviter la contamination des eaux.

Au cours de la première année, une étude sera menée sur les possibilités de densification et

d’extension de réseau d’adduction d’eau à partir des forages existants. Cette étude visera

surtout à analyser les possibilités et opportunités de connexion des petits villages démunis aux

réseaux de forages existants.

Au niveau des écoles élémentaires, des systèmes de stockage de l’eau seront mis en place. Ces

systèmes permettront aux élèves d’avoir de l’eau propre. Ils serviront de démonstration sur

l’éducation à l’eau et à l’hygiène.

Produits :

Identifier de façon participative les solutions techniques appropriées pour

l’amélioration de l’accès à l’eau potable ;

Foncer de nouveaux puits (6) ;

Réhabiliter les puits ;

Equiper les puits ;

Etudier les possibilités de densification et d’extension de réseau d’adduction à partir

des forages existants ;

Mettre en place un système de stockage de l’eau au niveau des écoles.

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x. Effet de projet 3.4 : Les points d’eau sont gérés d’une façon durable.

Le projet continuera à mettre en place des comités de gestion autour des puits selon le modèle

en cours qui intègre des aspects genre, organisation et financier. Les membres de ces comités

de gestion des puits seront formés sur la gestion organisationnelle et financière de l’eau,

l’inspection sanitaire, l’hygiène et l’assainissement. Une identification des meilleures

structures de gestion de puits dans le bassin de la Sandougou sera faite dans le but de créer

des visites échanges avec les nouveaux comités mis en place par le projet.

Les comités de gestion des puits seront appuyés dans le but d’établir avec les autres structures

organisationnelles locales existantes telles que les organisations communautaires de base

(OCB), les groupes de micro-crédit des femmes, des mécanismes de mobilisation et de

sécurisation de fonds destinées à la maintenance et à l’amortissement des pompes manuelles

posées au niveau des puits.

Avant le démarrage des travaux de fourniture de points d’eau, le projet procédera à la mise en

place d’un comité de gestion. La composition de ces comités de gestion est laissée à

l’appréciation des populations toutefois les aspects genre doivent être tenus en compte. Les

membres de ces comités seront formés sur les systèmes de gestion et d’amortissement

d’équipements d’exhaure mais aussi sur l’hygiène et l’assainissement. Au cours de la

première année du projet, une réflexion participative sera menée afin de trouver des

mécanismes de sécurisation des fonds dotés à l’amortissement et à la maintenance des

équipements.

Ces comités guideront à l’échelle communautaire les campagnes d’inspection sanitaire. Des

guides d’inspection sanitaire seront développés par le projet en collaboration avec le service

d’hygiène de Tambacounda. Le projet travaillera avec ces comités de gestion pour la

promotion de spécialisation des puits au niveau des villages. Certains puits seront destinés

uniquement à l’eau de boisson par contre d’autres seront sélectionnées pour l’abreuvement du

bétail et les activités maraîchers. Les femmes qui mènent des activités horticoles autour de

certains puits seront appuyées dans l’optique d’une meilleure valorisation de l’eau.

Une analyse et un diagnostic du fonctionnement de trois ASUFORs seront menés. Il permettra

d’évaluer l’organisation, la gestion, le recouvrement des coûts, les relations institutionnelles

entre les ASUFORs et les collectivités locales et les structures décentralisées de l’Etat. Les

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résultats de ce diagnostic vont déterminer les besoins de formation et d’appui de ces

ASUFORs. Ce travail sera effectué concomitamment avec l’étude sur les possibilités

d’extension de réseau d’AEP à partir de forages existants. Ces résultats faciliteront la mise en

place de stratégie de connexion des villages démunis aux forages pour les années 2010-2012.

Produits:

Mettre en place les comités de gestion des puits en intégrant les compétences et

structures locales ;

Former les membres des comités de gestion des puits sur le développement

organisationnel, la gestion financière de l’eau, l’inspection sanitaire, l’hygiène et

l’assainissement;

Trouver avec les comités de gestion des puits les mécanismes de mobilisation et

sécurisation des fonds pour l’entretien, la maintenance et l’amortissement.

6. La gestion et la mise en œuvre du projet.

CRS sera le chef de file et l'UICN le principal partenaire national. Caritas Sénégal sera le

partenaire d'exécution et travaillera sous la responsabilité de CRS et la plupart des activités se

feront à Tambacounda. CRS, UICN et le personnel de Caritas travailleront ensemble dans un

seul bureau de projet à Tambacounda et le personnel de programmation et d'appui

administratif sera basé dans les bureaux à Dakar.

Un conseil d’administration composé des représentants résidents de CRS et de l'UICN et des

conseillers techniques supervisera les activités du projet. A cet effet, une revue trimestrielle

des activités du projet sera effectuée par ce conseil. Ce conseil donnera les orientations et

solutions nécessaires pour le recadrage des activités et des contraintes. Il va superviser

directement le chef d'équipe, embauché par CRS, et chargé de conduire le programme, de

gérer le personnel du projet, et de collaborer avec les partenaires d'exécution. A

Tambacounda, le chef d'équipe assurera la supervision du gestionnaire de projet chargé de

l’animation et de l’évaluation et le gestionnaire chargée de la GIRE. Le gestionnaire de projet

GIRE et deux animateurs GIRE seront recrutés par l’IUCN. Caritas Tambacounda emploiera

un technicien spécialisé en l'eau et l'assainissement et un chargé d’animation à temps plein

pour superviser la mise en œuvre de l’animation et des petites infrastructures

d'approvisionnement en eau et assainissement. Trois animateurs seront recrutés pour aider à

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la mobilisation sociale, aux formations et animations au niveau des villages, et aux

évaluations participatives.

Le chef d'équipe sera chargé de la gestion globale des activités de projet de Tambacounda, y

compris les évaluations, les consultations, le processus de planification de la GIRE, et la mise

en œuvre des activités d'approvisionnement en eau et d'assainissement. Le chef d'équipe va

superviser les travaux des consultants et les études de base pour l'eau et l'assainissement.

Le gestionnaire de programme chargé de l'évaluation jouera un rôle technique essentiel dans

le développement des matériels de suivi et évaluation du projet. Il/elle sera responsable de

produire tous les documents de suivi et évaluation sur le projet. Des consultants en GIRE vont

appuyer le chargé de GIRE pour certains types d’études de la Sandougou.

Le gestionnaire de programme chargé de la GIRE jouera un rôle technique essentiel dans la

mise en œuvre des plans d’action GIRE au niveau de la Sandougou. Le gestionnaire de

programme chargé de la GIRE aura un profil de génie rural avec une expérience significative

dans le domaine des aménagements.

Nos partenaires Caritas seront les principales agences d'exécution pour l'approvisionnement

en eau et l'assainissement. Caritas a déjà une présence sur le terrain à Tambacounda. Le

Service National Hydraulique de la Caritas basé à Dakar va supporter Caritas Tambacounda

pour la recherche, les études de base, et la construction de systèmes d'approvisionnement en

eau. Caritas Tambacounda va recruter le personnel de terrain local comme les animateurs et le

gestionnaire chargé de l’animation et de la formation.

7. Le suivi du projet, l’apprentissage et la dissémination.

Le Projet mettra en place un Plan de Suivi-Evaluation et un système d’information (PSESI)

qui visera à assurer un suivi d’exécution des activités et des performances du projet à tous les

niveaux à partir des indicateurs de suivi et de performance identifiés au préalable. Le système

de suivi évaluation se basera sur un système de collecte, de traitement informatisé, d’analyse

et de dissémination des résultats.

Le suivi se fera dans le sens de collecter des données pertinentes pour mesurer les impacts,

effets et les produits. Les effets et les impacts du projet seront suivis grâce un dispositif de

collecte de données à deux niveaux. Des fiches de suivis participatifs seront élaborées afin de

pouvoir capter les effets, changements ou impacts au sein des communautés. Des évaluations

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périodiques seront effectuées au niveau des différents sites pour apprécier de façon

participative les réponses des populations cibles par rapport aux actions et aux objectifs du

projet. Une étude de base sera faite pour déterminer la situation de référence et une

évaluation finale pour mesurer les performances réalisées par le projet.

Le système de suivi qui sera mis en place s’articulera sur :

Le suivi des indicateurs mesurant les effets et les produits des différentes activités

(Plan de Suivi-Evaluation) ;

Des études de cas (histoires de succès) qui ressortent les changements qualitatifs d’état

engendrés par les activités du projet ;

L’observation directe pour identifier les pratiques et comportement qui échappent à la

mesure.

Ce système sera conçu de manière à intégrer les besoins d’information GWI régional et

alimentera sa base de données. Il sera mise en œuvre par le chargé de suivi-évaluation du

projet avec l’appui du responsable national de Suivi-évaluation du CRS. Les animateurs de

terrain seront chargés de collecter certaines données de suivi notamment quantitatif. Ils

pourront à ce niveau s’appuyer sur les comités de gestion mis en place dont le rôle est, entre

autre, de suivre l’application des mesures et indicateurs de changements fixés par la

communauté. Il s’agira de systématiser l’approche adoptée durant la phase lead qui a consisté

après chaque évaluation PHAST d’amener la communauté à se fixer un objectif de

changement. C’est ainsi que dans certains villages la couverture des canaris se généralise, de

même que le nettoyage communautaire hebdomadaire du village. Sur cette base le comité

effectue des visites de contrôle régulier dans les ménages pour vérifier l’effectivité des

mesures arrêtées.

Une étude de base sera conduite dans les nouveaux villages du projet pendant le premier

trimestre de l’année 2010 du Projet. Il s’agira d’une étude de base intégrée qui permettra de

collecter les informations sur les différentes composantes du Projet afin de servir comme

situation de référence pour mesurer les changements d’état et de comportement prévus par le

Projet, mais aussi de suivre la progression des indicateurs dans le tableau de suivi des

indicateurs de performance (TSIP). Elle sera conduite par une équipe de 3 consultants avec la

participation du personnel de projet et sous la supervision des chargés de S&E du projet et du

CRS.

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Pour sa part, le chargé du suivi évaluation se penchera sur l’analyse des résultats et la collecte

de données qualitatives. Le projet procédera régulièrement à l’analyse des résultats de suivi en

mettant l’accent sur les leçons apprises qui pourront être partagées et diffusés auprès des

communautés et des partenaires. Le projet mettra l’accent sur le suivi des certains éléments tel

que : l’accès à l’eau grâce à la mesure de l’évolution du temps passé par les femmes à la

collecte d’eau d’un côté et de l’autre la qualité bactériologique de l’eau utilisée, l’adoption du

lavage des mains au savon aux moments critiques dans les ménages et les écoles, l’utilisation

des latrines par les différentes catégories sociales notamment les enfants, l’amélioration des

revenus pour les exploitations autour des aménagements autour de la Sandougou, la

diminution des conflits liés à l’utilisation des ressources autour du bassin des aménagements.

Les résultats issues de l’analyse des données de suivi feront l’objet de capitalisation et de

partage au sein de la plateforme es acteurs. Devant l’inexistence d’institutions spécialisées

reconnue dans le domaine du changement de comportement d’hygiène, nous comptons

collaborer avec le CREPA pour affiner les outils de collectes de données de suivi des

changements de comportement dans une logique de recherche action.

Au niveau du projet, la commission chargée du dépouillement va sur la réalisation des

ouvrages avec l’appui d’un ingénieur conseil. A l’échelle village des comités seront aussi

formés pour intervenir dans le suivi de la qualité des infrastructures. Les plans remis aux

entreprises seront rendus compréhensibles aux populations qui pourront suivre de près les

travaux et s’assurer du respect des cahiers de charge.

8. Méthodologies participative de collecte de données.

La collecte de données de dans le cadre du projet se fera par plusieurs moyens. Les données

qui informent sur les connaissances, les pratiques et les réalités socioculturelles seront

collectées à partir des études de base, des évaluations périodiques et l’évaluation finale du

projet. Ces différentes évaluations vont utiliser les méthodes d’enquêtes classiques telles que

les focus groupes, les entretiens individuels et les observations directes. Les données de

suivi sont collectées par les animateurs à l’aide des outils de collecte développer par le projet

lors des activités d’animation (visite à domicile, mobilisation communautaire, entretient

individuel etc.) et des visites de suivi (observation directe, évaluation périodiques, focus

groupe, etc.). Ces données sont documentées et expliquées par l’animateur de terrain dans son

rapport mensuel d’activité. Le CREPA accompagnera le projet dans l’évaluation barrières liés

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aux changements de comportements. Une recherche action sera menée dans le sens de

préconiser des corrections par rapport à l’approche du projet. Pour la connaissance des

ressources en eau de la Sandougou, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (l’Ecole

Doctorale Eau, Qualité et Usages), Gaston Berger (Saint Louis) et Ecole Nationale Supérieure

d'Agriculture (Thiès) pourra accompagner le projet dans la collecte et l’analyse des données

hydrologiques.

Section II : Organigramme du projet GWI

I. Présentation de l’organigramme

Team Leader GWI

Finance / Admin (Caritas)

Support technique et

administrative

(Coordonateurs CRS et UICN

basés à Dakar)

Field Animators

(2)

Gestionnaire du projet / GIRE

(UICN) (Coordonateurs CRS et UICN basés à Dakar)

Gestionnaire du projet

/ S i l

Responsable

Directeur (Caritas)

Conseil d’administration

GWI Régionale

Technicien

Eau / Assain (Caritas)

Field Animators (2) (UICN /

Caritas)

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DEUXIEME PARTIE

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Présentation des résultats, et recommandations

Chapitre III : Présentation des résultats, analyses et interprétations

Section 1 : Présentation des résultats.

La préoccupation principale de cette étude est de savoir si le projet GWI présente un

dispositif de suivi-évaluation performant.

Cependant, dans l’objectif de mieux étudier et d’analyser le système de suivi-évaluation mis

en place par ce projet, des enquêtes ont été effectuées et les résultats sont présentés sous

forme de tableaux récapitulatifs.

Les résultats ainsi obtenus permettront aux parties prenantes du projet d’avoir une

connaissance de la situation réelle du dispositif de suivi-évaluation en termes d’efficacité, et

de prendre en compte les propositions que l’on recommandera en vue de permettre le

renforcement de la performance du système.

Ainsi le taux de contribution d’un indicateur par rapport à la variante est calculé comme suit :

% de contribution = (note totale de l’indicateur /note totale de la variante) x 100

Note totale de l’indicateur =somme des notes des informations nécessaires pour

l’indicateur

Note totale de la variable=somme des notes des indicateurs.

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 50

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I. Résultats en % par rapport à la variable explicative.

1. Variable 1 : Conception.

Variable

explicative

Indicateurs Informations nécessaires Notes Total % de

contribution

CO

NC

EPT

ION

Clarification

des objectifs

Les objectifs de suivi-

évaluation sont réalistes et

cohérents.

13/15

16/25

21%

Participation des bénéficiaires

du projet dans les processus

d’élaboration des objectifs de

suivi-évaluation.

3/10

Identification

des

responsables

et des

ressources

Définition des responsabilités

et rôle dans l’exécution du

système de suivi-évaluation.

5/10

11/25

14,6%

Les ressources humaines,

matérielles, et financières

prévues sont suffisantes pour

assurer le suivi et l’évaluation

du projet.

6/15

Définition du

flux et des

supports

d’information

Les méthodes de collecte de

données sont bien planifiées.

3/5

6/10

8% Existence d’un bon système

de gestion des flux

d’informations permettant

d’assurer son développement

et son amélioration continue.

3/5

Identification

des

indicateurs

Identification des indicateurs

SMART.

7/15

7/15

9,3%

Total

75

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 51

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Analyse et interprétation de la variable explicative (Conception).

L’exploitation des données de cette graphique permet de faire une bonne analyse des critères

de chaque indicateur.

Indicateur (Clarification des objectifs).

Les objectifs du projet Global Water Initiative (GWI) en termes de suivi-évaluation ont été

clairement définis dans le document de projet présenté par Le consortium UICN et CRS, ce

qui justifie la bonne note donnée au critère (Les objectifs de suivi-évaluation sont réalistes et

cohérents) qui est de 13/15. Lorsqu’un gouvernement à lui seul a des problèmes pour

atteindre un taux de développement socio-économique très satisfaisant sur l’étendue de son

territoire nationale, des partenaires au développement apportent un appui considérable en

mettant en œuvre des programmes et projets de développement.

Ce projet GWI, financé par un américain, contribue grandement à la réduction de la pauvreté

au Sénégal, et donc, entre en droite ligne avec les objectifs mondiale de développement

(OMD).

Mais il faudrait souligner que la participation des bénéficiaires du projet dans les processus

d’élaboration des objectifs de suivi-évaluation enregistre une mauvaise note de 3/10. Ceci

démontre qu’il existe une mauvaise prise en compte de l’approche participative.

21%

14,60%

8%

9,30% 1234

Clarification

Identification des responsables

flux et des

Identification des indicateurs

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 52

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Ce manque de concertation entre ces intervenants (équipe et bénéficiaires) du projet a une

très grande conséquence sur le déroulement de ce dernier, et plus précisément, sur l’atteinte

des objectifs. Le dispositif de suivi-évaluation a été certes présenté aux acteurs mais n’a

l’objet d’un grand partage.

Aujourd’hui dans tous les projets, et programmes la démarche participative est très

encouragée car elle favorise une bonne compréhension de l’objectif du projet par tous les

acteurs et intervenants du projet, et aussi facilite la promotion de l’esprit d’équipe et conduit

vers l’atteinte des objectifs.

Indicateur (Identification des responsables et ressources).

Les responsabilités et rôles des acteurs dans l’exécution du système de suivi-évaluation du

projet ont été définis d’où la note de 5/10. Mais, en ce qui concerne les ressources humaines,

matérielles, et financières prévues pour assurer le suivi et l’évaluation du projet une note de

6/15 a été donnée car le projet avait de petits problèmes financiers engendrés par des

dépassements budgétaires. Ces troubles budgétaires se sont répercutées sur la situation

financière du projet, et par conséquent il y avait des difficultés en termes d’allocations de

carburants pour les activités de terrain (enquêtes, études, mise à jour, élaboration de la

situation de référence, etc.), mais aussi en termes de retard sur le paiement des salaires du

personnel intervenant sur le projet.

Indicateur (Définition des flux et des supports d’informations).

Cet indicateur présente un bon résultat dans la mesure où la méthodologie de collecte des

informations est correcte, le projet utilise aussi un bon logiciel de traitement de données

(SPSS) et ces informations sont prises en compte dans les processus d’élaboration de rapport

mais aussi dans les processus d’auto-évaluation du projet.

Indicateur (Identification des indicateurs).

Les indicateurs objectivement vérifiables ont été bien choisis dans l’élaboration du cadre

logique (réf cadre logique en annexes) mais présente néanmoins certaines insuffisances, ce

qui justifient sa note de 7/15, la formulation de ces indicateurs devrait cependant être

améliorée.

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 53

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II. Résultats en % par rapport à la variable explicative. 1. Variable 2 : Fonctionnement.

Variable

explicativ

e

Indicateurs Informations nécessaires Note

s

Total % de

contribu

tion

CO

NC

EPT

ION

Planification

Utilisation des outils de planification en

suivi-évaluation des projets avec la

participation des bénéficiaires.

4/10

10/20

13,33%

Présence d’un chronogramme des

activités à mener dans le cadre du suivi-

évaluation.

6/10

Organisatio

n

Bonne organisation du travail pour une

meilleure gestion du système de suivi-

évaluation.

4/10

7/20

09,33%

Bonne diffusion et partage des

informations relatives au suivi-évaluation

entre les parties prenantes.

3/5

Direction Existence d’une bonne ambiance de

travail permettant d’assurer un bon suivi-

évaluation.

1/5

3,5/10

4,6%

Existence de leadership sur les procédures

de gestion du dispositif de suivi-

évaluation.

2.5/5

Contrôle Mise en place d’un système de contrôle

des activités du projet dans l’objectif de

les orienter vers l’atteinte des objectifs.

10/1

5

18/25

24% Identification et analyse des écarts entre

le prévu et le réalisé en terme de suivi-

évaluation.

8/10

Total

75

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 54

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Analyse et interprétation de la variable explicative (Fonctionnement).

Ce graphique présente les résultats par rapport aux quatre indicateurs que sont : la

planification, l’organisation, la direction et le contrôle.

Indicateur (Planification).

Ici on note que cet indicateur enregistre une note totale de 10/20, en effet, le critère (présence

d’un chronogramme des activités à mener dans le cadre du suivi-évaluation) contribue à

hauteur de 60% de cette note. Par contre, le critère (utilisation des outils de planification en

suivi-évaluation des projets avec la participation des bénéficiaires) enregistre une note de

4/10 car les bénéficiaires ne pouvaient pas vraiment adopter et utiliser ces outils de

planification dans la mesure où plusieurs d’entre eux étaient analphabètes et donc ne

pouvaient donc pas maîtriser les techniques utilisées par le projet GWI. Aussi il faudrait

ajouter que les bénéficiaires n’ont pas été concertés pendant l’élaboration et dans la mise en

place de ces outils de planification en suivi-évaluation. L’approche participative a été

bafouée.

Indicateur (Organisation).

Cet indicateur est composé de deux critères que sont : « la bonne diffusion et partage des

informations relatives au suivi-évaluation entre les parties prenantes» et « la bonne

organisation du travail pour une meilleure gestion du système de suivi-évaluation ».

13,33%

9,33%

4,60%

24%

1

2

3

4

Planification

Organisation Direction

Contrôle

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 55

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Pour le critère : « la bonne diffusion et partage des informations entre les parties prenantes

relatives au suivi-évaluation » il faut dire que pendant le déroulement du projet, il y avait un

bon partage de l’information grâce aux réunions qui se tenaient entre l’équipe et les

représentants du bailleur, l’équipe et le chargé de programmes, et les membres de l’équipe du

projet. La seule difficulté était que toutes ces informations n’étaient pas présentées aux

bénéficiaires et par conséquent ils ne connaissaient pas réellement l’état et la situation réelle

des choses.

Par contre, le critère « bonne organisation du travail pour une meilleure gestion du système

de suivi-évaluation » enregistre un score de 4/10 car, lors du séjour dans cette structure, nous

avons noté quelques problèmes d’organisation sur le déroulement du travail causé par un

manque de coordination entre les membres de l’équipe. Ce manque de coordination

chamboulait l’exécution des activités planifiées et donc impactait sur la durée, mais aussi sur

le budget du projet.

Indicateur (Direction).

Le critère : « Existence d’une bonne ambiance de travail permettant d’assurer un bon suivi-

évaluation. », enregistre une très mauvaise note dans la mesure où l’environnement de travail

n’était pas agréable, car le local qui abritait le projet GWI n’était pas confortable, il y avait

juste le nécessaire. Un projet de telle envergure nécessite un niveau de confort acceptable, car

sans cela il pourrait y avoir une conséquence soit positif ou négatif sur la motivation du

personnel, et donc sur l’atteinte des objectifs.

Cependant, il faudrait dire qu’il n’existait pas de tensions entre les membres de l’équipe, le

climat social se présentait bien. Cette cohésion et esprit d’équipe ont un peu masqué les

problèmes liés à l’environnement de travail, néanmoins le problème existe quand même.

Indicateur (Contrôle).

Cet indicateur détermine si les activités suivent leur progression normale tout en contribuant

à l’atteinte des résultats, mais aussi permet de formuler et de mettre en œuvre des actions

correctives lorsqu’il existe une urgence en termes de recadrage des activités, qui ne suivent

pas la bonne trajectoire menant aux résultats fixés ou à l’objectif du projet.

Le responsable du suivi-évaluation est souvent présent sur le terrain, ainsi que les facilitateurs

qui y sont presque toujours dans le but de mener et d’assurer un suivi des activités de terrain.

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 56

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Ces visites permettent d’enrichir les rapports en suivi-évaluation, les réunions d’avancement,

mais aussi permettent de déceler des écarts entre le planifié et le réel.

III. Résultats en % par rapport à la variable à expliquer.

2. Variable 3 : Performance.

Variable

explicative

Indicateurs Informations nécessaires Notes Total % de

contribution

Perf

orm

ance

Pertinence

Adéquation entre les objectifs

fixés et les informations

fournies

8/15

14/24

54,5%

Fiabilité de l’information

fournie par ce système.

6/9

Efficience

Ecart entre le coût réel et le

coût prévus (CRTE et CBTP)

3,5/10

3,5/10

7,9%

Efficacité

Ecart entre les prévisions et

les réalisations.

2/5

5/10

11,3%

Contribution du dispositif de

suivi-évaluation au pilotage

du projet

3/5

Total

22,5/44

Soit

51,13%

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 57

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Section 2 : Présentation et analyse des résultats de la variable à expliquer

(Performance).

a. Présentation des résultats de la variable expliquée (Performance).

b. Analyse des résultats de la variable à expliquer.

Les résultats de la variable à expliquer (Performance) montrent que la performance est

satisfaite à hauteur de 51,13%. Cette satisfaction est beaucoup plus due à la variable

pertinence.

Ce degré de pertinence s’obtient grâce aux critères; « Adéquation entre les informations

fournies et les objectifs fixés et les» et «Fiabilité de l’information fournie par ce système »,

qui enregistrent un bon score après analyse.

Toutefois, il est à noter que malgré ce bon niveau de pertinence, il y a un problème qui se

pose.

En effet, l’indicateur « efficacité » a une note moyenne, mais largement plus basse que celle

de la pertinence. Au niveau de cet indicateur, le critère « écart entre les prévisions et les

54,50%

7,90% 11,30%

1

2

3

Pertinence

Efficacité

Efficience

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 58

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Page 72: CESAGbibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/M0149MPSG1…centre africain d’etudes superieures en gestion. institut superieur de management des entreprises et autres organisations

réalisations » enregistre une note de 2/5. Cela est dû par les réalités du terrain dans la mesure

où dans tout projet il y existe un environnement incontrôlé, de plus, parfois c’est

l’insatisfaction des bénéficiaires sur des activités déjà réalisées, qui engendre la mobilisation

d’autres fonds pour répondre de nouveau à leurs besoins, qui doivent entrer en droite ligne

avec l’objectif du projet.

En ce qui concerne l’indicateur « efficience » nous constatons une note de 3,5/10. Cela est dû

par un manque de rigueur dans les processus de suivi budgétaire, et de suivi des activités en

exécution.

En effet, pour cet indicateur, le coût budgétisé du travail réel (CRTE) était supérieur au coût

budgétisé du travail prévu (CBTP), et par conséquent ceci s’est traduit par un décalage des

activités planifiées en année n sur l’année n +1, car ces activités ne pouvaient plus être

réalisées du fait que le budget est épuisé, et donc remédier à ce problème nécessitera un autre

décaissement de la part du bailleur et par conséquent il y aura un retard significatif sur

l’avancement du projet.

En nous rapprochant du graphique, nous constatons aussi que la part que détient l’efficience

est très minime voire peu insignifiante. Cette inefficience est susceptible de causer d’énormes

pertes et problèmes au projet car elle peut rehausser le niveau de risque, et d’incertitude du

projet, ainsi, le projet se lance vers un environnement incontrôlable pouvant causer son échec.

c. Forces et faiblesses du dispositif de suivi-évaluation.

Forces :

Fiabilité de l’information.

Bon processus de prise en compte des recommandations dans le but de faire une

amélioration continue du système.

Formulation d’objectifs réalistes et cohérents.

Définition des responsabilités assez bonne.

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 59

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Faiblesses :

Existence d’un écart entre le coût réel et le coût prévus (CRTE et CBTP)

Faible niveau de participation de tous les acteurs à l’élaboration des objectifs

Insuffisance de ressources financières pour assurer un bon niveau de suivi-évaluation

Manque de d’esprit participatif.

Manque de d’efficacité et d’efficience

Manque de professionnalisme sur le suivi des activités en termes de budget, de délais,

et de qualité

Difficultés liées au suivi budgétaire.

Inexistence d’une bonne ambiance de travail

Difficultés en termes de la mise en œuvre des activités de suivi-évaluation planifiées.

Chapitre IV : Recommandations/ Propositions

Après avoir bien étudié le système de suivi-évaluation mis en place du projet de GWI, en

tenant compte des variables, nous avons jugé de proposer certaines recommandations qui

sont :

Recommandations

Responsables

Echéancier

Mesures

d’accompagnement

Mise en place d’un

Système de suivi

budgétaire transparent et

efficace.

Consultant,

Comptables ,Equipe du

projet.

1 mois Organiser des

réunions de

sensibilisation sur

l’importance de ce

système dans le bon

fonctionnement du

projet

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 60

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Formuler des indicateurs

de mesure de l’efficacité

et de l’efficience du

projet.

Equipe,

Consultant.

1 mois Former le personnel

sur le suivi mais

aussi sur la

formulation

d’indicateurs de

mesure d’efficacité

et d’efficience.

Bien gérer le temps pour

permettre la totale

réalisation des activités

dans un respect des

délais, et des coûts.

Toute l’équipe de

projet.

Pendant la

phase « exécutio

n du projet ».

Former le personnel

sur la gestion du

temps, et des coûts

Faire participer les

bénéficiares dans les

processus de

planification pour éviter

certaines

incompréhensions et

l’insatisfaction par

rapport aux livrables.

Equipe du projet,

Consultant.

Pendant le

déroulement du

projet.

Sensibiliser les

bénéficiaires sur

l’importance de

leurs participation

sur les processus de

planification.

Mettre en place un

système de suivi des

décaissements liés à

chaque activités.

Consultant, Chef de

service administratif et

financier, Chef de

projet.

1 mois. Faire un appel

d’offre pour la mise

en place de ce

système et la

formation du

personnel à son

utilisation.

Mettre en place un très

bon système de contrôle

de gestion.

Consultant, Chef de

service administratif et

financier, Chef de

projet

3 mois. Ne pas choisir des

outils ou logiciels

compliqués et

former le personnel

sur ce système.

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 61

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Page 75: CESAGbibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/M0149MPSG1…centre africain d’etudes superieures en gestion. institut superieur de management des entreprises et autres organisations

Prendre des mesures

urgentes de réduction

des écarts entre le coût

réel et le coût prévus

(CRTE et CBTP

Consultant,

Equipe de projet

2 mois Organiser des

sessions de

formation et

d’accompagnement

du personnel du

projet sur les

méthodes de

réduction des écarts

en tre le « CRTE et

le CBTP »

Tenir compte de tous les

risques qui peuvent

ralentir, pertuber, et

conduire à l’échec le

projet.

Consultant, Equipe du

projet.

2 à 3 mois. Former l’équipe sur

la gestion des

risques au sein des

projets.

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 62

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Page 76: CESAGbibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/M0149MPSG1…centre africain d’etudes superieures en gestion. institut superieur de management des entreprises et autres organisations

CONCLUSION

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013

CESAG - BIBLIOTHEQUE

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Conclusion

Aujourd’hui, le suivi et évaluation (S&E) est un volet essentiel de toute intervention, tout

projet ou programme et aussi, elle est une activité transversale et indispensable pour la gestion

efficace et efficiente d’une organisation. En effet, il est l’une des composantes essentielles de

la gestion axée sur les résultats par sa contribution à l’obtention des résultats de qualité dans

les projets et programmes de développement.

Nous savons que les projets de développement sont de plus en plus confrontés à certains

problèmes liés à la performance de leurs systèmes de suivi-évaluation. Dès lors la mise en

place d’un très bon système de suivi-évaluation contribuera à faciliter la prise de décision, le

contrôle du projet mais aussi l’atteinte des objectifs avec un bon niveau de qualité.

Cette étude a porté sur l’analyse de la performance du système du suivi-évaluation mis en

place par le projet GWI en vue d’atténuer voire même d’éviter tous dysfonctionnements dudit

système.

L’étude documentaire et les analyses menées nous ont permis de mieux apprécier les

déficiences du système de suivi-évaluation mis en place par le projet. En effet, cette étude sur

le système de suivi-évaluation, nous a permis de déceler plusieurs problèmes que sont :

L’existence d’un écart entre le coût réel et le coût prévus (CRTE et CBTP),

Le faible niveau de participation de tous les acteurs à l’élaboration des objectifs de

suivi-évaluation,

L’insuffisance de ressources financières pour assurer un bon niveau de suivi-

évaluation,

Le manque de rigueur la gestion de projet,

Le manque de d’efficacité et d’efficience,

Le manque de professionnalisme sur le suivi des activités en termes de budget, de

délais, et de qualité,

Les difficultés liées au suivi budgétaire.

Face à ces problèmes nous avons formulé quelques recommandations qui seront très

bénéfique à l’équipe de projet. Ces recommandations sont les suivantes :

Mettre en place d’un Système de suivi budgétaire transparent et efficace,

Formuler des indicateurs de mesure de l’efficacité et de l’efficience du projet,

Bien gérer le temps pour permettre la totale réalisation des activités dans un respect

des délais, et des coûts,

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 63

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Page 78: CESAGbibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/M0149MPSG1…centre africain d’etudes superieures en gestion. institut superieur de management des entreprises et autres organisations

Mettre en place un système de suivi des décaissements liés à chaque activités,

Mettre en place un très bon système de contrôle de gestion,

Prendre des mesures urgentes de réduction des écarts entre le coût réel et le coût

prévus (CRTE et CBTP.

La prise en compte de ces recommandations favorisera la satisfaction toutes les exigences des

clients (personnel), des partenaires, et celles des bénéficiaires qui souhaitent avoir de

meilleures conditions de vie.

Sans une bonne performance du système de suivi-évaluation, il pourrait exister de graves

conséquences ces problèmes sur l’atteinte des objectifs, dès lors, il est indispensable d’adopter

une démarche permettant une revalorisation de ce système pour réduire les risques d’échecs

ou de non atteinte des objectifs.

Cette revalorisation devra tenir compte des recommandations pour rehausser dans un premier

temps le niveau de qualité du système de suivi-évaluation mis en place par le projet GWI, et

dans un deuxième temps la confiance que l’Etat, ainsi que les bailleurs de fonds accordent à

cette structure.

L’étude est loin de couvrir toute la problématique du système de suivi-évaluation du projet

« Initiative Mondiale pour l’Eau », cependant elle a abouti à des conclusions intéressantes, et

qui méritent d’être vérifiées par les futurs étudiants en gestion de projet.

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 64

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Ouvrage :

Maurice Baslé, (2008), Suivi et évaluation des politiques publiques et des

programmes économie, conseil et gestion publique, Editions Economica,

180 pages.

Diane Bricker, Carmen Dionne, (2006), Évaluation, Intervention, Suivi -

Tome I Guide d’utilisation et tests - 0 à 6 ans, Editions DE BOECK, 460

pages.

Henri-Pierre Maders, (2002), Manager une équipe projet, Editions

d'Organisation, 272 pages.

Mémoires : Mme Dieynaba Baila DIA : Analyse de la performance du dispositif de

suivi-évaluation d’un programme de réduction de la pauvreté (cas du PRP) promotion 3 année académique 2009-2010, encadré par Mr Boubacar AW, 78 pages.

Mme Oumou FALL : Contribution à l’amélioration de la performance du système de gestion des projets de l’éducation (cas du projet éducation IV/BAD) promotion 2 année académique 2008-2009, encadré par Mr Ibrahima Mboulé Fall, 51 pages.

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http://www.gestion-projet-informatique.vivre-aujourdhui.fr/projet-definition-generale.html, consulté le 12/04/12.

http://gpp.oiq.qc.ca/le_cycle_de_vie_d_un_projet.htm. 15/05/12.

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013 Page | 66

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ANNEXES

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013

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Annexe A : Localisation du bassin de la Sandougou

Annexe B : Esquisse pédologique du bassin de la Sandougou

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Annexe C : Variations des indices des trois vecteurs régionaux de 1940 à 2004

Annexes D : Impact d’un projet

0,3

0,5

0,7

0,9

1,1

1,3

1,5

1940

1942

1944

1946

1948

1950

1952

1954

1956

1958

1960

1962

1964

1966

1968

1970

1972

1974

1976

1978

1980

1982

1984

1986

1988

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

Mohamed Rachid SOW ISMEO-CESAG, MASTER II/GP 2012-2013

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III. Introduction générale…………………………………………….…………...…………...1

IV. Présentation de l’étude…………………………………………………………………….3

1. Problématique……………………………………………………………………...…….3

2. Objet……………...………………………………………..……..……………………..3

3. Objectifs…………………………………………………………………………….3

a. Objectif Général………….……………………………..…………..…...…….3

b. Objectifs spécifiques………………………………………….…….…………4

4. Intérêt..………………………….………………………………………………………4

5. Démarche……………………………………………………………………………...5

6. Délimitation………………………………………..……..………….………………..5

7. Plan…………………………………………………………………………………….5

PREMIERE PARTIE : Cadre théorique et contexte de l’étude ………………..……………..6

Chapitre I : Méthologie / Cadre théorique…………………………………………………….6

Section 1 : Défnition des concepts clés………………………………………………………..6

I. Généralités sur la gestion des projets…………………………………………….…….6

1. PLAN……………………………………………………………………………………..6

2. Programme………………………………………………………………………………..6

3. Définition d’un projet……………………………………………………………….……6

4. La gestion de projet……………………………………………………..………………..7

5. Cycle de vie d’un projet………………………………………………….…….……….7

a) Phase d’identification…………..…………………………..…………….7

b) Phase étude de faisabilité. ……………………..………...……………….7

c) L’évaluation et le financement………………….…………..…………….7

d) L’exécution….…………………………………………………...……….8

e) Suivi et supervision…………………………………….………………8

f) Evaluation terminale…………………………………………...………8

6. Cadre logique……………………..……………………………………………………8

7. Effets……………….……………..………………………………………….…...………8

8. Evaluation…..…………………………………………………………………….………9

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9. Extrants…………..………………………….………………….………………………...9

10. Intrants…………………………………………….……………...………………………9

11. La gestion axée sur les résultats………………………………….………………………9

12. Résultat immédiat………………………………………………………………………...9

13. Résultat intermédiaire……………….…………………………………………………..10

14. Résultat final………..…………………………………………………………………...10

15. Résultat attend………..…..………………………………………………………..……10

16. Impact…………..……………………………………………….………………………10

17. Le suivi et l’évaluation…………………………………………………………...……..10

18. Différence entre le suivi et l’évaluation………………………………………………...11

II) Définition de certains indicateurs de mesure de la performance……………………..12

a) Efficacité……………………………………………………………………12

b) Efficience……………………………………………………………….…..12

c) Pertinence………………………………………………………………..…12

d) Cohérence………………………………………………………..…………12

Section 2 : Présentation du modèle d’analyse……………………………………………..…12

I. Présentation du modèle d’analyse………………………………………….……….12

II. Définition des indicateurs des variables…………………………………………….14

1. Indicateurs de la variable expliquée (Performance)…………………………...……...14

2. Les indicateurs de la variable explicative (Conception)…………………………..…14

3. Les indicateurs de la variable explicative (Fonctionnement)……………………...…15

III. Méthodologie de la mise en œuvre du modèle………………………………………16

Chapitre II : Contexte de l’étude…………………………………………………….………..18

Section 1 : Projet GWI………………………………………………………………..…..18

I. Présentation du projet…………………………………………………………......18

1. Résumé……………………………………………………………………………….18

2. Analyse du problème………………………………………………………………...19

a. Problème……………………………………………………………………….19

b. Caractéristiques du Bassin Versant de la Sandougou……………………….....21

c. Ressources………………………………………………………………….…22

d. Utilisations………………………………………………………………….....23

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e. Gouvernance……………………………………………………………….….24

f. Acteurs Intervenant dans la Région de Tambacounda………………………...24

3. La stratégie à long terme et la vision de réussite……………………………………26

a) Vision…………………………………………………………..…………26

b) La progression vers cette vision se réalisera en trois grandes étapes………27

4. La justification du projet…………………………………………………………….28

a. Le soutien et la promotion des échanges au niveau de la plateforme des

acteurs………………………………………………………………..….….….28

b. Les collectivités locales, les ASUFOR et les comités travaillent en synergie

pour améliorer la gouvernance de l’eau………………..………………….…..28

c. Le renforcement des capacités des communautés locales pour une gestion

intégrée de leurs ressources en eau………………………………………...…..28

d. Aménagement de sites dans la Sandougou pour une bonne exploitation des eaux

de surface saisonnières…………………………………………………...……29

e. Améliorer la qualité des ouvrages hydrauliques pour l’approvisionnement en

eau des ménages………………………………………………………...……..29

f. Amélioration des pratiques d’hygiène et d’assainissement au niveau des

ménages……….……………………………………………………………….29

g. Assurer une durabilité de la maintenance des ouvrages réalisés…...………….29

5. L’approche du projet…………………………………………...…..……………….30

a. Les effets escomptés du projet…………………..……………………………30

b. Les effets du projet attendus et les activités clés à entreprendre pour deux

ans……………………………………………….……………………………..32

i. Effet de projet: Les parties prenantes constituées au sein d’une plateforme, sont

sensibilisées et formées à la GIRE…………………………………………….….32

ii. Effet de projet: Les parties prenantes de la plateforme soutiennent le dialogue et le

plaidoyer pour une gestion intégrée des ressources en eau.…………….………...33

iii. Effet de projet: La réglementation sur les ressources en eau est connue et

appliquée……………………………………………………………...…………..35

iv. Effet de projet: Les communautés riveraines de la Sandougou assurent une bonne

gouvernance des sites aménagés………………………………………………….36

v. Effet de projet: La restauration des paysages de versants est initiée………………..37

vi. Effet de projet: Les connaissances scientifiques et techniques, et les outils

existent pour le plan d’aménagement et la gestion de l’eau de la Sandougou……38

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vii. Effet de projet 3.1: Les ménages et les écoles ont adopté les bonnes pratiques

d’hygiène et d’assainissement…………………………………………………….38

viii. Effet de projet: Les ménages et les écoles ont amélioré leur accès à des

infrastructures d’assainissement……………………………………….……….…39

ix. Effet de projet: Les ménages et les écoles ont amélioré leur accès à une eau

potable……………………………………………………………….……………42

x. Effet de projet: Les points d’eau sont gérés d’une façon durable…...…………...44

6. La gestion et la mise en œuvre du projet………………………………….…………45

7. Le suivi du projet, l’apprentissage et la dissémination………………………..……..46

8. Méthodologies participative de collecte de données……………………...………….49

Section 2 : Organigramme du projet GWI………………………………………..………….49

I. Présentation de l’organigramme……………………………………….…………49

DEUXIEME PARTIE : Présentation des résultats, et recommandations…………………….50

Chapitre III : Présentation des résultats, analyses et interprétations………………………50

Section 1 : Présentation des résultats…………………………………………….…….50

I. Résultats en % par rapport à la variable explicative………………………..…….51

1. Variable 1 : Conception…………………………………………………………..……51

II. Résultats en % par rapport à la variable explicative…………………………...…54

2. Variable 2 : Fonctionnement…………………………………………………………..54

III. Résultats en % par rapport à la variable à expliquer……………………………...57

3. Variable 3 : Performance………………………………………………………………57

Section 2 : Présentation et analyse des résultats de la variable à expliquer (Performance)…..58

a. Présentation des résultats de la variable expliquée (Fonctionnement)………...58

b. Analyse des résultats de la variable à expliquer…………..…………………...58

c. Forces et faiblesses du dispositif de suivi-évaluation………….……………...59

Chapitre IV : Recommandations/ Propositions………………………………………...60

Conclusion……………………………………………………………………………………63

Bibliographie…………………………………………………………………………………65

Webographie………………………………………………………………………………….66

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