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98 RECENT ATTACKS ON THE CONCEPT OF INTELLIGENCE ATTAQUES RECENTES DU CONCEPT D’INTELLIGENCE PHILIP E. VERNON Les attaques ont ttt fondtes en premier lieu sur la multidimensionnalitt des facteurs d’aptitude, mais on peut y rtpondre en considtrant l’intelligence comme un facteur commun iI une vaste gamme d‘aptitudes cognitives qu’on peut classer de diverses fasons. Cette conception plus flexible aide aussi ?i rtsoudre le dtbat nature - nurture si nous acceptons (avec Hebb) que l’intelligence efficace ou dEvelopp6e vient de l’interaction entre les dtterminants gtnttiques et la stimulation environnementale positive ou ntgative. Les implications des travaux de Jensen et de Head Start, ainsi que les rtsultats obtenus par Skeel et Heber, sont rapidement p d s en revue. Dans la mesure oh les aptitudes cognitives et les concepts varient clairement d’un groupe culturel B un autre, l’auteur reconnait que l’intelligence reprksente un concept de valeur limitte dans une perspective inter-culturelle. Ceci ne justifie pas la rtaction actuelle contre le testing, par exemple avec un but clinique; et les autres instruments diagnostiques comme les tgches de Piaget ou les styles cognitifs n’off rent pas d’avantages dtmontrables. Plusieurs auteurs, comme Stott, Glaser, Cole et Gay, et Labov semblent Ctre oppo& A toute notion de diff trences individuelles, gtnkralisies, concernant les aptitudes cognitives (qu’elles soient gtnttiques ou acquises). Stott attribue plut6t l’arritr- ation A un comportement ma1 adapt6 et iI des strattgies cognitives inefficaces qui sont susceptibles de diagnostics et de remhdes. Cole et Gay soutiennent que les personnes appartenant iI des cultures ((mains avanctes)) font preuve d’aptitudes cognitives comparables B celles des Caucasiens, si on les observe et les teste dans leur propre contexte culturel. Tout ceci met l’accent sur les etudes des processus cognitifs et de leur dkveloppement, pas seulement sur leurs rtsultats. L‘auteur pense que ce point de vue et le point de vue psychomttrique sont compltmentaires, et non pas oppos.4~. Le psychologue clinicien essaye d’ttudier des processus et de tenir compte du milieu, de la motivation et de la situation, bien que ses mtthodes manquent de rigueur scientifique. I1 est toujours ntcessaire de classer, diagnostiquer et prtdire les performances des enfants et des adultes, sauf si nous sommes prsts A admettre que la civilisation moderne doit cesser d‘tvaluer les individus et de mettre en tvidence leurs succ&s et leurs tchecs. Les mesures d’intelligence sont responsables d’une grande part de la variance de ces prtdictions, quoique le psychologue souhaite d’autres approches dont la valeur ajoutte serait dtmontrable. c-

ATTAQUES RECENTES DU CONCEPT D'INTELLIGENCE

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98 RECENT ATTACKS ON THE CONCEPT OF INTELLIGENCE

A T T A Q U E S R E C E N T E S DU C O N C E P T D ’ I N T E L L I G E N C E

P H I L I P E. V E R N O N

Les attaques ont ttt fondtes en premier lieu sur la multidimensionnalitt des facteurs d’aptitude, mais on peut y rtpondre en considtrant l’intelligence comme un facteur commun iI une vaste gamme d‘aptitudes cognitives qu’on peut classer de diverses fasons. Cette conception plus flexible aide aussi ?i rtsoudre le dtbat nature - nurture si nous acceptons (avec Hebb) que l’intelligence efficace ou dEvelopp6e vient de l’interaction entre les dtterminants gtnttiques et la stimulation environnementale positive ou ntgative. Les implications des travaux de Jensen et de Head Start, ainsi que les rtsultats obtenus par Skeel et Heber, sont rapidement p d s en revue. Dans la mesure oh les aptitudes cognitives et les concepts varient clairement d’un groupe culturel B un autre, l’auteur reconnait que l’intelligence reprksente un concept de valeur limitte dans une perspective inter-culturelle.

Ceci ne justifie pas la rtaction actuelle contre le testing, par exemple avec un but clinique; et les autres instruments diagnostiques comme les tgches de Piaget ou les styles cognitifs n’off rent pas d’avantages dtmontrables. Plusieurs auteurs, comme Stott, Glaser, Cole et Gay, et Labov semblent Ctre oppo& A toute notion de diff trences individuelles, gtnkralisies, concernant les aptitudes cognitives (qu’elles soient gtnttiques ou acquises). Stott attribue plut6t l’arritr- ation A un comportement ma1 adapt6 et iI des strattgies cognitives inefficaces qui sont susceptibles de diagnostics et de remhdes. Cole et Gay soutiennent que les personnes appartenant iI des cultures ((mains avanctes)) font preuve d’aptitudes cognitives comparables B celles des Caucasiens, si on les observe et les teste dans leur propre contexte culturel. Tout ceci met l’accent sur les etudes des processus cognitifs et de leur dkveloppement, pas seulement sur leurs rtsultats.

L‘auteur pense que ce point de vue et le point de vue psychomttrique sont compltmentaires, et non pas oppos.4~. Le psychologue clinicien essaye d’ttudier des processus et de tenir compte du milieu, de la motivation et de la situation, bien que ses mtthodes manquent de rigueur scientifique. I1 est toujours ntcessaire de classer, diagnostiquer et prtdire les performances des enfants et des adultes, sauf si nous sommes prsts A admettre que la civilisation moderne doit cesser d‘tvaluer les individus et de mettre en tvidence leurs succ&s et leurs tchecs. Les mesures d’intelligence sont responsables d’une grande part de la variance de ces prtdictions, quoique le psychologue souhaite d’autres approches dont la valeur ajoutte serait dtmontrable.

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