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++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ Mixage et sons additionnels: KASH LEONE Mastering: SKEEZ Photos: RODRIGO AVELLANEDA Artwork: *h (www.horsigne.com) ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Album de Première Ligne - Booklet - Lyrics & Photos

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Livret de l'album éponyme de Première Ligne avec les photos et tous les lyrics. www.bboykonsian.com/premiereligne

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Page 1: Album de Première Ligne - Booklet - Lyrics & Photos

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Mixage et sons additionnels: Kash LEONE Mastering: sKEEz

Photos: ROdRigO avELLaNEda artwork: *h (www.horsigne.com)

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Page 2: Album de Première Ligne - Booklet - Lyrics & Photos

E.ONELa sécurité, les chiens bien dressésLes drames, les destins blessésLes armes, les larmes, les souffrances intimesLes trottoirs, les caves, les parkingsLes déserts ou la fouleRER D, B, les tramways, les patrouillesLa mélancolie, les trajets sur ParisEt le même ennui, le jour, la nuit SkalpElPremière Ligne, Prima Linea comme tu veuxD’entrée je sais que le son va faire des envieuxMon vieux détends toi, respireC’est le 93, un skalpel contre un empireDes disques, des livres, une pensée qu’on vous livreDes frères qu’on délivre, une envie de vivre libreDes platines, un label, le charbon et la pelleLa victoire pas la paix, c’était juste un petit rappel REfRaiN +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

03 - liGNE DE fRONT (skalpel & E.ONE / prod : saïkness / scratchs : akye) SkalpElNos couleurs, nos numéros de départementsNotre identité internationale, nos sentimentsNos papiers, nos codes, nos quartiers salesLa résistance, le rap, notre culture musicale E.ONELeurs gardes du corps, leurs motards, leurs voituresLeurs costards sur-mesure, robes du soir et paruresLeurs coiffures, leurs sales gueules, leurs liftingsLeurs familles consanguines, respectables et tranquilles SkalpElLeurs colonies, leurs gendarmes et leurs drapeauxLeurs banques, leurs oligarchies et leurs bobosLeur capital et leurs têtes décapitéesLeur démagogie, leurs crimes contre l’humanité E.ONENos couplets, nos bootlegs, nos cocktails, nos bouteillesNos boulettes, nos barrettes et galettes de soulmenNos blessures, nos traumatismes, nos suturesNos lyrics à vif, cicatrices qui suppurent REfRaiN/ E.ONE & SkalpEl Qui veut du rap lourd ? Qui a la dalle ?Qui veut la guerre ? Qui paye sa bière après le freestyle ?

01 - iMpÉRaTif pRÉSENT (E.ONE & skalpel / prod : Warm-T / scratchs: akye) E.ONEBrûlez vos écoles, arrachez vos chaînesOuvrez les paupières, la colère est prochaineLâchez vos peurs et toutes vos certitudesCoupez l’émetteur, rendez-vous sur le bitumeArrêtons de débattre, posons les machinesPendant qu’ils exploitent la planète se calcineLe ciel s’obscurcit de drones, missilesBelles démocraties qui pillent et assassinentC’est l’enfer, en clair et numériqueIls sont nos adversaires ils auront ce qu’ils méritentPoètes rancuniers en zones périphériquesUsines occupées par des foules hystériquesRestez sur vos gardes la guerre est totalePas de progrès notables, un seum monumentalNous sommes sans limites, nous sommes orphelinsPlus moyen qu’ils profitent ni dorment encore sereinsC’est certain…

SkalpElObligé de vivre avant que la mort ne me libèreAdapter l’utopie à ma routine et mon enferRespirer du Carbone, adopté par la misèrePrisonnier de l’œil du cycloneMa vie est une tempête, une mélodie que j’entonne93° de pêchés et de fautesPas le temps pour les regrets comme dirait l’autreTerritoires perdus de la républiqueZone de non-droit, habitants montrés du doigtVirés de l’espace publicViolent et agressif comme un militant pro-pal’Face à une raclure du CRIFAutodéfense prescrit, déterminé à prendre partiPour causes perdues et citoyens proscritsRétif à toutes formes d’autorités si ce n’est celle du peupleLe pouvoir aux lumpen et aux quartiers qui vous font reup’

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Mais bordel, y’a qui sur la ligne de front ?Roule un gros joint, lève le point, monte le son ! E.ONENotre mauvaise humeur, notre majeurNotre label, notre labeurNos mixs et nos masters, playlists pour casseursNos cris et nos douleurs, nos bannières aux couleurs de la guerre SkalpElLeur oppression, leur haine, la rageLeurs fafs, leurs flics qui veulent que l’on dégageLeurs prisons, leurs porcs, leurs centres de rétentionLeurs charters à l’aéroport, un climat sous tension

E.ONELeur morale, leur philosophieLeurs armes et leurs profits, les œuvres d’art aussiLes comptes en Helvétie, comptes-rendus précisDes filiales, des grossistes, des marges qu’ils négocient SkalpElNotre mémoire, nos disparus, nos mortsNos luttes, notre béton, nos murs, nos quartiers nordNos larmes, nos histoires et nos révoltesNos pays d’origine, notre classe sociale, notre riposte REfRaiN SkalpElNotre langage, notre accent de banlieueNos mômes, notre fierté, le vécu des plus vieuxNos cités, nos blocs, nos dalles, nos ruesNotre folklore, nos balcons, nos étages et nos avenues E.ONELeur arrogance, leur potence quotidienneLeur méfiance, leurs offenses habituellesLeurs contrôles, leurs pratiques pathétiquesLeur puissance de nuisance et jeux de rôle hiérarchique SkalpElLa république du mépris, l’hostilitéLeur justice, leur politique d’austéritéLeur France bleue marine, leurs droits de l’homme blancLeur armée, leur marine, leur impérialisme, leur occident E.ONENos beats fat, nos gros sons, terrains vagues défoncésEt l’asphalte bien poncéNos sorties annoncées, pensées puis séquencéesEcrites puis produites comme des briques à lancer REfRaiN +++++++++++++++++++++++++++++++++++++

02 - lE Vif DU SUJET (E.ONE & skalpel / prod : Nizi / scratchs : akye) E.ONELa pauvreté, la tristesse, les richesses Face au stress des masses menottéesL’austérité, la force, la riposte d’une classe révoltéeDes immeubles, des maisons Des bâtiments, du ciment à perdre la raisonDes chemins de fer, des câbles haute-tensionLes horaires, les chefs, les sanctionsLa fatigue, les brimadesLa routine, les usines, les brigadesLes pointeuses, les entrepôts, les bureauxLa résine, la coke, l’héroAgression, répression, plans sociauxLes huissiers, les diverses pressionsLe chômage, les matraquages de fachosEt la rage qui sort des cachots REfRaiN/ E.ONE - SkalpEl

Tu veux du réel ? Tu veux du concret ? (Pas de détails)On va rentrer dans le vif du sujetL’art de faire la guerre avec presqu’aucun budget (c’est le bordel)Comme si la terre entière nous jugeaitC’est plus que de la musique, c’est plus que du rap français (comment te le dire)J’rappe comme si ma vie en dépendait C’est vrai, on fait dans l’excès, mais à quoi tu t’attendais ?(J’ai mille raisons, t’en veux une ? ok…) SkalpElJ’taille dans le vif, un schlass dans la chairPercutant incisif, le rap mon affaireBboykonsian le label, origine incontrôléeBéton arméE, dans leurs game désordonnéZones d’éducation, de sécurité prioritaireDrones, rénovations, bloc identitaireMa culture se forge, sur la crasse d’une beat fat’Mon skalpel égorge, sur les traces d’un bon Jack’Puisqu’il le faut, frais, faisons et résumonsPuisque tout est faux, soyons vrais et assumonsPourquoi perdre son temps en métaphores stupidesMon écriture est crue, calibrée, un rien subtileRien de docile, dosé, posé, oséAux armes la famille au nom des dommages causésDe la rue à la scène, de l’école à la tèceUne bombe artisanale, du comico à la préf’ REfRaiN

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REfRaiN Et puis t’ouvres ton esprit, tu constates l’évidencePas besoin de chancellerie, ni même de présidencePas besoin de hiérarchie ni d’énième providenceFrontières, patries, ni d’obscures connivencesTu fais ce que tu veux, tu suis ton instinctMais écoute le vent, apprécie son parfumEt puis reste concentré, prends les choses comme elles viennentMais garde le monde entier dans un coin de la cervelleLoin de l’antenne, compartimente le tempsReste focalisé, seul l’instant présent est à maîtriserEt arrête donc de ressasserAucune route n’est correcte, aucune voie n’est tracéeIls veulent qu’on s’entretue, nous compter, nous classerNous bouffer à petit feu, nous dompter, nous casserLa totale liberté c’est devenir qui tu es:L’auteur de textes hardcore, de ceau-mor qui tuaient… REfRaiN +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ 06 - iNTERlUDE (prod : KaBé Prod / montage : akye) +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ 07 - MON STYlE (E.ONE & skalpel / prod : don Korto / scratchs : akye) E.ONEBriques, béton, ciment, métauxExcréments, mégotsOdeur de carbone, vapeur de bédosUn « A » sur la bombonneUn maximum d’échoTolérance zéro, riposte radicaleRéponse immédiate, pas de tape amicalePrimaire et primal, mon style est précisEmmerde les imbéciles déjà c’est pas si malAu final pas de cadeaux ça écorche tes oreillesMon style veut ta peau mais y’a rien de personnelIl écume les boulevards, assume ses traversMalmène le pouvoir, il enchaine les galèresC’est clair il a la rage, l’animal hostileTraine dans les parages, il a l’âge, le profilAgresse le système, aime les dérapagesAu pire il tourne la page, il se fait un nouveau tatouageC’est mon style…

REfRaiN ScRaTchS

04 - 93 NOcTURNE (skalpel & E.ONE / prod : saïkness / scratchs : akye) SkalpElSweat à capuche, du son dans les oreillesJ’sors de ma ruche affamé, sans oseilleAbeille dalleuse, le miel béton maintient mes sens en éveilÇa se passe sur un banc, un hall crade, une entrée de bâtimentBar à tapins, sans tapasAvec l’argent que t’as pas et des grosses pincesAulnay sous pression, Saint-Denis zooComme Killabizz on survit avec walooLa nuit nous berce, le vent nous disperseEt pour ce qui est d’aller bien repasseÇa fait longtemps que j’ai une dispenseÇa put la pisse près de la rue piétonne, le viceLa pipe à crack, la pute, que faire sans but ?J’chope une dernière bière à la station de service et j’bifurqueL’enfer commence à porte de parisC’est pas cool, funny, l’époque est salieLe stade de France veille tel un keuf géantEt de la gare d’Aulnay je rentre à pieds dans le néantBobigny, bloc, béton retroPicasso n’est plus un peintre mais une station de métroBanlieue rouge, ou les équipes se croisent comme on croise le ferCe soir j’suis déter’, garde la tête enfoncée dans la doudouneSi t’es pas sur ton ter-ter REfRaiN E.ONEAugmente le volume, recrache la fuméePasse une vitesse, dépêche de circulerLa cervelle embrumée, c’est le début de la fin:Porte de la Chapelle, le tunnel, l’autoroute A1Apprécie le décor côté nord du périph’Compte pas sur le chérif…Le stade, porte de Paname, la gare, le canalLes timps, la came, quotidien banalSaint Denis et ses détoursSous les lampadaires que des silhouettes noiresPas d’amour, encore moins d’espoirEt ça bouge entre les squares et les toursLes arrière-cours et les barsY’a des sachets cachés quelque part…On passe par l’épicier check un pack et un flashC’est dé-blin ça tchatche en malgacheOn s’arrache, 8 mai 45, ensuite le BourgetAvec les enceintes qui crachent mes couplets93 tu vois le délireC’est froid, c’est dur, c’est triste à périrEn plein cœur du pays et pourtant à partLa visite se poursuit à l’instinct et au radarTerminus Blankok, comme par hasard

SkalpElMon style aime les grosses basses bien grassesUn calibre sur la tempe crasseuse d’un flicQui demande qu’on lui fasse grâceL’autodéfense, la lutte armée, est néeDans la souffrance d’un quartier défavoriséMon style n’est pas français mais vit iciFuck, milite, bosse et lutte iciSe distingue par sa minutieMon style est clandestinBraque pour un butin collectif et a le cran d’une putainDigne, s’oppose aux macs et aux patronsBosse au McDo pour pas un rondEvolue précaire dans un milieu urbainHostile aux forces de l’ordre et au turbinMon style tape du poing, braque la BACFout le feu à la baraque et laisse un tractMon style rime avec « estilo latino »PRIMA LINEA rap militante dal basso, bambino ! REfRaiN ScRaTchS SkalpEl - E.ONEMon style fout le camp et n’a pas le timeDes vibes inflammables branchées sur un pipelineTrop sale, trop fat et trop rapCauchemar d’aristocrate, profane et trop crade pour programmeTrop bad, mon style cause des dommagesExpert en prise d’otageLa colère se propageDes visages qui dérangentLa violence qui démangeBière, shit et whiskey c’est mon style de mélangeMon style s’accroche, ne lâche pas priseLa prose qui explose vitrines et pare-brisesSa rage, sa hargne, sa haine restent incomprisesElle reste authentique et maitrise quoi qu’on diseEfficace, tenace, jamais à la peineEh ouais toujours op pour un rappelC’est le bordel infini, la fournaise, le brasierQuatre vingt treize dans les rimes et dans le phrasé REfRaiN ScRaTchS +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Un territoire, 24 mesures taillées au rasoirC’est chez moi, ma seule patrieQuatre vingt treizeComme les braises qui déchirent la nuit +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ 05 - fiN alTERNaTiVE (E.ONE / prod : Martis) D’abord être humilié, guidé, dirigéTrié par l’état, habitué à plierÉlevés par milliers, abrutis, aliénésS’assurer des petits qu’ils finissent comme les ainésRèglement intérieur, conseil de disciplineOrientation possible : oppresseur ou bien victimeToutes sortes d’examens, de notes, de contrôlesConcours, bouquins, afin d’expliquer ton rôleLes rites de passage, passations, bizutagesDélation et flicageApprendre à obéir, bien reconnaître les règlesAbandonner ses rêves, rester faible, ramollirUniformisation, apologie des nations, des puissantsDu sang et des filiationsEt de classes en bulletins, de devoirs en bons pointsFaire semblant, en apprenant la résignation… REfRaiNFin alternative:Mes mots, mon souffle et ma saliveMa haine, ma peine, ma lucidité maladiveOubliée par l’Histoire définitivementAttend l’orage dans les pâturages de cimentDepuis la nuit des tempsLes yeux rivés sur l’horizonNe voir que des cases, des cages, des prisonsChangez la fin du livre, changez la fin du filmIci les victimes se comptent par millions Être indépendant donc trouver un patronQuitter ses parents, s’initier au charbonApprendre à la fermer, aimer l’humiliationLe taff c’est l’esclavage payé d’une autre façonEncaisser le quotidien, s’habituer à l’ennuiFaire croire que tu vas bien, savoir qu’on t’a mentiVoir les jours passer, les souvenirs s’effacerLes artères s’encrasser, les factures s’entasserL’homme et l’animal, les mêmes aspérités :Tu goutes la liberté tu peux plus t’en passerEh ouais…extrême banalitéOù est la vérité ? L’antenne est parasitéeC’est ça être un adulte, chômage, manut’ ?Du shit dans le crane, les neurones qui chahutentT’avais pas choisi ça, tu voulais croire à l’issueMais seulement une fois élus leurs promesses sont caduques

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10 - SEUl(S) (E.ONE / prod : KaBé Prod / scratchs : akye) La vérité c’est qu’on est tous secrètement flippéPar ce qu’on va devenir et c’est pas rien de le direVivre avec un smic dans le meilleur des cas Rêver, inhaler du shit avant que tu meures de çaFuck, on est devenu des adultes sans le voirEt finalement on flippe toujours allongé dans le noirSauf que c’est plus les ombres qui font qu’on baliseMais le manque, les lettres de la banque, du labo d’analysesSans blague, avoir grandi le regard dans le vagueEn secret, ce qui expliquerait pourquoi j’ai tant de malUn rapport dur avec le langage, une écriture sans emphaseAu fur et à mesure un cœur qui s’embraseEt les jours passent inexorablementDans l’ombre, à côté d’une bombe à retardementA quoi ça sert que l’on parlementeVu qu’on va crever avec honneur le majeur levé REfRaiN:Ce monde nous étrangle, c’est la véritéQu’on pende qui ose prétendre qu’on l’a méritéQui remet en cause la sincérité de ma proseC’est ma plume mon identitéJ’assume mon futur et qui j’ai étéUne âme pure dans la lutte liée à l’amitiéVoilà ce qu’on ressent, c’est ma chair, mon sangSeul(s) mais solidaire(s)… La vérité c’est qu’on a hérité des angoisses de nos parentsEt qu’on cherche à s’en séparer constammentOn a pas choisi ce monde, pas choisi ses règlesOn veut ni lui obéir, ni en tenir les rênesNotre seule faute c’est d’être trop libres, trop vivantsTrop nuisibles au règne des puissantsÀ jamais l’ennemi des flics et des patronsÇa nous plait d’être la peur panique des sales consCeux pour qui ma souffrance est un capriceDonneurs de leçon, professeurs d’une morale facticePrenez garde, cette liberté qui nous isole Suffit à nos yeux pour foutre le feu à vos idolesReprendre ce qui nous revient car tout est à nous Kiffer sans aucun tabou ça vous dit pas vous ?Pourquoi pas l’assumer, on aime baiser, boire et fumerEt aller se faire voir les plus fortunés REfRaiN La vérité c’est que j’ai la haine à en creverAutant pas se leurrer et rester nous mêmeAlors levons la tête et soyons fiers D’écrire des textes, de faire des concerts

08 - fRaGMENTS D’UNE ViE (skalpel / prod : E.ONE / scratchs : akye) J’ai interrogé le sang dans mes veinesUn sang de guerriers en dessous de l’épidermeEchappé du bide de ma mère prématuréSix mois, 1 kilo7, cordon ombilical schlasséLa peau fripée, l’âme angoisséeJe suis né dans une contrée militariséeDictatures du cône sudArbitraire, tortures absurdesAu milieu d’ex-prisonniers, de cadavres fusillésDe familles sacrifiées, de futurs exilésPaysandu, Uruguay calle MexicoY a pas de hasard, mes vieux m’appellent EmilianoUn pied à Paname et la tête au bledOn me forme à la guerre pour la libération je plaide15 ans plus tard pas un Gangsta, rien du toutJuste un immigré traumatisé un point c’est tout REfRaiN :Ma vie c’est quoi ? C’est De rester coincéEntre le poids moral, le besoin d ‘existerLe devoir de continuer, les cicatrices héritéesUn fragment d’une vieUn vécu de traumatisé Dans un nouveau pays j’ai atterriC’est pas la France c’est le 93 !Mon amour infiniAu milieu d’ex-colonisés venus d’Afrique je fais ma placeLatino arabisé par le destin que la France aille niquer sa raceParle ma langue à la maison, le français à l’écoleEt un argot multiculturel dans mon quartier en toute saisonMon quotidien est épicéEntre tagines, tacos, couscous, bastos, Thés à la menthe, chilis et plats en saucesAppelle Yéma la mère de mon poteMa tèce m’ouvre ses portesAime le rap donc élargit mon frocLa k-bine c’est le spot, le groupe, la mémoireEt le temps passeEn première ligne le futur me laisse encore de la place REfRaiN +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

On y usera nos vies c’est la seule certitudeAimer l’utopie, haïr la servitudeLe regard noir comme l’étendardUn gros stick dans le cendarUn classique de GangstarrIl nous en faut peu pour tenir deboutAvoir l’estime de ceux qu’ils prennent pour des fousNévrosés solitaires jamais à leurs placesSolidaires pour que la douleur passeSentir la chaleur, faire parler nos sensJusqu’à l’ultime lueur, la dernière offenseEt même si Dieu existe, ce dont j’ai quelques doutesAu moins je lui dirai en face qu’il aille se faire foutre REfRaiNQu’est ce qu’ils peuvent y faire ? +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ 11 - fUck ThE pOlicE (prod : saïkness / scratchs : akye) +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ 12 - flic DE paNaME (skalpel & E.ONE / prod : saïkness) REfRaiN:T’es qu’un flic de paris, un sale flic de PanameT’es qu’une pauvre merde lamentableT’es qu’un loser, une cause perdueUn enfoiré de teur, un sale venduT’es qu’un flic de paris, un sale flic de PanameUn sale connard, un minableT’es qu’un mytho, un taré, un skyzo, un psychopatheUn bâtard de la B.A.CT’es qu’un flic de Paname, un pauvre type, Aïe !Et tu l’as choisi sale larbinTu vas t’en taper des pavés, des parpaingsT’es qu’un flic de paris, porc assassin ! SkalpElBeauf, prétentieux qui pue de la gueuleQui prétend m’empêcher de foutre le sbeulPorc, criminel, protégé impuniEnfoiré qu’on envoie rarement en son-priLâche acquitté, au-dessus des loisFaf complexé qui ne parle pas mais aboieSale chien, tiens ! Tu peux ronger ton osQue le pouvoir te donne espèce de bolosFile tout droit, ne te rebelle pasNe conteste pas, ne te soulève pasDu côté des bourges, des riches, de l’étatAller vas-y bouge, tu triches en étatD’ébriété alcoolique mal dans ta peau

09 - Si TU SaVaiS (skalpel & E.ONE / prod : E.ONE / scratchs : akye) SkalpElSi tu savais à quel point je te mépriseA quel point je me torche avec ta devise2013, bienvenue dans la France vanille-fraiseC’est sale, je fais le ménage, te toise à l’aiseDe toi à moi, pas le même combatJe te subis comme au taf je subis le tron-paCa ne trompe pas, c’est clair et subjectifCa ne compte pas, on charbonne, reste attentifSi tu savais tout ce qui nous manqueA quel point je rêve de voir s’effondrer les banquesLe feu se propager, le capital cramerSombrer sous la douleur des coups d’ex-dominésSi tu savais à quel point tu ne sais rienPetit pantin ignorant à l’air enfantinBourgeois je te hais, et je sais que tu le saisMa certitude c’est mon bonheur après ton décès REfRaiN/E.ONE & SkalpEl Si tu savais à quel point Ma haine, ma rage, mon mépris sont réciproquesSi tu savais de quoi le peuple est capableA quel point dans le secteur la rancœur est palpable Si tu savais à quel pointOn cultive l’espoir, l’entraide et l’esprit de révolteSi seulement tu savais pourquoi on se prend la têteA écrire, à vomir le désir que ça pète E.ONESi tu savais à quel point j’te mépriseJ’te trouve con même sans raisons précisesA quel point tu m’fais chier et comment tu me les brisesJ’en peux plus de ta lâcheté, j’supporte plus ta bêtisePatrons, patronnes, chefaillons, chefaillonnesDans le taf j’fais gaffe, dans le son personne me bâillonneY’a que ça qui me fais plaiz’, la saleté qui m’apaiseJ’ai plein de trucs à rapper donc s’il te plait abrègePour faire une bonne prod j’ai pas besoin de ton opprobreNi d’un conseiller, ni d’un coach pour brider ma débaucheAppelle les condés si jamais t’es auchIls sont déjà au courant : on les préfère mourantsSi tu savais monsieur l’inspecteur, monsieur le contrôleurLe niveau de mon aigreurSi seulement tu savais, madame la banquièreMonsieur l’assureur, ce qui m’en coûte quand je tempère ma fureur REfRaiN +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

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REfRaiN :Stressé par cet environnement merdiqueQui m’accuse, me juge et me jette à la vindicte populaireQui considère mes angoisses comme illégitimesMe traite de sale gauchiste et de vermineEtranger partout, habitué à passer pour le plus radicalIls veulent me voir crever comme Khaled KelkalCa va mal et je sens leur détresseRésultat, impossible de tempérer mon stress Nos luttes s’organisent de façon autonomeEntre la répression des keufs, les concours de bonhommesLe chômage, le mépris, les regards louchesLes tirs de flashballs et les cartouchesContrôles abusifs, c’est pas de la balle manGaz corrosif, respire, c’est le ghetto qui parle malCharbonnerie aigue, coups de putes à la sécuTrahi depuis 30 piges, à droite comme à gaucheLes quartiers résistent et s’entraidentAvancent pour la justice et la paix plaidentMême son de cloche entre la pelle et la piocheDe la galère du charbon, le pavé porte le drapeauIslamophobie, stigmatesInfligés par bourgeois de droite et gros bobosTouche pas à ma tèce, mon poteOn verra si ça rapporte des voix aux prochaines électionsOu bien si on est libre, excité comme un putain d’électron REfRaiN +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ 15 - pRiSONS DE pOUpÉES (E.ONE / prod : saïkness) REfRaiN:Et jour après jour sous vos yeux et depuis toujoursLe jeu est truqué Juste comme ça, ils gèrent mes désirs puis mon sortComment ça ?! Après mon corps, ma chairEn plus ils veulent m’éduquer Mais je suis la voix libre, prête à butterInvincible, qui jamais ne cessera de lutterLa plus belle vengeance, sans maître et sans DieuÉternelle et cruelle étant donné qu’à vos yeux… J’suis coupable depuis l’origineDiabolique, hystérique, salope ou frigideL’impur, l’inférieur, la souillure intimeLe deuxième, le futile, instable et infirmeL’imparfaite, la fente, le trou à remplirFautive, experte dans l’art de mentirJe suis la sainte, la luxure, le butinL’image pure, la maman ou bien la putain

Crève ! Suicide-toi dans le comicoAuteur de crimes racistes et sécuritairesFlic de Paname t’es un cauchemar pour mes frères REfRaiN E.ONET’aimes ça hein ? Espèce de frustréQuand tu ratonnes, après tu t’étonnes de t’faire insulterC’est clair, les règles sont fixées Fuck les militaires et leurs frères policiers !Je fais pas dans la dentelle vu que toi tu prends pas de gantsComme Charles Martel, comme au bon vieux tempsLa Seine Saint Denis c’est pas joli c’est navrantNostalgie : les colonies c’était mieux avantTu flippes, tu sues, tu ruminesT’as l’œil bovin, tu pues le vin et l’urineD’ailleurs fais attention c’est courant, c’est connuEn plus d’être con très souvent t’es cocuTu déblatères les plus grosses des conneriesRemplis les charters de Roissy à OrlyDonc logique les terroristes sont de sortieLes carottes sont cuites, les poulets sont… REfRaiN +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ 13 - la DÈchE (skalpel & E.ONE / prod : E.ONE) SkalpElJ’écris pour vivre alors j’suis dans la dècheJ’suis dans la dèche parce que je vis pour écrireEn espérant me faufiler dans la brècheJ’garde la pêche, cueille le fruit défenduC’est la heiss, la poisse et mon armure est fendueC’est tendu, sur le fil du rasoir venduJ’veux pas l’être malgré les dettes penduA un j’t’aime sur internet renduA n’être que l’ombre de moi-même quand tuPenses que c’est la fête, la pente est raide et l’air « ventu »J’prends du poids, malbouffes, stress, un putain de clebs aux aboisJ’ai la chance de pas être au hebs et d’aimer mon Neuf-TroisLatino-Américano ma fierté, c’est frais mais ça fait pas boufferRap engagé ça les fait poufferUtopistes précaires on continu de pousserC’est la course à la survie à la dériveEt j’préfère crever de faim que de vendre mes livresMon seum et mon scum se manifestent j’en gerbeMorbide comme le climat et les porcs haineux de ce pays de merdeIl pleut, les poches sont troués, mon cœur est perméableJ’suis trempé, conscient que mon destin est peu enviableSur un rythme peu endiabléJ’ai plus qu’une certitude j’écris avant de crever

J’suis la sorcière démente, possédéeLa princesse dépendante, l’amante à protégerLa jolie propriété privéeGentille fée du logis dénuée d’idéesSuperficielle, officieuse, officielleSurement vicieuse ou alors pucelleEt je suis honteuse, maladroite esseuléeHeureusement j’apprends pas à me battre mais juste à pleurer REfRaiN J’suis la tarée qui fait son intéressanteLa rebelle attardée, l’éternelle adolescenteMélange de bêtise et de frustrationLa pensée imprécise sous l’emprise de la passionIntolérante et sévère, d’un autre tempsJamais contente, méfiante et sectaireJe suis l’extrémiste agressive et naïve La paumée toujours étonnée de c’qui lui arriveMéchante, presque fascisteRâleuse, avorteuse, haineuse castratriceLa violente indigente, indiscrèteMilitante malveillante, turbulente et suspecte La conne, la bécasse, la gouine, la pétasseJe suis la gauchiste qui mérite des baffesLa fille anormale, la maladeA l’air suicidaire, toujours en colère pour des choses banales REfRaiN J’suis l’indigène, la négresseL’arabe ou l’indienne bonne qu’à servir ou finir les restesObjet du désir et toutes les condescendancesEthniques, exotiques, tribales et tendancesL’ouvrière esclave, précaire négligeableVouée aux horaires et salaires minablesAnimal docile, corvéable au possibleImbécile et qu’on vire au premier signal hostileOui je suis votre ennemie, j’en veux à vos viesQue vous creviez tous et soyez mauditsOui je suis sans pitié, ni compassionAucune indulgence, aucune sommationOui j’aime la violence et l’excèsQuoi ?! J’ai cru entendre que tu protestais ?Tu m’feras pas douter, les gardiens des prisons de poupéesSavent très bien c’qu’on va leur couper REfRaiNImpossible d’y couper, je suis la tempête qui viendra soufflerRéduire à néant vos prisons de poupées…

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E.ONEDonner son temps pour un salaire minableGalère, attente interminableRien de formidable, gros, j’sais pas pour toiMais dans le neuf trois c’est plutôt GerminalLes visages sont tristes, les mômes sont ridésC’est la folie douce on rêve tous de s’tirerEt on stresse pour des miettes, on fête même les défaitesVu qu’c’est plié, tu finis miné par les dettesLa peur du courrier, des tickets de caisseDes lettres de rappel, des appels de détresseDossier pour la CAF, factures EDFPas de bénef’ sur le son de la basseChaque jour sa poisse, pas d’économiesÇa me déprime : mon shit crame comme l’AmazonieRien de neuf, quelle ironie !Tu taffes, tu payes, en plus tu dois rester poliRegarde, faut plus qu’un débatPlus qu’une réforme, plus qu’un homme tous les quinquennatsOn cherche le gen-ar, ça nous rend dingueEn traces ou en seringuesUltime dépendance, sans cesse tu dépensesDès l’enfance c’est la règle et défense de l’enfreindreMerde…plus de monnaie, qui paye sa tournée ?J’le ferai quand je pourrai désolé mais… +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ 14 - STRESS (skalpel / prod : don Korto) J’ai le gout de l’écriture instinctiveDu côté de ceux que le pouvoir invectiveJ’esquive les balles, saliveSale flic adepte de la récidiveIdée relative, normal qu’on fantasme sur un gunL’impunité nous pousse à ce qu’on les goomEt permet d’assouvir le seum boom !Le but n’est pas qu’on s’aimeEn fait je ne connais qu’une police malsaineUne société qui nous alièneUne matrice à la mauvaise haleineRapports de forces en ma défaveurImmigré plein de rancœur, ils instaurent la peurEt veulent faire de nos frères des délateursDites Black, beur, comme si c’était tabouAppelle-moi pepito bâtard, petit babtouQui gobe tout, gobe des mouchesEt prend ses jambes à son couLa corde est passée sincou, du coup, ça boutEt prône la stratégie d’un Fou

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Contes de la crapulerie ordinaire, ode à la vieComme Allan Poe, proses imbibées d’eau de vieJ’envie la chute, donne mon avisLe désespoir créatif, le blues de l’instantSon aspect subversifJ’ai mal aux tripes, à la têteMon crabe dans le bide pince les os de mon squeletteEnfermé dans la spirale et les dettesMon âme est obsolète, K.ORap en vers libres conscient de son décorLa rime n’est belle que quand le fond est hardcore REfRaiN +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ 18 - aM i a fOOl (skalpel & E.ONE / prod: saïkness / scratchs: akye) E.ONENan, j’suis pas comme tout le mondeJ’écris, j’rap et c’est d’la bombe cherche ap !J’ai plus le temps pour les questions sur mon avenirLes raisons de rester ou partirY’a pas de solution, au dessus de la capitaleRien n’est stable à part la pollutionLes saisons s’écoulent doucementTrois décennies et quelques morceaux qui résument tout ce tempsCherche l’ultime lyrics, la révélationY’a pas de lutte sans élévationY’a pas de victoire sans amour, sans actionSans sacrifices, sans passionsÇa doit être ma place, à côté de vousQuelque part entre l’espace et l’égoutDans le vide, dans l’infini, déjà ailleursDerrière un fusil mitrailleur SkalpElJe suis pas crazy mais parfois cradeDe quoi tu me parles ? C’est ma vie que je crameEntre tafs précaires, mon statut de pèreJe crois devenir fou au milieu de ces galèresJe pleure ma mère en devenir dingueLa mémoire de mon père, la politique et les flinguesMon quartier, mon pays, mon amourMa passion pour mes livres que je savoureMon blues, ma déprime, ma folieMon mal de vivre, mon vomi, ma coliqueLa vie un rapport de force, une camisoleL’indifférence me tue, me brise et m’isoleJe picole parfois, souvent, un peu tropMais j’ai pas kické mon destin dans la gue-droUne dinguerie pas là pour plaire ni pour paraîtreJe suis juste venu ici pour cracher mon mal être

16 - MÉMOiRES DES lUTTES 4 (skalpel / prod : don Korto) J’ai connu l’autonomie dans l’Italie des années de plombLotta Continua, Prima Linea, grève des loyers, occupationsFils d’exilés, j’ai fait la queue devant les préfecturesSupporté le mépris de certains français Traitant mon père comme une ordureDormi dans des foyers SonacotraBossé au noir sans protection et sans contratMon cadavre s’est échoué sur une belle plage de la côte d’azurJeté à l’eau par un passeur devant les yeux d’une raclureQui en voulait à mon ossatureFace au pouvoir blanc j’ai brandi la Wipala en BolivieRécupéré ma terre spoliée fier de mon peuple et mon ethnieJamais soumis fier comme Charlie BauerCourageux comme Salah Hamourie dans les prisons de l’oppresseur REfRaiN :Passé, présent, futurHistoires populaires et culturesNe jamais oublier voilà le seul butRevendiquer haut notre mémoire des luttesPassé, présent, futurHistoires populaires et culturesNe jamais oublier voilà le seul butRevendiquer fort notre mémoire des luttes Innocent l’Etat m’a condamné comme les frères KamaraQuinze ans de taules par des flics pleurent A la barre et devant les camérasConsidéré comme fou attaché à mon arbreEco-Warrior mon combat semble incompris Par une espèce humaine minableFéministe pour l’égalité j’ai combattu pour mes droits même avec un voileEt si ça plait pas à la gauche bien-pensante C’est qu’au fond un consensus raciste se dévoileFace aux silences complicesJe me suis révolté dans le ghetto de VarsovieSpartakiste allemand, faire péter le Reichstag faisait partie de mes enviesMon leitmotiv lutter contre l’oubliCoursé par des flics qui se croyaient dans un safariJe suis mort assassiné à Mantes-la-Jolie, Dammarie REfRaiN Amérindien planqué dans une réserveJ’ai résisté aux assauts du FBIRefusé les compromis les trêvesComme le Young Lords Party de la côté est à la ouest-sideEn sueur dans des mines à ciel ouvert direction le tombeau

Ma résistance les a tous fait tomber de hautJ’ai discuté avec Fanon, décolonisé mon espritVu la fleur se faner et certains de mes frères en ont payé le prixConvaincu qu’exister, c’est exister politiquementJ’ai revendiqué la mémoire de mes parentsImmigrés, ouvriers, clandos et sans papiersBienvenue dans ma réalitéChômage, exclusion, précaritéLuttes des quartiers populaires à jamais fiersSachez que désormais nous sommes prêts pour la guerre REfRaiN +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ 17 - ENfERMÉS (E.ONE & skalpel / prod : don Korto) REfRaiN/E.ONE :Enfermés Dans nos corps, dans nos penséesDans un décor insenséParmi les clones, les automatesPendant qu’ils colmatent le rêve françaisDésormais les dés sont lancésSi vous attendiez l’accalmieComme un orage avant la pluieLes nuages noirs sur le maquis SkalpElAvant l’écho tu entendras les hélicosÇa t’empêchera de dormir et peut-être même d’agirTu découvriras ébahi, une France, un drapeau tricoloreQui donnent envie de vomirUne armée disciplinée, un pouvoir nostalgiqueUne police équipée, des contrôles biométriquesDes quartiers divisés, un peuple léthargiqueDes groupes, des unités, une orga’ stratégiqueVisions réalistes et pessimistesAnticipation, puces RFID et constat alarmisteConsensus raciste, contrat taciteStatistiques, tactiques, pouvoir fascisteAlliances réactionnaires, commissaires divisionnairesPrisons de béton, liberté au goût amerAtmosphère primaire, réflexes involontairesDésirs inassouvis, incrustés dans de la pierre REfRaiN SkalpElC’est pas le spleen de Paris, c’est le blues de la banlieue ma gueuleC’est pas Baudelaire et son recueil, c’est le deuilC’est besoin d’un bol d’air pour respirer dans ce cercueil, mon œilC’est chaud et brûlant comme l’enferIci les fleurs du mal sont écrasées par une poignée de fer

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