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www.u-m-p.org 1 > ARGU FLASH < 20 décembre 2011 AGRICULTURE : LE DERNIER RENIEMENT DE FRANÇOIS HOLLANDE 1) La parole de François Hollande est comme le projet PS/Verts, hautement biodégradable ! Plus le temps avance, plus on se rend compte que la parole de François Hollande ne vaut rien. Après avoir renié le projet PS dont il avait lui-même dit « qu’il l’engageait » (dernier exemple en date avec le renoncement à sa promesse de revenir à la retraite à 60 ans), le voilà qui poursuit le détricotage de l’accord PS/Verts, pourtant adopté par le bureau national du PS. On avait eu l’ambigüité sur le MOX, le recul sur l’abdication de notre droit de veto au Conseil de Sécurité de l’ONU, et maintenant on a l’abandon des propositions sur l’agricultureSelon Europe 1, François Hollande aurait assuré, dans un courrier à Xavier Beulin, Président de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), que le texte signé par le PS et EELV ne l’engageait pas en ce qui concerne l’agriculture. Le candidat socialiste renie sa parole plus vite que son ombre ! 2) Il faut dire qu’on comprend la gêne de François Hollande. En matière d’agriculture, l’accord Verts/PS est un concentré d’idéologie écolo-bobo-parisianiste qui, sous couvert de bons sentiments, prévoit de fragiliser notre filière agricole et avec elle notre indépendance alimentaire : Remise en cause de la Politique Agricole Commune (« refonte de la PAC […] : redistribution des aides et abaissement de leur plafond » p.14) socle de notre politique agricole depuis les années 1960 et qui permet aujourd’hui à l’Union européenne d’être la 2 ème exportatrice agricole mondiale et à la France d’être la 1 ère agriculture européenne (18% de la production européenne)… Guerre déclarée à l’agriculture intensive (« l'avenir n'est pas le productivisme » p.14) par opposition à une agriculture bio bobosacralisée… («Le soutien à l'agriculture biologique pour atteindre les 20% de la Surface Agricole Utile en bio » p. 14). Bien sûr que nous sommes favorables à l’agriculture bio, aucune majorité n’a d’ailleurs fait autant pour son développement. La France s’est fixée un objectif officiel de 6% de la surface agricole utile en bio en 2012. (3,1% de la surface était bio en 2010). Les surfaces en bio ont progressé de 50% depuis 2007 sous l’impulsion du Grenelle ! Mais faire du bio ne doit pas rimer avec faire la guerre à l’agriculture intensive qui représente l’écrasante majorité du secteur agricole, qui permet à notre pays d’être autosuffisant, qui permet de nourrir les Français avec des produits de qualité et bon marché. Car pour passer à 20% de la surface utile agricole en bio il faudrait augmenter de 545% le bio en France par rapport 2010. Cela ne se ferait pas sans porter considérablement atteinte aux autres surfaces agricoles : céréaliers, éleveurs etc.

Agriculture : le dernier reniement de François Hollande

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Argumentaire UMP : Agriculture : le dernier reniement de François Hollande

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> ARGU FLASH < 20 décembre 2011

AGRICULTURE : LE DERNIER RENIEMENT DE FRANÇOIS HOLLANDE 1) La parole de François Hollande est comme le projet PS/Verts, hautement

biodégradable !

Plus le temps avance, plus on se rend compte que la parole de François Hollande ne vaut

rien.

Après avoir renié le projet PS dont il avait lui-même dit « qu’il l’engageait » (dernier exemple

en date avec le renoncement à sa promesse de revenir à la retraite à 60 ans), le voilà qui

poursuit le détricotage de l’accord PS/Verts, pourtant adopté par le bureau national du PS.

On avait eu l’ambigüité sur le MOX, le recul sur l’abdication de notre droit de veto au Conseil

de Sécurité de l’ONU, et maintenant on a l’abandon des propositions sur l’agriculture…

Selon Europe 1, François Hollande aurait assuré, dans un courrier à Xavier Beulin, Président

de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), que le texte signé

par le PS et EELV ne l’engageait pas en ce qui concerne l’agriculture.

Le candidat socialiste renie sa parole plus vite que son ombre !

2) Il faut dire qu’on comprend la gêne de François Hollande. En matière d’agriculture,

l’accord Verts/PS est un concentré d’idéologie écolo-bobo-parisianiste qui, sous couvert de

bons sentiments, prévoit de fragiliser notre filière agricole et avec elle notre indépendance

alimentaire :

� Remise en cause de la Politique Agricole Commune (« refonte de la PAC […] :

redistribution des aides et abaissement de leur plafond » p.14) socle de notre politique

agricole depuis les années 1960 et qui permet aujourd’hui à l’Union européenne d’être

la 2ème

exportatrice agricole mondiale et à la France d’être la 1ère

agriculture

européenne (18% de la production européenne)…

� Guerre déclarée à l’agriculture intensive (« l'avenir n'est pas le productivisme » p.14)

par opposition à une agriculture bio bobosacralisée… («Le soutien à l'agriculture

biologique pour atteindre les 20% de la Surface Agricole Utile en bio » p. 14).

Bien sûr que nous sommes favorables à l’agriculture bio, aucune majorité n’a d’ailleurs

fait autant pour son développement. La France s’est fixée un objectif officiel de 6% de la

surface agricole utile en bio en 2012. (3,1% de la surface était bio en 2010). Les surfaces

en bio ont progressé de 50% depuis 2007 sous l’impulsion du Grenelle !

Mais faire du bio ne doit pas rimer avec faire la guerre à l’agriculture intensive qui

représente l’écrasante majorité du secteur agricole, qui permet à notre pays d’être

autosuffisant, qui permet de nourrir les Français avec des produits de qualité et bon

marché. Car pour passer à 20% de la surface utile agricole en bio il faudrait augmenter

de 545% le bio en France par rapport 2010. Cela ne se ferait pas sans porter

considérablement atteinte aux autres surfaces agricoles : céréaliers, éleveurs etc.

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Qui peut croire un instant qu’il est raisonnable de mettre des bâtons dans les roues de

notre filière agro-alimentaire qui pèse pour près de 150 milliards d’euros et emploie

plus de 400 000 salariés ?

Après le démantèlement de notre filière nucléaire, et ses 400 000 emplois menacés, ce

sont à nouveau 400 000 emplois qui pourraient donc être fragilisés ! A l’heure où la

réindustrialisation de la France n’a jamais été aussi urgente, le PS prévoit ainsi de

gigantesques plans sociaux dans deux de nos secteurs industriels les plus performants :

nucléaire et agro-alimentaire…

Un exemple très concret, l’accord Verts/PS prévoit de « supprimer les politiques de

soutien aux agrocarburants » (p.14). La volonté est claire d’affaiblir la filière française

des biocarburants. Et pourtant :

o Les biocarburants, ce sont environ 25 000 emplois en France.

o Paradoxe suprême : les biocarburants permettent de lutter contre le réchauffement

climatique. Un véhicule qui roule au biocarburant émet 60 à 70% de gaz à effets de

serre en moins que s’il roulait au gazole. Grâce aux biocarburants, c’est 5 millions de

tonnes de CO2 qui n’ont pas été émises en France, en 2009.

Pour les Verts et le PS, le réchauffement climatique n’est donc pas une priorité : en

voulant démanteler les filières du nucléaire et des agrocarburants, ils veulent tout

simplement détruire par idéologie deux des secteurs qui permettent à la France

d’être exemplaire en matière de rejet de CO2. En termes de rejet de CO2 dû à la

consommation d'énergie, la France n’émet qu’1,6 tonne de carbone par habitant,

contre 2,7 pour l'Allemagne, et 2,2 pour l'Union européenne. En grande partie grâce

au nucléaire, mais aussi grâce à la contribution des biocarburants.

3) Alors que le monde devra augmenter de 70% la production agricole d’ici 2050 pour

nourrir 9 milliards d’êtres humains, maintenir l’excellence de notre filière agricole est un

enjeu vital pour garantir l’indépendance et la sécurité alimentaires des Français à l’avenir.

Il est donc totalement irresponsable de vouloir la menacer pour des considérations

purement idéologiques et électoralistes.

Comment le PS de François Hollande a-t-il pu signer avec les Verts cet accord qui organise

le démantèlement de ce qui fait notre indépendance nationale ? Sacrifice de :

� notre indépendance financière en refusant toute baisse des dépenses publiques ;

� notre indépendance diplomatique en voulant renoncer à notre siège de membre

permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU ;

� notre indépendance énergétique avec l’abandon d’1/3 de notre production nucléaire ;

� notre indépendance alimentaire avec la sacralisation d’une agriculture bio aux dépends

de l’agriculture productive ;

� notre indépendance nationale en accordant le droit de voter et d’être élu aux étrangers,

ce qui revient à diluer la souveraineté nationale.

� Aujourd’hui, François Hollande a beau jeu de dénoncer ce qu’il préconisait il y a à peine

un mois avec ses amis verts ! La vérité, c’est qu’il vient une fois de plus, de démontrer

son ambigüité permanente.

� Les Français peuvent-ils faire confiance à un homme qui renie un à un tous les

engagements qu’il a pris dès que la pression monte ?