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LUS ET ¢-LUS M@thodologie L'h@parine a encore frapp@ Une ~tude originale rapport~e dans une pr~c~dente livraison [Trait d'Union n °2, mars 1986, pages t8 et t9] attirait I'attention sur I'interf~rence de I'h~parine avec les dosages radio-immunologiques. Dans le dernier num~ro de t986 des Annales d'Endocrinologie, un travail Ami~nois montre que des art~facts importants sont ~ pr~voir Iors du dosage radio-immunologique direct de I'ACTH, notamment Iorsqu'on uti- lise une trousse du commerce, dans des plasmas contenant de I'h~pa- rine. Celle-ci r~duit en effet la fixation du traceur sur les anticorps. La solu- tion ? II faut dans un tel cas extraire pr@alablement I'ACTH du plasma [I], Rappelons I'interf~rence de I'h~parine avec le dosage de la thyroxine libre ~ I'aide d'un traceur analogue. Y.A. t. DUPOUY J.P,, GODAUT M., HATELAINA. - Influence de I'h~parine sur le dosage radio-immunologique de I'ACTH.Anna- les d'Endocrinologie, 1986, 47,429-434. Thyroide Le clou Dans une lettre ~ I'~diteur du J.C.E.M, le tr~s estim~ Comit~ sur la Nomencla- ture de I'American Thyroid Association [t], pr~sid~ par P.R. Larsen, n'h~site pas ~ enfoncer le[s) clou[s] : • Parce que les analogues marquis de T 3 et T 4 peuvent selier (~ I'albu- mine suffisamment pour modifier leur capacit~ de liaison avec I'anticorps, ' les dosages de T 3 et T 4 libres par ces techniques ne mesurent pas directe- ment le taux de ces hormones. On devrait plut6t les consid~rer comme un index de I'hormone libre [c'est vrai pour la plupart des autres kits ~gale- ment, mais pour d'autres raisons]. • Parce que la production de T 4 es~r diminu~e et/ou parce que le s~rum de ces sujets contient des substances interf~rant avec la liaison des hormo- nes thyro'fdiennes aux prot~ines s~ri- ques et/ou par d'autres m~canismes encore moths bien clarifies, aucune des techniques disponibles ne donne un index ad~quat du statut thyroTdien des malades graves [tels que les malades de r@animation par exem- ple]. d , • Parce que les dosages immuno- radiom~triques de la T.S.H.U.S. sont trop r~cents pour qu'on connaisse leur fiabilit~ et leur sensibilit~ aux art~- facts ; parce qu'ils ne permettent pas, eux seuls, de reconna~tre I'insuffi- sance thyr~otrope [c'est peut-~tre vrai pour d'autres conditions], il est pr(~ma- tur~ de proposer que la T.S.H.U.S. rem- place ~ elle seule I'estimation des hormones libres dans le diagnostic de dysfonction thyroi'dienne. • Parce que les techniques se propo- sant de d~tecter les auto-anticorps se liant au r~cepteur de la TSH dans le s~rum des patients Basedowiens ont prolif~r~ ces derni~res armies, il est n~cessaire que les utilisateurs de ces dosages connaissent clairement les techniques utilis~es pour interpreter correctement les r~sultats, • We fully agree Y.A. 1. Committee on Nomenclature of the American ThyroidAssociation, - Revised Nomenclature for testsof thyroid hormo- nes and thyroid-related proteins in serum, JCEM, 1987, 64, 1089-1092. Vous avez dit s6ropositif ? Apropos de thyroTde encore, c'est ~avec plaisir [surtout ~ la fin d'un prin- temps pourri] que nous avons re?u de Pa~,q, ue,~iffe ~tude sur les auto- anticorps thyrofdiens. Nous savons d~j(~ que les dysfonctionnements thyrdfdiens sont plus frequents chez les sujets s~ropositifs [i.e. chez qui on trouve des anticorps antimicrosome et/ou anti-thyrolglobuline]. Les auteurs montrent en outre que les sujets s~ropositifs avec une fonction thyroTdienne normale [y compris le taux basal et post-stimulatif de THS] sont des sujets ~ risque [30 %] de d~velopper une d~t~rioration pro- gressive de la fonction thyroTdienne [avec une incidence annuelle de t5 %] [1]. A suivre... Y.A. I. CALLEGARI G., PRESOI-IO F, et al, - Thyroid autoantibodies: a good marker for the study of symptomless autoim- mune thyroidites. Acta Endocrinolo- gica, 1987, t14, 32t-327, Hypophyse :la r@gulation de l'hormone de croissance Au pays des g6ants" L'acrom~galie r(~sulte g~n6ralement d'une hypers~cr6tion d'hormone de croissance [GH] par une tumeur b6ni- gne de I'hypophyse. La gravit~ de I'acrom6galie [insuffisance cardia- que et syndrome dysmorphique] impose un traitement qui vise ~ res- taurer la normalit~ des taux de GH et de somatom~dine. Le traitement par ablation de I'ad6- nome somatotrope, suivi d'une cobaF toth6rapie hypothalamohypophy- saire, quoiqu'efficace, est responsa- ble le plus souvent d'une insuffisance globale ant~-hypophysaire, Le traite- ment m6dical par la Bromocriptine (Br] est quant ~ lui efficace chez moins d'un acr~mogale sur deux. L'utilisation th~rapeutique de la somatostatine [SRIF)a 6t6 limit6e par sa tr~s courte dur~e de vie de 2 6 3 mn, et son manque d'effet sp~cifi- que [1]. Le SRIF, facteur hypothalami- que, inhibe la s6cr~tion de GH mats aussi d'insuline, de glucagon et de gastrine. Le SMS 201-995 est un analogue cycli- que du SRIFqui inhibe la s~cr6tion de GH in vivo, sans avoir d'effet sur les autres tissus sensibles au SRIF, telles que les cellules du pancreas. Une seute dose de 50 t~g de SMS adminis- tr6e ~ 28 patients entraTne une dimi- nution plus rapide, plus grande et plus plus prolong~e que ne te fait 2,5 mg de Bromocriptine, En traitement chronique [100 300/~g/j) la diminution des taux de GH et de somatom~dine C est encore plus prononc~e que ne le fait 20 mg de Br [2]. L'action de la GH s'effectue en effet par I'interm~diaire des soma- tom6dines, principalement la soma- tom,dine C [Sm C] analogue de I'IGF 1 [Insulin growth factor]. Produits par le foie, ces petits peptides circu- lent li6s 0 des prot~ines vectrices [3]. Les auteurs ont ~tudi6 les carac- t6ristiques de I'association de la SmC/IGF 1 ~ ces prot~ines et ont montr6 que la constante d'associa- tion ~tait particuli(~rement 6levee entre la 12e et la 20e semaine de gestation, sugg6rant que ces hormones jouent un r~le tr~s important (~ cette p~riode. A c6te des nanismes par d6ficit en GH, il existe des nanismes par d6faut de g~n~ration h~patique de Soma- tom6dine. Le dosage de Somatom(~- dine apporte un plus dans la compre- hension de ces cas et permet d'adapter le traitement. En effet, I'lnsuline et les somatom6di- nes sont d'importants r~gulateurs de la proliferation cellulaire et du m~ta- bolisme. Elles stimulent la synth~se prot~ique et la mitose dans un grand nombre de types cellulaires. Les r~cepteurs h~patiques des IGF-t chez le foetus ont 6t~ ~tudi~s. Trait d'Union n ° 7 - page 64

Au pays des géants

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Page 1: Au pays des géants

LUS ET ¢-LUS

M@thodologie

L'h@parine a encore frapp@

Une ~tude originale rapport~e dans une p r ~ c ~ d e n t e l ivraison [Trait d'Union n °2, mars 1986, pages t8 et t9] attirait I'attention sur I'interf~rence de I 'h~parine avec les dosages radio-immunologiques.

Dans le dernier num~ro de t986 des Annales d'Endocrinologie, un travail Ami~nois montre que des art~facts importants sont ~ pr~voir Iors du dosage radio- immunologique direct de I'ACTH, notamment Iorsqu'on uti- lise une trousse du commerce, dans des plasmas contenant de I'h~pa- rine. Celle-ci r~duit en effet la fixation du traceur sur les anticorps. La solu- tion ? II faut dans un tel cas extraire pr@alablement I'ACTH du plasma [I] , Rappelons I ' interf~rence de I 'h~parine avec le dosage de la thyroxine libre ~ I 'aide d'un traceur analogue.

Y.A.

t. DUPOUY J.P,, GODAUT M., HATELAIN A. - Influence de I'h~parine sur le dosage radio-immunologique de I'ACTH. Anna- les d'Endocrinologie, 1986, 47,429-434.

Thyroide

Le clou

Dans une lettre ~ I'~diteur du J.C.E.M, le tr~s estim~ Comit~ sur la Nomencla- ture de I'American Thyroid Association [t], pr~sid~ par P.R. Larsen, n'h~site pas ~ enfoncer le[s) clou[s] :

• Parce que les analogues marqu i s de T 3 et T 4 peuvent se l ie r (~ I'albu- mine suffisamment pour modifier leur capac i t~ de liaison avec I'anticorps,

' les dosages de T 3 et T 4 libres par ces techniques ne mesurent pas directe- ment le taux de ces hormones. On devrait plut6t les consid~rer comme un index de I'hormone libre [c'est vrai pour la plupart des autres kits ~gale- ment, mais pour d'autres raisons].

• Parce que la product ion de T 4 es~r diminu~e et/ou parce que le s~rum de ces sujets contient des substances interf~rant avec la liaison des hormo- nes thyro'fdiennes aux prot~ines s~ri- ques et/ou par d'autres m~canismes encore moths bien clarifies, aucune des techniques disponibles ne donne un index ad~quat du statut thyroTdien des malades graves [tels que les malades de r@animation par exem- ple].

d ,

• Parce que les dosages immuno- radiom~triques de la T.S.H.U.S. sont trop r~cents pour qu'on connaisse leur fiabilit~ et leur sensibilit~ aux art~- facts ; parce qu'ils ne permettent pas,

eux seuls, de reconna~tre I'insuffi- sance thyr~otrope [c'est peut-~tre vrai pour d'autres conditions], il est pr(~ma- tur~ de proposer que la T.S.H.U.S. rem- p lace ~ elle seule I'estimation des hormones libres dans le diagnostic de dysfonction thyroi'dienne.

• Parce que les techniques se propo- sant de d~tecter les auto-anticorps se liant au r~cepteur de la TSH dans le s~rum des patients Basedowiens ont prolif~r~ ces derni~res armies, il est n~cessaire que les utilisateurs de ces dosages connaissent c la irement les techniques utilis~es pour interpreter correctement les r~sultats,

• We fully agree Y.A.

1. Committee on Nomenclature of the American Thyroid Association, - Revised Nomenclature for tests of thyroid hormo- nes and thyroid-related proteins in serum, JCEM, 1987, 64, 1089-1092.

Vous avez dit s6ropositif ?

A p r o p o s de thyroTde encore, c'est ~avec plaisir [surtout ~ la fin d'un prin- temps pourri] que nous avons re?u de Pa~,q, ue,~iffe ~tude sur les auto- anticorps thyrofdiens. Nous savons d~j(~ que les dysfonctionnements thyrdfdiens sont plus frequents chez les sujets s~ropositifs [i.e. chez qui on trouve des anticorps antimicrosome et/ou anti-thyrolglobuline].

Les auteurs montrent en outre que les sujets s~ropositifs avec une fonction thyroTdienne normale [y compris le taux basal et post-stimulatif de THS] sont des sujets ~ risque [30 %] de d~velopper une d~t~rioration pro- gressive de la fonction thyroTdienne [avec une incidence annuel le de t5 %] [1]. A suivre...

Y.A.

I. CALLEGARI G., PRESOI-IO F, et al, - Thyroid autoantibodies: a good marker for the study of symptomless autoim- mune thyroidites. Acta Endocrinolo- gica, 1987, t14, 32t-327,

Hypophyse :la r@gulation de l'hormone de croissance

Au pays des g6ants"

L'acrom~gal ie r(~sulte g~n6ralement d'une hypers~cr6tion d 'hormone de croissance [GH] par une tumeur b6ni- gne de I'hypophyse. La gravit~ de

I 'acrom6gal ie [insuffisance cardia- que et syndrome dysmorphique] impose un traitement qui vise ~ res- taurer la normalit~ des taux de GH et de somatom~dine. Le traitement par ablat ion de I'ad6- nome somatotrope, suivi d'une cobaF to th6rap ie hypo tha lamohypophy- saire, quoiqu'ef f icace, est responsa- ble le plus souvent d'une insuffisance g loba le ant~-hypophysaire, Le traite- ment m6dical par la Bromocriptine (Br] est quant ~ lui eff icace chez moins d'un acr~moga le sur deux.

L'utilisation th~rapeut ique de la somatostatine [SRIF) a 6t6 limit6e par sa tr~s courte dur~e de vie de 2 6 3 mn, et son manque d'effet sp~cifi- que [1]. Le SRIF, facteur hypothalami- que, inhibe la s6cr~tion de GH mats aussi d'insuline, de g lucagon et de gastrine. Le SMS 201-995 est un analogue cycli- que du SRIF qui inhibe la s~cr6tion de GH in vivo, sans avoir d'effet sur les autres tissus sensibles au SRIF, telles que les cellules du pancreas. Une seute dose de 50 t~g de SMS adminis- tr6e ~ 28 patients entraTne une dimi- nution plus rapide, plus g rande et plus plus prolong~e que ne te fait 2,5 mg de Bromocriptine,

En t ra i tement chron ique [100 300/~g/j) la diminution des taux de GH et de somatom~dine C est encore plus prononc~e que ne le fait 20 mg de Br [2]. L'action de la GH s'effectue en effet par I'interm~diaire des soma- tom6dines, pr inc ipalement la soma- t om,d ine C [Sm C] ana logue de I'IGF 1 [Insulin growth factor]. Produits par le foie, ces petits pept ides circu- lent li6s 0 des prot~ines vectrices [3].

Les auteurs ont ~tudi6 les carac- t6ristiques de I'association de la SmC/IGF 1 ~ ces prot~ines et ont montr6 que la constante d'associa- tion ~tait particuli(~rement 6levee entre la 12 e et la 20 e semaine de gestation, sugg6rant que ces hormones jouent un r~le tr~s important (~ cette p~riode.

A c6te des nanismes par d6ficit en GH, il existe des nanismes par d6faut de g~n~ration h~pat ique de Soma- tom6dine. Le dosage de Somatom(~- dine apporte un plus dans la compre- hension de ces cas et pe rme t d 'adap te r le traitement.

En effet, I'lnsuline et les somatom6di- nes sont d' importants r~gulateurs de la proliferation cel lulaire et du m~ta- bolisme. Elles stimulent la synth~se prot~ique et la mitose dans un grand nombre de types cellulaires. Les r~cepteurs h~patiques des IGF-t chez le foetus ont 6t~ ~tudi~s.

Trait d'Union n ° 7 - p a g e 64

Page 2: Au pays des géants

- - - - LUS ET f:LUS

Les auteurs montrent que les r~cep- teurs de la Somatom~dine C / IGF I et Insuline sont compos~s de 2 sous- unit~s a l pha contenant le site de liai- son de rhormone et de 2 sous-unit~s b~ta contenant une prot~ine kinase, qui, une fois activ~s par la liaison de rhormone permettent rac t ion intra- cel lulaire. Le r~cepteur de I'IGF It est, quant ~ lui, compos~ d 'une seule chaTne pept id ique.

Le m~canisme de r~gulat ion de la s~cr~tion de la GH a ~t~ ~tudi6 apr~s administrat ion de GHRH. Chez les sujets normaux, une injection de GHRH entra~ne une ~l~vation plasma- t ique d e la GH suivie d 'un retour Q la normale. Une deux i~me injection 2 heures d' interval le reste sans effet, alors que chez les acrom~gales la sti- mulat ion de la s~cr~tion de GH per- siste [4]. Chez les acrom~gales, la d~sensibi l isat ion des cel lu les de rhypophyse ant~rieure, test~e in vivo et in vitro, ne se produit plus, confir- mant I 'alt~ration des r~cepteurs du GHRH. D'autres differences sont obser- v~es sur les cellules somatotropes.

II est b ien connu que la major i t6 des acrom~gales pr6sentent une diminu- tion paradoxa le de GH suite Q radmi- nistration de Dopamine [DA] et de ses agonistes [5].

Les auteurs ont cherch~ ~ clarif ier le m~canisme d 'act ion chez 23 acro- m~gales, en comparan t reffet inhibi- teur de la DA, qui ne traverse pas la bar r i6 re h 6 m a t o m ~ n i n g 6 e [BBB], avec ceux de la L DOPA, son pr6cur- seur traversant la BBB de m~me que la Bromocript ine [Br]. IIs ont ~tudi6 les effets centraux apr~s avoir s~lective- merit b loqu~ les r~cepteurs p~riph~- riques de la DA par de la Domp~ri- done, ou chez un pat ient par du Sul- pir ide, antagonis te de la DA traver- sant rap idemen t la BBB.

Les r~sultats sont les suivants : apr~s une injection I.V. de DA la diminut ion d e la GH plasmat ique est plus impor- tante qu'apr~s une prise [per os] de L DOPA ou de Br. Une injection de Domp~r idone ne modif ie pas les taux de GH, alors que si el le est suivie de L DOPA los taux de GH augmentent . La L DOPA, rap idement convert ie en Dopamine par la d o p a carboxy lase ne peut agir au niveau p~r iph~r ique puisque los r~cepteurs sont bloqu~s. L'~l~vation des taux de GH r~v~le donc une stimulation au niveau cen- tral,

Ces r~sultats sugg~rent que, chez les acrom6gaies , la DA a, non seule- ment, un effet inhibiteur direct sur les cellules tumorales somatotropes, mais aussi un effet stimulant indirect v ia

rhypothalamus, selon le sch6ma sui- vant [Figure t), en l ib~rant du GHRH.

Le GHRH (dont la demie vie est de 6 mn], a 6t6 isol~ par Guil lemin en 4982 (~ parfir d 'une tumeur pancr~a- t ique puis, identifi~ au GHRH hypotha- lamique . II existe que lques cas d ' ac rom6ga l i e dus Q la s~cr6tion pa tho log ique tumora le du facteur hypo tha lamique GHRH.

L'6quipe de Lyon [6] eut I 'opportunit6 d'6tudier la r6gulation de la s6cr6tion de GH et. de GHRH sur une pat iente ac rom6ga le par s~cr6tion ec top ique du GHRH [carc inome bronchique]. Apr~s ab la t ion du carc inome bron- chique, los taux plasmatiques de GH et d e GHRH revinrent 6 la normale, confirmant I 'hypoth~se que la tumeur s~cr~tait du GHRH. De plus, avan t operat ion, I 'administration de GHRH e x o g ~ n e n 'entra~ne chez ce t t e m a l a d e aucune 616vation suppl6- menta i re de la GH p lasmat ique ; alors que r inject ion de TRH est suivie, c o m m e chez les acrom~gales d'ori- g ine cent ra le d 'une 616vation de la GH plasmat ique. Ces r6sultats confirment ceux trouv~s par YOICHI KASHIO [7] chez des patients, cet te fois porteurs d'un d6fi- cit id iopath ique en GH, Le GHRH n'est pas seulement s6cr~t~ par rhypotha- tamus mais aussi par un certain nom- bre d'autres tissus, essentiellement du syst~me gastro-ent~ropancr6atr ique.

En conclusion, le dosage de ces dif- f6rents facteurs en routine, permettra de faire avance r les connaissances p h y s i o - p a t h o l o g i q u e s dans le doma ine encore mal connu des ano- malies de I 'axe somatotrope.

F.M.

1. COMI R.J,, GORDEN Ph, - The response of serum Growth Hormone levels to the long-acting Somatostatin Analog SMS 201-995 in Acromegaly. J. Clin. Endocri- nol. Metab., Vot, 64, n ° I, 1987, 37-42,

2. CHIODINI P.G., COZZI R,, DALLABON- ZANA D, et coll. - Medical Treatment of Acromegaly with SMS 202-995, a Soma- tostatin Analog: A comparison with Bro- mocriptine, J, Clin, Endocrinol, Metab., Vot. 64, n ° 3, 4987, 447-454.

3. CHERNAUSEKS.D,, BEACH D.C., BANACH W,, SPERLING M,A, - Characteristics of Hepatic receptors for Somatomedin C/Insulin-Like Growth Factor 1 and Insu- lin in the developing human. J, Clin. Endocrinol. Metab,, Vol. 54, n ° 4, 1987, 737-743.

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7. KASHIO Y., CHIHARA K., KITA T. ef coll. - Effect of oral glucose administration on plasma Growth Hormone-Releasing Hormone [GHRH]-Like !mmunoreactivity levels in normal subjects and patients with idiopathic GH deficiency: Evidence that GHRH is releasing not only from the Hypothalamus but also from Extrahypo- thalamic tissue, J, Clin, Endocrinol. Metab., Voi, 64, n ° t, 1987, 92-97.

"-'~ DA (2)) I

I Peripherel

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~ Hypothalamic 1 DA

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Figure 4 R~gulation de la s~cr~tion de GH par la dopamine chez les acrom6gales

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