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Récits personnels Mai 2013

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Récits personnels

Mai 2013

Le Fiasco du Labrador Margaret Atwood, Robert Laffont, 2005. Un petit bijou d’humour caustique et d’humanité ! La grande romancière canadienne nous livre un récit autobiographique touchant, chaque nouvelle contenant un moment clé de sa vie familiale. Cote : R ATW Le Quai de Ouistreham

Florence Aubenas, Editions de L’Olivier, 2010. Connue pour ses reportages en milieu hostile, la journaliste n’a pas hésité à enfiler les gants pour évoquer la précarité. Pendant six mois, elle bataillera pour glaner quelques heures de ménage dans un camping, un complexe de bureaux, le ferry pour l’Angleterre. Sans apitoiement, mais avec une empathie sincère, elle raconte le quotidien de l’armée des précaires et les rapports parfois burlesques avec Pôle Emploi. Cote : 331.1 AUB

Personne Gwenaëlle Aubry, Mercure de France, 2009. Un roman-abécédaire pour esquisser le portrait d’un père disparu, déjà étranger au monde et à lui-même de son vivant. La narratrice a rassemblé ses souvenirs d’enfant et des extraits du journal de son père. Le Prix Femina 2009 a couronné cette œuvre originale et attachante. Cote : R AUB

Mémoires de Balthus Balthus, Editions du Rocher, 2001. Au terme de sa vie, un grand peintre se raconte : sa vie de bohême dans les Paris des années 20, ses amitiés avec artistes et écrivains, son amour pour son épouse japonaise et leur fille, ses chats, et bien sûr ses tableaux. Homme de Foi, « amant de la pureté et de l’ambiguïté », il nous amène à percevoir l’invisible. Cote : B BAL

Un roman français Frédéric Beigbeder, Grasset, 2009. « Telle est la vie que j’ai vécue : un roman français ». Sous le prétexte d’une garde à vue, cet auteur au côté « people » parfois irritant se raconte ici avec simplicité et émotion, et la justesse de l’analyse des sentiments imprègne une histoire familiale qui se lit très agréablement. Cote : R BEI

Journal : 1942-1944 Hélène Berr, Tallandier, 2007. « Une voix et une présence qui nous accompagneront toute notre vie » écrit Patrick Modiano à propos de ce texte devenu mythique. Hélène a 21 ans lorsqu‘elle commence à rédiger son journal, et sa vie va basculer lentement dans l’horreur. Elle mourra à Bergen-Belsen quelques jours avant la libération du camp. Cote : B BER

Garçon manqué Nina Bouraoui, Stock, 2000. L’auteure exprime la douleur d’être une enfant déchirée entre la France et l’Algérie. Blessée par le racisme et l’intolérance, elle ne peut choisir, et seule l’écriture libératrice lui permettra une réconciliation avec elle-même et ses deux familles. Cote : R BOU

L’enfant de la chance Thomas Buergenthal, Mercure de France, 2010. Thomas a dix ans lorsqu’il est transféré à Auschwitz avec ses parents, juifs allemands. « La chance, c’est de n’avoir pas été éliminé dès les premières heures ». Avant il avait vécu l’exil en Slovaquie et en Pologne, après il connaîtra « la marche de la mort » lors de l’évacuation du camp, et toujours demeure en lui cette volonté de vivre chevillée au corps. Pour raconter l’enfer, il a su garder la voix d’un enfant. Cote : B BUE

Un mensonge sur mon père John Burnside, Métailié, 2008. L’histoire de la relation manquée entre un père fabulateur et alcoolique et un fils qui grandit dans le mensonge : un véritable voyage au cœur des ténèbres. Cote : R BUR

D’autres vies que la mienne Emmanuel Carrère, POL, 2009. Ce livre intelligent montre l’impact de la mort d’un proche sur son entourage. A partir de deux expériences dont il a été témoin et usant tantôt de compassion complaisante, tantôt d’une lucidité glaçante, le narrateur est au plus près de la vérité de l’existence. Cote : R CAR

Plus tard, tu comprendras Jérôme Clément, Grasset, 2005. De la mort de sa mère et de son histoire, Jérôme Clément tire un texte magnifique, qui se déploie autour d’un drame tenu résolument secret. Dans l’intimité de l’appartement maternel, il découvre à la lecture de papiers jaunis, exhumés des placards, toute la mémoire familiale, dans laquelle ses propres souvenirs viendront s’inscrire en pointillé. Cote : R CLE

L’été de la vie John Maxwell Coetzee, Seuil, 2010. Troisième volet de l’entreprise autobiographique du grand romancier sud-africain, cette « fiction de lui-même » à cinq voix laisse entrevoir une image tremblée, celle d’un homme maladroit, étranger jusque dans sa famille, incapable d’entretenir une vraie relation avec une femme. Une biographie en trompe-l’œil à la construction subtile et prenante. Cote : R COE

Le chagrin Lionel Duroy, Julliard, 2010. De l’Occupation à nos jours en passant par la guerre d’Algérie et Mai 68, des quartiers chics de Neuilly aux cités dortoirs de Rueil, ce journaliste sauvé par l’écriture retrace son parcours chaotique, pris au piège d’une odyssée familiale désastreuse. Un roman d’apprentissage poignant et maîtrisé, qui dit les choses sans concession et fouille les mentalités françaises des cinquante dernières années. Cote : R DUR

Les années Annie Ernaux, Gallimard, 2008. Cet ouvrage singulier tient du journal intime, du récit autobiographique, du recueil de souvenirs. L’auteur se remémore les objets et les instants, les lieux et les rencontres qui ont marqué sa vie. Les pages se tournent, le temps s’arrête, les mots et les choses se confondent, prodige de la littérature. Cote : R ERN

Les taiseux Jean-Louis Ezine, Gallimard, 2009. Racontée en trois temps, ou plutôt en trois silences, une vie passée à chercher un père qui se dérobe à toute tentative de le saisir. Le chroniqueur de France Culture, orfèvre des mots et de la phrase, nous tient sous le charme de ce récit très personnel. Cote : R EZI

Dans ma peau Guillaume de Fonclare, Stock, 2010. Guillaume, 40 ans, directeur de l’Historial de la Grande Guerre à Péronne, est atteint d’une maladie orpheline et reste prisonnier d’un corps torturé dont la mobilité se réduit rapidement. Avec sensibilité, retenue et élégance, il livre sa vie dans tout son chaos en cent pages magnifiques, dévoilant une qualité d’âme exceptionnelle. Cote : R FON

L’homme qui m’aimait tout bas Eric Fottorino, Gallimard, 2009. « Aurais-je pu l’empêcher ? Je crois que cette question me taraudera toujours ». Cet homme qui s’est donné la mort, c’est le père adoptif du romancier, le kinésithérapeute aux mains d’or, nostalgique de sa Tunisie natale. Un hommage simple et beau, écrit avec justesse et tendresse. Cote : R FOT

Où on va, papa ? Jean-Louis Fournier, Stock, 2008. Père de deux enfants handicapés, cet homme désemparé remâche une amertume teintée d’humour devant « ces moineaux ébouriffés » qui ne connaîtront jamais une vie normale. Cote : R FOU

Parure d’emprunt Paula Fox, Joëlle Losfeld, 2008. Un itinéraire nomade et précaire, celui d’une enfant délaissée par des parents intellectuels, mondains et prodigues, véritables enfants terribles de cette histoire contée sur un ton distancié. Des inconnus au grand cœur l’aideront à grandir dans ce chaos, et Paula Fox revient sur ces années difficiles, en portant un regard acéré et tendre sur la condition humaine. Cote : B FOX

L’Afrique au cœur : carnet de route Alexandra Fuller, Editions des 2 Terres, 2005. Alexandra et son compagnon au lourd passé de combattant voyagent à travers les contrées meurtries de l’Afrique pour exorciser des souvenirs et tenter de comprendre la violence. Un « carnet de route » entre amour et haine, à l’humour discret, très prenant. Cote : R FUL

Théâtre intime Jérôme Garcin, Gallimard, 2003. Ces «exercices d’admiration » sous la forme d’une déclaration d’amour à sa femme émanent d’un écrivain plus enclin à chroniquer sur ses pairs qu’à livrer son intimité. Vivre avec une comédienne – la fille de Gérard Philippe – c’est assister à une sorte de théâtre intime. A travers une suite de scènes parcourant une vie incandescente, un récit émouvant. Cote : B GAR

L’intranquille Gérard Garouste, LGF/Le livre de poche, 2011. « L’enfance et la folie sont à mes trousses ». Dans ce récit qui a la puissance d’un roman, le peintre Garouste se raconte à travers les secrets de famille, l’art, l’antisémitisme, la folie et l’amour. La voix est juste, la langue magnifique, l’autoportrait bouleversant. Cote : R GAR

Histoire d’un Allemand Sebastian Haffner, Actes Sud, 2002. Voilà un de ces ouvrages dont la lecture, outre l’intérêt littéraire qui la justifie, est indispensable à la connaissance de notre temps. Dans un style superbe, fin et analytique, l’auteur nous parle de la montée du nazisme à travers sa propre expérience d’Allemand « ordinaire », qui a dû quitter son pays dès 1938. Cote : B HAF

Sang impur Hugo Hamilton, Phébus, 2004. Ce roman fort et poignant évoque l’enfance de l’auteur dans le Dublin pauvre des années 50 et 60, entre une mère allemande et un père délirant engagé dans le combat nationaliste irlandais. La violence est partout, à l’école, dans la rue, et jusqu’à la maison. Une langue pure et savoureuse gambade par-dessus les haines et glisse un peu d’humour pour désamorcer le tragique. Cote : R HAM

Un héros

Félicité Herzog, Grasset, 2012. Ce héros dont l’auteure déboulonne la statue au point de remettre en cause la véracité de son exploit, c’est Maurice Herzog, son père, vainqueur de l’Annapurna, atteint de donjuanisme compulsif et incapable de combler le manque affectif de ses enfants. Tirant l’écheveau de sa propre vie, Félicité rend hommage avec une tendresse blessée à son frère Laurent, « vagabond des étoiles hirsute et fou », évoquant au passage leurs vacances dans les châteaux familiaux où subsistaient des codes d’un autre temps. Un récit attachant et poignant, au style acéré et sensible, qui touche le lecteur au cœur. Cote : R HER

Les lits en diagonale Anne Icart, Robert Laffont, 2009. Pour Philo, son grand frère « pas comme les autres », Anne feuillette l’album de ses souvenirs de l’enfance à aujourd’hui. Ce récit déborde d’amour et de sincérité. Il souligne la souffrance et la solitude de frères et sœurs confrontés au handicap mental, qui peinent à construire leur vie. Un rare témoignage d’amour fraternel qui nous attendrit. Cote : R ICA

La maison du retour Jean-Paul Kauffmann, Nil Editions, 2007. Libéré en 1988 après trois ans de captivité au Liban, Kauffmann cherche un lieu où se retirer et réapprendre le monde. Il évoque avec pudeur, finesse et acuité cette période de repli. A l’écoute de la nature, il retrouve les sensations déréglées, savoure l’instant présent et traduit ses émotions dans une écriture limpide d’une grande beauté. Cote : B KAU

Le lièvre de Patagonie Claude Lanzmann, Gallimard, 2009. Journaliste et réalisateur engagé, cet homme plein d’ardeur rend compte d’une vie exceptionnellement remplie. Dense parfois à l’excès, truffé de retours en arrière et de digressions, enchevêtrant étroitement vie intime et remous de l’Histoire, ce récit captivant est celui d’un homme de fortes convictions. Cote : B LAN

Ritournelle de la faim J.M.G. Le Clézio, Gallimard, 2008. « J’ai écrit cette histoire en mémoire d’une jeune fille qui fut malgré elle une héroïne à vingt ans ». Une héroïne qui s’avère, dans les dernières pages, lui être très proche…Dans un miracle d’écriture, Le Clézio recrée par ce roman de la mémoire la vie dans la société française des années trente et le cheminement d’une femme qui trouve peu à peu sa personnalité. Cote : R LEC

Mauvaise fille Justine Lévy, Stock, 2009. Elle était belle, originale, fantasque, et si peu maternelle. Elle se meurt d’un cancer au moment où sa fille Louise apprend qu’elle attend un enfant. Justine Lévy puise dans sa vie pour écrire ses romans, rendant le lecteur témoin de ses tourments et de sa fragilité. Avec son écriture drôle, mordante, hargneuse, elle réussit à nous émouvoir. Cote : R LEV

La première main Rosetta Loy, Mercure de France, 2008. Une autobiographie éclatée qui parcourt la géographie affective d’une enfant privilégiée, en Italie, dans les années 1930-1945. La romancière exhume des séquences de sa vie : tout un jeu de piste pour accéder à une réalité enfouie. Un livre sensible, juste, élégant. Cote : B LOY

Mémoire John McGahern, Albin Michel, 2009. Un romancier irlandais évoque son enfance, marquée par la violence de son père gendarme et la douceur de sa mère, mais esquisse aussi un remarquable tableau de l’Irlande des années quarante et cinquante, sous la coupe d’une Eglise autoritaire et toute-puissante. Cote : R MAC

Le retour du hooligan : une vie Norman Manea, Seuil, 2006. Fulgurant autoportrait entre terreur et beauté, récit d’une vie de résistance contre la haine et le mensonge. A son retour de déportation en 1945, Manea, juif roumain, prend très vite conscience de la terrible réalité de l’utopie communiste. La littérature se présente comme son seul refuge. Poussé à l’exil, il se voit privé de son dernier ancrage, sa langue. Cote : R MAN

Un pedigree Patrick Modiano, Gallimard, 2005. “J’écris ces lignes comme on rédige un constat ou un curriculum vitae, à titre documentaire et sans doute pour en finir avec une vie qui n’est pas la mienne ». Nulle rancune envers un père lointain, affairiste, égoïste, une mère au cœur sec et sans amour. Une maîtrise d’écriture et de sentiments exceptionnelle. Cote : B MOD

Je dois tout à ton oubli Malika Mokeddem, Grasset, 2008. Un souvenir dramatique, occulté depuis l’enfance, est à l’origine d’un impossible dialogue entre mère et fille. Roman brûlant aux allures autobiographiques qui mêle exploration du passé et regard sur l’Algérie contemporaine qui peine à s’extraire de ses archaïsmes. Cote : R MOK

On s’est déjà vu quelque part ? Nuala O’Faolain, Sabine Wespieser, 2002. Née à Dublin au début des années 40 dans une famille de neuf enfants, chroniqueuse à l’Irish Times après un brillant parcours universitaire, cette irlandaise atypique raconte avec simplicité, spontanéité et humour ses contradictions, ses plongées dans l’alcool, ses passions dont la lecture et sa difficulté à trouver l’âme sœur. Cote : R OFA

Le château absolu Xavier Patier, La Table Ronde, 2004. Administrateur du domaine de Chambord, le romancier apporte un éclairage passionnant sur cet extraordinaire monument, son histoire, les problèmes de sa conservation. Dans cet ouvrage très personnel, mêlant humour et nostalgie, il parle également de sa carrière, de ses déceptions, mais aussi de sa foi catholique et de son bonheur familial. Cote : 848.03 PAT

Chaque jour est un adieu Alain Rémond, Seuil, 2000. Après la guerre, une tribu de deux parents et dix enfants s’installe dans un village breton : une seule pièce pour commencer, pas d’eau courante… Pourtant les enfants sont heureux, et l’enfance demeure, pour ce journaliste écrivain, un royaume enchanté malgré un envers sombre. Cette chronique intime et sans apprêt met aussi en évidence les bouleversements sociaux entre deux générations. Cote : B REM

Nos étoiles ont filé Anne-Marie Revol, Stock, 2010. Une mère écrit à ses deux petites filles, disparues dans un incendie. Entre rire et larmes, colère et tendresse, ce livre d’amour, destiné à faire revivre « les deux étoiles filantes » qui ont illuminé la vie de leurs parents, se conjugue le plus souvent au présent ou au conditionnel. L’écriture très quotidienne favorise la proximité avec le lecteur. Cote : 155.8 REV

Le fils Michel Rostain, Oh ! éditions, 2010. Par la voix tendre et ironique de son fils Lion, foudroyé par une méningite à l’âge de vingt ans, un père raconte les jours et les semaines qui ont suivi sa mort. Grâce à cette distanciation volontaire, ce récit de deuil ponctué d’humour évite tout pathos, et son style percutant et rythmé nous entraîne dans un vrai tourbillon de vie. Cote : R ROS

Une jeunesse à l’ombre de la lumière Jean-Marie Rouart, Gallimard, 2000. En forme de roman vagabond, l’autobiographie d’un écrivain dont la jeunesse se déroule à la lumière de la peinture impressionniste. Allergique à cet art, Rouart se tourne vers la littérature. Dans ce livre vivant, facile et bien écrit, il ne nous dissimule rien de ses douloureux secrets tout en brossant une fresque de la grande famille de l’impressionnisme. Cote : R ROU

Un léopard sur le garrot Jean-Christophe Rufin, Gallimard, 2008. Médecin, pionnier de l’humanitaire, écrivain, ambassadeur, Rufin mène sa vie au grand galop ! Dans un fourmillement de portraits et d’anecdotes et sans complaisance, il nous offre une nouvelle et passionnante aventure à travers la planète, mais cette fois c’est la sienne. Cote : B RUF

Val de Grâce Colombe Schneck, Stock, 2008. La narratrice revit, après le décès de sa mère, les vingt-trois années où elle a habité dans un bel appartement parisien. Dans ce maelström de souvenirs heureux, d’objets hétéroclites mais indispensables, les enfants sont les rois. Dans un style émouvant, ce roman qu’on devine autobiographique donne à voir le passage entre la magie de la jeunesse insouciante et la réalité de la vie et de la mort. Un moment de grâce. Cote : R SCH

Derniers fragments d’un long voyage Christiane Singer, Albin Michel, 2007. Son « corps n’en peut plus », mais son esprit éprouve encore des moments de bonheur, d’amitié, d’amour, de reconnaissance. Derrière la beauté d’une écriture vibrante se révèle la qualité d’une âme en progression vers la mort. Un témoignage à prendre et à partager avec respect et discernement. Cote : 848.03 SIN

J’ai caressé l’aile de l’ange Simone Sow, Presses de la Renaissance, 2004. Un stage de dix jours pour interpréter le Requiem de Verdi dans la magnifique abbaye de Moissac : les souvenirs affleurent, et l’auteur entraîne le lecteur dans les coulisses de la préparation d’un concert tout comme dans ses combats intérieurs. Un récit gai, sensible et parfois impertinent. Cote : R SOW

Dans les forêts de Sibérie Sylvain Tesson, Gallimard, 2011. Isolé pendant six mois dans une cabane sur les bords du Lac Baïkal , l’écrivain-voyageur apprivoise le silence, le froid, la solitude et apprend à resserrer le temps autour de l’essentiel. Entre activités de survie et contemplation, il consigne le quotidien de l’ermite moderne d’une plume élégante, poétique et humoristique. Cote : 914.6 RUS

Ru Kim Thuy, Liana Levi, 2010. Une femme voyage à travers le désordre de son passé : l’enfance dans une cage dorée à Saigon, l’arrivée du communisme dans le Sud-Vietnam, la fuite en bateau, l’internement en Malaisie, les premiers frissons dans le froid du Québec. Récit entre guerre et paix, « Ru » dit le vide et le trop plein, l’égarement et la beauté. Avec son écriture élégante, Kim Thuy restitue le Vietnam d’hier et d’aujourd’hui avec la maîtrise d’un grand écrivain. Cote : R THU

Rien ne s’oppose à la nuit Delphine de Vigan, J.C. Lattès, 2011. Comment comprendre le suicide d’une mère ? Convoquant les souvenirs de ses proches, fouillant photos et documents, Delphine de Vigan met son cœur à nu pour faire revivre cette femme séduisante et profondément perturbée et nous emporte dans une saga familiale tourbillonnante rythmée par des fêlures récurrentes. Malgré l’amertume et les regrets, la tendresse se faufile de page en page. Le lecteur est irrésistiblement happé par la sincérité de ce récit à la fois douloureux et apaisé. Cote : R VIG

Grand-père décédé-stop-viens en uniforme François Vigouroux, Presses Universitaires de France, 2001. A partir d’un double de lui-même, l’écrivain nous fait entrer dans l’histoire de sa famille paternelle, du dernier tiers du XIXème siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Il invite le lecteur « à voir quel rigoureux déterminisme nous pousse à accomplir l’implacable et féroce volonté de nos auteurs », et ce qu’il en coûte de rompre les sortilèges de la transmission généalogique… Cote : R VIG

Jeune fille Anne Wiazemsky, Gallimard, 2007. En 1965, Anne est engagée pour jouer dans un film de Robert Bresson. Un été de révélations, de découvertes et de rencontres qui revit dans ce récit où la justesse du ton et la complexité des rapports avec ce grand cinéaste charment peu à peu le lecteur. Cote : R WIA

La rivière et son secret Zhu Xiao-Mei, Robbert Laffont, 2007. De camps de rééducation en exil aux Etats-Unis et à Paris nous est relaté l’incroyable parcours de cette femme exceptionnellement douée pour le piano, broyée par la révolution culturelle et enfin sauvée par la méditation et la musique qui sous-tend tout son récit. Cote : B ZHU