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Des études expérimentales ayant
mis en évidence un effet possible
des œstrogènes sur le métabolisme
chondrocytaire, une communication du
Dr P. Richette (Fédération de Rhumatologie,
Hôpital Lariboisière, Paris) lors des
28es Journées de l’Afem, a attiré l’attention
sur la relation entre arthrose et œstrogènes.
Le Dr Richette a passé en revue les
arguments provenant de différentes études
épidémiologiques impliquant les œstrogènes
dans la pathologie arthrosique. En particulier,
il existe une augmentation plus forte chez les
femmes, en comparaison des hommes, de la
prévalence de l’incidence de la coxarthrose,
de la gonarthrose et de l’arthrose digitale
après 50 ans.
Par ailleurs, il existe une association
suggérée entre utilisation d’un traitement
hormonal substitutif et réduction de la
prévalence clinique et radiologique de la
gonarthrose et de la coxarthrose. À ces
données épidémiologiques, s’ajoute la
mise en évidence de récepteurs des
œstrogènes, RE alpha et RE bêta, dans
le cartilage osseux, plaidant en faveur de
l’hormonosensibilité du cartilage osseux. |
JULIE PERROT © www.jim.frRichette P et al. : Arthrose et œstrogènes. 28es Journées de l’Association française pour l’étude de la ménopause (Paris) : 22-24 novembre 2007.
Réduction de l’arthrose et œstrogènes, une relation suggérée
actualités | épidémiologie
4 OptionBio | Lundi 10 mars 2008 | n° 396
L’enquête nationale de pré-valence (ENP) des infections nosocomiales (IN), mise en
place par l’Institut de veille sanitaire dès 2005, a été reconduite en 2006 dans l’ensemble des établissements de santé privés et publics volontai-res. Plusieurs objectifs sont visés, entre autres le renforcement de la sensibilisation et de la formation des établissements de santé à la surveillance des infections noso-comiales, la mesure de leur préva-lence et la description précise de leurs caractéristiques. L’ensemble des données obtenues en 2006 a été comparé aux enquêtes nationa-les de prévalence réalisées au cours de l’année 2001.
Différents paramètres pris en comptePour chaque patient, différents paramètres ont été pris en compte : le type de l’établissement de santé, la spécialité du service d’hospitali-sation, l’âge, le sexe, la date d’en-trée, le statut immunitaire, la notion d’intervention chirurgicale dans le mois précédent, la présence de dis-positifs invasifs comme des cathé-ters vasculaires centraux ou péri-phériques, une sonde d’intubation
ou de trachéotomie ou encore une sonde urinaire. Pour chaque infec-tion nosocomiale déclarée, la loca-lisation infectieuse était notée ainsi que l’origine, la date de diagnostic, le (les) micro-organisme(s) identifié(s) et une résistance éventuelle aux antibiotiques.
Une prévalence de 5 % environAinsi, au cours de l’année 2006, près de 2 400 établissements de santé ont participé à cette étude, ce qui représente 434 000 lits d’hospi-talisation. Au total, 358 000 patients ont été inclus, avec un âge médian de 69 ans, 58 % d’entre eux ayant plus de 65 ans et 19 % plus de 85 ans. Le ratio homme/femme est de 0,77. Les résultats montrent que près de 10 % de l’ensemble de ces patients sont immunodéprimés, 30 % présentent une pathologie considérée comme fatale à 5 ans, 21 % ont été opérés dans le mois précédent et 27 % étaient exposés à un disposi-tif invasif. Parmi l’ensemble de ces patients, près de 18 000 avaient une ou plusieurs infections nosocomiales déclarées. Globalement, la prévalence des patients infectés est donc esti-mée à 5 % environ.
Des facteurs favorisantsCette prévalence est particulière-ment importante dans les services de soins de suite et de réadaptation ou de longue durée. Elle varie aussi selon le type de séjour, de 0,9 % en obstétrique à 22 % en réanimation. Plusieurs facteurs favorisent l’appa-rition d’une infection nosocomiale comme le sexe masculin, l’âge supé-rieur à 65 ans, une immunodépres-sion, la présence d’une pathologie grave, l’existence d’une intervention dans les 30 jours ou encore la pré-sence d’un dispositif invasif. Les sites infectieux concernés sont représentés par les infections urinai-res, les pneumopathies et les sites opératoires. Dans 70 % des cas au moins un micro-organisme était isolé. Escherichia coli est le germe concerné dans 25 % des cas, suivi par Staphylococcus aureus dans 19 % des cas et Pseudomonas aeru-ginosa dans 10 % des cas.
Poursuivre l’actionComparée à celles obtenues les années précédentes, l’analyse multi-variée de l’ensemble de ces données montre une diminution de 12 % de la prévalence des patients touchés par une infection nosocomiale entre
2001 et 2006. Cette diminution varie en fonction des germes : elle est particulièrement importante pour les infections à SARM qui semblent avoir diminué de 40 %. Ces chiffres de ten-dance à la baisse sont plutôt encoura-geants mais il ne faut pas oublier que les infections nosocomiales concernent encore 1 patient hospitalisé sur 20. Ces infections surviennent dans une population particulièrement à risque, chez des sujets d’un certain âge et/ou exposés à des actes invasifs. Il est donc nécessaire de poursuivre les efforts réalisés afin que la baisse du nombre de patients infectés persiste. |
OPHÉLIE MARAIS
médecin biologiste, Paris
SourcesJ. Thiolet, L. Lacavé. BEH. 25/12/2007 ; 51-2 :
429-32.
Baisse des infections nosocomiales dans les établissements de santé
Un dernier bilan publié dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire montre une diminution de l’incidence globale des infections nosocomiales en France grâce à un plan d’action mis en place depuis 2005.
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2001 et 2006. Cette diminution varie en fonction des germes : elle est
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Des germes résistants
Parmi l’ensemble des
Staphylococcus aureus
testés, 52 % étaient des
SARM résistants à la
méthicilline.
Parmi les bactéries
Gram négatif, 25 % des
Pseudomonas étaient
résistants à la ceftazidime
et 15 % des entérobactéries
étaient de sensibilité
intermédiaire ou résistante
au céfotaxime ou à la
ceftriaxone. Plus de 7 % des
Enterococcus faecium étaient
résistants à la vancomycine.
©BSIP/CDC/J. Corr