24
N°64 SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2012 42 POUR VOS APPELS D’OFFRE La logique de pilotage prend une place de plus en plus importante dans le portefeuille d’offres proposées par les prestataires logistiques. Pilotage du transport, tour de contrôle, logistique intégrée de bout en bout, Door- to-Door… autant de concepts qui illustrent que le monde de la prestation logistique s’est adapté progres- sivement aux exigences d’une Supply Chain internatio- nale. Au niveau national, les enjeux tournent autour de l’optimisation, via l’approche Lean ou la mutualisation. PRESTATAIRES LOGISTIQUES Du stockage au pilotage de flux ©SLS GCI J ’ai l’impression que depuis 2009 et l’impact de la crise sur la réduction des stocks, ces derniers ne sont jamais remontés au niveau où ils étaient auparavant. Les chargeurs ont modifié leur Supply Chain, il y a davantage d’opérations de cross-dock que de demandes d’entreposage avec des stocks plus ou moins larges. Pour le client, il semble que le risque de non vente soit moins important que le risque de stock. C’est une modification assez sensible de l’activité logistique », a déclaré récemment Jean Schmitt, Président d’Heppner, lors de la présen- tation des résultats annuels du groupe. Voilà qui résume l’une des évolutions majeures du métier de prestataire logis- tique tel que nous le définissions tradi- tionnellement dans notre panorama annuel, à savoir un spécialiste du stockage, de la préparation de com- mandes, des expéditions, voire d’acti- vités connexes telles que le co-Pac- king ou la logistique des retours. Depuis quelques années, en s’appuyant sur les progrès des outils informa- tiques, de nombreux prestataires logis- tiques ont rajouté une corde à leur arc, celle du pilotage des flux. « Il y a actuellement beaucoup de Cross-Docks mis en place dans différents secteurs, si bien qu’on ne peut plus vraiment parler de stockage d’un côté et de transport de l’autre, affirme ainsi William Parramore, Directeur de la division logistique contractuelle de Kuehne+Nagel France. Pour gérer des produits qui passent entre une heure et 10 jours sur un quai, il faut aussi de moyens physiques afin de les stocker et les sécuriser pendant leur transit, mais nous parlons de gestion des flux. Chez nous, c’est par exemple le cas pour des grands clients du High Tech : nous ne gérons pour eux pas un seul élément de stockage au sens strict, ce sont une kyrielle de points de passage, de conso- «

APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

N°64 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 201242

POUR VOS APPELS D’OFFRE

La logique de pilotage prend une place de plus en plusimportante dans le portefeuille d’offres proposées parles prestataires logistiques. Pilotage du transport, tourde contrôle, logistique intégrée de bout en bout, Door-to-Door… autant de concepts qui illustrent que lemonde de la prestation logistique s’est adapté progres-sivement aux exigences d’une Supply Chain internatio-nale. Au niveau national, les enjeux tournent autour del’optimisation, via l’approche Lean ou la mutualisation.

PRESTATAIRESLOGISTIQUES

Du stockageau pilotage de flux

©SL

S G

CI

J’ai l’impression que depuis 2009 etl’impact de la crise sur la réductiondes stocks, ces derniers ne sontjamais remontés au niveau où ilsétaient auparavant. Les chargeurs

ont modifié leur Supply Chain, il y adavantage d’opérations de cross-dockque de demandes d’entreposage avecdes stocks plus ou moins larges. Pour leclient, il semble que le risque de nonvente soit moins important que lerisque de stock. C’est une modificationassez sensible de l’activité logistique »,a déclaré récemment Jean Schmitt,Président d’Heppner, lors de la présen-tation des résultats annuels du groupe.Voilà qui résume l’une des évolutionsmajeures du métier de prestataire logis-tique tel que nous le définissions tradi-tionnellement dans notre panoramaannuel, à savoir un spécialiste dustockage, de la préparation de com-mandes, des expéditions, voire d’acti-vités connexes telles que le co-Pac-

king ou la logistique des retours.Depuis quelques années, en s’appuyantsur les progrès des outils informa-tiques, de nombreux prestataires logis-tiques ont rajouté une corde à leur arc,celle du pilotage des flux. « Il y aactuellement beaucoup de Cross-Docksmis en place dans différents secteurs,si bien qu’on ne peut plus vraimentparler de stockage d’un côté et detransport de l’autre, affirme ainsiWilliam Parramore, Directeur de la division logistique contractuelle deKuehne+Nagel France. Pour gérer desproduits qui passent entre une heure et10 jours sur un quai, il faut aussi demoyens physiques afin de les stocker etles sécuriser pendant leur transit, maisnous parlons de gestion des flux. Cheznous, c’est par exemple le cas pour desgrands clients du High Tech : nous negérons pour eux pas un seul élément destockage au sens strict, ce sont unekyrielle de points de passage, de conso-

«

Page 2: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

MAI 2012 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°64 43

lidation ou de déconsolidation de pro-duits entre l’Asie et les clients finauxen Europe. »

Des tours de contrôleLes grands prestataires logistiques, àl’image de DHL Supply Chain avec ledossier Flunch, adoptent le concept de« tour de contrôle », une cellule d’ex-pertise qui mesure l’efficacité d’uneSupply Chain et coordonne les diffé-rents acteurs pour gagner enagilité et en réactivité, princi-palement sur la partie trans-port, avec des engagementsen matière de réduction decoûts. « Nous sommes de plusen plus fréquemment con-frontés à des problématiquesde pilotage transport. Pournous, cela représente prati-quement un dossier sur deux.Le client élargit le périmètrede sa demande, parce qu’il aune certaine confiance en sonprestataire et en la maturitéde ses outils de TMS (logicielde gestion du transport) »,analyse Eric Hémar, PDG d’IDLogistics. Même constat chezK+N, qui pilote par exemplele transport pour l’ensemblede la distribution des Brasse-ries Kronenbourg, vers leurs clients dela grande distribution. Souvent, leprestataire joue un rôle d’organisateur,de chef d’orchestre, mais pas de com-missionnaire : les transporteurs conti-nuent à être payés par le chargeur lui-même. Outre la partie gestion opéra-tionnelle et la gestion des litiges, savaleur ajoutée consiste aussi à propo-ser à dates régulières des plans de Re-engineering afin d’améliorer la solu-tion globale en termes de coûts et dequalité de service.

La logique Door-to-DoorCe pilotage du transport peut s’étendred’ailleurs bien au-delà des frontières del’Hexagone, il peut aussi concerner lesflux amont vers les usines, ou bien lesflux de grand import. Cela rejoint uneautre tendance, la logistique intégrée,dite « Door-to-Door », pour finalementcouvrir (ou en tout cas superviser) toutou partie de l’ensemble de la chaîne :préparation des marchandises en Asie,

acheminement et suivi de conteneurs,gestion des procédures douanières,logistique portuaire, stockage, co-Pac-king, préparation de commandes,expédition des flux vers le consomma-teur final. Ce mouvement, que l’onobserve chez plusieurs logisticiens quicherchent à se constituer une activité « Overseas » ou Freight Forwarding, estsans doute encouragé par la demandedes grands donneurs d’ordre, notam-

ment dans la distribution. « Il faut seméfier du discours Marketing quiconsiste à dire : comme nous avonstous les métiers, nous sommes de faitcapables de piloter l’ensemble de votreSupply Chain, prévient EmmanuelBonnet, Directeur du développementde Rhenus France, dont le grouperevendique sa spécificité de multi-spé-cialiste, avec une activité Overseasimportante. N’importe quel transpor-teur routier est capable de faire duFreight Forwarding et un commission-naire maritime peut très bien affréterdes camions, faire déconditionner lamarchandise, la fractionner et l’injecterdans les réseaux de distribution. Maisle plus compliqué, c’est de savoir coor-donner toutes ces opérations à grandeéchelle de la manière la plus efficacepossible. Là où se fait la différence,c’est dans la gestion de tous les fluxd’informations complexes. Il faut pou-voir s’appuyer sur un maximum d’in-formations en quasi temps réel et être

Jean Schmitt, Président d’Heppner

William Parramore, Directeur de la division logistiquecontractuelle deKuehne+Nagel France

Eric Hémar, PDG d’ID Logistics

©CONHEXA

©DHL ©MGF

©H

EPPN

ER©

JP G

UIL

LAU

ME

ID L

OG

ISTI

CS

Page 3: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

N°64 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 201244

POUR VOS APPELS D’OFFRE

capable de les analyser, d’en estimerl’impact sur les stocks, pour prendre labonne décision rapidement sur tel outel flux», détaille-t-il.

La consolidation se fait en AsieMais les offres Door-to-Door ne s’arrê-tent pas au seul pilotage de flux. Ellespeuvent inclure également des presta-tions de consolidation de lots, destockage, de préparation de com-mandes basées en Asie. « L’offre inté-grée se pratique beaucoup dans lemonde du textile. Les gros donneursd’ordres sous-traitent dans plusieurspays d’Asie, au Vietnam, en Thaïlande,en Malaisie, et veulent consolider leursflux avant de les expédier en Europe,éventuellement même en préparantdéjà les lots par magasin », noteEmmanuel Bonnet. William Parramoreobserve la même tendance dans lessecteurs de l’automobile et du brico-

lage. « Beaucoup de flux sont consoli-dés en amont. Nous mettons en placece que nous appelons des BuyersConsolidations, pour nos clients qui ontune multitude de fournisseurs en Asie,en Inde, en Chine mais qui n’ont pasune présence très importante sur place.La prestation peut aller jusqu’à collec-ter des produits, qui une fois rassem-blés sur un entrepôt, sont consolidés defaçon à ce que nos clients ne payentque des conteneurs complets à destina-tion de l’Europe ». Le groupe Geodis estégalement attentif à cette tendancenaissante. « Nous avons effectivementaccompagné nos grands comptes danscette démarche. En 2011, nous avonssigné pour la construction de 50.000 m2

d’entrepôts en Chine, à Shanghaï, pourde la préparation de flux vers l’Europepour un client. Les marchandises arri-vent à Marseille où nous gérons lesstocks pour le sud de la France et unedistribution dans toute l’Europe », nousindique Jean-Louis Demeulenaere,Directeur Général Délégué de Geodis.Ces nouvelles pratiques pourraientmême entraîner la révision du schémaclassique de la logistique de la distri-bution en France avec des entrepôtsnationaux et régionaux (voir interviewde Jean-Jacques Hindryckx page 66).Dans certains cas, encore relativementrares, la préparation de commandes parmagasin est même effectuée directe-ment depuis l’Asie. Certes, le coût demain d’œuvre est moindre, mais celademande une prévisibilité des flux trèsprécise. Comment savoir 50 jours àl’avance de quoi ses magasins aurontbesoin ? « Pour l’industrie automobile,ou avec des flux poussés, dans unelogique de collection comme dans letextile, c’est peut-être gérable. Maispour la distribution spécialisée, ce n’estpas évident. Il y a des problèmes deréactivité. Surtout dans une période

Open Book : le débat est ouvertLa pratique nous vient d’outre-Manche et ne date pas d’hier. Peu usité en France,l’Open Book consiste pour un logisticien à afficher une totale transparence surses coûts et à facturer à son client un certain pourcentage (Mark-Up) sur cemontant. Certains chargeurs, dans le cadre de contrats intégrant des objectifsd’amélioration continue, seraient demandeurs de ce type de pratiques afin depouvoir suivre régulièrement l’évolution des coûts. Est-ce une bonne pratiqueabsolue ? Pas sûr. Le principal risque est d’inhiber chez le prestataire, « payé àl’acte », toute initiative pour optimiser lui-même ses processus. Voire mêmed’avoir tendance à augmenter les coûts, proportionnels à sa marge. « On ne peutpas avoir une obligation de moyens et de résultats en même temps », relève fort jus-tement un consultant. C’est alors au client lui-même de conserver en interneune organisation capable de piloter, de suivre les coûts, de contrôler les factures,de faire des audits. Cela peut tout à fait s’envisager dans certains cas, comme parexemple lorsque l’activité logistique n’est qu’à moitié externalisée, l’entreprisepouvant alors procéder plus facilement à des Benchmarks internes. Les presta-taires logistiques eux-mêmes sont partagés sur le sujet. « Nous sommes tout à faitouverts à ce genre de formule. C’est une garantie, une sécurité par rapport à descontrats difficiles qui pourraient amener des pertes si vous vous êtes trompés sur lestarifs. Avec le livre ouvert, vous répercutez sur le client cette variation de prix, mais encontrepartie, les marges en Open Book sont nettement inférieures », reconnaît FranckChevret, DG de Ceva Logistics France. « En logistique intégrée, lorsque l’on com-bine des coûts de transports aérien, maritime, routier et d’entreposage, comment nepas proposer d’être transparents sur les coûts dans ce cas-là ? », s’interroge WilliamParramore (Kuehne+Nagel). « Je ne crois pas que l’Open Book soit un modèle éco-nomique vertueux pour qui que ce soit, tout le monde est perdant », considère de soncôté Emmanuel Bonnet de Rhenus Logistics. En revanche, tout le monde sem-ble d’accord pour proposer à ses clients l’Open Book lors d’une phase transi-toire de démarrage de dossier. « Cela permet de voir où sont véritablement les coûtset de pouvoir partager sur des éléments objectifs avec le client. Nous essayons toujoursd’aller dans cette direction pendant les phases de démarrage, avant de refermer le livreen repassant en unités d’œuvre », explique Eric Hémar (ID Logistics). ■

©VEOLOG

©GROUPE ALLAINÉ

Page 4: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

MAI 2012 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°64 45

économique un peu compliquée, oùtous les distributeurs cherchent aucontraire à donner beaucoup d’autono-mie à leur magasins afin qu’ils soient leplus proche possible de leur clientèle »,fait remarquer Eric Hémar.

Le 4PL existe vraimentLa réactivité de la Supply Chain estjustement l’un des grands argumentsdes promoteurs du concept « mythi-que » de pilotage des flux, celui de 4PL(Fourth Party Logistics Provider), censémanager l’ensemble des acteurs de lachaîne, les clients, les fournisseurs, les prestataires logistiques (les 3PL),orchestrer et optimiser l’ensemble et

non chacun des maillons avec desoutils de suivi des flux (Tracking). « Nous avons mis en place des tours decontrôle avec du pilotage, y comprisdes flux qui ne sont pas traités endirect par K+N dans un mode dit 4PL.Mais cette notion de 4PL imaginée il ya longtemps par Arthur Andersen, avecun acteur qui serait totalement neutre(voir encadré page 46), s’avère très peudemandée par le marché, sauf quelquescas rares et exceptionnels. In fine, ons’aperçoit que les clients nous deman-dent de l’intégration, avec une coordi-nation de l’ensemble des flux et unepart d’optimisation sur la chaîne logis-tique mais la neutralité n’est pas très importante. A tel point que l’on a totalement revu notre Marketingconcernant cette division-là qui nes’appelle plus LLS (Lead Logistics Ser-vices), ni 4PL comme à l’origine, maisdésormais Integrated Logistics », con-

Emmanuel Bonnet,Directeur du développement de Rhenus France,

Jean-LouisDemeulenaere,Directeur GénéralDélégué de Geodis

Franck Chevret,Président deCeva LogisticsFrance

©X-LOG

©C-LOG

©GT LOGISTICS

©J F

UST

IER

©C

EVA

LOG

ISTI

CS

©JP

GU

ILLA

UM

E

Page 5: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

N°64 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 201246

POUR VOS APPELS D’OFFRE

sidère William Parramore. Pour Airbus,par exemple, nous effectuons une pres-tation de logistique intégrée dans lesens où nous gérons ses flux avec uneControl Tower mais nous opérons plusde 70 % des prestations avec nosmoyens propres ». Geodis, de son côté,semble au contraire très attaché à lanotion de neutralité et de séparationdes activités 4PL et 3PL (voir interviewde Jean-Louis Demeulenaere page 48).Le groupe Ceva a également franchi lepas en créant en 2011 sa propre struc-ture 4PL de près de 200 personnes, l’of-fre Smart End to End, qui s’appuienotamment sur une tour de contrôledes flux mondiaux, basée à Anvers. « L’objectif est d’organiser, de coordon-ner l’ensemble de l’activité logistique denos grands clients mondiaux. Dans lagrande majorité des cas, c’est du pilo-tage pur sans être forcément acteur : ils’agit de gérer les fournisseurs, d’or-

chestrer les flux intercontinentaux et de donner de la visibilité », annonceFranck Chevret, Directeur général deCeva Logistics France.

La mutualisation pour les PMEComme l’illustre notre Top 110 desprestataires logistiques en France (voirpages 52 à 56), la logistique hexago-nale ne s’adresse pas uniquement auxgrands comptes. Et l’offre dans cedomaine est elle aussi en mouvement,que ce soit en matière de logistiqueindustrielle et de Lean (voir page 64),en matière de logistique e-commerceou pour les PME fournisseurs de lagrande distribution. Il semble d’ailleursque les réflexions sur la mutualisationdes chargeurs (voir l’étude du cabinetDeloitte page 74) aient inspiré les pres-tataires, qui sont de plus en plus nom-breux à concevoir des sites mutualiséspour leurs clients de taille moyenne. « Le point nouveau de la mutualisation,c’est de partager les actifs soit dansl’entrepôt, soit dans les camions qui yrentrent ou qui en sortent », observeNicolas Bouvet, Expert Supply Chainchez Accenture. « C’est une tendanceévidente, affirme Emmanuel Bonnet,notre stratégie est clairement d’avoir desentrepôts multi-clients. Nous allonsbientôt ouvrir un entrepôt de 32.000 m2

de ce type à Gretz-Armainvilliers. » Deson côté, Kuehne+Nagel vient de lan-cer une offre de mutualisation inédite,le Shuttle Pooling, qui s’adresse auxfournisseurs de la grande distributionqui ne souhaitent pas entrer dans lesschémas contraignants du Pooling ou des centres de consolidation. Desnavettes partent à jour régulier vers lespoints de livraison de la grande distri-bution. Elles proposent de mutualiserplusieurs flux en camions complets,livrés le même jour au même endroit,avec une tarification beaucoup plusavantageuse que celle de la messagerieou du groupage affrètement de lots. « Cela fait un an que nous travaillonsdessus. C’est une idée simple mais quinécessite à la fois des moyens phy-siques, informatiques et humains depilotage, c’est une forme de ControlTower », souligne William Parramore.Le pilotage des flux a de beaux joursdevant lui ! ■

JEAN-LUC ROGNON

Nicolas Bouvet, Expert Supply Chain chez Accenture

« Les services vont bien au-delà des activités d’entreposage »

« Même si le terme de 4PL n’est plusrevendiqué comme tel, il est évident qu’ily a une évolution dans le temps de la partdes activités réalisées par un prestatairelogistique pour le compte de son client,tant sur le niveau de la prestation que surla nature des services proposés. Cela ren-tre dans la définition initiale du 4PL. Nousvoyons apparaître depuis quelques annéesdes services Supply Chain à valeur ajou-tée qui vont au-delà des activités tradi-tionnelles d’entreposage, de préparationde commandes ou de transport. Quandon parle de tour de contrôle transport,d’optimisation et de planification dutransport, de prévisions, de planification,ce sont de vrais éléments d’évolution. Il y a deux origines possi-bles : soit ce sont des acteurs du transport et de la logistique, quiont des actifs en propre, soit ce sont des sociétés de service,comme Accenture, qui développent leurs offres, notamment enmatière de services de prévisions/planification des approvision-nements, sur la base de la connaissance des historiques deventes. Le nombre de clients que nous avons dans ce mode defonctionnement est de plus en plus important, avec l’augmenta-tion du nombre de nouveaux produits et la complexité crois-sante des systèmes d’information ».

©L4

LO

GIS

TIC

S

©A

CC

ENTU

RE

Page 6: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

N°64 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 201248

POUR VOS APPELS D’OFFRE

Jean-Louis Demeulenaere,Directeur Général Délégué de Geodis :

« L’indépendance de SCO, c’est notre fierté et notre crédibilité »

Depuis l’acquisition d’IBM Global Logistics en décembre 2008, le groupe Geodis peut s’appuyer sur uneplate-forme de pilotage des flux utilisée non seulement pour les besoins de son client IBM au niveau mon-dial mais aussi pour d’autres grands comptes. L’activité a été structurée en 2009 sous le nom de la divisionSCO (Supply Chain Optimization). Jean-Louis Demeulenaere, Directeur Général Délégué de Geodis, aaccepté de nous détailler sa stratégie en matière de 4PL.

Supply Chain Magazine : Comment se positionne la divisionSCO au sein du groupe Geodis ? Jean-Louis Demeulenaere : Per-mettez tout d’abord quelques préci-sions sur la stratégie de l’entreprise.Nous sommes un acteur global de lalogistique (6,9 Md€ de CA), capable dedélivrer des solutions évolutives, inté-grables, optimisables, bâties sur qua-tre métiers de base. Il y a d’abord leFreight Forwarding (34 % du CA,7.200 personnes), avec Geodis Wilson,au travers duquel nous sommes entrain de construire un véritable réseaude dimension mondiale. Notre ambi-tion en ce domaine est d’entrer rapi-dement dans le Top 5 par croissanceexterne, notamment en se renforçantsur la zone Amérique. Il y a par ail-leurs le métier de Contract Logistics dela division Geodis Logistics qui repré-sente 15 % du CA (6.400 employés)avec une bonne présence sur l’Europede l’Ouest, et un très bon niveau d’ex-pertise. Nous sommes en train destructurer notre offre et notre organi-sation sur les zones Asie et Amérique.L’évolution de ces métiers logistiquesest de se positionner beaucoup plusdans une gestion de flux que dans de©

GEO

DIS

Page 7: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

MAI 2012 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°64 49

l’entreposage classique. C’est pourcela qu’à mon sens, le Freight For-warding et la logistique sont intime-ment liés, et seront développés auniveau mondial par nos moyens pro-pres. Par opposition aux deux autresmétiers que sont le groupage expressde petits paquets (Geodis Calberson,26% du CA) et la division transport delots complets (Geodis BM, 12 % duCA), qui n’ont pas vocation à êtredéployées ailleurs qu’en Europe avecnos moyens propres. Nous avons lacapacité de proposer à nos clients dessolutions individualisées au sein dechacune de nos divisions, mais aussides solutions intégrées reprenant plu-sieurs capacités de différentes divi-sions, jusqu’ à traiter des flux End toEnd, au niveau mondial, avec sinécessaire recours à des capacitésexternes à Geodis, car nous n’avonspas la prétention d’être les meilleurspartout dans le monde en termes de process et de compétitivité. Enrevanche, nous revendiquons le faitd’être un véritable concepteur de solu-tions et un Manager de fournisseurslogistique et transport au niveaumondial, d’où la création il y a troisans de cette division SCO (SupplyChain Optimization, 1.200 personnes,13 % du CA), une plate-forme de pilo-tage de flux qui gère nos contrats 4PL.C’est une entité tout à fait indépen-dante des entités 3PL de Geodis. Lesprincipales « tours de contrôle » deSCO se trouvent à New York, Paris etHong Kong, avec des représentantsdans chaque pays et des expertisesdans le design de solutions, l’exécu-

tion, le pilotage de flux et de douanedans chacun des pays, ainsi que desexpertises achats de prestations detransport et de logistique.

SCMag : Qu’entendez-vous par indépendante ?J-L.D. : C’est fondamental. Il y a unvéritable mur, un « Firewall », entreSCO et les autres divisions. La confi-dentialité est essentielle car SCOdétient des informations sur les prixpratiqués par nos compétiteurs, quisont totalement secrets et n’ont biensûr jamais été évoqués avec nos divi-sions 3PL. Je vais vous donner unepreuve de cette indépendance. En2009, nous avons repris la gestion de450 contrats 3PL existants entre IBMGlobal Logistics et les différents pres-tataires logistiques au niveau mon-dial, dont Geodis 3PL, parmi beau-coup d’autres. Après trois ans deBenchmarks réguliers dans le but defaire progresser cette Supply Chaintant en termes de process que de gainséconomiques, la part relative de Geo-

La confidentialité est essentielle car SCOdétient des informationssur les prix pratiqués par nos compétiteurs, qui sont totalementsecrets et n’ont bien sûr jamais été évoquésavec nos divisions 3PL.

©G

EOD

IS

Page 8: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

N°64 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 201250

POUR VOS APPELS D’OFFRE

dis 3PL gérée par Geodis 4PL n’a pasprogressé. Cela prouve bien l’indépen-dance de SCO sur le marché. C’estnotre fierté et c’est aussi la crédibilitédu système. Car si l’ensemble desgrands acteurs logistiques participentà cette offre, c’est qu’ils sont convain-cus que SCO « joue le jeu ». Geodis estdevenu, pour certains, leur premierclient, dans la durée, la transparenceet l’honnêteté. C’est la base de tout lesystème. Par ailleurs, nous avons tra-vaillé à la mise en place de la certifi-cation CIPS (Chartered Institute ofPurchasing and Supply) que nouscomptons obtenir au second trimestre2012. Le CIPS est une accréditationmondiale qui mesure l’excellence desorganisations Achat et Supply Chain.L’obtention de cette certificationdémontre, dans un souci de « Conti-nuous Improvement », notre capacitéd’évolution et d’adaptation à en envi-ronnement en constante mutation. Enoutre, l’obtention de cette certificationdémontre la qualité et le profession-nalisme de notre politique d’achat, denos processus et de notre système demanagement.

SCMag : Dans ce cas, quelles sont les synergies avec le reste des activités 3PL de Geodis ?J-L.D. : Commercialement, nous pou-vons porter ce concept auprès d’unportefeuille de clients histo-riques de Geodis au traversde Geodis Global Solutions(GGS), l’organisation trans-verse de pilotage des grandscomptes. Plusieurs grandsgroupes mondiaux sontmûrs « intellectuellement »pour aller vers ce type desolution, mais c’est un choixqui engage, car il y a uneintégration, un partage desobjectifs stratégiques trèsétroit. Sur ce type de contrat,le client attend une fiabilitéet une excellence opération-nelle de même niveau auxquatre coins du globe. Celame paraît donc relativementdifficile pour un futur client4PL de lancer un appel d’of-fres sans avoir préalable-ment développé cette rela-

Nous montons progressivement enpuissance. Nous gérons par exempleles flux de bout en bout sur une zoneEurope Asie pour un acteur du HighTech. En termes de secteurs, c’est sou-vent très lié au High Tech et à l’Auto-motive, aux produits de grandeconsommation avec une forte valeurajoutée, sur des Supply Chains com-plexes, davantage orientées « Built toOrder » que « Built to Stock », avec desexigences de « Lead Times » trèscourts. Nous travaillons sur des Sup-ply Chains qui nécessitent flexibilitéet agilité. Cela peut aussi s’appliquerau textile, nous avons d’ailleurs deuxclients dans ce secteur.

SCMag : Comment formalisez-vousce type de prestation 4PL ? J-L.D. : Ce sont des partenariats à longterme. Un véritable contrat 4PL àmoins de 10 ans n’a pas de sens. Carle principe de ces contrats est de pren-dre en main le pilotage d’une SupplyChain complexe, de sortir la com-plexité de l’organisation industriellede certains grands comptes de leurapporter flexibilité et économies. Danscertains contrats, où c’est la flexibilitéqui prime, on peut aller très vite versdu transactionnel, se retrouver avecdes coûts variables, avec des prises derisques au niveau de Geodis. Tout celafait l’objet de discussions contrac-tuelles, avec un plan de réduction decoûts sur la période. SCO reprend unemasse de dépenses de départ, decontrats logistiques qu’il s’engage àpiloter de la manière la plus créatricede valeur, la plus flexible possible, endonnant à la Supply Chain l’agilitéqu’elle n’a pas aujourd’hui, tout enréduisant les coûts. Je l’ai dit, cetteoffre s’adresse avant tout à des SupplyChains larges et complexes. Mais nous commençons à voir apparaître,et nous les accueillons avec intérêt,des demandes de sociétés de taillemoyenne qui ont réussi sur un terri-toire géographique donné et souhai-tent se lancer dans des aventures àl’export avec un partenaire capable deles accompagner dans leur développe-ment avec une solution clé en mainde bout en bout. ■

PROPOS RECUEILLIS PAR

JEAN-LUC ROGNON

tion de confiance, testé la perfor-mance opérationnelle de son parte-naire en tant que 3PL, ainsi que sa fia-bilité dans la durée. Cette relation estgraduelle, elle ne se constitue pas dujour au lendemain. Un grand comptepeut commencer à travailler avecnous sur un segment de la SupplyChain, par exemple le Freight Forwar-ding, puis nous allons développer uneopération de Cross-Selling qui nousamènera à traiter aussi la partie logis-tique contractuelle, puis peut-être unpilotage transport, un partenariat LLP(Lead Logistic Provider), puis au stadeultime, après des années et une satis-faction totale, le client nous deman-dera peut-être d’avoir une approche4PL, d’abord régionale puis mondiale.

SCMag : Quels sont les clients de SCO, hormis IBM ? Quels sont leurs profils ?J-L.D. : Outre les 13 % du CA globalreprésentés par SCO, il y a aussi unepartie de contrats pré-existants à lacréation de SCO qui sont pilotés dansGGS. J’estime que cette activitéde pilotage « End-to-End », avec lerecours à des prestations externes,représente entre 20 et 25 % du CAglobal de Geodis. Outre IBM, nousgérons une dizaine d’autres dossiers,mais je ne peux vous citer aucun nom,pour des raisons de confidentialité.

©G

EOD

IS

Page 9: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

N°64 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 201252

POUR VOS APPELS D’OFFRE

Top 110 des 3PL en France Même trio de tête, mais de nouveaux entrants

Le classement Supply ChainMagazine de 2012 a beaucoupde points communs avec celuide 2011. Aucun changementparmi les cinq premiers : le

groupe Geodis reste en tête devantKuehne+Nagel, Norbert Dentressangle,DHL Supply Chain et Stef. Pas non plusde bouleversement dans la suite du clas-sement, hormis le regret de ne pas voirle Groupe Bolloré (SDV Logistique) dansle Top 10 (sa fiche ne nous est pas par-venue dans les délais). En revanche, ilest à noter que cette année, le panoramas’est étoffé, puisqu’il ne compte plus 100mais 111 prestataires logistiques. Unsigne de dynamisme plutôt rafraîchis-

sant, et ce malgré un contexte écono-mique plutôt morose en ce qui concerneles prestations logistiques dans l’Hexa-gone, avec les disparitions des sociétésSernam et Mory. Saluons notammentl’arrivée de « petits nouveaux » dansce classement que sont par exempleSupplyweb, SLS, Neolys, Cfroid,Interlogistic ou encore Axe Logis-tique, mais aussi l’apparition trèsattendue dans ce classement de pres-tataires de poids tels que le BelgeKatoen Natie et le groupe CAT.Rappelons que ce classement s’appuiesur les réponses à un formulaireenvoyé à plus de 200 prestataires logis-tiques (les fiches seront consultables

dans leur intégralité sur notre siteinternet, à la rubrique « Pour vos appelsd’offre »). Quelques-uns n’ont pasvoulu rendre public sur leurs fichesleur CA logistique (hors transport) surlequel nous nous basons pour réaliserce classement. Dans ces cas-là, soitnous avons utilisé leurs indicationsconfidentielles (il est alors marqué NCdans la colonne correspondante), soitnous avons réalisé nos propres estima-tions. Soulignons tout de même l’exer-cice de transparence auquel la grandemajorité des acteurs de ce panorama sesont prêtés en nous donnant une esti-mation assez précise de leur activitélogistique hors transport (stockage,préparation de commandes, éventuel-lement pilotage transport pour unclient entreposage). Il est même arrivécette année que des prestataires nouslivrent un chiffre d’affaires assez infé-rieur à celui annoncé en 2011, maisparce que ce dernier incluait aussi desprestations de transport. C’est d’ailleursla raison pour laquelle nous avonschoisi de ne pas afficher la variation deCA, qui dans certains cas n’aurait pasreflété la progression réelle de l’activité.Dans l’ensemble, la tendance est plu-tôt à une légère progression du CAlogistique France. Pas de grossesascensions spectaculaires à noter, àpart peut-être celle du prestataire delogistique e-commerce et multicanalAlpha Direct Services, qui fait un bondde la 37e à la 28e place, avec désormaisune surface de stockage totale de100.000 m2 (contre 65.000 l’année der-nière). L’e-commerce reste d’ailleurs undes secteurs de prédilection puisque,comme l’année dernière, il figure dansles réponses de plus de 40 % desacteurs de ce classement. ■ JLR

Légende des tableaux

Estimation : Supply Chain Magazine a estimé les chiffres afinde pouvoir positionner dans le classement les sociétés n’ayantpas communiqué leur chiffre d’affaires logistique France. NC : Non Communicable. Chiffre d’affaires logistique Francetransmis par les sociétés ne désirant pas le communiquerpubliquement. NA : Non Applicable.

©CROSSLOG©TRANSALLIANCE

©SONY

©IMPERIAL LOGISTIQUE©K+N

Page 10: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

CA

logis

tique

Fran

ce 2

011

hors

pur t

rans

port

(e

n M

€)

Surfa

ce

d'ent

repo

sage

Fran

ce (e

n m

2 )

Nom

bre

d'ent

repô

tsen

Fra

nce

Colla

bora

teur

slo

gistiq

ues

en F

ranc

e (E

TP)

Secteurs dominants(liste non exhaustive)

Références clients en France

Stat

ut O

EA

Com

misi

onna

riat

de tr

ansp

ort

en F

ranc

eRang Nom

MAI 2012 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°64 53

1 Groupe Geodis 651 1.280.000 60 4.350 Tous types, avec savoir-faire spécifique Auchan, Nestlé, Mattel, Oui Ouien High Tech/Reverse, industrie Faurecia, Fiat, Samsungautomobile, grande distribution/santé

2 Kuehne+Nagel Estimation 1.500.000 60 9.500 Grande distribution, PGC, industrie NC Oui Oui(aéronautique, High Tech…)

3 Norbert 506 2.124.000 76 4.835 Grande distrib. (25%), industrie (18%), NC Oui OuiDentressangle alimentaire (17%), automobile (13%),

chimie/pétrochimie (9%), distribution spécialisée (6%)

4 DHL 400 1.000.000 65 4.500 Retail (35%), PGC (20%), fashion (15%), Metro, Carrefour, Kiabi, Oui OuiSupply Chain technologies (15%), Healthcare (5%), Philips, Flunch

industrie (10%)

5 Stef 390 NA 84 2.935 Froid positif et négatif, agroalimentaire, NC Non Oui4.396.000 m3 distribution, vins et spiritueux,

pharmacie/parfums/cosmétiques,e-commerce et VAD

6 Gefco Estimation NC NC NC Automobile, PGC, luxe Groupe PSA Oui Oui

7 ID Logistics 299 1.224.000 68 3.200 Grande distribution (35%), distribution Groupement des Oui Ouispécialisée (20%), agroalimentaire (12%), Mousquetaires, Auchan, industrie (12%) Pepsico, Carrefour, Danone

8 FM Logistic 272 1.137.561 25 3.273 Agroalimentaire (29%), distrib.(23,8%), Carrefour, Cora, Kraftfoods, Oui Ouidroguerie-hygiène (15%), Unilever, Sebproduits industriels/électroniques (7,5%), cosmétique/luxe (7,9%), santé (4,9%)

9 Groupe CAT Estimation NC NC NC Industrie automobile (pièces, pièces de NC Oui Ouirechange et approvisionnement usines)

10 Olano Services 160 NA 16 800 Agroalimentaire, froid négatif et positif Groupe 3A, Kraft, Unilever, Non Oui600 000 m3 Bonduelle, Picardà -20° C et165 000 m3

à +5°/+14°C

11 Soflog-Telis 135 350.000 50 1.200 Énergie/nucléaire (23%), télécom. (14%), NC En Ouibiens d’équipe.(15%), aéronautique (14%), coursferroviaire (11%), pétrole (7%), automobile (3%), ingénierie (5%), médical (4%), naval/défense (4%)

12 Staci 127,3 200.000+ 15 1.000 Logistique Publi-promotionnelle logistique 24 nouvelles références Non Ouide la documentation du tourisme, logistique signéesde détail en tri-température (RHF)

13 CEPL 116 452.000 23 2.540 Logistique fine : parfums/cosmétiques, NC Oui NonHigh-Tech, textiles/chaussures

14 Schenker SA NC 130.000 12 NC Industrie, High-Tech, PGC L’Oréal, Emerson/Leroy Oui OuiSomer, Mitsubishi Electric, Schneider Electric, STM

15 C.S.P. NC 138.800 3 968 Pharmacie (santé humaine + vétérinaire), NC Oui Oui(Centre Spécialités dispositif médicaux, cosmétiques,Pharmaceutiques) froid positif et négatif

16 LR Services 102,9 40.988 7 650 Agroalimentaire (RHF) McDonald’s Non Non

17 ISS Logistique 99,5 100.000 11 1.800 Industrie : aéronautique-défense (42%), EADS, Safran, PSA, En Oui& Production automobile (17%), métallurgie (16%), ArcelorMittal, Emerson cours

électromécanique-électronique (6%), chimie (5%)

18 Deret 94 480.000 8 934 Distribution spécialisée, e-commerce, Sephora, BPI, Louis Vuitton, En OuiLogistique industrie, cosmétiques, luxe, textile, Servier cours

pharma, vins et spiritueux

19 Transalliance NC 700.000 35 750 Agroalimentaire (25%), grande Nestlé, Danone, MMPJ, En Ouiconsommation (15%), automobile (20%), Coca-Cola, SCA coursHigh Tech (10%), industrie (10%), vin & spiritueux (10%), chimie (5%)

20 Katoen Natie Estimation 320.000 4 NC Industrie (chimie, aéronautique, Decathlon, Brico Dépôt, Oui Oui(+ in situ) automobile), distribution spécialisée, Total, Exxon, Renault

e-commerce, High Tech, jouets, luxe, parfums/cosmétiques, pharma, textile

Top 110 des 3PL en France

SUITE PAGE 54

Page 11: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

N°64 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 201254

POUR VOS APPELS D’OFFRE

CA

logis

tique

Fran

ce 2

011

hors

pur t

rans

port

(e

n M

€)

Surfa

ce

d'ent

repo

sage

Fran

ce (e

n m

2 )

Nom

bre

d'ent

repô

tsen

Fra

nce

Colla

bora

teur

slo

gistiq

ues

en F

ranc

e (E

TP)

Secteurs dominants(liste non exhaustive)

Références clients en France

Stat

ut O

EA

Com

misi

onna

riat

de tr

ansp

ort

en F

ranc

eRang Nom

21 Groupe Ziegler 84,2 500.000 25 560 44% industrie (dont chimie, automobile, NC Oui Ouiaéronautique), 10% pharma, 9% textile

22 Réseau Sofrilog 78,7 1.400.000 44 600 Froid négatif, grande distribution, Picard, Auchan, Terrena Oui Ouiagroalimentaire (Gastronome et Elivia),

Findus, Système U

23 Dachser France 71 NC 12 145 Industrie, DIY (Do It Yourself), GSB NC Oui Oui(Bricolage), chimie, vins et spiritueux

24 MGF Logistique 65 400.000 20 650 Textile (20%), distribution spécialisée (15%), ABB, Coca-Cola, Non Ouie-commerce (10%), PGC (10%), grande Procter & Gamble, distribution (10%), industrie (10%), Salomon, Whirlpoolparfums/cosmétique (10%)

25 Arvato France 65 83.000 6 541 Healthcare (pharm., dispositifs médicaux), Mellow Yellow, Etat Pur, Non OuiEntertainement (Musique, vidéos, Fnac.com , jeux vidéos), e-commerce Galeries Lafayette

26 Neolog 62 120.000 10 470 e-commerce/VAD MIM, Aspora, Ma boutique o Non Oui(groupe Naturel, La Voix du Nord, La Poste) Sarenza (en partenariat avec

Alpha Direct Services)

27 Heppner 55,7 191.000 18 350 Industrie lourde (32 %), pétrole Diversey, Akzo Nobel, Motul, Oui Ouiet dérivés (15 %), technologies (12%), Atlinks, DelonghiPGC (12%), chimie et peinture (10%), automobile (9 %)

28 Alpha Direct 55 100.000 5 420 e-commerce, VA, cross canal sarenza.com, dolcegusto.com Oui OuiServices , www.hachette-collections.com

29 GT Logistics 50,4 NC NC 755 Industrie (aéronaut., chimie, automobile, Michelin, Quiksilver, Non Ouipapeterie, défense), parfums/cosmétique, Rio Tinto Alcan, Safran, pharma, textile, technologies, Smurfit Kappavins et spiritueux

30 UPS SCS Estimation 45.000 2 NC Grande Distribution, industrie, pharmacie/ NC Oui Ouiparapharmacie /paramédical, technologies, mode, produits de beauté, luxe, e-commerce

31 Groupe 48 360.000 23 300 Disribution spécialisée (50%), Gifi, Groupe Mulliez, Tereos, En OuiBils Deroo automobile (13%), e-commerce (10%), Decathlon cours

chimie (5%)

32 Highco Data 47,9 14.500 2 25 Logistique marketing France Boissons, Célio, Non OuiL’Oréal, Michelin, Pinklady, Région PACA, Intermarché

33 Caillot 45 238.000 16 500 Vins et spiritueux, industrie, NC Oui OuiGrande distribution, boissons

34 Groupe Sogeros 45 250.000 8 150 Agroalimentaire (45%), parfums/ Panzani, Lapeyre, L’Oréal, Non Ouicosmétiques (30%), grande distrib. (15%), Clarinsdistribution spécialisée (10%)

35 Ceva Logistics 43,6 130.000 7 400 Automobile (28%), High Tech (23%), PGC Renault, Constellium, Oui Ouiet grande distribution (22%) Weldom, FCI, ENI

36 Idea Logistique 42 200.000 23 450 Aéronautique, Défense, Energies, logistique DCNS, EADS, Man Diesel, Oui Ouiindustrielle in situ STX Europe, Tata Steel

37 Eurodep 40,96 70.000 3 240 Industrie pharmaceutique : 100% Jolly Jatel, Nuxe, Mayoly, Oui Ouidont 2% en température dirigée Phytea, J&J

38 Morin Logistic 40 140.000 6 450 E-commerce (90%), distribution spécialisée Rue du commerce , Spartoo, Non OuiKing Jouet, Monshowroom, Probike

39 Logistique 37 420.000 20 420 e-commerce / VAD (33%), grande La Redoute, Top office, En NCGrimonprez distribution (33%), logistique industrielle Auchan, Castorama, cours

in situ (14%), parfums/cosmétique (5%), Okaïdi, Norautopharma (5%), textile (7%), vins et spiritueux (3%)

40 Marchal 34 50.000 15 450 Monétique/bureautique/informatique (30 %), NC En NonTechnologies pharma/médical (25%), électronique/ cours

High Tech (25%), aéronautique (15 %), automobile (5 %)

41 Caterpillar NC 76.000 3 250 100% logistique des pièces de rechange Land Rover, Husqvarna, Non OuiLogistics dans l'industrie automobile, agricole Kverneland, CargotecServices et aéronautique

Top 110 des 3PL en France

SUITE PAGE 56

Page 12: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

N°64 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 201256

POUR VOS APPELS D’OFFRE

CA

logis

tique

Fran

ce 2

011

hors

pur t

rans

port

(e

n M

€)

Surfa

ce

d'ent

repo

sage

Fran

ce (e

n m

2 )

Nom

bre

d'ent

repô

tsen

Fra

nce

Colla

bora

teur

slo

gistiq

ues

en F

ranc

e (E

TP)

Secteurs dominants(liste non exhaustive)

Références clients en France

Stat

ut O

EA

Com

misi

onna

riat

de tr

ansp

ort

en F

ranc

eRang Nom

42 Legendre 31,5 125.000 19 312 E-commerce (17%), logistique industrielle NC Non Ouiin situ (15%), High Tech (12%), automobile (11%), aéronautique (10%), chimie lourde (9%)

43 C-Log 28,3 80.000 5 271 Textile (96%), e-commerce (4%) Morgan, Eden Park, Non NonCache-Cache, Groupe Pronuptia, Bonobo

44 Sed Logistique NC 200.000 11 600 Textile (32%), PGC/fournisseurs GMS (24%), NC NC Ouie-commerce/VAD (21%), High Tech (15%), grande distribution (10%), industrie (7%)

45 Ebrex France 27 80.000 21 1.150 Agroalimentaire, grande distribution et Quick, Bigard, LDC, Lactalis, Non Ouidistribution spécialisée en froid positif (92%) Danone, Carrefour, et négatif (8%) Bongrain, Casino

46 Distritec 25,6 40.000 19 254 Distribution spécialisée, High Tech Ricoh, Toshiba, Selecta, Non OuiPhotomaton

47 De Rijke France 25 100.000 6 100 Industrie/chimie (40%), grande Téréos, ExxonMobil Oui Ouidistribution (25%), agroalimentaire (15%), e-commerce (10%), pharma (10%)

48 Eurodislog 24 50.000 5 240 Agroalimentaire, services Web à la force NC Oui Ouide vente, stocks déportés

49 DSV Solutions Estimation 190.000 12 200 Retail (35 %), chimie (30%), VAD (25 %), Moenlycke, NetApp, Non OuiFrance textile (10 %), paramédical Danone K-Swiss,Kraft,Asus

50 Veolog 21 201.000 8 230 Textile, vins et spiritueux, e-commerce, LVMH, Leroy Merlin, Oui Ouidistribution spécialisée Innamorato, Memento

51 ALT 18,89 72.000 9 196 Industrie (45%), logistique industrielle (30%), SDMO, RFS, Dresser Rand, Oui OuiHigh Tech (10%) Thales, DCNS

52 Tessi Marketing 18,5 30.000 2 205 Logistique publi-promotionnelle Société Générale, Unilever, Non OuiServices et e-commerce McDonald’s, Pepsico, Rizla

53 Mutual Logistics 18,1 26.000 2 230 Froid négatif et positif pour l’agroalimentaire NC (13 nouveaux contrats Non Ouiet la grande distribution signés en 2011)

54 Delquignies 18 100.000 6 NC Agroalimentaire, distribution, industrie, NC Oui OuiLogistique pharma, textile, technologies, e-commerce

55 Dimotrans 17,4 180.000 15 67 Industrie de l’énergie (climatisation, Hitachi, Leclerc, Heyraud, Oui Ouichauffage…), e-commerce, textile, jouets, Giochi Preziosi, Staubliparfums/cosmétique, automobile, grande distribution

56 Sony DADC 17 40.500 2 200 Multimedia (70%), e-commerce (20%), SPHE, Disney, Take 2, Seven 7, Non Ouiélectronique (10%), Warnerparfums/cosmétique (10%)

57 Le Roy 16 140.000 17 480 Agroalimentaire, grande distribution, Chep, H&M, Tereos, BASF, NC OuiLogistique distribution spécialisée, textile, boissons, Nestlé, Playmobil

jouets, luxe

58 XP Log Estimation 88.000 5 110 Textile, agroalimentaire, chimie Arkema, Chevron, Oui OuiNew One, Leroy Merlin

59 Le Calvez 15 100.000 9 100 Logistique du froid négatif (50%), grande Tipiak, Mareval, France Non Ouidistrib. (25%), logistique industrielle (15%) Sécurité, Lilly, Thiriet, Yacco

60 STG 15 33.400 9 NC Froid positif et négatif dans l'agroalimentaire Flunch, Auchan, Leclerc, Non Ouiet la grande distribution, boissons Buffalo, Carrefour

61 Groupe Estimation 120.000 15 NC Agroalimentaire, distribution, e-commerce, NC Non OuiMauffrey froid négatif et positif, industrie, textile,

vins et spiritueux, papier carton

62 Conhexa 14,3 50.000 3 130 Distribution spécialisée, agroalimentaire, Lidl, Thiriet, Univeg, Oui Ouifroid négatif et positif UGPBan, Vestey Foods

63 Citra Groupe 14 150.000 10 120 Industrie, cosmétique, agroalimentaire, NC Non Ouiautomobile et édition

64 Orium 14 35.000 4 200 E-commerce, cosmétique, textile Nespresso, Smartbox, Dukan, Non NonWanimo, Wurth Modyf France

65 Axelis+ 13 30.000 1 75 E-commerce (57%), distribution Joseph Gibert Non Ouispécialisée (20%), parfums/cosmétiques (23%)

Top 110 des 3PL en France

SUITE PAGE 58

Page 13: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

N°64 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 201258

POUR VOS APPELS D’OFFRE

CA

logis

tique

Fran

ce 2

011

hors

pur t

rans

port

(e

n M

€)

Surfa

ce

d'ent

repo

sage

Fran

ce (e

n m

2 )

Nom

bre

d'ent

repô

tsen

Fra

nce

Colla

bora

teur

slo

gistiq

ues

en F

ranc

e (E

TP)

Secteurs dominants(liste non exhaustive)

Références clients en France

Stat

ut O

EA

Com

misi

onna

riat

de tr

ansp

ort

en F

ranc

eRang Nom

66 Jung Logistique 13 100.000 7 120 Industrie lourde (30%), PGC (20%), Salm & Cuisines Schmidt, NC Nonindustrie (20%), équipements maison (15%), Amcor, ARB, Domena, agroalimentaire (10%), vins et spiritueux (5%) SteelcaseCapsugel, Fischer

67 Bretagne 12,9 31.500 3 223 E-commerce/VAD (95%), Atlas for Men, Club Non OuiServices distribution spécialisée (5%) des Créateurs de Beauté, Logistiques Woodbrass, Yves Rocher, (BSL) Vêtaffaires, Chasse Marée

68 Groupe Alainé 12,7 192.000 14 68 32% industrie (mobilier Outdoor, mobilier Carrefour, Eckes, St Gobain, Oui Ouicollectivité, composants électriques, pièces LSDH, Metsomécaniques, verrerie, isolants), 32% boissons, 28% agroalimentaire

69 SLS 12 200.000 18 200 E-commerce (80%), distrib. spécialisée (20%), NC Non Ouiproduits blancs, bruns et mobiliers

70 KS Services 12 15.000 2 238 Logistique in situ (chimie et aéronautique), JM Bruneau, RTE, Non Non(+ implants) froid positif Groupe Safran, Rhodia, EDF

71 Yusen Logistics NC 55.000 4 150 Industrie et automobile (78%), Yamaha, Toyota, Atlantic, Oui Ouidistribution spécialisée (10%) Coliposte

72 Skipper Groupe 11,5 80.000 7 150 Cosmétiques (40%), industrie (40%), NC Non Ouiagroalimentaire (10%)

73 Grenoble 11 120.000 5 90 65% industrie (pharmaceutique, énergie, Siemens, Teisseire, En OuiLogistique papier, électronique, distribution, défense Becton Dickinson, coursDistribution militaire, équipement, machines…), Caterpillar, (GLD) 20% boissons Schneider Electric

74 Manu Logistique 11 NA NA 170 Logistique industrielle (in situ) : ArcelorMittal, Arkema, Non Non(groupe métallurgie (40%), industrie chimique (25%), Bombardier, Chronopost, Manuloc) imprimerie (11%), distrib.spécialisée (11%), Saint-Gobain

ferroviaire (8%), papeterie (3%)

75 Mousset 8,5 65.000 7 65 E-commerce/VAD, distribution spécialisée, Alinea, Doux, Sumika, En OuiLogistique grande distribution Delpeyrat, La Mie Caline cours

76 Via Logistique 8 85.000 3 100 20% industrie (aéronautique, phytosanitaires, Gamm Vert, In Vivo Eris, Non Nonproduits dangereux), 20% distrib. spécialisée, Tetra Medical,20% parapharmacie, 15% grande distribution, Monsanto, Intermarché, 10% High Tech, 10% agroalimentaire Nufarm

77 Crosslog 7,5 35.000 3 135 Logistique e-commerce (90%), BtoB (10%) Sephora, Oclio, Chevignon, Non OuiJean-Paul Gaultier Parfums, Givenchy, Plantes et jardins, Kookaï

78 Groupe NC 15.000 1 53 Agroalimentaire en froid négatif (100%) McCain International Oui OuiKloosterboer

79 Sotradel 7,3 62.000 2 100 Industrie (25%), énergies nouvelles (20%), NC En Ouigrande distribution (15%), courspharma/médical (15%), distribution spécialisée (10%)

80 Koba 7 24.000 5 400 E-commerce, logistique industrielle INPES, Fruit Rouge, CNFPT, Non NonHSBC, Disney

81 Logiris 6,8 38.000 2 47 Agroalimentaire sec, e-commerce/VAD, NC Non Ouidistribution spécialisée, PGC, industrie (chauffage, sanitaires)

82 Transports 6,5 57.000 4 55 Froid positif (50 %), grande distrib. (30 %), Entremont Alliance, Non OuiLahaye agroalimentaire (10 %), E. Leclerc, ITM, Pomona,

vins et spiritueux (10 %) Rousselot

83 Mazet 6 65.000 8 70 Grande distribution (20%), pharmacie/ Amazon, Icon, Netquattro, Non OuiLogistique parapharmacie (20%), e-commerce (20%), Ontex, Thomson

textile (15%), industrie (10%), distribution spécialisée (10%)

84 Fiege SAS 5,6 15.000 1 70 E-commerce, distibution spécialisée, Warner Music, Zalando, Non Nontextile, travel retail, entertainment Soft Paris, The Other Store,

Cinco Senso (coffrets cadeaux)

85 Optilog 5,5 10.000 3 50 Logistique du marketing, logistique télécom, Numéricable, La Française Non Ouie-commerce Des Jeux, SFR, Circular France,

Penelope Agency

86 Sodaic Logistique NC 30.000 2 50 Edition (90%), logistique industrielle (10%) NC Non Non

Top 110 des 3PL en France

SUITE PAGR 60

Page 14: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

N°64 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 201260

POUR VOS APPELS D’OFFRE

CA

logis

tique

Fran

ce 2

011

hors

pur t

rans

port

(e

n M

€)

Surfa

ce

d'ent

repo

sage

Fran

ce (e

n m

2 )

Nom

bre

d'ent

repô

tsen

Fra

nce

Colla

bora

teur

slo

gistiq

ues

en F

ranc

e (E

TP)

Secteurs dominants(liste non exhaustive)

Références clients en France

Stat

ut O

EA

Com

misi

onna

riat

de tr

ansp

ort

en F

ranc

eRang Nom

87 IPS Europe 5,2 NA NA NA Services de Pooling, gestion des litiges Cadbury, Sara Lee Non Ouiphysiques et financiers

88 Dialog 4,2 32.000 3 40 Industrie (noir de carbone) Michelin, Alstom, Renault, Non NCEndel, EDF

89 Logways 4,2 15.000 NC NC Logistique industrielle NC Non Oui(dont sidérurgie, BTP, ciment)

90 Cotrem 4 45.000 3 85 Textile, e-commerce/VAD, grande NC Non Ouidistribution, PGC, matériels de loisirs

91 PLF International 3,6 10.000 2 35 Textile (90%), divers (10%) C&A, Célio Non Oui

92 Groupe Chatel 3,55 90.000 5 60 Agroalimentaire, e-commerce, distribution, NC Oui Ouiautomobile, parfums/cosmétiques, textile

93 Régis Martelet 3,5 50.000 6 50 Industrie métallurgique (55%), vins et NC En Ouispiritueux (15%), parfums/cosmétiques (10%), courspharma/médical (10%), grande distrib. (5%)

94 L4 Logistics 3,5 28.000 2 150 E-commerce/VAD, distribution spécialisée Parashop, Groupe Galeries Non Non(groupe GT) Lafayette, Groupe Cultura,

Enviedefraise.com, Comptoirdelhomme.com

95 Shipleader 3,5 20.000 1 NC E-commerce (100%) Meublez, DecoOnDemand, Non OuiHadiya, Gstar, Keller Sports

96 Inter-Logistic 3,2 20.000 2 33 Electronique/High Tech, logistique industrielle, NC Non Ouilogistique de distribution, logistique inversée

97 Cfroid 3,2 12.000 2 45 Froid positif et négatif en agroalimentaire NC Non Non

98 Gefa 2,7 11.000 3 12 Froid négatif (85%), froid positif (15%) NC Non Non

99 Berry Services 2,5 10.000 1 60 100% logistique du prêt-à-porter NC Non Non(grande distribution, e-commerce, luxe)

100 Dometrans 2,5 6.000 1 17 Logistique des réseaux de magasins NC Non Oui(textile, assurances, location de voitures, agences de voyage), industrie

101 Neolys 2,45 6.000 1 12 E-commerce (80%), Myfab.com, Universvip.com, Non Nondistribution spécialisée (10%), Bestmarques.com, luxe (10%) Apparticity.com, RMCInfo.fr

102 Etoile Routière 2,2 6.000 2 50 Agroalimentaire et grande distribution NC Non OuiLogistique en froid positif

103 Sogaris 2,2 20.000 1 20 Matériel de prêt/mobilier/matériel de Agospap, Grohe, La Poste, Non Ouicentres de loisir/matériel électoral (52%), Mairie de Paris, Shipleaderagro. (15%), e-commerce/VAD (9%), industrie (8%), jouets (7%), pharma (7%)

104 Malherbe 2 57.700 12 15 Agroalimentaire, froid négatif et positif, ABB, Ferrero, Nestlé, En OuiTransports distribution, jouets, textile, High Tech, Hasbro, Mars cours

vins et spiritueux

105 Transports 2 31.000 5 15 Logistique des spiritueux (100%) Saverglass, DS Smith En OuiPoupeau Packaging Premium, Verralia, coursLogistique Hennessy, Bouchages Delage

106 Axe Logistique 2 5.000 NC NC Industrie, High Tech, logistique industrielle NC Non Non

107 Gamba & Rota 1,7 20.000 3 NC Vins et spiritueux, textile, industrie NC Oui Oui(matières premières aluminium et PVC), e-commerce / VAD

108 CA Logistiques 1,4 8.000 2 20 E-commerce / VAD (70%), parfums/ NC Non Ouicosmétiques (10%), pharmacie/parapharmacie/paramédical (10%), distribution spécialisée (10%)

109 Translocad NC 7.000 1 6 Agroalimentaire, boissons, PGC, grande NC Non Ouidistribution, jouets, industrie/BTP

110 Synergies 0,7 19.000 6 NC Industrie, boissons Michelin, Malerba, Lapeyre, NC OuiLogistiques Treca, Altrad

111 Supplyweb NA 27.500 1 15 E-commerce/VAD (90 %), NC En Oui(créée 2012) distribution spécialisée (10%) cours

Top 110 des 3PL en France

Page 15: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

N°64 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 201262

POUR VOS APPELS D’OFFRE

Le Lean est soluble dans la logistiqueEn quelques années, la mise en place de projets « Lean » dans le monde de la logistique est devenue unetendance forte, y compris chez les prestataires de la distribution, dont l’environnement est pourtant bienloin des origines de la méthode et des outils inventés par le Japonais Toyota.

Comment expliquer un telengouement de nom-breux prestataires logis-tiques pour le LeanLogistics ou le Lean-Six

Sigma ? A priori, ils veulent accom-pagner la demande des clients enmatière de réduction de coûts, de sim-plification et de fluidification des pro-cessus, d’amélioration de la qualité deservice et de la performance. En elle-même, l’approche n’est d’ailleurs pasnouvelle puisque les principaux pres-tataires logistiques, via leurs équipesméthodes, s’engagent depuis desannées dans leurs contrats de serviceà fournir des indicateurs de perfor-mances et à imaginer des processusd’amélioration continue. La nou-veauté, c’est que ces approches,jusque-là utilisées principalement eninterne, sont aujourd’hui davantage

mises en avant, « marquetées » vis-à-vis du client, ce qui permet au presta-taire d’enrichir ses services en propo-sant une série d’actions proactivesvisant à optimiser les processus.

Un objectif managérial« Nous avons effectué un projet piloteLean en 2011, dans le cadre du dossierSystème U et nous en avons tiré lesconclusions en novembre dernier.Depuis le 1er janvier 2012, nous noussommes lancés dans un projet Leantrès structurant. Nous aurons initié unpilotage Lean sur tous nos sites enFrance au 30 juin 2012», nous confieEric Hémar, PDG d’ID Logistics. L’undes objectifs annoncés est bien sûrd’identifier de nouvelles sources deproductivité, mais ce n’est pas le seul.« Le Lean est une méthode qui permetde se remettre en cause en réfléchis-sant par nous-mêmes aux tâches àrevoir. Sur le plan managérial, l’ob-jectif est de montrer à nos collabora-teurs que leur travail quotidien est trèsimportant et que l’on peut toujours yapporter des améliorations », précise-t-il. En revanche, ID Logistics ne pré-voit pas d’utiliser ces projets commeoutil de vente ou comme prestationsupplémentaire. Chez Ceva LogisticsFrance, ces projets sont réalisés parl’équipe « Operation Excellence » dontles missions sont à la fois d’améliorerla rentabilité du prestataire, mais ausside présenter au client des actionsconcrètes pour réaliser des économies.« Ce n’est pas nouveau, mais nousavons récemment formalisé cette offrequi propose à nos clients des amélio-rations grâce à nos équipes Lean.Nous avons en France une douzainede personnes dédiées à cela, contretrois en 2010 », explique Franck Che-vret, DG de Ceva Logistics France.

Une prestation de conseil« C’est une réalité qui vient de nosclients, ce n’est pas un écran defumée, insiste William Parramore,Directeur de la division logistique©

KS S

ERV

ICES

Page 16: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

MAI 2012 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°64 63

contractuelle de Kuehne+NagelFrance. Nous sommes les premiers ily a cinq ans à avoir lancé de façonformelle un programme Lean auniveau mondial sur la division Con-tract Logistics avec des outils, une ter-minologie de présentation et des indi-cateurs communs. » En interne, surl’ensemble des sites, le projet KNPS

(Kuehne+Nagel Production System)s’appuie sur les outils PMM (Produc-tion Management Module) et QMM(Quality Management Module) déve-loppés par la filiale informatique dugroupe, DSIA. « Le dispositif permetde piloter, de mesurer, d’améliorerl’ensemble des prestations : la pro-ductivité, l’efficacité, la qualité, l’effi-

Franck Chevret, Président de Ceva Logistics France

Eric Hémar, PDG d’ID Logistics

©G

T LO

GIS

TIC

S

©C

EVA

LOG

ISTI

CS

©ID

LO

GIS

TIC

S

Page 17: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

N°64 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 201264

POUR VOS APPELS D’OFFRE

Frédéric Plouvier, Directeur Général d'ISS Logistique & Production

« Il existe une multitude de paramètres logistiquesqui peuvent influencer la capacité de production »

cacité d’un processus. Il est égalementpossible de simuler des optimisationset d’en mesurer l’impact, afin d’ali-menter les obligations d’améliorationcontinue que nous devons tant à nosactionnaires qu’à nos clients » pour-suit-il. Parallèlement, chez K+N, l’ap-proche est également déclinée en offreclients, sous la forme d’une prestationde conseil sur l’optimisation des flux,

qui s’appuie sur une version commer-ciale de l’outil informatique développépar DSIA, AB Value.

Une arme en logistique industrielleL’arsenal des méthodes Lean est éga-lement un argument de poids du côtédes prestataires du monde de la logis-tique industrielle (in situ ou non),

comme Daher (même s’il refuse d’êtreconsidéré comme un prestataire logis-tique, ce qui explique son absence dansnotre panorama), ISS Logistique & Pro-duction (voir interview ci-dessous), legroupe GT, KS Services ou encoreRhenus France. Ce marché, qui aencore assez peu recours à l’externa-lisation, commence d’ailleurs à inté-resser aussi des prestataires logistiques

Supply Chain Magazine : Votre récente stratégie de développement vise la logistique des usines de taille moyenne en France, qui emploient de 200 à 400 personnes, et dont vous estimez le nombre à quelque 2.500 sites dansl'Hexagone. Comment vous êtes-vous adaptés pour répondre à ce marché ?Frédéric Plouvier : C’est presque l’inverse. C’est en faisant le bilan de nos caracté-ristiques, de notre double casquette production / logistique qu’il est apparu clairementque notre discours intéressait ces gens-là. Contrairement aux grands groupes, les PMEn’ont pas séparé logistique et production dans leur organisation. Il y a des moments oùles limites de capacités sont atteintes sur les techniques de fabrication, mais elles ne serendent parfois pas compte qu’il existe une multitude de paramètres logistiques d’or-ganisation des flux qui peuvent influencer la capacité de production, le taux de serviceet l’efficacité du poste de travail. C’est ce genre d’entreprises que nous ciblons, mêmesi notre portefeuille compte aujourd’hui davantage de grands groupes, notamment dansl’aéronautique.

SCMag : Comment abordez-vous cette nouvelle typologie de clients ? F.P. : Généralement, ce n’est pas à partir d’un cahier des charges, mais en essayantde montrer au client l’impact logistique sur sa production, à partir d’un audit réa-lisé sur l’ensemble des processus qui font l’interface entre production et logistique.Un peu comme un cabinet de conseil, mais avec une lecture très opérationnelle dessituations. Cette phase d’audit ne fait pas partie du processus commercial. Nousvoulons d’ailleurs faire évoluer de plus en plus notre prestation d’une mise enœuvre de moyens vers une obligation de résultats, en tant que « fournisseur decompétitivité ».

SCMag : Quel rôle joue le Lean Manufacturing dans votre approche ? F.P. : Il est essentiel, à condition de ne pas le confondre avec le bon sens paysan. Ilne suffit pas de bonne volonté, il y a un fort enjeu managérial. C’est un travail quenous avons engagé depuis cinq ans et nous aurons chez nous fin 2012 une trentainede personnes diplômées Green Belt ou Black Belt en approche Lean. Progressive-ment, tout le monde s’est rendu compte que les premiers chantiers 5S de Leanapportaient de manière simple la satisfaction clients et la motivation des salariés.Ils permettent de changer l’état d’esprit, d’impliquer le personnel sur desdémarches participatives, avec un vrai degré de confiance vis-à-vis de la hiérarchie.L’objectif n'est pas d'apprendre le Lean Manufacturing à nos clients, mais de le leurmettre à disposition, grâce à notre savoir-faire en externalisation, pour améliorerla fluidité et le taux de service, réduire les manquants et augmenter les capacitésde production. ■ JLR

©IS

S LO

GIS

TIQ

UE

& P

ROD

UC

TIO

ISS

LOG

ISTI

QU

E&

PRO

DU

CTI

ON

©IS

S LO

GIS

TIQ

UE

& P

ROD

UC

TIO

N

Page 18: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

MAI 2012 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°64 65

William Parramore,Directeur de la division logistiquecontractuelle deKuehne+NagelFrance

plus généralistes. « Dans le mondeindustriel, les prestations que nousréalisons partent généralement de lachaîne de production et remontentrelativement en amont. Je pense quel’externalisation de la logistique estune tendance de fond car ce métierdemande des investissements, de laformation, et aujourd’hui, face à lapression sur les coûts et sur les prix,un industriel n’a pas envie d’investirdans un entrepôt et dans une exper-tise qu’il n’a pas ou qu’il n’a plus.C’est le cas actuellement de l’industriepharmaceutique », constate EmmanuelBonnet, Directeur du développementde Rhenus France. Dans ce contexte,la maîtrise des projets de Lean Manu-facturing est un atout indéniable. « Ala direction du développement, nousavons un département Engineeringdont le métier est d’optimiser le fonc-tionnement et les processus des sites,de définir des plans d’actions. L’ap-proche Lean a rendu les choses plusméthodiques, plus spécifiques. Et le

fait aussi d’être davantage challengéssur ce sujet fait que l’on met en placeces dispositifs beaucoup plus tôt »,souligne Emmanuel Bonnet. Pour lesspécialistes de la logistique industrielle,cette démarche Lean a sans doute aussile mérite de contourner l’approche « acheteurs » de certains de leurs clientsgrands comptes, en élargissant un peules champs de discussions parfois limi-tés aux tarifs horaires du cariste et dumagasinier. ■ JEAN-LUC ROGNON

Emmanuel Bonnet, Directeur du développement de Rhenus France

©JP

GU

ILLA

UM

J FU

STIE

R

©H

EPPN

ER

Page 19: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

N°64 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 201266

POUR VOS APPELS D’OFFRE

Jean-Jacques Hindryckx,Président du groupe MSL

« En grand import, la tendance està la massification à l’origine »

La logistique mondiale est en mouvement. Les prestations évoluent vers une gestion globale des flux, depuisle Sourcing jusqu’à la destination, dite « Door-to-Door ». Un autre modèle serait également en émergencesous l’impulsion des grands distributeurs : la massification à l’origine. Explications de Jean-Jacques Hindryckx, Président du groupe MSL auquel appartient ASL Overseas, commissionnaire de transport inter-national et de logistique intégrée, présent sur 13 sites en propre dans neuf pays.

Supply Chain Magazine : Observez-vous depuis quelques années unedemande de plus en plus affirméedes entreprises pour des prestationslogistiques intégrées, dites Door-to-Door, qui engloberaient à la fois des services de Freight Forwarding, de stockage et de distribution ? Jean-Jacques Hindryckx : Cela faitdes années que je parle de la montéeen puissance des prestations Door-to-Door. L’élément fondamental aujour-d’hui, c’est que les importateurs, lesacheteurs français et européens, ontbesoin de se baser sur un prix derevient de leurs articles rendus le plusprès possible de leurs magasins. Ilsveulent que soit inclus le coût de laprestation du transporteur, du logisti-cien, du distributeur. D’où l’intérêtd’une prestation Door-to-Door. Et cesont les fournisseurs qui de plus enplus vendent au destinataire un prix « rendu lieu de destination », sur lemagasin ou sur la plate-forme logis-tique, droits acquittés ou non (inco-terms DDP, Delivered Duty Paid ouDDU, Delivered Duty Unpaid). Mêmeles droits de douane sont facturés àl’origine. Cela a modifié l’impact de lalogistique, ainsi que les schémaslogistiques. C’est ce qui explique latendance de la grande distribution àune massification de plus en plus àl’origine, en Asie.

SCMag : Qu’entendez-vous par massification à l’origine ? J-J.H. : A l’import, la grande distribu-tion va de plus en plus avoir recoursà la préparation multiproduits prove-nant d’une région donnée, dans desconteneurs personnalisés à destina-tion d’entrepôt régionaux. Le schéma

classique de la grande distribution,c’est que les marchandises qui arriventpar conteneurs en Europe, sontdéchargées dans les ports, sont palet-tisées, filmées puis envoyées vers unentrepôt central avant d’être redispat-chées vers des entrepôts régionaux.Cela implique une multitude d’opéra-tions de manutention. Dans les annéesqui viennent, les grands distributeursferont préparer directement des conte-neurs multifournisseurs dans desentrepôts de consolidation à l’origine.Autrement dit, les marchandises deplusieurs fournisseurs du même paysou de la même région seront rassem-blées dans le même conteneur qui seralivré directement sur un entrepôtrégional et non plus national. Actuel-lement, l’investissement des grandsdistributeurs dans une multitude d’en-trepôts en France ou en Europe, esttrès important. Les grandes centralesvont se poser des questions sur l’inté-rêt de cette logistique intermédiaire.

SCMag : Comment ce schéma peut-ilsuivre l’évolution de la demandeclient, compte tenu des délais incompressibles du transport maritime depuis l’Asie ?J-J.H. : Les grosses centrales d’achatss’appuient sur leurs chiffres de ventede l’année passée et s’engagent sur 75à 85 % de production. Je ne parle paslà du monde du textile, mais parexemple les jouets se commandent enmars ou avril, pour un certain volume« massifié » qui représente peut être70 à 80 % de ce qui sera au finalapprovisionné dans chaque magasin.Quand les ventes vont réellementdémarrer, au milieu de la saison, ilfaudra effectivement tenir compte©

JL R

OG

NO

N

Page 20: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

MAI 2012 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°64 67

d’un délai d’une soixantaine de jourspour recevoir les commandes sui-vantes. Et en fin de saison, si tel ou telarticle connaît un succès inattendu,on peut toujours avoir recours autransport aérien.

SCMag : Où se concentrent ces plates-formes de « massification à l’origine » ?J-J.H. : Il y a des épicentres d’entre-pôts de consolidation qui se créent enAsie, notamment en Malaisie, à 17 jde bateau de Marseille et à 22-23 jours des ports du nord de l’Europe.Ils se mettent également en place enChine, à Canton (Guangzhou), Shan-ghai ou encore Wuhan. La grande dis-tribution, les grands fournisseurs sonten ce moment à la recherche deplates-formes logistiques les plusproches possibles des ports d’embar-quement vers l’Europe. En termes degestion des flux, cette logique séduitégalement certains acteurs de la dis-tribution spécialisée, surtout quandleur implantation commercialedépasse les frontières de la métropole.Imaginez un acteur de la distributionqui a des magasins dans les DOM, auxAntilles ou à la Réunion. Quel intérêta-t-il à faire d’abord venir ses conte-neurs dans un entrepôt central dans

l’Hexagone pour ensuite les réexpé-dier outre-mer ? Mieux vaut pour luicentraliser la préparation de com-mandes à l’origine, en fonction desdestinations, ce qui permet de ratio-naliser ses coûts de transport. Un dis-tributeur ayant des entrepôts deconsolidation en Chine pourra livrertout aussi bien ce pays qu’expédierses conteneurs vers le Mexique oul’Europe.

SCMag : Comment voyez-vous évoluer les offres des prestataires logistiques et des Freight Forwarders ?J-J.H. : Quand vous voyez des logis-ticiens, dont ce n’est pas le métier de base, se lancer dans des activités « Overseas », c’est bien parce qu’ils sesont rendu compte que l’avenir appar-tient aux prestations « Door-to-Door »,sur toute la chaîne,avec une gestion desflux depuis l’origineet non pas depuis laréception portuairedes marchandises enEurope. Il y a deuxtypes de clients, les« petits volumes »,qui auront discutéavec leur fournis- ©

ASL

Page 21: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

N°64 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 201268

POUR VOS APPELS D’OFFRE

seur et leur prestataire « Door-to-Door »un prix rendu magasin ou plate-formerégionale, et les « gros volumes », quivoudront consolider leurs flux sur uneplate-forme, à Shanghai par exemple.Dans tous les cas, je pense que dansun avenir très proche, nous verrons demoins en moins les chargeurs s’adres-ser à une kyrielle d’interlocuteurs :transporteur aérien, maritime, natio-nal, logisticien et Freight Forwarder.

SCMag : Quelles sont les conséquences d’un tel bouleversement du paysage pour un acteur comme ASLL ?J-J.H. : Notre rôle va être amené àévoluer. Nous ne pourrons plus àterme ne vendre que du fret aérien oumaritime, nous devenons totalement

complémentaires d’un partenaireprestataire logistique au sens de l’en-treposage et de la distribution. Al’image de ce qui se passe dans d’au-tres métiers, les clients voudrontn’avoir qu’un seul interlocuteur. Latendance est à la mutualisation, enassociant les connaissances et lesexpertises de chacun : logisticien,com- pagnie maritime, Freight For-warder, etc. Dans les années qui vien-nent, il y aura d’un côté de tout petitstransitaires et de l’autre le Top 50 desFreight Forwarders, qui ont desvolumes gigantesques leur permettantde négocier avec les compagniesmaritimes et aériennes. Si vous êtes aumilieu, seul, vous êtes morts, commesera mort le logisticien qui ne fait quede la logistique de réception de conte-neurs et de distribution vers les maga-sins. Le monde change, il faudra pou-voir offrir la palette complète dansune mutualisation de prestations.C’est pourquoi ASL Overseas a déve-loppé voila un peu plus de 10 ans desservices de logistique intégrée, avecses moyens propres et par le biais departenariats. Nous avons aussi étéapprochés par des logisticiens pourdévelopper des partenariats en nousappuyant sur notre expertise enmatière de fret aérien et maritime etnos capacités de consolidation à l’ori-gine, notamment un entrepôt de12.000 m2 à Hong Kong.

SCMag : Certains acteurs de la logistique mondiale mettent en avant leurs capacités de réactivitépour s’adapter aux changements de la Supply Chain de leurs clients.Comment cela se traduit-t-il dans les faits ?J-J.H. : Les flux bougent beaucoup en production, notamment dans lemonde de l’électronique ou du textile.En 20 ans, dans l’électronique, lafabrication s’est transférée du Japonvers la Corée, puis vers Taïwan,ensuite vers la Chine, pour tirer lescoûts d’achats vers le bas. Maintenanttout le monde se pose des questionssur l’Inde, où il y a beaucoup de pro-duction mais où la logistique n’est pastrès développée. Quand un acheteurdélocalise ses sources d’achat d’unpays à un autre, qu’il ne s’approvi-©

DA

CH

SER

Page 22: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

MAI 2012 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°64 69

sionne plus en T-Shirts en Chine maisau Bangladesh, il prévient son transi-taire dont le rôle est d’étudier rapide-ment le dossier, de donner son Feed-back, de prévenir des risques et dedonner au final une estimation ducoût et de la faisabilité de l’opération.Là encore, les schémas de massifica-tion à l’origine peuvent s’avérer trèsavantageux dans le cas d’un transfertde production dans la même zonegéographique, car les taux de fretmaritime et aérien intra Asie sont trèsbon marché.

SCMag : Nous avons beaucoup parlé des épicentres logistiques en Asie. Y en a-t-il d’autres qui émergent sur d’autres régions du Globe ?J-J.H. : Oui, bien sûr, la logistique esten train d’énormément bouger. Sin-gapour est l’épicentre vers l’Austra-lie. En dehors de l’Asie orientale, il ya la zone des Emirats, à mi-cheminentre l’Europe et l’Asie, et plus parti-

culièrement Dubaï, qui est un acteurextrêmement puissant sur la partieaérienne. Je pense que Dubaï vadevenir un épicentre de distributionmondiale pour le textile, le High Techet toutes les marchandises à hautevaleur ajoutée qui « supportent »(économiquement parlant) le trans-bordement du bateau vers l’avionpour livrer l’Europe. Surtout en cestemps de crise où le crédit devient deplus en plus cher, je pense que l’aé-rien va se développer plus vite que lemaritime pour les produits à fortesaisonnalité, car les acheteurs vontpréférer avoir une lettre de créditpour trois tonnes de marchandisesplutôt que pour un conteneur com-plet. Citons également l’Afrique duSud, avec les ports de Durban etCape Town, très prisés par les com-pagnies maritimes, avec la possibilitéensuite de faire du cabotage sur lescôtes africaines.

PROPOS RECUEILLIS PAR

JEAN-LUC ROGNON ©JL

RO

GN

ON

Page 23: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

N°64 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 201270

POUR VOS APPELS D’OFFRE

Richard Armstrong, Consultant et Fondateur d’Armstrong & Associates

« Le fret maritime a moins souffert que le fret aérien »

Comme chaque année, le cabinet d’experts américain Armstrong & Associates publie son Top 50 des pres-tataires logistiques mondiaux. Son fondateur, Richard Armstrong, revient sur les points marquants de ceclassement mondial et sur les tendances 2012 du Freight Forwarding.

Supply Chain Magazine : Quels sontles points les plus frappants dans la nouvelle édition du Top 50des prestataires 3PL mondiaux (Global 3PL) publiée par Armstrong& Associates (voir page 72) ?Richard Armstrong : Globalement,il n’y a pas d’énormes changementsd’une année sur l’autre. Le classementet les capacités des 3PL mondiauxn’ont pas évolué de manière signifi-cative en 2011 par rapport à l’annéeprécédente. Des géants comme DHL,Kuehne+Nagel ou encore UPS ontencore étendu leur périmètre sectoriel,dans des domaines comme la logis-tique mondiale de l’industrie pharma-ceutique, ou encore, la logistique despièces détachées. Il faut égalementnoter la stratégie du N°4, NipponExpress, une sorte d’UPS Made inJapan. L’année dernière, je vous disaisque seulement 20 % de son activitéétait réalisée en dehors du Japon. Maiscette année, en mars, Nippon Expressa fait une importante acquisition enrachetant AGS (Associated GlobalSystems), un prestataire américain detaille moyenne spécialisé dans letransport domestique (notamment surle dernier kilomètre) et international,ainsi que sur l’entreposage aux Etats-Unis. C’est une information intéres-sante. J’ai également noté que C.H.Robinson connaissait une hausseassez forte de ses trafics, probable-ment due au fait qu’il est davantageimpliqué dans des opérations de plusen plus mondiales, notamment enEurope et en Asie. Quant à UPS, quin’était pas au mieux en 2011, le rachatde TNT Logistics [NDLR : et de Kialaen France] devrait l’impliquer davan-tage en Europe, y compris en tant queprestataire logistique. On peut égale-ment distinguer deux prestataires

européens, DSV et Damco (groupeMaersk), qui ont développé récem-ment des politiques très offensives surle territoire de l’Amérique du Nord.

SCMag : Qu’observez-vous de nouveau concernant l’offre proposée par les prestataires ? R.A. : Les prestations deviennent deplus en plus mondiales et dans cecadre, le système d’information resteévidemment un élément fondamentalpour construire une prestation effi-cace et performante. Les outils infor-matiques deviennent de plus en plussophistiqués. Je remarque égalementque l’utilisation des technologies demobilité se généralise pour améliorerl’efficacité de bon nombre d’activitésopérationnelles sur le terrain.

SCMag : Quelles sont les tendances2012 sur le marché mondial des prestations 3PL de Freight Forwarding et de la logistiquecontractuelle ?R.A. : Je travaille actuellement surune étude sur le sujet, par grandesrégions géographiques. Ce que je peux

vous dire pour le moment, c’est qu’ilest clair que le marché est plutôtmitigé. Au niveau mondial, la crois-sance est très limitée, à un chiffre. Auniveau des trafics, on peut aussi affir-mer qu’une partie substantielle decette croissance sera dans le fret mari-time, qui a moins souffert que le fretaérien. Ce dernier demeurera en stag-nation, après avoir baissé de manièreimportante. Bref, il n’y a pas tellementde quoi se réjouir. Du côté des Etats-Unis, le transport remonte la pentegrâce à une reprise des exportations, enparticulier vers l’Asie. C’est sans doutela meilleure nouvelle de ce bilan : letrafic maritime aux Etats-Unis connaîtactuellement une croissance d’environ10 %. Ce n’est pas une surprise, lesvolumes augmentent en Asie, notam-ment en Chine, avec une croissance de7,5 ou 8 %. En ce qui concerne leséconomies française et européenne,qui sont à mon avis sur le point d’en-trer à nouveau en récession, lesvolumes et le trafic sont en baisse etcela aura des conséquences sur la plu-part des Freight Forwarders européensqui essayent d’ajuster et de maintenirleur profitabilité dans un contexteplutôt morose. Mes prévisions pour2012 ? Je pense que l’on peut tablerpour la région Asie Pacifique sur unecroissance bien supérieure à celle dureste du monde, à 8-10 %, contre 4 à 5 % pour l’Amérique du Nord et pasplus de 1 à 2 % pour l’Europe. ■ JLR

©A

RMST

RON

G&

ASS

OC

IATE

S

©K+

N

Page 24: APPELS D'OFFRE-64:Mise en page 1

N°64 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 201272

POUR VOS APPELS D’OFFRE

Les changements ne sontpas très spectaculaires dansle Top 50 des 3PL mondiauxdu cabinet Armstrong &Associates. Le Top 10 évoluepeu, mais ne compte plusd’acteurs français : SDV(groupe Bolloré) passe de la9e à la 12e place. A noter toutefois la 10e placedu Coréen Hyundai Glovis,qui fait un bond de 13 places.Les nouveaux entrants duclassement sont au nombrede deux, le transporteurroutier américain JB Hund,mais surtout un logisticienSud-Africain, Imperial Logistics, qui pointe déjà à la19e place.

Top 50 des prestataires 3PL mondiaux

Les CA sont issus des informations envoyéespar les sociétés ou estimés par le cabinetArmstrong & Associates Inc. Ils ont été convertis en US$ en utilisant le taux dechange moyen de 2010.

Classement actuel A&A

Prog

ress

ion

CA

bru

t(c

hiffr

es20

10)

en M

US

$

Préc

éden

tcl

asse

men

tA

&A

Rang Prestataire logistique 3PL(Third-Party Logistics Provider)

1 DHL Supply Chain & Global Forwarding 30,486 1 Idem

2 Kuehne + Nagel 19,476 2 Idem

3 DB Schenker Logistics 18,999 3 Idem

4 Nippon Express 18,450 4 Idem

5 C.H. Robinson Worldwide 9,274 6 +16 Ceva Logistics 9,091 5 -17 UPS Supply Chain Solutions 8,670 7 Idem

8 DSV 7,587 8 Idem

9 Panalpina World Transport 6,887 11 +210 Hyundai Glovis 6,303 23 +1311 Sinotrans 6,286 15 +412 Bolloré/SDV Logistics 6,163 9 -313 Expeditors International of Washington 5,968 16 +314 Geodis 5,578 14 Idem

15 Toll Holdings 5,303 12 -316 Agility 5,266 10 -617 Dachser 5,045 13 -418 Hellmann Worldwide Logistics 4,687 21 +319 Uti Worldwide 4,550 20 +120 Gefco 4,449 17 -321 Yusen Logistics 3,814 22 +122 Norbert Dentressangle Group 3,769 18 -423 Caterpillar Logistics Services 3,465 24 +124 Wincanton 3,370 19 -525 Genco ATC 3,096 26 +126 Kintetsu World Express 3,057 28 +227 Pantos Logistics 2,972 27 Idem

28 Damco 2,700 31 +329 Imperial Logistics 2,467 Nouvel entrant

30 Penske Logistics 2,433 25 -531 Sankyu 2,341 30 -132 Fiege Logistics 1,992 29 -333 Hub Group 1,833 34 +134 Logwin 1,801 33 -135 Ryder Supply Chain Solutions 1,735 32 -336 Nissin Corporation/Nissin Group 1,647 37 +137 BDP International 1,600 38 +138 Menlo Worldwide Logistics 1,478 36 -239 Kerry Logistics Network 1,400 42 +340 APL Logistics 1,260 45 +541 Arvato logistics services 1,215 39 -242 J.B. Hunt DCS & ICS 1,198 Nouvel entrant

43 BLG Logistics Group 1,195 41 -244 OHL 1,170 43 -145 VersaCold Logistics Services 1,116 40 -546 Landstar 1,036 47 +147 Greatwide Logistics Services 1,022 49 +248 Werner Enterprises Dedicated & Logistics 980 46 -249 NFI 936 48 -150 Transplace 900 44 -6

©A

RMST

RON

G&

ASS

OC

IATE

SIN

C