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Barikad Crew kanpe TOF

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Barikad Crew kanpe TOF

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Page 1: Barikad Crew kanpe TOF
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2 1er février 2013No 792

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISPéguy Flore PIERRERaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

14 680 FANS

Vendredi soir, au Majestic Corner, route de Canapé-Vert, Ram et Boukman Eksperyans, les DJ Ted Bounce et Beenobee vont mettre le feu à la baraque. Sortez vos extincteurs ! 8 h p.m. HTG 600. Cartes en vente à l’hôtel Oloffson et à Gamebox. 31 07 01 20 pour infos.

Au Ritz Kinam, Carimi, DJ Hot, Team Lòbèy et Kako assureront une ambiance d’enfer pour les enfants. De 2 h à 8 h p.m. USD 20.

Samedi, le wharf touristique de Jacmel accueille son carnaval traditionnel qui coïncide avec la fête de la ville. Les 2 et 3 février, profitez de la foire qui s’y tient pour vous procurer le masque à votre goût.

Bloc Party à l’hôtel Florita de Jacmel. A partir de 6 h p.m. jusqu’à l’aurore. Rocsteady, Gardy Girault et Jean Lou vont faire trembler la cité d’Alcibiade Pommeyrac. Rue du Commerce.

Nicolas Fassano, le dj officiel de l’international Pitbull, et Steve Forest seront sur la Côtes des Arcadins pour un « Carnival beach party » de 9 h am jusqu’à 5 h pm.

Dimanche, Happy Hour à compter de 7 h p.m. pour le «superbowl » américain à La Réserve. Achetez un alcool et le pro-chain est gratuit. Nachos, hot-dog, chicken wings… au menu. 2, rue Marcel Toureau, Berthé, Pétionville.

Péguy F. C. Pierre

Ça y est ! Le compte à rebours a bien commencé. L’effervescence du carnaval gagne déjà les sens. En attendant de mettre le cap sur le Cap, jouissez des soirées chaudes, bals mas-qués et rendez-vous du week-end.

L’agenda de Péguy

« Brothers Posse sera au Cap ! »

Environ 48 heures après avoir largué sa bombe, le carnaval 2013 de T-Vice fait déjà une première victime. Rolls Lainé, batteur et porte-parole de Djakout #1, compétiteur officiel de la formation mu-sicale « mèt beton », semble durement frappé.

Roro est traité par Roberto Martino de « zokiki » et de pédophile. Le chan-teur-guitariste de T-Vice se serait basé sur des rumeurs selon lesquelles le batteur entretiendrait des relations sentimenta-les avec des mineures.

Vert de rage, dans une entrevue accordée à Kompamagazine, Rolls Lainé estime que Roberto Martino est allé trop loin dans ses propos. « J’ai remarqué qu’il y a travail qui n’a pas été fait. Les chanteurs de T-Vice ont parlé de moi dans leur méringue alors que ma voix

Roro, première victimede la bombe de T-Vice

n’est même pas sur celle de Djakout # 1. Ti Régi, Shabba et Pouchon chantent sur le morceau.

Dans cette entrevue, Rolls Lainé a répondu à Roberto qui le traite de pédophile et de ‘’zokiki’’. « Ils se montrent toujours très sensibles quand il s’agit de leur mère ; alors que moi qui ai deux filles (qui entendent toutes ces diffamations), ils s’amusent à me traiter ainsi. Je veux faire savoir à Roberto que si j’étais un ‘’zokiki’’, un pédophile, comme il l’avance, on aurait déjà procédé à mon arrestation », a dit Roro.

Pour répondre du tac au tac à Roberto Martino, Rolls Lainé à traité Jessie Al-Khal, mère de Roberto et de Reynaldo Martino et manager de T-Vice, de ‘’vyan-nkiki’’. « Leur maman est une ‘’vyannkiki’’, puisqu’elle avait eu de relations senti-

mentales avec James Cardozo, musicien du groupe, nettement plus jeune qu’elle. Donc, si je suis un zokiki, Jessie est une vyannkiki », a lâché Roro.

Il faut dire que peu de temps après la réaction de Rolls Lainé, Roberto Martino, sur son compte Twitter, a demandé au batteur de prendre des médicaments contre l’hypertension, car, lui, parce que c’est le carnaval, il n’abandonnera pas de si tôt.

Doit-on s’attendre à un remix de « Kite koken » de Djakout #1 ou à un « Roronaval » ? Quoi qu’il en soit, rappe-lons que Roberto Martino de T-Vice a participé sur la chanson « Zokiki » du deuxième album de Shabba baptisé « Pi piti still rèd ».

Gilles Freslet

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31er février 2013No 792

TEAM LOBEY KI LAAAA, C TEAM LOBEY KI LAAAA SEUL NOU K FEL KONSAAAA SEUL NOUK FEL KONSAAA

TI MEDAM YO AP DEFILE, TOUT GRAMOUN APER RELE TOUT TIMOUN APER MANDE KOT TEAM LOBEY PASSE, OUI NOU LA OUI NOU LA OUYI NOU LA NAP TRAVAIL DU PU NOU FE HIT KONNIN NEG YO AP FACHE MAESTRO BANNOU YOUN LOT BEAT. TOUT KOTE N PASSE NOU KRAZE L OUI NOU KA WE POUKISA N FACHE GAD CHAMPS MARS KAP DEBORDE SOUW PAT LA MANDER SAK TE PASSE YAP DIW TOU ROWROWROWORW C NOU K PI BOWNBOWN-BOWN KIJANW TA RIMNIN N PERDU TANDE YOUN SOWNSOWNSOWN.

OK BRASSE LI SOUKE LI LEVE MAIN N FE YO WE LI NIMPOT SAK KAMPE EN FACE NOU NOU PA WE LI LOBEY LOBEY OH OUI N PRAL FE LOBEY LOBEY LOBEY OH OUI N PRAL FE LOBEY OK BRASSE LI SOUKE LI LEVE MAIN N FE YO WE LI NIMPOT SAK KAMPE EN FACE NOU NOU PA WE LI

YO MANDE POU N PLANTE NOU MANDE RECOLTE PEUP HAITIEN RELE MAIN TEAM LOBEY RIVE BASE SA TOUJOU MOVE TOUT JAM YO DE-COLTE PAP MANYIN KAMPE KABAN LA ECLATE

OHOH OHOHOHHO TEAM LOBEY PRAL MET LARI A CHOCHOCHOCHOCHO FANATIC 2 MAIN ENLE OHOH OHOHOHHO TEAM LOBEY PRAL MET LARI A CHOCHOCHOCHOCHO

ANNE PASSE NOUT TE RIVERLAN KANAVAL LA TOUT TIMOUN YO TE DANSE SIW PAT LA MANDE POU MOIN ANNE PASSE NOUT TE RIVE LAN KANAVAL LA TOUT TIMOUN YO TE DANSE SIW PAT LA MANDE POU MOIN

MAESTROOOOOOOOOOOOOOOO DI YO SAAA GUN SHOT NICOOOO SHOTTA SHOTTA

PA FACHE BAM PASSE, PA FACHE BAM PASSEMAIN MAIN KIJAN YO FEL PA FACHE BAM PASSEMAIN MAIN KIJAN YO FEL PA FACHE BAM PASSE, PA FACHE BAM PASSERIVE DEVAN PALAIS POW RIVE DEVAN

CHAMP MARS POW POW POW MET AL PALLE MANMAM POU MOIN MET AL PALE PAPAM POU MOIN

RIVE DEVAN BOULVAR POW RIVE DEVAN LK-ASERN POW POW POW MET AL PALLE MANMAM POU MOIN MET AL PALE PAPAM POU MOIN

LEVE MAIN DROITE ENLE LEV E MAIN GAU-CHE ENLE FRAPPE MAIN NOU (CLAP CLAP , CLAP CLAP) LEVE MAIN DROITE ENLE LEVER MAIN GAUCHE ENLKE FRAPPE MAIN NOU NOU (CLAP CLAP , CLAP CLAP)

KITE KITE KIYTE KITER PAYS M MACHEKITE PAYS M MACHE SI C POU NOU M PAP

JAM ANYINKITE KITE KIYTE KITE PAYS M MACHEKITE PAYS M MACHE SI C POU NOU M PAP

JAM ANYINTI PAYS M LAN LOBEY , PREZIDAM LA LOBEY

, FANATIC YO LOBEY, TI MESIEUM YO LOBEY T, TI MEDAM YO LOBEY, MOUN AU CAP YO LOBEY , MOUN CHAMPS MARS YO LOBEY , TEAM LOBEY LA LOBEY

MOUN BELLAI YO LOBEY , CITER SOLEIL LA LOBEY , NEG DELMAS YO LOBEY , NEG PETION-VILLE YO LOBEY, NEG LABOULE YO LOBEY MOUN EN HAUT YO LOBEY , MOUN AMBA YO LOBEY , PEUP HAITIEN A LOBEY

METE YOUN PIEDS DEVANT METE YOUN PIEDS DEYER FEM WE NOU AYIAYIAYIAYIA METE YOUN PIEDS A DROITE METE YOUN PIEDS A GAUCHE FEM WE NOU AYIAYIAYIAYIA

OHOH OHOHOHHO TEAM LOBEY PRAL MET LARI A CHOCHOCHOCHOCHO FANATIC 2 MAIN ENLE OHOH OHOHOHHO TEAM LOBEY PRAL MET LARI A CHOCHOCHOCHOCHO

METE YOUN PIEDS DEVANT METE YOUN PIEDS DEYER FEM WE NOU AYIAYIAYIAYIA METE YOUN PIEDS A DROITE METE YOUN PIEDS A GAUCHE FEM WE NOU AYIAYIAYIAYIA

PA FACHE BAM PASSE, PA FACHE BAM PASSEMAIN MAIN KIJAN YO FEL PA FACHE BAM PASSE PA FACHE BAM PASSEMAIN MAIN KIJAN YO FEL PA FACHE BAM PASSE, PA FACHE BAM PASSERIVE DEVAN PALAIS POW RIVE DEVAN

CHAMP MARS POW POW POW MET AL PALLE MANMAM POU MOIN MET AL PALE PAPAM POU MOIN

RIVE DEVAN BOULVAR POW RIVE DEVAN LK-ASERN POW POW POW MET AL PALLE MANMAM POU MOIN MET AL PALE PAPAM POU MOIN

TI PAYS M LAN LOBEY , PREZIDAM LA LOBEY , FANATIC YO LOBEY, TI MESIEUM YO LOBEY T, TI MEDAM YO LOBEY, MOUN AU CAP YO LOBEY , MOUN CHAMPS MARS YO LOBEY , TEAM LOBEY LA LOBEY

Sourire aux lèvres, le maître à penser de Barikad Crew trans-pire la satisfaction, mais sur-tout la fierté quand il raconte que les premières notes de la

méringue du groupe lui ont été inspirées par sa fille de trois ans. Réveillée au beau milieu de la nuit, celle-ci les auraient jouées sur son keyboard. Remaniées puis mixées, ces quelques notes innocentes donnent le ton au nouveau hit des pou-lains de Fred Hype.

L’ensemble du texte de la méringue 2013 de Barikad Crew s’éloigne de plus en plus des débuts du groupe. On est loin du BC insouciant de ‘’Trip nap trip’’. Initialement, il était question d’amuser, de plaire à la galerie et d’attirer l’atten-tion. Mais entre-temps, les membres du groupe ont grandi. Et avec l’âge et les responsabilités, le langage aussi a gagné en maturité. Parallèlement, après la tragédie qui a frappé Barikad � brutale disparition de trois de ses membres –, les messages du groupe ont beaucoup changé. Après ‘’Teyat’’, qui visait directe-ment les dirigeants, BC s’adresse dé-sormais aux jeunes, catégorie qu’il juge délaissée. L’objectif est de les faire danser tout en les incitant à réfléchir. L’orienta-tion du texte émane de Fred Hype. « Nan BC, moun pa ekri pou moun », clame ce dernier qui précise que chacun des six rappeurs du groupe a écrit son texte, qui a peut-être été amélioré au long des séances de travail.

‘’Tòf’’ dure environ six minutes. Sous l’égide de leur mentor et beat maker, qui a d’ailleurs exceptionnellement assuré

Barikad Crew kanpe Tòf

Tòf, le septième T de Barikad Crew, a ravi les fans du groupe et du même coup conquis un bon nombre de mélomanes encore hésitants. Le style du groupe a encore évolué, et l’on sent poindre le BC des grands jours. Les rappeurs font passer à travers cette méringue des messages profonds à la jeunesse sur un beat des plus entraînants. Fred Hype, cerveau de la bande de la rue Nicolas, parle de cet énième succès.

lui-même quelques animations de la mé-ringue, les messieurs de la rue Chavannes n’ont pas mis longtemps pour accoucher de ce qui allait devenir un incontourna-ble du carnaval 2013. « Les membres de BC sont très rapides. L’écriture des textes se fait en un clin d’œil », se félicite Fred, qui avoue avoir commencé à travailler sur sa méringue le 11 janvier dernier. Mais toute la force de Barikad Crew réside dans l’amour inconditionnel de ses fans. L’infaillible dévouement de ce fan club, bien entretenu selon Fred Hype, prêt à faire le plein de tout ce que ce ténor du rap Kreyòl serait prêt à lui offrir. Grâce à cette masse de supporters, ‘’Tòf’’ ne cesse de battre les records d’écoute et de téléchargement tout en gagnant tous les concours dans lesquels ont l’inclut.

Cette horde de fans saura sans doute accueillir avec la même fougue la vidéo de ‘’Tòf’’ dont le tournage n’a même pas encore commencé. Réginald Georges, qui produit généralement les clips du groupe, après avoir liquidé ses travaux en cours, s’attèlera à mettre en images le septième T de BC. Selon Fred, il compte y consacrer tout son talent, mais aussi tout son temps, quitte à devoir remettre le produit final après le carnaval. « Après tout, ajoute le beat maker, les mérin-gues de BC sont conçues de telles sortes qu’une fois le mercredi des Cendres passé, elles peuvent facilement prendre l’allure d’une chanson ordinaire. »

Une semaine après sa sortie, ‘’Tòf’’ continue à conquérir les plus réticents. Fred Hype dit avoir reçu des félicitations de toutes parts. Le président de la Répu-

blique aurait même appelé Fantom pour lui adresser ses compliments. « Visitez les sites et vous aurez une idée du feedback que l’on a de la méringue ! Le public semble avoir enfin dépassé le mythe de ‘’Tout pou yo’’ », confie un Fred éminem-ment satisfait. Bien sûr, continue-t-il, il y aura toujours les éternels aigris, qui, quoi que l’on fasse, continueront à dire «S ak te Barikad la ?» Mais ça fait longtemps qu’on a arrêté de prêter attention à leurs commentaires malveillants. »

Parallèlement, Barikad Crew fait partie des groupes retenus pour prendre part au défilé carnavalesque les 10, 11, 12 février prochains au Cap-Haïtien. Fred n’en parait nullement étonné. Le statut de ténor du groupe est incontournable. Toutefois, le beat maker précise qu’il ne s’agissait pas de leur objectif premier. « En fait, on veut avant tout faire plaisir aux autres tout en nous faisant plaisir. Si on n’avait pas reçu de char, on aurait sorti nos haut-parleurs et on aurait fait la fête avec le public de la rue Chavannes », explique le maître à penser de Barikad Crew.

Fort du succès de sa méringue qui aurait battu tous les records en un laps de temps, le groupe se dit prêt à faire danser des milliers de personnes sur le parcours carnavalesque comme il l’a déjà fait au cours des années précédentes. Un pari pas particulièrement risqué, vue l’euphorie que crée déjà BC !

Daphney Valsaint Malandre

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4 1er février 2013No 792

En effet, pour démarrer la célébra-tion du bicentenaire de la commune de Carrefour, cette association composée de jeunes cadres et d’étudiants haïtiens de tous horizons a mis en place, le samedi 26 janvier 2013, au Centre Sportif de Carrefour, un espace de réflexion sur les problèmes que confronte cette commu-ne sur le plan environnemental. Le public cible était surtout les institutions sco-laires, qui, selon les membres de Mains Vertes Haïti, ont pour mission première d’inciter les élèves à aimer, protéger et respecter leur environnement. Plus de trente écoles ont été invitées à participer à cette journée verte, mais seulement dix (Collège Marie Régine –Sœurs Salésien-nes de Thorland, Collège Alain Clérié, Académie de l’enfant, Collège Frère Raymond, Collège Isidor Jean-Louis, Institution Mixte La Perfection, Ecole Bon Samaritain-Salem de Carrefour, Collège Universitaire d’Haïti, Ecole JC Dorsainvil, et l’Institution Chrétienne de Carrefour) ont honoré de leur présence cette acti-vité innovatrice à Carrefour.

De l’avis des jeunes organisateurs, pour la plupart agronomes, médecins et ingénieurs, la satisfaction est totale, car ils ont pu effectuer comme ils le souhai-taient le transfert de leur amour, de leur dévouement et de leurs connaissances pour la cause environnementale en Haïti.

Célébration des 200 ans de Carrefour

Une journée verte«Agissons ensemble pour un Carrefour vert et propre». C’est le thème de la première jour-née de sensibilisation sur la protection de l’environnement à Carrefour organisée par l’As-sociation Mains Vertes Haïti.

Plusieurs institutions privées ont aussi pris part à cette activité dont La Réserve écologique Wynne Farm, Double Harvest, l’Association des randonneurs de la Montagne (ARAM), La Congrégation des Petits frères de Ste -Thérèse de l’Enfant Jésus, une délégation de l’Association des sculpteurs de roches à Rivière Froide, la Bibliothèque Justin Lhérisson, sans oublier l’entreprise familiale Mme Dupé, spécialisée dans les spécialités culinaires de l’Artibonite.

Conscients du long chemin à par-courir pour impliquer la population haïtienne et plus particulièrement celle de Carrefour, les membres de Mains Vertes Haïti affirment avoir du courage et de la détermination pour atteindre leurs objectifs. Ils en profitent pour remercier leur unique supporteur, la World Relief Corporation.

Lord Edwin Byron

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51er février 2013No 792

Dominique Batraville, écrivain

« Le 7e festival de jazz m’a fortement marqué. J’ai assisté à des concerts de premier plan animés par des professionnels du jazz. Le musicien noir amé-ricain Branford Marsalis m’a réellement impressionné. Il était à la fois sobre et puissant. »

Angela Galbreath, rédactrice au magazine ‘’Magic Haiti’’

« J’étais là pour presque tou-tes les représentations du festi-val. Chacun des artistes a donné le meilleur de lui-même, en particulier Branford Marsalis. Leur professionnalis-me était impressionnant. Il y a également Mélanie Charles, une haïtiano-canadien-ne, Ilan Balavi et Los Sonex du Mexique, qui ont marqué cette édition. Ils ont été extraordinaires par leur manière d’ani-mer en anglais, en français et même en créole, ce que le public avait vraiment apprécié. James Germain n’était pas officiellement sur la liste des participants à ce festival, mais ses interprétations de morceaux traditionnels ont permis aux musiciens étrangers de connaître notre musique. Ce qui a surtout été intéressant à voir, c’est la grande diversité d’instru-ments qui existent, mais aussi comment la musique facilite la communication quand les musiciens de différentes ori-gines doivent improviser sur une même scène. »

Fabrice Rouzier, musicien et producteur

« A mon, avis c’était la meilleure édition de toutes. Cette année nous avons eu une chance énorme avec la présence d’artistes de renom au festival comme Branford Marsalis, Richard Bona ou encore Moly Johnson. C’est carrément féerique. Ce sont des artistes que même au niveau international on ne voit pas beaucoup. Le bouche à oreille qu’ils ne manqueront pas de faire entraînera sans

doute d’autres personnalités de leur calibre la prochaine fois. De plus, il y a eu beaucoup de révélations à cette édition, comme le John Bern Quintet, Mélanie Charles, une haïtiano-canadienne. »

James Bergeaud, guitariste

« Contrairement à l’année précé-dente, je n’ai pas joué à PAP Jazz 2013. Par contre j’ai assisté la plupart des prestations et j’ai trouvé cela formidable, particulièrement le show de Marsalis. Quant à Richard Bona, je trouve que sa musique n’est pas du jazz pur. Mais cela n’a dérangé en rien le festival. »

Myria Charles, personnalité publique

« Au niveau de la planification, le festi-val a été bien dans l’ensemble. Les shows se portaient à la hauteur des espérances et de l’envergure de l’événement. Toute-fois, au niveau de l’organisation, ce qui n’est peut-être pas la faute des membres de la fondation, certains détails n’ont pas plu. Premièrement à cause de ceux qui fumaient – sans se soucier des non-fu-meurs –, et vous lâchaient la fumée en pleine figure. Ensuite, on était pratique-ment obligé de réserver pour certains concerts. Sinon une fois sur place, il fallait trouver une chaise soi-même ou assister au spectacle debout. C’était le cas no-

PAP Jazz 2013 :BILAN DU PUBLIC

La 7e édition du festival de jazz a pris fin le samedi 26 janvier dernier. Cinq jours après, musiciens, hommes de lettres, personnalités se rappellent encore la belle semaine qu’ils ont vécue. Ils partagent leurs impressions avec les lecteurs de Ticket.

tamment pour le Parc historique Canne à Sucre. Il faudra remédier à cela l’an prochain. En outre, on est conscient que beaucoup d’efforts ont été déployés. »

Richard Barbot, bassiste« J’ai été enchanté ! C’était la plus

grandiose des éditions. Le fait que les groupes locaux se sont montré à la hauteur des musiciens internationaux a beaucoup contribué à cette réussite. Je souhaite vivement que ce progrès aille crescendo ! »

Claude Bernard Sérant, journaliste« J’ai assisté à une seule prestation de

musique au festival de Jazz de Port-au-Prince. Le groupe de Luis Winsberg jouait du flamenco. Ce spectacle m’a traversé le cœur. Au centre de celui-ci, Sabrina Romero, une danseuse de flamenco. Elle a mis le feu, un boucan sur la scène de l’Institut français en Haïti. »

Kéké Bélizaire, musicien guitariste« Un seul mot pour qualifier cette 7e

édition : Extraordinaire. Concernant le reproche de Joël Widmaier l’an dernier,

en ce qui a rapport aux musiciens des autres tendances qui ne viennent pas au jazz, ce n’est pas pour moi. Je n’ai pas de tendance. D’ailleurs, je suis un futur membre du comité d’organisation. C’est moi qui ai aidé à trouver Richard Bona, par exemple. Pour l’instant je suis un ambassadeur itinérant. »

John Bern Thomas, percussionniste« Je veux avant tout féliciter le staff,

qui a fait un beau et grand travail. Ses membres donnent la chance à de jeunes artistes comme moi de se faire un nom, d’une part ; et de rehausser la culture haïtienne, d’autre part. Il est vrai que tout n’a pas été parfait, mais les bonnes cho-ses ont largement compensé. J’attends d’ailleurs la table ronde qui se tient tous les fins de mois à Kay Mizik La pour faire part des choses qui, je pense, devraient être améliorées pour la prochaine fois. Mais au final, WOW ! est le mot qu’il faut en cette circonstance. Parce qu’amener des ténors du jazz à ce festival n’a pas été une mince affaire. »

Marie Laurence Jocelyn Lassègue, ancienne ministre

« Ce festival a démystifié le jazz. Cette tendance considérée à ses débuts en Haïti comme une musique élitiste attire aujourd’hui toutes les catégories : jeunes, vieux, écoliers, la classe moyenne ou la classe aisée… Les concerts gratuits du festival y sont pour beaucoup. Tout ce que les gens savaient du jazz dans le temps, ils l’apprenaient des coupures de presse de l’étranger ; maintenant, on se fait sa propre idée. Par ailleurs, la diver-sité qu’offre ce festival est très intéres-sante. Particulièrement le jazz créole, qui n’est pas ‘’enfermé’’, qui tient compte des autres courants, des autres pays. Ce public, qui au départ se demandait pourquoi un festival de jazz en Haïti, est le même qui s’est déplacé pour cette 7e

édition. Je pense que l’équipe organisa-trice a accompli sa mission. On sent qu’il n’y a aucune improvisation, que tout a été bien planifié sur une année. »

Hans Peters, guitariste

« Pour ma première participation officielle au festival et la première à un événement musical d’aussi haut niveau, j’ai trouvé l’expérience extraordinaire. Je n’ai jamais imaginé jouer aux côtés d’artistes tels que Branford Marsalis, Moly Johnson. Pour ma carrière d’artiste, c’est comme en voir l’aboutissement, une chose inespérée. Il y a certes de petites choses à changer au niveau de la sonori-sation, mais rien qui puisse remettre en question le succès de cette 7e édition du festival de jazz de Port-au-Prince.

Propos recueillis parPéguy F. C. Pierre

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Vendredi 1er février 20136Infrastructures sportIves/constructIon de parcs

Associé à la construction des parcs via son association « Sport pour le changement », considéré par beaucoup comme le principal responsable du plan de construction de ces infrastructures sportives, Olivier Martelly est perçu comme le noyau de tout ce qui se fait en matière de construction depuis près de deux ans. Une perception erronée si l’on tient compte des précisions de l’intéressé.

Enock Néré : Quelles sont les implications actuel de “Sport pour le changement” dans les construc-tions d’infrastructures sportives?

Olivier Martelly : Je vous rappelle-rai que « Sport pour le changement », n’est pas directement impliqué dans la construction des terrains. « Sport pour le changement », est constitué de gens qui s’assurent que le suivi touchant l’exécution des projets est assuré et que les projets sont effecti-vement exécutés. Dans ce contexte, nous avons inauguré Cayes-Jacmel, Jérémie, nous savons par exemple qu’il y a un terrain en construction à Aquin, un autre à la Grande-Rivière

du Nord, un autre à Milot, à Pétion-ville, à Mont-Organisé, à Hinche soit près de deux douzaines de terrains en chantier. Ces terrains sont pour les gens qui habitent les régions où ils sont construits. Notre implication est de nous assurer que les projets sont à l’exécution, c’est nous assurer que le projets atterrissent pour les jeunes du pays.

Enock Néré : Tous les terrains construits dans le cadre de ce pro-gramme de construction d’infras-tructures sportives sont identiques et n’ont pas de gradin derrière les buts. Pourquoi ?

Olivier Martelly : Les terrains que nous construisons sont identiques. Ils comportent des gradin des deux

côtés latéraux du terrain, mais il n’y a pas de gradins ni tribunes derrières les buts.

Enock Néré : Oui, mais pour-quoi ne met-on pas de gradin der-rière les buts ?

Olivier Martelly : Cette partie là est tout à fait technique. Moi je n’en sais rien. Il me faudrait le demander aux ingénieurs qui s’occupent des constructions ainsi qu’aux architec-tes qui s’occupent du design de ces terrains pour connaître les raisons qui les ont poussés à ne pas en met-tre. Toutefois je dirais que le projet ne comporte pas la construction de stade de grandes envergures pouvant accueillir 80 000 personnes, mais des parcs sportifs, et les espaces qui sont

laissés derrière les buts servent surtout à la construction de terrain de basket-ball ou multi sport.

Enock Néré : Comment se fait le deal avec les comités et les diri-geants sportifs des endroits où les terrains sont construits ? Ont-ils leur mot à dire sur ce dont ils ont besoin réellement avant que la construction de leur parc ne soit mise à l’exécution ?

Olivier Martelly : Nous nous sommes toujours dit qu’il n’est pas possible que des gens débarquent de Port-au-prince et aillent construire un terrain à Jacmel où partout où les terrains sont en construction. Ce sont les gens de la zone qui sont employés dans la construction de l’infrastructure qui leur sera bénéfique. Je n’oublierai jamais l’expérience de Gressier. Les femmes furent majoritaires dans la préparation et le transport du mortier, le transport des blocs et autres maté-riaux utilisés dans la construction du Parc Saint-Jean de Gressier. Le comité de gestion est composé des gens du quartier. Nous voulons toujours res-ponsabiliser les gens des zones où les parcs sont construits pour qu’ils se souviennent qu’ils sont les bénéficiai-res de ce qui est construit et que c’est pour eux qu’on le construit.

Enock Néré : Les habitants de Milot se plaignent du fait qu’il y a assez d’espace pour pouvoir placer des gradins derrière les buts et permettre à ce que leur parc puisse accueillir des matches

Les précisions d’Olivier Martelly

olivier Marthelly, responsable de “sport pour le changement”

Ephémérides de janvier 2013Ce mois de janvier pour la première fois dans l’histoire du sport haïtien, une femme occupe le poste de ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique. Il s’agit de Mme Magalie Adolphe Racine. Ce mois de janvier a vu également la réouverture du gymnasium Vincent après les travaux de réaménagement entrepris par l’Etat haïtien. Voici ce qui s’est passé dans le sport haïtien pendant ce mois de janvier.

9 janvier : Pose de la première pierre du parc de Mont-Organisé par le ministre des Sports , Jean-René Roosevelt.

10 janvier : Arrivée de l’équipe de football « Hellas SC de Montréal » en Haïti (du 10 au 16 janvier) à l’initiative du Support social pour les enfants démunis (Spedh)

12 janvier : 3e édition du tournoi de football organisé en hommage à Yves Philogène Labaze au stade Sylvio

Cator.13 janvier : Reprise des activités

de l’Association de basket-ball cor-poratif.

13 janvier : Ouverture du cham-pionnat de la Ligue de volley-ball de l’Ouest au collège Saint-Pierre.

14 janvier : l’ancien gardien de la sélection mexicaine Jorge Campos est en Haïti pour inaugurer le projet BA-LOTON organisé par une association d’Haïtiens vivant au Mexique.

18 janvier : Réouverture du gym-nasium Vincent suite à des les travaux de réaménagement.

19 janvier : En match amical joué à Concepción et servant de prépara-tion pour les deux équipes, le Chili bat Haïti par 3 buts à 0.

19 janvier : Ouverture du cham-pionnat interscolaire de volley-ball au collège Saint-Pierre.

21 janvier : Une note de presse de l’amicale des clubs de l’Ouest de volley-ball fait état de l’abstention de Banzai, Volley 2000 et Apex du championnat régulier de la ligue de l’Ouest, suite au refus de la ligue de ne pas tenir compte d’une pétition

qu’on lui avait adressée le 28 novem-bre 2012 concernant le protocole du championnat de 1ere division, alors non encore signée par les clubs.

23 janvier : Confirmation par le président du Victory, Dr Gérard Janvier du choix porté sur l’ancien

entraîneur de la sélection nationale , le cubain Armelio Garcia pour prendre en main les destinées de ce club la saison prochaine.

24 janvier : Magalie Adolphe Racine est officiellement installée comme ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique.

25 janvier : Match opposant Colegio Capes de Santiago de Los Caballeros à la sélection du Comité interscolaire de basket-ball (CIBA) dans le cadre de la commémoration des 25 ans d’existence du CIBA.

26 janvier : Départ de la sélection des moins de 20 ans pour un stage de perfectionnement en altitude Morelia (Mexique) afin de préparer l’ultime phase des qualifications de la

Coupe du monde des moins de 20 ans de la FIFA, Turquie 2013.

27 janvier : Assemblée générale de l’Association haïtienne de tennis de table (AHTT). Au cours de cette réunion dont l’un des grands points à l’ordre du jour était la tenue des élec-tions pour un nouveau comité, Ralph Kernizan a été élu président.

Préparé par Emmanuel Bellevue

oMnIsport

Magalie adolphe racine, ministre des sports (photo ;Yonel Louis)

Page 7: Barikad Crew kanpe TOF

Vendredi 1er février 2013 7

convaincre l’équipe montréalaise de venir dans le pays avec une délégation forte de 20 personnes. Croyez-moi, ils ont beaucoup dépensé en visitant pas mal d’endroits du pays tels Belladère, Thomonde, Mirebalais, Saint-Marc, Carrefour, Port-au-Prince et bien sûr, le Club Indigo. A chaque fois, ils n’ont pas hésité à remplir leurs sacs, et ce, de toutes sortes d’articles et de produits », a ajouté l’homme fort du Spedh.

La lourde défaite d’Hellas SC face au Tempête FC est liée à divers soucis d’ordre alimentaire et aussi à la fatigue, a pour sa part expliqué Billy

Squitt. « Côté sportif, ça s’est plutôt bien passé. Il est vrai que le Tempête FC a été sans pitié pour Hellas SC (6-0) et le parc Levelt était quasiment vide. Cette lourde défaite s’explique par l’arrivée tardive des joueurs. Ces derniers avaient dû passer par la route du Plateau central pour atteindre Port-au-Prince, soit environ 12 heu-res, et en plus, ils avaient un grave problème d’indigestion. Face au FC Barcelona de Carrefour (2-2), on a mérité de l’emporter ».

A la question, «avez-vous trouvé l’aide d’une instance pour concrétiser ce projet»?. il a répondu : « Il est

important pour le Spedh de signaler qu’il n’a reçu l’aide d’aucune ins-tance, et ce, dans tous les domaines. Toutefois, le Spedh est sorti satisfait de 70 à 80%, d’autant que les gars d’Hellas SC nous ont demandé de projeter une date en vue de retourner en Haïti. Autant dire, pour eux, que l’expérience haïtienne était bonne. En somme, on n’avait pas l’intention de faire jouer l’équipe d’Hellas pour gagner de l’argent. Au contraire, la venue de cette équipe nous a coûté une fortune car il fallait offrir aux membres de cette délégation un ac-cueil chaleureux afin de montrer que c’était faux les infos faisant croire qu’Haïti est un pays de non droit ».

Questionné sur la présence du Portugais Simao Mendes en Haïti, Froero a fait savoir que sa présence est expliquée par l’intérêt que porte le groupe Mondialito à recruter les jeu-nes talents du monde dans le secteur du football. « Simao Mendes, le res-ponsable de Mondialito pour Canada, était venu dans le but de jeter un coup d’oeil sur les jeunes footballeurs du pays. Il s’est bien régalé en regar-dant jouer les jeunes talents haïtiens, particulièrement ceux du Shana FC, vainqueur du tournoi organisé le 12 janvier au stade. Il m’a demandé de mettre à sa disposition une sélection de jeunes pouvant participer à un tournoi au Portugal. Autant dire que nous n’avons rien à regretter suite au séjour de cette équipe comportant des joueurs de diverses nationalités », a-t-il conclu.

Le Support social pour les enfants démunis (Spedh), fondé le 26 novem-bre 2006, est une institution à but non lucratif, composé d’un groupe de jeunes tels : Froero Aristhène, Billy Squitt, Serm Absolu, Marcus Squitt et j’en passe..., travaille dans les axes suivants, santé (en faisant la sensibilisation chez les jeunes aux maladies sexuellement transmissibles et grossesses précoces), éducation (fond parrainage) et environnement (faisant l’éducation environnementale des gens).

A en croire Froero Aristhène, le Spedh se propose de réaliser deux projets. 1) Chaque enfant, ce sera une sorte de manifestation culturelle qui durera trois jours. 2) Construction d’une école fondamentale dans la commune de Croix-des-Bouquets.

Signalons que le Spedh, qui a fait séjourner pendant près d’une semaine l’équipe d’Hellas SC de Montréal en Haïti, n’est pas à son premier coup d’essai puisqu’il avait déjà organisé au stade Sylvio Cator le 16 octobre 2009 un match de football regroupant les différents secteurs du pays, dont des artistes, anciens footballeurs et hommes politiques.

Légupeterson Alexandre

Le Spedh satisfait du passage d’Hellas SC de Montréal en Haïti

d’une certaine envergure. Leur prière sera-t-elle exaucée ?

Olivier Martelly : Nous es-sayons de faire de notre mieux pour faire plaisir à chaque région, cepen-dant nous ne pouvons pas répondre à toutes les exigences. Cependant nous avons entendu les demandes des gens de Milot qui ont sollicité plusieurs choses et nous allons es-sayer de répondre à la plupart de leur demande. Donc nous ne croyons pas qu’ils aient besoin de se sentir stressés en ce sens.

Enock Néré : Qu’en sera-t-il du Parc Sainte-Thérèse ?

Olivier Martelly : Sainte-Thé-rèse va devenir un terrain de football règlementaire doté d’une pelouse artificielle. Ce sera d’ailleurs le pre-mier terrain règlementaire qu’aura Pétion-ville. Le Don Bosco de Pétion-ville pourra même accueillir au Parc Sainte-Thérèse. Donc les gens de Pétion-ville peuvent être confiants en ce sens. D’ici mai 2013 Sainte-Thérèse sera disponible.

Enock Néré : Combien vous a-t-

il fallu pour construire ce qui a été construit ?

Olivier Martelly : Je ne m’occupe pas de la question de fonds donc je ne sais pas. On essaie de répondre aux demandes de construire les terrains au fur et à mesure. Nous nous assurons que la construction des terrains que les concernés entament parviennent à leur terme. Comme une sorte de supervision. Nous ne gérons pas les fonds, nous ne nous en occupons pas, c’est le ministère de la Planification, le ministère des Finances et le ministère des Sports qui ont cette tâche.

Enock Néré : Au départ vous avez entamé la construction d’une première série de 10 terrains. Saint-Jean de Gressier, Michelet Destino-ble des Verrettes, Saint-Joseph de Thomonde, Saint-Louis de Jérémie, Cayes Jacmel sont déjà inaugurés. Hinche, Mont-Organisé, Miragoâ-ne, Grande-Rivière du Nord, Milot, Aquin, Pétion-ville, Léogâne ça fait déjà 13. Commence-t-on une nouvelle série ? Combien souhai-tez-vous construire ?

Olivier Martelly : D’abord je ne me dis jamais à quel chiffre on va s’arrêter. L’objectif est d’offrir à la jeunesse les moyens pour pratiquer le sport, d’avoir une activité saine. C’est donner à la jeunesse haïtienne l’encadrement dont elle a besoin en ce sens. Je ne peux pas promettre un chiffre. Tant qu’on pourra, on en construira.

Enock Néré : Vous aviez une somme d’argent à votre disposi-tion pour la construction des 10 premiers terrains. Y a-t-il d’autres sommes débloquées ou allouées à la construction d’autres terrains?

Olivier Martelly : Je vous l’ai déjà dit, je ne m’occupe pas de fonds. La gestion des fonds rentrent dans les attributions du ministères des Sports et je ne suis pas le ministre des Sports. S’il y a des fonds supplémentaires qui sont alloués à la construction d’autres terrains, je l’ignore. Il faudrait le de-mander à ceux qui ont la tâche de gérer les fonds.

Propos recueillis par Enock Néré/[email protected]

Les précisions d’Olivier Martelly

Le club Hellas sc de Montréal

Après le passage de l’équipe de football « Hellas SC de Mon-tréal » en Haïti, du 10 au 16 janvier courant à l’initiative du

Support social pour les enfants dému-nis Haïti(Spedh), deux des principaux responsables de cette institution, Froero Aristhène et Billy Squitt, se sont dit satisfait, et en ont profité pour dresser un bilan positif des activités réalisées durant cette période avant d’annoncer un tas de projets que le Spedh entreprendra dans les jours à venir.

Forte d’une délégation de 20 personnes, l’équipe d’Hellas SC de Montréal a séjourné en Haïti et vi-sité pas mal de villes. Pour Froero Aristhène, « L’idée de faire entrer en Haïti l’équipe d’Hellas de Montréal est germée au terme d’une longue réflexion entre les membres du Spedh suite aux dégâts causés par le séisme du 12 janvier 2010. A cet effet, nous voulions à tout prix apporter notre support, question de nous sympa-thiser avec les gens dans le domaine environnemental, et d’offrir aux jeu-nes talentueux footballeurs haïtiens la possibilité de décrocher un contrat à l’échelle internationale », a commenté Froero Aristhène.

Il s’est dit très heureux car les gars d’Hellas SC ont répondu positi-vement à l’appel lancé par le Spedh à un moment où le Canada interdit à ses citoyens de mettre les pieds en Haïti. « Alors que le gouvernement du Canada interdit à ses citoyens de ne pas fouler le sol haïtien, le Spedh a su

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