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R surrection en laboratoire du virus de la grippe espagnole L a menace de la grippe est au premier plan de I'actualit# en raison de t'~pizootie meurtri#re de grippe aviaire et de ]a possibilit~ d'une pand#mie meurtri~fe pouvant r~sulter de I'adaptation du virus aviaire I'homme. Or c'est clans ce contexte qu'Un gtoupe de chercheurs am~ricains vient de publierdes travaux ayant conduit & la re-creation du v~rus de la grippe espagnole et ~ I'~tude de sa virulence. Rappelons que ce virus rut responsable d'une pand~mie en 1918-1919, encore pr#sente dans les m#moires pros d'un si#cte plus lard, en raison du nombre considerable de victimes, estim# entre 20 et 40 millions de morts. L'ARN du virus avait pu ~tre retrouv6 dans du materiel autopsique conserv~ ainsi que clans le cadavre d'un individu d~ced~ de la grippe espagnote et inhum# dans le sob gel~ (perg~fisol Ou perma- frost) de I'Alaska. Le g~nome viral avait ainsi pu #tre s#quenc~, de faGon ~ pouvoir d#terminer rorigine etla nature de ce virus et #tudier les bases mel#culaires de sa pathogenicitY, Ces ~tudes avaient montr~ que le virus de 1918 #tait de type A, sous-type HIN1, beaucoup plus proche des virus de la grippe aviaire que des virus de la grippe humaine. A partir de plasmides exprimant diff#rents frag- ments du g~nome viral, un ADN correspondant au g~nome enfier du virus a ~t~ inject,~ da~s des cellules de rein humain, qui ont produit un virus t~lence de ce identique & celui de 1918, La vir virus a #t# ~tudi#e. Des souches H1 N1 humaines (Texas et IV. Cal) et une ~ 'souche HiN1 aviaire (duck/Alberta) ont ~t~ ~tudi#es en parall#le. Des virus hybrides exprimant des g#nes du virus 1918 et des g#nes de la souche Texas ont ~t# utilis#s pour d4terminer.les g~nes responsables de la virulence. ' ..... ~' Remission de macro- globulin mie SOUS anastrozole ~ La macroglobulinemie de WaldenstrSm est une anomalie lym- phoproliferative caracterisee par un infiltrat lymphoplasmocytaire de la moelle osseuse et des taux eleves d'lgM monoclonales darts le serum. Certains agents de chimiotherapie et I'utilisation plus r~cente d'anti- corps monoclonaux ont permis d'obtenir des remissions com- pletes ou partielles, mais cette pathologie reste incurable avec une mediane de survie & 5 ans. Le cas clinique ici decrit propose une nouvelle approche therapeu- tique interessante. II s'agit d'une patiente de 71 ans, suivie depuis 1996 pour un taux elev6 d'lgM seriques evoluant entre 17,5 g/L et 25 g/L. Un myelogramme initial a permis de faire le diagnostic de macroglobulinemie de Walden- strSm. La patiente reste asympto- matique avec des ganglions et une rate de taille normale. Quelques ann#es plus tard (2003), un cancer du sein est decouvert chez cette patiente. Apres tumorectomie et radiotherapie, un traitement par anastrozole est entrepris. Six mois plus tard, son taux d'lgM chute & 0,19 g/L et reste stable durant pres d'un an, & moins de 0,19 g/L. Un nouveau myelogramme montre I'absence de maeroglobulinemie de Waldenstr~m, Uanastrozole est un inhibiteur de I'aromatase, qui bloque la conver- sion des androgenes en estro- genes. II s'utilise dans le traitement du cancer du sein depuis 1995. Le cas clinique relate iciest le premier cas rapporte d'utilisation de I'anas- trozole au cours d'une macroglo- bulinemie de WaldenstrSm. Des etudes in vitro dans le myelome ont montre la presence de recepteurs des estrogenes et de la progeste- rone sur les lignees cellulaires mye- Iomateuses. II semble d'ailleurs exister un deficit en androgenes dans la proliferation du myelome. L'evolution clinique de cette patiente montre que I'anastrozole pourrait jouer un rele therapeutique dans la macroglobulinemie de Waldenstr~m. C. Chettle, M. Baker, IV. EngLJ. Med. 352 (21/04/05) 1725-1726 Anti- interleukine-15 : nouvelle piste pour le traitement de la PR ? ~ L!'utilisation d'anticorps diriges contre les'cytokines pro-inflamma- toires apparaft aujourd'hui comme une des approches therapeutiques les plus prometteuses dans le trai- tement des maladies inflamma- toires chroniques du systeme Ioco- moteur telle la polyarthrite rhumatdfde (PR). Apres le TNF- alpha, c'est aujourd'hui I'interleukine 15 (IL-15) qui emerge comme une cible pertinente. UIL-15 est une cytokine dotee d'ac- tivites pro-infiammatoires multiples, qui s'exercent notamment en cas d'inflammation synoviale, comme celle observee au cours de la PR. Uutilisation d'un anticorps mono- clonal humain de type IgG 1 anti- IL-15 (nomme HuMax-lL15) a ete etudiee & la lois in vitro, afin d'eva- luer sa capacite & neutraliser I'ac- tivite de I'1L-15 endogene et exo- gene, et in rive, dans le cadre d'un essai de phase I-II chez des sujets souffrant de PR. I 'activite neutralisante de I'anticorps est tout d'abord validee sur la lignee lymphocytaire T BDB2, par I'inhibition de sa proliferation IL-15 dependante. Par ailleurs, HuMax- 15 previent la liberation d'interferon gamma par des cellules mononu- cleees d'origine synoviale mises en culture et stimulees par I'adminis- tration d' I'lL-15 exogene. Enfin, les fragments F(ab )2 de I'anticorps inhibent specifiquement certains effets biologiques dus & I'action de I'lL-15 sur des cellules provenant 1 6 RevueFrancophone des Laboratoires, d~cembre 2005, N ° 377

Anti-interleukine-15 : nouvelle piste pour le traitement de la PR ?

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R surrection en laboratoire du virus de la grippe espagnole L a menace de la grippe est au premier

plan de I'actualit# en raison de t'~pizootie meurtri#re de grippe aviaire et de ]a

possibilit~ d'une pand#mie meurtri~fe pouvant r~sulter de I'adaptation du virus aviaire I'homme. Or c'est clans ce contexte qu'Un gtoupe de chercheurs am~ricains vient de publierdes travaux ayant conduit & la re-creation du v~rus de la grippe espagnole et ~ I'~tude de sa virulence. Rappelons que ce virus rut responsable d'une pand~mie en 1918-1919, encore pr#sente dans les m#moires pros d'un si#cte plus lard, en raison du nombre considerable de victimes, estim# entre 20 et 40 millions de morts. L'ARN du virus avait pu ~tre retrouv6 dans du materiel autopsique conserv~ ainsi que clans le cadavre d'un individu d~ced~ de la grippe espagnote et inhum# dans le sob gel~ (perg~fisol Ou perma- frost) de I'Alaska. Le g~nome viral avait ainsi pu #tre s#quenc~, de faGon ~ pouvoir d#terminer rorigine etla nature de ce virus et #tudier les bases mel#culaires de sa pathogenicitY, Ces ~tudes avaient montr~ que le virus de 1918 #tait de type A, sous-type HIN1, beaucoup plus proche des virus de la grippe aviaire que des virus de la grippe humaine. A partir de plasmides exprimant diff#rents frag- ments du g~nome viral, un ADN correspondant au g~nome enfier du virus a ~t~ inject,~ da~s des cellules de rein humain, qui ont produit un virus

t~lence de ce identique & celui de 1918, La vir virus a #t# ~tudi#e. Des souches H1 N1 humaines (Texas et IV. Cal) et une ~ 'souche HiN1 aviaire (duck/Alberta) ont ~t~ ~tudi#es en parall#le. Des virus hybrides exprimant des g#nes du virus 1918 et des g#nes de la souche Texas ont ~t# utilis#s pour d4terminer.les g~nes responsables de la virulence. ' . . . . . ~'

Remission de macro- globulin mie SOUS

anastrozole ~ La macroglobulinemie de WaldenstrSm est une anomalie lym- phoproliferative caracterisee par un infiltrat lymphoplasmocytaire de la moelle osseuse et des taux eleves d'lgM monoclonales darts le serum. Certains agents de chimiotherapie et I'utilisation plus r~cente d'anti- corps monoclonaux ont permis d'obtenir des remissions com-

pletes ou partielles, mais cette pathologie reste incurable avec une mediane de survie & 5 ans. Le cas clinique ici decrit propose une nouvelle approche therapeu- tique interessante. II s'agit d'une patiente de 71 ans, suivie depuis 1996 pour un taux elev6 d'lgM seriques evoluant entre 17,5 g/L et 25 g/L. Un myelogramme initial a permis de faire le diagnostic de macroglobulinemie de Walden- strSm. La patiente reste asympto- matique avec des ganglions et une rate de taille normale. Quelques ann#es plus tard (2003), un cancer du sein est decouvert chez cette patiente. Apres tumorectomie et radiotherapie, un traitement par

anastrozole est entrepris. Six mois plus tard, son taux d'lgM chute & 0,19 g/L et reste stable durant pres d'un an, & moins de 0,19 g/L. Un nouveau myelogramme montre I'absence de maeroglobulinemie de Waldenstr~m, Uanastrozole est un inhibiteur de I'aromatase, qui bloque la conver- sion des androgenes en estro- genes. II s'utilise dans le traitement du cancer du sein depuis 1995. Le cas clinique relate iciest le premier cas rapporte d'utilisation de I'anas- trozole au cours d'une macroglo- bulinemie de WaldenstrSm. Des etudes in vitro dans le myelome ont

montre la presence de recepteurs des estrogenes et de la progeste-

rone sur les lignees cellulaires mye- Iomateuses. II semble d'ailleurs exister un deficit en androgenes dans la proliferation du myelome. L'evolution clinique de cette patiente montre que I'anastrozole pourrait jouer un rele therapeutique dans la macroglobulinemie de Waldenstr~m.

C. Chettle, M. Baker, IV. EngL J. Med. 352 (21/04/05) 1725-1726

Anti- interleukine-15 : nouvelle piste pour le traitement de la PR ? ~ L!'utilisation d'anticorps diriges contre les'cytokines pro-inflamma- toires apparaft aujourd'hui comme une des approches therapeutiques les plus prometteuses dans le trai- tement des maladies inflamma- toires chroniques du systeme Ioco- moteur telle la polyarthrite rhumatdfde (PR). Apres le TNF- alpha, c'est aujourd'hui I'interleukine 15 (IL-15) qui emerge comme une cible pertinente. UIL-15 est une cytokine dotee d'ac- tivites pro-infiammatoires multiples, qui s'exercent notamment en cas d'inflammation synoviale, comme celle observee au cours de la PR. Uutilisation d'un anticorps mono- clonal humain de type IgG 1 anti- IL-15 (nomme HuMax-lL15) a ete etudiee & la lois in vitro, afin d'eva- luer sa capacite & neutraliser I'ac- tivite de I'1L-15 endogene et exo- gene, et in rive, dans le cadre d'un essai de phase I-II chez des sujets souffrant de PR. I 'activite neutralisante de I'anticorps est tout d'abord validee sur la lignee lymphocytaire T BDB2, par I'inhibition de sa proliferation IL-15 dependante. Par ailleurs, HuMax- 15 previent la liberation d'interferon gamma par des cellules mononu- cleees d'origine synoviale mises en culture et stimulees par I'adminis- tration d' I'lL-15 exogene. Enfin, les fragments F(ab )2 de I'anticorps inhibent specifiquement certains effets biologiques dus & I'action de I'lL-15 sur des cellules provenant

1 6 Revue Francophone des Laboratoires, d~cembre 2005, N ° 377

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de tissus synoviaux inflammatoires, telle I'expression de I'antigene CD69. I'essai clinique a porte sur 30 malades atteints d'une PR evolutive et sevres depuis plus d'un mois de tout traitement de fond anterieur. Les sujets ont re9u par vole sous- cutanee I'anticorps anti-ILl 5 pen- dant 12 semaines, & quatre dosages differents, et ont ete compares & un groupe contr61e recevant un placebo. HuMax-lL-15 est bien tolere et ne modifie notam- ment pas le nombre de leucocytes et de cellules NK (natural killer). Une diminution substantielle de I'activite de la maladie, evaluee par les criteres de I'American College of Rheumatology est constatee, avec une amelioration de I'ordre de 20 % chez 63 % des sujets traites, de 50 0/o dans 38 o/o des cas, voire de 70 o/0 chez un sujet sur quatre. UIL-15 apparaff ainsi comme une cible therapeutique potentielle au cours de la PR, ouvrant la porte a. de nombreuses autres etudes qui valideront ou non cette nouvelle ,, preuve par I'experimentation ,, d'un concept theorique.

Baslund B., Tvede N., Danneskiold- Samsoe B. et aL, Targeting

interleukin- 15 in patients with rheumatoid arthritis, A proof-of- concept study, Arthr. Rheum. 52

(2005) 2686-2692.

Osteopontine serique, nouveau marqueur du mesotheliome ? • L'exposition non contrelee I'amiante et sa pathologie, I'asbes- tose, a concerne dans le passe des millions d'individus, qui presentent aujourd'hui un risque accru de sur- venue de cancer pulmonaire ou, de fa9on plus rare mais aussi bien plus specifique, de cancer de la plevre (mesotheliome pleural). Ce cancer pose encore de complexes pro- blemes de diagnostic differentiel et surtout de traitement, puisque la mediane de survie est de 8 & 18 mois apres son diagnostic.

La prevention primaire du meso- theliome pleural passe aujourd'hui

Le zinc, traitement des pneumonies G lobalemen~ entre 2000 et 2003,

les pneumonies ont ~t~ ~ Ibrigine de 2 millions de dec6s clans le monde

chez. des enfants de moins de 5 ans, plus de 90 o/o de ces d~c~s survenant dans les pays en vole de d~veloppement. Les vaccins repr#sentent actuellement la principale strategie de prevention disponible mais leur efficacit# est inegale chez les enfants de moins de 2 an& La couverture vaccinale des diff~rents types de Streptococcus pneumoniae est en effet incomplete et le co#t des vaccins conju- gu~s reste #leve. Une autre alternative efficace est donc n~cessaire chez les enfants ~ haut risque. Plusieurs ~tudes ont dej~ montr# qu'une d~ficience en zinc est fr~quemment retrouv~e chez les enfants d#veloppant une pneumonie ou une diarrh~e. Un apport quotidien en zinc a donc ~t~ propos~ afin de pr#venir les infections aigu~s basses du tractus respiratoire, mais aussi la survenue de diarrh~es. Les diarrh~es sont

en effet responsables de 18 o/o des deces chez les moins de 5 ans. Afin de tester I'efficacit~ d'un tel traitement, plus de 1 600 enfants de 2 mois a 12 mois ont re,u, soit du zinc, soit un placebo quotidien- nement pendant 12 tools. Chaque semaine, ces enfants ont ~t~ suivis afin de noter la survenue d'une pneumonie ou d'une diarrh#e. Le r~sultat est que clans le groupe traitS, I'incidence des pneumonies est significafivement diminuee, d'environ 18 O/o, par rapport au groupe t~moin, ainsi que celle des diarrh#es dans une moindre mesure (12 O/o). Le taux de mortafite li#e aux pneumonies est diminu6 de 75 O/o. L'int#r~t d'un tel traitement est de pouvoir #tre administr~ de fa~on hebdomadaire. Les retentissements de ce traitement sur I'organisme au niveau du m~tabolisme du cuivre et du fer ont et~ ~values par dosage de I'h#moglobine et du cuivre. Ces parametres n'ont pas #t~ affect~s, m#me apr#s 10 mois de supplementation en zinc.

Brooks A., Santosham M., Lancet 366 (17/09/05) 999-1004

dans les pays developpes par une regulation stricte de I'exposition & I'amiante, associee aux procedures de desamiantage. Cette affection souffre en revanche de serieuses carences quant & sa prevention secondaire, puisque aucune stra- tegie de depistage precoce n'a encore fait ses preuves dans une population exposee. Une etude anterieure avait crible par une tech- nologie de microchips la surex- pression de plusieurs genes au cours du mesotheliome pleural, dont le plus prometteur semblait etre celui codant I'osteopontine, glycoproteine de la matrice dej& connue comme marqueur d'agres- sivite d'autres cancers.

Uutilite potentielle de ce nouveau marqueur biologique a ete etudiee dans le cadre du diagnostic des neoplasies liees & I'amiante. Trois groupes de sujets ont ete compares. Le premier est constitue de 69 patients atteints de maladies pulmonaires non cancereuses liees b, I'asbestose, le deuxieme de 76 sujets atteints de mesotheliome pleural caracterise chirurgicalement et lie & I'amiante, le troisieme etant le groupe contrele forme de 45 sujets sans exposition & I'amiante. Si une tendance indique des taux d'osteo- pontine serique plus eleves chez I'ensemble des sujets exposes & I'amiante (moyenne 30 4- 3 ng/mL) compares aux contrSles (moyenne

20 4- 4 ng/mL), la difference n'est pas significative (p = 0,06).

En revanche, au sein des sujets exposes sans cancer, les valeurs observees sont correlees & la duree d'exposition & I'amiante (p = 0,02) eta. la presence de lesions radiolo- giques importantes. Surtout, le niveau d'osteopontine serique est significativement plus eleve chez les patients atteints de mesotheliome (moyenne 133 _+ 1 ng/mL) que chez les sujets exposes (moyenne 30 __. 3 ng/mL, p < 0,001), ce qui pourrait faire de cette proteine le marqueur de valeur d'une affection dont le diagnostic reste difficile.

Pass H.I., Lot D., Leonardo E et aL, Asbestos exposure, Pleural meso- thefioma and serum osteopontine

levels, N. EngL J. Med. 353 (13/10/05) 353 1564-1573

Sequen age final de Trypanosoma brucei, Trypano- soma cruzi et Leishmania major

I'occasion de la finalisation du sequengage du genome de trois

parasites : Trypanosoma brucei, Trypanosoma cruzi et Leishmania major, Science publie un dossier special sur ce travail auquel ont collabore plusieurs equipes de chercheurs dans le monde : Etats- Unis, Suede ou encore Royaume- Uni. Ce travail permet d'envisager de nouvelles strategies thera- peutiques contre ces parasites, qui infectent des millions d'etres humains dans le monde et font plus de 150 000 deces chaque annee, principalement dans les pays en vole de developpement, dans les regions tropicales et subtropi- cales.

II n'existe encore aucun vaccin contre ces parasitoses et les seules molecules disponibles ont comme inconvenient d'etre tres toxiques et de rencontrer de nombreuses resis- tances. On savait deja que ces trois parasites partagent de nombreuses caracteristiques au niveau de leur structure intracellulaire comme les kinetoplastes ou les glycosomes, mais chacun d'entre eux est trans- mis par un insecte different et pos- sede ses propres cycles et ses propres cibles.

Uetude comparative des sequen- ces de chacun de leur genome montre des similitudes assez inattendues. En effet, bien que ces trois parasites entra;nent des symptomatologies et des patholo- gies tres differentes, leur genome

Revue Francophone des Laboratoires, decembre 2005, N ° 377 1 7