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AFRIQUE JEUNESSE Réseau Africain d’Information et de Formation sur la Jeunesse 01 BP 1185 Ouagadougou 01 - Tél. (226) 50 30 89 91 - BURKINA FASO E-mail: [email protected] et [email protected] Projet de promotion du commerce équitable et de l’humanisation des opérations minières au Burkina Faso RAPPORT D’EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET Avril 2013

AFRIQUE JEUNESSE AFRIQUE JEUNESSE Réseau Africain d’Information et de Formation sur la Jeunesse 01 BP 1185 Ouagadougou 01 - Tél. (226) 50 30 89 91 - BURKINA FASO

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AFRIQUE JEUNESSE

Réseau Africain d’Information et de Formation sur la Jeunesse

01 BP 1185 Ouagadougou 01 - Tél. (226) 50 30 89 91 - BURKINA FASO

E-mail: [email protected] et [email protected]

Projet de promotion du commerce

équitable et de l’humanisation des

opérations minières au Burkina Faso

RAPPORT D’EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROJET

Avril 2013

2 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et

d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso

Sommaire

I. Introduction ................................................................................................................................... 3

II. But et Objectifs de l’évaluation ................................................................................................ 3

2.1. But ........................................................................................................................................... 3

2.2. Objectifs ................................................................................................................................. 3

III. Stratégie de l’évaluation ........................................................................................................... 4

IV. Intrants et extrants du projet ................................................................................................... 4

V. Résultats de l’évaluation ............................................................................................................... 5

5.1. Evaluation de la stratégie de mise en œuvre du projet : .................................................... 5

5.1.1 Contexte du projet ......................................................................................................... 5

5.1.2 Période ............................................................................................................................ 5

5.1.3 Définition de la stratégie de mise en œuvre du projet ................................................ 5

5.1.4 Personnel de mise en œuvre du projet ......................................................................... 6

VI. Conclusions analytiques de l’évaluation .................................................................................. 6

6.1. Pertinence du projet .............................................................................................................. 6

6.2. Rentabilité du projet ......................................................................................................... 7

6.3. Efficacité du projet ............................................................................................................ 9

6.4. Impact du projet ................................................................................................................ 9

VII. Résultats de l’atelier d’évaluation .......................................................................................... 10

7.1. Effets de l’atelier d’évaluation ........................................................................................... 10

7.1.1. Renforcement de la communication des acteurs ...................................................... 10

7.1.2. Recommandations ....................................................................................................... 10

7.1.3. Prise en compte du point de vue des différents acteurs ........................................... 11

7.2. Conclusions de l’atelier ....................................................................................................... 11

VIII. Conclusion ............................................................................................................................ 12

3 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et

d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso

I. Introduction

A travers la mise en œuvre de son « Projet de promotion du commerce équitable et de

l’humanisation des opérations minières dans les régions du Centre Nord et du Sud Ouest

du Burkina Faso », le Réseau Afrique Jeunesse en tant que structure de type fédératif,

chargée de l’information et de la formation de la jeunesse, voudrait jouer sa partition dans le

secteur minier burkinabè dont la bonne gestion pourrait contribuer à réduire la pauvreté,

promouvoir la stabilité économique et le développement durable.

L’objectif global poursuivit par le Réseau Afrique jeunesse dans ce projet est de «Contribuer

à la promotion du commerce équitable et à la transparence dans les industries extractives

par une humanisation des opérations minières au Burkina Faso ».

D’une durée de trois (3) ans, et s’échelonnant de 2012 à 2014, le projet compte toucher 120

000 jeunes garçons et filles de dix (10) communes des régions du Centre Nord et du Sud

Ouest (60 000 femmes et 60 000 hommes). Cette intervention du réseau se fait en partenariat

avec l’ONG suédoise DIAKONIA.

Le bilan des activités de 2012 montre que sur neuf activités programmées, seule une activité

n’a pas pu être réalisée du fait des virements tardifs des fonds alloués à ces activités. Ce taux

de 90% de réussite est principalement dû à la compétence, à l’implication et au réel

engagement des acteurs de mise en œuvre du projet pour atteindre les objectifs fixés.

Force est de constater que, pour améliorer ce taux de réussite, après une année d’intervention,

il est opportun, voire même incontournable, que les principaux acteurs de mise en œuvre dudit

projet se rencontre pour faire le bilan de l’intervention, corriger les manquements et si besoin,

réorienter la stratégie de mise en œuvre, afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles.

C’est ce qui justifie la tenue de l’atelier d’évaluation à mis parcours du projet, dont le présent

document constitue le rapport.L’atelier d’évaluation à mi-parcours s’est tenu le 19 avril 2013

à Kaya, dans la région du Centre-Nord et a proposer des recommandations devant permettre la

continuité du projet.

II. But et Objectifs de l’évaluation

2.1. But

L’évaluation à mi-parcours du projet a pour but de recueillir les avantages et les difficultés de

mise en œuvre des activités du projet, et d’en tirer les leçons à même de réorienter si besoin la

stratégie de mise en œuvre.

2.2. Objectifs

L’évaluation avait pour objectifs de :

Faire le bilan des activités organisées ;

Evaluer la stratégie de mise en œuvre des activités ;

4 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et

d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso

Formuler des recommandations visant l’amélioration de la stratégie de mise en œuvre.

III. Stratégie de l’évaluation

3.1. Définition de la stratégie

De façon globale, il s’est agit d’organiser un atelier pour faire le point des activités menées et

formuler des recommandations pour améliorer la stratégie de mise en œuvre des activités. Cet

atelier a connu la participation des coordonnateurs régionaux des deux régions couvertes par

le projet, et les points focaux du projet des communes.

Les travaux de l’atelier ont consisté à passer en revu chacune des activités pour relever les

difficultés rencontrées dans leur mise en œuvre et ainsi, formuler des propositions et des

solutions en vue d’accroître les résultats pour l’atteinte des objectifs fixés.

3.2. Collecte des informations

Les informations de cette évaluation peuvent être classées en trois grandes catégories.

La première catégorie concerne les informations issues en grande partie du document de

projet servant de référentiel à la mise en œuvre d’activités en partenariat avec Diakonia. Ce

document est conjointement accepté par le RAJ et Diakonia.

Une seconde catégorie d’informations, est celle issue des entrevues avec les différents acteurs

de mise en œuvre du projet.

La troisième catégorie est celle des informations récoltées au cours de l’atelier d’évaluation.

3.3. Limites de l’évaluation

La limite principale de cette évaluation réside dans le manque de moyens financiers pour

rencontrer les acteurs terrain et les bénéficiaires de l’intervention. En effet, certains acteurs

tels que les autorités administratives et locales des différentes régions ont des informations

utiles pouvant permettre de connaître les effets réels ainsi que les impacts au niveau terrain de

l’intervention du projet. L’outil idéal de collecte des données à ce niveau est l’entretien

individuel, que les moyens dont dispose le réseau n’ont pas pu réaliser.

Une autre limite pouvant freiner les résultats consiste au nombre réduit de participants qui ne

permettait pas de prendre en charge tous les acteurs de mise en œuvre du projet.

IV. Intrants et extrants du projet

Les produits développés par le projet sont :

Un atelier de planification : 30 personnes informées et sensibilisées ;

Une page web interactive sur les activités du projet sur le site web

Un bulletin d’information reproduit en 1000 exemplaires,

5 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et

d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso

20 émissions radiophoniques réalisées : 20 Cdroms des émissions,

4 ateliers de formation des leaders associatifs : 120 personnes formées,

Un type d’affiche-poster reproduit en 1000 exemplaires,

10 séances de ciné-mobiles : 10000 personnes au moins touchées.

V. Résultats de l’évaluation

L’évaluation a concerné la stratégie de mise en œuvre des activités, les personnes commises à

la tache et les moyens disponibles pour la réalisation des activités.

5.1. Evaluation de la stratégie de mise en œuvre du projet :

5.1.1 Contexte du projet

Le Réseau Afrique Jeunesse en tant que structure de type fédératif, chargée de l’information

et de la formation de la jeunesse voudrait jouer sa partition dans la gestion du secteur minier à

travers ce projet.Son ambition dans cette optique est d’offrir aux populations locales des

espaces d’échanges et de dialogue afin que le commerce équitable et l’exploitation des

ressources minières au Burkina Faso soient garante des droits humains; respectueuse de

l’environnement; transparente et équitable dans sa gestion selon les principes de l’ITIE;

garante de l’équilibre social; garante de la paix et de l’harmonie dans nos communautés ;

équitable et juste.

Le public cible vise les communautés locales des deux régions, les organisations de la société

civile, les médias communautaires, les associations et mouvements de jeunesse évoluant dans

les deux régions, les administrations publiques du secteur minier, les sociétés minières, les

autorités coutumières, les commerçants et artisans.

Pour réaliser avec efficacité les activités prévues pour l’atteinte des objectifs, et pour

permettre aux bénéficiaires de jouir pleinement de cette intervention, une stratégie a été mise

en place et consiste en un plaidoyer par le faire faire.

5.1.2 Période

La présente évaluation couvre les activités menées de janvier 2012 à mars 2013. Cette période

constitue la période d’intervention du projet en partenariat avec Diakonia.

5.1.3 Définition de la stratégie de mise en œuvre du projet

Le projet repose sur deux volets complémentaires :

- D’une part la formation et la sensibilisation des leaders associatifs en tant que

bénéficiaires ;

- et d’autre part l’action des jeunes leaders en tant que vecteurs d’information auprès de

leurs pairs ainsi que des jeunes de leur localité afin de créer une dynamique au sein de

la jeunesse burkinabé pour humaniser le secteur minier.

6 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et

d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso

Par ailleurs, l’implication des femmes aux diverses activités est fondée sur la règle de 1 sur 2.

En ce sens, à chaque activité, les structures et les organisateurs sont tenues de se faire

représenter ou de participer à hauteur de 50% de femmes et 50% d’hommes.

5.1.4 Personnel de mise en œuvre du projet

L’application de cette stratégie est assurée par un personnel :

Un chargé de programme est responsable de la planification, de la mise en œuvre, du

suivi et de l’évaluation de chaque activité dans les deux régions. Il constitue le principal

acteur du projet et est le répondant du projet pour assurer l’atteinte des objectifs.

Un gestionnaire comptable, dont le rôle est de s’assurer de la gestion financière des

activités et la bonne exécution budgétaire du projet.

Un coordinateur régional, représentant le projet dans chacune des deux régions a été

institué. En plus d’être le représentant attitré du projet au niveau régional, le coordonnateur a

pour principal rôle d’organiser les activités lorsque celles-ci se déroulent dans sa région.

Un Comité National de Pilotage composé de cinq personnes représentant les membres

permanents du RAJ basés à Ouagadougou a été mis en place et est responsable devant le

secrétariat administratif et technique. Le quant à lui SAT travaille sous la responsabilité

administrative et technique du Coordonnateur Général du Réseau Afrique Jeunesse.

VI. Conclusions analytiques de l’évaluation

6.1. Pertinence du projet

La pertinence du projet tient au fait d’abord que le domaine des mines au Burkina Faso est un

domaine réservé et où règne une anarchie réelle empêchant les acteurs de la société civile de

mener des actions de sensibilisation et d’information à l’égard des personne vivant sur le site

d’orpaillage surtout. De même, il existe une grande barrière entre les compagnies

d’exploitation minière et la société civile. Dans ce contexte, le RAJ se veut être

l’interlocuteur des différents acteurs intervenant dans le cadre du secteur minier.

Ensuite, la pertinence du projet tient à son aspect formation des personnes travaillant

artisanalement dans le secteur des mines. Ces personnes sentent de plus en plus leurs droits

lésés et cherche des moyens de s’organiser pour une revendication de leurs droits. C’est dans

ce cadre que le RAJ, en tant que structure d’information et de formation vient à point

nommé.

Enfin, la pertinence du projet tient à son aspect information des populations environnant

les sites d’orpaillage. Il est en effet noté que les structures associatives et les élus des

localités d’intervention du projet n’ont pas toujours les informations vraies et justes en

relation avec l’exploitation minière. Le projet permet ainsi d’éclairer les populations pour leur

permettre de prendre les bonnes décisions surtout en ce qui concerne leur avenir et devenir

relativement aux nouvelles situations issues de l’exploitation de leurs terres.

7 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et

d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso

6.2. Rentabilité du projet

La rentabilité du projet présente le rapport coûts/ activités. Pour chacune des activités

réalisées des difficultés financières, matérielles et humaines ont été notées :

Activités Difficultés Solutions apportées ou proposées

Création et animation

d’une page web

interactive

La collecte des informations à

publiées, leurs traitement et

publication sont autant de

données non prises en compte

par le budget du projet

Pas de prise en charge d’un

webmaster

La collecte des informations

publiées se fait par tous les membres

du RAJ : personnel, membre de la

coordination, bénévoles membres du

réseau,

Le traitement des informations et la

publication se font par un chargé de

communication (non pris en charge

par le budget du projet)

Publication d’un

bulletin d’information

et d’éducation sur les

activités minières

La collecte des informations,

leurs traitement et publication

ne sont pas pris en compte

par le budget du projet

Un chargé de communication est mis

à contribution pour la réalisation du

bulletin : collecte et traitement de

l’information.

De même tous les acteurs du réseau

interviennent dans le processus.

Réalisation

d’émissions

radiophoniques de

sensibilisation

Leger dépassement

budgétaire : 10 émissions

radios étaient prévues mais

20 ont été réalisées avec le

budget alloué. Ce qui a valu

un dépassement relevé par

l’audition des comptes,

Les thèmes traités varient

d’une région à l’autre selon

les sensibilités des

responsables de chaque radio,

Il n’existe pas de ligne

budgétaire pour une prise en

charge des animateurs radios

Réalisées le nombre d’émissions

pouvant être réalisées par

l’enveloppe budgétaires,

Multiplier et mettre à la disposition

des associations les enregistrements

des émissions réalisées hors de la

région,

Utiliser les reliquats des émissions

radios pour assurer un minimum de

prise en charge des animateurs

radios

Confection et édition

d’un (01) type

d’affiche posters de

plaidoyer pour la

transparence et

l’humanisation dans

les industries

extractives au Burkina

Faso

Difficulté à faire comprendre

aux concepteurs de l’affiche

les éléments nécessaires à

prendre en compte pour que

le message soit effectivement

véhiculé

Participation active des acteurs RAJ

à la conception du support de

l’affiche

Organisation de

session de formation

Non prise en charge

conséquente des élus locaux

(hébergement, restauration,

frais de déplacement) ;

Inexistence de ligne

budgétaire pour la prise en

charge de formateurs externes

indépendants ;

Réduction du nombre de d’élus

participants,

Les formations sont assurées par les

membres de la coordination du

projet,

Négociation avec les intervenants

externes pour une prise en charge

conséquente au budget disponible

8 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et

d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso

Organisation de

séances de cinés

mobiles sur les

opérations minières

au Burkina Faso

Difficulté à trouver un film

adéquat : un film devait être

réalisé par le RAJ pour servir

de support à cette activité,

mais ayant été jugé trop

coûteux le film n’a pas

finalement été réalisé ;

L’indisponibilité des acteurs

relais dans les régions

(principalement au sud-

ouest),

La non prise en charge

d’interprètes lors des séances

qui a entrainé une difficulté

dans la sensibilisation

La non prévision de certaines

lignes comme le suivi des

activités. Cette difficulté a été

beaucoup plus ressentie dans

le cadre des cinés mobiles qui

ne prévoit pas la prise en

charge d’une équipe de

supervision pour la réalisation

Un film sur le travail des enfants a

été présenté ainsi qu’une réponse

d’une association œuvrant au retrait

des enfants des sites d’orpaillage

Des points focaux sur les sites ont

été mis à contribution,

Mise à contribution d’une personne

dans le public pour assurer

l’interprétariat.

Motivation d’une équipe de deux

personnes pour la supervision/

Condensation de l’activité pour

minimiser les couts

La rentabilité du projet s’évalue également en lien avec le personnel. On note une insuffisance

de personnel pour la mise en œuvre d’un projet de cette envergure.

D’abord, au niveau central, les lignes budgétaires ne prennent en considération qu’un chargé

de programme et un gestionnaire comptable. De la sorte, deux personnes doivent assurer la

planification, la mise en œuvre et le suivi évaluation technique et budgétaire de l’ensemble du

projet. Ce qui est un grand avantage en matière de coût mais peut affecter l’efficacité de

l’intervention. En outre, il est à noter qu’il n’existe pas de ligne pour prendre en charge les

cotisations exigées par Diakonia. Ce qui fait que ces montants sont déduits de l’enveloppe

salariale, et donc réduit considérablement à la baisse cette enveloppe.

Ensuite, au niveau régional, les coordonnateurs régionaux qui assurent la visibilité et la

représentation du projet dans leur région ne sont pas pris en charge. Ce qui entrave

indubitablement l’efficacité du projet au niveau régional.

Par ailleurs, il faut noter que le manque de moyens de transport entrave la mise en œuvre du

projet. En effet, les sites d’orpaillage sont situés à des endroits parfois inaccessibles au

transport en commun.

Ces difficultés n’ont cependant pas empêché le réseau de mener à bien et à terme toutes les

activités inscrites dans la planification du projet. Mieux, un reliquat annuel assez élevé a été

réalisé pour la première année de mise en œuvre.On peut affirmer que le projet de promotion

du RAJ en partenariat avec Diakonia est rentable. Le rapport coût activité étant positif.

9 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et

d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso

6.3. Efficacité du projet

L’efficacité du projet depromotion du commerce équitable et de l’humanisation des

opérations minières dans les régions du Centre Nord et du Sud Ouest du Burkina Faso est une

réalité. Toutes les activités planifiées par le projet ont été réalisées.

Les résultats du projet sont atteints selon les indicateurs de résultat formulés. Ainsi :

Prévisions Réalisations

Création d’un site web 1 site web créé :

www.afriquejeunesse.webou.net

Publication de 15 articles 15 articles publiés

Publication d’1 numéro de bulletin reproduit

en 1000 exemplaires

1 bulletin produit

1000 exemplaires diffusés

Réalisation de 10 émissions radiophoniques 20 émissions radiophoniques réalisées

Organisation de 04 ateliers de formation au

profit des leaders associatifs locaux

Dispensation de 04 modules de formation

04 ateliers de formations organisés aux

profits des leaders associatifs locaux

04 modules de formation dispensés

Organisation d’1 session de formation sur le

rôle et la place de la société civile, des élus

dans la gestion de l’activité minière

Dispensation de 04 modules de formation

1 session de formation sur le rôle et la place

de la société civile, des élus dans la gestion

de l’activité minière organisée

04 modules de formation dispensés

Organisation de 02 ateliers de formation sur

le réseautage/plaidoyer pour la transparence

dans les industries extractives

Dispensation de 04 modules de formation

02 ateliers de formation sur le réseautage/

plaidoyer pour la transparence dans les

industries extractives organisés

04 modules de formation dispensés

Edition de 01 type d’affiche de sensibilisation

1 000 affiches tirées

01 type d’affiche de sensibilisation édité

1 000 affiches tirées et diffusées

Le projet a permis de toucher une diversité de personne en termes de qualité. Ainsi, les

orpailleurs, les jeunes leaders des associations, les populations riveraines des sites

d’orpaillage, les collectivités territoriales à travers les élus locaux, les autorités locales des

deux régions couvertes par le projet ont été touchés. Ce qui justifie l’effectivité du projet sur

le terrain.

En règle générale, on note que la planification n’est pas axée efficacité mais plutôt résultats.

Ce qui constitue un frein car la mise en œuvre des activités n’a pas permis de rendre le projet

complètement efficace. En effet, le RAJ a un léger disfonctionnement en termesde contrôle

qualité du contenu et en termes de suivi de l’efficacité des activités mises en œuvre. Cette

situation est due en partie à la faiblesse des ressources humaines allouées à la supervision du

projet et à l’absence de mécanisme de suivi (absence d’un chargé de suivi évaluation).

6.4. Impact du projet

La visibilité du projet à travers ses outils de communication a permis de façon directe et

indirecte d’éveiller les consciences et de valoriser le potentiel du secteur minier du Burkina

Faso.

10 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et

d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso

Les personnes touchées par le projet reconnaissent la nécessité d’une union et d’une

permanente communication entre acteurs du secteur minier. De même, les orpailleurs sont

conscients de la nécessité de travailler avec les acteurs de la société civile pour une

amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

Le projet a permis directement aux jeunes et indirectement aux associations de mesurer de

façon implicite leurs carences en connaissances sur les mines, le réseautage, le plaidoyer et le

commerce équitable.

L’implication des autorités locales la permis de reconnaître l’importance des questions

minières sur les régions et de constater l’ampleur des problèmes causés par l’orpaillage. Il a

également permis aux autorités locales d’avouer leur impuissance face à l’ampleur du

phénomène et de s’engager à appuyer toute initiative visant l’amélioration du secteur minier.

Les thèmes abordés par les émissions radios ont ouverts les discussions sur les problèmes

fondamentaux que vivent à la fois les exploitants miniers et les populations vivant : pas de

moyens financiers pour multiplier et mettre à la disposition des associations.

VII. Résultats de l’atelier d’évaluation

7.1. Effets de l’atelier d’évaluation

7.1.1. Renforcement de la communication des acteurs

Le premier effet de cet atelier d’évaluation qui peut être noté est le renforcement de la

communication autour du projet. Il s’agit en réalité de mettre les différents acteurs de mise en

œuvre du projet au même niveau d’informations.

Cette communication permettra sans aucun doute d’améliorer la performance des acteurs

terrain.

7.1.2. Recommandations

Au sortir de cet atelier d’évaluation, des recommandations ont été formulées et devront

participer à une amélioration de la mise en œuvre du projet. On note ainsi les cinq (05)

recommandations suivantes :

Diffuser les émissions radiophoniques enregistrées dans toutes les communes que couvre

le projet et disposant d’une radio : en ce sens, les thèmes des émissions radio n’étant pas les

mêmes pour les deux régions d’intervention, il serait bénéfique de reproduire ces émissions

sur supports CDs d’une part, et de négocier leur rediffusion sur les ondes des radios de la

région où elles n’ont pas été enregistrées.

Respect quota genre dans les ateliers de formation et dans le fonctionnement des activités :

il s’agit de faire participer activement les femmes dans le processus de mise en œuvre des

activités d’une part, et d’autre part d’œuvrer en sorte qu’elles soient bénéficiaires des actions

de l’intervention.

Mettre à la disposition des acteurs terrain la planification générale des activités du plan

d’action : cette recommandation consistait à transférer le document général de planification

11 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et

d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso

des activités aux acteurs de mise en œuvre dès la conception pour leur permettre d’intégrer

cette planification dans leur propre planification.

Mettre à la disposition des autorités locales le rapport des activités du plan d’action : cette

recommandation vise à renforcer les relations entre le RAJ et les autorités locales en leur

transmettant les rapports des actions menées sur leur commune. Il est en effet de coutume

pour le réseau de transmettre un courrier d’information ou d’invitation aux acteurs locaux

avant toute intervention pour les aviser du contenu et de la stratégie des actions qui seront

mises en œuvre. Avec cette recommandation, un point devra être fait dorénavant aux autorités

locales après chaque intervention.

Initier des rencontres avec les nouveaux élus locaux pour sceller de nouveaux partenariats :

cette formulation est due au changement intervenu dans les communes. Dans la mesure où des

élections municipales ont été organisées au cours de la première année de mise en œuvre du

projet, de nouvelles personnes sont arrivées à la tête de communes. Il serait alors judicieux

pour le staff technique du RAJ d’effectuer des sorties ou d’initier des rencontres avec les

principaux responsables des différentes communes d’intervention afin de brosser les objectifs

et résultats attendus du projet, et par la même occasion obtenir leur engagement pour la

continuation du projet.

7.1.3. Prise en compte du point de vue des différents acteurs

L’atelier d’évaluation a permis à chaque acteur intervenant dans la mise en œuvre du projet de

donner son point de vue sur l’ensemble des activités et leur stratégie de mise en œuvre. Ce

point de vue est autant important que les recommandations dans la mesure où chaque point de

vue compte et permet d’améliorer l’intervention commune.

7.2. Conclusionsde l’atelier

De façon globale, on peut affirmer que l’atelier d’évaluation à mi-parcours du projet de

promotion du commerce équitable et de l’humanisation des opérations minières au Burkina

Faso, axé sur les régions du centre-nord et du sud-ouest, a porté les fruits escomptés. Il aura

permis en effet de revoir la stratégie globale d’intervention dudit projet en premier lieu, et en

second lieu de formuler les recommandations nécessaires pour corriger et améliorer cette

intervention. En troisième lieu, tous les acteurs terrain se sont accordés sur la planification

globale des activités. Ce qui va améliorer la stratégie en termes de fluidité. En quatrième lieu

enfin, il permet à chaque acteur de renouveler son engagement vis-à-vis de l’atteinte des

objectifs fixés par le projet.

12 Rapport d’évaluation à mi-parcours : Projet de promotion du commerce équitable et

d’humanisation des opérations minières au Burkina Faso

VIII. Conclusion

La rentabilité du projet, son efficacité et ses impacts attestent que la stratégie de mise en

œuvre du projet est adéquate et adaptée aux résultats recherchés par le projet. Malgré les

difficultés rencontrées dans la réalisation des activités, le RAJ arrive tant bien que mal à

mener ses activités en fonction de la stratégie adoptée, et à produire les résultats et effets

escomptés.

Cependant, les résultats et effets du projet peuvent être améliorés si la stratégie est mieux

maitrisée par les acteurs de mise en œuvre. Ces acteurs doivent s’approprier la stratégie et

s’engager véritablement à travailler dans le but de produire des effets et impacts. Mais

cet engagement est fonction de la motivation qui accompagne l’exécution du projet, d’où la

recommandation motiver les coordonnateurs régionaux et les personnes qui interviennent

directement dans la mise en œuvre des activités du projet.

L’amélioration de l’impact du projet passe également par l’augmentation du nombre du

personnel œuvrant dans le cadre du projet. En effet, dans la tendance actuelle qui consiste à

améliorer les performances des interventions et de faire des projets de développement des

interventions axées résultats et effets, un outil indispensable est le suivi évaluation. Il

conviendrait donc de recruter un personnel spécifiquement pour le suivi-évaluation des

activités du projet. Cette recommandation se justifie par la faiblesse du nombre de personnes

chargées de la mise en œuvre du projet. On note en effet qu’une seule personne est commise

aux tâches planification, mise en œuvre, suivi et évaluation technique du projet. Cette

faiblesse se ressent inévitablement dans la performance du projet.