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Présents : Ph. PALOMBO ; E. PAUL ; C. AIRAULT ; R. BERTRAM ; F. GENTY, G. PALOMBO-CHATETEAU. Absents excusés : Y. PAULLIC ; R. MISSUD ; L. MAGGIA. UNOR - AOR - NC BP 4723 98847 NOUMEA CEDEX www.unor-aor-nc.com ASSOCIATION DES OFFICIERS DE RESERVE ET DES RESERVISTES DE NOUVELLE-CALEDONIE BULLETIN D’INFORMATION ET DE LIAISON DU 5 JUILLET 2017 NMR 07/2017 COUP DE PROJECTEUR Le 14 juillet, un cocktail sera proposé après le défilé, à la Maison du Combattant (en place à partir de 11 heures 15), avec nos amis bagpipers, sous forme de buffet campagnard (charcuteries et vins). Une contribution de 2 000 XPF sera demandée à chaque membre participant. Notre prochain diner conférence se tiendra le vendredi 28 juillet à partir de 19 heures 30 au faré du mess de garnison, pointe de l’Artillerie, avec un exposé du professeur L. STEINMETZ (réflexions sur le devenir institutionnel de la Nouvelle Calédonie). Comme à l’habitude, la conférence sera suivie d’un diner, au tarif de 5 000 XPF par convive. Venez nombreux, inscriptions avant le 12 juillet pour le cocktail du 14, le 18 (délais de rigueur) pour le repas conférence, par courriel, adresse [email protected] avec [email protected] en copie, ou par téléphone au 78 81 88. SOMMAIRE 1. Evènements passés : 1.1 Appel du général de GAULLE 2. Activités à venir : 2.1 Fête nationale 3. Vie de l’association : 3.1 Brisbane 3.2 Rallye lycéen 3.3 Fête nationale 3.4 Repas conférence 4. Histoire et culture : La suite de l’’opération Flintlock dans l’archipel des Marshall début 1944, la prise des îles de Roi et Namur début février 1944. JUMELEE AVEC LA DRA QUEENSLAND BRANCH AVEC LE SOUTIEN DE LA VILLE DE NOUMEA Prochaine réunion le jeudi 10 août 2017 à 18 h 00 , à la maison du combattant, conditions habituelles. Le secrétaire E. PAUL Le Président Ph. PALOMBO Destinataires : Tous membres - Mr le délégué général UNOR - DRA Queensland

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Présents : Ph. PALOMBO ; E. PAUL ; C. AIRAULT ; R. BERTRAM ; F. GENTY, G. PALOMBO-CHATETEAU. Absents excusés : Y. PAULLIC ; R. MISSUD ; L. MAGGIA.

UNOR - AOR - NC

BP 4723 98847 NOUMEA CEDEX

www.unor-aor-nc.com

ASSOCIATION DES OFFICIERS DE RESERVE ET DES RESERVISTES DE NOUVELLE-CALEDONIE BULLETIN D’INFORMATION ET DE LIAISON

DU 5 JUILLET 2017 NMR 07/2017

COUP DE PROJECTEUR

Le 14 juillet, un cocktail sera proposé après

le défilé, à la Maison du Combattant (en place à

partir de 11 heures 15), avec nos amis bagpipers,

sous forme de buffet campagnard (charcuteries et

vins). Une contribution de 2 000 XPF sera

demandée à chaque membre participant.

Notre prochain diner conférence se tiendra le

vendredi 28 juillet à partir de 19 heures 30 au faré du

mess de garnison, pointe de l’Artillerie, avec un

exposé du professeur L. STEINMETZ (réflexions sur

le devenir institutionnel de la Nouvelle Calédonie).

Comme à l’habitude, la conférence sera

suivie d’un diner, au tarif de 5 000 XPF par convive.

Venez nombreux, inscriptions avant le 12

juillet pour le cocktail du 14, le 18 (délais de rigueur)

pour le repas conférence, par courriel, adresse

[email protected] avec [email protected]

en copie, ou par téléphone au 78 81 88.

SOMMAIRE

1. Evènements passés :

1.1 Appel du général de GAULLE

2. Activités à venir :

2.1 Fête nationale

3. Vie de l’association :

3.1 Brisbane

3.2 Rallye lycéen

3.3 Fête nationale

3.4 Repas conférence

4. Histoire et culture :

La suite de l’’opération Flintlock dans

l’archipel des Marshall début 1944, la

prise des îles de Roi et Namur début

février 1944.

JUMELEE AVEC LA DRA QUEENSLAND BRANCH

AVEC LE SOUTIEN DE LA VILLE DE NOUMEA

Prochaine réunion le jeudi 10 août 2017

à 18 h 00, à la maison du combattant, conditions habituelles.

Le secrétaire E. PAUL Le Président Ph. PALOMBO

Destinataires : Tous membres - Mr le délégué général UNOR - DRA Queensland

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1/ EVENEMENTS PASSES :

1.1 Appel du général de GAULLE :

■■ Le 17 juin à 10 heures, notre camarade G.

PALOMBO-CHATETEAU avec notre drapeau

participait à la cérémonie commémorant l’appel

du 18 juin lancé de Londres par le général de

GAULLE organisée par la commune de Paita.

■■ Le 18 juin à 10 heures 30, il portait

également notre emblème à Nouméa, au pied de

la croix de Lorraine du mont Coffyn, en

compagnie de Ph. PALOMBO, Ch. AIRAULT et

R. BERTRAM pour la même commémoration.

■■ Quelques photos de ces deux cérémonies

sont proposées ci-dessous, pages 3 et 4.

2/ ACTIVITES A VENIR :

2.1 Fête nationale :

■■ Le défilé du 14 juillet se déroulera dans les

conditions habiruelles, à partir de 9 heures (mise

en place terminée à 8 heures 30 pour les

participants, dont les porte-drapeaux) avenue du

Maréchal Foch, les tribunes installées devant le

musée du territoire.

La cérémonie sera animée par nos camarades

bagpipers qui défileront à la tête des troupes.

Leur programme sera assez dense, puisqu’ils

seront le 10 à la base navale, le 11 au collège de

Magenta, le 12 à Saint Joseph de Cluny, puis à

Paita, le 13 au soir en animation de la soirée aux

lampions de Nouméa, le 14 à Nouméa le matin,

au Mont Dore le soir, et enfin le 15 juillet au

marché municipal, puis à Port Plaisance.

3/ VIE DE L’ASSOCIATION :

3.1 Brisbane :

■■ Notre déplacement à Brisbane, du 29 juin

au 2 juillet, a encore été une réussite, avec en

alternance cérémonies officielles et moments de

franche camaraderie avec nos amis australiens.

Un BIL spécial tout en images vous sera adressé

avant la fin de ce mois.

3.2 Rallye lycéen :

■■ Le 4 juillet, un rallye à l’intention des

lycéens de classes de 3ème et 1ère était organisé

dans la base navale Chaleix, sous l’égide du

trinôme académique et de l’Office des Anciens

Combattants et Victimes de Guerre, avec la

participation de notre association et des amicales

de la Légion d’Honneur et de l’Ordre National du

Mérite.

Cinq ateliers étaient proposés, secourisme,

course d’orientation avec une partie en kayak de

mer, visite de la frégate Vendémiaire,

présentation de matériels et armements d’une

compagnie parachutiste, et réflexions sur le

devoir de mémoire. Nos camarades Ph.

PALOMBO, Ch. AIRAULT, F. GENTY, P.

CEVAER, G. MEUNIER et G. PALOMBO-

CHATETEAU ont animé différents ateliers durant

cette journée (voir photos page 4 ci-après).

3.3 Fête nationale :

■■ Le 14 juillet à 11 heures 15 à la Maison du

Combattant, les membres de l’association sont

cordialement invités au cocktail, avec les 16

bagpipers venus de Brisbane et nos deux invités,

Sandra HENDERSON, vice-consul d’Australie à

Nouméa, et Jacques ASTAKOF, directeur de la

Maison du Combattant (voir page de garde).

3.4 Repas conférence :

■■ Notre prochain repas conférence se tiendra

le 28 février, dans le fare du cercle de garnison.

Voir en première page pour les modalités

pratiques, le menu n’est pas encore fixé à ce

jour, mais sera de qualité comme à l’habitude.

4/ HISTOIRE ET CULTURE : ■■ La suite de l’’opération Flintlock avec la prise des îles de Roi et Namur début février 1944.

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▲ Les porte-drapeaux devant le monument aux Morts de Paita, à droite, le maire, Monsieur Harold MARTIN.

▼ Le dépôt de gerbe au pied de la croix de Lorraine, le maire avec Michel MOURGET, président de la Fondation

de la France Libre ; à droite les autorités saluent les porte-drapeaux à la fin de la cérémonie du 17 juin à Paita.

▲ La croix de Lorraine de Paita, celle du mont Coffyn, G. PALOMBO-CHATETAU le 18 juin à Nouméa.

▼▼ Présentation au pied de la croix des cinq Compagnons de la Libération Morts pour la France, dont le LCL

Félix BROCHE, chef du bataillon du Pacifique, héros de Bir Hakeim ; à droite, G. PALOMBO-CHATETEAU.

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▲ Le 4 juillet à la base Chaleix, P. CEVAER, G ; PALOMBO-CHATETEAU, G. MEUNIER, Ph. PALOMBO, Ch.

AIRAULT et F. GENTY ; à droite, l’exposé de présentation du déroulement du rallye lycéens par J. ASTAKOF.

▼ La visite du Vendémiaire, en bas atelier kayak et le PVP (Petit Véhicule Protégé) destiné à remplacer la P4.

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A 14 heures 20, une dernière vague de 18 avions du TG 58.2 bombarda les deux îlots, suivie par les canons des 3 destroyers, puis par les roquettes et canons des LCI (G). A 15 heures 13, la première vague de LVT du 3ème bataillon touchait terre sur Albert, et 5 minutes plus tard le 2ème bataillon prenait pied sur Allen (voir carte BIL précédent, page 17).

Il fallut seulement 20 minutes pour s’emparer des deux îlots, les 10 Japonais présents sur

Albert furent éliminés, au prix d’un Marine tué et de 7 blessés, les 24 sur Allen furent tués sans aucune perte côté américain. Moins d’une heure plus tard, le 1er bataillon du 14 (Lt Col Harry ZIMMER) mettait ses pièces de 75 mm en batterie sur Allen, le 2ème (Lt Col George WILSON) sur Albert (le chef du 3ème bataillon était le Lt Col Robert MacFARLANE, celui du 4ème le Lt Col Carl YOUNGDALE, les deux unités respectivement sur Jacob et Ivan, voir BIL précédent page 19).

La situation fut plus compliquée sur Abraham, les LVT ayant quitté prématurément la zone,

car les plans n’avaient pas été communiqués au 10th Amphibian Tractor Battalion, et les liaisons radio étaient de mauvaise qualité. De plus les engins amphibies devaient retourner à leur LCT d’origine pour refaire les pleins de carburant et de munitions. Finalement à 17 heures 50 une

▲ Le château du Yorktown avec les antennes radar, radio et direction des tirs du navire ; à droite une table à

"plotter" horizontale, sur le Santee, ci-dessus à gauche, verticale sur l’Essex (la table à plotter permettait de matérialiser tous les contacts radar, et donc les positions et mouvements navals et aériens amis et ennemis autour du porte-avions, d’évaluer les menaces, et de diriger les avions vers leurs objectifs si besoin) ; à droite un TBM Avenger du VT 31 sur le Cabot (TG 58.2, voir photos et insigne du squadron VT 31 dans BIL nmr 7 de juillet 2016, pages 14 à 16) fait un appontage acrobatique de retour d’un raid sur les îlots Allen et Albert le 31 janvier.

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compagnie put disposer de quelques LVT et débarqua sur Abraham à 18 heures 25. Les 6 défenseurs trouvés sur place furent rapidement éliminés, et l’îlot fut déclaré capturé à 19 heures 15,

Pendant la nuit, la batterie B du 4th Special Weapons Battalion et les canons de 75 mm de la

Regimental Weapons Company du 25 (Capt James KISGEN) se déployaient sur l’îlot, pour préparer l’appui direct au 24th Marine Regiment qui devait débarquer sur Namur le lendemain matin, à moins de 450 mètres d’Abraham, avec 5 pièces de 75 mm, 17 de 37 mm, 4 mortiers de 81 mm et 9 de 60, et 61 mitrailleuses de 30 (7,62 mm) et de 50 (12,7 mm).

Le plan pour Roi et Namur prévoyait une attaque simultanée côté lagon (sud), par le 23rd Marine Regiment sur Roi (Red beach 2 et 3, voir carte page 10 ci-après), et par le 24th sur Namur (Green 1 et 2), après une intense préparation d’artillerie navale et des raids aériens, pour compléter les tirs permanents des destroyers à courte distance et des batteries du 14th Marine Regiment dans la nuit du 31 janvier au 1 février. Chaque régiment devait engager 2 bataillons, le troisième restant en réserve, avec une première vague embarquée sur les LVT, appuyés par les LCI (G) gunboats et les canons de 37 mm des LVT (A) 1 (voir BIL précédent, pages 18 et 19).

Les missions aériennes n’étaient pas sans risques, quelques pilotes ont été victimes de tirs Japonais ou d’accidents, souvent au retour de mission (voir photo ci-dessus). On peut citer pour ce 31 janvier 3 victimes du VC 60 du Suwannee (Ens KELLER, récupéré, Ens SACKRIDER et Lt STRONG, KIA), 1 du VB 17 sur le Bunker Hill (Lt WALKER, récupéré), 1 du VF 18 du même navire (nom inconnu, KIA), 1 du VT 31 du Cabot (inconnu, MIA), 1 du VC 35 (Lt HOLLOWAY, récupéré) et 1 du VF 35 (Ens RING, récupéré), les 2 squadrons embarqués sur le Chenango, l’Ens GRAHAM (récupéré) du VF 24 sur le Belleau Wood, et le Lt BUCKELEW (disparu, MIA) du VF 23 sur le Princeton. Il y aura 9 avions abattus le 1

er, (2 pilotes récupérés), et 2 MIA (Missing In Action) le 2 février.

▲ La plotting room du Hornet ; à droite, appui aérien sur Namur le 1 février, les Marines attendent pour avancer.

▼ L’île de Roi et son airfield le 30 janvier, au début des bombardements, et le 1 février, au début de l’assaut.

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L’heure prévue pour l’attaque, baptisée W, était 9 heures. A 6 heures 40, les batteries du 14th Marine Regiment débutaient leur préparation, les 3ème et 4ème bataillons sur Roi, les 1er et 2ème sur

Namur, renforcées à 6 heures 50 par les USS Santa Fe, Maryland, Indianapolis, Biloxi, Mustin et Russell qui ouvrirent le feu sur Roi, suivis 20 minutes plus tard par les USS Tennessee, Colorado, Louisville, Mobile, Morris, et Anderson qui commencèrent à pilonner Namur.

Le 4th Amphibian Tractor Battalion était en charge du transport du 23rd Marine Regiment vers les plages de Roi, et le 10th Amphibian Tractor Battalion de celui du 24 vers Namur, en affrontant un fort vent de face, des averses et une mer formée dans le lagon et au large de la passe Jacob où

▲ L’île Namur vue vers le nord le 28 janvier, le pier au premier plan, vue vers le sud le 1 février, le pier en haut.

▼ Les tirs sur Roi le 1 février au matin, en haut à gauche le Biloxi, les Maryland et Indianapolis en bas à gauche.

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attendaient les transports des deux régiments. L’amiral CONOLLY décida de retarder l’heure W du débarquement et de prolonger la préparation d’artillerie, jusqu’à 10 heures 26, heure à laquelle 16 bombardiers en piqué et torpilleurs du VT 31 (USS Cabot), puis 10 minutes plus tard 15 Dauntless et 12 Hellcat de l’Intrepid (squadrons VB 6 et VF 6), bombardèrent et mitraillèrent les plages Red et Green. Les bâtiments reprirent leurs tirs à 10 heures 55, après le départ des avions, avec ceux des navires du TG 58.2 (voir BIL précédent, bas de page 8).

Malgré les problèmes récurrents de liaison radio avec les unités, le destroyer USS Phelps, encore à son rôle de coordination des vagues de LVT et LCVP, donna l’autorisation à 11 heures 12 aux premiers véhicules amphibies de se diriger vers leurs objectifs sur Roi et Namur, précédés comme à l’habitude par les LCI (G) gunboats qui finissaient le nettoyage des plages, aidés des canons de 37 mm des LVT (A) 1 qui naviguaient de part et d’autre des LVT troupe.

▲ Les destroyers USS Mustin DD 413 (13 Battle Stars), Russell DD 414 (16 B.S., le 11ème

navire et le 5ème

destroyer le plus décoré de la dernière guerre), Morris DD 417 (15 B.S.) et Anderson DD 411 (10 B.S.).

▼ Le Lt Cdr WINSTON et son ailier, le Lt NOOY (du VF 31, voir BIL nmr 7 de juillet 2016, page 16), les Lt Dough

MULCAHY et Harrell SCALES, également du squadron VF 31 embarqué sur l’USS Cabot pour la campagne.

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Sur Roi, le 1er bataillon du 23rd Marine Regiment prit pied à gauche du dispositif sur Red 2, et le 2ème à droite sur Red 3 à 11 heures 35, pendant que, sur Namur, le 3ème bataillon du 24th débarquait à gauche sur Green 1 et le 2 à droite sur Green 2 à 11 heures 45. Comme prévu, le 3ème bataillon du 23 et le 1er du 24 restèrent sur leurs navires de transport, en réserve de leur régiment.

Les opérations sur Roi débutèrent facilement, la résistance définie comme "très légère" permettant aux deux premières vagues de débarquer sans problème, la première perte causée par un tir fratricide de mitrailleuse de 12,7 mm sur un LVT, et à 11 heures 58 les compagnies A et B à gauche (1er bataillon), E et F à droite (2ème bataillon), avaient atteint leur objectif initial respectif, réduisant au silence les quelques positions japonaises encore occupées avec l’aide des LVT (A) 1.

▲ A gauche, les pilotes dans la salle d’alerte de l’Intrepid, à droite le le Brig Gal Graves ERSKINE, adjoint du 5th

Amphibious Corps, au premier plan, avec le Maj Gal Holland SMITH sur le Rocky Mount devant Roi le 1 février.

▼ Les 3 canons Mark 6 de 16 pouces (410 mm) de la tourelle avant du North Carolina tirent sur Roi le 1 février ;

en bas, vue vers le sud, Namur à gauche, Roi à droite, les avions quittent la zone ; Roi et son airfield à droite.

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Une section de LVT (A) se déploya sur Wendy point (repère 7 sur la carte page suivante) pour

appliquer des feux sur Norbert circle (repère 8) pendant que le 2ème bataillon (Lt Col Edward DILLON) quittait Red 3 (repère 2) pour se diriger vers le nord le long de la côte est de Roi, où se trouvait la majorité des constructions, d’après les photos aériennes rassemblées par le renseignement de la division, en particulier les hangars et ateliers de la base aérienne. La plupart des chars moyens de la division avaient été attribués au bataillon, la compagnie C du 4th Tank Battalion moins une section,

▲ A gauche, les plages de débarquement sur Roi-Namur et les zones attribuées aux navires pour les tirs

préparatoires ; à droite : 1-Red beach 2, zone du 1er

bataillon du 23 ; 2- Red beach 3, zone du 2ème

bataillon du 23 ; 3- Green beach 1, zone du 3

ème bataillon du 24 ; 4- Green beach 2, zone du 2

ème bataillon du 24 ; 5-limite

entre 1er

bataillon du 23 (à gauche) et 2ème

(à droite) ; 6-limite 3ème

bataillon du 24 (à gauche) et 2ème

(à droite).

▼ Le patch du 23rd Marine Regiment, le Col Louis JONES, commandant le 23 (Brig Gal sur la photo, adjoint à la 1st Marine Division en septembre 1944), le patch du 24, le Col Franklin HART commandant le 24th Marine ; en bas, le patch du 4th Tank Battalion, les officiers de la compagnie C avec le Cdr Dale COLLINS, "pacha" du

Gunston Hall LSD 5 (voir BIL précédent, page 16) le 29 janvier, le Col Louis DeHAVEN, chef du 14th Marine.

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une section de chars légers de la compagnie A, et une compagnie de blindés amphibies, l’ensemble débarqué par LCM en troisième vague, juste derrière les compagnies du bataillon (E, F et G).

Un fossé antichar creusé juste en sortie de plage avait été comblé par les tirs des navires,

les chars purent se déployer en ligne pour foncer vers la piste sud de l’airfield, seuls des tirs sporadiques provenant d’un pillbox isolé sur la droite tentèrent sans succés de ralentir les blindés.

▲ Des Marines du 23 embarquent dans leur LCVP, pendant le bombardement préparatoire le 1 février matin.

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Les troupes à pied progressaient beaucoup plus lentement, la plupart des Marines vivaient leur première expérience de la guerre, et étaient surpris par l’absence de résistance, et donc inspectaient tous les recoins où pouvaient se cacher des défenseurs.

En 30 minutes cependant, la première ligne d’objectif (O1, repère 6 sur la carte page 11) fut

atteinte, les chars suivis de l’infanterie poursuivirent leur progression vers le nord, avec à gauche le

▲▲ L’île Roi : 1-plage Red 2 ; 2-plage Red 3 ; 3-le 1er

bataillon du 23, compagnie A à gauche, B à droite, C en

soutien ; 4-le 2ème

bataillon du 23, compagnie E à gauche, F à droite, G en soutien, C du 4th Tank Battalion, compagnie de blindés amphibies ; 5-limite entre 1

er et 2

ème bataillon ; 6-première ligne d’objectif O1 ; 7-Wendy

point ; 8-Norbert circle ; 9-Nat circle ; à droite, le Lt Col DILLON sort sa pipe sur la plage Red 3 le 1 février.

▼ L’USS Calvert APA 32 et les cartes du navire pour les couloirs et les approches de Roi et Namur ; en bas, le Gung Ho, cri de guerre d’un groupe du 24th Marine Regiment avant d’embarquer dans ses LCVP vers Namur.

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1er bataillon (Lt Col Hewin HAMMOND) et à droite le 2ème du Lt Col DILLON. L’oppostion était toujours inexistante, la grande majorité des positions japonaises rencontrées par les assaillants avaient été détruites par les puissants tirs des navires et les bombes des avions embarqués.

A 13 heures 11, le Col JONES, chef de corps du 23 (voir ci-dessus, page 10), débarquait sur Red 2 et rendait compte de la situation au Gal SCHMIDT. Il reçut en retour l’ordre de stabiliser et d’aligner la ligne de front juste au nord de O1, et de reprendre une avance bien coordonnée avec les chars et l’infanterie à partir de 15 heures 30. A cette heure, les compagnies A et B du 1er bataillon, E, G et F du 2ème, étaient alignées, le 3ème bataillon du 23 (Lt Col John COSGROVE), débarqué à 14

▲ La première vague débarque des LVT 2 (en haut), suivie des chars du 4th Tank Battalion ; ci-dessus, un tank

moyen Sherman équipé du kit de débarquement à gauche, un char léger Stuart à droite, sur Roi le 1 février.

▼ Un véhicule amphibie LVT 2 du 23 à Roi, un autre tire un canon de 105 mm débarqué d’un LCVP, à droite.

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heures 50, était déployé sur la plage Red 3, en mesure d’appuyer une unité de première ligne du 2ème bataillon et de couvrir le régiment face à l’est (Namur).

▲ En haut, un Stuart de la compagnie A du 4th Tank Battalion, le 23 sur la plage ; ci-dessus l’arrivée du 3ème

bataillon sur Red 3, un morceau de Zero envoyé sur la plage par un obus de navire, le lionceau mascotte du 23.

▼ Une mitrailleuse de 30 (7,62 mm) sur la plage Red 2, à gauche, et la logistique sur Red 3, à droite, le 1 février.

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▲ La logistique se déploie rapidement sur les plages Red pendant que les Marines progressent sur Roi vers O1.

▼ Une équipe radio du 23rd Marine Regiment et un groupe de mortier de 81 mm appuie la progression.

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L’avance fut rapide dans le secteur du 1er bataillon, la compagnie C à gauche (elle avait remplacé la A en tête le long du lagon à 16 heures) seulement ralentie par des tirs provenant d’une position au sud de Norbert circle (repère 8 sur la carte de la page 11, les positions japonaises sont en rouge), le seul Japonais présent dans le pillbox fut éliminé par un tir de 75 mm d’un Sherman.

La résistance nippone avait été détruite par les préparations d’artillerie des jours précédents,

46 corps par exemple furent trouvés dans une tranchée au nord de la piste Baker, près de Norbert

▲ Les premiers soins administrés à un blessé, à droite l’un des 3 tués au combat du 1er

bataillon le 1er

février.

▼ Les Stuart de la compagnie A du 4th Tank Battalion sur Red 3 et, à droite, sur la ligne O1 ; en bas, un commandant d’unité fait le point sur sa carte de Roi, et à droite, les véhicules rejoignent leur unité le 1 février.

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circle, point que la compagnie C atteignait à 18 heures, puis la B quelques minutes plus tard pour s’installer à sa droite, le long de la piste Charlie.

Le 1er bataillon avait à déplorer seulement 3 tués et 11 blessés depuis son débarquement.

▲ A gauche, un tank léger japonais type Ha Go, à droite un poste de réglage de batterie d’artillerie, le 1er

février.

▼ Un Marine blessé au visage est évacué vers l’arrière pour rejoindre la plage Red 2, à droite un autre plus

sérieusement touché ; en bas, quelques corps trouvés par le 1er

bataillon pendant sa progression vers le nord.

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Plus à droite, dans le secteur du 2ème bataillon, la compagnie E, à gauche, ne rencontra aucune opposition en traversant l’airfield, les compagnies G, au centre, et F, à droite du dispositif du bataillon, trouvèrent quelques bâtiments, dont des bunkers, sur leur chemin, la plupart étant des magasins ou locaux administratifs de l’airfield, qui durent être nettoyés par précaution.

Au sud de Nat circle (repère 9 sur la carte déjà citée), un gros bunker en partie détruit par la

préparation d’artillerie des jours précédents fut démoli par des tirs de 75 mm des Sherman et half track destroyer qui appuyaient les compagnies, et par des charges et Bangalores des équipes de démolition. Trois corps furent trouvés dans les ruines, ainsi que quelques armes lourdes et un stock de munitions de tous calibres. Un système de tranchées et de positions s’étendait entre le bunker et la plage est de Roi (au sud de Nat circle, voir carte), qui fut également fouillé, et où de nombreux corps de défenseurs furent trouvés, eux aussi vraisemblablement victimes des bombardements des jours précédents, quelques-uns visiblement suicidés.

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▲▲ En haut, des Marines du 2ème

bataillon repèrent un abri souterrain en bordure sud de la piste Charlie (voir carte déjà citée), et y glissent un torpedo Bangalore ; au centre effets de l’explosion ; ci-dessus, la caisse de conditionnement des explosifs, à droite entraînement à la mise en œuvre ; le Bangalore est un puissant explosif placé à l’intérieur de tubes qui peuvent s’assembler pour atteindre plusieurs mètres, initialement conçu pour créer des brèches dans les réseaux de barbelés et les champs de mines ; le système a été inventé en 1912 par le Capt McCLINTOCK, de l’armée des Indes (donc britannique) alors stationné dans la ville de Bangalore, d’où le nom ; les Marines avaient le M1A1, mélange d’Amatol et de TNT, chaque section pesant environ 6 kg pour 1,50 m.

▼ Le PFC (Private First Class) Richard ANDERSON du 2ème

bataillon du 23, Medal of Honor à titre posthume ;

pendant le nettoyage des bunkers au sud de Nat circle (voir page précédente), il fit tomber accidentellement une grenade dégoupillée au fond d’un cratère de bombe où se trouvaient déjà 3 de ses camarades ; il se coucha sur la grenade pour leur sauver la vie, en sacrifiant ainsi la sienne ; à droite Nat circle (remarquer quelques épaves d’avions japonais, à droite, et des chars américains en haut et au centre de l’image) le 1

er février à 18 heures.

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A 17 heures, les compagnies arrivaient sur Nat circle et commençaient à installer les positions pour la nuit. Vers 18 heures, des tirs nourris furent déclenchés entre Roi et Namur, qui durèrent plus d’une demi-heure, dus à la nervosité de certains jeunes Marines, sans faire aucune victime. La discipline du feu était en effet très insuffisante, les jeunes recrues paniquaient rapidement, et voulaient aussi raconter qu’elles avaient tiré sur des "Japs" (ou des "Nips", autre terme utilisé).

▲▲ Le ravitaillement afflue sur les plages Red, en haut à droite le LST 477, ci-dessus déchargement de LCVP.

▼ Le 3ème

bataillon du 20th Marine Regiment, régiment de génie de la division, débarque sur Red 2 au soir du 1

er février (le LST au fond, devant la fumée, est le 477) ; à droite le Col Lucian BURNHAM, commandant le 20.

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▲▲ En haut, des Seabees du 121 arrivent à Roi le 1 février, à droite un hangar de l’airfield japonais ; ci-dessus,

le ravitaillement des unités de génie (20 et 121) stocké sur Roi, à droite un GMC du 121 équipé d’un dispositif magnétique pour récupérer tous les morceaux métalliques qui jonchent les pistes de l’airfield le 2 février..

▼ Un défenseur nippon s’est donné la mort avec son arme, à droite le 1er

bataillon du 23 le 1er février au soir.

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La nuit fut calme, sans aucune attaque ennemie. Le lendemain fut consacré au nettoyage, à la poursuite des déchargements, et au début de réfection de l’airfield par le 3ème bataillon du 20th Marine Regiment arrivé la veille avec le 121st Seabees (voir photos page 20).

Le succés était complet pour le 23rd Marine Regiment, dans un temps incroyablement court

pour un minimum de pertes, grâce à la quantité et à la précision des bombardements préparatoires. Le Lt Col DILLON estimera que dans la zone d’action de son bataillon, où se concentrait la plus forte densité de défenseurs, environ 260 Japonais sur les 380 corps retrouvés avaient été tués dans les deux jours précédents le débarquement sur Roi.

▲▲ En haut, la zone d’action du 1er

bataillon du 23 le 1er

février au soir, à droite le Col JONES préside à la levée

des couleurs le même soir ; ci-dessus, trophées, bière japonaise et cantine ornée de photos de jolies Nippones.

▼ Les installations de l’airfield, bâtiment administratif, hangar, et quelques épaves de Zero le 2 février matin.