5

Click here to load reader

Annexe 2: Questions directrices pour les indicateurs · critères pour le ciblage ... partenaires des inquiétudes émises et l’enregistrement des résultats ... ils le processus

  • Upload
    lamtruc

  • View
    212

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Annexe 2: Questions directrices pour les indicateurs · critères pour le ciblage ... partenaires des inquiétudes émises et l’enregistrement des résultats ... ils le processus

1 © CAFOD/Caritas Australia/CRS/Trócaire, Mars 2016

Annexe 2: Questions directrices pour les indicateurs

Les questions suivantes serviront à guider les équipes dans leur manière d’évaluer

leurs activités en fonction des indicateurs figurant dans le cadre.

ANALYSE: Toute programmation est soutenue par une compréhension du

contexte de protection tout au long du cycle de programme.

1.1 Des questions simples et pertinentes sont incluses dans les évaluations des

besoins sectoriels pour assurer la protection transversale

Des efforts ont-ils été faits dans le but d’identifier les groupes

vulnérables (tels que les personnes déplacées internes, les réfugiés,

personnes âgées, malades, ménages dirigés par un enfant ou une femme,

personnes plus âgées ou vivant avec un handicap) ?

Les équipes du programme ou du secteur concernées (WASH, moyens de

subsistance, etc.) incluent-elles dans leurs évaluations des questions

relatives à la sécurité et à la dignité ainsi qu’aux obstacles à l’accès à

l’assistance ?

1.2 L’analyse des problématiques liées à la protection est compilée et mise à jour

dès que nécessaire tout au long du cycle de projet/programme

Le personnel et les partenaires compilent-ils et mettent-ils à jour

régulièrement les informations relatives aux risques liés au contexte sur la

base du principe Ne Pas Nuire (Do No Harm) et d’autres analyses de

risques ?

Les problématiques liées à la sécurité, à la dignité et à l’accessibilité sont-

elles incluses dans les plans de contingence, stratégies pays, revues à mi-

parcours, évaluations finales et autres procédures de planification et

d’analyse pertinentes ?

1.3 Toutes les données collectées sont ventilées par sexe, âge, genre et handicap

Les données sont-elles décomposées selon le sexe, l’âge et le handicap ?

Les données ventilées sont-elles utilisées en vue de déterminer les

groupes à cibler, le type d’assistance à fournir et la manière dont celle-ci

sera apportée ?

1.4 Les programmes sont constamment adaptés en fonction du contexte de protection

Le personnel et les partenaires révisent-ils et adaptent-ils

systématiquement les programmes en fonction des résultats provenant

des analyses de protection en cours ?

LE CIBLAGE DES GROUPES PRIORITAIRES: Les différents besoins et capacités des

femmes, hommes, filles et garçons les plus vulnérables sont identifiés et

l’assistance est ciblée en conséquence

2.1 Les groupes prioritaires les plus affectés par la crise sont identifiés pour la

fourniture d’une assistance

L’assistance est-elle apportée aux nécessiteux sans discrimination (c’est-

à-dire de manière impartiale et basée uniquement sur les besoins des

personnes) ?

Existe-t-il de la documentation qui indique la procédure de prise de

décisions destinée à l’identification de groupes à cibler ou à ne pas cibler

et pourquoi ?

2.2 Groupes et membres de la communauté sont impliqués dans la procédure de

sélection des critères pour le ciblage

Est-ce qu’une multitude de groupes variés a participé à la sélection des

critères pour le ciblage (ex : divers groupes ethniques ou religieux,

groupes marginalisés, personnes en situation de handicap ?)

Des messages cohérents sont-ils utilisés pour expliquer à la communauté

affectée qui a été ciblé et pourquoi ?

2.3 Les kits d’assistance sont conçus pour répondre aux différents besoins des

femmes, hommes, filles et garçons de groupes variés

Page 2: Annexe 2: Questions directrices pour les indicateurs · critères pour le ciblage ... partenaires des inquiétudes émises et l’enregistrement des résultats ... ils le processus

2 © CAFOD/Caritas Australia/CRS/Trócaire, Mars 2016

Le projet a-t-il été adapté pour répondre aux différents besoins des

différents groupes (ex : personnes plus âgées, filles adolescentes,

personnes en situation de handicap, etc.) en vue de d’augmenter leur

sécurité, leur dignité et l’accès à l’assistance ?

COORDINATION ET PLAIDOYER: Le personnel et les partenaires militent et

travaillent avec les acteurs concernés pour améliorer l’environnement protecteur,

éviter la multiplication des risques liés à la protection et les empêcher, les

atténuer et y répondre

3.1 Le personnel et les partenaires se coordonnent en interne sur les projets

pour s’assurer que la protection transversale soit systématiquement incluse

dans toutes les réponses sectorielles

Les programmes humanitaires ont-ils été conçus et construits à partir de

travaux de développement en cours afin d’approfondir la compréhension

du contexte (ex : programmes sur le genre, la protection des enfants,

etc.) ?

3.2 Le personnel et les partenaires participent aux forums de coordination en

place et partagent des informations sur la protection et sur la protection

transversale

Le personnel et les partenaires partagent-ils d’une part leurs expériences

dans le domaine de la protection transversale avec leur cluster sectoriel

et d’autre part les enseignements tirés du cluster avec leur propre

organisation ?

3.3 Le personnel et les partenaires soulèvent les problèmes de protection non

abordés auprès des acteurs responsables

Sur la base des perspectives des partenaires communautaires et locaux, le

personnel et les partenaires soulèvent-ils, auprès des acteurs

responsables (ex : les gouvernements locaux, le cluster protection,

l’UNHCR, etc.), des problématiques telles que la fourniture de services

risquée, les groupes exclus, la violence basée sur le genre ou les

réinstallations forcées ?

Le personnel et les partenaires sont-ils informé sur les sensibilités

actuelles (ex : risque organisationnel) liées au plaidoyer ?

Existe-t-il un mécanisme pour garantir le suivi par le personnel et les

partenaires des inquiétudes émises et l’enregistrement des résultats de

ce suivi ?

RECENSEMENT ET ORIENTATION: Le personnel et les partenaires possèdent les

connaissances, les informations et la formation nécessaires pour appuyer les

communautés dans l’accès aux services existants

4.1 Le personnel et les partenaires possèdent des informations sur les services

de protection existants et sur la manière de les contacter

Le contact a-t-il été établi avec le cluster ou groupe de coordination en

charge de la protection pour obtenir des informations sur les services

opérationnels (ex : police, soins de santé médicaux et psychosociaux,

services juridiques, services de rétablissement des liens familiaux, foyers

sécurisés, etc.) ?

Les informations sur les services disponibles existent-t-elles sous une

forme écrite et sont-elles régulièrement mises à jour et diffusées au

personnel ?

4.2 Le personnel et les partenaires sont formés sur quand et comment référer

des cas

Le personnel et les partenaires sont-ils en mesure d’identifier quels cas

peuvent être référés et vers qui (ex : cas de violence basée sur le genre,

mineurs non-accompagnés et séparés, personnes faisant l’objet de la

traite, etc.) ?

Le personnel et les partenaires comprennent-ils leur rôle et leur

responsabilité vis-à-vis du recensement et du référencement de cas (ainsi

Page 3: Annexe 2: Questions directrices pour les indicateurs · critères pour le ciblage ... partenaires des inquiétudes émises et l’enregistrement des résultats ... ils le processus

3 © CAFOD/Caritas Australia/CRS/Trócaire, Mars 2016

que les limites telles que la nécessité de posséder des connaissances

spécialisées pour documenter les violations des droits de l’homme) ?

Le personnel et les partenaires savent-ils quoi dire et comment se

comporter lorsque les membres des communautés leur livrent des

informations sensibles ? Tout le personnel et tous les partenaires ont-ils

reçu une formation en premiers secours psychologiques et comprennent-

ils le processus et les compétences requises pour parcourir les étapes

d’observation, d’écoute et de mise en relation ?

S’il existe des procédures de référencement établies par le cluster

protection, le personnel et les partenaires ont-ils conscience de la

manière de les utiliser ? Ces procédures sont-elles utilisées dans la

pratique ?

LE PARTAGE DES INFORMATIONS : Une information exacte et opportune sur

notre organisation, sur ce que l’on fait et sur les services que nous proposons est

rendue facilement accessible aux femmes, hommes, filles et garçons

5.1 Les membres de la communauté, y compris ceux de groupes variés,

comprennent le rôle de l’organisation et son travail, notamment le niveau

d’assistance qui pourra leur être mis à disposition

Les informations exactes sur l’organisation et le projet sont-elles

partagées avec les communautés (ex : qui est l’organisation ? En quoi

consiste le projet ? Qui en est la cible ? Combien de temps le projet va-t-il

durer ?) ?

Le personnel et les partenaires comprennent-ils qu’ils ne doivent jamais

faire de fausses promesses sur ce que l’organisation peut ou ne peut pas

faire ?

Quels mécanismes sont en place pour surveiller si les informations ont

bien été comprises par des groupes variés ?

5.2 Afin de partager les informations, le personnel et les partenaires utilisent

une multitude de méthodes de communication qui sont adaptées au

contexte et au public cible

Les informations sont-elles communiquées de façon culturellement

adéquate, sous diverses formes (visuelle, orale, auditive) et en langue

locale afin que les personnes les plus marginalisées soient atteintes ?

5.3 Les membres de la communauté reçoivent des informations afin qu’ils

comprennent ce qu’ils peuvent attendre du personnel et des partenaires en

termes de comportement

Les communautés reçoivent-elles des informations sur ce qui constitue un

comportement correct ou incorrect de la part du personnel ? Savent-ils

comment signaler les comportements incorrects ?

L’ENGAGEMENT DE LA COMMUNAUTE : Il existe un engagement actif et inclusif

de la part de la communauté tout au long du cycle de projet qui renforce et se

construit à partir des structures, ressources et capacités communautaires et

étatiques

6.1 Le personnel et les partenaires utilisent et sont formés sur une multitude de

techniques participatives afin de garantir l’inclusion active des groupes

vulnérables

Le personnel et les partenaires utilisent-ils une multitude de techniques

(recensements, calendriers, arbres à problèmes, etc.) pour saisir les

perceptions des personnes ayant des besoins spécifiques et présentant le

plus de risques d’être exclues (ex : enfants, personnes en situation de

handicap, personnes plus âgées, personnes illettrées, etc.) ?

Les méthodes de communication sont-elles adaptées à la culture et au

contexte (ex : la manière correcte de présenter le personnel, de saluer les

autres, de poser des questions, d’organiser des réunions en prévoyant,

par exemple, des groupes séparés pour les hommes et les femmes et

désignant une femme ou un homme pour les diriger) ?

Page 4: Annexe 2: Questions directrices pour les indicateurs · critères pour le ciblage ... partenaires des inquiétudes émises et l’enregistrement des résultats ... ils le processus

4 © CAFOD/Caritas Australia/CRS/Trócaire, Mars 2016

6.2 Il existe un dialogue communautaire continu et des réunions régulières sont

tenues en présence de membres de la communauté ou de groupes divers

Des réunions régulières et des groupes de discussion sont-ils organisés

tout au long du cycle de projet, permettant notamment la contribution

active à la prise de décisions ?

Les représentants des groupes les plus vulnérables et marginalisés sont-ils

inclus dans les processus de prise de décisions ?

6.3 Les programmes se développent à partir des capacités des communautés

Le personnel et les partenaires ont-ils identifié les compétences,

ressources et structures locales (ex : groupes de femmes, gouvernement

local, groupes de jeunes, groupes confessionnels, etc.) au sein des

communautés ? Ont-ils conçu leurs programmes en conséquence ?

Le personnel a-t-il identifié d’importantes pratiques et traditions

culturelles sur lesquelles la programmation pourrait se baser ou que celle-

ci devrait reconnaître comme étant potentiellement positives ou nuisibles

vis-à-vis des résultats du programme (ex : les célébrations ou rituels) ?

MECANISMES DE FEEDBACK : Femmes, hommes, filles et garçons ont la

possibilité de donner leur avis et de signaler leurs préoccupations de manière

sécurisée, digne et confidentielle, et ont la possibilité de recevoir une réponse

adéquate le cas échéant

7.1 Les communautés ont la possibilité de donner leur avis et d’émettre des

plaintes au sujet de l’organisation et de ses programmes de manière

sécurisée, privée et confidentielle

Existe-t-il une multitude de moyens culturellement adéquats permettant

à des groupes variés (femmes, personnes en situation de handicap,

personnes plus âgées, enfants, etc.) de soumettre une plainte facilement,

en toute sécurité et de façon anonyme (ex : bureau d’assistance,

assistance téléphonique, boîte à suggestions, etc.) ?

Les communautés sont-elles conscientes de leur droit de donner leur avis

(positif ou négatif) à la fois sur le personnel et les programmes (à propos

des décisions, de la qualité du programme, etc.) ? Reçoivent-ils des

indications sur la manière de le faire ?

Existe-t-il des informations claires précisant quelles plaintes relèvent ou

ne relèvent pas de la compétence de l’organisation ?

Les communautés utilisent-elles les systèmes de feedback ? Si non,

pourquoi?

7.2 Un mécanisme de réponse équitable et impartial est en place pour garantir

le suivi concret du feedback

Existe-t-il un processus d’investigation établi et opérationnel pour les

plaintes et le feedback reçus ?

Existe-t-il un processus qui garantit le consentement éclairé des

utilisateurs de ces mécanismes ?

Existe-t-il un mécanisme alternatif pour signaler les plaintes au cas où le

mécanisme de départ n’engendre pas une action adéquate ?

Les programmes sont-ils adaptés afin d’augmenter la sécurité et la dignité

dans la réponse au feedback reçu ?

7.3 Des systèmes de gestion d’information sécurisés et confidentiels pour les

plaintes sont en place

Des protocoles de partage d’information précisant qui devrait avoir accès

à quelles informations, et dans quelles circonstances les informations

confidentielles devraient être partagées, ont-ils été élaborés (ex : certains

points focaux nommés) ?

Le personnel et les partenaires sont-ils en mesure de réagir ou de référer

des cas lorsqu’ils reçoivent des plaintes ?

Existe-t-il des mécanismes sécurisés pour conserver les informations

sensibles reçues (ex : fichiers cryptés, verrouillage des armoires de

classement) ?

Page 5: Annexe 2: Questions directrices pour les indicateurs · critères pour le ciblage ... partenaires des inquiétudes émises et l’enregistrement des résultats ... ils le processus

5 © CAFOD/Caritas Australia/CRS/Trócaire, Mars 2016

COMPORTEMENT DU PERSONNEL ET DES PARTENAIRES : Le personnel et les

partenaires disposent de connaissances et de soutien organisationnel adéquats

pour se comporter et mener à bien leur travail de façon sûre et appropriée1

8.1 Le personnel et les partenaires ont signé et ont été formés au Code de

conduite et à la Politique de protection des enfants et des adultes

vulnérables (ou de sauvegarde) de l’organisation

Le personnel et les partenaires ont-ils reçu une version traduite (si

nécessaire) des politiques pertinentes et ont-ils été formés sur leur

application dans la pratique ?

Le personnel a-t-il assisté à des séances d’orientation sur l’étiquette et les

tabous locaux afin qu’il comprenne les comportements culturellement

adéquats ?

Existe-t-il des moyens sûrs et confidentiels, compris et utilisés par le

personnel si nécessaire, de recevoir et de répondre à des plaintes portant

sur le comportement du personnel lui-même ?

8.2 Il existe une diversité au sein du personnel et des partenaires qui travaillent

avec les communautés et ils peuvent être facilement identifiés par ces

dernières

Le personnel travaillant avec les communautés représente-t-il des

groupes variés (femmes, personnes en situation de handicap, différents

groupes ethniques et religieux, etc.) afin de faciliter des discussions

ouvertes et sûres avec ces mêmes communautés ?

Dans le cas où ce serait pertinent et non risqué, le personnel est-il

clairement identifiable comme un employé de l’organisation (ex : port de

badges ou de T-shirts arborant le logo, etc.) afin que les communautés

sachent à qui s’adresser ?

8.3 Tout le personnel et tous les partenaires ont des rôles et responsabilités bien

définis, sont supervisés et reçoivent une attention et un soutien

organisationnel adéquats si nécessaire

Tout le personnel et tous les partenaires comprennent-ils le mandat de

leur organisation, leurs propres rôle et responsabilités ainsi que les limites

de leur rôle ?

Pour le personnel, ces informations existent-t-elles sous forme écrite,

c’est-à-dire dans la description du poste et les termes de référence ? Une

supervision est-elle mise à disposition sur une base régulière ?

8.4 Tout le personnel reçoit une attention adéquate de la part de l’organisation

et dispose d’un accès à un soutien supplémentaire si nécessaire

L’environnement organisationnel est-il favorable au bien-être du

personnel et est-il doté de moyens suffisants (en termes de conditions de

vie, horaires de travail, possibilités de loisirs et de détente) ?

Existe-t-il un point focal pour le personnel au sein de l’organisation ?

Existe-t-il des procédures visant à assurer que le bien-être du personnel

est suivi et est adressé à des intervalles réguliers (à travers des

évaluations, entretiens individuels, réunions du personnel, etc.) ?

Le personnel dispose-t-il d’un accès à des services de santé psychologique

si nécessaire (mentors, thérapeutes, etc.) ?

1 “Le personnel” comprend le personnel directement engagé, les partenaires, et le personnel et

associés engagés pour réaliser à bien ou soutenir les activités de l’agence