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LEGISLATIVES 2012 I ARGUMENTAIRE PREMIERE SEMAINE DE LA PRÉSIDENCE HOLLANDE : CONTRAT REMPLI A L'INTERNATIONAL Pour sa première semaine comme chef de l'État, avec la réunion du G8 à Camp David et le sommet de l’OTAN à Chicago, François Hollande s’était fixé deux objectifs : > convaincre que la relance de la croissance est aussi impérieuse que la réduction des déficits, > annoncer et faire accepter par nos alliés le retrait des troupes combattantes d’Afghanistan fin 2012. À l'issue de ces sommets, le succès est total ! 1/ À Camp David, la position française sur la croissance a donné le « la » Les dirigeants du G8, dans leur communiqué final, affirment le rôle indispensable de la croissance face à la crise : « Nous sommes déterminés, écrivent-ils, à prendre toutes les mesures nécessaires pour renforcer et revigorer nos économies et nous saluons la discussion en cours en Europe sur la manière de créer de la croissance. » Contrairement à ce que prétend la droite, cela va plus loin que ce qui avait été déclaré au sommet de Cannes en 2011. Cette fois, le G8 admet que les mesures à prendre ne sont pas les mêmes pour tous : « Pour augmenter la productivité et le potentiel de croissance dans nos économies, nous soutenons des réformes structurelles, de même que les investissements dans l’éducation et les infrastructures modernes ». Jusqu’à présent, l’accent était mis essentiellement sur la déréglementation du marché du travail. Désormais, le G8 place au même niveau la nécessité d’investir davantage dans l’éducation et les infrastructures modernes. C’était une demande de François Hollande et elle a été acceptée. En ce qui concerne l’Europe, le Conseil européen du 23 mai définira les actions concrètes.

Argumentaire legislatives L'action de François Hollande à l'international

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LEGISLATIVES 2012 I ARGUMENTAIRE

PREMIERE SEMAINE DE LA PRÉSIDENCE HOLLANDE :

CONTRAT REMPLI A L'INTERNATIONAL

Pour sa première semaine comme chef de l'État, avec la réunion du G8 à Camp David et le sommet de l’OTAN à Chicago, François Hollande s’était fixé deux objectifs :

> convaincre que la relance de la croissance est aussi impérieuse que la réduction des déficits,

> annoncer et faire accepter par nos alliés le retrait des troupes combattantes d’Afghanistan fin 2012. À l'issue de ces sommets, le succès est total !

1/ À Camp David, la position française sur la croissance a donné le « la » Les dirigeants du G8, dans leur communiqué final, affirment le rôle indispensable de la croissance face à la crise : « Nous sommes déterminés, écrivent-ils, à prendre toutes les mesures nécessaires pour renforcer et revigorer nos économies et nous saluons la discussion en cours en Europe sur la manière de créer de la croissance. » Contrairement à ce que prétend la droite, cela va plus loin que ce qui avait été déclaré au sommet de Cannes en 2011. Cette fois, le G8 admet que les mesures à prendre ne sont pas les mêmes pour tous : « Pour augmenter la productivité et le potentiel de croissance dans nos économies, nous soutenons des réformes structurelles, de même que les investissements dans l’éducation et les infrastructures modernes ». Jusqu’à présent, l’accent était mis essentiellement sur la déréglementation du marché du travail. Désormais, le G8 place au même niveau la nécessité d’investir davantage dans l’éducation et les infrastructures modernes. C’était une demande de François Hollande et elle a été acceptée. En ce qui concerne l’Europe, le Conseil européen du 23 mai définira les actions concrètes.

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La France est de retour au centre du jeu. Le G8 s’est calé sur la position française. La chancelière allemande, Mme Merkel, est apparue très isolée parmi les Européens, mais aussi face aux autres dirigeants, notamment M. Obama. M. Sarkozy et la droite avaient annoncé qu’avec F. Hollande, la France serait écartée. C’est le contraire qui se produit. La France a fixé le tempo. Cela confirme rétrospectivement la faute majeure commise par M. Sarkozy de s’aligner sur la position « austéritaire » de Mme Merkel. Oui, il était possible de s’opposer à l’Allemagne et de nouer des alliances en Europe pour affirmer l’impératif d’une politique européenne de croissance.

2/ Sur le retrait d’Afghanistan, la position française a été acceptée sans difficulté La position française a été comprise et acceptée comme une décision souveraine. M. Sarkozy et l’UMP avaient prétendu que la France se couperait de ses alliés en annonçant le retrait anticipé de ses troupes combattantes d’Afghanistan. C’est le contraire qui s’est produit. Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’OTAN, a déclaré : « Je ne suis pas surpris que le président Hollande veuille honorer ses promesses. C’est la première mission d’un homme politique. » Il a ajouté que le plan français est « en accord » avec la stratégie du retrait progressif de l’alliance. De son côté, John Allen, le commandant des forces de l’OTAN en Afghanistan, a confirmé ce que nous avions dit : le retrait de la France « n'entraînera pas de dégradation de la sécurité » du pays. L’annonce du retrait français n’a en rien affecté les relations entre les États-Unis et la France, que les Américains « chérissent profondément », a tenu à rappeler le président Obama. Bref, loin des déchirements annoncés, les alliés ont parfaitement accepté le droit de la France de décider souverainement de ses choix stratégiques. Là encore, rétrospectivement, le sommet de Chicago montre la faute majeure de l’alignement systématique de M. Sarkozy sur la position américaine en 2007-2008. Ce n’est pas en s’alignant que la France est écoutée ou respectée, c’est en défendant ses positions, ses intérêts et ses valeurs.

Avec François Hollande, c’est une France forte et respectée qui fait son retour sur la scène internationale. C'est aussi l'affirmation d'un style : la fermeté dans la simplicité.