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Annales Des Sciences Psychiques
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Société universelle d'études psychiques. Annales des sciences psychiques : recueil d'observations et d'expériences.... 1916/05.
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Annales des SciencesPsychiques
1É¥ OE: -MM mi);Ê;i,JtË;
26e ifcniièev JÉâi 1916 m :S
Expériences d'Edison,du Prof. H. Thompson et du Dr Drakoulès
, avec Sert Reese
Aplusieurs reprisesdéjà, en ces dcmièies années,nousnous sommesoccupésde BisjvrUMÎSK,le ma -
^eillL'u\-clairvoyant (i)- Nous CIOJOIISmaintenant
utile<iereproduireici un ailiele qvTKmsoNd publiédernièrementdans le New-yorleTimes. ][ n'apprendriende iiomeau sui' les iacullésde Roose;mais l'.iu-
loiilédu célèbreimcnlevu contribueà continuer ce
nue d'aulres expérimentateursémijicnls avaientdé-
jà ronslalé ; d'aille.urs,il est parloisutile de retenir
sur ces cas exceptionnelsde 'vojaucc,se produisanten des conditionsdéliant toute critique.
Voicidonc la traductionde l'ailicle d'Edison :
L'expression « forces psychiques » ne serl, en
réalité, qu'à indiquer des choses parlailemenl
naturelles, que nous no comprenons pas encore.
L'av.enirnous réserve un champ d'éludé 1rescap-
tivant, l'espace étant rempli d'une intelligencedont nous ne connaissons pas grand'chosc. Les
messagesde Ja télégraphiesans fil, connus unique-mentpar la personne qui les transmet .cLpar celle
qui les reçoit, peuvent transporter sur l'air même
que nous respirons des faits prodigieux, ijl pour-tant nous ne nous apercevonsdo rien.
Les situations nouvelles engendreront de non-
bellesnécessités, et ceUcs-oi,à leur tour, dévelop-
perontd.'>nouvelles découvertes. Peut-être que le
milieudans lequel nous vi\ons, se modifiant ainsi,donneraà la race humaine de nouveauxsens actuel-
lementimpossiblesà prévoir, ou fera revivre quel-quessens latents pour satisfaire aux besoins. Il ne
sembleaucunement .incroyable que-puisse se dé-
velopperainsi un-sens qui nous permettra de nous
extérioriser,davantage. On pourra acquérir ces
forcesde deux façons : ou par une investigation,
scientifiqueattentive, ou par accident.
DP grandes forces sont, déjà à l'oeuvre «t exis-tent tout, autour de nous, sans que nous soyons à.même de les discerner par nos cinq sens. Les
layons X, les ondes hertziennes nous apparaissentcomme des exemples Jïappants de l'occulte exis-tant autour de nous et altendant seulement d'ètrqemployé. Le néon, Je crjpion, le zenthon J'ursnltous des résultats qui ne se manifestèrent à nous
que par suite de l'analyse chimique de substances
qu'on ne parvenait pas à éelaircir. Ceci indiqua la
présence de quelque élément inconnu jusque,là,et l'investigation scientifique ne tarda pas à lesré\ éler.
J'ai \u les rayons !loenlg.ontraverserune plancheen bois de,3Gpouces d'épaisseur — ce qui auraitsemblé snpranormal dans le temps, mais est con-sidéré aujourd'hui comme une loi naturelle. Ilest plus sage de tâcher de tirer au clair une chose,quede la nier simplement. L'inconnu se manifeste
toujours d'une façon mystérieuse— généralementpar ce l'ail, que nous nous trouvonsen l'acede pro-blèmes ne pouvant pas être expliqués par les loi.%connues, .l'ai rencontré un de ces problèmes et
je ne cache point que j'en ai élé fort intrigué.
L'homme doid je \ais parler m'a été .emoyépar un do mes plus vieux amis, qui nie dit en
guise d'introduction : « Cet homme, Rcosc,accom-
plit ceilaines choses étranges, .le désire que vousle connaissiez. Peut-être parviendrez-vousà expli-quer sa faculté. »
, lleese vint en mon laboratoire, le,jour indiqué.Il m.e demanda, de faire: venir dans la chambre
quelques-uns.de mes ouvriers pour expérimenter,, av.ee'eux.Il demanda à l'un d'eux, un Norvégien,:de se rendre dans la pièce à côté et d'écrire sur
un bout de papier le nom de jeune,fiMede sa mère,le lieu de naissance de eellc-êi et plusieurs autreschoses. Le Norvégien plia; ensuite le papier et le
(1)Voirsurtout;AnnalesdesS.' /?.,1913,pp.Gu,103,S27,m.
:M liM^^^W^^^0^^^^M^': Mai 1916
garda dans sa mâih fermée;Reese'en^oima le;con-
tenu aussi-correctement que s'il avait lu de.l'écri-
ture -imprimée ; il' ajoutai ensuite que le jaune
homme avait dans sa poche une pièce de monnaie
de 16 couronnes. J'ignorais l'existence dé cette
pièce ; Reesel'ignorait aussi d'une façonlnormale
queleôrlque^ ,-. /
Après que Reése eût fait des-expériences sem-
blables;avec d'autres dé mes employés, je lui; de-
mandai de nié laisser:essayer S-mon;touri, lïâïns;\
riiorùcasi je passai;dans un autre édifices-etij:'éçrr-
vis ces mots. :, , :.-:-:;; '''-.,/"' V:;.v'.
a Y;a-t-il quelque^chose dé mieux que li'hy1
,;dioxldVde :niékèl-;pour une batterie de matières
alcalines?» -
^'xîxpérirnentars;alors avecma-bajiterie;élèelr-iqjue
alcaline et je redoutais uni peu de ne:.pasi!êtrêsui>
le bOrï::chemiai;; Après'avoir- .écrit là phrase; èi .
dessus, je nie proposai un problème et/j^èmployai
iipute:na©rfcattention h- le- résoudre,,-,de--manière-,
que Reesè ne pût /pas déchiffrer ati moyen ,de
là lecture-de la pensée ce que j;'àvais,écrit ; je
Eentrai ainsi dans la chambre où j'avais laissé
Reese.-;'.
' '-' '•...' - '.''•'".'"':'-.'.
•Au;moment ou ji'entrai dans la pieee,:il dit :
« Non ; il n'y a rien de mieux;q[ue;l'hydi'oxide
de nickel pour une batterie de matières alcalines. »
II avait lu exactement ma question ; je peux
ajouter que, jusqu'à' ce jour, je-.n'ai-,rien trouvé
de mieux que rhydroxide de nickel.
Je ne prétends aucunement expliquer son-pou-
voir. Je suis convaincu que les besoins de la civi-
lisation produiront quelque grande découverte au:
moyen d'homnies également doués ;-.lés rares
voyants de 1» génération actuelle deviendront la'multitude dans Ia>génération suivante. L'intelli-
gence; normale future développera et complétera
rapidement l'oeuvre dé l'intelligence anormale
d'aujourd'hui.'
.'.., . -.-..
Environ d'eux ans après les expériences que je
viens de raconter, le garçon de service à'la portede mon laboratoire entra et m'annonça que Reese
était dans l'antichambre et désirait me voir. Je
•pris mon crayon et j'écrivis -en lettres micros-
copiques le mot : «:keno ». Je pliai le papier et
..lie.mis-dans mon gousset ; alors je dis au garçond'introduire Reese. Je lui adressai;quelques mots
de salutation; après -quoi j'ajoutai: immédiate-,
ment : — Reese, j'ai un morceau de papier dans
ma poche ; qu'est-ce qui est écrit dessus ?
Sans un instant d'hésitation il répondit : « ke-
no »* :'
Quelquelemps<après;l'expérience;faite dansmon
laboratoire!,j'assistai à une séance expérimentalechez le propriétaire d'un journal new-yorkais.Parmi les assistants se trouvait le in'dpiriétaired'un autre journal de la ville, lé juge Golfet diffé-
rents autres messieurs. Ceux-ci préparèrent desV
questions, et Reese, sans aucune hésitation,; lut
tout ee,que lés expérimentateursayaient écrit:
. Plus tard( l,eIj'' James Éànna Thohipsôn, l'allé-
niste- bieh' connu,:organisa une: séance'chez; lui ;Reesey fut invité IpourmontirerJsafruité spéciMe,. Le W Thonipsoji ayait nié la)pôssihilitésdupou-
'
voir de:Réese,;traitant eelui-ei d;'.escanioteu.r,etc.
Ceci irrita ISeese^vqhii;,sefît;prier longtemps pat;un
arni de l'aliënistè, qui connaissait le.voyantdepuis;
longtemps, avant dfe:Consentirva; se;/rendre: chez
IVLThompson."Je n'étais pas présent à cette occa-
sion, niais ji'ai,été informé;diece!,qui;se;passa.Le D1'
Thompson reçut Reese:dans,son-salon. Le
slàirvoyaait,lui :denïan'd&,d'aller; -dansVsa ;li)ibïio.
thèqnév d'écrire des;' questions sûr de petites
J'euMles;.de;papier:"et dieles/cacher, JSii;attendant-,Reeseresta à converser avec les messieurs dans le
sailtonij^usqu/à:ce quieThomfsonsl'evîntet annonçât -.
qu'il était:prêt. Alors Reesedit -•:,-.- \''.
.--.-.«Au-fond;dû tiroir § gauche;de-votre:tablé se
trouveun bout de papier sur lequel est écrit le mot:
Qpsonie. Sous lé; livredéposé sni votre--tableil ya un morceau de papier;portant un autre mot :
4>iiibiceptor\Sûiuné/auto'petite l'èûille'dé papierest;-écrit.Temot : Ântigen »-.'.""v."'•̂ '..'•;"'""'.; . .>,
Gesihdiçaliions,'que -fe voyant donna-saiîs hési-
tal.ionvétaient;entièrement exactes: Thompson-en
fut;stupéfait ;:il déclara que c'était inexplicable.
Sans doute,, le cerveau;],umain féi» un jour'bien dès-chosesqu'il est incapable de l'aire actuel-
lement,,parvenant ainsi à un degré plus élevé de
dévèloppem.éntr
, Il y-.a quelques années, j'entrepris une série
d'expériencespourtenter de transm'etteela penséecL'unepersonne à l'autre j?ar toutes- sortes de
— niais sans lé-moindre résultat. Ainsi, .j;'.àicher-
ché a résoudrede phéhomèneau moyen,d'appareils
électriques adhérents à la tête des opérateurs.
Quatreparmi nous se tinrent d'abord en autant de
chambres différentes, -reliéspourtant par les sys-tèmes électriques dont je viens de parler. Nous
nous assîmes ensuite aux quatre coins de la même
pièce, l'approchant 'graduellement nos chaises;
les unes des autres, vers le centre de la .chambré,
jusqu'à ce que nos genoux se touchassent,— et
pourtant nous n'obtînmes aucun résultat au pointde vue de la lecture de la-pensée.^
l^ËRTËNÈES-^f ÈC:BËBtf-:KËESË; 79-
Mais Reese.n'a besoin d'aucun appareil, d'au-
cune condition spéciale pour agir. Il ne fait pas
connaître sa méthode, si cependant il du a une ;
il m'a seulement promis de donner son avis; à
ce sujet dans son testament,
Thomas'&•. Edison
lDansiuni dte;ses derniers:fàscieiilesi;i^tcj'fiationtti
PsycMcGazette;ÙaLondres p̂ubliela lettrésuivante
avec;laquellele;'ÉooteùiïTliônipson,doitt il a été:ques-.-.v
tionplus lïaut, a fait amendéhonorabledé son scep-tlGismè'-':.'"'.-;-.S;=;Ï='" .' w' ";' : -..,'.
, \ :;{- ;:". ;"-";';...' ;''N,;t^.^O;.K5/| S. .-;.;'.-
\iiiV'-. .-;-.,,:i\: 3r, Qct rg;ro;
-'-
: :';M1.,;TnoM^sA; EbtsoN. , : -
"';--;' -
Cher-MtinsiëW,-"-'Le p^plLReese;.est yen# nie
voir ce matin,: a la^suite d^unrendez-vûûs' que je,,Jûl avais donnéi et m'a, invité admettre àT'éprenvesa l'acuitédé lire trois questions sur'un sujet quel-
conqueet y. répondrey,ainsi qîueidé.lire les noms
de trois personn.es,.écrits par moi1sur trois diffé-
\ rentes petites- feuilles; dé papier,, gardées- en: de
tellesconditions que Reese ne pouvait pas les.dire
-.lui-même,..
J'ai écrit les trois questions, et il y a répondu ;;
-ji'aiécrit les trois nôriis et-.-.il-les a lus, sans;qu'il:
y eût aucune possibilité qn'il ait pu:les voir.
Je ne puis me faire aucune idée de comment il
parvient à faire celàV;aussi-je .ne^donne aucune
explication.; Salutationssincères,
W. HA'NNATHOMPSON
< ;' .-:;-, -, é '.Pourcomprendrela raison,de cette lettre à Edison;,
il faut savoirque lorsquel'éminent inventeurfit con-;
naître, pour la première-fpiSison admiration pourBertReese,.Taplupart des autres savantsaméricainsne manquèrent naturellement pas de rire-de lui.
L'ex-Présidentde l'Académie,de Médecinedo New-
York,DocteurHanna;Thompson,,se lit plus spéciale-ment remarquer parmi les sceptiques, déclarant
qu'Edisonavait été victimed'un truc —cette bôlise
qu'estla « lecturedes pensées» ayant été démasquéedepuislongtempsdéjà ! ,
Edisonécrivitalors à Bert Reese.lalettre suivante :
20 Octobre 1910
Cher Moniiemv,-^—Savez-vousque Thompson,dans le-Times,, dit que votre faculté est basée surun truc P- - . >
'
11dit. que mon cerveau est malade .et anormal ;
c'est probablement pour cela que je ne parviens-pas à comprendrevotre truc ; vous devriezl'inyiterà le comprendre lui-même. -
.''.<.''-""
'EDISON '•'-''.-
C'est alqfs crueReese se décidaà se mettre à;,ladisposition;dû prof..Thompson,avecTe'résultatqu'on
;connaît. --',,.-:-;
^M^irtaiioniil PsycMcGazeÊe:Aêmars;ig-iG'publie."un article dé Miss:ÉËE.ietA'.R.:Sc.ATGHËHD.Gônce.rnàntTé:.
jmêrne;;JiBesei;:piss-;-Sbatétad :tut :présenté;à-;ywiï&:séance,organiséepar ehe ehezle Doçtém'Brakôulèsy,-
;;©ieï;;o^:parti;socialiste:giïee.,dont l'inAMènees'exerce,durant là crise européenneactuelle,,'en.faveur:desPuissances;de-l'Intente^"Voicila:;déeteàéo.n:.éerijte:,pàr:1.
;.M, DBAK9ÏJI;ÈS."':.;;"--'': .. ;.">' '-:«..-;':;:;:; .:
p. Bert Rieèsevint àVrna maison: lé rr jutL-
:let |t9i;53i.pour:yqir;.MissScateherd^qui nous' ren- ]:dait visite atee mohientvïis ne se connaissaient pas.encore.'-MsS; Scatcherd^̂ des;:étraaïgèsfacultés,de Reesepar Ja Princesse Karadja ,
: le'.dimanche précédent,,et avait écrit lé soirm&ne::
pour obtenir de lui un entretien.. Ni ma. femme;ni moi n'avions jamais encore en-tendu: parler de M. Bért Reesô.'Nous;fumés heu-reuxde saisir cette oceasioh;d'assister à quelquesexhibitions dé ses dons de clairvoyance,
'...
".
II procéda dé la manière suivante.: il-demandaà ma femme et à nioi-même;dé passer dans une
. autre ehànibi-e;où chacun dé nous devait écrireun;nombre quiconque, de questions sur autàrit diemorceaux de papier, L;un de- ces"billets défait
/cependant contenir le nom dé jeuiie fille dé ma
mère,'lin autre, le nom de jeûne fille dé la mèrede ma:femme. Nousdievion'sensuite plier les diffé-rents papiers et les mêler ensemble. --'' .
Nous limes tous les deux comme il nous avaitété dit. En rentrant.dans la chambre où nous at-
tendaient Miss Scatcherd et M, Reese, nous pla-çâmes (conformémentaux indications de ce der-
nier^, les billets plies, qui n'étaient jamais sortisde nos,mains, dans divers tiroirs et dans lès quatregoussets de mon gilet—- un billet dans chaque ti-roir et gousset. Il est absolument impossible que,M, Reese eût la moindre connaissance de ce quenous avions écrit, ou qu'il ait pu lire les billets ;
naturellement, Miss Scatcherd se trouvait dansles mêmes conditions.
Mi.Bert Reeseme demanda alors de lui indiquerl'un quelconque dés tiroirs contenant un billet.Inutile d'ajouter que j'ignorais, ainsi que ma
femme, quel billet se trouvait;dans tel ou tel ti-
80 ANiMLËS'BESSCIENCESPSYCHIQUES Mai 1016
roir, étant donnéque nous les avionsmêlésensem-
ble. Chaque fois que j'indiquai au hasard un
tiroir, M, Reese''lut le contenu du papier, exacte-
ment..commesi Celui-ciétait étalé devant ses yeux,alors qu'il était, au contraire, encore plié et en-,
fermé dans le tiroir. C'est de cette façon qu'il lut
ions les dix-huit billets ; il prononça aussi correc-
tement et en entiei le nom diejeune fille de ma
femme (PénélopeAnastasieZiilàtti) et celui de la
mère;dé nia femme (J;.B.). ,'..
J'ajouterai que ni lie professeur Reesé -ni Miiss
Scatcherd.ne- touchèrent aux billets si ce m'est
après qu'il fut répondu aux différentes questions.
PL/ÏTONE.DhAicoutÈs,docteur es-lettres-,
Directeur de l'Erevna.
r/î, Pajrk Square;(East Gâte),
Régent Park, Londbn, N. W. , .
Je confirme entièrement ce rapport écrit parmon mari, de la merveilleuse preuve' dé clair-
voyance donnée par ftf. Bert ;Reese'dans "aiotïve
maison, mardi dernier. J'en fus le témoin ocu-
laire,:le récit est fidèle dans tous ses détails.
. .'
AxtcrcM. DnÀKo'uiiËs.-
Le-New-YorkTimespubliail'clernièremenll'infor-
mationsuivante:
W. Bert Rees.e,qui par sa « lecture de la pensée»
a intrigué un grandnombre dé savants, dont Tho-
mas A, Edison elle Dr"WilliamHanna Thompson,auteur de B'rain and Personaliiy, a .été acquitté,
liier, par le juge Rosalsky,devant seprononcersur
le pourvoi interjeté par l'imputé contre la sentence
prononcéepar le magistrat Barlow. Celui-cil'avait
retenu coupablede Mdisorderlyconduct », comme
(idiseur de bonneaventure ». Reeseconvainquitle
juge Rosalsky,MM.Flint et Boswick,représentantle ministère publie, et deux reporters par des dé-
monstrations faites dans la/Cour même, qu'iln'était pas une « disorderly person », mais un
homme possédant, à' ce qui paraît,' des facultés
peu communes.
Reeseavait été arrêté chez lui, a3o, West Ninety-ninth Street), le 26 février, la femme détective
AdèlePriess ayantdéclaré lui avoir payé la somme
de 5 dollars pour qu'il lui dît la bonne aventure.
Reesenie avoir fait cela et avoir acceptécet argent.Il avait d'abord été jugé coupable et avait dû
payer une caution do 1.000 dollars pour obtenir
sa liberté provisoire.
Lorsqueson cas vint devantM.Rosalsky,jugeanten appel, Reese,demanda la permission de prouver
à la Cour ses facultés. Il dit au juge Rosalskyd'écrire quelque chose sur trois bouts de papier,.et de les plier de telle façon qu'il ne pût pas lirece qui avait été écrit. Le juge plaça les billets en.différentes poches de ses habits, après les avoir
mêlés de manière à ne pas pouvoir les recon-naître. Alors M. Rosalskytira d'une d,eses pochesun billet et le pressa sur le front de Reese.-— Vousme demandez— dit celui-ci--- combien
d'argent vous avezdans une certaine Banque.Vousavez15 dollars. -.
/Le; juge admit que-la .réponse était exacte et
présenta le second papier,' toujours fermé,— Ce billet contient le nom;d'une de vos an-
ciennesinstitutrices : Miss O'Çonnor-—dit Reese.La-troisième question, qu'il lut correctement,
mais à laquelle il lie répondit point, était la sui-
vante ":— Quel était le rôl.edans le cas Shellèy?
Reeseopéra de même-avecM-,Bostwiek,M.Flintet les reporters, Sa dernière entreprise a été celled.edonner le nom de jeune fille de la mère d'unde cesjournalistes. Toutesles demandesavaientétéécrites sûr du papier et avecdes objets dé chancel-lerie appartenant à la Cour d'appel, fournis par le-
juge Rosalsky.'
'..'.>'— ,1ene vous considère.pas comme une «disor-
derly person [une personne menant une existence
déréglée]— dit le *jug,eRosalsky,'quand les dé-
monstrations furent,terminées. -^ Vous'êteshono-rablement acquitté. » ,.-.--.-.'
' '>
11esta observerque,danscecas.aussij:lesjournaux,relatant l'arrestation de Reese,auraient pu répéterleur niaise observationstéréotypée: « Godevinn'a
pas su deviner que son consultant,était une per-sonne-appartenant à la pt'.ice ». Commesi la divi-nation ne s'exerçait,pas-uniquement sur quelquespointsisolésde l'énormequantilé de chosesqui sonta la connaissancedu consultant,ou peut-être,qui leconcernentsans qu'il le sache.
Nos-lecteurs-n'ont qu'à se reporter au numérodeNov-.-Déc,1Q33de nos Amvalespour voir comment
les-facultés(le Reeseont été reconnuesaussipar un
psychisleprestidigitateur habile, habitué à démas-
quer les trucs dèsfauxmédiums: M.H. Carrington.Parlant de Reese,MissF. Scatcherd'dit n'avoirpas
trouvéque ses prédictionsse réalisent, en-général.Elle rappelle'que Reeseest un Israélited'origine
allemande(de la Pologneprusienne,dit-on), vivantà New-York; qu'il se rend chaqueannée en Europevisiterle tombeaude samère ; queison « guidé» ou« contrôle» a été un Rabbijuif (on voit par la qu'ilattribue à ses facultésune origine spirite), qui l'o-
bligeà fumerjournellementune vingtained'énormes
cigaresdm-anlonzemois de' l'année et a s'absicnir
Cïom?BARGET : PHÉNOMÈNESDE METËRIALISATKDN m
entièrementdû tabacle douzièmemois,qu'il consacre
à des rJra'tiqtieshygiéniques,destinées,surtout à se
libérer de l'intoxication accumuléedans son orga-nisme durant onze mois par l'excès de nicotine. A
Londres, à Carl'sbady.à Aigles-Bainset ailleurs il;
,fut en rapportavecdes souverains—dont Edouard-Vit— des millionnaires,,des hommesremarquables:sous
différentsaspects.'
COMMANDANTDARiGET
Phénomènes de Matérialisationpartielle
en des circonstances particulièrement probantes
Séance du 13. février 1916, chez
Madame Bisson . •.
Je commence par dire, en peu dé:mots> que les
précautions,habituelles:et rendues obligatoires parMadameBisson furent prises :/
Visite minutieuse-de la salle des'séances et dû
eabinelidu médium MlleEivàC. ; visite dû caleçon
et de la blouse noirs qu'elle doit endosser ; visite
de sa bouche e?de sa chevelure. On coud,la blouse
et le caleçon ensemble de façon à ce qu'ils ne fas-
sent qu'un seul yeT.ement,sans interstices. Aprèsees préparatifs-, le médium s'asseoit dans son ca-
binet, sur un fauteuil, lès deux mains sur ses
genoux.,l:eprends sa main droite pendant que Monsieur
de FI. s'empare de sa main gauche.Une forte lampe, dont la lumière permet de voir
très distinctement le médium ainsi que l'heure
à une montre, reste allumée derrière un paravent
pendant toute la durée dé la séance.
Au bout de ,20 minutes" environ, un semis de
blancheurs à hauteur des seins de la jeune fille
se dessine sur sa blouse noire, apparaissant et dis-
paraissant, -, -'.,":
Quelquesminutes plus tard, ce sont des taches
rondes sur sa poitrine, semblables à des boutons
blancsqui bientôt se dissolvent.
Ensuite apparaît sur l'épaule gauche une masse
desubstance dont,la blancheur détonne sur le noirdu sarrau-; elle a, une vague forme cle main.hu-maine. Cette forme prend davantage figure et re-
mue les doigts. Puis, la main bien formée des-
cendsur la poitrine, s'arrête un instant et descendsur les cuisses.Ses dimensionsparaissent être cellesd'un enfant de S à 10 ans.
Sur appel de MadameBisson, qui la prie d'avan-
cer,;Ta petite main est venue .fiôler nos mains de:
: contrôleurs et s'estretirée. •::':.' / ;
Puis, sûr une nouvelle,demande;de MmeBisson,elle est venue se poser franchement sûr ma main;
et j-'ai été invité à la toucher de mon autre rnain/
libre, ce qui a jxiïbque j'ai eu la petite maiii fan-tômal'e entre:mes. deux mains. La sensation que
j'ai éprouvée est celle, d'une main moite. #une
sueur froide. -.-'.-
Enfin la main s'est retirée sans me faire énrou-,.
ver l'impression progressive-dû non contact, et
s'est fondue, perdue, volatilisée, sans que mes'yeûxaient pu apprécier le point.de sa disparition-
Il a,donc existéun moment où ma main gaucheétait posée sur la main droite du médium, la main
faiitômalé sur ma dite main gauche, et ma main
droite sur la-main lanl.ômalié(Une pile dé quatre
mains):; pendant que M. de FI. tenait la main
gauche' du; médium; et: tout cela conrplètementvisible.- ... -.
A.la1suite de cette succession dé phénomènes, Le
médium est resté: dans le même état de fiance,
mais sans rien produire pendant un certain temps.- Un nouveau phénomène, très; intéressant s'est
alors présenté.
Le médium, écartant; nos mains de contrôleurs,a rapproché les siennes, les doigts se faisant face
par leurs extrémités ; et elle s!est mise à les rap-
procher el;.à les éloigner par des mouvements
lents el;alternatifs"..-•''.
Peu à peu, des filaments blancs ont paru à nos
regards, en; joignant, les doigts des'deux mains.
Comme elle continuai1,toujours le même mouve-
ment, on voyait les fils qui grossissaient et se mul-
tipliaient en même temps.
Mme Bisson la fil, alors arrêter, les doigts bien
M ANNAEESDES SeiENGESPSYCHiQÙESv Mi 1916
séparés, et prit un faisceau de fils qu'elle mil
dans le creux de ma main droite. .l'ai touché cette
substance avec un doigt de mon autre main, et
la sensation de ce contact a été celle d'une matière
humide eLfroide.
Puis Mme Bisson m'a invité à loucher moi-
même ces filaments, et je les ai pris avecun doigt,
éprouvant, dans la Icnsion, une légère résistance.
Aprèscela, il est venu des fils d,e plus en-pluslins el de moins en moins nombreux, jusqu'à en-
tière disparition.Comme dernier phénomène, il est sorti un peu
de substance blanche par la bouche, faisant con-
traste avec la couleur rosée des lèvres. Elle pendaitsur la lèvre inférieure.
Sur invitation, je l'ai touchée, sans éprouver do
sensation bien définie.
La séance commencée à 9 heures s'esl terminée
vers 10 heures du soir.
Après que le médium l'ut déshabillé, nous véri-
fiâmes les habits, et je fis remarquer qu'ils étaient
humides en certains endroits qui n'étaient autres
que les points où avaient apparu les divers phé-nomènes de la substance .el principalement sur
l'épaule gauche, là où la main avait produit sa
première formation.
J'ai été très heureux de voir les phénomènesd'une mediumnilé qui m'était encore inconnue,
quoique, depuis /|5 ans, je sois à la recherche
des phénomènes psychiques. Ceux produits parMlle Eva C. sont, évidemment incontestables et
il faut être pourvu d'une cécité volontaire pour
essayerd'en discuter la réalité. Ils sont susceptiblesd'orienter la science dans la connaissance do la
vraie physiologie du corps humain, laquelle a,
jusqu'à présent, ergoté sur des hypothèses théori-
ques, purement imaginatives, parce qu'elle n'a
pas la notion des forces inconnues et intelligentes
qui;circulent dans notre corps, forces:qui manient
et transforment chimiquement notre matière phy-
sique. Le devoir de la science est de sonder ce
problème. C'est ce que Claude Bernard avait en-
trevu lorsqu^il a écrit : <tCe qui est du domainede la vie et qui n'appartient ni à la chimie, nia
'la physique, ni à autre chose, c'est l'idée directrice
dé l'action -vitale ». /D'autre part, la main qui s'.est .fabriquée, lés
doigts qu'elle a remués, son approche et contact;au commandement, nous donnent la eer.tiiude,.
beaucoup plus efficace que la .foi vacillante détoutes les religions, que nous avons une âme,
que cette Amecontinue à'vivre après la mort du-
corps ; qu'après cette mort cette âme peut se mani-
fester en reprenant des formes physiques, visiblescl palpables.
le n'avais pas besoin de voir les phénomènes de.
MadameBisson pour croire qu'ils pouvaient exister
puisque j'avais vu des matérialisations entières de
personnes décédées, de même qu'en avaient vu
des savants qui font autorité comme Crookcs,'
Lombroso, O. Lodge et lant d'aulres, qui ont eu
le courage de proclamer leur réalité, ce qui leur
scia un litre de plus pour passer à la postérité.Alais dans les phénomènes dont je parle, ce
qu'il y a de particulier et qui appartient en propreà MlleEva C. c'est que, non seulement elle produitdes matérialisations complètes, mais encore qu'elle,
produit et monlre par avance la substance, la pâte,/les matériaux, qui doivent servir à l'entière cons-
truction du fantôme.
Corn1DARGIST
Laissonsde côtéles commentairesdont le comman-
dant'Darget fait suivre l'exposéde la,séance;que ces
phénomènes prouvent l'existence de l'ame, ou ne
suffisentpas à la prouver, ceci est une simple ques-tion d'appréciationel d'interprétation théorique*Mais
dans l'ordre des faits, il n'est pas moins vrai (pie,selon le léomignage concordant du"Commandant
liargel, de M. de El. el de lime Risson, alois que:les mains du médium étaient contrôléespar deux
oxpérimcnlaleurs, une main's'est formée graduelle-ment sur l'épaule du sujet, s'esl avancée,vers les
assistantsen agitant les doigts, a été touchéepar eux
el palpéeplus spécialementpur l'un d'eux. Nousne
voyons pas comment on peut, en ces conditions,
parler do fraude, d'hallucination, etc. C'est la répé-tition du phénomènedont M .de "Vesmea été favorisé
dans une autre séance d'Eva C, qu'il a décrite à
'la page iâa du iasciculede mai igi4.En attendant, il est intéressant de constater que
les expérimentateursfrançaisse succèdentaux séances
-d'JEva-G.;il y a parmi eux des savants,des'médecins,
desmagistrats,des;militaires ; il-y a des sceptiqueset
descroyants,desipsychisteset desspirites : la plupartd'entre eux proclament la réalité des phénomènes
qui se produisent avecèe médium : les autres qui,
n'ayant assisté qu'à quelques séances moins heu-
reuses;,n'ont pu se faire une conviction absolue,
expriment dû moins lin avis conditionncllementfa-
vorable. Mais pas un seul dcces:expéinnienial,eurs
français n'a publie"une opinion contraireà la réalité
des phénomènesen question. On sait qu'un savant
allemand;,(un seul à vrai dire !) le Dr de Sclirenek-
Nolzing,a même adhéréh'cette manièrede voir.En cesconditions,commentse fait-il que les expé-
rimentateurs allemands '— constituant dans celle
affaire ce q,u'on pourrait appeler le parti allemand,s'il n'était pas ridicule de mêler à ces questionsdes
luttes de nationalité — aient été, à une seule excep-
LES ÉVÉNEMENTSPSYCHIQUESDE LA GUERRE 83
lion près, entièrement contraires à l'aulhentirilé de
ces phénomènesi1C'esl là une curieuse affairede
« milieu », montrant de quelle délicatessesont ces
phénomèneset quelle influenceexercesur leur réus-
site la moindre circonstanceJ'a>orab)e.
'Nous recevonsau-dernier moment, une lettre de
M. M:FLKUIUÈHIS,dont il est question dans l'ar-
ticle du C1Dargel el qui confirme Lerécit'de ce
dernier. Nous la publierons dans noire prochain'numéro.
Les EvénementsPsychiques
de la Guerre
'
(.Suite: voir les numérosduMurset.Avril)
Le triste rêve d'un père
Dû Birmingham Daily Mail du io septembreio15 :
« Le rêve remarquable d'un père a été signaleau sujet du décès du soldat Bernard Cochin, fils-
unique de M. pt Mme G. Cochin (Mclbournc-
road, Haies Owen), el appartenant à l'Infanterie
légère australienne.» Cochin prit part à dhors combats acharnés
à Gallipoli .et fut consigné manquant le 8 août
dernier. La nuit de ce jour même, son père eu(,
un rêve dans lequel il \il le jeune soldai tombe)'
mort sur le champ de bataille ; il se réveilla alors,s'ccrianl : « Oh, Bernard ! mon pauvre enfant ! »
» On espérait encore que Cochin fût prisonnierentre les mains des Turcs, mais le War Office
vient,do recevoir l'annonce de la mort ;rle rêve
du père s'était réalisé, M
Au, moment de la bataille de Jutland
Le correspondant de Pcterborough'(Angleterre)à l'Agencetélégraphique « Central News» signalaitdans les premiers jours de juin KJIG,le l'ait sui-
vant :
La soeur du matelot George William Malpress,de Petcrbprough, l'un des hommes qui périrent
lorsque coula le croiseur Oueen Mary, à la bataille
de Julland, eut un rêve, ou une vision, le mercredi
3i mai. 11lui sembla que son frère venait à côté
de son lit ; elle lui adressa la parole à plusieurs
reprises, mais il ne répondit pas. Jl semblait tou-
tefois bien portant et heureux. Le matin venu, la
femme rc/jonla l'incident à ses parents; tous en
lurent 1res impressionnés. Le lendemain, arriva
la nouvelle que la Queen Mary avait sombré avec
presque tout son équipage.
Sur le front italien
D.ela revue théosophique Ullra (Rome), *,) no-
vembre j915 :
(( L'une des premières glorieuses victimes de
noire guerre a été le capitaine Del Vccchio,bien
ennnu à Home, qui a été tué par un obus. Son
ordonnance, qui se tenait à côté de lui, demeura
indemne.« Au moment même où l'explosion fatale le
tua (ainsi qu'il résulta plus lard aussi par le té-
moignage do l'ordonnance), sa femme à Rome
se réveillaen sursaut, criant et se désespérantpouravoir vu le capitaine tomber précisément dans les.
condition» indiquées plus liant. En vain s'el'força-t-on de la persuader de ne pas attacher de l'im-
poriance aux rèv.es'ctde se tranquilliser.-i Quelques jours après, l'exactitude du songe
lui confirmée par une communication officielle.»
Une autre victime a été le caporal Sixlc Olta-
viani, dont le Messaggerode Rome (n° 233)publiale poitrail avec ces mots :
.<Si>lo Otlaviani, né à Pésaro il y a a3 ans;est loinhé le ai juillet (1915) en combattant au
champ d'honneur. Avant son dernier combat, il
avail écril à sa fiancée, à Rome, en lui racontant
ax.ir MIen rèv.esa mère décédée,qui lui montrait
nu lomhcuLism lequel resplendissait une vive lu-
mière.- •• ..'-.-
- La prémonition d'une fillette
LeJournal des Débais a conté, le ro avril igi5,une;anecdote assez curieuse.
Dans la nuit "du dimanche d.ésRameaux, dans
(I) Onobserveraquelaplupart(lescasquenouspublionsici TIOsont nus suffisammentdocumentés.La vériléestque tout «psyclnslo»que le linsavilaurait mis en pré-senced'unde cesfaitsseseraitmisaussitôtendevoir(l'ou-vrirà sonsujetmiepetiteenquête,enrecueillantdosdétailset deslémoignages,ensoumeUanldesquestionsdiversesaupeveipiciil,ainsique,par exemple,lecomlede(îramonll'ataitpourun descas quenousavonspublicsdansnotreder-niernuméro..Lepublic,lesjournalistes,qjii-semontrentgé-néralement-sidisposésà décrierl'espritcriliquojnbnseule-mentdesspiriteset autres,croyants,maisdes p.sycViistcseux-mêmes,sedévoilentd'uneinsuffisanceabsoluequandundocescasseprésentea eux.teiir éducationscientifiqueest,'.' à ce pointlie vue, complètementa faire.—Maintenant,,:nous:noussommesdemandésstl'insuffisancede(lbcuinonta-tiondevaitnousamener;a-négligerles casqu'onvalire.Nousavonsjugé que leur enregistrementpouvaittout,dememeservirà quelquechose.—Arôh.de la lied.
84 ANNALESDESSCIENCESPSYCHIQUES Mai 1916
une petite localité de la région du Nord, une fil-!
lettede/sept ans environ réveillait sa mère par ses
appels. Encore endormie, l'enfant répondit aux
questions de sa maman : -
— Je viens de voir la Vierge qui m'a dit que
j'allais mourir, que nous apprendrions dans trois '
jours que papa a été blessé, et que la guerre fini-
rait en mai. » -
Effectivement, trois jouis après, la poste appor-tait la nouvelledé la blessure'du père, et la fillette.
mourait le: jour même."
, -
.Le ..Correspondant-qui. conte cette histoire et
qui fait partie dès troupes opérant'dans la région
ajoute ceci : « Nos automobilistes-ont enquêté,dans le village distant de quelques kilomètres de/
nos positions. Les faits sont rigoureusementexacts. »
Les hallucinations télèpathiques véridiqUes
des deux «nfants -
Le 'Daily ChrOnicledii 2/1juin 1916 publié-un
récit attendi-issantde son correspondant de Rams-
gale." ".'..'-'. ,:Pendant que la femme du caporal de cavalerie
G. R. .Austen s'occupait de faire un colis postaldestiné à-son mari, qui se trouvait sur le front,dans les premiers jours du mois, leur enfant,
âgé à peine de trois.ans, s'écria : « Les Allemands
tuent mon papa ; je veuxun fusil pour les tuer ».
Il ajouta ensuite.: « N'envoiepas le colis, maman,
car papa rentre à la maison ».
Mme Austen ne prêta pas beaucoup d'attention-..
aux dires de son bébé ; mais elle fut ensuite infor-
mée que son mari avait été blessé le jour même où
l'enfant avait eu l'étrange prémonition.
Dans plusieurs journaux quotidiens anglais
parut, le 9 mars-dernier, le récit d'un fait assez
semblable.
Mme Mac Donald, de Hainpton-on-Thames,v.euvedu caporal .lames Mac Donald, du 9° East
Surreys, raconte que, le 3o janvier, son petit en-
fant, âgé de'six ans, lui dit en se réveillant, le
matin, avoir vu ((papa » durant la nuit. La mère
tâcha de convaincreson enfant, qu'il avait rêvé,mais il le contesta résolument :. « Je ne rêvais
pas. Il m'appela : John. Je l'ai vu qui se tenait
là. Il portait son uniforme, mais il avait un.in-
signe noir à la casquette ». -
Mme MacDonald fut frappéede ce détail ; l'en-
fant ne savait pas, en effet, que son -père portât,un insigne noir, l'ayant toujours vu avec des
insignes métalliques.'
EJlè apprît plus tard que'son mari avait été tuédans les tranchées, le 3o janvier. Tout en ne
croyant guère aux manifestations des esprits,MmeMacDonaldest d'avis que la dernière penséede son mari a dû être tournée à l'enfant.
Un curieux pressentiment de Lord Kitehener
Une dépêchede Toulon, cbhïmimiquéeaux jour-naux franGaispar l'Agence Iïavas en juin dernier,disait :
« On racorïte que/lorsque, il y a trois mois,lord Kitehener vint sur le front britannique, ilse rencontra avec lé capitaine de vaisseauT̂estaide
Baliacourl, occupant alors un poste à Dunliérqueet qui était' son ami; il l'avait même choisi pourêli-e ultérieurement son officier de liaison: Lord
Kitehener raconta alors à notre officierde marine
qu'une"marmite, au cours dé sa visite, était-tom-
bée près de lui : « Gela ne 111'apas ému, ajoutalord Kitehener,,car je sais que je dois mourir sur
mer ». Curieux pressentiment du héros d.eKar-
thoum ». , '...'-.
Stigmates de blessures
Il semble que Tes-cas de dérangement nerveux
provenant des rêves de guerre sont très fréquentsen Allemagne. Mais il n'est pas fréquent de ren-
contrer un fait aussicurieux que celui dont on a du
s'occuperdans un hôpital-'dé-Francfort.'Lepatient,
jeune.hommede 17ans à peine, souffraitd'une in-
flannnation aiguë à la région pectorale droite. Il
avait un groupe d'ampoules du côté dé la poitrine,et un auti-e,bien que plus petit, au côté droit du
dos.
Il paraît que le malade avait rêvé de la guerreet s'était imaginé qu'il se trouvait dans un combat
corps à corps dans les rues d'une ville. Un coupde baïonnette lui fut porté au côté droit de la poi-trine et lui traversa le corps. Aussitôt le jeunehomme se réveilla avec un sentiment pénible de
brûlure au point ou il avait rêvé d'avoir été percé
par la baïonnette. Lelendemain matin, les groupesde pustules étaient apparus, et la souffrance était
si intolérable qu'on dut appeler un médecin, qui
envoyale nialade à l'hôpital.Le Sunday Times, d'où nous lirons celte infor-
mation, ajoute que les stigmates composés ainsi
de petites pustules sont assez,fréquents par suite
,de secoussesmentales violentes, mais qu'ils sonl
presque.inconnus comme résultats d'un rêve.
Le Sunday Timesoublie d'em'
u- l'hypothèseselon laquelle le rêve de la blés. . . aurait été pro-
"LESI5VÊNEMËNTSPSYCHilQIES;JQEVLA GUERRE 8b:
voqué par la douleur d'une inflammation latente
à la région'pectorale droite, qui n'aurait pas tardé
à se manifester par l'éruption au sein et au dos —
ce qui réduirait ce l'aitmerveilleux de stigmates à
un de ces cas banals qui ont été observésdepuisun
temps immémorable.
Docteur THOMASBftET
Ce:livre est: certainement un des plus complets
et des plus clairs sur les parties les plus obscures
et les-plus-i'éçémînën't.découvertes dp l'a psycho-
logie,''',' '
..- -- \: -:-:." . . '>_'.''"'
Ennous servant d'une des nombreuses conrpa-raisons connues: eiitre l'a psychologie classique
et.la nouvelle,,'nous^dlrons que les.esprits vigou-reux et entreprenants ne peuvent rester à là « sifr
perfide (2) dé l'âme humaine, dans la région des
phénomènes conscients, 'divisés schématiquemenfentre les.trois facultés1.:-,l'intelligence,la sensibi-
lité et la volonté. Ils se sentent ihvinçiblement
attirés par les profondeurs de la sûbçonseince(3)vde là cryptopsychie (/i), du Moi subliminal (5),
de l'inconscient; Le nom importe peu. .3vjàisjus-
qu'à présent chacun de ces explorateurs qu'onne saurait trop louer s'était borné à l'étude de
plus;en plus détaillée d.eTa partie ,de la « terra
ou mieux dé la mens ineogmiw » vers laquellel'avaient dirigé ses aspirations ou ses travaux
antérieurs.
Il fallait qu'une synthèse fût faite, et. il était,
nécessairequ'elle le.Ml par une représentant de
la science classique, par un homme aussi pru-dent que les,.chercheurs dont nous parlions pré-cédemment devaient être hardis. C'est ce coupd'ceild'ensemble dont nous pouvons jouir mainte-
nant grâce à M. Dwelshauvers(6). .
Après avoir lu ce livre rempli d'idées justes
basées sur les faits, oh éprouve la satisfaction
d'avoir, Coordonné,en un tout 'solide-:Une quan-tité de choses cueillies au hasard d'un côté: et
d'autre.- On pourrait, si l'on'voulait ;faire .une
analyse complète de l'oeuvre du professeur bru-
xellois, la partager en trois, chapitres, bien iné-
gaux en importance et en longueur, et consacrerle premier a l'inconscient individuel»lé deuxièmeà l'inconscient, collectif, et le troisième:à l'incons-
cient,universel. . - ; .' •
Mais tel n'est pas nôtre but : nous ne voulons
pas présenter un résumé'méthodique des idées de
l'auteur : car nous risquerions de les dénaturer.Nous indiquerons simplement les grandes, lignesde l'ouvrage, ; puis-nous.parlerons longuement de
ce qui nous aCparu le 7'plusIntéressant pour lés
lecteurs des Annales'des.Sciences-psychiques,«sansdéflorer le plaisir qu'ils auront a la lecture del'ensemble du livre. -."'. . ,
Dans l'inconscient individuel, l'auteur insiste
avec ,raison sur l'inconscient dynamique. Pen-'
dant longtemps beaucoup croyaient que l'incons-,
eient était compris.-entièrement dans l'automa-tisme psychologique, si bien décrit -par Pierre
Janet sous le nom de subeonscienee. Mais étudier
seulement cet inconscient automatique, c'est secantonner à l'étude des mouvements'inconscientsdes habitudes, et à la description de. ces groupesde faits qui à l'état pathologique échappent au
contrôle de la conscience, sortent do la- synthèseunificatrice et en deviennent indépendants : cesont les doubles ou plurales personnalités. Cette
désagrégation de 'la personnalité.-dépend, suivant
l'expression forte et exacte de P. Janet, d'un étatde misèrepsychologique.
Au contraire, l'inconscient dynamique nous ap-'parait comme une richesse insoupçonnée du moi.
Ici, nous partons de l'inconscient actif latent,
qui accompagne la perception présente, pour nous
éleverjusqu'au travail inconscient, qui aboutit aux
combinaisons nouvelles et aux résultats surpre-nants de l'invention chez les savants, du géniecréateur chez les artistes. Nous'-trouvons•là de
(1)liiblibtliequedoPhilosophiescientifique1,-3 fr. uO.Onpeutse leprocureren envoyantunmandatà l'Administra-tionde nosAnnales.
(2)uNousvivonsà la surfacede notreêtre ».WILLIAMJAJIES. - . ,
(3)«L'automatismepsychologique»dePierre,TA:IET;(i)« Lapsychologieinconnue»deIÎOIIIAC—Flournoyaplus
spécialementéludié.la'C'ryptomiiésic.(•>)« llumanperspnalitydeMVHUS(1901).(C)Nousne (lisonspasquecesoitunemiseau pointpar-laile.Nousverronstoutill'heurepourquoi.
86V ANNALESDËI SCÎÈNGlîS:PSYCHIQUES: Mai1916
belles pages de H. Poincaréoù il exposetrès fine-ment des faits observés sur lui-même.
L'inconscient collectif a été décrit dans le petitlivre célèbre de Gustave Le Bon La Psychologiedesfoules. DanssesEnseignementspsychologiquesde la guerre'Européenne, il a ajouté de bien inté-ressants chapitres (i).
L'inconscient universel est une théorie conçuecl développéepar Eichte, Srhelling, Ilégel. puisvulgarisée par Schopenhauer, et enfin l'ondée
par Hartmann sur des,bases psychologiqueset bio-
logiques. Selon notre opinion, c'est la meilleuretentative d'explication du monde et de l'Activitéuniverselle. Celte théorie de l'inconscienl méta-
physique est exposéedans les cinquante dernières
pages,
<iL'inconscientfondé sur les faits, par couIre,dit l'auteur, celuidonl nous nous occuperonsdansla majeure partie de ce livre, est exclusivementuninconscient-psychologique.On appelle inconscients,les faiispsychiquesqui influencentnotre viementalesansfa;ropartiedecedonlnousnousrendonscompteen nous-mêmes,dansnotre conscience.Il s'agit doncde faits ayant une influencesur l'activitépsjchique;mais échappantà la consciencequenous avonsde requi se passeen nous.Or cesfaits sont oxccssivemonlnombreuxet très différentslesuns des autres. Aussi,
,selonles psychologues,ce sont, tantôt les uns, lanlôlles autres qui oui été-mis-en lumière.
essayonsdo les réunir tous dans une classifica-tion ».
Nous avons été très surpris de ne pas voir danscelte classificationni clans le cours de ce livresur l'inconscienl, le nom de Myers cité une"seulefois ! Alors qu'on met à la place d'honneur ceux'
d'T-Ièllpachel de Pallni. Cependantle professeurde
4e psychologiedieGenève,"Flournoy, avait déclaré
que Myei's.serait peut-être considéré plus tard
comme un aussi grand novateur en psychologie:que Copernic le fut en astronomie-'(a)-.
On vit depuis longtemps des idées de Copernic-sanspenser à lui. Les idées-deMyerset ses déno-
minations dé certaines"catégories de faits -se se-
raient-elles en quinze ans généralisées à ce
point (i) qu'on oublie déjà de citer leur auteur ?Ce serait lanl mieux ; el Mycrslui-même dans samodestiecl son désintéressementd'apôtre en seraitheureux. Périssemon nom plutôt que mes idées !aurait-il dit volontiers. 11donnait, du resle, lui-même la raison du silence officiel à son égard :Il ne faut pas traiter la partie la plus facile des
sujets avechabileté el érudition, alors qu'on igno-re ou feint d'ignorer l'autre partie pourtant la
plus importante el la plus difficile. C'est ainsi
que dans ses chapitres sur les « Rêves » et sur
le «Déjà vu» (désignéaussi sous le nom pas assezrompréhensifde parainnésie), M Dwclshauv.ersne
s'occupe pas des -faits métapsychiquesbien con-
nus qui devraient y figurer. Il a fallu qu'un très
beau cas de télépathie survenu à sa femme lui
fasse violence pour ainsi dire, pour que la télé-
pathie et une rapide allusion aux phénomènesde
ce genre obtiennent un modeste paragraphe de
quatre pages. — Nous en ferons une analyse dé-
taillée. Mais, avant, nous donnerons une classifi-
cation complète/dé"logique de tous les phénomènesinconscients, en nous basant sur les faits recueillis
avec une .extrême circonspection par-Mycrs cl
ses continuateurs.
**.*
11 faut disliguer nettement l'inconscient méla-
psychique ou supernormal de l'inconscient nor- ,
mal. On pourrait appeler le'premier, l'inconscient
teibnizien, puisque Leibniz l'a1étudié le premier;le cleux-ièiiie,myersien. !'
L'ancienne psychologie de la conscience el de
l'inconscient normal était fondéesur ce principe :
A'I7I7est in inlellactu... Rien n'est dans l'intelli-
gence qui n'ait été dans les senst qui ne' soit passé
par les sens. ;
Or, d^abord avec la suggestion mentale et à
distance, puis avec la télépathie, léleslliésieetc.,
on s'est rendu .compte que l'intelligence avait
d'autres moyens dé connaître que les sens.
"', La physiologie classique qui, dans son cha-
pitre : Vie ou Voies de Relation, traitait des cinq
senSj ouverts sur le monde extérieur comme les
cinq petites fenêtres du cerveau,:fut complète-ment bouleversée.Ce fut une vraie révolutionquecelte intrusion de l'hypnotisme et de la suggestion,
(:!) On-pourra,lireavecbeaucoupdeprofitdumêmeauteurLal'sijcliolof/iedeV/•'ducationet LàViedesVérités,Ladéfini-tionquedonneG.LeBondel'éducationestbienconnue:« L'éducationest l'artdefairepasserleconscientdans^l'in-conscient». .
(2)"WILLIAM.IAMBSécriviten 1901:« LenomdoFrédéricMy.ersseratoujoursrappeléen'-psychologiecommeceluidupionnierquientourad'unepalissadeunevasteétendue''des.
'
régionsinexplorées(lel'espritetplantasur,ellesle pavillondelà vraiescience.Il a introduitpourlapremièrefoislacon-frontation,laclassificationetl'ordreparsériesdanslesphé-nomènesdumoisub-Iimiiial».
(i) «Ceux-làmêmequiaffichentencoreunsouverainmé-prispourla psychologiesub-liminalesont,à leurinsu,toutpénétrésdoceltedernièrequ'ilsontrospiréoavecl'airdu-
temps,clpeuventparconséquentêtreregardéscommedes-disciplesmalgréeux de la doctrinedo Mycrs."»FLOUR-NOY,1903.
Dr THOMAS-BRET : L'INCONSCIENT 87
mentale dans le monde scientifique, cl l'on com-
prend, sans l'excuser, la défense acharnée des
misonéïslcs conservateurs (i). Tous les savants, à
l'exception de trois ou quatre, luttèrent aveuglé-ment pendant 60 ans contre le principe nouveau:
Bien des choses peuvent arriver à l'intelligence,sans avoir été perçues par les sens.
Cependant, comme l'a fort bien dit Barrell, l'il-
lustre professeur de, physique de l'Université 'de
Dublin, les phénomènes supra-normaux ne sont
pas des contradictions, mais des extensions de
nos connaissances. Ainsi on découvre lu désinté-
gration, la transmutation, la démalérialisalion çtl'évanouissement dans l'élher de l'atome du
radium. Le dogme de l'atome immuable et éter-
nel disparaît; mais nos données sur les propriétésactuelles des atomes de plomb, de zinc el autres,restent intactes.
De même les découvertes faites dans l'incon-
scient supra"-normalne contredisent en rien les
anciennes données do la psychologie sur l'incon-
scient normal.
1" L'inconscienl normal esl constitué par les
vacquisilionsaccumulées de la conscience cl de ce
qui est passé par les sens. C'est l'inconscient
acquis, soit personnellement par les sensations,les idées, les sentiments, les désirs cl actes vo-
lontaires, soit 'héréditairement (tendances). Cet
inconscient normal est automatique ou dynami-que : automatique dans les actes menus el journa-lieis si bien étudies par Freud et dans les cas
.pathologiques des doubles personnalités ; — ou
dynamique, d'ans les combinaisons imprévues du
génie.Nous insistons en disant que le travail incons-
cient chez l'homme de génie se fait sur des don-
nées qui ont été parfaitement conscientes.' Reli-
sons l'explication de IL Poincarc : je ne puisIrnmer, malgré mes efforts, la solution d'un pro-blème. Je sors, je vais me promener. La solution
jaillit brusquement, quand j.c suis en voiture...Maiselle provient des matériaux fournis par l'in-
;(elligenceconsciente : elle vient de l'inconscient
normal, elle n'a pas une origine inconnue, exté-
rieure : elle ne tombe pas du ciel, comme le
croient certains auteurs.20 Tout autre est l'inconscienl supranormal,
grâce auquel on perçoit directement, sans l'in-
termédiaire des sens ni des moyens de communi-
cation matériels, des choses.etdes événementshorsde la portée des sens.
Cet, inconscient dit méiapsycMque est loul à
fait différent de l'inconscient normal acquis. Ilesl d'une autre' nature. Il est pour ainsi dire,
juxtaposé mais en dehors de notre vie ordinaire.Il peut être considéré aussi sous"deux aspects
comme automatique ou comme dynamique : c'est
par cet inconscient supranormal automatique ou
passif que la personne reçoit la suggestion- àdistance et la transmission de pensée. Cet incons-cient supranormal est dynamique ou actif, par
exemple, chez 1-émetleur, clans la télépathie (1)'el,également dans la lucidilô, la télécinésie,l'idéo-
plaslie.C'est cet inconscient supranormal qu'il convien-
drait do désigner comme snpraralipnnel (?), ou
d'appeler surconscience, par rapport à l'incons-cienl normal qui a été appelé subconscient II ades pouvoirs à la fois immenses et limilés dans le
temps el l'espace et sur la matière. Les faits parlesquels il se révèlene dépendentpas de la volonté:ils sont imprévisibles; leur déterminisme nous estinconnu. Tout ce que nous on savons tend à prou-ver que noire inconscient, supranormal commu-
nique par échappéesavecun milieu métapsychiqueou mél^a-éther do Mycrs.
Mais nous n'esquisserons même pas ici (non esthic locus) une' théorie qui effaroucherail proba-blement M. Lhvelsbauvcrs;disons simplement,quenotre inconscient, dépasse noire personnalité cl
qu'il agit sur les autres inconscients supra-nor-maux (3)....
« Les savants, dit M. Dwelshamers, qui ont par« ticulièremenl étudié les fails donl nous parlons,« affirment que ce.ne sont pas là des phénomènes« morbidesni des Jormesdégénér-ées(i) de l'activité« mentale, mais des formes qui évoluent vers an« progrès. »
Pour presque tous les psychist.^s,c'est certain ;mais ce qui esl égalementévident, c'est que notre
,. {'*'Iievraisavantdoit être révolutionnaire,dit-Bichel;.".Maison voit avec Barrett, que,,contrairementa; ce quecroientlesaprioriatiquesrétrogrades,la mitaptycliiqueest/<unnouveauchapitrede lapsycho-physiologieet qu'iln'yanul-antagonismeentrelesanciennesellesnouvellesdonnées,^osl,cequià étécomprisparles professeursuniversitairesnopsychologie,W.James,Hyslop*Hoffding,Boirac,Flour-noy,l>.Janet,.Bergson-,:etmémoliant!...
(i) Lecapitainedonsle enstrèsnetrapportéparSI.I)wra,s-îiAUVEitset qu'oùlirapliisloin.
(-2)Dr.GBI.BVL'êtresubconscientDrOSTÏ,Luciditécl Intui-tion: -.'''.•'.'"'. "'-'-' \
" '"- ..'.(3)Pournepasallongercetarticledéjàtroplong,iioiisne
parlonspasdespersonnalitésmédiano-collectivesforméesparl'inconscientdumédium.eldesassistants.Ces.personnalitésontsouventdesconnaissancesextraordinaires,un,caractèrepropre,unemanièred'Êtrespécialeetparaissent,au premieraborddesêtres indépendants-(guidesdès.médiums.)..Trèssouventellesdisentêtrela manifeslalioh,l'incarnationd'undéfuntdont,ellesreproduisenttoutesles particularitésphy-siquesetmorales. . '.'
88 ANNALES-DÉSSCIENCES:PSYCHIQUES Mai 1916
soi-disant civilisation; basée sur l'argent et la
(( material reseàrch » est absolument contraire au
développerontde ces facultés (i).3° Dans l'être humain-on peut,différencierplu-
sieurs éléments pour les étudier facilement; mais
en. réalité ils sont intimement mêlés. Ainsi-
M. Dwelshauyérsnous montre: l.'ineonsçiéntnor-mal derrière les:faits inconscients étaiit iesubstra-tum de la conseieiice. ;;
'Nous dirons aussi que souvent les deux inc.oiï-
seiénts-normal!:eïfsuprà-nornial se ràélangent;:Oir.
.comnléiïcé par -lé^premier en typtologie,-,dans
l'ëciitJuré autoiîiatique, etc. et l'on Unit par avoir
des 'manifestations supra-normalès. Mentionnonscomme preuve de ceci le chapitiè de P: /ja/net. (a), «-La Bivihatlon par les miroirs et'les,
hallucinations subconsëièntes », où après avoir
exposé que le miroir, 'le:vé-rre.d'eaû; etc.. servent
de révélateurs a dès miâgèssjuJieonsGiehteSj,il re-
connaît qu' (cils permettent k quelques.personnesde'manifester- une lucidité étounnanle ». Et il
en cite-plusieurs exemples,-(3)[
Bans le trop court paragraphe que M. IDwels-
hauvers consacre à «•l'inconscient,et à hï télépa-thie », il relate un cas typique de phanlasm of
living)»,.de fantôme dé vivant,' dé télépathie o6>
jective;.. :'./Il- y il dès preuves frappantes que l'apparition
du:capitaine dé vaisseau était une ré.aliteconcrète
et non-Une image'nienitale; Mine Ghandlèr-Bwels-
haJLvei'sétait parfaitement;,éveillée ainsi; que son
mari; la fenêtre s'ouvre,., lé capitaine apparaît
ruisselant, parlé, fait ses adieux a- son frère.Ce n'est donc pas "une hallucination véridique à
deux, ni une image onirique*,c'est une.vraie'ma-térialisation. « Quelquessemainesaprès, Onappre-nait que çè capitaine était mort dans un naufragesur les-cotes:dé Chine:» _/. -
L'auteirr parle; ensuite des messages télépathi-qùes qui se traduisent par dés «"états aiffectifs»
chez le sujet.-récepteur';(éé sont les pressentiments)et il -fait les trois:remarques suivantes:.
Peu de personnessont,susceptihlésaux•influences
tôlépathiq.ueset il ,est très exceptionnelqu'une même
personneéjji'ouyéle phénomèneplus;-d'une-ou deuxfoisdans-foute-savvie.... /L; ' ...
Il s'agit toujours dans les:comimihicatibustélépa,Ihiques,.de"faits particuliersoh graves,morts, acci-
dents-dangereux., ;'
..De plus, c'est à-I-'insw'dé'la Volonté;(nous dirionsà l-'kisude là coh&cieiïGede l'ômettem).que les mes
sages iélépathiquesse produisent.» -.-
II/menlionne:en quelques lignes les expériencesde Croolceset les phénomènes observéschez Mme/Piper, que pourtant des'esprits éminents comme .
Hodgson, 'ByslopetrW. James étudièrent-pendantde nombreuses années. Enfin, il relate des expé*
'
rieuces de tables tournanl.es"auxquellesil a prispart. Les réponses données:par.-la"'tablé' étaient
parfailieinenl,justes,.;niais elles ne, pouvaient pro-:
venir que de son. inconscient. .." •
Cesexpériencestyptolbgiquesfigureraientmieuxdans la partie consacrée' à- l'inconscient normal
automatique qu'au -milieu/,de faits qui relèventde l'inconscient supra-rtornial sous ses âeux for-
mes, dynamique ou passif. .' . ,.
En somme, M. Dwelshauversparaît favorable-ment disposé envers les recherches métapsychi-ques. II est certainement dans un milieu propiceà.l'étude de ces phénomènes.
Souhaitons qu'il continue ses expériences el r
qu'il nous donne,dans lés prochaines éditions do
son livre les résultats de plus en plus nombreuxdeses -investigationsdans l'inconscient -supranormal.Nous lui demandons de nous excuser de nous être
laissé entraîner à exposer des idées qui nous sont
chères, au lieu de l'aire l'analyse pure et simplede son excellentouvrage.
(t) .BôzzahOidansun trèsremarquablearticle(Sept.IflOG.Ann.desSe.Psy.chiq.)«M1'Piperet la ConscienceSublimi-nale» s^efforce,.au contraire,:de prouverque;lesfacultéssupranormalesnosontpassoumisesà.laloidelasélectionna-turelle:et dé l'évolution.NotonspourtantqnelesHindousl'arl^Râia-Vos'givéveillentet ilévcloppentcesfacultés.
(2)Névroseset idéesfixes,i" Vol..F. IIATUOUD.etP. JAKET.
(3)té cristal,la baguetteetc.,nesontquedesmoyensquiserventà mettreenjeu lesdiversesformeson facultésdol'inconscienl,: ici,la lucidité.Maiscesprocédésnésontpasnécessaireschezcertainespersonnes.Mêmesvariationspourle fonctionnementdécesfacultésà l'étatdeveille,d'hypno-seoudetranse,et étatihypnoïdes.d'abstraction,de.conc.cn-tration.
89:;
Lès N oiwe&iix Livrés
PAULBOURGET: Le Sens de la Mort. — (Paris.1918.— 3 fr. 80).
.Tamaisle problèmede la mort ne s'est présentéà la pensée avecplus d'angoissanteinsistancequ'àl'heure actuelleoh nous sommeshantés par tanl et
tanl d'hécatombes. Aussi M. Paul Bourgel, aprèsbeaucoupd'autres, a-l-il voulu examiner à son tour« s'il j a une rupture éternelleou un l'apport mjs-» lérieux entre les morts el les vivants ; si noire
.».aolhilé présente s'épuise en elle-mêmeou bien si
.--.-»elle a un prolongementailleurs dans un uuiveis» spirituel, principe premier el suprême explica-» lionde l'universvisible.» La morl n'a dosons,dit-
il, que si ce piolongcmcnl.exisle el il ajoute « que»ce problème pointant essentiel et que nous de-» \iions tous a^oir résolu, ou du moins médité,»nous l'oublions dans le train ordinaire de la vie.» Aujourd'huicommentne pas en être obsédéquand» un cataclysmeunhersel, celle immenseel ienihle
-» guerre, le pose tous les jours, toutes les heures» d'un boni à l'autre de l'Europe à des' millions» d'êtres. Tanl de sang, tant de pleurs ont-ils unea significationailleurs ! ou bien ce conllil mondial» n'esl-il qu'un frénétique accès de délire.colleclifMdont l'unique résultat sérail la rentrée prénia-» durée d'innombrables..organismes humains dans».le cycle'des décomposilions'et des,reconipo'sitions
» phy.sico.-éhimiqnesi1»,.---/.''-.Le.problômaainsi posé, M. Boui'gel.ne nous en .
donnepoint la solution, car sans essayerde nousdémontrer « s'il existe ou non un prolongement-uilleuvsde notre activitéprésente»';i! se'.conteirte.'d'O.'.'nousexposerce qui'1croit être le sensde la douleur,dola souffranceel delà mort, et d'essayerde donner.'niphénomènereligieuxune valeur prohalive.égaleà celledu phénomènephysique'.'.
Cheminfaisant, il nous parle-du psychismesupé-rieurcommequelqu'un quia sûrementlu et appréciéMycrs,Grasset'et' le Dr Geley,nous démontrantainsiquel'on ne saurait, même dans le roman, se dé'simv.téresserdésormaisdes éludesà la diffusio'n.desquellessont consacrées-les « Annales des Sciencespsy-chiques:»
Sansvouloirexaminertous les problèmesauxquelslouchel'auteur, je voudraissimplement'en discuterdeux.
D'abordM. P. Bourgel,reprenant à son compte lethèsede H. James,déclareque ce qui comptecommeréalitéc'est ce qui agit sur le réel. On ne sauraitdonc,dit-il, dénier au fait religieux, psychologique'Ihi détermine-des/actions parfois héroïques, unevaleurréelle égale a colle du fait, scientifique Ce1'" agit sur le réel est nécessairementréel, el du
moment que vos idées vous l'ont agir, il y a en elles
un fonds de réalité, elles constituent un l'ait.
L'auleur sembleconfondreici réalité avecvérité.
Qu'est-cedonc qu'un fait scienlilique ?
Est-cecelui qui peut se répéter à volonté P— non,
puisque l'existence des météores, par exemple esl
admise scientiliqucmenl,bien que l'on ne puisse ni
les prévoir ni les reproduire.Ksl-coluiqui esl,constaté par nos sens ? — Alors
les ondes électriques, les' rayons chimiques ne dé-
viaient pas être admis scienliiiquemenl.Le 'l'ait 'scienlilique,' dirons-nous, esl celui qui
esl la manifestation (le lois immuableset qui peutse prédéterminerlorsqu'on connaîtces lois.
Direque le lait psychologiqueest assimilableau lait
scientifique,ce serait donc tomber dans le détermi-nisme.
Réalité n'est pas synonyme de vérité, le mirageest un phénomèneréel, il s'agit de l'inlerpréler an c
justesse. L'auleur esl ccrlainenienl partisan de la
libellé, il laul alors qu'il admclle que c'est l'espritqui juge, qui trouve la vérité ou qui se trompeL'esprit donc esl hors de6 lois scientifiquesimmua-bles puisqu'il peut les trouver, les juger, les vérifierou au contraire s'en montrer incapable— sa déter-
mination, commedit dans le romanle sceptiqueOilè-
gue, peut-être due à des erreurs .d'appréciationet
pourtant1
l'homme a agi. Le fait religieux,,l̂e fait
psychologique:ne peut dopé rien prouver, rien dé-montrer ; en tant que vérité il est réel mais d'uneautre nature que le fait:'scientifique. . ,
Et maintenant qxieiest d'après l'auteur le sens de
la moi't ? -, .--.--.' .'.-.--
La souffranceet la.mort, dit-il, ont:-un-sens: lerachat, sinon, dit-il, quel sens auraient-elles? Elles
doivent;racheter nos fautes:et cellesdes autres. C'estla thèse que l'on a soutenue daris de grands jour-naux catholiqueset dans bien des chaires. Bourgelnous met en présencede l'attitude devant la-'-mort'de deux hommes : l'un,, l'intellectuel Dr"Ortèguejqui voiten elle« l'annulation de tout.un psychisjne»;l'autre l'eflicier de modesteintèllectualité«/qui. n'a
pas formé sa,doctrine, mais,l'a reçue ». Le premierne se résigne que dans un geste d'impuissancedé-
sespérée,le pieux breton Le,Ga-llicaccepteau con-traire la mort avec résignation',offre sa souffrance,son agonieeru:holocausteau profit deceuxqu'il aime.
C'est toujours-'l'éternelproblèmedu mal et. de.là
souffrance, si /difficilementconciliables avec -l'Idée'divine-._Toutes lés religions se sont, efforcéesd'enfournir une explication,mais en se bornant commeM. P. Bourget à envisager seulement la souffrance
-humaine;- Pourquoine considérerainsi qu'une partie du pro-blème ?
90 ANNALESDESSCIENCESPSYCHIQUES Mai 1916
Que fera-t-onde tant d'autres souffrancesrépan-
dues dans la nature F>Les piaules et les animaux
sonl égalementsoumis à la souffranceel a la mort,
oserait-on prétendre que ces souffïanccsont aussi
pour raisond'être la rançon, le radial, l'expiation !
Et puis pour quel rachat, d'après les croyancesdo
l'auteur, les enfants meurent-ils i1
Cherchant quel est le sens du. sacrifice, de ces
sacrificessouvent obscurs, de ces immolations in-
soupçonnées,Bourgel se demandepourquoi le pré-sent s'immole ainsi, à l'avenir et do quel droit
l'a\enir pourrait réclamer ce privilège s'il n'y
avait pas un ordre impératif'reçu par la conscience.
« Maisd'où vient cel ordre, dit-il, cl ne laul-il pas» qu'il y ait quelqu'un, capable"d'enregistrer les
» dévouementsinconnus, car si ce témoin n'existe
» pas, ces dévouementssonl comme s'ils n'avaient
» pas été )>./
Ici encorele problèmedébordeel s'étend au delà
de l'espècehumaine. Le mêmeimpératif catégoriquedétermineclansle mondedes insectesle sacrificedes
individus en faveur des générationsà ^enir. On ne
voitpas pourquoion se limiteraità ne considérerquel'humanité sans embrasser le problème dans toute
son emergure.Il ne nous appartient pas de rechercherici quelles
sont les hypothèsessusceptiblesde nous donner des
explicationsplus satisfaisantesde ces angoissantesquestionsplus que jamaish l'ordre du jour. Il sembletoutefois que les théories ôvolutionnisles,ces cro-
yancesà des vies multiples qui feraient que l'indi-vidu récolteraitun jour les résultats de son sacrificeel trouverait déjà sa récompensedans l'élargisse-ment de sa conscienceappeléeà un développementsans fin, seraient capablesde mieux satisfairenoire
esprit.Paul LE COUR.
ALBBKTJ. EDMUNIVS:The vision,, in 1803, of
Joseph Hoag. — (Philadelphie, 1915).
11s'agil d'une curieuseel intéressante« vision »
qu'eut en i8o3M. JosephHoag,ministre de la So-ciété des Amis(Quakers).Elle contient,entre autres
choses, ce qui paraît être une allusion évidenteàla guerre de Sécession(1860).
La Guerre et l'Occultisme. (Paris, Ghacornnc
édU.,1916".—2ft. 50).
Cotte brochure,qui constitue un numéro spécialdu Voiled'isis, contient une intéressanteconférencede l'ancien abbéAlla sur « L'Iitvasionphilosophiquepréparatoire», quelqueshoroscopes,d'ailleurs assez
vagues,de souverainset chefd'tëlal, etc.
ÉCHOS: et- NOUVEL-CES
/SéaflGèSid^i Mlle: SWTionîez^ à^ndises
Quelques-uns/de nos lecteurs nous 'demandent,,.:dte:temps &âùtréydes nouvelles;de MlleStànislawa
Tomezylt, le më'dïum var-sovienqui, sous la di-
. rectipn dhi Ipr;Oehorpwiçz,;'produisit ;de. si inté^
ressaaitsphéhQméh.es,surtout d'ordre téléMnesique.Nous;né sommes malheureusement pas»a même
de les satisfaire, d'autant plus que, depuis,le eom-
mencement de la guerre, nous n'avons plus de
nouvelles même du W Oehorowifezqui, bien que
résidant à Varsovie depuis, quelques années, est
natif de. la Galicie, où il,a passé, d'ailleurs, la
plupart_dé sa vie. \
Seulement, la suspension de notre Revue, au
moment où éclatèrent les hostilités ne nous a pas
'permis de parler d'une série 'de- séances que
Mlle Tomcjiykdonna à Londres, en Juin et Juil-
let 191/1, '."' ,'
L'Hon., Everard Feilding, secrétaire honoraire
de la Society for .PsychiedtResearch, qui déploie
dans.nos éludesun dévouementetune activitérares,
s'était rendu deux fois à Varsovie,,en 1912et ioi-3!,.
et une fois à.-Munich/,auprès du Dr dé Sclirenek-
Notzingjpour assisteraux/expériénçesavecMieTo-
mezyk. Ces dernières;dépendant surtout de l'état
spécial de: santé du- médium-,;M Eeilding/ne vith peu près rien lors de son premier voyage, niaisfinit par assister a.dès phénomènes qui lui produi-sirent une impression très favorable. C'est ainsi
que lé voyage;de Mlle Tbmczyken Angleterre,fut
.décidé. La S. P. 11.îicmma/une Commission:'d'ex-
périmentation,/composéede M. Feilding,;M. Bag-
gally (i>n;expert,ensprestidigitation en,même temps
qU(Jdn"« psychiste:».).,.MadameSidgwicli, la célèbre
psychologiie,'Miss Verrai! (fille de: MadameVer-
rai!-,qui vient de mourir),/le W.Woôlley.ret deux
, amis de M. Feilding : M. S,,Gow.per-Coles-(métal-
lurgiste électricien connaissant 'bien la php.logra-phie), et M. Mark Barr, électricien.
Onze séances eurent lieu entre le 2 juin et le
i3 juillet. Il y eut d'abord une période durant
laquelle la santé dé "MlleTomczyk ne fut pasbonne el;on n'obtint aucun phénomène ; plus lard
-on eut.des mouvementsde-petits objets ; une seule
fois on put voir une petite balle en celluloïd se
, soulever à 9 pouces environ au-dessusde la table,
ÉCHOSET'NOUVELLES' 91
alors que.les mains du'médiunî restaient à un
quart de pouce environ de la balle, de chaque côté.
En ces conditions, la'Commission,, sans avoir
recueilli aucun indice de fraude contre le mé-
dium, n'a cependant pas pu assister non plus à
des phénomènes suffisants pour se former une
idéeexacte de leur valeur.
La « Guerre Télépathique »
Un architecte italien, M. Vitlorio Galli (via
VassàlliEandi, 7, Turin), vient de lancer une pla-
quette intitulée : « Guerra TelepaLica», dans la-
quelle,en admettant la réalité de l'influence qu'on
peut exercer télépathiquement.sur ses semblables,
il préconise une union dans le but d'exercer col-
lectivement une .action psychologique contre les
ennemis de l'Entente.
JMGalli sera peut-être surpris d'apprendre'quecertainsgroupements Ihéosophiqucs e1scienlisles,
croyantaux « forces-pensées», exercent déjà, dans
quelques-unesdo leurs réunions, ces concentra-
lionsde Aolonléspour parvenir à de pareils résul-
tais.
Malgré cela, il esl à peine besoin de dire quel'accueil fait à la proposition de/M. Galli, même
par les croyants à la lélépathie, a procuré à son
iuileurvquelquesdéboires. Quand on prétend faire
accepter une invention nouvelle — par exemplecelled'une arme, d'un explosif, etc. — il faut la .
présenteron l'appuyant sur des expériencesqu'ona faites et qui ont clé couronnées de succès. Si
M.Galli'avait commencé par des expériencespra-
tiques, leur résultat lui aurait, l'ail comprendre le
scepticismedu public — même des psychistes •—
qui cependant rendent justice à ses bonnes in-
lenlions.
Un médium remarquable au Brésil
Charles Mirabelli ,
Une éloile de première grandeur semble s'être
levée dans le firmament des médiums à effets
physiques.Les journaux quotidiens de SAoPaulo
cl les publications spirites de tout le Brésil no
discontinuent, point, depuis quelques mois, de
s'occuperd^uncertain CharlesMirabelli,(un pseu-
donyme.?) de nationalité brésilienne, qui s'est ^ré-vélédepuis quelque temps médium, produisant à
peuprès les mêmesphénomènes qu'Eusapia Pal-la--,
dino, en des circonstances de contrôle qu'on dit
meilleuresencore. La listé dès savants, dos méde-
cins,des personnesnotables qui attestent l'authen-
ticité'.'.'deces phénomènes- s'allonge rapidement
chaquejour.-Il parait s'agir de faits réellementsé-
rieux, bien qu'ayant été détournés de leur vraie
signification par l'intromission tapageuse de la
presse quotidienne et les séances ouvertes impru-demment même aux adversaires déclarés.
Nous publierons dans un de nos prochains fas-cicules des renseignements plus étendus sur cemédium Mirabelli, dont les facultés mélapsychi-ques peuvent devenir une nouvelle source d'utilesrecherches à un moment où les sujets à effetsphy-siques sonl si rares.
Pour l'abolition des vieilles lois• 'contre la sorcellerie, en-Angleterre
On sait que la situation des médiums, somnam-bules cl voyants de toute sorte est réglée au pointde vue pénal, dans le Royaume-Uni,par des loistrès anciennes, édictées jadis contre les sorcierset connues, en conséquence, sous le nom de Wit-
chcrajl and Vagrancy Acis. D'ailleurs, les chosesse passent à peu près de. même en bien d'autres
pays.
Dans le Congrès que vient de tenir à Glascowla Spiritaalisls' National Union, on décidad'ouvrirune souscription' pour réunir une somme d'au
moins 1.000 livres (aiî.ooo francs), pour les frais
que doit occasionner une campagne tendant àl'abolition des « Wilchcraft Acis » et leur rem-
placement par des dispositions moins surannées,
plus conformes aux idées actuelles de liberté etde tolérance el aux progrès réaliséspar les SGienccs
psychologiques.
PETITES INFORMATIONS
/a On annonce la mort de Madame Verrall,l'un des piliers de la Society for Psychical Re-
'
scarch, depuis un assez grand nombre d'années
déjà. Mme Verrall, veuve d'un professeur dol'Université de' Cambridge, était elle-même unefemme d'une grande érudition, surtout dans leslettres grecques cl, latines. Elle publia différentesétudes très intéressantes dans les Proceedings dola S. P. H., mais était aussi fort connue commemédium écrivain : les expériencesde « Correspon-dances-croisées» qui oui eu lieu en ces ..dernières,années sont basées, en très grande partie, sur son
automatisme, qu'elle envisageait ensuite d'un oeil
critique..Elle était âgée de 58.ans.
. *** Le Comte de Sandwich, qui vient de mou-
rir, était très connu-ep Angleterre,depuis quelquesannées, à cause des facultés de guérisseur qu'ilcroyait posséder et qui lui permirent, en effet,
ANNALESDES SCIENCES-PSYCHIQUES Mai 1916
d'obtenir plusieurs remarquable^guôiïsons, qu'ilattribuait, en même temps, à ses prières et à l'im-
position de ses mains. 11publia à ce sujet un ou-
vrage : MyExpériencesin Spiritual Ileating. Inu-
tile d'ajouter qu'il s'adonnait à la médecinemys-
tique d'une façon absolument désintéressée.Lord
Sandwich esl décédé en sa soixante dix-septièmeannée. J) avait été attaché aux ambassadesbritan-
niques à Constanlinople, Berlin, Pclrograd, Tan-
ger.
.^ Sir William Grookes, qui avait éle happé,il y a quelques mois, par la mort de son fils aine,vient d'avoir la douleur de perdre sa femme.
Lady Ciookesétait parvenueà l'âge de 80ans ; elle
s'était mariée le 10 awil i8f)6, alors qu'elle avait
à peine atteint sa vingtième année et. son mari
n'élait âgé que de quatre ans plus d'elle. Le ma-
riage avait été des plus heureux : un « mariageidéal », comme le disait dernièrement un journallondonien.
.,*„ M. Charles Michel,d.é l'Institut, a été ré-'
comment réélu Président de>la Société de Gra-
phologie. Un journal de Paris a publié celle joliedevise latine que M. Riche! a composée à l'occa-
sion de sa prise de possession du fauteuil prési-dentiel :
Quid mens ima ferai, scripto tua deoelranolabii.
(Ta main, par cet écrit, fera connaître ce querecèle le fond de ton coeur.)
„.*„.La récente mission des académiciens en
Espagne connut des heuresvraiment pittoresques.11lui arriva fréquemment de palabrer en plein
air, principalement à Cordou'c,où la cour de la
Mosquéecl le Pont Romain entendirent de nobles
paroles. •;'"
Le record fui battu par M. Bergson, qui, sur lesinstances des universitaires de Grenade, fil, aumoment de prendre congé, une conférence dansla gare, adossé à la locomotivedu correo, laquelleattendit la fin pour partir.
Sujet : 1' « Immortalité de l'âme ».
.,*„.La suspension de nos publications au mo-mcnl de la guerre nous a empêché de signaler unlait qui venait alors de se produire, c'est-à-dire
que la Législature de "l'Etat de New-York avait
approuvéun amendement à la loi sur les Corpo-rations religieuses, amendement qui permet àà l'Associationdes Spiritesde'prendre place parmiles Eglises légalement reconnues. Dans ce bul,elle a dû seulement se transformer en « AssembléeGénérah,des Spirites ». •
^ Le médium Georges-Jean Debord, dit,de
La Botaria, étant venuà nos bureaux, au mois de,
janvier dernier, accompagnépar une dame, nous
al'Mrmorque l'autorité judiciaire a\ail abandonnélespoursuitesengagéescontrelui,nous avonspubliécelle nomelJe dans noire.premier fasciculede l'an-née. Maintenant les journaux parisiens annoncent
qu."le procès contre le fameuxmédium du « Sanc-
tuaire » a bien eu lieu et que le pré\enu a été con-
damne par le Tribunal correctionnel doParis à un
mois de prison.'
./",. L'Echo de la Pensée, dont,le Directeurest
MonsieurVarigaiill d'Armir, le rédacteur en chef
M. Louis d.eBourbon, vient do reprendre ses pu-blications. Celte revue esl l'organe d'une Alliance
PsychiqueUniversellequi a donné, avant la guerre,différentesconférences,avec le concours d'artistes
distingués.
J3Lvisi aiux JLieeliexjtx-s;
Nous publierons, dans un de nos-prochains nu-
méros,:le texte de la belle conférence : « Peut-on
prédire l'avenir!! A propos des prophéties de la
guerre», faitedernièrement par M-.l'abbé P. Nau-
det à la Société Universelled'Etudes Psychiques.
Nous-prions nos abonnés de-nous excuser pourlés retards que sabis'senLprésentement les livrai-
sons de noire Revue par suite des circonstances
anormales que nous traversons. Ils ne perdrontrjen en somme, pour avoir un -peuattendu quel-
ques numéros dés Annales. ''"
Le Rédacteuren cliel'-Géranl: C. niî VESME.'— Imp.Nouvelle,G.CLOUZOT,85,rueChabaudy,Niort.