Upload
lamnguyet
View
213
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Attentat de Paris du mercredi 7 janvier 2015
dans les locaux du journal Charlie Hebdo
Mercredi 7 janvier 2015 en fin de matinée, un attentat a été perpétré à Paris, en France, dans les
locaux du journal Charlie Hebdo, ôtant la vie à 12 personnes.
Parmi les nombreuses voix qui se sont élevées à travers le monde suite à ces évènements
tragiques, celle de Mme Federica Mogherini, Haute Représentante de l’Union européenne pour les
Affaires Etrangères et la Politique de Sécurité, Vice-présidente de la Commission Européenne ainsi
que celle au Congo Brazzaville, du Président de la République, Son Excellence Denis Sassou
Nguesso, dans une lettre adressée à François Hollande. Voici leurs déclarations :
Déclaration de Mme Federica Mogherini
sur les attentats à Paris :
Les actes terroristes perpétrés aujourd'hui à Paris sont profondément choquants.
La liberté de la presse est un droit fondamental et nous ne laisserons pas ces attaques affaiblir nos valeurs.
J'exprime ma pleine solidarité avec la France, les victimes et leurs proches. L'Union européenne est à leurs côtés.
La lutte contre le terrorisme, sous toutes ses formes, est régulièrement au cœur des travaux des réunions des Ministres des Affaires étrangères. Ces tragiques événements renforcent ma détermination dans ce sens, et je mettrai ce point à l'ordre du jour du prochain Conseil des Affaires étrangères le 19 janvier prochain.
L'UE reste unie dans la lutte contre tout extrémisme.
Federica Mogherini
Lettre du Président Denis Sassou N'Guesso
au Président François Hollande sur les
attentats à Paris :
Monsieur le Président,
"C'est avec une vive émotion que j'ai appris l'odieux attentat perpétré contre la siège du journal Charlie Hebdo, attentat qui a occasionné plusieurs morts et blessés.
Au nom du gouvernement et du peuple congolais, je condamne avec la plus grande fermeté cet acte horrible, lâche et ignoble qui n'est pas seulement une vile agression contre la France, mais une atteinte à la liberté d'expression, pilier majeur de la démocratie.
Je m'incline devant la mémoire des victimes de cette barbarie et vous prie d'accepter mes condoléances les plus émues ainsi que l'expression de la solidarité du peuple congolais avec le peuple français et de la compassion avec les familles durement éprouvées".
Très Haute considération
Denis Sassou N'Guesso
En hommage aux victimes, spontanément ou de façon organisée, de nombreux rassemblements
ont également eu lieu.
A Brazzaville, M. Jean-Pierre Vidon, ambassadeur de France au Congo a réuni l'ensemble du personnel pour observer une minute de silence. Le personnel de la délégation de l’Union Européenne au Congo, conduit par Mme Saskia de Lang, Chef de délégation, s’est également associé à cet hommage rendus aux victimes. La cérémonie a eu lieu jeudi 8 janvier 2015, à midi, devant les locaux de l’ambassade de France. Les drapeaux ont également été mis en
berne.
A la même heure, à l'Institut français du Congo, le même hommage a été rendu. Le
personnel, mais également les abonnés, visiteurs et artistes présents sur place ont observé
une minute de silence.
Ce vendredi 9 janvier 2015, à l'initiative de citoyens français résidant au Congo, un
rassemblement est également prévu.
-------------------------------------
Des liens traitant du même sujet sur le site de l'Union Européenne
Video - Flags at half-mast at the European Commission following the gun attack on French magazine Charlie Hebdo in Paris http://ec.europa.eu/avservices/video/player.cfm?ref=I097336
Flags at half-mast in the European Parliament following the gun attack on French magazine Charlie Hebdo in Paris http://ec.europa.eu/avservices/video/player.cfm?ref=I097335
Video - One Minute of silence to pay tribute to the victims of the attack on Charlie Hebdo http://ec.europa.eu/avservices/video/player.cfm?ref=I097207
“Je suis Charlie”: Parliament pays tribute to victims of Charlie Hebdo attack http://www.europarl.europa.eu/news/en/newsroom/content/20150108STO05418/html/%E2%80%9CJe-suis-Charlie%E2%80%9D-Parliament-pays-tribute-to-victims-of-Charlie-Hebdo-attack
Ce qu'en dit la presse au Congo
Vendredi 9 janvier 2015
N° 2203 – Vendredi 9 janvier 2015 - LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLESOCIÉTÉ / INTERNATIONAL | 8
Journal hebdomadaire satirique français, Charlie Hebdo a été victime, mercredi 7 janvier 2015, d’une attaque meurtrière, à l’arme de guerre, ayant fait douze morts, dont huit journalistes, deux policiers, un employé et un invité. Parmi les huit blessés enregistrés, quatre sont dans un état grave. Les journalistes étaient en conférence de rédaction hebdomadaire, au deuxième étage, quand deux assaillants, armés de Kalachnikov, en tenue noire et cagoulés, ont fait irruption et ouvert le feu.
Le directeur de publication, Charb, célèbre caricaturiste du journal, de son vrai nom Stéphane Charbonnier, est parmi les victimes de la fusillade. Le président François Hollande s’est rendu au siège du journal, quelque temps après et a évoqué «un attentat terroriste». Avant de s’en aller, les assaillants, qui se revendiquerait d’Al Qaida, ont crié avoir vengé le prophète Mahomet. Cet attentat a suscité une grande vague d’indignation en France et à travers le monde, et un élan de solidarité a spontanément vu le jour à travers la campagne «Je suis Charlie». Le gouvernement français a élevé le plan vigipirate au niveau «alerte attentats», et depuis, la police française est aux trousses des deux présumés terroristes qui ont réussi, jusque-là, à s’échapper.
Les réactions, souvent empruntes d’émotion, se sont multipliées à travers le monde, pour condamner l’attentat dont le journal Charlie Hebdo a été la cible. «Le Saint-Père exprime sa plus ferme condamnation de cette horrible attaque», a déclaré le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi. «Quelle que soit son mobile, cette violence meurtrière est abominable et n’est jamais justifiée», a-t-il précisé.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, a fait part de son «indignation» face à cette «attaque abjecte», «un crime de sang-froid, affreux et injustifiable», qui vise à «diviser». «Nous ne devons pas tomber dans le piège», a-t-il souhaité. Dans un communiqué publié par la Maison
Blanche, le président américain Barack Obama, «condamne fermement l’horrible fusillade dans les locaux du magazine Charlie Hebdo, à Paris». «La France est le plus ancien allié de l’Amérique et elle a été côte-à-côte avec les Etats-Unis, dans la lutte contre les terroristes qui menacent notre sécurité commune et le monde», a-t-il ajouté.
Le premier ministre britannique, David Cameron, a, quant, à lui estimé que «les meurtres de Paris sont écoeurants. "Nous sommes aux côtés du peuple français dans le combat contre la terreur et la défense de la liberté de la presse». De nombreux dirigeants dans le monde, à l’instar du premier ministre italien, de la chancelière Angela Merckel, du président russe, Vladimir Poutine, etc, ont condamné ce crime abject.
Du côté des populations, des manifestations de compassion, d’hommage aux victimes et de soutien au journal Charlie Hebdo se multiplient en France comme ailleurs dans de nombreux pays. C’est le choc et l’horreur au sein de la communauté internationale qui, une fois de plus, vient de prendre la mesure de la barbarie dont sont capables les ennemis de la démocratie et de la liberté d’expression.
L’onde de choc n’a pas laissé indifférente la presse africaine où des voix s’élèvent non seulement pour condamner l’horrible attentat, mais également manifester le soutien au journal victime. Dans un message publié le 8 janvier, l’A.e.p.c (Association
des éditeurs de presse du Congo) «condamne, avec la dernière énergie, le lâche assassinat de nos collègues qui avaient la caricature comme art noble d’expression. Elle réaffirme, une fois de plus, son attachement à la liberté d’expression aussi bien au Congo-Brazzaville que partout dans le monde».
En France, la police continue de traquer les présumés terroristes dont l’identité a été dévoilée. Il s’agit de deux frères, Saïd (30 ans) et Chérif Kouachi (32 ans), de nationalité française. Déjà, sept personnes de leur entourage ont été placées en garde à vue. De nouveaux incidents sanglants se
sont produits dans la journée du jeudi 8 janvier, alors que la police poursuit «la chasse à l’homme». Décidément, le métier de journaliste est très exposé, d’où la nécessité de sa protection. Il faut dire que c’est depuis deux ans que Charb était sous la menace des djihadistes, après un dessin sur Mahomet. On lui avait affecté un policier comme garde du corps, qui a été assassiné avec lui.
Joël Nsoni
http://www.lasemaineafricaine.net/images/pdf/3459.pdf
Jeudi 8 janvier 2015
N° 2202 - Jeudi 8 janvier 2015 - LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLESOCIÉTÉ / INTERNATIONAL | 7
Douze personnes ont été tuées mercredi matin dans
l’attaque contre les locaux de l’hebdomadaire satirique
français Charlie Hebdo dans le XIe arrondissement de Paris.
Parmi les victimes figurent les dessinateurs Charb, Cabu,
Wolinski et Tignous ainsi que le chroniqueur et économiste
Bernard Maris, et deux policiers. Huit personnes ont été
blessées, dont quatre grièvement.
Trois hommes habillés de noirs et cagoulés ont pénétré à
11h30 dans les locaux du journal armés d’une kalachnikov et
de fusils à pompe. Ils ont abattu un policier chargé de la
sécurité avant de s’engouffrer dans les locaux, où se tenait la
conférence de rédaction réunissant 15 personnes. Selon des
témoins, une trentaine de coups de feu ont retenti au cri de
« Allah akbar », prononcé par l’un des assaillants. Les
hommes auraient pris la fuite à bord d’une voiture volée dans
Paris en criant « Nous avons vengé le prophète Mahomet,
nous avons tué Charlie Hebdo ». Ils auraient changé de
véhicule Porte de Pantin et se seraient volatilisés. Les locaux
de Charlie Hebdo étaient sous protection policière après des
menaces violentes exprimées après l’affaire des Caricatures
de Mahomet.
En 2006, Charlie Hebdo avait publié une série de caricatures
de Mahomet reprises du journal danois Jyllands Posten. Ces
dessins avaient déclenché des protestations dans des pays à
majorité musulmane. Les mesures de sécurité sont
aujourd’hui renforcées autour de Jyllands Posten. En 2011,
un incendie criminel avait ravagé les locaux de Charlie Hebdo.
Réactions dans le monde
« Un acte terroriste, sans aucun doute », a réagi
immédiatement le président François Hollande qui s’est
rendu en fin de matinée sur les lieux de l’attaque avant de
dénoncer un acte « d’une exceptionnelle barbarie ». À Paris,
le Premier ministre Manuel Valls a immédiatement relevé le
plan anti-terroriste Vigipirate au niveau «Alerte attentats»
pour l’ensemble de la région parisienne.
Le recteur de la Mosquée de Paris Dalil Boubakeur évoque à
la radio une «déclaration de guerre fracassante». « Les temps
ont changé, nous entrons dans une nouvelle période de cette
confrontation... C’est un pan entier de notre démocratie qui
est gravement atteint ». Des propos relayés par la chancelière
allemande Angela Merkel qui dénonce «une attaque que rien
ne peut justifier contre la liberté de la presse et d’opinion, un
fondement de notre culture libre et démocratique.»
Hassen Chalgoumi, l’Imam de Drancy, a fait part de sa colère
à l’égard des « criminels, des barbares, des satans » qui ont
commis l’attentat rappelant que «leur haine n’a rien à voir
avec l’Islam». «La France, et la merveilleuse ville de Paris où
cette attaque scandaleuse a eu lieu, sont pour le monde une
référence intemporelle qui demeurera bien au-delà de la
vision haineuse de ces tueurs», écrit Barack Obama dans un
communiqué. Le président russe, Vladimir Poutine, a
dénoncé le terrorisme «sous toutes ses formes» après
l’attaque, selon son porte-parole cité par l’agence de presse
TASS.
Morgane de Capè