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Juillet 2014 - REVUE DE L’AMISOM

Le processus de libération de la Somalie des insurgés Al-Shabaab

a continué de gagner du terrain depuis que le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté la résolution 2124 qui a ouvert la voie à une augmentation du nombre des soldats de l’AMISOM par un supplément de 4395 soldats, ce qui a porté l’effectif de l’AMISOM à un peu plus de 22 000 militaires.

Avec la nouvelle augmentation des troupes, nous avons ravivé nos opéra-tions militaires pour aider l’Armée Nationale Somalienne à récupérer plusieurs territoires qui étaient jusque-là sous le contrôle d’Al-Shabaab afin de les remettre sous le contrôle du Gouver-nement Somalien. Depuis le lancement des nouvelles opérations baptisées Op-eration Eagle au mois de mars de cette année, les troupes de l’Armée Nationale Somalienne et celles de l’AMISOM ont arraché 10 grandes villes des mains des insurgés. Ces villes représentent presque la totalité des régions de Ba-kool et de Gedo, ainsi que des parties importantes de la région de Hiraan.

Nous avons considérablement réduit la capacité militaire des insurgés et nous avons paralysé leurs sources de finance-ment. Leur appui est en rapide déclin et leurs combattants, principalement des jeunes, font des défections en grand nombre, optant plutôt pour la contribu-tion à une Somalie pacifique et stable. Le courant est par conséquent, lentement mais sûrement, en train de se retourner contre les insurgés.

Nous continuerons à soutenir l’Armée Nationale Somalienne dans ses ef-forts de libérer plus de villes dans les prochains mois. Quand des villes sont arrachées aux extrémistes et les popula-tions commencent à se réinstaller dans leurs maisons, une nouvelle série de défis entrent en jeu, en ce qui concerne

notamment les questions de stabilisation. Notre objectif ultime est de remettre les affaires de la sécurité du pays aux Forces de Défense Somaliennes tout en continuant de les soutenir dans la stabilisation du pays. Dans ce numéro actuel du magazine, nous allons faire connaître aux lecteurs les démarches que l’AMISOM est en train de faire pour soutenir la stabilisation dans les zones nouvellement récupérées. Les opérations militaires menées visent à ouvrir la voie pour que les populations puissent se réin-staller dans leurs maisons et commencer à construire leur vie. Les activités de stabilisation visent à les aider dans ce sens. Nous espérons que vous trouverez des articles informatifs.

Je profite de cette occasion pour souhaiter la bienvenue au Dr. Maman S. Sidikou qui a été nommé nouveau Représentant Spécial de la Présidente de la Commission de l’UA et Chef de l’AMISOM. Dr. Sidikou, qui est origi-naire du Niger, est très expérimenté dans les domaines de la politique, de la diplo-matie, de la communication et des affaires humanitaires. Je suis honoré d’avoir à remettre la direction de la Mission à un très distingué homme d’Etat africain et je quitte la mission avec la pleine confiance qu’il dirigera l’AMISOM vers de plus grandes réalisations.

Je souhaite également la bienvenue à la Représentante Spéciale adjointe et Représentant de la Présidente de la Commission de l’UA, l’Hon. Lydia Wanyoto Mutende, qui vient de rejoin-dre la Mission. Une citoyenne Ougan-daise, l’Hon. Mutende possède une riche expérience en tant que membre de l’Assemblée Législative de l’Afrique de l’Est et également dans les domaines des négociations, des questions de gouvernance et de gestion de l’infor-mation. L’Hon. Wanyoto a déjà pris ses

fonctions dans et elle est en train de les exercer avec vigueur.

Je suis également heureux de souhaiter la bienvenue au nouveau Commissaire de la Police de l’AMISOM, M. Anand Pillay, un citoyen sud-africain, qui a pris ses fonctions au mois de mai de cette année. A ce moment où la Somalie continue d’être libérée de l’emprise des extrémistes, le rôle de la Police Soma-lienne comme gardien de l’ordre public devient encore plus décisif. La Police de l’AMISOM a la responsabilité de renforcer la capacité de la Police Soma-lienne afin qu’elle puisse pleinement et habilement assumer ses fonctions dans l’ensemble du pays.

Au cours d’une année et demi que je viens de passer à la tête de l’AMISOM, la Mission a enregistré des gains, que ce soit en termes de la capacité ou des réalisations, mais surtout en termes de la consolidation des relations avec la population et le gouvernement de la So-malie dans la recherche de la paix et de la stabilité. Ça a été un grand honneur de servir en cette qualité et je garderai précieusement l’expérience acquise ain-si que l’opportunité qui m’a été offerte par la Présidente de la Commission de l’UA pour servir le Peuple Africain.

Il est encourageant de constater que les différents efforts sont complétés par une forte volonté politique du Gouvernement Fédéral de la Somalie de maximiser ces gains et de créer un environnement propice aux élections générales de 2016 et à l’éventuelle phase de retrait progressif des troupes de l’AMISOM. Ce progrès politique et militaire est une démonstration de ce qui peut être réalisé dans la stabilisation du pays si nous travaillons tous ensem-ble. Nous sommes pleinement engagés à travailler avec le Peuple Somalien pour parvenir à une Somalie stable et sûre.

Editorial par le Représentant spécial de l’UA pour la Somalie, l’Ambassadeur Mahamat Saleh Annadif

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MessageRSPCdu

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REVUE DE L’AMISOM - Juillet 2014 3

Juillet 2014Table des matières

Message du RSPC

Tour de l’actualité

Des administrateurs déployés à Bulla Burde et à Jalalaqsi

Interview avec le Commandant de la Force

Qoryooyle: La vie après Al-Shabaab

Al-Shabaab vandalise la ville de Hudur avant de fuir une offensive de l’AMISOM Des sauveteurs à la plage de Lido

L’AMISOM escorte un convoi humanitaire

La liberté de la presse en Somalie à travers l’expérience d’un journaliste aveugleL’esprit d’entrepreneuriat à Mogadiscio

“M. Fix It” de l’AMISOM à Baidoa

Les troupes de l’AMISOM aident les agriculteurs de Baidoa à labourer leurs champsL’AMISOM remet des puits d’eau à l’administration de Mogadiscio

Zabina Muhondo brise les barrières en devenant chauffeur d’un véhicule blindé sur la ligne de front

Une position de la ligne de front avec une vue sur la superbe plage de KismayoLa Police de l’AMISOM donne une formation à la Police Somalienne

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Rédacteur en chef: Eloi Yao Porte-parole de la Force:

Colonel Ali Aden Houmed

Mise en page: Zvezdan DjukanovicPhotographes: David Mutua & Tobin Jones

Email: [email protected] ou

[email protected]

B.P: 20182-00200, Nairobi, Kenya Téléphone: +254 202 713 755/56/58

Fax: +254 202 713 766

Publication: Département chargé des Informations à la Mission de l’Union Africaine en Somalie

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Juillet 2014 - REVUE DE L’AMISOM

Le 10 juin 2014 - Dans le cadre des efforts déployés pour renforcer les compétenc-es de l’Armée Nationale Somalienne, la Mission de l’Union Africaine en Somalie (AMISOM) continue de lui donner des formations sur les importants aspects de la sécurité, y compris une simulation de fouille des véhicules sur un point de contrôle. Cela fait partie des plus larges efforts de l’AMISOM qui visent à renforcer la capacité des différentes institutions de sécurité du Gouvernement Fédéral de la Somalie afin de faciliter le retrait éventuel de l’AMISOM. S’exprimant lors d’une séance de formation, le chef instructeur de l’AMISOM, le Major Amza Martin, a déclaré que l’AMISOM a déjà donné une formation à plus de 3 000 membres de l’Armée Nationale Somalienne à travers les différentes formations militaires. “Nous sommes ici pour soutenir le Gouvernement Somalien et les forces de sécurité de ce pays. Ces formations permettront à l’Armée de prendre en charge la sécurité du pays dans le cadre de l’éventuel plan de réduction des effectifs de l’AMISOM. L’Armée Nationale Somalienne a été confrontée aux deux décennies de guerre et elle fait actuellement objet d’un vaste renforcement des capacités.

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de l’actualité Tour

Le 5 juin 2014 - La Mission de l’Union Africaine en Somalie (AMISOM), à travers son Unité de liaison humanitaire, a remis quatre puits d’eau à l’administration de Banadir à Mogadiscio. Les quatre puits situés dans les districts de Hamarweyne, Dharkenly, Wadajir et Hamaarjajab, seront bénéfiques à plus de 260 000 ménages. La construction et la réhabilitation de ces puits ont été financées par le Gouvernement Suédois, appuyées par l’AMISOM et exécutées par Hadaf Humanitarian Relief Organization (HADAF), une organisation non gouvernemen-tale locale. Le projet vise à fournir de l’eau à moindre coût, propre et accessible pour habitants des quartiers de Mogadiscio après deux décennies de guerre civile qui a laissé les habitants de la ville sans services de base et en proie à des maladies chroniques, une situation que l’AMISOM est en train d’aider à corriger. Le Maire intérimaire de Mogadiscio, Abdi Ismail Maalim, a remercié l’AMISOM et le Gouvernement Suédois pour leur appui continu au Peuple Somalien et à son gouver-nement en disant que ces puits d’eau permettront d’alléger les souffrances des Somaliens.

Le 3 Juin 2014 - Pour la première fois en plus de 20 ans, le Gouvernement des Etats-Unis a nommé un ambassadeur en Somalie. La Sous-secrétaire d’Etat Américain Wendy Sherman a dit que la décision de nommer un ambassadeur en Somalie reflète ce qu’elle a appelé un signe de l’approfondissement des relations entre Washington et Mogadiscio et “la conviction que les meilleurs moments sont en train de venir.” Elle a demandé aux Somaliens d’éviter les vieilles générations de rivalités claniques et de se concentrer sur la construction d’un gouvernement d’union nationale. “Aucun de nous ne peut faire ce choix pour les Somaliens”, a déclaré Sherman à l’Institut Américain pour la Paix, à Washing-ton. Le Président de la Somalie, Hassan Sheikh Mohamud, a salué la nomination d’un ambassadeur américain. “Je suis ravi de confirmer nos objectifs communs sur la sécurité, le développement durable et la bonne gouvernance en Somalie. La nomination d’un ambassadeur américain démontre l’ampleur de la confiance et de la coopération entre la Somalie et les Etats-Unis. Nous sommes au début de notre parcours vers la paix et la prospérité en Somalie. Je reconnais que nous avons un long chemin à parcourir, mais la route devient plus facile quand on sait qu’on est rejoint par des amis ayant les mêmes objectifs pour le futur.”, a-t-il dit.

L’AMISOM continue de donner des formations à l’Armée Nationale Somalienne

L’AMISOM remet quatre puits d’eau à l’administration de Banadir, à Mogadiscio

Les Etats-Unis nomment le premier ambassadeur en Somalie en 20 ans

Le Mars 2014 - Dans le cadre du mandat de l’AMISOM de renforcer la capacité de la Police Somalienne, l’AMISOM a remis dix véhicules Toyota Land Cruiser à la Police So-malienne. Ces dix véhicules ont été achetés avec l’aide du Gouvernement Italien. Ce don intervient après une formation spécialisée de trois mois sur la gestion de l’ordre public qui

a été organisée à Djibouti l’année dernière et facilitée par l’AMISOM et le Gouvernement Italien. Au cours de la cérémonie de remise, le Commissaire de la Police Somalienne a remercié l’AMISOM et le Gouvernement Italien pour leur coopération et leur soutien continu tout en réaffirmant la réussite de leur initiative. Il a déclaré que les véhicules

faciliteront la Police Somalienne dans son travail d’établir l’état de droit et de créer un environnement sûr et sécurisé pour les citoy-ens de la Somalie. La Composante police de l’AMISOM a comme rôle principal la trans-formation de la Police Somalienne en une institution crédible et efficace qui respecte les normes internationales les plus strictes.

La Police Somalienne reçoit des |véhicules offerts par l’AMISOM

Le 6 Juin 2014 - La Mission de l’Union Africaine en Soma-lie (AMISOM), en partenariat avec la section des droits de l’homme à l’UNSOM et la police de l’ONUSOM, a mené une formation conjointe de cinq jours pour les formateurs de la Police Somalienne. Cette formation a porté sur les principes des droits de l’homme relatifs à la police et elle était axée sur l’engagement politique et la transformation des systèmes formels et culturels afin de s’assurer qu’ils respectent les droits de l’homme pour tous. Au total, 27 pol-iciers somaliens ont participé à cette formation et 13 d’entre eux étaient des femmes. La Directrice du Département des Droits de l’Homme, Sarha Mohamed Ali, a remercié les organisateurs et les lauréats pour leur engagement à aborder les questions des droits de l’homme et elle a réaffirmé que la responsabilité du respect des droits de l’homme incombe à la police en tant qu’institution chargée de veiller au respect de la primauté de la loi et de l’ordre public.

Une formation sur les droits de l’homme pour renforcer les ca-pacités de la Police Somalienne

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REVUE DE L’AMISOM - Juillet 2014 5

Le 15 mai 2014 - Vingt neuf officiers de l’Armée Nationale Somalienne ont terminé avec succès une formation des chefs de peloton organisée par l’AMISOM au camp de formation de Jazira, à Mogadiscio. Cette formation de trois mois a permis de couvrir des cours sur la tactique, les techniques de campagne, la contre-insurrection, l’utilisation professionnelle des armes, la santé publique, les engins explosifs improvisés et la sensibilisation au droit international humanitaire. S’exprimant au nom du Commandant de la Force de l’AMISOM, le Chef d’Etat-major ad-joint, le Général-major Masele Masereta dit que l’AMISOM continuerait à ren-forcer les capacités des Forces Natio-nales Somaliennes de sécurité à travers

des formations afin qu’elles puissent prendre en charge la sécurité du pays. “Les forces armées somaliennes font partie intégrante de la relance de la So-malie et la formation reçue aujourd’hui va combler une lacune importante au sein de l’Armée Nationale Somalienne après des années de guerre civile et de conflits armés”, a-t-il dit. Le Général Abdoul Qadir Maalim Nur de l’Armée Nationale Somalienne a prodigué des conseils aux lauréats: “Maintenant que vous avez reçu cette formation, c’est votre chance de montrer ce que vous avez appris au cours des trois derniers mois. Il est de votre rôle de défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République de la Somalie “, a-t-il dit.

Le 5 mai 2014-Cette année, la Somalie a rejoint le reste du monde pour célébrer la Journée Internationale de la liberté de la presse avec un engage-ment du gouvernement à améliorer la sécurité des journalistes dans le pays. L’indice de la liberté de la presse établi par l’organisation Reporters Without Borders en 2014 classe la Somalie à la 176ème place sur les 180 pays étudiés en terme de la sécurité des journalistes. Dans son message aux journalistes travaillant en Somalie, le Représentant Spécial de la Présidente de la Com-

mission de l’Union Africaine pour la Somalie, l’Ambassadeur Mahamat Saleh Annadif, a dit que l’AMISOM reconnaît la contribution des médias somaliens au développement national et à la gouvernance démocratique dans laquelle la liberté d’expression est fondamentale. “L’AMISOM est avec les membres de la fraternité des médias somaliens qui sacrifient leur liberté et bien-être personnel pour jouer le rôle essentiel d’informer la population sur les questions d’intérêt national.”

L’AMISOM donne une formation à de nouveaux chefs de peloton

Le Juin 2014 - le Chef d’Etat major des Forces Armées de la République Sierra- Léonaise, le Général-Major Samuel Omar Williams a effectué sa toute première visite en Somalie. Le but de sa visite était de se familiariser avec la chaîne de commandement de l’AMISOM à laquelle son pays a contribué un contingent. Le Chef des Forces de Défense a visité ses troupes sur le terrain et a discuté des sujets de préoccupation et de la façon dont ils peuvent être résolus avec le leadership de l’AMISOM afin d’améliorer les relations entre son pays et l’AMISOM. Il s’est égale-ment entretenu avec le Représentant Spécial de la Prési-dente de la Commission de l’Union Africaine, l’Ambassa-deur Mahamat Saleh Annadif, le Commandant de la Force de l’AMISOM, le Lieutenant-Général Silas Ntigurirwa, le Commandant adjoint de la Force en charge des opérations, le Général-Major Geoffrey Muheesi, et le Commandant du Secteur Kismayo, le Général de Brigade Tamba Rodnic Allieu. Le Contingent Sierra-Léonais de l’AMISOM est déployé dans le Secteur Kismayo.

Le 28 mai 2014-L’Unité politique de l’AMISOM a organisé une formation de 10 jours sur le leadership exécutif et le management au profit de 80 hauts fonctionnaires à Mogadiscio. Ladite formation a réuni un groupe mixte de directeurs généraux et de chefs de service du Gouvernement Fédéral de la Somalie. Cette formation, qui a eu lieu à l’Académie de police Général Kaahiye, a été officiellement inaugurée par le Premier Ministre Abdiweli Sheikh Ahmed en présence du Ministre Somalien du Travail, Luqman Sheikh Ismail, du Commissaire de la Police, le Général de Brigade Abdihakin Dahir et de hauts représentants de l’AMISOM. La fonction publique de la Somalie a fait les frais de plus de deux décennies de chaos qui a décimé les conditions de travail et la capacité technique. La formation visait à renforcer le fondement de la fonction publique naissante au moment où le gouvernement est en train de restaurer la prestation des services publics pour la première fois depuis 1991, dans le cadre des objectifs clés de la facilitation du développement et de la Reconstruction en Somalie et des objectifs compacts somaliens pour la paix et le renforcement de l’Etat. Cette formation est particulière-ment une étape importante dans le cheminement vers la relance de la Somalie car elle est la première de son genre à être menée dans le pays. Les sessions précédentes ont eu lieu depuis 2010 en Ouganda, au Burundi, en Sierra Leone, au Libéria et au Rwanda. Dans le cadre de son mandat, l’AMISOM appuie le renforcement des capacités des insti-tutions fédérales de la Somalie dans des domaines clés tels que la sécurité, la gouvernance et les droits de l’homme.

Le Chef d’Etat-major de l’Armée Sierra-léonaisevisite la Somalie

L’AMISOM termine une for-mation pour les cadres de la fonction publique somalienne

Journée Internationale de la liberté de la presse

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Juillet 2014 - REVUE DE L’AMISOM

Mai 2014-Les personnes résidant dans le camp des déplacés de Kabka, situé dans la région de Banadir, ont récem-ment eu une raison de sourire car une école de leurs enfants a été réhabilitée. Parsemé de structures de bidonvilles et d’une multitude d’activités, avec un manque de services sociaux indispens-ables au bien-être, le camp des déplacés de Kabka abrite des milliers de per-sonnes qui ont fui leurs maisons pour échapper à la terreur d’al-Shabaab. Pour les enfants, ce camp est la seule maison qu’ils connaissent. L’Ecole primaire de Saabir, construite dans le camp par l’AMISOM et ses partenaires, n’est pas seulement une école ordinaire mais aussi elle est un symbole d’opportunité et d’espoir pour un avenir meilleur pour ces enfants. L’école fonctionne

maintenant avec sept classes réparties en groupes, un groupe le matin et un autre dans l’après-midi. Comme une réitération de l’objectif de la composante civile de l’AMISOM d’appuyer les différentes communautés somaliennes au sein desquelles elle travaille, le projet a été exécuté par un entrepreneur local appelé Brothers of Relief and Devel-opment Organization (BRADO). Dr Opiyo Ododa, fonctionnaire principal de l’AMISOM en charge des Affaires civiles, a déclaré que l’objectif est de veiller à ce que la communauté bénéfi-cie de tous les angles possibles du projet. Jusqu’à présent, quatre écoles ont été construites à Mogadiscio. La mission a également fourni du matériel scolaire et des meubles à certaines écoles.

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Avril 2014 - L’Unité de police de l’AMISOM continue d’appuyer la Police Somalienne avec des opérations de sécurité pendant la journée et pendant la nuit dans tous les quartiers de Mog-adiscio pour débusquer des éléments incontrôlés dans la ville. La Police So-malienne, en partenariat avec la police de l’AMISOM, est chargée d’améliorer la sécurité générale de la capitale et du maintien de l’ordre public. S’exprimant lors d’une conférence de presse, le Porte-parole de la Force de l’AMISOM a déclaré que l’AMISOM continuera d’appuyer les forces somaliennes de sécurité dans des opérations de sécurité afin d’éliminer les éléments criminels “qui se cachent parfois au sein de la population.” Les unités de police de l’AMISOM jouent un rôle crucial dans l’amélioration de la sécurité dans les zones libérées en faisant des patrouilles conjointes avec la Police Somalienne, en donnant une assistance dans la gestion de l’ordre public, en fournissant des escortes aux VIP ainsi qu’en offrant une protection aux policiers individuels de l’UA pour qu’ils puissent travailler ensemble avec la Police Somalienne sur autant de postes de police que possible.

Le 22 Avril 2014- Le Président Pierre Nkurunziza du Bu-rundi a effectué une visite en Somalie pour saluer ses forces qui servent au sein de la mission de maintien de la paix de l’UA et rendre une visite de courtoisie au président somalien Hassan Sheikh Mohamud. Lors de cette visite, le Président Nkurunziza a exprimé son optimisme quant à l’avenir de la Somalie et il a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à travailler en partenariat avec le gouvernement somalien pour promouvoir la paix et la sécurité. “Je suis ravi de visiter la Somalie à un moment crucial pour le Gouvernement Fédéral dans la lutte contre Al Shabaab et le terrorisme. Le gouvernement du Burundi a nommé son premier ambassa-deur en Somalie, et nous avons des troupes qui servent au sein de l’AMISOM depuis 2007. Les relations entre nos deux pays sont excellentes “, a-t-il dit. “Mon message à la Somalie est celui de l’espoir et de la paix. Le Burundi a été une fois ravagé par la guerre civile. Toutefois, en raison de la volonté politique de tous les Burundais, nous vivons maintenant dans la paix. Il y a un moment pour chaque chose: un moment pour la guerre et un moment pour la paix et le développe-ment. C’est maintenant le bon moment pour les Somaliens de penser à la paix et à la stabilité.”Le Président Nkurunziza s’est également adressé aux troupes de l’AMISOM et il les a remerciées pour leur contribution à la sécurité et à la stabilité de la Somalie et pour les sacrifices qu’elles ont consentis” afin d’aider nos frères somaliens “.

Mars 2014 - Durant des opérations conjointes renouvelées entre les forces de l’Armée Nationale Somalienne et celles de la Mission de l’Union Africaine en Somalie (AMISOM), dix villes stratégiques de la Somalie ont été libérées du contrôle du groupe extrémiste Al-Shabaab. Au début de cette année, les forces de l’Armée Somalienne et celles de l’AMISOM ont repris le contrôle des villes de Qoryole, Hudur, Buulo Burto, Qunrulow, Wajid et Rabdhure parmi d’autres villes qui ont vu Al-Shabaab chassé au cours de l’opération baptisée Eagle qu’on a récemment conclue. Le Représentant Spécial de l’UA pour la Somalie, l’Ambassa-deur Mahamat Saleh Annadif, a déclaré que la capture de ces villes était une grande victoire pour le pays et un coup de pouce pour le processus de rétablissement de la paix en Somalie. La capture de ces villes facilitera l’extension du contrôle du gouvernement somalien sur son territoire et permettra à la Population Somalienne de vivre sa vie sans la tyrannie d’Al-Shabaab. Les opérations conjointes ont été menées avec la diligence et le strict respect des normes internationales en rapport avec les droits de l’homme.

Espoir dans un camp de déplacés suite à la réhabilitation d’une école par l’AMISOM

L’AMISOM poursuit des patrouilles de nuit dans la ville de Mogadiscio

Le 8 Mars 2014 - Au moment où le monde célébrait la Journée Internationale de la femme, le Représentant Spécial de la Présidente de la Commission de l’Union Africaine pour la Somalie, l’Ambassadeur Mahamat Saleh Annadif, a mis en exergue le rôle que les femmes somaliennes jouent dans le changement positif en Somalie. “Il est encourageant de constater les progrès importants que les femmes somaliennes ont faits en faveur de la croissance et du développe-ment de leur pays. La participation des femmes dans les affaires civiques du pays contribue à créer une dynamique pour le rétablissement de la paix en Somalie “, a-t-il dit. L’Ambassadeur Annadif a également salué la position in-ébranlable des femmes sur les questions de sécurité du pays et il a remercié les femmes militaires de maintien de la paix qui servent au sein de l’AMISOM pour leur contribution à la restauration de la paix en Somalie. L’AMISOM continue de travailler côte à côte avec le gouver-nement de la Somalie et les organisations des femmes dans la reconstruction des institutions clés et dans la mise en place des services publics.

L’AMISOM célèbre la Journée Internatio-nale de la femme

Le Président Burundais visite la Somalie

Dix villes libérées à travers

des opérations conjointes de l’Armée Nationale Somalienne et de l’AMISOM

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REVUE DE L’AMISOM - Juillet 2014

Le mois de Juin a vu un développement historique dans le processus de stabil-

isation dans les zones récemment libérées d’al Shabaab par les Forces Nationales So-maliennes avec l’appui de leurs partenaires de l’AMISOM. Un élément clé du proces-sus de stabilisation, qui intervient presque immédiatement après qu’une zone est libérée des extrémistes, est de commencer à mettre en place des administrations lo-cales qui s’assureront que les affaires de la région sont dirigées et gérées par les habi-tants de la région concernée.

Comme une première étape dans ce sens, des fonctionnaires du Gouvernement Fédéral de la Somalie ont été déployés en tant qu’administrateurs intérimaires à Bulla Burde et à Jalalaqsi, deux districts nouvellement récupérés dans la région de Hiiraan. Ces administrateurs intérimaires ont été officiellement déployés par le Ministère de l’Intérieur du Gouvernement Fédéral de la Somalie, lors d’une céré-monie dirigée par le Directeur Général, M. Ali Abtidoon Halane, à Bulla Burde.

Certains d’entre nous se sont rendus à Bulla Burde pour assister à cette céré-monie. Bulla Burde, souvent désigné com-me Buulaay par ses habitants, se trouve à une distance de 219 kilomètres de Moga-discio et à 125 km de Beledweyne, siège de la région de Hiiraan. Pendant la saison des pluies, la vue aérienne de Bulla Burde est une végétation rafraîchissante, pas très courante dans la région.

La piste d’atterrissage où nous avons at-terri, actuellement utilisée seulement pour les hélicoptères, se trouve à proximité du centre-ville, contrairement à l’aéroport de

Beledweyne qui est à plus de 5 kilomètres de la ville. La route qui part de la piste d’atterrissage est rude et poussiéreuse mal-gré les récentes pluies tombées dans cette zone. Quand il pleut, l’eau est immédiate-ment absorbée par les sols affamés d’eau, qui passent des mois sans avoir une seule goutte de pluie. Quand nous traversions le centre de la ville, nous avons vu des commerçants assis devant leurs boutiques, des clients assis sur des bancs en face des cafétérias en train de siroter du thé, d’au-tres personnes occupées par leur travail quotidien et tous regardaient curieusement les véhicules qui passaient. Il y avait des gens qui brandissaient des drapeaux de la Somalie pour accueillir la nouvelle admin-istration intérimaire, signe que les gens de la ville connaissaient l’étape historique qui allait avoir lieu ce jour-là.

Réunis au Centre du Commandement de l’AMISOM pour assister à l’installation de ces administrateurs, il y avait des représen-tants des administrations intérimaires, des chefs traditionnels de la communauté, des chefs religieux, des associations des femmes et des jeunes, de la société civile, des officiers de l’AMISOM et de l’Armée Somalienne ainsi que des professionnels des médias.

Le Directeur Général au Ministère de l’Intérieur, Ali Abtidoon Halane, a dit à l’as-semblée que le gouvernement avait pris trois mois pour planifier la façon de mettre en place des administrations intérimaires dans les zones nouvellement remises sous son contrôle.”Selon notre plan, dès que des ad-ministrateurs sont nommés, nous leur don-nons une formation. L’objectif est de former

des administrateurs qui, avec les directeurs des prisons, les officiels de la sécurité et de la police, dirigeront l’administration “.

“Le processus de déploiement des admin-istrations intérimaires a été très bon,” a-t-il poursuivi, “et nous les avons maintenant déployées. Nous remercions la population de Bulla Burde. Nous avons déployé le Commissaire de District de Jalalaqsi à Bulla Burde pour qu’il libère son district avec l’ap-pui de l’AMISOM, de l’Armée Somalienne et de la population de Bulla Burde “.

Le Prof. Abdi Mohamed Shuaib de l’unité chargée des affaires politiques à l’AMISOM a félicité le Gouvernement Fédéral de la Somalie pour être en train de prendre des mesures en temps opportun en déployant des administrations intérimaires dans les zones nouvellement récupérées afin de remplacer l’Armée Nationale So-malienne et l’AMISOM dans le cadre des efforts de stabilisation. “Des administra-tions intérimaire sont déjà été déployées ailleurs et elles sont en train d’exécuter les tâches énoncées dans la stratégie de stabil-isation”, a-t-il commenté.

“L’AMISOM a continué de s’acquit-ter de son mandat de soutenir le Gouver-nement Fédéral de la Somalie dans ses efforts visant à éradiquer les activités des extrémistes et à créer un environnement propice à la bonne gouvernance, aux droits de l’homme et à la primauté du droit”, a expliqué le Professeur Shuaib. “Avec l’ap-pui de l’AMISOM, les administrations in-térimaires sont maintenant en train d’être déployées. Le déploiement d’aujourd’hui dans les districts de Bulla Burde et de Jalalaqsi est un autre signe de progrès.”

S’exprimant à cette occasion, le Com-missaire de district nouvellement déployé à Bulla Burde, M. Ahmed Abdi Wehliye, a exprimé sa profonde gratitude à l’Armée Somalienne et à l’AMISOM, à la société ci-vile, aux mères, aux enfants et aux anciens administrateurs intérimaires qui, selon lui, ont bien accueilli les nouveaux administra-teurs. S’exprimant à propos des forces de l’AMISOM actuellement présentes dans la région, il a dit : “Ce sont des forces de Hiil-Walaal (soutien d’un frère). L’AMISOM n’est que le nom, mais ils font partie du Peuple Somalien. Nous avons de bonnes relations de travail avec l’AMISOM.” g

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déployés à BULLA BURDEJALALAQSIet à

des ADMINISTRATEURS

Des chefs traditionnels de la région de Hiran dans un atelier organisé par l’AMISOM et le Gouvernement Fédéral Somalien. Photo: Ilyas A. Abukar (AMISOM)

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Juillet 2014 - REVUE DE L’AMISOM

Le Commandant de la Force de l’AMISOM, le Lieu-tenant-Général Silas Ntig-

urirwa a fait appel à ses forces de l’AMISOM pour travailler encore plus étroitement avec leurs homologues de l’Armée Nationale Somalienne dans le cadre de se préparer à une offensive de la dernière avancée visant à éman-ciper les quelques villes somaliennes qui sont encore sous le règne brutal des terroristes Al-Shabaab.

Depuis qu’il a pris le commande-ment des forces de l’AMISOM en So-malie au mois de novembre 2013, le très expérimenté Lieutenant-Général Ntigurirwadu Burundi a dirigé ses troupes qui, en travaillant main dans la main avec les forces soma-liennes, ont libéré de grandes villes stratégiques comme Hudur, Wa-jid, Bula Burte, Qoryoleey des ex-trémistes Al-Shabaab, les privant ainsi des revenus pour financer leurs crimes contre les civils.

Le Commandant de la Force a fait remarquer que d’importantes opérations militaires vont com-mencer bientôt dans tous les sec-teurs de l’AMISOM, étant facilitées par l’adoption de la Résolution 2124 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, qui a permis d’augmenter les effectifs avec un supplément de 4400 soldats. La résolution a en outre four-ni un paquet de soutien logistique à

10000 membres de l’Armée Nationale Somalienne, y compris l’évacuation et le traitement médical.

“Avec l’appui de l’AMISOM à l’Armée Nationale Somalienne, je suis convaincu que nous avons la capacité de libérer les derniers avant-postes tenus par Al-Shabaab. Nous sommes très désireux de terminer ce travail et nous n’avons aucun doute dans notre esprit que nous serons en mesure de le faire”, a affirmé le Commandant de la Force dans une interview.

A 46 ans, le Lieutenant-Général Ntigurirwa a un CV impressionnant. Il a occupé des postes militaires et

gouvernementaux de haut niveau dans son pays natal le Burundi, qui est sorti d’un cercle vicieux de la violence qui a duré 10 ans, dans les années 1990. C’est peut-être dans ce contexte que le Lieutenant-Général Silas apporte beaucoup de connais-sances nécessaires et une expérience vécue dans la gestion des situations volatiles et sensibles, y compris la Démobilisation, le Désarmement et la Réinsertion (DDR), qui sont toutes cruciales et nécessaires en Somalie.

Sous son commandement, l’AMISOM a déjà mis en place un nouveau concept d’opérations qui vise à renforcer la force

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L’AMISOM

d’Al-Shabaab

DE LIBÉRER LA SOMALIE

est préparée pour la dernière avancée afin

Interview avec le Commandant de la Force de l’AMISOM

Juillet 2014 - REVUE DE L’AMISOM

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REVUE DE L’AMISOM - Juillet 2014

à travers un réalignement stratégique des secteurs de l’AMISOM en Somalie afin de faciliter le commandement et la structure ,et ainsi donner à l’AMISOM un avantage tactique sur les terroristes Al-Shabaab.

Selon le récent concept d’opéra-tions, la capitale Mogadiscio et la ré-gion de Lower Shabelle relèveront du Secteur 1 qui est occupé conjointe-ment par les forces Ougandaises et Burundaises.

Le Secteur 2 regroupe les régions de Lower-Juba et de Middle-Juba et il est sous la responsabilité des Forces de Défense du Kenya. Le

Secteur Kismayo sera contrôlé par une force multinationale dirigée par la Sierra Leone, avec également des forces Burundaises et Kenyanes. Le Secteur 3 couvre les régions de Bay, Bakool et Gedo et il est sous la re-sponsabilité des soldats éthiopiens de maintien de la paix. Le Secteur 4 est basé dans les régions de Hiiraan et de Galgadud et il est commandé par les soldats Djiboutiens de maintien de la paix, assistés par des Ethiopi-ens. Et enfin mais pas des moindres, le Secteur 5 est dans la région de Middle-Shabelle et il est commandé par les forces burundaises.

Le Général Ntigurirwa a félicité la Population Somalienne pour la collaboration étroite avec le Gouver-nement et l’AMISOM dans la lutte contre Al-Shabaab.

“Nous voulons que les Somaliens sachent qu’ils sont en charge de leur destin et notre succès leur appar-tient. Cette mission est la fierté de l’Afrique et le succès final en Soma-lie sera réalisé quand ses habitants pourront vivre dans la paix et seront en mesure de déterminer leur ave-nir sans intimidation de la part des groupes terroristes “, a déclaré le Lieutenant-Général Ntigurirwa. g

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Le Commandant de la Force de l’AMISOM, le Lieutenant-Général Silas Ntigurirwa et le Chef des Forces de Défense de la Somalie, le Général-Major Dahir Aden Elmi. Photo: David Mutua (AMISOM)

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Juillet 2014 - REVUE DE L’AMISOM

La première phase de l’opération de l’AMISOM baptisée Opera-tions Eagle a permis de libérer

huit villes stratégiques des insurgés Al-Shabaab dans la partie sud de la So-malie. Une de ces villes, Qoryooyle, est située dans la zone rurale de la région de Lower Shabelle, une fois connue com-me le “panier alimentaire de la Soma-lie”, où passe le grand fleuve Shebelle. Avec une population locale composée essentiellement d’agriculteurs dont les activités tournent autour des produits de l’élevage et de l’agriculture, la région joue un rôle important dans le dévelop-pement agricole du pays.

Un peu plus d’un mois après sa libération, la ville est en train de se re-construire avec l’aide des Forces Na-tionales Somaliennes et du Contingent Ougandais de l’AMISOM. Le long des rues de la ville et des voies menant aux plantations agricoles, il ya une vie sociale renouvelée précédemment étouffée quand Al-Shabab contrôlait

ce district. De jeunes hommes fument librement dans les rues et les cigarettes sont vendues ouvertement sur des ta-bles au bord des routes. Abdi, un jeune homme qui vend des cigarettes au bord de la route, parle de cette liberté qui ne date pas de longtemps : “A l’époque où Al-Shabab contrôlait cette ville, les cig-arettes n’étaient pas autorisées et toute personne surprise en train d’acheter, de vendre ou de fumer des cigarettes était punie avec des coups de fouet.”

Les chefs traditionnels de la ville, vêtus de châles blancs traditionnels et de sarongs rouges et verts colorés, s’assoient à l’extérieur de modestes ma-gasins de thé en train de siroter du thé en jouant au domino. Avec leurs vieilles barbes blanches teintées au henné rouge, sur leurs visages se lit un mélange de soulagement et d’inquiétude.

“J’ai vécu dans cette ville toute ma vie. Les gens d’ici sont humbles, des gens de bonne foi qui ne nuisent à personne. A l’époque d’Al-Shabaab, on nous avait

même refusé le droit de pratiquer notre religion comme nous le voulions. Les rassemblements sufi étaient interdits par al-Shabaab et nous étions étouffés en tant que communauté. Je suis heu-reux que l’AMSIOM a restauré la lib-erté ici encore une fois, mais nous avons toujours peur des insurgés car ils nous ont terrorisés pendant de nombreuses années et la mémoire d’eux nous hante encore “, a déclaré Shaikh Abukar, un chef traditionnel.

Les femmes se promènent librement dans la ville en vendant des samosas et de petits snacks aux passants ou vendent un peu de tout dans de petits kiosques, du lait au matériel de toilette. Dans un endroit où l’on ne se serait pas imaginé que les femmes ont beaucoup de liberté, les femmes locales sont vues partir avec leurs outils pour cultiver leurs terres, d’autres marchent à pied vers la ville avec leurs paniers en se dirigeant vers les marchés locaux pour vendre des légumes. Les agriculteurs sont contents

La vie après Al-ShabaabQORYOOYLE:

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Deux hommes sont assis devant leur boutique à Qoryooley. Photo: Tobin Jones (AMISOM)

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d’être de retour sur leurs exploitations sans crainte d’être harcelés pour des impôts exorbitants. Cependant, ils rest-ent inquiets de la fin des pluies de ‘Gu’, qui durent normalement du mois d’avril au mois de juin.

“Nous récoltons des tomates, des cit-rons et des oignons, et nous vendons nos produits au marché. Nous n’avons pas beaucoup de problèmes, grâce à Dieu. Ma famille et moi, nous avions fui vers les villages de peur d’être pris dans le conflit, mais maintenant nous sommes de retour chez nous. La seule chose qui nous préoccupe est la fin des pluies”, a déclaré l’un des agriculteurs.

L’un des nombreux défis auxquels fait face la communauté locale est l’in-sécurité liée à l’utilisation des routes qui relient les villes de la région de Lower Shabelle en passant par Marka jusqu’à Banadir. Le manque d’accès aux routes principales a provoqué une hausse con-sidérable du prix des denrées alimen-taires de base comme le riz, les pâtes et l’huile. Un résident local a expliqué que le prix de ces articles a doublé: “On pou-vait acheter un litre d’huile de sésame à

1 Dollar américain, mais maintenant il coûte 2,50 dollar”, a déclaré Abdullahi. Il a dit qu’il n’est pas en mesure de culti-ver son champ car Al-Shabaab a bloqué la route.

Les soldats de maintien de la paix de l’AMISOM ont une présence visible dans la ville et, deux fois par jour, ils effectuent leurs patrouilles de routine dans la ville, échangent des salutations avec les habitants en langue somali-enne “ma ficantahay” (comment al-lez-vous) et “ficaan ... ficaan” (bon .... bon). Le Capitaine Olweny, un officier de l’AMISOM, souligne l’importance de la communication avec la commu-nauté locale: “Une partie de l’opération militaire consiste à créer des liens avec la communauté locale. Naturellement les gens sont mal à l’aise après 7 ans de règne d’insurgés et nous comprenons que la peur ne va pas disparaître du jour au lendemain “, dit-il.

Quand des convois de l’AMISOM passent dans la ville, des enfants cou-rent derrière ces convois et saluent avec des gestes de la main. Ils semblent ex-cités par ces nouveaux venus qui ont

réussi à restaurer un certain niveau de stabilité dans leur ville.

Les habitants disent que leur vie est considérablement mieux sous l’AMISOM et qu’ils sont en mesure de vaquer à leurs activités librement, sans intimidation ou harcèlement. Cepen-dant, ils sont toujours confrontés à de nombreux défis, surtout le manque d’infrastructures locales telles que les écoles, les hôpitaux et l’administration locale où ils peuvent accéder à des ser-vices. Il a été rapporté que les enseig-nants ont fui la ville parce qu’ils étaient pris pour cible par les insurgés, de sorte que les enfants se retrouvent sans accès à l’éducation de base. Certains d’entre eux travaillent dans les champs avec leurs parents. De toute évidence, bien que la ville de Qoryoole ait été libérée d’Al-Shabaab, elle a encore un long chemin à faire pour devenir une ville entièrement fonctionnelle, capable de répondre aux besoins de ses habitants. Espérons que, avec les mesures de sta-bilisation prévues par le Gouvernement Fédéral, ces villes nouvellement libérées recevront le soutien nécessaire. g

Un Somalien passe à côté des troupes de l’Union Africaine lors d’une patrouille à pied à Qoryoole. Photo: Tobin Jones (AMISOM) AMISOM Photo /Tobin Jones

Des soldats de maintien de la paix de l’AMISOM effectuent une patrouille à pied à Qoryooley. Photo: Tobin Jones (AMISOM)

Des soldats de maintien de la paix de l’AMISOM effectuent une patrouille à Qoryoole. Photo:Tobin Jones (AMISOM)

De jeunes garçons observent les troupes de l’Union Africaine qui sont en train de faire une patrouille à pied à Qoryoole. Photo: Tobin Jones (AMISOM)

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Les terroristes Al-Shabaab affiliés à al-Qaïda ont récemment montré leur mépris de la vie et leur animosité ouverte en-vers les Somaliens en vandalisant délibérément le seul puits

d’eau se trouvant dans la ville de Hudur, le principal hôpital et des écoles après avoir entendu que l’AMISOM et les Forces Natio-nales Somaliennes s’approchaient de la ville.

Lors d’un acte qui a choqué beaucoup de gens, les militants ont détruit la principale pompe à eau et sont même allés jusqu’à cou-vrir le puits avec des pierres afin de refuser l’eau aux Somaliens qui sont en train de retourner alors qu’ils les avaient rendus des sans-abri dès qu’ils ont pris le contrôle de la ville il y a un an.

Les terroristes ont également saccagé des magasins et des stocks pour emporter de la nourriture avant d’attaquer le principal hôpital de Hudur où ils ont nettoyé les étagères de tous les médicaments. Les écoles n’ont pas été épargnées dans cette traînée de destruc-tion qui a laissé la ville en train de saigner. Hudur est la capitale régionale de Bakool et elle était un bastion des Al-Shabaab au cours de l’année dernière jusqu’à ce qu’ils se soient enfuis quand l’AMISOM et les Forces Somaliennes s’approchaient de la ville, le 10 mars.

Suite à ces actes de vandalisme faits par al-Shabaab, les prix des denrées alimentaires ont grimpé car la rareté continue à mor-dre, ce qui a incité l’AMISOM et la Somalie à faire appel à l’aide humanitaire d’urgence pour la population de Hudur et des autres zones libérées en Somalie et qui sont durement touchées par le vandalisme et le mépris pour la vie manifestés par al-Shabaab.

Hudur est en train de se remettre lentement de cette attaque sans précédent faite par al-Shabaab et qui était délibérément destinée à accroître les souffrances de la population lasse de la guerre. La relative stabilité que cette ville connaît aujourd’hui a fait que les habitants, avec l’aide du gouvernement, se lèvent et commencent à reconstruire leurs vies brisées avec la reprise des services d’eau et d’autres services de base.

Le Commandant du Secteur 3 de l’AMISOM, le Général de Brigade Gebremedhin Fikadu, a récemment visité les villes de Hudur et de Burdubo dans les régions de Bakool et de Gedo pour consoler la population touchée et évaluer les besoins. Lors de ses visites, il a rencontré les officiers de l’AMISOM et de l’Armée Nationale Somalienne afin de les remercier pour leur bravoure. Il a également rencontré les chefs traditionnels et les fonctionnaires de l’administration locale pour les consoler et les garantir du sou-tien et de l’aide continue de l’AMISOM.

“Je suis venu vous remercier pour votre appui à l’AMISOM et au Gouvernement de la Somalie sans lequel nous n’aurions pas libéré Hudur d’Al-Shabaab. L’AMISOM est consciente des dif-ficultés que vous avez suite au vandalisme fait par Al-Shabaab “, a-t-il dit. “Nous avons fait appel au monde entier pour venir vous aider pendant cette période difficile”, a dit le Général de Brigade Gebremedhin aux chefs traditionnels deHudur.

Halima Hassan, une commerçante de Hudur, a dit que les af-faires sont en train de se redresser lentement même si le pouvoir d’achat des habitants a rapide diminué en raison du manque de revenus.

“Notre approvisionnement en nourriture et autres produits de base ne se renouvelle pas parce que les véhicules ne viennent pas. Un petit sac de sucre coûte maintenant 75 dollars américains, un demi-sac de riz coûte 40 dollars. Les affaires sont lentes, il n’y a pas de clients et il n’ya pas de nourriture dans la ville. C’est le problème auquel nous sommes confrontés. Les Al-Shabaab vi-ennent de nous prouver combien ils veulent que nous périssions après avoir coupé notre approvisionnement en eau et pillé notre nourriture. Ils voulaient nous tuer, mais Dieu est grand parce que notre gouvernement et l’AMISOM sont venus à notre secours pour nous sauver de la faim “, a-t-elle dit. g

vandalise la ville de Hudur

Al-Shabaab

avant de fuir une offensive de

l’AMISOM

Des filles au marché de la ville de Hudur, capitale de la région de Bakool. Photo: Mohamud Hassan (AMISOM)

Vue aérienne de la ville de Hudur, capitale de la région de Bakool, en Somalie. Photo: Mohamud Hassan (AMISOM)

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La plage de Lido, à Mogadiscio, est rapidement deve-nue un lieu d’amusement et de festivités. Les familles se rassemblent à la plage vendredi pour nager et faire

des barbecues tout en décorant la plage avec les couleurs les plus vives. Très animé !

Il y a quelques années, quand Al-Shabaab avait encore une emprise ferme sur la ville, cela aurait été inimaginable. Avec la libération de Mogadiscio au mois d’Août 2011 par les forces de l’Armée Somalienne et celles de l’UA, les ci-toyens de la ville sont enfin en mesure de profiter de leurs belles plages de sable blanc et des côtes de l’eau bleue claire.

“ Je n’ai pas peur maintenant par rapport à il y a trois ans. Quand Al-Shabaab contrôlait cette zone, aucun de nous ne pouvait venir ici. Nous devons remercier l’AMISOM, nos amis de l’Union Africaine, qui nous ont donné l’occasion de vaincre Al-Shabaab,” a déclaré Mohamed Yusuf, porte-pa-role du Maire de Mogadiscio.

La plage est devenue l’un des endroits où il faut aller pour les moments de loisirs à Mogadiscio. Que vous soyez dans les restaurants de la plage, que vous soyez en train de pren-dre un bain ou de faire une simple promenade sur la plage, vous êtes entourés par un sentiment de sécurité.

Pour assurer la sécurité, le conseil municipal a formé une équipe de sauveteurs pour aider à réduire le nombre de cas de noyade, un problème important le long de la côte dans le passé. Beaucoup de gens vont se baigner dans les eaux de la plage sans savoir nager et finissent par se noyer.

Abdullahi Hussein Hassan, un ancien professeur et main-tenant l’actuel Commissaire de la région, rappelle comment un de ses élèves s’est noyé à la plage de Lido, une tragédie qui a fait qu’il soit déterminé à pousser pour la mise en place d’un projet de sauveteurs à la plage.

Le projet de sauveteurs a été lancé par le bureau du Maire de Mogadiscio avec le Commissaire de district d’Abdiaziz. Le projet comprend une équipe de 15 volontaires, qui ont été formés et à qui le bureau du Commissaire a donné des bateaux.

“Les gens se noient souvent parce que les vagues sont lourdes et les tirent loin dans la mer, et pourtant, beaucoup ne savent pas nager, alors nous allons leur porter secours”, explique Omar Haji Mohamud, un pêcheur devenu sauve-teur. “Chaque week-end nous sauvons de nombreuses vies, sans salaire. Nous nous sommes portés volontaires pour donner notre temps et notre expérience. Le commissaire de district nous fournit le carburant dont nous avons besoin “.

Les sauveteurs ont déjà eu un impact énorme. Beaucoup de nageurs réguliers ainsi que les débutants à la plage sont maintenant heureux et se sentent plus en sécurité pour profiter de la plage. “Je viens ici chaque vendredi et je suis heureux de l’amélioration faite parce que cela me permet de nager en toute sécurité”, explique Osman, un résident de Mogadiscio.

Le Commissaire de district d’Abdiaziz a exhorté les hom-mes d’affaires, y compris les propriétaires de restaurants au bord de la plage à contribuer à l’achat de plus de bateaux de sauvetage afin de mieux aider les sauveteurs en particuli-er pendant la marée haute. Un centre de santé d’urgence a également été mis en place à la plage pour traiter des bless-ures subies par les nageurs.

Les sauveteurs et le centre d’urgence constituent une étape encourageante faite par l’administration locale pour fournir un environnement sûr et sécurisé aux habitants qui viennent profiter de la plage. g

de Lido SAUVETEURS des

à la plage

Un sauveteur fait la surveillance à la plage de Lido, à Mogadiscio. Photo: Tobin Jones (AMISOM)

Des sauveteurs travaillant à la plage de Lido en train de faire une patrouille dans les eaux, près de Mogadiscio. Photo: Tobin Jones (AMISOM)

Des habitants de Mogadiscio à la plage de Lido. Photo: Tobin Jones (AMISOM)

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Il y a quelques mois, les habitants de Hudur et de Wajid ont com-mencé à réintégrer leurs villes qui

étaient auparavant sous le contrôle des extrémistes Al-Shabaab depuis de nombreuses années, mais qui ont maintenant été libérées par les forces éthiopiennes de l’AMISOM. La bru-talité des extrémistes avait provoqué le déplacement d’un grand nombre de personnes vers la frontière avec l’Ethiopie. Maintenant qu’ils sont de retour à la maison, ils sont frappés par la famine car depuis de nom-breuses années, ils n’ont pas été en mesure de cultiver leurs champs. En outre, quand les extrémistes se sont retirés devant l’arrivée imminente de l’AMISOM, ils ont détruit la plupart des structures publiques d’approvi-sionnement. Dans un autre acte de mauvaise foi envers la population, les terroristes ont bloqué les principales routes qui mènent vers ces villes peu après que l’AMISOM et l’Armée So-malienne ont pris le contrôle de ces villes, exposant ainsi les personnes à de graves pénuries de nourriture, de biens et d’autres provisions.

Le Gouvernement Fédéral de la So-malie et d’autres partenaires sont inter-venus en apportant de l’aide humani-taire pour soutenir les personnes vivant à Hudur et à Wajid. Cependant, certains problèmes ont été rencontrés en raison de la saison des pluies. Les vieux cami-ons qui transportaient des fournitures ont eu des problèmes techniques et les convois ont été bloqués dans la ville de Baidoa pour une longue période. Un avion cargo éthiopien a dû transporter des lots de fournitures pour soulager temporairement la situation jusqu’à ce que les convois routiers soient en me-sure de reprendre la route.

Le 10 Juin, le convoi routier, trans-portant l’un des plus grands lots de fournitures humanitaires, a com-mencé son mouvement, de Baidoa vers Wajid. Avec un total de 59 ca-mions, le convoi transportait de l’aide humanitaire, des biens administratifs pour l’administration locale de Hudur et il y avait aussi des véhicules mili-taires et commerciaux qui escortaient le convoi. Les aides livrées par voie aériennes et par voie routière ont été reçues avec un grand soulagement par

les habitants de Hudur et de Wajid, une véritable démonstration de l’alli-ance entre l’AMISOM et la popula-tion somalienne.

Pendant tout ce processus, il y avait une collaboration étroite entre le Contingent Ethiopien de l’AMISOM, l’administration de la zone, les forces somaliennes de sécurité, le comité du Gouvernement Fédéral de la Somalie en charge de l’aide humanitaire et les communautés de la zone d’opération.

L’AMISOM continuera de donner de l’aide humanitaire aux gens de la région jusqu’à ce que la situation se stabilise et que les gens soient en mesure d’obtenir des fournitures et de commencer à récolter les fruits de leurs activités agricoles. S’adressant aux membres de l’équipe d’escorte du convoi, le Commandant du Secteur 3 de l’AMISOM, le Général de Bri-gade Gebremedhin Fikadu, a souligné l’importance cruciale du convoi pour les personnes qui sont dans le beso-in afin de les inciter à faire toujours preuve de prudence, à être physique-ment et psychologiquement alertés, en gardant toujours à l’esprit les ris-

escorte un convoi humanitaire L’AMISOM

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REVUE DE L’AMISOM - Juillet 2014 15

ques qui peuvent survenir sur le che-min jusqu’à leur destination.

Une des équipes d’escorte est allée jusqu’à la ville de Kurtum, à 60 km de Baidoa et une autre équipe provenant de Wajida a escorté les convois jusqu’à leur destination finale. Il n’y a eu au-cune attaque majeure - une explosion a blessé un soldat tandis qu’une au-

tre mine fabriquée localement a été enlevée en toute sécurité par des in-génieurs de combat de l’AMISOM.

Avec tous les défis rencontrés, du mauvais état des routes aux prob-lèmes techniques fréquents des vieux camions, les forces d’escorte ont réussi à conduire le convoi jusqu‘à l’endroit convenu, d’où le convoi a

été escorté en toute sécurité jusqu’à Wajid puis jusqu’à Hudur. Le convoi a atteint Hudur en toute sécurité au bout de 6 jours de route. L’aide sera bientôt distribuée aux habitants de Hudur ravagés par la faim. C’est la première fois qu’une aide humanitaire atteigne cette région sanctionnée par les Al-Shabaab depuis leur éviction. g

Des civils passent à côté d’un soldat de maintien de la paix de l’AMISOM dans la région de Bay. Photo: Sabir Olad (AMISOM)

Un camion chargé d’aide humanitaire est escorté par l’AMISOM. Photo: Sabir Olad (AMISOM)

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Ayant grandi dans une famille pauvre de la périphérie de la ville de Mogadiscio, Hassan

Abdifatah, 30 ans, rêvait de devenir journaliste. A l’âge de deux ans et demi, un fatal coup de pied d’un âne alors qu’il suivait son père à la ferme l’a laissé partiellement aveugle. Le jeune Hassana passé les trois années suivant-es avec un seul œil jusqu’à ce qu’un au-tre incident malheureux emporte l’œil qui restait. Il a été laissé aveugle après qu’un ami a accidentellement frappés on œil lors d’un jeu.

Né dans la ville de Markaen So-malie, sa famille a déménagé vers Mogadiscio un an plus tard, et après seulement quelques mois, son père est décédé après une période de lutte contre une maladie. “La famille a été dévastée”, se souvient-il. “Je me sou-viens que les années qui ont suivi ont été particulièrement difficiles pour

ma mère qui devait supporter mes six frères et sœurs et moi-même, un enfant avec des besoins spéciaux. Elle devait alors faire plusieurs petits boulots pour joindre les deux bouts du mois.”

C’est l’histoire de Hassan Abdifatah Ahmed, un journaliste qui, malgré sa cécité, parvient à faire la lumière sur les questions qui touchent sa commu-nauté. Hassan a joué un rôle actif au niveau des médias de la Somalie du-rant les onze dernières années, malgré le défi de sa déficience visuelle, et au milieu de la situation sécuritaire frag-ile en Somalie.

L’indice de liberté de la presse de 2014 établi par Reporters Sans With-out Borders le pays à la 176ème place sur 180 pays évalués en termes de sécurité pour les journalistes.

La résilience de Hassan et la passion pour son travail, avec son calme, son caractère humble lui ont offert une re-

nommé et un public fidèle.Hassan travaille actuellement com-

me un reporter, présentateur des infor-mations et d’un programme à la Radio Goobjoog à Mogadiscio, où il travaille depuis trois ans. Sa journée de travail commence à 08 heures du matin et se termine à 17heures, après quoi il peut être vu en train de boire du thé avec ses amis dans des kiosques, le long des rues de Mogadiscio.

Il n’a pas beaucoup de loisirs, dit-il, car ses limitations visuelles ne lui permettent pas de faire beaucoup de choses. Il dit qu’il aimerait jouer au football et pratiquer d’autres sports, mais il a appris à accepter qu’il ne peut pas faire tout ce qu’il veut. Cela ne l’empêche pas toutefois de jouir d’une vie bien heureuse.

Après son rendez-vous de la soirée, Hassan appelle un taxi ou un de ses amis le conduit chez lui. Il a une femme

La liberté de la presse en Somalieà travers l’expérience

d’un journaliste aveugle

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Hassan Abdi Fata réécoute une interview via son téléphone mobile. Photo: David Mutua (AMISOM)

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et trois petits enfants qui, dit-il, sont la raison pour laquelle il travaille inlass-ablement, indépendamment de tous les défis qui résultent de sa condition, car il veut qu’ils aient une bonne vie.

La vie n’a pas été facile pour ce jour-naliste ambitieux. Il parle d’un mo-ment, pendant ses jours d’école, quand il était près de renoncer à tout espoir d’avoir un jour une vie normale.

“J’ai étudié jusqu’au niveau secon-daire et j’avais voulu continuer et ac-quérir une formation universitaire, mais il n’y avait pas d’institution dans le pays qui pouvait répondre aux at-tentes des gens comme moi.

“J’avais l’habitude de m’asseoir dans la salle de classe juste pour écouter ce que le professeur disait. Il y avait d es moments où l’enseignant demandait à la classe de se tourner vers une page particulière et de lire,” sourit-il.”C’était dur. De toute évidence, c’est quelque chose que je ne pouvais pas faire, alors je ne faisais que m’asseoir. Quand il était temps pour les examens, le pro-fesseur me disait que je ne pouvais pas faire l’examen parce que j’étais aveu-gle, alors il pouvait écrire seulement quelques remarques sur ma feuille d’examen pour moi.

“Je me suis plaint auprès de l’ensei-gnant titulaire que j’avais le droit de faire l’examen comme tous les autres élèves de la classe et que j’avais étudié

durant une période entière comme tout le monde. L’enseignant titulaire n’a rien fait pour m’aider. Lorsque les ré-sultats sont venus, on m’a notifié que j’avais échoué”.

Après cela, Hassan a eu la chance d’être transféré dans une autre école qui, dit-il, est la seule raison pour laquelle il n’a pas abandonné. A la nouvelle école, l’enseignant s’asseyait avec lui dans une pièce à part et lui donnait un examen oral. Il a continué à aller de l’avant avec un optimisme croissant, jusqu’à ce que son rêve devienne réalité dans sa vie.

“La raison pour laquelle je voulais devenir journaliste est parce que j’avais un désavantage par rapport à d’autres personnes. J’étais une personne vul-nérable et les médias sont une institu-tion puissante. J’ai rencontré des gens et je suis allé dans des endroits où je n’aurais jamais eu la chance d’aller si j’étais n’importe qui.”

Interrogé sur son expérience en tant que journaliste, Hassan a beaucoup d’histoires à raconter. Une fois, par exemple, “je me suis réveillé le matin et c’était une journée très ordinaire, je suis allé couvrir une conférence à l’un des hôtels de la ville où de nombreux hauts fonctionnaires du gouvernement étaient présents. Alors que je me tenais à la porte en attendant d’être autorisé à entrer, des gens sont venus de nulle part et ont commencé à tirer au hasard.

Tout le monde a commencé à crier et à s’enfuir. Je ne pouvais pas courir parce que je ne pouvais pas voir. Je n’avais nulle part où aller. Je suis tom-bé au sol et j’ai commencé à ramper, ne sachant pas si je m’éloignais du danger ou si j’allais à sa rencontre. J’ai été très soulagé quand je suis tombé sur une barrière de protection construite par l’AMISOM pour protéger cet endroit contre des attaques. J’ai pris couvert derrière elle, mais là aussi, je ne savais pas si le tir venait de devant ou de derrière moi. Tout ce que j’entendais étaient des balles et mon cœur battait dans ma gorge”.

Selon Hassan, les médias ont en-core beaucoup à faire en Somalie. Il souhaite que des institutions profes-sionnelles puissent être mises en place pour former et encadrer les journal-istes locaux. Il identifie un salaire in-suffisant et la situation sécuritaire qui reste fragile comme étant certains des défis les plus pressants. Il affirme que la menace constante d’Al Shabaab et d’autres milices mécontentes constitue toujours un danger important pour la vie des gens comme lui dans cette car-rière. Néanmoins, il est confiant que les choses vont changer avec les amélio-rations continues dans le domaine de la sécurité du pays, rendues possibles par les troupes gouvernementale savec l’appui de l’AMISOM. g

Hassan Abdi Fata en train d’interviewer un Parlementaire, Hussein Arab Isse. Photo: David Mutua (AMISOM)

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Etablir un lien entre la Somalie et la Journée de l’entrepreneur-iat semble au premier abord

difficile. Toutefois, pour les gens de la Somalie, l’esprit d’entrepreneuriat est en passe de devenir une réalité quoti-dienne, en particulier dans la capitale Mogadiscio. Mogadiscio est retournée sous le contrôle du Gouvernement So-malien au mois d’août 2011 avec l’aide de la Mission de l’Union Africaine en Somalie (AMISOM). Depuis que Mogadiscio est sous contrôle du Gou-vernement avec l’aide de la mission africaine en Somalie, la ville a connu un grand nombre d’entreprises qui ont ouvert leurs portes.

Alors que le monde célébrait la Journée Internationale de l’Entrepre-neuriat, le 16 Avril 2014, Mogadiscio,

un exemple ultime de la ruine et du chaos depuis de nombreuses années, a eu raison de faire partie des célébra-tions. Aujourd’hui, la ville est en train de redevenir une ruche d’activités com-merciales car ses habitants ont com-mencé à reconstruire leur vie après le long cauchemar lié à Al-Shabaab. Un facteur clé dans la renaissance de la ville est le retour continu des Soma-liens de la diaspora éparpillée dans le monde entier. Quand vous marchez à travers la ville de Mogadiscio aujo-urd’hui, d’un coup d’œil, vous voyez des rangées de briques, des salons de coiffure, des restaurants, des magasins de fleurs et beaucoup d’autres activités commerciales que vous trouvez nor-malement dans n’importe quelle ville africaine.

“La différence entre Bristol et Moga-discio est énorme, tant du point de vue social qu’économique. Actuellement, faire une percée jusqu’au marché de Mogadiscio est beaucoup plus difficile en raison des effets de la guerre pro-longée. Cependant Bristol avait égale-ment quelques difficultés, les heures de travail extrêmement longues faisaient qu’il soit difficile pour moi de passer du temps avec ma famille et mes amis; alors qu’en Somalie c’est chez moi, et je me sens comme quelqu’un qui aime les luttes et les sacrifices qui, quand vous les confrontez, sont beaucoup plus in-téressants”, dit Abdulqadir Abdul, pro-priétaire d’un salon de coiffure et qui vivait à Bristol il n’y a pas longtemps.

Même si la Somalie a un long che-min à parcourir pour parvenir à une

L’esprit d’entrepreneuriat à MOGADISCIO

Un tailleur au marché de HamarWeyne à Mogadiscio. Photo: Stuart Price (AMISOM)

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paix totale, il ya encore de nombreux avantages et d’opportunités actuellement prêts à être mis à profit.

“J’exhorte la diaspora à revenir car la Somalie est actuellement en plein essor avec de nombreus-es opportunités. Les usines et le secteur industriel sont en train de recevoir des terres, l’hôtellerie est à la hausse. C’est moins cher et plus rentable que jamais. Il ya des avantages qui peuvent être tirés avant que les restrictions soient mises en place”, explique l’ancien Ministre d’Etat adjoint / Ministre Somalien des Affaires Etrangères, S.E. Fawzia Yu-suf H. Adam. En un mot, c’est peut-être le meilleur moment de commencer des affaires. Beaucoup de Somaliens qui quittent leur pays d’asile et rentrent chez eux ont senti cela et ont saisi les opportunités ouvertement disponibles dans leur mère patrie. Mogadiscio jouit maintenant d’un mélange sain d’affaires mises en place par ceux qui sont restés tout au long des mauvaises années et ceux qui re-viennent de la diaspora, tous avec des expériences à partager et des compétences à apprendre les uns des autres, ce qui est le fondement même de l’es-prit d’entrepreneuriat. g

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Un vendeur ambulant étale ses produits au marché de HamarWeyne à Mogadiscio. Photo: Stuart Price (AMISOM)

Un commerçant au marché de HamarWeyne à Mogadiscio. Photo: Stuart Price (AMISOM)

Une femme et unejeune fille en train d’acheter des produits au marché de HamarWeyne à Mogadiscio. Photo: Stuart Price (AMISOM)

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de maintien de la paix du mois:

à Baidoa

Le Soldat

de l’AMISOMM. Fix It

Sindayihebura en action

Cordonnier, électricien, charpen-tier, il est l’homme des répara-tions à Baidoa, ou tout simple-

ment, M. Fix It (Répare-le). Rencontre avec le Soldat de deux-

ième Classe Gérard Sindayihebura, un soldat burundais de l’AMISOM servant dans le Secteur 3, un homme de grand talent. Chaque fois que vous le voyez, il est toujours occupé à faire quelque chose, réparer quelque chose, et quand on lui demande pourquoi, il dit qu’il déteste être paresseux et veut utiliser son temps au maximum, se rendant ainsi le favori de la foule des soldats de la paix à Baidoa où Gérard, l’homme de 39 ans, est en poste.

Même quand il est de garde, Gérard est occupé à réparer de vieilles chauss-ures ou à faire de nouvelles sandales à partir de vieux pneus, des sandales qui ne s’usent pas facilement. Il fait égale-ment la réparation des meubles, aide les soldats à construire leurs maisons et répare les tentes de fortune ainsi que des téléphones mobiles. Le cadre de ses propres lunettes cassées est attaché avec une chaîne en plastique verte qu’il a fixée lui-même, protégeant ainsi sa vue sans devoir dépenser son argent.

Gérard explique que dès son jeune âge, il réparait toujours des choses, apprenait par lui-même à réparer ses chaussures, à réparer des meubles de maison, la vaisselle et d’autres articles à la maison, gagnant ainsi de l’ex-

périence et c’est devenu une habitude d’utiliser son temps libre de manière constructive.

“Je déteste rester inactif. C’est pour-quoi vous me verrez toujours occupé à réparer les chaussures ou d’autres cho-ses. J’ai décidé d’aider mes camarades parce que la vie loin de la maison est difficile et il y a tellement des besoins que les soldats ont et j’essaie toujours d’aider à les arranger “, sourit-il.

Quand il a été déployé en Somalie au mois d’avril 2013, son premier voyage en dehors de son pays d’origine le Bu-rundi, il a décidé d’amener avec lui son aiguille de cordonnier qui est devenu nécessaire juste un mois plus tard. Il a vu un officier supérieur mécontent de ses sandales en cuir déchirées parce qu’elles étaient encore utilisables mais la semelle s’était détachée. L’officier al-lait jeter les sandales lorsque “M. Fix It” est intervenu et les réparées.

Gérard est aujourd’hui l’un des plus recherchés auprès des soldats de la base de l’AMISOM à Baidoa. L’offic-ier qu’il a premièrement aidé a racon-té l’histoire aux autres sur la base et maintenant tout le monde qui veut quoi que ce soit comme une réparation des chaussures déchirées, des seaux troués, des chaises ou toute autre chose, il les apporte simplement chez “M. Fix It”.

“Une fois, j’ai fabriqué un vélo avec de la ferraille, des tubes en plastique jetés et des fils. Initialement, les gens

m’appelaient un fou quand ils me voyaient faire des tours pour la col-lecte des pièces métalliques et des plastiques rouillés. Mais quand j’ai fini de faire mon vélo, tout le monde vou-lait monter. L’histoire de la bicyclette s’est propagée si vite que les gens ont commencé à me harceler pour le leur vendre. Je ne pouvais pas résister à la tentation et finalement je l’ai vendu à 40 dollars”, a déclaré Gérard, occupé à réparer une chaussure d’un autre soldat burundais de la paix.

Le Chargé de l’Information Publique au Contingent Burundais, le Capit-aine Anatole Ciza, a dit que les hom-mes qualifiés comme Gérard, avec des talents spéciaux sont très importants dans leurs opérations de maintien de la paix en Somalie. Ils rendent la vie plus facile pour leurs frères d’armes dans les conditions défavorables, à des kilomètres de leurs familles.

“Imaginez que nous n’avions pas de cordonniers comme lui ou des gens qui font des réparations, ça aurait été une catastrophe car les soldats auraient dû renoncer à leurs travail pour aller de-mander de l’assistance ailleurs. Nous reconnaissons son importante con-tribution au contingent et tenons à le remercier et à l’encourager à poursuiv-re la réparation, en réparant des objets cassés. C’est un très important homme pour nous “, a déclaré le Capitaine Ciza. g

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M. Fix It Sindayihebura en train de réparer une tente

Sindayihebura répare une tente

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leurs champsles agriculteurs de BAIDOA

aident de

à labourer

les troupes l’AMISOM

Des soldats de maintien de la paix de l’AMISOM en train de planter des semences dans unchamp d’une femme à Baidoa. Photo: Mahamud Hassan (AMISOM)

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L’arrivée des grandes pluies tant attendues a déclenché beaucoup d’activités des ag-riculteurs à Baidoa, qui ont été soulagés

de voir que leurs longues journées d’anxiété à propos des pluies venaient enfin de se termin-er. Il fallait alors tout faire pour commencer à travailler dans leurs champs. Quand la pluie est tombée, les agriculteurs se sont dépêchés pour commencer à travailler dans leurs champs, à la-bourer et à planter. Leur labeur était stimulé par les soldats de la paix du Contingent Ethiopien de l’AMISOM qui étaient en train de les aider dans les champs. Les forces de l’AMISOM se sont portées volontaires pour les aider dans le travail fastidieux de labourer la terre, de planter du maïs, du sorgho et du sésame.

Ce travail communautaire a été organisé par l’unité chargée de la coopération civilo- mili-taire (CIMIC) de l’AMISOM pour renforcer les relations avec les gens de la communauté. Les troupes de maintien de la paix de l’AMISOM à Baidoa ont également donné de l’eau potable gratuite et offert des soins de santé gratuits aux personnes vivant dans les environs de la base de l’AMISOM.

Des femmes et des personnes âgées qui ont bénéficié de cette aide ont été reconnaissantes, disant que sans l’aide de l’AMISOM, il leur au-rait fallu près d’un mois pour cultiver la terre et planter les semences.

L’officier chargé des activités CIMIC dans le Secteur 3, le Colonel Gebrahawari Fitiwi a dit que l’AMISOM avait décidé d’aider les membres de la société afin d’inspirer la population soma-lienne et favoriser la productivité dans la région.

“Puisque c’est la saison des pluies dans cette région, l’AMISOM est en train d’aider les per-sonnes handicapées, les personnes âgées et les femmes à planter dans leurs champs. Nous nous

engageons à prendre part à ces activités pour la communauté. Il ya quelques changements posi-tifs dans ce domaine parce que la sécurité est en train de s’améliorer. Comme soldats de la paix œuvrant ici, il est dans notre intention de pour-suivre de telles activités d’aider la communauté et d’exécuter des projets à impact rapide dans l’avenir “, a déclaré le Colonel Gabrahaware.

Baidoa, située dans la région de Bay, est une riche ville agricole située à 240 km à l’ouest de Mogadiscio. Pendant l’ère de la paix en Somalie, la région de Bay était le grenier du sorgho pour la Somalie. Elle était célèbre pour son environne-ment frais et beaucoup de pâturages et de lait, ce qui lui a valu le surnom de Baydhabajanay ou paradis de Baidoa.

En raison de l’insécurité et sécheresse per-sistante observées au cours des dernières années, les agriculteurs des régions de Bay et de Bakool ont dû faire face à de faibles récoltes, associées à «une double imposition» et aux menaces des mil-itants d’Al-Shabaab. Cela a fait que de nombreux agriculteurs fuient leurs champs pour vivre dans la pauvreté et la misère comme personnes dé-placées. L’appui de l’AMISOM a par conséquent été accueilli avec un soupir de soulagement par les agriculteurs.

“Il nous aurait fallu, moi et mes enfants, trois mois pour labourer notre champs et au moins un mois pour planter, nous sommes alors très reconnaissants aux forces de l’AMISOM pour nous avoir aidé dans notre champ”, a dit Sontay Muhumed, mère de 7 enfants, âgée de 40 ans.

Un autre agriculteur, Gedi Abdi, âgé de 60 ans, l’acte de l’AMISOM l’a laissé presque bouche bée. “Les forces de l’AMISOM nous ont rendus fiers et heureux parce qu’elles nous ont beaucoup aidés aujourd’hui et nous espérons qu’elles con-tinueront à nous aider”, a déclaré Gedi. g

Des soldats de maintien de la paix de l’AMISOM aident à labourer le champ d’un vieil homme à Baidoa. Photo: Mahamud Hassan (AMISOM)

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Mogadisc ode

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des puits d’eauà l’administration

remetl’AMISOM

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La Mission de l’Union Africaine en Somalie (AMISOM), à travers sa composante de li-aison humanitaire, a récemment remis plus

de quatre grands puits d’eau à l’administration de la région de Banadir à Mogadiscio. Ces puits, situés à Hamarweyne, Dharkenly, Wadajir et Hamaarjajab, seront bénéfiques à 260 000 ménages.

La construction et la réhabilitation de ces puits ont été financées par le Gouvernement Suédois, appuyées par l’AMISOM et exécutées par Hadaf Humanitarian Relief Organization (HADAF), une organisation non gouvernementale locale.

S’exprimant lors de la cérémonie de remise, au nom du Représentant Spécial de l’Union Africaine pour la Somalie l’Ambassadeur Mahamat Saleh Annadif, le fonctionnaire chargé des affaires poli-tiques à l’AMISOM, James Gadin a dit que ce don élèvera le niveau de vie des populations concernées en leur fournissant des services sociaux de base. Les habitants des quartiers de Mogadiscio pour-ront accéder à l’eau abordable, potable, et propre après deux décennies de guerre civile qui a laissé une traînée de destruction dans la ville et l’a rendue dépourvue des services et infrastructures de base. La destruction des sources d’eau et d’autres infra-structures essentielles a conduit à des épidémies de diarrhée chronique chez les habitants de la ville, une situation que l’AMISOM a toujours cherché à corriger.

Le principal responsable de la liaison humani-taire, Abdul Diagabaté, a déclaré que le projet con-tribuera à améliorer la santé individuelle ainsi que la santé publique, et permettra aux parents de pass-er plus de temps à travailler pour subvenir aux be-soins de leurs familles. Il a dit que le mauvais état de santé résultant de la consommation de l’eau insa-lubre affecte les écoliers dont les résultats ont chuté en raison de la mauvaise santé. Cela a également affecté les activités économiques dans la ville. Les coûts élevés des soins de santé ont affecté négative-ment le niveau de vie des gens de sorte que l’objec-tif de ces puits d’eau est d’améliorer la santé des in-dividus ainsi que la santé publique. Une plus grande accessibilité à l’eau potable sûre sera particulière-ment bénéfique aux femmes de la région qui en ont surtout besoin pour exécuter leurs tâches quotidi-ennes de faire vivre leurs familles. M. Diabagaté a ajouté que les projets d’eau avaient également créé un emploi à court terme dont on a tellement besoin et ont amélioré la capacité des Somaliens à gérer les futurs projets de reconstruction à grande échelle.

Le Maire intérimaire de Mogadiscio, Ismail Maalim Abdi, a remercié l’AMISOM et le Gouver-nement Suédois pour leur appui continu au Peuple Somalien et à son Gouvernement en disant que les puits d’eau apporteront une assistance humanitaire de base à la Population Somalienne et soulagera sa souffrance.

L’AMISOM a réhabilité et modifié ces puits, tout en installant une usine de traitement de l’eau, des générateurs d’électricité, des conduits d’eau, un châ-teau d’eau, une fontaine d’eau et un réservoir d’eau, dans le cadre des efforts visant à fournir une aide humanitaire de base à la Population Somalienne. g

Un Offiicial Mogadiscio goût de l’eau à un nouveau bien donné par la Mission de l’UA. Photo / Tobin Jones

Le Commissaire du District de Hamarjajab lors de la remise d’un puits offert par l’AMISOM à Mogadiscio. Photo: Tobin Jones

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Zabina Muhondo, 25 ans, n’est pas une femme ordinaire. Née dans le district de Gulu au nord

de l’Ouganda, Zabina est sur le front en Somalie comme chauffeur d’un véhicule blindé de l’AMISOM.

Elle n’a pas été surprise par l’an-nonce de son déploiement. “Un bon matin ordinaire, j’ai vu une annonce sur notre tableau d’affichage au bu-reau indiquant que je devais aller au camp militaire de Singo pour une for-mation de pré-déploiement”, dit-elle, avant d’ajouter: “J’étais ravie que j’al-lais apporter mon expérience ougan-daise à une situation plus difficile en Somalie. Je savais que je pouvais bien faire le travail”.

Bien qu’excitée par cette informa-tion, elle était en même temps inquiète de devoir laisser son enfant et son mari à la maison en Ouganda. “J’ai commencé à avoir des sentiments mitigés sur le déploiement, comment

vivre loin de ma famille pendant de longues périodes, mais je me suis dit que quand le devoir appelle il faut répondre, et ma famille a compris.”

Zabina explique que la flexibilité est l’une des principales choses auxquelles tout soldat de l’armée doit s’habituer. “Ce n’est pas une chose facile d’être loin, sans aucune garantie pour la vie, mais quand vous vous rappelez que vous allez faire une différence dans la vie de quelqu’un, vous vous sentez un peu mieux.” Sa famille l’a soutenue beaucoup et ce soutien lui a permis des e sentir mieux dans son déploiement qui se profilait à l’horizon.

Avant d’aller en Somalie, Zabina était un chauffeur de char formé, dans le district de Gulu situé au nord de l’Ouganda. Toutefois, pendant cette période, elle servait pour la plupart du temps comme un soldat or-dinaire parce que son expertise n’était pas nécessaire sachant que l’Ouganda

n’est pas en guerre. Zabina est convaincue que ce qu’un

homme peut faire, une femme peut même le faire mieux, et elle dit cela calmement sans mâcher les mots. “Une formation militaire peut être difficile pour une fille”, explique-t-elle.”Je ne m’attendais pas à ce que ce soit facile et en tant que femme dans une industrie dominée par les hommes, je savais que je devais tripler les efforts par rapport à mes homologues masculins pour prou-ver que je pouvais le faire.”

Zabina surprend beaucoup de gens qui s’étonnent de constater qu’une femme peut conduire un véhicule militaire blindé en particulier sur les lignes de front en Somalie, “mais je continue à leur expliquer que tout ce qu’il faut, c’est avoir l’engagement et travailler dur”, dit Zabina. “Les femmes sont des personnes très puis-santes et en combinaison avec la dévo-tion, les résultats que vous réalisez ne

Brise les barrières

front

ZABINA MUHONDO

chauffeur d’un véhicule blindé en devenant

sur la ligne de

Caporal Muhondo de l’Armée Ougandaise, dans la cabine de pilotage de son char.

Photo: David Mutua (AMISOM)

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peuvent pas être remis en cause.”Sa routine normale consiste à se

lever tôt, prête pour la pénible for-mation, tout comme ses autres ho-mologues. Elle vérifie ensuite l’état du char et s’assure que tout va bien, histoire de se préparer pour le pro-gramme de la journée.”Compte tenu de la façon dont j’ai maîtrisé mon char, même si vous me réveillez au fond de mon sommeil, je pourrais le mettre en marche avec facilité,” dit-elle en ajoutant que le soldat est au service 24 heures par jour, tous les jours.”On doit être prêt pour le ser-vice à tout moment, dans le cas d’un

incident mineur aux heures avancées de la nuit, vous vous levez, vous vous habillez et vous vous apprêtez pour tout ce qui pourrait arriver”.

En Somalie, elle obtient également assez de temps pour faire des choses personnelles et se détendre.”Nous regardons la télévision, nous avons même un peu de temps pour regard-er des films pendant la soirée, et nous écoutons beaucoup de la musique sur nos téléphones.”

Zabina essaie autant que possible de rester en contact avec ses proches qu’elle a laissés au pays. “Quand j’ai des unités, j’appelle au moins tous les

trois jours. D’autres moments, peut-être chaque semaine ou deux. Tout ce dont a besoin la famille est d’entendre ma voix et de savoir que je suis bien portante. C’est tout ce dont ils ont be-soin.”

Son séjour en Somalie l’a changée et elle espère être une meilleure per-sonne à la fin de sa mission. “Je rent-rerai dans mon pays avec tout ce que j’ai appris et tout ce que je continue d’apprendre et je partagerai les con-naissances avec les autres. L’expéri-ence que j’ai obtenue ici est inestima-ble. Je ne peux pas la comparer à quoi que ce soit”, ajoute-t-elle. g

Caporal Muhondo manœuvre son char. Photo: David Mutua (AMISOM)

Caporal Muhondo avec ses collègues soldats de maintien de la paix de l’AMISOM sur leur char. Photo: David Mutua (AMISOM)

Caporal Muhondo écoute les instructions de son chef de véhicule. Photo: David Mutua (AMISOM)

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de front avec une vue sur Une position de la ligne

de KismayoLA SUPERBE PLAGE

Vue aérienne du littoral de Kismayo. Photo : Stuart Price (AMISOM)

Vue aérienne du littoral de Kismayo. Photo : Stuart Price (AMISOM)

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Dans un autre monde, cet endroit avec vue sur la plage aurait été un grand hôtel touristique qui

génèrerait des millions de dollars mais, en raison de l’anarchie prolongée en So-malie, cet endroit étonnant sert mainte-nant de ligne de front de l’AMISOM à Kismayo, occupé conjointement par les Forces de Défense du Kenya et les sol-dats Sierra léonais.

Les Forces de Défense du Kenya et les forces somaliennes de Jubaland ont libéré Kismayo au mois de septembre 2012 des militants d’Al-Shabaab qui se sont évadés vers les villages reculés, non loin de cette ville portuaire.

Depuis lors, la ville de Kismayo s’est remise petit à petit sur la voie du dével-oppement avec l’afflux d’aide et le re-tour de ses anciens habitants qui rent-rent pour reconstruire leurs maisons et autres qui leurs sont chères. Les habi-tants locaux et les forces de l’AMISOM parlent souvent de la beauté de Kismayo et de son potentiel.

“Je ne comprends pas pourquoi nous, les Somaliens, nous continuons à nous battre. Si nous nous étions tous lancés dans la pêche dans cet immense océan, nous aurions assez de nourriture et ven-drions le reste pour obtenir de l’argent. Dans la soirée, nous aurions simplement besoin de nous asseoir et de profiter de la beauté de notre pays. Les habitants de Kismayo seraient dans le paradis si nous avions la paix en raison de sa plage at-trayante, ses fruits frais et la nourriture et, au dessus de tout, son lait abondant”, a déploré AbdullahiAbdi, un Somalien qui est rentré en provenance de l’Australie.

En dehors des rues animées de Kis-mayo, le long de la route principale qui mène vers Mogadiscio, s’étend une zone de collines sereines, entourée d’arbres et de montagnes. Un détachement de l’AMISOM composé conjointement des forces kenyanes et Sierra Léonaises se trouve à proximité pour fournir une pro-tection à la ville de Kismayo contre les indésirables militants d’Al-Shabaab qui tentent parfois de troubler la paix et la tranquillité, mais qui sont toujours re-poussés.

La base de l’AMISOM dispose de deux bâtiments distincts et fascinants. Un bâti-ment à droite, où les soldats sierra-Léonais de maintien de la paix sont stationnés, est situé au pied d’une chaîne de montagnes surplombant Kismayo. En dessous, il y a une charmante plage sableuse où les Forces de Défense du Kenya sont station-nées pour protéger la ville contre toute agression qui viendrait de la partie nord

de l’océan. La zone est couverte par de belles dunes de sable et des crabes ram-pants, interrompus parle bruit des vagues massives qui frappent périodiquement ses rives. Des positions défensives camou-flées avec des sacs de sable verts et des tentes vertes parsèment l’ensemble de cette position qui surplombe cette plage de la ville de Kismayo.

Comme les forces kenyanes de l’AMISOM ont progressivement sécurisé cette zone, la plage qui était autrefois réservée aux quelques com-mandants d’Al-Shabaab est maintenant assez sûre pour permettre à tous de nager dans les eaux, de se promener ou de trottiner le long de la plage.

“Vous voyez cette petite colline là-bas? C’est maintenant derrière elle d’où viennent quelques fois les al-Shabaab et tirent indistinctement vers nous mais nous répliquons rapidement et ils dis-paraissent de nouveau dans les buis-sons. Les Al-Shabaab n’ont pas la ca-pacité de monter une offensive sérieuse. Ils viennent juste pour tirer et s’enfuir comme pour marquer leur présence”, ironise le Lieutenant Maurice Otieno, officier d’administration du 2èmebatail-lon d’infanterie.

“Ça me fait plaisir de représenter mon pays dans une telle noble mission de maintien de la paix comme l’AMISOM. Nous sommes déterminés à aider la So-malie à retrouver une paix durable parce que ce pays est vraiment magnifique et sera une force économique majeure, une fois la paix rétablie”, dit le Caporal Omar Ali Said qui m’avait logé pendant la nuit avec trois autres soldats kenyans qui, tous ensemble, partagent une posi-tion faite de tentes sur la ligne de front, près des rives de l’océan.

Le Lieutenant-colonel Hassan Chala, Commandant d’un bataillon du Con-tingent Kenyan de l’AMISOM station-né à la plage, est convaincu que, avec le temps, la Somalie renaîtra de ses cendres et reprendra sa place dans le monde.

“Quand vous parlez à la population locale, la majorité vous dit qu’ils sont fatigués de la guerre. C’est seulement quelques individus qui profitent de la guerre comme les Al-Shabaab qui veu-lent maintenir le statu quo en raison de leurs propres intérêts égoïstes. Dès que nous chassons les Al-Shabaab de Jilib et de Barawe où ils se sont repliés, je suis très certain que les habitants d’ici vont célébrer et qu’on commencera le chemin final de la renaissance”, a dit le même officier avec confiance. g

de front avec une vue sur Une position de la ligne

de KismayoLA SUPERBE PLAGE

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L’AMISOM poursuit des fo r m a t io n s

intensives pour la Police Somalienne dans le cadre de l’accomplissement de son mandat de renforcer les capacités des institutions soma-liennes afin qu’elles puissent prendre la relève dans la responsabilité de faire respecter la loi et l’ordre public dans leur pays.

La Composante police de l’AMISOM a récemment terminé une formation pour 100 membres de la Police Somalienne à l’académie policière Général Kahiye, à Mog-adiscio. Cette formation d’une semaine était destinée à équiper ces policiers d’une capac-ité de détecter et de traiter les menaces contre la sécurité de la Somalie.

Les 100 participants composés de femmes et d’hommes ont suivi une formation sur le cordon de sécurité et la fouille, l’arrestation et l’usage des menottes, les patrouilles et la fouille des véhicules ainsi que les techniques d’interrogation. Ils ont également reçu une formation sur la police communautaire, le maintien de l’ordre public, la façon de résou-dre des conflits locaux et la façon de gérer des hostilités entre un grand public.

“Les participants avaient déjà effectué cer-taines tâches pendant un certain temps en compagnie des unités de police de l’AMISOM comme des patrouilles quotidiennes et ils ont été encadrés pendant un certain temps. Cependant, nous avons vu la nécessité de procéder à un recyclage sur certaines des pra-tiques qui sont utilisées dans la zone d’opéra-tion aujourd’hui “, a commenté Dr Benjamin Agordzo, coordonnateur de la formation au sien de la police de l’AMISOM.

Les participants ont déclaré que la forma-tion est venue à un moment opportun, au mo-ment où le Gouvernement Fédéral de la So-malie, soutenu par l’AMISOM, est en train de mettre en place une équipe de sécurité afin de renforcer la sécurité pendant le mois saint du Ramadan. La formation acquise permettra de combler une lacune importante dans les ca-pacités de la Police Somalienne après des an-nées de guerre civile et de conflit armé, et en même temps augmentera sa capacité à faire respecter l’Etat de droit et à protéger les com-munautés qu’elle sert.

Un formateur de l’AMISOM, le Commis-saire David Olama, a exprimé sa confiance que la formation portera ses fruits car la Police Somalienne continue d’améliorer ses compétences et son professionnalisme. “A l’issue de la formation, nous allons aller sur terrain avec ces lauréats pour faire des activ-ités pratiques telles que les patrouilles pour voir comment ils appliquent les techniques enseignées. Si nous découvrons des lacunes, nous allons les ramener pour plus de for-mation de recyclage”, a expliqué Benjamin Agordzo, coordonnateur de la formation au sein la Police de l’AMISOM. g

La Policede l’AMISOM

donne

une formation à la Police Somalienne

Des policiers somaliens lors d’une for-mation à l’Académie de police Général Kahiye. Photo: Tobin Jones (AMISOM)

Un exercice de formation à l’Académie de police Général Kahiye, organisé par la Police de l’AMISOM. Photo: Tobin Jones (AMISOM)

Un policier somalien lors d’une formation à l’Académie de police Général Kahiye. Photo: Tobin Jones (AMISOM)

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La Police de l’AMISOM fait une démonstration lors d’une formation à l’Académie de police Général Kahiye à Mogadiscio . Photo: Tobin Jones (AMISOM)

Des femmes policiers somaliens lors d’une formation à l’Académie de police Général Kahiye à Mogadiscio. Photo: Tobin Jones (AMISOM)

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Les femmes somaliennes dansent et chantent lors de la remise d’un nouveau puits donné par l’AMISOM. AMISOM Photo / Tobin Jones