12
Arnaud Roizen Sélection de publications

Arnaud roizen - Sélection de publications

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Compilation d'écrits publiés ces dernières années.

Citation preview

Arnaud RoizenSélection de publications

Sommaire

ÉCONOMIE, CULTURE Monter sur scène pour mieux monter sa boite Page 3Publié par Terristoires

CULTURE Quand un âne permet d'amener les enfants vers le livre Page 5Publié par Ouest-France

CULTURE Arnaud Pérennès, à la recherche du coup parfait Page 6Publié par Terristoires

ÉDUCATION Parents, ayez confiance en vous ! Page 8Publié par Libération

SPORT, CULTURE Le basket de rue US sort de l'underground Page 9Publié par Terristoires

MODES DE VIE – Évelyne et Jean-Luc, les princes de la petite reine Page 11Publié par la Ville de Cordemais

SANTÉ, SOCIETÉ – L’hôpital réapprend à sourire grâce à L'effet Papillon Page 12Publié par la Région des Pays de la Loire

Crédits photos

Romain Le Palud Pages 3 & 4

Miguel Templon Pages 6 & 7

Kevin Couliau Pages 9 & 10

économie - culture

Working Women

Monter sur scène pour mieux monter sa boiteOser parler de soi en public. Parvenir à se présenter tel que l’on est vraiment. Adopter la bonne posture. Savoir se vendre, tout simplement ; les dix créatrices d’entreprises rassemblées par l’association rennaise Danse à tous les étages étaient naturellement confrontées à de tels enjeux. Pour acquérir le supplément de confiance qui fait souvent la différence entre les projets qui marchent et les autres, elles ont relevé le défi de la performance artistique en public.

Le projet aurait pu s’appeler Dix femmes, mais le cinéma français était déjà passé par là, ou pas loin. Ce sera finalement Working Women. Via ses partenaires socio-économiques (voir encadré), l’association rennaise Danse à tous les étages a lancé un appel aux entrepreneuses désireuses de booster leur confiance en elles. Au programme : une véritable formation professionnelle, mais pas de celles dont on repart les bras chargés de dépliants aussi effrayants que les statuts juridiques qu’ils sont censés décortiquer. Non, les dix volontaires ont embarqué pour deux mois de danse et d’expression, entourées par deux professionnels : Arnaud Stephan, metteur en scène et comédien, et Julia Cima, danseuse. En dépit de leurs profils divers, toutes se reconnaissaient dans le portrait de l’entrepreneuse parlant difficilement de soi et de son projet face à un public ou à des clients potentiels.

Lorsqu’elle s’est lancée dans la création de Picture In Picture, société de décoration photo et de programmation de courts métrages, Aurélie Napolitano, 35 ans, redoutait en effet la démarche commerciale "et surtout les négociations." Une situation qu’a connue Alice Vettoretti, 29 ans, au moment de démarrer Plumes & Sciences, une activité de vulgarisation de contenu scientifique. "Je répondais à des sollicitations, mais je n’osais pas démarcher et être véritablement force de proposition." À 50 ans, Michèle Rosset avait déjà plusieurs professions et créations d’entreprises à son actif, mais lorsqu’elle devait

communiquer sur sa nouvelle activité de médiatrice en réconciliation corporelle, elle était victime de cette même "difficulté à me mettre en scène."

Se mettre en scène… Michèle n’a pas choisi le terme à la légère. "Comment rester soi-même tout en se mettant en scène ?" Telle est la question à laquelle ont tenté de répondre les entrepreneuses et Arnaud Stephan, pour qui le lien entre créations de spectacles et d’entreprises semble naturel : "l’art de se mettre en valeur est une problématique que

nous avons en commun ; à chaque spectacle, l’artiste monte une entreprise."

Entre art et entreprise, un lien naturel. Les ateliers ont duré deux mois, à raison de six heures par semaine jusqu’à la représentation en décembre dernier. Les Working Women y ont raconté des souvenirs, pris conscience de leur corps et de leur voix. Progressivement, elles ont appris à se mettre à nu dans un cadre sécurisant puisque tout le monde prenait les mêmes risques. Jusqu’à effectuer un véritable travail d’improvisation corporelle autour de textes proposés par Arnaud Stephan. "L’improvisation, c’est le questionnement, c’est l’incertitude à laquelle on est constamment confronté en tant que créateur d’entreprise. Cette incertitude n’est

pas négative si l’on parvient à l‘accepter et à l’utiliser à bon escient", commente le metteur en scène. "J’ai appris à accepter que cette prise de risque fait simplement partie de la vie", acquiesce Aurélie. "Cela m’a permis de découvrir mes limites et de les dépasser.''

Désormais à l'écoute de soi. La représentation finale était presque anecdotique au regard des enjeux. L’essentiel était ailleurs, davantage dans le processus de fabrication que dans le produit fini. "Cette expérience a constitué bien plus qu’un déclic, pour moi", résume Michèle. "J’ai fait table rase de mon projet. J’avais besoin de recréer quelque chose qui m’appartient, qui correspond à mes envies. Aujourd’hui, il ne me reste plus qu’à choisir mon statut juridique.'' [...]

Publié le 31 janvier 2012 par Terri(s)toires. Suite et fin en cliquant ici.

culture

ReportageQuand un âne permet d'amener les enfants vers le livre

Vendredi, le quartier du Vert Buisson a reçu la visite d'un acteur culturel... pas comme les autres. Dans le cadre de l'opération Lire c'est chouette, c'est en effet un âne qui s'est chargé de promouvoir le livre ! Sur une initiative de la Ville, l'association jacquolandaise Ane (Association nature environnement, NDLR) avait été sollicitée pour cette animation.

Provoquer la curiosité. Rendez-vous était donc donné à 17 h, à la plaine de jeux du quartier, pour assister à la performance du conteur Guy Feugueur, de Liffré. Avant de revêtir sa tenue de scène, Guy est revenu sur l'apport de l'âne en termes d'incitation à la lecture : « Il provoque la curiosité des enfants et va donc les amener plus facilement vers le livre. » Une théorie qui ne se dément pas lorsque, à peine sortis des salles de classe, les enfants découvrent l'animal. L'auditoire se forme. Avant la retraite, Guy Feugueur avait consacré de nombreuses années aux histoires contées en tant qu'intermittent du spectacle. Cette fois, c'est un conte des frères Grimm qu'il propose. Variations de la voix, grandes envolées gestuelles, sans oublier une fréquente exclamation, « cric ! », à laquelle chacun se doit de répondre « crac ! » pour démontrer qu'il suit bien le fil de l'histoire : oui, conter est véritablement un art.

Balade littéraire avec Orion. D'ailleurs, il n'en faut pas moins pour capter durablement l'attention des plus jeunes. Car si l'âne les amène facilement vers le livre, il est aussi celui qui peut les en écarter ! Bon prince, d'autant qu'il affichait lui-même une volonté de se dégourdir les sabots, le dénommé Orion a donc accueilli des enfants littéralement conquis à son bord pour quelques mètres de balade... Livre en main, naturellement ! Après cette première étape, la joyeuse troupe s'est dirigée vers la place centrale du Vert Buisson pour répéter l'opération auprès d'autres auditeurs. Avec Orion, le conte est bon !

Publié le 3 juin 2012 par Ouest-France.

culture

Festival d'arts numériques Bouillants#6

Arnaud Pérennès, à la recherche du coup parfait

Lorsque naissent les premiers contacts entre Bouillants et Arnaud Pérennès voilà deux ans, le musicien-plasticien rennais y voit une nouvelle opportunité de "faire un coup", comme il aime à décrire ses projets. Cette fois, ce sera au travers d'ateliers avec des 6-12 ans et la conception d'un jeu vidéo maison, le tout en une semaine chrono. Un nouveau défi en forme de Do It Yourself à la sauce numérique, de ceux qui composent le quotidien d'Arnaud Pérennès depuis les années 80 et ses débuts dans le soundart, cette pratique aux confins de la musique et des arts plastiques.

Juillet 2013. Arnaud Pérennès fait une découverte qui le laisse sans voix: un logiciel mis au point par le MIT*, Scratch, qui permet d'aborder la programmation et l'animation de jeux vidéo avec les enfants dès 8 ans "C'était un choc, vu le nombre de possibilités que ça ouvrait. Exactement l'outil que je recherchais." La trouvaille tombe à pic : deux mois plus tard, l'artiste rejoint la programmation de Bouillants #6, consacrée au thème du jeu. Sa proposition: faire réaliser un jeu vidéo par des enfants de la MJC du quartier Bréquigny, à Rennes. En une semaine, l'objectif est atteint (voir encadré). ''Un ordinateur ne doit pas uniquement servir à aller sur Facebook, assène l'artiste. On peut être autre chose qu'un simple consommateur. En tout cas, les enfants adorent. C'est bien, on a encore fait un coup."

Faire un coup, trois mots récurrents dans la bouche d'Arnaud, comme le leitmotiv d'une carrière qui mêle habilement les performances musicales et visuelles : il compose, enregistre des sons aux quatre coins du monde, les travaille en studio puis les intègre à un environnement visuel. "La musique seule ne me suffit pas, annonce-t-il. On crée davantage son identité en lui ajoutant une dimension plasticienne." Et de citer une poignée de groupes mythiques d'outre-Manche, ces Who, Pink Floyd, Clash et autre Roxy Music, "qui se sont rencontrés en école d'art et ont donné une dimension visuelle à leurs univers musicaux."

Pourtant, c'est bien dans la musique qu'Arnaud réalise ses premiers pas d'artiste. Né à Saint-Brieuc en 62, il débute le piano à cinq ans, "avec un prof à l'ancienne, très exigent. Du genre à taper sur les doigts à la moindre fausse note." Vers dix ans, il est marqué par la rythmique de quatre Liverpuldiens dans le vent et leur carton planétaire Hey Jude. Puis, alors qu'il découvre avec bonheur le cinéma d'auteur, l'ado troque le piano pour une guitare basse et met régulièrement la main sur la caméra Super 8 de ses grands-parents. Les fondations sont en place...

Internet ? De la science-fiction ! Animé de cette sensibilité artistique bourgeonnante, Arnaud rallie la capitale au début des années 80 pour y entamer... des études de droit. "J'étais assez attiré par le journalisme. Mais je suis aussi parti réaliser de la vidéo artistique, du collage numérique. Paris, c'était le terreau idéal pour ça." La fac de droit ne dure qu'un an, le temps de bifurquer vers une formation d'attaché de presse en image et son pendant trois ans. En 83, il met le pied dans la porte d'une société de production: "je veux faire de la vidéo mais je n'y connais rien." Il se marre encore aujourd'hui: "c'est probablement pour cette franchise que le patron a fait de moi son assistant." En parallèle de ses études, Arnaud organise les séances photos et, quand il ne prend pas cinq minutes pour refaire le monde avec Béatrice Dalle et consorts, il parcourt Paris à la recherche d'éléments de

décor. "Une époque très intéressante, avec moins de moyens. On ne pouvait pas tout faire chez soi. C'est ce que je dis à la nouvelle génération: même si le 21ème siècle ne semble pas très réjouissant, il recèle de formidables possibilités. À l'époque, un réseau pour communiquer à travers le monde, c'était de la science-fiction!"

"Les études, c'était surtout une porte de sortie", poursuit Arnaud. Car il a déjà entamé des cours de dessin classique. Il voit dans cette pratique "mille et une manières de s'exprimer mais surtout l'apprentissage d'une gestion, la capacité à faire monter la sauce, jusqu'à ce sentiment de justesse qui s'impose à toi lorsque c'est terminé. Ce moment où, si tu décides de ne pas t'arrêter, ton projet devient autre chose." Études classiques, pratiques artistiques... "L'envie de produire a pris le dessus : des objets, du texte, du son." [...]

Publié le 23 avril 2014 par Terristoires. Suite et fin en cliquant ici.

éducation

Parents, ayez confiance en vous !

En Ille-et-Vilaine, un projet mené par ATD Quart Monde a permis à des pères et des mères issus de milieux défavorisés de renouer avec les enseignants de leurs enfants. Et de se retrouver dans leur rôle de tuteur.

''Qu’est-ce que vous venez faire là ? Allez donc vous occuper de vos pauvres !'' Bruno Masurel, responsable du réseau école d’ATD Quart Monde, se souvient. En 2007, quand l’association de lutte contre la misère et l’exclusion est partie à la rencontre des parents d’élèves de deux groupes scolaires du quartier populaire de Maurepas, au nord de Rennes (Ille-et-Vilaine), les premiers contacts ont été difficiles. Et l’accueil, dans ces hautes structures de béton où une trentaine de nationalités cohabitent, pas des plus chaleureux. Pourtant, en quatre ans, avec le concours de «parents relais» et d’associations du quartier, ATD est parvenu à organiser quarante rencontres de parents, une quinzaine de rencontres d’enseignants et quatre rencontres mixtes, lors desquelles chacun a tenté d’exprimer ses attentes envers l’autre.

Savoirs. Les parents ont parlé des rapports compliqués qu’ils avaient, durant leur jeunesse, avec l’école. Ils ont confié leurs difficultés à assurer, aujourd’hui, le suivi scolaire de leurs enfants. Perdus face aux codes de l’institution, ils ''n’osent rien dire lorsqu’ils ne comprennent pas. C’est terrible pour eux de se sentir inférieur à l’enseignant'', souligne Marie Michel, volontaire permanente chez ATD. ''Ils manquent de confiance pour croire que ce qu’ils disent sera écouté. Nous voulons leur redonner leur pouvoir d’agir'', ajoute Bruno Masurel, autre volontaire permanent.

En retour, les enseignants ont pris conscience de la difficulté des parents à appréhender les savoirs qu’ils sont chargés de transmettre. ''La charge de devoirs confiée aux parents peut provoquer leur décrochage, reconnaît Bruno Masurel, et il faut renoncer au langage bac+5 pour communiquer simplement.'' De l’importance aussi de se garder de tout jugement expéditif sur des parents ''démunis, découragés par moments, mais certainement pas démissionnaires, insiste Marie Michel. Ils veulent aussi la réussite de leurs enfants.''

«Rencontres». Convaincue qu’''en associant les parents à l’école, tous les enfants peuvent réussir'', ATD Quart Monde entend désormais transformer cette expérience en système d’éducation partagée : ''Certains enfants ont l’impression de devoir choisir entre l’école et la famille, rapporte Marie-Christine Garnier, enseignante en CM1 au moment du projet. Il faut favoriser les rencontres pour avancer ensemble'' et donner confiance aux enfants pour qu’ils puissent investir l’école et mieux appréhender les apprentissages.

Aujourd’hui, le projet pilote mené à Maurepas est en passe de s’achever. Avec la participation de la ville de Rennes et de l’IUFM de Bretagne, ATD Quart Monde espère maintenant faire valoir son retour d’expériences pour que les formations préparent mieux les enseignants à la dimension sociale du métier. ''Nous sommes une association modeste, qui réalise des choses à petite échelle, conclut Bruno Masurel. Mais nous montrons que ces projets peuvent fonctionner. En espérant que la société pourra s’en inspirer.'' [...]

Publié le 23 décembre 2011 par Libération. Retrouvez l'article complet en cliquant ici.

sport - culture

Quand le basket de rue US sort de l'underground

Pour tout joueur de basket-ball qui se respecte, la ville de New York n'est autre que la Mecque de la discipline. Lorsqu'il y met les pieds, Kévin Couliau en profite pour s'immerger dans l'univers du basket de rue. Il s'est même associé à la figure locale Bobbito Garcia afin de réaliser un documentaire. Objectif: démontrer que le basket sur bitume représente bien une culture à part entière. Doin' It In The Park porte un regard novateur sur le sujet et fait déjà sérieusement parler de lui.

Comment un passionné de basket-ball originaire de Nantes en arrive-t-il à réaliser un documentaire sur la culture du basket de rue à New York ? Au départ, il faut déjà considérer que le sport représente bien plus que sueur et performances : en plus de mouiller le maillot pour une poignée de clubs de l'agglomération nantaise, l'adolescent des années 90 ébauche donc une autre vision de la pratique sportive. Sur l'asphalte des terrains de rue, qu'il fréquente dès l'âge de douze ans, ainsi que dans le giron familial : ''j'ai eu la chance de grandir aux côtés d'un frère skateur professionnel* et donc de pratiquer moi aussi cette discipline. Sillonner les rues entre potes permet de s'ouvrir aux éléments qui gravitent autour de ces sports comme l'art ou l'architecture.''

En 2004, il immortalise ces instants urbains en réalisant des clichés d'un ami, ballon en main sur un terrain de rue nantais. Il transmet le résultat de ces sessions improvisées à Bobbito Garcia ; animateur radio et commentateur de jeux vidéos, ce dernier vient surtout de lancer Bounce, le premier magazine consacré au basket de rue, du côté de New York. Une de ces photos est publiée. Cette même année, Kévin effectue le premier d'une série de voyages vers la Big Apple ; Bobbito lui fait alors découvrir les terrains de rue made in NY. ''On en compte pas loin d'un millier. C'est la Mecque du basket-ball, un pèlerinage obligatoire pour tout passionné.''

Cinq ans plus tard, Bobbito lui propose cette fois de donner la parole aux joueurs qui arpentent ces terrains jusqu'à la tombée de la nuit, loin des lumières du monde professionnel. ''Cette culture est sous-documentée, confie Kévin. Les structures professionnelles dominent la médiatisation et ont tendance à étouffer les autres dimensions de la culture basket. Nous avons donc voulu montrer les facettes de ce sport que les gens ne connaissent pas: un code vestimentaire, un langage, la culture hip-hop, de véritables légendes qui sont nées sur les terrains new-yorkais... ''

Jouer pour se faire accepter. D'emblée, Bobbito et Kévin décident de ne pas s'associer à des marques afin de garder une indépendance de discours. Caméras dans les sacs à dos, ils enfourchent leurs vélos après avoir ciblé 180 terrains, entre les étés 2010 et 2012. ''Nous n'avions rien écrit à l'avance, nous partions sans avoir la moindre idée de ce que nous allions trouver.'' Au sein du documentaire de 85 minutes, intitulé Doin' It In The Park, les témoignages de joueurs professionnels et d'anciennes légendes côtoient ceux de joueurs lambda. Un microcosme duquel il a d'abord fallu se faire accepter : ''ce n'était pas toujours évident de faire parler les plus jeunes mais en général, les personnages que l'on a rencontrés étaient assez exceptionnels; le new-yorkais est même très loquace. Et là-bas, tout le monde connaît Bobbito Garcia, ce qui nous a d'ailleurs tirés d'une ou deux situations un peu tendues !'' Mais c'est surtout par une immersion totale que les deux compères sont parvenus à délier les langues. Dans des coins de la ville où les télés s'empressent généralement de plier bagage après avoir mis en boite les prouesses des joueurs locaux, Kevin et Bobbito n'ont pas hésité à chausser leurs sneakers afin de faire leurs preuves sur le terrain. ''95% du temps, Bobbito jouait pendant que je filmais. Il était heureux comme un gamin... Puis je posais la caméra sur un trépied et je passais sur le terrain. Cette présence nous a permis de gagner le respect, notamment celui des légendes. '' [...]

Publié le 30 octobre 2012 par Terristoires. Suite et fin en cliquant ici.

modes de vie

Évelyne et Jean-Luc, les princes de la petite reine !

Des kilomètres par milliers, jalonnés de belles rencontres mais aussi de moment plus difficiles : depuis plus de dix ans, Évelyne et Jean-Luc Bernard parcourent inlassablement le globe à vélo. Leur dernier périple les a même conduits au Cap Nord, à 5 000 km de Cordemais ! Retour sur une véritable épopée humaine et sportive.

Los Angeles en 2003... Le tour de Grèce en 2004... Pékin en 2008 ou, plus récemment, Saint-Jacques-de-Compostelle et Gibraltar en 2011. Autant de destinations qui sonnent comme de paisibles lieux de villégiature pour le commun des mortels. Mais pas pour Évelyne et Jean-Luc Bernard, qui ont décidé de rallier ces villes à vélo, chaque année ou presque depuis plus de dix ans ! ''La première fois, en 2001, on s'était simplement fixé un défi'', se souvient le couple, qui avait alors traversé les Pyrénées en trois jours et demi. Évelyne et Jean-Luc, aujourd'hui âgés de 64 et 57 ans, remettent ça dès l'année suivante. Il faut alors se rendre à l'évidence : le goût de l'aventure ne les quittera plus. En 2006, ils effectuent le tour de France par les côtes et frontières, soit 5 000 km avalés en 28 jours ! ''A chacun de nos voyages, nous trouvons des paysages fabuleux. Et puis les rencontres sont magnifiques, même à l'étranger sans parler la langue. Il y a toujours des gens prêts à nous aider, à simplement échanger ou à prendre des photos !'' Le 15 mai 2013, Évelyne et Jean-Luc enfourchaient à nouveau leurs deux-roues pour un nouveau défi de taille : se rendre au Cap Nord, à la pointe de la Norvège !

L'expression ''voir du pays'' prend alors tout son sens, avec un trajet aller-retour de 9726 km à travers la France, la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne, le Danemark, la Suède, la Finlande et la Norvège. Sur les épaules et les porte-bagages, on trouve pas moins de 40 kg d'équipements et nourriture par tête ! Tente, duvets, matelas, réchaud... Sans oublier l'ordinateur portable, impératif pour alimenter le blog et rassurer la famille et les amis restés à quai. ''Il sont toujours un peu inquiets mais n'oublient pas de nous encourager en permanence. C'est notre dopage à nous !''

Arrivée sous la tempête. Évelyne et Jean-Luc parcourent 104 km par jour. ''Nous partions le matin, sans savoir où nous dormirions le soir ni ce que nous allions manger... Nous tentions de trouver un hôtel ou un camping. Une fois, nous avons même dormi au pied d'une église !'' Dans ces conditions, des moments de découragement surviennent logiquement. ''Pour se remonter le moral, on pense aux enfants et aux petits-enfants. On se dit que l'on sera heureux une fois qu'on l'aura fait. Même les plus mauvais passages sont de bons souvenirs désormais. Nous ne regrettons rien.'' Et dans la catégorie des mauvais passages, l'arrivée au Cap Nord, le 26 juin, remporte la palme haut-la-main ! ''C'était épouvantable. Une tempête nous attendait, nous n'arrêtions pas de chuter alors qu'il ne nous restait que quelques kilomètres à parcourir.'' Mais après tant d'efforts, hors de question d'abandonner. ''Une fois arrivés, nous avons éprouvé un bonheur inimaginable. Nous avions le sentiment d'avoir accompli notre rêve. Le paysage était à couper le souffle...'' Le retour vers Cordemais ne détone pas vraiment avec l'arrivée au Cap Nord : pluie et vent pendant deux semaines, jusqu'au jour-même de l'arrivée, le 18 août. ''Toute la famille nous attendait. C'était formidable, très émouvant.'' Où le couple s'arrêtera-t-il ? ''Nous sommes prêts à repartir ! Nous nous sommes déjà pré-inscrits pour un voyage en Amérique centrale, début 2016.'' Qu'on se le dise : les princes de la petite reine ne sont pas prêts d'abdiquer ! Article publié en 2014 par la Ville de Cordemais.

santé - solidarités

À Laval, l'hôpital réapprend à sourire grâce à L'Effet Papillon

Afin de rompre avec l'isolement dont sont victimes les patients hospitalisés pour de longues périodes, Mélanie Péron a créé L'Effet Papillon. Génératrice de mieux-être grâce à ses interventions culturelles depuis 2011, la structure développe actuellement son rayon d'action. Pour cela, des expérimentations sont menées dans les champs des loisirs, de l’esthétique ou de la vie professionnelle.

''Les patients hospitalisés pendant une longue durée sont victimes d'isolement, voire d'exclusion sociale'' : ce constat, Mélanie Péron l'a dressé alors qu'elle accompagnait un proche lors d'une hospitalisation. ''Après cela, soit on ne veut plus entendre parler de la maladie, soit on se bouge pour mettre en place des actions.'' Mélanie a privilégié la seconde option en créant L'Effet Papillon, une entreprise qui vise à améliorer le bien-être des patients atteints de pathologies longue-durée. Les premières interventions ont débuté en 2011 à la polyclinique de Laval avec spectacles, expositions et ateliers d'écriture : le quotidien de 250 patients a ainsi été égayé en 2012. ''Avec leurs familles, ils ont enfin le sentiment de vivre des moments normaux'', se réjouit Mélanie.

L'entrepreneuse souhaite désormais développer son offre de services : une volonté qui donne constamment lieu à des expérimentations afin de vérifier la faisabilité des idées. L'Effet Papillon a reçu une subvention régionale de 50 000 € pour ses travaux de recherche ; elle est d'ailleurs la première structure d'innovation non-technologique à bénéficier du Fonds Pays de la Loire Territoire d'Innovation.

Aussi au service des aides-soignants. Au-delà du culturel, il s'agit donc maintenant de développer des prestations d'esthétique, de sophrologie et de musicothérapie mais aussi des sessions de formation professionnelle ou encore des projets permettant aux patients de conserver un lien avec les entreprises qui les emploient. Pour cela, Mélanie s'est entourée

d'un chercheur ergonome, d'un économiste de la santé, d'une socio-esthéticienne et d'une sophrologue. L'équipe s’appuie naturellement sur les aides-soignants de l'hôpital, ravis de bénéficier eux aussi de L'Effet Papillon :''au travers des animations, ils ont l'opportunité de développer d'autres rapports avec leurs patients'', confirme Mélanie.

L'aura de L'Effet Papillon dépasse les frontières du département puisque plusieurs établissements français ont pris contact avec l'entreprise, qui planche actuellement sur la mise au point d'un réseau social virtuel pour les patients. Pour ce projet, elle reçoit même le soutien d'ingénieurs missionnés par Microsoft : L'Effet Papillon est bel et bien le fleuron de l'innovation sociale en Pays de la Loire !

Publié en 2013 par la Région des Pays de la Loire.