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Posfer 59 Artkite gigantocellulaire, n6oplasie colique chew une patiente porteuse de p-ACPN JF Subra’, A Ghali’, F Tollis’, JP Saint-And&, A Chevaille? Mme S, 76 am, est hospitalis& en jmn lY96 pour fievre prolongee et amaigrissement de II kg evoluant depurs 3 mois. En dehors des signes generaux l’examen clinique est peu parlant. Sur le plan biologique, il existe un syndrome intlammatoire intense, une insuffisance r&ale tcreatinine- mie : 340 umoJ/L) une proteinurie a 0,6 g/24 h. En immuno- fluorescence indirecte on retrouvc des p- ACPN au I / l6tY de specificite antimyeloperoxydase en Elisa. Le reste du bilan immunoiogique est negatif. La biopsie renalc met en evi- dence une arterite gigantocellulaire saris glomerulonephrite extracapillaire. La bropsic de l’artere temporale tunilaterale) est negative. La patiente reqoit trois emboles de methyl- prednisolone avec relais per os. Apt-es deux seances dc dia. lyse. la creatininemie se stabilise a 300 umol/L. .A j IO elle presente un melaena, un adenocarcmome de l’an- gle coliquc droit est decouvert. Fin juillet. une colcctomic partielle cst realisee. Au 151~ jour postoperatoire. ellc pre- sente une neutropenie majeure et un choc septtque irrcver- sible avec syndrome d’activation macrophagique. L.associatton tumeur malign vascularite est rare. Seules I4 neoplasres dont cinq tumeurs solides, ont et& rapportees en 199 I a pattir de 320 observations de vasculatites [ I 1. Aucune arterite gigantocellulaire n.est mentionnee dam ce travail. Ceci est confirme dans une etude prospectivle portant sur 2X7 patients attemts d’artertte temporale ou de pseudopoly- arthnte rhiTomelique. dans laquelle une observation de tumeur maligne pulmonaire est rapportee 121. La presence d’ACPN 5 un faihle trtre au tours de l’arterite gtgantocellulaire cst en revanche tres diversemcnt appreciee scion les auteurs (de 0 a 33 ($ ). Dermatopolymyosite apr&s vaccination contre l’hbpatite B JM Coutelour’, D Wahl’, M Frkdkic’, C Perret-Guillaume’. M Debouverie7, P Trechot3, B Hanesse3. J Floquet, A Pialoux-GuibaV, G Thibaut’ Des cas de vascularites apres vaccmation contre J’hkpatite B ant ete rappottes, mais voici, a notre connaissance. le premier cas decrit de dermatopolymyosite apres cette vaccinatron, AMme C. 28 ans. aux antecedents de parcsthesies de l’hem- corps droit pendant I I mois en 199s. avec astheme marytree. saris etiologe retrouvee. presente, apres une primovaccination Engerix& des myalgies avec deficit moteur a predominance proximale aux quatre membrcs, et une eruption cutanee pw rigineuse @neralisee persistante. II existe une elevation rmportante des CPK tcreatine phos- phokinase) a 2 030 UI/L avec un pit a 3 I 15 tWLT l’absence d’hypereosinophilie ; les serologres virales sent negatrve~. Les anticorps antinucleaires sont :I un taux dc l/64, le taux des autres autoanticorps est normal, Le complement total est augment6 I> 72), de memc clue les complexes tmmun\ cit.- culants (63 mg/LJ. L.electromyogramme montre des alteratwns d’allurc my o- gene. La biopsie muscularre confrrme Ia myosite. La b~ops~e cutanee trouve des alterations focales au niveau de la couche basale. evocatrices d.une dermatopolymyosite. Le diagnostic de dcrmatopolymyositc postvaccmalc est evoque. l’imputabilite mtrinscque &ant cn favcur de la responsabilite d’Engerix*. L’evolution clinique et biologtque a ete rapidement favorable sous corticotherapie t I mg/kg/j 1. Darts la lttterature, on trouve de nombrcux cas de vascularite dont un lupus systemique et une vascularite cutaneopulmonaire apres vaccination contre l’hepatttc B. mais pas dc dermato- polyniywite. L’t5tude dcs effets indesirablcs de cette vaccination sur des populations importantes (Dob,wn PJ. II!U 177re7-77 Med 1994; IO: 10X-6) n’a mis en evtdence que de rares effets indesi- rahles majeurs et conclut 5 une v accinatron sure et efficace. Ce type d’eft.et secondairc mertte d’etre connu afin que des cas stmtlatres soient d&lams a la pharmacovigilance. le rapport benefrcc-risque devant etre @value avant d’effectuer la vac- cination contra l’hepatite B. Les recommandations de sur- vctllance interessent particulierement les personnes ayant un terratn ;I rrsque. la dermatop(~i!~m~ositc survenant tci sur un ternun predispose. ’ Sewce de medecjne H, 2neurolog/e, 3pharmacov!gilance, ‘anatomo- patho/ogje, h6p#a/ cenka/, CM/, 54035 Nancy cedex, France

Artérite gigantocellulaire, néoplasie colique chez une patiente porteuse de p-ACPN

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Page 1: Artérite gigantocellulaire, néoplasie colique chez une patiente porteuse de p-ACPN

Posfer 59

Artkite gigantocellulaire, n6oplasie colique chew une patiente porteuse de p-ACPN

JF Subra’, A Ghali’, F Tollis’, JP Saint-And&, A Chevaille?

Mme S, 76 am, est hospitalis& en jmn lY96 pour fievre prolongee et amaigrissement de II kg evoluant depurs 3 mois. En dehors des signes generaux l’examen clinique est peu parlant. Sur le plan biologique, il existe un syndrome intlammatoire intense, une insuffisance r&ale tcreatinine- mie : 340 umoJ/L) une proteinurie a 0,6 g/24 h. En immuno- fluorescence indirecte on retrouvc des p- ACPN au I / l6tY de specificite antimyeloperoxydase en Elisa. Le reste du bilan immunoiogique est negatif. La biopsie renalc met en evi- dence une arterite gigantocellulaire saris glomerulonephrite extracapillaire. La bropsic de l’artere temporale tunilaterale) est negative. La patiente reqoit trois emboles de methyl- prednisolone avec relais per os. Apt-es deux seances dc dia. lyse. la creatininemie se stabilise a 300 umol/L. .A j IO elle presente un melaena, un adenocarcmome de l’an- gle coliquc droit est decouvert. Fin juillet. une colcctomic partielle cst realisee. Au 151~ jour postoperatoire. ellc pre- sente une neutropenie majeure et un choc septtque irrcver- sible avec syndrome d’activation macrophagique.

L.associatton tumeur malign vascularite est rare. Seules

I4 neoplasres dont cinq tumeurs solides, ont et& rapportees en 199 I a pattir de 320 observations de vasculatites [ I 1. Aucune arterite gigantocellulaire n.est mentionnee dam ce travail.

Ceci est confirme dans une etude prospectivle portant sur 2X7 patients attemts d’artertte temporale ou de pseudopoly- arthnte rhiTomelique. dans laquelle une observation de tumeur

maligne pulmonaire est rapportee 121. La presence d’ACPN 5 un faihle trtre au tours de l’arterite gtgantocellulaire cst en revanche tres diversemcnt appreciee scion les auteurs (de 0 a 33 ($ ).

Dermatopolymyosite apr&s vaccination contre l’hbpatite B JM Coutelour’, D Wahl’, M Frkdkic’, C Perret-Guillaume’. M Debouverie7,

P Trechot3, B Hanesse3. J Floquet, A Pialoux-GuibaV, G Thibaut’

Des cas de vascularites apres vaccmation contre J’hkpatite B ant ete rappottes, mais voici, a notre connaissance. le premier cas decrit de dermatopolymyosite apres cette vaccinatron, AMme C. 28 ans. aux antecedents de parcsthesies de l’hem- corps droit pendant I I mois en 199s. avec astheme marytree. saris etiologe retrouvee. presente, apres une primovaccination Engerix& des myalgies avec deficit moteur a predominance proximale aux quatre membrcs, et une eruption cutanee pw

rigineuse @neralisee persistante. II existe une elevation rmportante des CPK tcreatine phos- phokinase) a 2 030 UI/L avec un pit a 3 I 15 tWLT l’absence d’hypereosinophilie ; les serologres virales sent negatrve~. Les anticorps antinucleaires sont :I un taux dc l/64, le taux des autres autoanticorps est normal, Le complement total est augment6 I> 72), de memc clue les complexes tmmun\ cit.- culants (63 mg/LJ. L.electromyogramme montre des alteratwns d’allurc my o- gene. La biopsie muscularre confrrme Ia myosite. La b~ops~e cutanee trouve des alterations focales au niveau de la couche basale. evocatrices d.une dermatopolymyosite. Le diagnostic de dcrmatopolymyositc postvaccmalc est evoque.

l’imputabilite mtrinscque &ant cn favcur de la responsabilite d’Engerix*. L’evolution clinique et biologtque a ete rapidement favorable sous corticotherapie t I mg/kg/j 1. Darts la lttterature, on trouve de nombrcux cas de vascularite dont un lupus systemique et une vascularite cutaneopulmonaire apres vaccination contre l’hepatttc B. mais pas dc dermato- polyniywite. L’t5tude dcs effets indesirablcs de cette vaccination sur des populations importantes (Dob,wn PJ. II!U 177re7-77 Med 1994; IO: 10X-6) n’a mis en evtdence que de rares effets indesi-

rahles majeurs et conclut 5 une v accinatron sure et efficace. Ce type d’eft.et secondairc mertte d’etre connu afin que des cas stmtlatres soient d&lams a la pharmacovigilance. le rapport benefrcc-risque devant etre @value avant d’effectuer la vac- cination contra l’hepatite B. Les recommandations de sur- vctllance interessent particulierement les personnes ayant un terratn ;I rrsque. la dermatop(~i!~m~ositc survenant tci sur un ternun predispose.

’ Sewce de medecjne H, 2neurolog/e, 3pharmacov!gilance, ‘anatomo- patho/ogje, h6p#a/ cenka/, CM/, 54035 Nancy cedex, France