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Institute of History, Research Centre for the Humanities, Hungarian Academy of Sciences Assemblée Générale de la Société Hongroise d'Histoire Source: Acta Historica Academiae Scientiarum Hungaricae, T. 9, No. 1/2 (1963), pp. 291-294 Published by: Institute of History, Research Centre for the Humanities, Hungarian Academy of Sciences Stable URL: http://www.jstor.org/stable/42554730 . Accessed: 15/06/2014 02:10 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Institute of History, Research Centre for the Humanities, Hungarian Academy of Sciences is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Acta Historica Academiae Scientiarum Hungaricae. http://www.jstor.org This content downloaded from 62.122.73.34 on Sun, 15 Jun 2014 02:10:09 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Assemblée Générale de la Société Hongroise d'Histoire

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Assemblée Générale de la Société Hongroise d'HistoireSource: Acta Historica Academiae Scientiarum Hungaricae, T. 9, No. 1/2 (1963), pp. 291-294Published by: Institute of History, Research Centre for the Humanities, Hungarian Academy ofSciencesStable URL: http://www.jstor.org/stable/42554730 .

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CHRONIQ UE

Assemblée Générale de la Société Hongroise d'Histoire

La Société Hongroise d'Histoire a tenu son assemblée générale le 9 mars 1962 à Budapest. Le discours d'ouverture a été prononcé par Erik Molnár, président de la Société qui, après avoir salué les hôtes étrangers et l'assistance hongroise, a parlé du XXIIe Congrès du Parti Communiste de l'URSS.

«Il y a à peine six mois - dit-il - que le XXIIe Congrès du Parti Communiste de l'Union Soviétique a clos ses travaux et maintenant l'estimation, l'analyse et l'explication de ses déci- sions de portée historique sont partout à l'ordre du jour. Parmi les prises de position du congrès, je ne voudrais m'occuper ici que d'une seule qui, du point de vue des sciences sociales marxistes, est d'une importance pour ainsi dire vitale, à savoir la liquidation définitive et radicale du dogmatisme; par cette décision, ce congrès a parachevé le processus amorcé au XXe congrès.

Il importe de comprendre très clairement la signification exceptionnelle de cette question. Il faut se rendre compte qu'il s'agissait ici de l'existence même des sciences sociales marxistes. La réalité sociale et historique est soumise à d'incessantes modifications. Encore que dans leur sens principal, ces modifications n'entraînent pas des changements de cap, ils prennent dans les divers pays des formes différentes. Or, si malgré cela on se contente des thèses toutes faites du marxisme - qui, en elles-mêmes ne peuvent refléter que la réalité révolue et la ligne fonda- mentale du développement - si, pour employer les mots de Hegel, on se laisse aller à la paresse intellectuelle qui se rassure en se disant que tout est prouvé et que tout est réglé, on risque, par cette attitude dogmatique, de tuer l'esprit vivant du marxisme qui exige l'attention la plus soutenue à l'égard du nouveau et du concret. Sans le fil conducteur des thèses générales du marxisme - thèses dont la justesse a été amplement prouvée par la pratique - nous ne saurions faire un seul pas en avant dans le dédale des faits sociaux et historiques. Mais si nous ne connaissons que ces thèses, nous courons le danger de nous perdre à chaque pas. Si le mar- xisme devenait un recueil de dogmes, les sciences sociales marxistes seraient vite dépassées par le temps. La vie ne tarderait pas à les quitter et, bientôt, elles giseraient, telles une carcasse vidée de son contenue, sur la grande route abandonnée de l'histoire.»

«Le XXIIe congrès a le grand mérite de s'être résolument opposé aux tendances dogma- tiques et d'avoir coupé, une fois pour toutes, la voie à leur développement. C'est au XXIIe congrès que l'on doit de pouvoir dire de nouveau: les sciences sociales marxistes ne peuvent être dépassées par le temps, parce que cette science, tout en se conservant elle-même, ne cesse de se dépasser dans le temps; les sciences sociales marxistes ne peuvent être abandonnées par la souffle de la vie, parce qu'elles ne sont rien d'autre que le reflèt de la pulsation et des rythmes changeants de la vie sociale. Grâce au XXIIe congrès, les sciences sociales marxistes manifes- tent à nouveau leur éternelle jeunesse.»

«Les sciences sociales marxistes ont révélé le sens secret de l'histoire des sociétés de classes, notamment le fait que dans ces sociétés les actes historiques des hommes sont régis par leurs intérêts matériels ou de classe. Elle nous ont ainsi livré la clef de la compréhension

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292 Chronique

des événements historiques. Simultanément toutefois - dirais-je d'après Marx - elles ont sans merci arraché les fleurs imaginaires ornant l'histoire. Elles ont démontré que dans les sociétés de classes les hommes sont mûs, en dernière analyse, non par un sentiment lyrique de l'amour de la terre natale ou l'idée abstraite de la patrie ou de la nation, mais par l'intérêt matériel. Elle nous ont présenté un monde dans lequel les hommes ne prient pas pour le pain quotidien, mais mènent une lutte désespérée pour se le procurer. C'est un monde rude et désolé, où le faible est impitoyablement écrasé et où l'on mène une bataille acharnée pour les biens matériels et la puissance. Aux yeux de la bourgeoisie, le crime suprême du marxisme est pré- cisément d'avoir dévoilé sans pitié le vrai visage de l'histoire des sociétés de classes. C'est ce qu'elle ne peut lui pardonner. Et c'est ce que ne comprennent pas certains historiens marxistes qui cherchent à expliquer l'attitude des masses exploitées par un sentimentalisme petit- bourgeois empreint de motifs idéaux et patriotiques.

Mais le marxisme a aussi démontré que les hommes sont incapables de vivre dans ce monde brutal et froid des intérêts matériels. Ils ont besoin de se tromper eux-mêmes, ils ont besoin d'illusions, de mensonges vivifiants, de «mondes fictifs», pour ne pas perdre J'estime d'eux-mêmes et pour pouvoir s'appuyer sur quelque chose de plus grand que le simple intérêt matériel. C'est pourquoi, inconsciemment, ils transforment les moteurs matériels en moteurs spirituels, traduisent les motifs matériels dans la langue des idées et attribuent aux idéaux une valeur absolue. C'est ici que le subconscient joue un rôle historique, un rôle véritablement important, tout à fait différent de celui qu'il tient dans la mythologie freudienne. Sur la scène de l'histoire on voit apparaître tour à tour la fanatique pieux ou guerrier, Je chevalier sacri- fiant sa vie à l'honneur, le patriote bourgeois prêt à mourir pour la liberté. Les intérêts maté- riels du bourgeois exigent la libre concurrence. Dans l'esprit du philosophe, cela se reflète sous la forme de l'idée que l'homme a imprescriptiblement droit à la liberté. Et le poète sacrifie sa vie à la sainte liberté universelle. Tous, le fanatique religieux, l'ardent chevalier, le bourgeois patriote remuent des masses, ils ne connaissent pas les ressorts matériels de leurs idées, et leurs idées de bonne foi, leurs idées nées inconsciemment, deviennent des moyens impurs mis consciemment au service des intérêts matériels de ceux qui détiennent le pouvoir.

Entretemps toutefois, l'humanité avance. Lorsque paraît la classe ouvrière, le charme qui avait opéré sur le plan spirituel, cesse d'agir. Avec Marx, on peut dire ici que les formes nébuleuses qui avaient pesé sur les cerveaux des hommes se dissipent. Les ouvriers n'ont pas besoin d'illusions. Leurs idées reflètent sans déformation les conditions matérielles de leur existence. Plus ils voient clairement la lutte des intérêts matériels dans le monde bourgeois - Jutte dont ils sont les victimes - plus ils se sentent prêts à transformer ce monde bour- geois. Et lorsque le monde bourgeois cède la place à la société communiste qui permet de satisfaire pleinement les besoins matériels de tous, l'intérêt matériel cesse d'être une force motrice et la préhistoire de l'humanité est terminée. Un monde nouveau et riche s'ouvre à nous assurant à chacun la possibilité de se développer librement et intégralement. Dans ce monde chaque homme s'efforce de déployer pleinement sa propre personnalité de façon à mettre cette personnalité, formée par les forces de la société, en retour au service de la société. Le XXIIe Congrès du Parti Communiste de l'URSS nous présente l'image de ce monde nouveau pour la conquête duquel les sciences sociales marxistes ont engagé tous leurs moyens et pour lequel luttent et lutteront également les historiens hongrois.»

Après le discours d'ouverture d'Erik Molnár, les professeurs L. N. Kutakov et K. Ober- mann ont salué l'assemblée au nom des historiens soviétiques et au nom de la Société des Historiens Allemands; on donna ensuite lecture du télégramme du professeur S. Herbst, prési- dent de la Société Polonaise d'Histoire.

On entendit ensuite le rapport de György Székely, secrétaire-général de la Société Hongroise d'Histoire. Traitant des questions d'organisation de la Société, il fit connaître les résultats du recensement des membres; il constata que si le nombre des membres est réduit,

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Chronique 293

surtout dans certaines petites villes de province où la Société s'efforce de créer des groupes, dans l'ensemble on peut dire que par l'établissement de bons rapports entre les historiens tra- vaillant dans les différents instituts et par le succès des congrès itinérants, le bilan de l'activité de la Société apparaît rassurant. On a réussi à trouver les formes adéquates de coopération pour organiser des conférences en commun avec d'autres institutions et sociétés. Ces conférences ont été d'un haut niveau de valeur et ont été suivies par un nombreux public. Les meilleures de ces conférences furent citées dans le rapport.

Il est fort regrettable - poursuivit le secrétaire-général - que la section des professeurs n'ait pas été à même de déployer un effort méthodique, en premier lieu parce que les insti- tutions avec lesquelles elles se trouvaient être en collaboration n'en ont pas toujours observé les formes régulières. Ainsi qu'en témoignent les conférences d'un haut niveau de valeur, l'intérêt général des professeurs s'est porté en premier lieu vers celles qui furent consacrées aux résultats des recherches récentes entreprises dans un domaine spécial. Les concours annuels ouverts aux professeurs ont été fort bien accueillis; le nombre élevé des participants montre que le travail scientifique n'est pas incompatible avec une activité de professeur, de muséologue ou d'archiviste-paléographe.

Parmi les groupes provinciaux de la Société, c'est celui de Transdanubie méridionale (Pécs) qui s'est le plus distingué par son activité. En dehors des conférences, il a aussi organisé un colloque consacré aux problèmes de la République Hongroise des Conseils de 1919, et a inscrit à son programme des conférences à faire à la radio de Pécs. - L'événement le plus remarquable dans la vie du groupe de Debrecen a été, selon le rapport du secrétaire-général, la conférence de G. Soboul, professeur à la Sorbonne, sur les mouvements populaires français de l'année 1794.

Dans la suite, le secrétaire-général a exposé la position prise par la Société vis à vis des groupes de province. En effet, la Société est d'avis que les groupes locaux doivent être formés non dans les chefs-lieux des unités administratives, mais dans les villes situées au centre des unités régionales. A côté du groupe existant à Pécs, il faut stimuler les activités des groupes de Miskolc, Debrecen et Eger, il faut reconstituer les groupes d'historiens à Szeged et Szombat- hely, et organiser un nouveau groupe d'historiens à Székesfehérvár.

Afin d'encourager les études de détail (histoire des mines, histoire des villes, historio- graphie, etc.), la Société pourrait constituer des sections de petits effectifs. Un comité spécial devrait s'occuper des publications de sources et de leur réglementation.

Au cours des années écoulées, les publications de la Société ont consisté, d'une part, en ouvrages de sources et monographies historiques parues aux Editions de l'Académie, et d'autre part, en ouvrages de vulgarisation publiés de concert avec le Front Populaire Patrioti- que. Une des tâches futures sera de résoudre, en collaboration avec les conseils municipaux, les problèmes afférant à l'histoire locale.

La dernière partie du rapport a été consacrée à la revue de la Société, «Századok» (Siècles). Le secrétaire-général a constaté qu'«au cours de ses réunions régulières le comité de rédaction a effectué en général un travail d'un niveau satisfaisant».

Après avoir dressé en détail la table des matières de la revue au cours de ces trois der- nières années, le secrétaire-général a déclaré que la revue s'est bien acquittée de sa mission qui consistait à publier les résultats les plus importants de l'ensemble et de toutes les branches de l'historiographie marxiste de Hongrie, de développer la conception marxiste de l'histoire et d'informer nos historiens, nos professeurs et le public des oeuvres d'histoire parues en URSS, dans les démocraties populaires, ainsi que dans les pays occidentaux. Dans le cadre de ces objectifs, la revue s'est employée à contribuer à la solution des tâches essentielles incom- bant aux sciences historiques, à «raffermir et développer l'historiographie marxiste-léniniste et à liquider des restes encore sensibles du nationalisme bourgeois dans nos sciences histo- riques».

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294 Chronique

Par rapport à la période antérieure, on constate une nette amélioration dans les autres rubriques de la revue, non seulement dans la rubrique des discussions qui est plus active, mais encore dans la Chronique des événements de la vie de la Société et des sciences historiques, de même que dans les bibliographies et compte-rendus publiés deux fois par an.

Si l'on veut éliminer les imperfections encore existantes - a déclaré le secrétaire-géné- ral - il est absolument nécessaire d'améliorer aussi les moyens matériels de la revue (augmen- tation de l'effectif du comité de rédaction, du nombre de pages, des honoraires, etc.), et, pour terminer, il a insisté sur la nécessité pour le nouveau comité de rédaction de commencer dès maintenant «l'appréciation et les travaux de synthèse intéressant le passé de l'activité de la revue, choses rendues actuelles par la commémoration du prochain centenaire de Századok».

Après avoir discuté le rapport du secrétaire-général, l'assemblée générale a élu le bureau de la Société. Les membres du bureau sont les suivants:

Président: Erik Molnár Vice-présidents: Gyôzô Ember, Imre RžvÉsz, Zsigmond Pál Pach Secrétaire général: György Székely Secrétaires: Èva H. Balázs, József Borus, Mihály Коном, Magda M. Somlyai Président du comité de rédaction de Századok: Lajos Elekes Rédacteur en chef de Századok: Ervin Pamlényi Au nom du nouveau bureau, le président Erik Molnár a remercié l'assistance de sa

confiance et a clos l'assemblée générale.

Compte-rendu de la 2e réunion de la Commission

Germano-Hongroise d'Histoire du 29 au 31 mai 1962 à Berlin

La Commission Germano-Hongroise d'Histoire a tenu sa 2e réunion du 29 au 31 mai 1962 à Berlin, avec la participation du Dr. Karl Obermann, du Dr. Horst Bartel, de M. Günther Paulus, du Dr. László Zsigmond et de M. Lajos Kerekes.

Le principal sujet des discussions a été la mise au point des tâches incombant à la Com- mission à propos du centenaire de la naissance de la Ie Internationale et du Congrès Interna- tional d'Histoire qui sera organisé en 1965 à Vienne. De plus, on a discuté avec la collaboration des historiens Dr. Klein et Dr. Petzold des résultats obtenus au cours de l'étude de l'histoire de la Ire et de la IIe guerres mondiales et des possibilités de coopération.

La Commission a constaté que les préparatifs du centenaire de la Ire Internationale posent un certain nombre de problèmes importants aux historiens des deux pays, problèmes qui devront être résolus dans l'ordre suivant: 1. la Commission fournira aux deux parties toutes les informations concernant les ouvrages parus, 2. elle inscrira au programme de la réunion suivante la discussion de tel ou tel problème particulier dela Ire Internationale (avec éventuellement une conférence de K. Obermann sur Weydemeyer), 3. elle organisera, avec la participation des spécialistes des deux pays un colloque sur les débuts de IIe Internationale en Allemagne et en Hongrie, 4. les historiens hongrois feront connaître les publications de langue allemande de la section hongroise de la Ire Internationale, 5. les historiens des deux pays se prêteront mutuellement assistance dans l'intérêt de la publication de sources, 6. ils réaliseront un échange de publications, et enfin 7. la Commission se charge de donner des informations courantes concernant les travaux prévus.

En ce qui concerne le Congrès International d'Histoire qui sera organisé en 1965 à Vienne, aucune disposition sur le fond n'a pu être prise, vu que les discussions préparatoires n'étaient pas encore terminées au moment de la réunion de la Commission. Du côté allemand,

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