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Repères dans le manuel: chapitre 6 (pp. 168-189) Cadre et problématiques : Il faut étudier la multiplication des types de réseaux, qu’ils soient matériels (routes, voies ferrées etc.) ou immatériels (internet, téléphone) accompagnant la croissance rapide des déplacements humains comme l’accélération des échanges de biens et d’idées à toutes les échelles. On doit s’appuyer sur l’étude de cas du pôle aéroportuaire de Roissy (Organisation spatiale de la plate-forme multimodale, effets économiques de Roissy, enjeu que représente le pôle de Roissy aux différentes échelles ) Ensuite le thème général porte sur la connexion inégale du territoire français par les réseaux de transport et le numérique : desserte du territoire français par les réseaux routier, autoroutier, ferroviaire et aérien, principaux flux de voyageurs et de marchandises, projets d’implantation des grands équipements de transport , réseaux numériques avec la notion d’enclavement. Problématiques : voir manuel p. 112 - Quels sont les avantages de la position de l’espace national français au croisement des grands axes de transports terrestres et maritimes européens ? - Comment les réseaux structurent-ils l’espace géographique au niveau des villes, des métropoles, des régions ? - Comment les acteurs publics et privés développent-ils des stratégies pour corriger ou surmonter l’inégale connexion des territoires ? Vocabulaire, notions : flux, axe p. 188. Plateforme multimodale. Hub, nœud, LGV p. 182. Angle mort, eff et tunnel, fracture numérique p. 186 PLAN DU COURS ET PRINCIP ALES REFERENCES DOCUMENTAIRES (Manuel et distribués) « L’essentiel pp. 188-189 ». 1. Etude de cas sur l’aéroport de Roissy avec schéma Analyse type Bac distribuée (étude pp. 172-175 en complément) 2. Composition : L’inégale connexion du territoire français à L’Europe I / Un carrefour au sein de l’Europe organisé par des réseaux multiples A) Un passage obligé en Europe B) La connexion des réseaux français et européens C) La diversité des réseaux de communication II / Une priorité donnée aux axes majeurs et aux grands pôles A) Les axes majeurs de l’espace français B) Les principaux pôles et nœuds de communication C) Le résultat d’une logique de rentabilité III / Des conséquences pour le territoire : une inégalité renforcée A) Le renforcement de la métropolisation B) Le renforcement d’un centre attractif C) Des périphéries délaissées 3. Croquis sur l’organisation des réseaux de communication connectés avec l’Europe et le Monde Voir aussi le croquis p 189 Aménager et développer le territoire Chapitre 4 Mobilités, flux et réseaux de communication dans la mondialisation

Aménager et développer le territoire - ac-grenoble.fr · Composition : L’inégale ... Air France a décidé de concentrer ses vols long-courrier et moyen-courrier sur Roissy afin

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Repères dans le manuel: chapitre 6 (pp. 168-189)

Cadre et problématiques :

Il faut étudier la multiplication des types de réseaux, qu’ils soient matériels (routes, voies ferrées etc.) ou immatériels (internet, téléphone) accompagnant la croissance rapide des déplacements humains comme l’accélération des échanges de biens et d’idées à toutes les échelles.

On doit s’appuyer sur l’étude de cas du pôle aéroportuaire de Roissy (Organisation spatiale de la plate-forme multimodale, effets économiques de Roissy, enjeu que représente le pôle de Roissy aux différentes échelles)

Ensuite le thème général porte sur la connexion inégale du territoire français par les réseaux de transport et le numérique : desserte du territoire français par les réseaux routier, autoroutier, ferroviaire et aérien, principaux flux de voyageurs et de marchandises, projets d’implantation des grands équipements de transport, réseaux numériques avec la notion d’enclavement.

Problématiques : voir manuel p. 112

- Quels sont les avantages de la position de l’espace national français au croisement des grands axes de transports terrestres et maritimes européens ?

- Comment les réseaux structurent-ils l’espace géographique au niveau des villes, des métropoles, des régions ?

- Comment les acteurs publics et privés développent-ils des stratégies pour corriger ou surmonter l’inégale connexion des territoires ?

Vocabulaire, notions : flux, axe p. 188. Plateforme multimodale. Hub, nœud, LGV p. 182. Angle mort, effet tunnel, fracture numérique p. 186

PLAN DU COURS ET PRINCIP ALES REFERENCES DOCUMENTAIRES (Manuel et distribués)

« L’essentiel pp. 188-189 ».

1. Etude de cas sur l’aéroport de Roissy avec schéma Analyse type Bac distribuée (étude pp. 172-175 en complément) 2. Composition : L’inégale connexion du territoire français à L’Europe I / Un carrefour au sein de l’Europe organisé par des réseaux multiples A) Un passage obligé en Europe B) La connexion des réseaux français et européens C) La diversité des réseaux de communication II / Une priorité donnée aux axes majeurs et aux grands pôles A) Les axes majeurs de l’espace français B) Les principaux pôles et nœuds de communication C) Le résultat d’une logique de rentabilité III / Des conséquences pour le territoire : une inégalité renforcée A) Le renforcement de la métropolisation B) Le renforcement d’un centre attractif C) Des périphéries délaissées 3. Croquis sur l’organisation des réseaux de communication connectés avec l’Europe et le Monde Voir aussi le croquis p 189

Aménager et développer le territoire

Chapitre 4 Mobilités, flux et réseaux de communication dans la mondialisation

Repères dans le manuel: chapitre 6 (pp. 168-189)

Cadre et problématiques :

Il faut étudier la multiplication des types de réseaux, qu’ils soient matériels (routes, voies ferrées etc.) ou immatériels (internet, téléphone) accompagnant la croissance rapide des déplacements humains comme l’accélération des échanges de biens et d’idées à toutes les échelles.

On doit s’appuyer sur l’étude de cas du pôle aéroportuaire de Roissy (Organisation spatiale de la plate-forme multimodale, effets économiques de Roissy, enjeu que représente le pôle de Roissy aux différentes échelles)

Ensuite le thème général porte sur la connexion inégale du territoire français par les réseaux de transport et le numérique : desserte du territoire français par les réseaux routier, autoroutier, ferroviaire et aérien, principaux flux de voyageurs et de marchandises, projets d’implantation des grands équipements de transport, réseaux numériques avec la notion d’enclavement.

Problématiques : voir manuel p. 112

- Quels sont les avantages de la position de l’espace national français au croisement des grands axes de transports terrestres et maritimes européens ?

- Comment les réseaux structurent-ils l’espace géographique au niveau des villes, des métropoles, des régions ?

- Comment les acteurs publics et privés développent-ils des stratégies pour corriger ou surmonter l’inégale connexion des territoires ?

Vocabulaire, notions : flux, axe p. 188. Plateforme multimodale. Hub, nœud, LGV p. 182. Angle mort, effet tunnel, fracture numérique p. 186

PLAN DU COURS ET PRINCIP ALES REFERENCES DOCUMENTAIRES (Manuel et distribués)

« L’essentiel pp. 188-189 ».

1. Etude de cas sur l’aéroport de Roissy avec schéma Analyse type Bac distribuée (étude pp. 172-175 en complément) 2. Composition : L’inégale connexion du territoire français à l’Europe et au monde I / Un carrefour au sein de l’Europe organisé par des réseaux multiples A) Un passage obligé en Europe B) La connexion des réseaux français et européens C) La diversité des réseaux de communication II / Une priorité donnée aux axes majeurs et aux grands pôles A) Les axes majeurs de l’espace français B) Les principaux pôles et nœuds de communication C) Le résultat d’une logique de rentabilité III / Des conséquences pour le territoire : une inégalité renforcée A) Le renforcement de la métropolisation B) Le renforcement d’un centre attractif C) Des périphéries délaissées 3. Croquis sur l’organisation des réseaux de communication connectés avec l’Europe et le Monde Voir aussi le croquis p 189

Aménager et développer le territoire

Chapitre 4 Mobilités, flux et réseaux de communication dans la mondialisation

1. Etude de cas sur l’aéroport de Roissy avec schéma Etude de cas sur Roissy pp. 172-175 Questions page 173 1. À l’échelle mondiale, Roissy se place au 4e rang pour les passagers (avec 60 millions de passagers) et au 5e rang pour les marchandises (avec 2,3 millions de tonnes). 2. Des marchandises de toute sorte (courrier, produits agricoles…) et des hommes (touristes pour leurs vacances, salariés pour des voyages d’affaire…) transitent par Roissy. 3. L’Europe est la zone la mieux desservie depuis Roissy (pour des raisons de proximité et d’alliances commerciales entre Air France et KLM). Viennent ensuite l’Amérique du Nord (y compris les Caraïbes), l’Asie de l’Est et du Sud et l’Afrique subsaharienne (au niveau du Golfe de Guinée). Depuis Roissy, Air France cherche donc à être relié avec les États européens, avec les autres pays de la Triade (États-Unis, Japon…) mais aussi avec ses anciennes colonies (Sénégal, Côte d’Ivoire, Vietnam…). 4. Air France a décidé de concentrer ses vols long-courrier et moyen-courrier sur Roissy afin de les mettre en correspondance et de remplir les avions au maximum. Dans le secteur aéroportuaire, un hub est donc un aéroport qui, au sein d’un État, concentre les vols nationaux et internationaux afin de redistribuer les passagers à partir de lui. 5. Cependant, Roissy est confronté à la concurrence d’autres aéroports européens relativement proches, tels que Londres, Francfort ou Amsterdam. Questions page 175 1. On trouve plusieurs modes de transports : l’avion, l’autoroute A1 (Paris-Lille), le TGV Nord (Paris-Lille-Londres et Bruxelles), le RER B (vers Paris et Orly) et le CDGVal (métro qui dessert toutes les aérogares et les principaux parkings). Afin de les mettre en correspondance, les bretelles autoroutières longent les terminaux et les modes ferrés sont regroupés dans une gare unique (en souterrain au centre du terminal 2). 2. Roissy accueille 80 000 emplois (dans le secteur aéroportuaire mais aussi dans les hôtels, le commerce et le fret). Ainsi, de nombreuses entreprises sont implantées à Roissy (notamment au Sud, dans la zone de fret) et une extension des zones d’activités est prévue. Ces emplois et ces activités génèrent donc des recettes fiscales pour les collectivités et l’État. 3. Mais il est difficile d’accéder à Roissy : ceux qui se rendent à Roissy pour le travail le font surtout en voiture, d’où la saturation de l’A1. En transports en commun, la desserte est pratique depuis Paris (mais pas depuis la banlieue). De plus, Roissy génère des nuisances importantes : la présence d’avions et de voitures pollue autant que le périphérique parisien. Enfin, les mouvements d’avions créent des nuisances sonores. 4. Les pouvoirs publics essaient de remédier à ces problèmes. Pour la pollution atmosphérique et les difficultés d’accès, des projets ont été réalisés ou sont à l’étude (CDGVal ; projet d’une ligne de métro entre Paris et Roissy…). Pour les nuisances sonores, Aéroport de Paris finance les travaux d’isolation phonique dans les logements des zones les plus exposées à hauteur de 80 à 100 % du montant. 5. Ce paragraphe peut-être organisé autour de trois thèmes : a. Roissy, un hub aéroportuaire mondial (place de Roissy dans le classement des aéroports mondiaux et stratégie de hub adoptée par Air France). b. Les problèmes posés par ce hub (une saturation des axes vers Roissy, des nuisances environnementales et sonores liées à l’aéroport). c. Les solutions avancées par les pouvoirs publics (solutions en matière de transport et d’atténuation des nuisances sonores).

1L1/S1 (21 / 05) Analyse de deux documents. Sujet : Roissy plate-forme multimodale et hub mondial

Document 1. Image satellite de l’organisation spatiale de la plate-forme aéroportuaire de Roissy Document 2. Le pôle de Roissy, au cœur de l’économie des échanges « Premier aéroport européen en nombre de mouvements, Roissy-Charles de Gaulle est aussi le deuxième pour les voyageurs après Londres et pour le fret après Amsterdam Schiphol. Toutefois, une partie des populations locales se trouve enclavée du fait d’un manque de dessertes en transports collectifs adaptées. Le bassin d’emploi de Roissy-Charles de Gaulle accueille de vastes complexes hôteliers, des fonctions de service dédiées au tourisme d’affaires, des activités économiques directement liées à la logistique aérienne et au fret, ainsi que des fonctions métropolitaines, avec le Parc international des Expositions de Villepinte, notamment. Paris est, en effet, classée en tête des villes d’accueil de congrès internationaux ex aequo avec Vienne, devant Barcelone, Singapour et Berlin. Le territoire dispose d’importantes réserves foncières stratégiques pour assurer le développement des activités aéroportuaires, des fonctions métropolitaines, notamment congrès et salons, de la logistique industrielle à forte valeur ajoutée et de l’interface air/route/TGV pour le fret et pour les passagers. Le projet de développement du pôle de Roissy concerne près de 200000 habitants sur environ 230 km2 : la communauté de communes de Roissy Porte de France, la communauté d’agglomération Plaine de France (Tremblay-en-France, Villepinte et Sevran), Mitry-Mory, la communauté de communes de la Plaine de France en Seine-et-Marne. Son périmètre couvre les 3400 hectares de la plate-forme exploitée par Aéroports de Paris, ainsi que plus de 1 500 hectares situés sur le territoire des communes de Roissy-en-France, Tremblay-en-France, Villepinte, Goussainville, ainsi que sur les communes de Mitry-Mory, du Mesnil-Amelot et de Mauregard en Seine-et-Marne. Il a pour objectifs de conforter la position du « hub » de Paris-CDG en captant les flux européens et mondiaux, de mieux intégrer les populations riveraines à la croissance des activités aéroportuaires, de préserver et valoriser les espaces agricoles et naturels. » Site internet du Grand Paris. http://www.mon-granclaris.fr/roissy-villepinte-tremblay.

Consignes : Après avoir localisé l’équipement étudié, vous montrerez, en confrontant les deux documents, en quoi Roissy est une plate-forme multimodale jouant un rôle majeur pour l’économie et l’aménagement à toutes les échelles (locale, régionale, nationale et internationale). Vous indiquerez comment les documents permettent de comprendre, mais en partie seulement, les enjeux et les problèmes liés au développement du territoire de Roissy.

HUB

Roissy-pôle

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2. Composition : L’inégale connexion du territoire français à l’Europe et au monde Jamais les espaces français n’ont été connectés aussi rapidement qu’aujourd’hui avec des lignes à grande vitesse (TGV), des autoroutes, des avions grandes capacités (’A380), et le réseau Internet très haut débit. Des flux de marchandises, d’informations, de capitaux circulent dans des volumes de plus en plus importants, à une vitesse sans cesse croissante. La France, grande puissance économique mondiale, dispose en effet de puissantes infrastructures de communication, de voies terrestres très denses (routières, ferroviaires, mais aussi fluviales), de voies aériennes nationales et internationales, interconnectées à des nœuds de communication dont les plateformes multimodales concentrent et redistribuent les flux de toutes natures : métropoles, hub aéroportuaires et ports connectés aux grands courants de la mondialisation. Les interconnections entre ces voies créent de véritables réseaux de communication alors que la France est un Etat au cœur de l’intégration européenne qui est avant tout un espace de libre-échange Quels sont les enjeux et les conséquences de l'ouverture européenne sur cette organisation des transports français à l'échelle nationale ? Pour répondre, on doit tout d’abord comprendre la position de carrefour de la France organisé par ses réseaux de communication, puis analyser la priorité donner aux grands axes et aux nœuds de communication et enfin décrire les conséquences sur les disparités du territoire français I / Un carrefour au sein de l’Europe organisé par des réseaux multiples A) Un passage obligé en Europe

Située au cœur de l’Europe occidentale entre l’Europe du Nord et la Méditerranée, la France est en situation de quasi-monopole pour le passage des différents flux Nord/Sud mais aussi de l’Europe centrale vers l’Atlantique. De nombreux pays sont concernés par ce rôle de la France comme points d’entrée terrestre de l’Europe comme l'Italie, les Pays-Bas, la Belgique ou Espagne ou comme partenaires économiques majeurs de la France comme l'Allemagne, le Luxembourg et la Suisse. D’autres flux viennent encore de plus loin de la Scandinavie ou de l’Europe orientale. Mais c’est aussi une portée d’entrée de flux entre pays non-européens et l’UE (Afrique) La France bénéficie d’un territoire vaste avec de grands de couloirs de communication (vallées) et deux grandes façades maritimes (Méditerranée et Atlantique-Manche-Mer du Nord) et ses frontières terrestres s’ouvrent sur la mégalopole européenne. Et même s’il reste des barrières comme les montagnes, les discontinuités entre les cours d’eau ou la faiblesse de certaines infrastructures portuaires, la France met en place des projets maritimes, fluviaux (liaison Rhin-Rhône, Seine-Nord Europe vers la Belgique) et terrestres (ponts comme Millau, projet Lyon-Turin) pour atteindre une bonne liaison avec le reste de l'Europe. B) La connexion des réseaux français et européens

Une meilleure connexion des réseaux européens dont bénéficie la France se réalise progressivement grâce à l'espace Schengen a été mis en place le 14 juin 1985 et de la convention d'application d’un accord de juin 1990, entrée en vigueur en mars 1995 créant un espace de libre circulation pour les personnes entre les États signataires de l'accord. Cet accord a comme objectif principal d'assurer la continuité des réseaux (transports, énergie, communication) entre tous les états qui le concernent. L’UE promeut aussi le développement de réseaux transeuropéens depuis 1996 comme le TGV Paris-Bruxelles-Cologne-Amsterdam ou la ligne ferroviaire Paris-Stuttgart-Vienne-Bratislava ou Lyon-Turin-Budapest C) La diversité des réseaux de communication

La grande diversification de moyens de transports multiples valorisent la France avec une infrastructure développée qui s'étend un peu partout même si l'ouest est moins desservie par rapport à l'est où l’on trouve davantage d’autoroutes, de tunnels, comme celui du Fréjus ou du Mont-Blanc, de lignes à grande vitesse Lyon-Turin, Paris-Londres (Eurostar), Paris-Montpellier-Barcelone, la ligne de Thalys, les aéroports qui ont une saturation par la demande croissante. Le transport du gaz naturel se réalise dans d’importants gazoducs dont les principaux sont situés en Guyenne, Vexin, au Nord-Est et dans le Midi. Pour les produits pétroliers, la plupart viennent du Proche-Orient (28%) et l'Afrique (22%) et sont transportés par les voies maritimes pour ensuite être transformés dans les stations de raffinage-mères qui les répartissent dans les 3 024 km d’oléoducs que la France comporte. Le seul lien direct vient de la Russie. Enfin les réseaux de télécommunications s’intensifient et sont divers aussi (téléphonie mobile, Internet, ADSL, câble). Plus 80% du territoire est couvert par l’ADSL haut débit II / Une priorité donnée aux axes majeurs et aux grands pôles

A) Les axes majeurs de l’espace français

La dorsale européenne, la Mégalopole, concentre plusieurs régions européennes les plus denses, les plus productives et animé et cet axe concerne deux des trois ports les plus importants de la France, celui de Dunkerque et le Havre (port agricole majeur). Celui de Marseille qui s'étend sur 70 km de côtes, allant d'est en ouest du Vieux-Port à Port-Saint-Louis-du-Rhône reçoit les flux de et vers la Méditerranée et traite annuellement 100 millions de tonnes de marchandises (dont 60% d'hydrocarbures). Que ce soit le réseau routier, ferroviaire ou même aérien, il est toujours composé presque exclusivement de liaisons à partir de Paris. Les axes de transports ont une forme en étoile centrée sur la capitale d’où tous les axes divergent. Cela se traduit, en prat ique, par la quasi nécessité de passer par Paris, quel que soit le trajet réalisé. Il est par exemple plus rapide de passer par Paris pour aller de Marseille à Bordeaux que de faire le trajet directement ! Cette caractéristique est particulièrement marquée sur le réseau ferré dit en « étoile de Legrand ». Legrand était l’ingénieur qui au XIX

e siècle a créé ce réseau d’axes convergeant vers Paris.

Le poids de la capitale reste encore importante dans l'organisation des réseaux, toutefois la logique européenne s'est renforcée par la création des grandes transversales nord-sud ne passant pas par Paris (Lille-Dijon, Metz-Dijon…) car même si Paris reste important l'Europe l'est aussi, c'est pourquoi un réseau s'est construit autour de Lyon (vers Genève ou l’Italie) dans une perspective plus européenne, comme c'est le cas pour Lille aussi. B) Les principaux pôles et nœuds de communication

On retrouve ainsi sur le territoire français des pôles très importants qui sont des nœuds (Paris, Lyon, Marseille, Lille…). Pour les aéroports par exemple : Roissy, pôle de développement majeur en Ile-de-France, représente aujourd’hui plus de 140 000 emplois dont

90 000 pour la plate-forme aéroportuaire, volume qui a plus que doublé en vingt ans. Les flux de déplacements vers le pôle de Roissy sont générés par trois catégories de personnes : les passagers aériens, les passagers ferroviaires et les employés de la plateforme. Ils sont estimés pour la zone aéroportuaire à 235000 personnes par jour. C’est une plateforme multimodale comme Lyon avec l'aéroport international de Saint-Exupéry très performant qui accueille une grande multitude de commerces et services. Il est en 2010 relié au centre-ville de Lyon par une liaison express directe. De plus, l'aéroport développe un ambitieux programme immobilier, afin de devenir un « city airport » aux portes du monde tout en gérant le trafic et le redistribuant à l'échelle continentale (en 2011 6.800.000 passagers ont été drainés). On peut aussi citer celui de Nice basé essentiellement sur le tourisme. C) Le résultat d’une logique de rentabilité

Par ailleurs, la notion de service public (équité d'accès aux transports et l’idée de continuité territoriale) est contredite par la recherche de la rentabilité économique et par la logique européenne. C’est aussi l’objectif des opérateurs privés. Il faut privilégier les axes rentables et rapides, ce qui implique de ne pas multiplier les lignes et les points d'arrêts. Ces besoins et ces contraintes requièrent une simplification des réseaux avec des nœuds qui laissent en marge d'autres territoires dans lesquels les flux ne s’arrêtent pas (effet tunnel). On a donc un renforcement des carrefours les plus importants préexistants au détriment des pôles secondaires et une accentuation de la hiérarchie. Cette rentabilité est prise en compte pour les réseaux numériques : internet n’est pas une solution pour gommer les inégalités car installer le haut débit où le câble dans des zones peu peuplées et peu dynamiques à un coût exorbitant. C’est le même problème pour les relais pour les mobiles. III / Des conséquences pour le territoire : une inégalité renforcée A) Le renforcement de la métropolisation

Les métropoles se caractérisent par la concentration des personnes et des activités. Elles concentrent surtout les activités de commandement (économique, politique, culturel...) et les fonctions tertiaires supérieures. Les liaisons à grand vitesse les privilégient encore plus aux dépens des villes moins importantes, ce qui attire de nouveau davantage les commerces rares, les services, les centres d’affaires : « le temps c’est de l’argent ». Le gain de temps, la réduction des distance/temps sont un atout essentiel. Il y a un effet boule de neige pour quelques métropoles (Paris, Lyon, Marseille…) qui renforcent encore leur poids dans l’économie et les transports. Pour cette raison elles sont fortement attractives pour les populations. B) Le renforcement d’un centre attractif

Ce centre comprend toute la partie Nord et Est du territoire délimité par l’axe dominant Lille-Paris-Lyon-Marseille. Le cœur est en tout premier lieu Paris. En tant que ville-monde, Paris est l'un des carrefours les plus importants au cœur des communications internationales, grâce à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, un hub de niveau mondial, mais pas seulement. Ce centre est le plus proche de la mégalopole et profite de son dynamisme avec des régions transfrontalières (Alsace, Lorraine, Alpes) et plus de flux Est/Ouest. Il est aussi une « porte ouverte » sur l’Europe » avec les principaux ports à chaque extrémité : Marseille et Le Havre auquel ont peut rajouter Dunkerque ainsi que Calais pour le transport de passager (11 millions en 2008). Cependant d’autres espaces frontaliers voient leur rôle croître en lien avec le Sud comme le Pays Basque ou le Languedoc-Roussillon et les axes transversaux comme Genève-Lyon- Nantes sont en construction. Cette concentration est aussi valable pour les flux numériques et téléphonique avec le même déséquilibre Est/Ouest (voir croquis) et la domination des principales métropoles quelques pôles limités. Il y a aussi une « fracture numérique » qui reflète ce « centre attractif » (Voir croquis) Enfin ce centre est victime de son succès avec des axes et réseaux saturés comme Lille-Marseille ou Roissy. C’est particulièrement le cas pour les flux routiers avec des nuisances et des risques (accident du Mont Blanc). Il semble nécessaire de penser des modes de transport durables comme le ferroutage qui a bien du mal à être accepté en France. L’UE met l’accent sur les TGV et les voies d’eau mais l’axe Rhin-Rhône n’est pas encore achevé C) Des périphéries délaissées

Si l’aménagement et l’équité territoriale est un objectif prioritaire de l’UE et de l’Etat français mais il reste encore des régions et territoires entiers complètement marginalisés. La diagonale du vide est aussi une réalité pour les communications qu ’elles soient matérielles ou numériques. Des efforts, comme l’A75 avec le viaduc de Millau ont pu localement redynamiser le Massif central mais provoquent également le fameux effet tunnel. Certains pensent que les NTIC (Nouvelles technologies de l’information et des communications) seraient une solution pour intégrer ces territoires mais là aussi les contrastes sont criants. Certain militent pour que l’A75 devienne une « autoroute du télétravail » Conclusion

La performance et l’insertion du système de communication français à l’Europe et au monde a accru les mobilités, rendant les territoires plus attractifs, plus accessibles où l’espace-temps a remplacé la distance. Des territoires qui sont toutefois inégalement intégrés dans le processus de mondialisation.