33
3 Commentaire Par Amamra Saïd Med El Hadi Il ne manque à la parodie que de fêter l'artiste sur son lit de mort. Que Dieu préserve notre grand BERKANE MO- HAMED, qui lui est un accrocheur qui ne cède pas facilement. Il me vient en tête cette image de quelqu'un sur son lit d'hôpital mais qui est resté jovial, accueillant et cela malgré la souffran- ce: il est vrai que les artistes souffrent en silence et ne se cachent pas pour mourir. L'année passée à la rentrée sociale nous avions perdu ABDEREZAK AGUINI, cette année doit on sacrifier sur l'autel de l'ingratitude un autre ar- tiste ? Doit on être hypocrite juste de quoi remplir un rapport pour la tutelle avec cette satisfaction d'avoir accompli un devoir? Doit on faire semblant de connaître après s'avoir fait susurrer à l'oreille tel ou tel nom d'un artiste pour faire "in" devant une assistance dont l'estomac est braqué sur le contenu de l'assiette d'en face? Doit on continuer à faire croire aux gens que nous sommes conscients de l'existence d'une occultation historique envers cette frange de notre société qui ne vaut que par sa présence lors de la distribution des prix aux étran- gers……….quant à eux ils serviront bien de décors vivants! Doit on continuer à nous payer la tête de nos artistes en les conviant cérémoniel- lement le 7 juin autour de quelques gra- bataires en mal d'exotisme culturel? Ayant vécu ces derniers jours des mo- ments forts de la maladie de notre artis- te ,à qui nous souhaitons un rétablisse- ment rapide , j'ai senti ce frisson de l'ab- surdité du système humain qui nous en- toure au point de vouloir crier sans rete- nue:" un zeste de civilité je vous en sup- plie" car il n'y a pas pire que l'indiffé- rence des gens ,qui, en d'autres situa- tions se couperaient en dix pour plaire , et pire encore lorsque vous vous enten- dez dire par un "permanencier de la san- té" :"pourquoi vous l'avez amené ici?"* Sans commentaire! Un conseil aux artistes surtout essayer de mourir en bonne santé, sinon vous allez souffrir. Un remarque s'impo- se ,cependant, nul ne pourrait leur dé- nier ce droit d'être un autre soleil sur notre terne quotidien et que l'on n'oublie pas ceux qui ont fait connaître leur ta- lent,leur compétence, leur volon- té….ceux envers qui nous nous devons cette halte de mémoire ,par devoir de reconnaissance même 14 ans après leur disparition:d'où cet hommage envers feu le Dr BENHAFID. BERKANE MOHAMED OU L'OBLIGATION DE MOURIR EN BONNE SANTÉ! La journée de l'artiste ! le grand mot! Parlons en : depuis un mois un de nos anciens artistes est abandonné à son sort, sans que toutes les personnes contactées ne daignent lever le petit doigt !

Batna Info Juin 2009

Embed Size (px)

DESCRIPTION

مجلة شهرية تصدر عن المؤسسة الأوراسية للعلوم والفنون والثقافة.. تعنى بولاية باتنة وأعلامها والاحداث الهامة

Citation preview

Page 1: Batna Info Juin 2009

3

Commentaire Par Amamra Saïd Med El Hadi

Il ne manque à la parodie que de fêter l'artiste sur son lit de mort. Que Dieu préserve notre grand BERKANE MO-HAMED, qui lui est un accrocheur qui ne cède pas facilement. Il me vient en tête cette image de quelqu'un sur son lit d'hôpital mais qui est resté jovial, accueillant et cela malgré la souffran-ce: il est vrai que les artistes souffrent en silence et ne se cachent pas pour mourir. L'année passée à la rentrée sociale nous avions perdu ABDEREZAK AGUINI, cette année doit on sacrifier sur l'autel de l'ingratitude un autre ar-tiste ? Doit on être hypocrite juste de quoi remplir un rapport pour la tutelle avec cette satisfaction d'avoir accompli un devoir? Doit on faire semblant de connaître après s'avoir fait susurrer à l'oreille tel ou tel nom d'un artiste pour faire "in" devant une assistance dont l'estomac est braqué sur le contenu de l'assiette d'en face? Doit on continuer à faire croire aux gens que nous sommes conscients de l'existence d'une occultation historique envers cette frange de notre société qui ne vaut que par sa présence lors de la distribution des prix aux étran-gers……….quant à eux ils serviront bien de décors vivants!

Doit on continuer à nous payer la tête de nos artistes en les conviant cérémoniel-lement le 7 juin autour de quelques gra-bataires en mal d'exotisme culturel? Ayant vécu ces derniers jours des mo-ments forts de la maladie de notre artis-te ,à qui nous souhaitons un rétablisse-ment rapide , j'ai senti ce frisson de l'ab-surdité du système humain qui nous en-toure au point de vouloir crier sans rete-nue:" un zeste de civilité je vous en sup-plie" car il n'y a pas pire que l'indiffé-rence des gens ,qui, en d'autres situa-tions se couperaient en dix pour plaire , et pire encore lorsque vous vous enten-dez dire par un "permanencier de la san-té" :"pourquoi vous l'avez amené ici?"* Sans commentaire! Un conseil aux artistes surtout essayer de mourir en bonne santé, sinon vous allez souffrir. Un remarque s'impo-se ,cependant, nul ne pourrait leur dé-nier ce droit d'être un autre soleil sur notre terne quotidien et que l'on n'oublie pas ceux qui ont fait connaître leur ta-lent,leur compétence, leur volon-té….ceux envers qui nous nous devons cette halte de mémoire ,par devoir de reconnaissance même 14 ans après leur disparition:d'où cet hommage envers feu le Dr BENHAFID.

BERKANE MOHAMED OU L'OBLIGATION DE MOURIR EN BONNE SANTÉ!

La journée de l'artiste ! le grand mot! Parlons en : depuis un mois un de nos anciens artistes est abandonné à son sort, sans que toutes les personnes contactées ne daignent lever le petit

doigt !

Page 2: Batna Info Juin 2009

4

Dans les pays, qui ont à cœur de pren-dre en charge le système éducatif, dans tous ses contours, une politique d’en-seignement est à la base de toute évolu-tion sociale. « L’avenir des nations est dans les écoles du peuple. » Disait un certain Pestalozzi (pédagogue Suisse au début du 18ème siècle), lequel, très in-fluencé par JJ Rousseau ; est arrivé à cette vérité très simple, qui pourtant, engage l’avenir de chaque peuple sur terre : l’école c’est la vie ! C’est-à-dire l’assurance de la pérennité de tout ce qui fait un peuple : éducation, culture, valeurs, traditions, us et coutumes… etc. Aujourd’hui les parents d’élèves n’ont plus confiance dans le système qui en-gage l’avenir de leur progéniture, nous n’en voulons pour repère que la plétho-re de « cours de soutien » qui touchent même les élèves de l’école élémentaire, (dans les caves, les parages, les pièces exigues de certains appartement…) en fait, un système, quasiment parallèle, qui nuit forcément à la bonne marche d’une institution, qui va déjà très mal. La réflexion sur le système éducatif est encore sujette de projets de réformes,

jusqu’à la dernière en date, les ensei-gnants n’ont pas été associés. Les compétences existent, être exploi-tées ! C’es un autre problème !, « et aujourd’hui je déplore que le niveau des enseignants et des formateurs ait atteint un niveau qui ne permet guère d’être optimiste et confiant en l’avenir des générations à venir si des réformes radicales et courageuses ne sont pas introduite dans le système éducatif. » . Le constat est, hélas décevant. Tout le monde se plaint de tout le mon-de ! Et personne ne semble s’en inquié-ter. Les élèves se plaignent de la sur-charge des programmes, les parents des professeurs, ces derniers de l’adminis-tration du secteur, le secteur de la wi-laya de la tutelle et de tous ses télesco-pages dans ses directives censées or-donner le tout, et cerise sur le gâteau, l’association des parents d’élèves, qui, souvent s’incruste dans les affaires, éminemment pédagogiques, à la faveur de « la démocratisation » de l’enseigne-ment… Et nos potaches, dans tout cet « embou-teillage ?» et on nous annonce qu’à partir de 2011, nos petits génies auront, chacun dans sa classe un ordinateur,

LE SYSTÈME ÉDUCATIF : ÉTAT DES LIEUX

Œuvre Inédite Par ABDERAHMANE BENDIHA.

Le système souffre d’un mal, apparemment incurable, en attendant la découverte d’un antidote super efficace. NOUS pataugeons depuis des décennies dans une avalanche de

réformes et aucune d’elles ne nous a donné, les résultats souhaités, encore faut-il que nous ayons eu, des objectifs à atteindre, depuis 1962.

Page 3: Batna Info Juin 2009

5

qu’il manipulera avec dextérité,… des projets ! Encore et toujours ! L’adage universel « mettre la charrue avant les bœufs » trouve chez nous toute sa réfé-rence ! Il est notoire chez les enseignants de toute la planète que, l’éducation est une science qui résulte d’un triptyque : la formation, le formateur, le formé (l’apprenant), ce qui constitue un tout ; homogène et indissoluble, cependant, chez nous l’un des trois socles (la for-mation) est pratiquement inexistant. Les ITE, (Institut de Technologie de l’Education) ont été cédés parle Minis-tère du primaire au Ministère du supé-rieur, et depuis quelques années, la formation se fait par à coups en sémi-naires, demi-journées pédagogiques, journées de formation, conférences, cours modèles…etc. Les personnels conviés à ces retrou-vailles s’en délectent, parce que cela leur permet, pour bon nombre d’entre eux, de s’offrir des jours de repos inat-tendus… Et ainsi va le monde, lorsque la médio-crité fait la loi. Je me souviens de l’un de nos élèves stagiaires (futures insti-tuteurs) à l’I T E Larbi Tebessi de Bat-na, prémonitoirement « éclairé », qui nous a sidérés par un graffiti sur le mur d’une salle de cours, « Akl ou noum yousawi diploum », traduction : manger et boire est égal à diplô-me,déjà… ! Cela se passait en 1984… ! Depuis, beaucoup d’eau a coulé dans nos oueds. Mais, de toute évidence, émettre des critiques, souvent acerbes et parfois méchantes (gratuitement) ne sert pas la

cause que nous prétendons défendre, selon le vieil adage : les conseilleurs ne sont pas toujours les meilleurs ! Encore faut-il qu’il y est des oreilles pour nous ouïr, car nous engouffrons à la hussarde sans tenir compte du fait que nous vo-guons à vue d’œil et que le naufrage pourrait arriver soudainement. L’école mérite beaucoup plus d’attention et de sérieux dans sa « manipulation » car cela engage l’avenir de tout un peuple.

Consultez BatnaInfo Sur Internet

WWW.BATNAINFO.COM

Page 4: Batna Info Juin 2009

6

Timgad sera une réussite cette année sur le plan de l’organisation et aussi sur le contenu (qui reste aussi à parfaire). Ce sera aussi une réussite d’un autre ordre : la mise à nu de certains pseudo artistes ou pour dire mieux la chose ces « artistes par procuration » qui se bousculent avec leurs préhistoriques répertoires aux portes de responsables bien placés, parfois très haut placés pour…. passer à Timgad –le festi-val s’entend- Le public n’étant pas dupe, même s’il se permet des « danses » ne voulant pas obli-gatoirement dire succès du chanteur, il a appris depuis une décennie (si ce n’est pas plus ) les paroles de chansons ,de ces « artistes » par concomitance !! Sous d’autres cieux ce sont les organisa-teurs qui courent derrière les artistes (les vrais) pour rehausser le niveau du festival et pas le contraire. ( vous avez suivis le festival de cannes ?) Demandez à n’importe quel batnéen qui est derrière un tel et vois aurez la réponse avant même de terminer la formulation de votre question. Il y a aussi ceux qui osent s’auto procla-mer « artistes » alors que ce ne sont que des commerçants douteux- et encore- qui tentent de « pénétrer » la culture comme on pénètre une prostituée. Parmi le lot ceux qui prétendent avoir participé « de leur poche » à la résurrection du festival en 1997 !!!! Honte à eux : n’ont –ils pas plutôt voulu arnaquer le festival en propo-sant leurs services à coup de centaines de millions !!! Pour revenir aux artistes par procuration, même leurs répertoires ne sont que repri-ses et autres plagiats flagrants , ils n’ont jamais voulu investir dans des albums

artistiques ,quelque chose comme les merveil-les d’IDIR, d’AZNAVOUR ,FRANCIS CA-BREL…KADHEM ESSAHER,MAJDA ROUMI….. C’est trop demander ? Non, il suffit de pren-dre à charge de respecter le métier qu’on exerce. Ces artistes par procuration ont tous, à quelques exceptions près, un autre « boulot » -à défaut de travail certains se sont investis dans la production de « générales » attribuées faussement au 4° art-. Certes il faut aussi que ces derniers vivent, mais pas avec « l’appui » de…., « l’interven-tion » de……. Et surtout pas s’attribuer le titre d’artiste au sens plein du terme et aussi….cesser de s’au-to proclamer représentants de la région. ( qui représente qui et pourquoi au fait?) Encore faut-il comprendre une fois pour toute que ce n’est pas un droit de revendiquer un passage, un contrat et autres participations par le seul fait que l’on soit de Batna, sinon BELDIA (avec tout le respect pour cette fem-me) aussi peut revendiquer une participation au festival de Timgad. Ce qu’on oublie ,justement est le fait qu’un artiste ailleurs est cultivé, lettré pour ne citer que ces deux critères , et, que face à la camé-ra ,aux journalistes ils savent défendre leur point de vue, leur production et on passe…. Combien sont-ils parmi nos artistes –par pro-curation- qui peuvent s’y reconnaître et s’y identifier ? Combien de fois avons-nous assisté impuis-sant devant des scènes décevantes et humi-liantes de leur part qui nous collent au dos pour la simple raison qu’ils sont de Batna ou au mieux de la région ? L’artiste doit faire ses preuves et c’est bien BENTORKI qui doit lui courir derrière et non l’inverse.

Journée de l’artiste Par Imadghassen.A

ARTISTES PAR PROCURATION…

Page 5: Batna Info Juin 2009

7

El Menfi Par: Pr Chems Eddine CHITOUR

L’un des dossiers les plus pertinents que l’Algérie se doit de s’approprier est celui de la mémoire. Sans vouloir verser dans la concurrence victimaire, en Algérie nous avons trop tendance à pardonner par incompétence par crainte d’être mal vu, par paresse et surtout par méconnais-sance de cette mémoire en miettes suite à un tsunami qui a eu lieu un certain jour de débarquement, le 14 juin 1830, sur une plage de Sidi Fredj. Il semble et il faut le regretter que seule une histoire bâclée, revancharde, incomplète dans le temps et l’espace intéresse quelques of-ficines qui en font, un fonds de commer-ce. J’ai souvenance d’avoir vu, il y a quelques années, une délégation de pe-tits descendants-Laïfa et les autres- des déportés de 1971. Ils étaient venus de Nouvelle-Calédonie à près de 20.000 km se ressourcer dans cette Algérie mythi-que que leur ont chanté leurs parents, de père en fils. J’avais naïvement demandé à ce qu’on mette en place une bibliothè-que virtuelle pour consolider un lien de plus en plus ténu depuis près de 140 ans. Je ne suis pas sûr d’avoir été entendu. En fait, c’est en écoutant en voiture la chanson El Menfi de Akli Yahyaten que je me suis hasardé à retracer, encore une fois et après bien d’autres plus autorisés

que moi, un pan de notre histoire. Je me suis basé sur un ouvrage magistral de Me-lica Ouennoughi anthropologue qui, me-nant un travail de bénédictin a ressuscité un pan de cette douloureuse histoire à la fois sûr le plan anthropologique et sur le plan agricole avec ce «marqueur» qu’est le palmier dattier. L’histoire commence par une révolte- une de plus contre les hordes coloniales. Ce qui est remarquable, chez les peuples qui ne veulent pas mou-rir, c’est la lutte contre l’acculturation en tenant à leur repères; la France, les a dé-possédés, ruinés, déportés, tondus, mais elle n’a pas pu, malgré toutes les manoeu-vres, les intégrer en les désintégrant. Arra-chés à leur terre natale, séparés de leurs proches, déportés par convois successifs vers les bagnes du Pacifique, les déportés devaient aussi lutter contre l’accultura-tion, pour ne pas perdre leur âme et leurs coutumes. Jusqu’en 1936, leurs enfants étaient obligés de porter des noms chré-tiens pour être scolarisés. UN AUTRE ÉCHEC Mais chez eux, à la maison, les enfants étaient appelés par des noms venus du fin fond du pays de leurs pères, «si bien que Jean-Pierre, Michel et Joseph deviennent une fois à la maison des Taïeb, Miloud et

AUX ORIGINES DE LA CHANSON EL MENFI

L’AMNÉSIE DE L’ALGÉRIE ENVERS SES DÉPORTÉS

«Lorsque je suis arrivée sur le territoire calédonien, pour retrouver les descendants d’Algériens, je demandais l’itinéraire aux Kanaks. La première réponse qu’ils

m’ont donnée, c’est: lorsque tu vois un dattier, c’est qu’il y a un «Vieil Arabe» qui est passé par là». Mélica Ouennoughi Docteur en anthropologie

Page 6: Batna Info Juin 2009

Ahmed», dira Mme Ouennoughi. Encore un échec, un de plus, de la colonisation et de ses différentes méthodes d’acculturation et d’assimilation. Ceci dura jusqu’en 1930 date à laquelle on leur permit de garder leur nom arabe. Après la levée de l’inter-diction sur l’utilisation des prénoms mu-sulmans, «tous les Jean, Christian, Joseph, Robert, Michel etc. redevinrent instantané-ment officiellement des Taïeb, Ahmed, Mohamed, Ali, Kader, etc.», relève le Dr Pierre-Philippe Rey, professeur des Uni-versités, dans la préface de l’ouvrage de Mme Ouennoughi. «Cette remarquable résistance à l’ac-culturation ne se manifeste pas que sur ce point: l’auteur nous explique com-ment ces déportés masculins ont appris à leurs femmes françaises ou canaques la cuisine algérienne qui s’est ensuite transmise de génération en génération; comment a été édifié un mausolée à la mémoire d’un cheikh décédé par noyade, à l’endroit de son accident et comment ce mausolée donne lieu à un pèlerinage annuel rappelant en tous points les ziaras du pays des ancêtres; comment une asso-ciation de descendants d’Algériens gère ce lieu de pèlerinage et le cimetière mu-sulman qui l’entoure; comment les dat-tiers sont vénérés comme témoins ac-tuels de la présence en ces lieux du "Vieil-Arabe" qui les a plantés...», note le Dr Rey dans sa préface du livre de Melica Ouennoughi.(1) La politique d’acculturation des descen-dants des déportés a échoué. Mieux: elle a eu l’effet inverse. «Ce sont les femmes françaises, communardes ou d’origine pénale, qui ont adopté les coutumes al-gériennes et non l’inverse», ajoute le Dr Rey. Le dernier déporté, Kouider, est

décédé en 1968. Les noms des déportés, tirés des archives poussiéreuses, rongées par l’humidité et le rance, ont permis d’ériger, à Bouraïl, en Nouvelle-Calédonie, une stèle à la mémoire des déportés. «C’est important, parce que les déportés n’étaient pas des orphelins», dira Mme Ouennoughi. Ils avaient des pères, des mères et des familles en Algé-rie. Ils étaient venus d’un village, d’une tribu, d’une région, enfin d’un pays pris dans les mâchoires d’un colonialisme meurtrier et dévastateur.(1) L’introduction du modèle et des fonde-ments de la djemaâ «ont contribué énor-mément au mouvement associatif de 1886 en France», selon Mme Ouennoug-hi. Les codes coutumiers pratiqués par les déportés ont été utilisés par les autorités françaises de l’époque «pour solidariser les petits colons» en Nouvelle-Calédonie. Les Communards et autres anarchistes, comme Louise Michel, en avaient, eux aussi, emporté dans leurs bagages, «emprunté» à la djemaâ ce «petit trésor» d’organisation sociale en retournant en France, après la loi d’amnistie de juillet 1879. Une loi qui avait, faut-il le rappe-ler, «oublié» les déportés algériens qui devaient attendre 1895 pour bénéficier de ses dispositions. «D’ailleurs, la loi de 1901 est fortement imprégnée par ces codes coutumiers» des déportés algé-riens, nous a confié Mme Ouennoughi.(2) La djemaâ a intégré tous les déportés, qu’ils soient «politiques», ayant conduit ou participé aux révoltes et insurrections contre la France coloniale en Algérie, ou de «droit commun», parmi lesquels figu-reraient certainement ceux qu’on appelait les «bandits d’honneur» et qui étaient,

8

Page 7: Batna Info Juin 2009

9

pour certains d’entre eux, des révoltés contre l’ordre colonial, à l’image de Ah-med Oumerri et Arezki L’bachir en Ka-bylie et Messaoud Benzelmat dans les Aurès tués par les forces coloniales en Algérie. La démarche visant à ôter l’éti-quette dévalorisante de «droit commun» à ce type de prisonniers a abouti à l’u-nion de tous les déportés algériens. Au-jourd’hui, leur descendance est estimée à 15.000 personnes. «Moi, j’estime qu’elle est plus importante», soutient Mme Ouennoughi.(2) Les descendants ont créé, en 1969/1970, une «Association des Arabes et des amis des Arabes» pour prendre en charge l’histoire et perpétuer la mémoire collec-tive de leurs ancêtres. Elle fonctionne selon les principes et les règles de fonc-tionnement de la djemaâ ancestrale. D’ailleurs, ce travail de mémoire avait déjà été assuré, avec brio peut-on dire, bien des décennies auparavant, par des filles de déportés. «Notre mère était une grande femme; elle était une fille rebelle aussi; elle voulait toujours nous éduquer avec la coutume algérienne. Elle maîtri-sait bien la langue de son père. Il fallait toujours qu’on soit réunis. Elle nous parlait quelques mots d’arabe. Elle avait une grande admiration pour son père. Elle en était fière et c’est comme si elle avait ce rôle de transmettre la coutume des anciens: c’était une femme autoritai-re», disait le petit-fils d’un déporté cité par Mme Mélica Ouennoughi dans son ouvrage.Elles ont mis en application le concept de «devoir de mémoire» avant que celui-ci soit utilisé. «Chacune à leur manière avait le devoir de transmettre la tradition», à travers notamment «le port

du foulard berbère, les plats traditionnels, les récits et les mots à consonance arabo-berbère. A chacune d’entre elles, on attri-bue un récit ou un conte légendaire par-fois.»(2) LE CHANT DE LA RÉSISTANCE La chanson El Menfi (le Déporté) inter-prétée par le chanteur Akli Yahyaten était chantée en Nouvelle-Calédonie au XIXe siècle par les déportés algériens, selon Mme Ouennoughi. Le chant était accom-pagné d’une flûte fabriquée avec du bois de sagaie. Un bois servant aussi pour les Kanaks à fabriquer des lances. «Cette chanson était chantée en Nouvelle-Calédonie par des gens qui ne connais-sent pas l’Algérie. Des petits descendants des déportés la chantaient dans les vallées perdues. C’est quand même incroyable», dira-t-elle. Le déporté Taïeb ben Ma-brouk, réputé pour sa maîtrise de la flûte, répétait sans cesse cette chanson qu’on murmure toujours aujourd’hui. Il s’agit de El-Menfi, raconte sa petite cousine. Les mots dits dans la chanson «nous res-tent dans notre coeur, ils sont aussi pleins de détresse. Cette chanson, il la chantait toujours sous le dattier», confie-t-elle à Mme Ouennoughi. «Si l’Algérie n’ouvre pas le dossier des déportés, il ne s’ouvrira pas en Nouvelle-Calédonie parce qu’il n’y a pas de spécialistes qui s’intéressent à cette question», estime-t-elle.(1) L’auteur suit également l’histoire du lien entre le Maghreb ancien et la Nouvelle-Calédonie grâce au fil conducteur de la culture du palmier dattier. La reconstruc-tion identitaire d’une communauté mag-hrébine dans les pays d’Outre-mer ne pouvait être compréhensible, qu’après

Page 8: Batna Info Juin 2009

avoir reconstitué les étapes anthropolo-giques de leur histoire sociale, religieu-se, économique et botanique. La forma-tion de palmeraies pour souder la com-munauté ainsi que les effets au niveau des techniques et de l’outillage nous révèlent l’existence d’un héritage almo-ravide berbère qui prend son origine en Espagne médiévale (XIe siècle), dont l’auteur analyse les modes de diffusion permettant de suivre les mouvements migratoires des groupes humains. La première personne qui m’a introduit au dattier, c’est M.Aïfa; je me souviens, il était perplexe sur mes recherches, ensui-te en me voyant mener mes enquêtes jour après jour, mois après mois, il a compris que pour entreprendre un tel travail de recherche sur le terrain, il fal-lait un fil conducteur, un guide végétal, un marqueur culturel et agronomique que les Kanaks avaient accueilli: c’était bien le dattier de ses ancêtres qui était, selon lui, un symbole fort de résistance. Puis, il m’a amené vers son dattier d’ori-gine, que son père Laïfa (son ancêtre en Calédonie) a planté et aujourd’hui il por-te plus d’un siècle de naissance.(3) L’ouvrage de Melica Ouennoughi met en lumière pour la première fois le grand répertoire des mouvements de la dépor-tation algérienne et maghrébine depuis les insurrections politiques des Ouled Sidi Cheikh 1864, la grande insurrection de Hadj Mokrani et de Cheikh El Had-dad 1871, l’ extension insurrectionnelle de El Amri 1876, celle des Aurès de 1879, les insurrections des Ouled Sidi Cheikh de 1881-1882. Les convois col-lectifs de l’insurrection de Hadj Mokrani

ont été statués de la dénomination politi-que avec les insurgés de Biskra fortement apparentés aux Ouled Mokrane par la présence des familles réfugiées. (...)Le dernier convoi des droits communs est très présent dans la région de Bourail. Ces droits communs font partie du convoi de 1896 et la descendance a hérité de forts marqueurs culturels issus de l’an-cienne djemâa en provenance du code coutumier et juridique initié par Hadj Mokrani dans cette résistance à la contre-acculturation.(2) «Pour que soit transféré un tel code cou-tumier, écrit Melica Ouennoughi, dans un espace kanak et calédonien, il y a eu des marqueurs précis qu’il a été nécessaire d’étudier sur le terrain, par l’observation des faits et des ritualisations coutumières mais pas seulement, la démarche d’an-thropologie historique vise à étudier le contemporain de ses actes et ses repré-sentations coutumières, par exemple ses symboles aussi, ses marqueurs et remon-ter à l’histoire des sources d’archives et en amont des ces sources aux sciences algériennes, berbères et arabes, pour re-constituer l’Histoire et le phénomène de causalité de tels marqueurs culturels dans cette forme de maintien d’une sauvegarde culturelle et historique de la résistance. Celle de la libération, de la liberté et de La solidarité par le système de la toui-za.»(2) «Les affres de la déportation et l’exil ont été marqués par le chant célèbre El Men-fi, l’exilé, et je crois que nous pouvons dire que cette chanson nous la devons à ces familles de déportés mais pas seule-ment à toutes ces grands-mères qui ont

10

Page 9: Batna Info Juin 2009

11

chanté leur tristesse lors de leur sépara-tion de leurs fils et je crois que cela reste gravé dans cette mémoire du chant om-niprésent comme marqueur culturel qui forme cette union entre l’Algérie et la Calédonie. Ce chant est une grande tris-tesse mais il est aussi une grande résis-tance et pour l’historienne que je suis, je devais trouver d’autres marqueurs de cette résistance car en Algérie nous avons un riche patrimoine à préserver qui a été transféré en Océanie. Mon ap-partenance à cette résistante vient du fait que mon père m’a donné deux principes d’enseignement: l’instruction et la cellu-le familiale comme préservation. L’His-toire de l’Algérie amène à rompre avec toute émotion forte à toute aliénation sans oublier que les douleurs et les hor-reurs de la colonisation, ce qui est dit doit être écrit et dans cet écrit des affres de la déportation, je fus persuadée qu’il y avait une résistance et je l’ai trouvée dans des fondements culturels scientifi-ques bien précis et cette réappropriation de notre histoire doit tenir compte des fondements culturels algériens à travers les espaces et les siècles.»(2) On ne peut parler justement des déportés sans citer quelques paroles douloureuses de la chanson interprétée magistralement par Akli Yahyaten - que Dieu lui prête longue vie - pour avoir su nous faire vibrer: «Aw ki dawni le tribunal jadar-miya kbaar wisghaar aa wissensla tew-zen qantar darbouni aam wa n’haar 3ala dakhla haffouli raas wa aataouni zawra ou payas goulou lommi matebkeesh yal menfi waldek rabbi mayy khalleesh.» Cette supplique revendique deux repè-res: la religion et la mère. Cette mère, dernier lien ombilical qui lui reste et

qu’il doit tenter de rassurer. Cette mère est en fait, notre mère, cette Algérie souf-frante de voir ses meilleurs fils lui être arrachés pour l’inconnu et sans espoir de retour. Nous sommes assurément des nains juchés sur les épaules de ces géants qui ont commencé le combat libérateur- il faut s’en convaincre - dès l’arrivée de l’envahisseur. (*) Ecole nationale polytechnique 1.Mélica Ouennoughi:Les déportés mag-hrébins en Nouvelle-Calédonie et la culture du palmier dattier (1864 à nos jours) /; pré-face de Pierre-Philippe Rey. -Paris: L’Har-mattan, 2006.- Casbah Editions 2008. 2.Mohamed Arezki Himeur: Devoir de mémoire envers les déportés algériens http://www.lecap-dz.info/index.php?id_rubrique=221&id_article=1469. 3.Entretien avec Me Ouennoughi réalisé par Bordj Bou Arréridj info (Algérie), 18 mars 2006.

Page 10: Batna Info Juin 2009

Ce n’est pas par hasard que le docteur Sa-lah Eddine BENHAFID a été choisi par le parti FLN pour créer et diriger un comité du Croissant Rouge Algérien de la Wilaya de Batna Homme intègre, ses compétences, son intelligence et son savoir faire ont fait de l’homme digne de représenter le comité du Croissant Rouge Algérien, de la Wilaya de Batna au conseil national du Croissant Rouge Algérien, depuis membre perma-nent, il a fait partie de plusieurs déléga-tions, pour représenter l’Algérie à l’étran-ger plus particulièrement aux réunions du CICR (comité international de la Croix Rouge à Genève(Suisse ). Grâce à lui une école de jeunes aveugles a été créée, ainsi que plusieurs ouvroirs ont été ouverts dans chaque daïra pour permet-tre aux jeunes filles non scolarisées d’ap-prendre la couture. C’est grâce à lui le Croissant Rouge Algé-rien de la Wilaya de Batna, en collabora-tion avec le parti FLN qu’une campagne de lutte anti- tabac a été menée avec suc-cès durant trois jours, plusieurs médecins spécialistes ont participé à cette campagne. Il a toujours oeuvré pour le bien des dému-nis sans relâche, ses actions auprès des autorités ont été toujours bénéfiques. Homme tenace pour le bien des autres, dévoué pour la tache dont il est responsa-ble jusqu' à sa mort, en dehors du travail j’ai été son plus proche ami de 1963 a 1995, nous traversé des moments difficiles

surtout financièrement car le Croissant Rouge Algérien n’a pas de budget et ne vit que par les collectes. Pour ma part, je prie DIEU de lui accorder Sa Miséricorde et l’Accueillir dans Son Vaste Paradis. —- * EX- Président du CRA de BATNA

12

Par MECHIAT MESSAOUD* Dossier

A LA MÉMOIRE DU DR

SALAH EDDINE BENHAFID PRÉSIDENT DU CRA DE 1963 À 1995

Page 11: Batna Info Juin 2009

13

Le docteur BENHAFID SALAHED-DINE est né le 21 Août 1927 à EL KANTARA. Parallèlement à ses études à l’école primaire dans sa ville natale, il fré-quente, en même temps, l’école cora-nique où il a appris les 60 versets du saint Coran, et la médersa libre « El Houda »,dirigée à l’époque par ses membres fondateurs, son grand père MOHAMED M’BAREK RAMDA-NE, son père si MOUSSA et les 2 cheikhs, les frères SOLTANI si AB-DELATIF et si LAMINE. Tous les quatre membres de l’associa-tion des oulémas musulmans d’Algé-rie. Après son succès à l’examen d’entrées en sixième (6°), il est inscrit successi-vement au collège de Batna (ex école supérieure et actuellement CEM des frères LAMRANI) et à Constantine jusqu’au brevet d’études du premier cycle (BEPC). Il continua son cursus secondaire au lycée de Skikda. Après l’épreuve du baccalauréat, il part en France à la célèbre faculté de médecine de Montpellier où il décro-che en 1959 le titre de docteur en oph-talmologie (spécialité des maladies des yeux).

Il participe à la grève des étudiants algériens en Fran-ce de 1956 à1957 (appel à la grève générale des bancs des établissements scolaires lancé par l’UGEMA et le

FLN le 19 MAI 1956) Depuis octobre 1959, il commença l’exercice de sa médecine d’abord à BISKRA, puis simultanément 3 jours à BISKRA et 3 jours à BATNA. Et ce pendant de longues années, avant de se fixer définitivement à BATNA. A l’époque il était le seul médecin dans sa spécialité pour tout l’EST algérien. Tout au long de cette longue carrière, il a exercé parallèlement d’autres fonc-tions à l’image de directeur départe-mental de la santé (DDS) à BATNA et ainsi que président du croissant rouge algérien (CRA) depuis sa création en 1963 jusqu’en 1995. Il célébra son mariage en 1960 duquel il eut 6 enfants, dont 4 filles. Le 11 Mars 1995, il a été rappelé par son créateur.

Hommage à titre posthume

HONNEUR ET RECONNAISSANCE À CE GRAND HOMME DE LA MÉDE-CINE QUI A TOUT DONNÉ À LA RÉGION DES AURÈS :

FEU DOCTEUR BENHAFID SALAHEDDINE

Page 12: Batna Info Juin 2009

Hamma Oul Hocine Ou BELABBES est connu à Menâa pour avoir été de ces Chaouia irréductibles. Il appartient à la confrérie des BEN ABBES zaouïa sise au confluent des oueds Abdi et Lahmar, au pied de Djebel Lazreg. Il était un irréductible du fait qu’ayant acquis un savoir rationnel, il sut de suite que ce savoir était en contradic-tion avec l’expérience d’une société vivant au quotidien en marge du bien être colonial. Ce qui l’a radicalisé au point de le rapprocher, durant les an-nées trente, du parti communiste algé-rien, chose qui l’a mis au ban de l’ad-ministration à l’instar des bandits d’honneur tel Benzelmat. Il devait militer dans un cercle d’élites mais, pour sa part, il était fiché auprès des services de la Commune Mixte d’Arris qui requerraient constamment son exil du village natal. Le caïd, un certain Ammar NADJI, l’avait, par contre, en estime. Ce jour-là, ayant eu vent qu’il rodait alentour et, accompagné de son ordon-nance, Caïd Si Ammar vit venir à lui son ami Si Hamma. Ils allaient se croi-ser dans quelques secondes au milieu du pont surplombant Oued Lahmar reliant dechrat Ben Abbès à Menâa.

Il lui lança alors l’avertissement oral afin de n’être entendu que par Si Ham-ma : « Je ne vais pas te le répéter deux fois : tu es instamment recherché ; tu dois absolument découcher ce soir; ne t’ar-rête pas à ma hauteur. Continue ton chemin. A bon entendeur salut ! » Etait-ce la fois où Si Hamma partit pour l’Espagne ? Auquel cas il dût ra-mener des plants d’abricotiers de quali-té certaine. Offerts gracieusement aux villageois pour améliorer l’espèce loca-le, ceux-ci n’en voulurent pas du fait de l’inertie légendaire des paysans à chan-ger leurs habitudes agrestes. Aussi a-t-il pris sur lui de défricher son propre ver-ger, à l’entrée nord du village, pour y planter les arbustes nouveaux qui, dès les années suivantes, produisirent une abondante récolte à la qualité excep-tionnelle que Si Hamma Ou L’Hocine évacue sur Batna en en remplissant un tombereau entier tiré par un mulet, lui, tantôt devant, tantôt derrière, poussant le long d’une côte, freinant dans la des-cente suivante et ce, sur pas moins de 90 km le séparant du chef lieu. A l’arrivée à Batna, au marché aux légumes et fruits, il fit étalage de ses abricots qui, immédiatement eurent le succès escompté, malgré le prix élevé

14

HAMMA OUL HOCINE BENABBES, L’IMPORTATEUR DE L’ABRICOT DIT

« ROSÉ » DE MENÂA

Par Merzouki Said Insolite

Page 13: Batna Info Juin 2009

15

qu’il en demandait. La police munici-pale releva la différence de majoration de près du double des mercuriales du jour. Aussi a-t-elle vite fait de confis-quer mulet, tombereau et abricots liti-gieux. Mais c’est sans compter sur l’opiniâtreté de Si Hamma qui se ren-dit à la Mairie pour protester de maniè-re véhémente, arguant et la qualité et les charges subies. Le premier édile n’a d’autre alternative que de se rendre à l’évidence de la pertinence des rai-sons du plaignant. Si Hamma reçut l’autorisation municipale expresse de vendre son produit au prix de 25 F au lieu des 10 F qu’affichent les mercu-riales. Ce fut une chaîne de clients at-tendant patiemment leur tour pour se voir peser le kilogramme unique d’a-bricots de Menâa. C’est depuis, que les congénères me-nâaouis, intéressés par la démonstra-tion de Si Hamma, s’attelèrent à la tâche pour rénover l’arboriculture lo-cale à l’endroit de l’abricot appelé « rosé » à l’arôme et au goût suaves re-marqués par monsieur TAYEBI Larbi, ministre de l’agriculture, en visite dans la localité, vers 1970, avant qu’un label les rende mondialement connus quelques années plus tard à Milan. Pour ne pas déprécier le « Rosé » par des envois aléatoires et annuels jus-qu’à Boufarik, une usine de traitement a vu le jour à l’entrée de Menâa sous l’impulsion de Si Zine BEN ABBES éminent instituteur, à quelques enca-blures du carrefour menant à Nara, lieu où est enterré le héros national Ben Boulaïd, dans les contreforts de Djebel Lazreg.

Une journée d'études sur la violence dans les stades a été récemment organisée par l'office national des établissements de jeunes à Batna. Des cadres de la direction de la jeunesse et des sports, des comités de supporteurs, des présidents de clubs en plus des représentants de ligues, de la sûreté nationale, de la protection civile et de corps de l'arbitrage, ont par-ticipé à cette journée d'études destinée à donner un aperçu et à fournir des explications sur le compor-tement négatif de jeunes qui fréquentent les stades et optent pour la violence en se cachant derrière une mauvaise prestation de leur équipe favorite ou des erreurs d'arbitrage. Des dégâts matériels et des événements tragiques sont de temps à autre vécus dans nos stades et permettent de constater que ce phénomène a des ramifications et des prolonge-ments directement liés aux problèmes familiaux, sociaux, éducatifs et culturels. A cet effet, des études démontrent que les déceptions, les frustra-tions, les horizons bouchés, ajoutés aux pressions familiales entre autres aspects négatifs, font en sorte que bon nombre de jeunes, rêvant d'un train de vie inaccessible, deviennent agressifs. Ils sont à la recherche constante de prétextes, de couvertures, de couloirs et d’ issues pour vider leur malaise d’où cette violence dans les stades où les rencontres sportives à titre spécifique constituent de part leur composante en foule nombreuse un terrain de pré-dilection pour se décompresser en se faufilant dans les rangs. Des actions de sensibilisation sont, cer-tes, menées afin d'essayer d'améliorer la situation et de convaincre les jeunes à ne pas verser vers la violence dans les stades. Mais le problème qui se pose est relatif au fait que les stades ne sont qu'une simple partie d'un tout et que les agressions violen-tes et la brutalité parfois extrême font partie du quotidien à l'image de ces individus capables de brandir un couteau au moindre malentendu et de frapper sans réfléchir auxconséquences. Tout re-vient en premier lieu et selon toute évidence, à l'éducation familiale et aux parents démissionnaires qui enfantent puis abandonnent leurs enfants sans leur apprendre les notions élèmentaires du civisme et du respect d'autrui.

BATNA : JOURNÉE D'ÉTUDES SUR LA VIO-LENCE DANS LES STA-

DES.

Page 14: Batna Info Juin 2009

16

La culture du béton nuit à l’harmonie qui existait autrefois entre les maisons tradi-tionnelles berbères et l’environnement. Un véritable épouvantail à même de re-pousser, par sa laideur, le visiteur, voire le touriste, est en train de s’y installer. En effet, la discordance et la laideur ont gagné même les régions les plus encla-vées de la wilaya de Batna, constituant une menace contre la beauté de ces ré-gions. Les consciences sont appelées à réagir pour stopper cette hécatombe environne-mentale et préserver ce havre de paix et cette idyllique région de ce dépérisse-ment. En empruntant la RN31, l’itinéraire Markouna, Arris, Timghnimine, Taghit, Ghassira, Ghouffi, Bauine, le constat est choquant. Le décor est en train de s’en-laidir. Cette région qui était si jolie, comme elle s’est enlaidie ! Les belles maisons berbères, construites avec les matériaux pris de la région, pierres tail-lées et bois, sont en train de s’effacer, malheureusement, au profit des cubes uniformes de béton. Les amoureux de la nature et des maisons berbères, en visite dans la région, ne récoltent que des “bleus”. La culture du béton et du carre-lage est en train de prendre le pas sur la nature. Les balafres, qui défigurent ces beaux sites naturels se commettent au vu et au su de tout le monde. Dommage ! la route n’a apporté que le déclin de l’environnement dans cette

région, autrefois enclavée mais ensorce-leuse. Elle n’a apporté que les maux de la civilisation avec, en tête, la destruction de l’environnement. Des cubes de béton se sont érigés tout au long de la RN31 agressant la vue, laissant des meurtrissu-res et obstruant la vue de ces beaux sites naturels. Des deux côtés de la route, les cubes de béton armé, en forme d’œillères, empêchent le visiteur de se délecter de ce oued bordé de vastes vergers et de ses vallées profondes creusées dans les falai-ses abruptes par des pluies saisonnières qui accueillent des cours d’eaux intermit-tents. Déjà dans son livre, en flânant dans les Aurès, l’écrivain, Philippe Thiriez, a an-noncé en signe d’avertissement le danger du béton qui envahit la région. Malheu-reusement, ses alertes n’ont pas été prises au sérieux pour mettre ces maisons ber-bères à l’abri de la dégradation et de la destruction. La préservation de ces maisons berbères a fait couler beaucoup d’encre, mais rien n’a été entrepris pour garantir la pérenni-té de ces niches érigées sur les falaises tout en épousant l’environnement naturel et le relief. Tous les touristes, qui ont séjourné dans la région, se sont dits fasci-nés par la beauté de cet habitat à flanc de rochers. Il serait dommage que ces belles maisons traditionnelles, la fierté des chaouis, disparaissent !

MAISONS BERBÈRES TRADITIONNELLES DE BATNA: UN PATRIMOINE ENVAHI PAR LE BÉTON

Architecture Auressienne BatnaInfo

Page 15: Batna Info Juin 2009

17

Je me rappelle toujours avec une cer-taine mélancolie, le voyage qu’avait effectué mon oncle maternel dans les années 60. J’étais alors un petit enfant. Mon oncle, qui avait largement la qua-rantaine, n’avait jamais quitté Batna, notre petite ville de l’Est algérien. Il devait, pour des raisons impérieuses, se rendre à Constantine, grande ville dont nous prononcions le nom avec une gravité empreinte de respect crain-tif et dont on croyait qu’elle n’était pas loin d’être à l’autre bout du monde. A 120 km ! Imaginez un peu ! Mon oncle avait tout fait pour éviter d’entreprendre cette grande expédition. Mais il avait dû, contraint et forcé par une convocation de l’administration, se résoudre à devoir quitter sa petite ville tranquille et dont il connaissait tous les habitants, toutes les ruelles, pour se lancer dans l’inconnu de cette monstrueuse Constantine. On en disait que beaucoup d’étrangers s’y étaient perdus à jamais. On chu-chotait aussi, pour ne pas être entendus des enfants, que les femmes y étaient très belles et qu’elles ensorcelaient les étrangers à la ville pour se faire épou-ser. Ce qui n’était pas pour rassurer la femme de mon oncle qui laissait devi-ner, sous son sourire forcé, une vraie inquiétude. C’est dire l’appréhension qui régnait dans notre famille et dans

tout notre quartier. La fébrilité augmen-tait à l’approche du grand jour. Mon oncle avait acheté le billet de train. Il l’avait soigneusement serré dans son portefeuille et consentait, si nous insis-tions beaucoup, à nous l’exhiber. Il était devenu une sorte de héros et nous aussi, par contrecoup. J’étais le plus fier de mes frères et cousins et je me rengorgeais avec une fierté toute natu-relle quand je racontais à mes petits camarades les dangers qu’allait affron-ter mon oncle. Je me rappelle que j’in-sistais particulièrement sur le combat qu’il allait livrer à la grande baleine. Le fait qu’il n’y avait même pas la mer à Constantine n’avait aucune importance. C’était Constantine et tout y était possi-ble. Le jour fatidique arriva enfin. Nous nous étions tous levé aux aurores. Tout le quartier embaumait le café chaud. Les femmes étaient au pas de leurs por-tes avec les plus petits accrochés à leurs jupes. Attroupés devant la maison du grand voyageur, les hommes grillaient avec gravité des cigarettes en faisant de grands gestes. Et nous les enfants, es-sayions, en allant d’un groupe à l’autre, de saisir des bribes des chuchottements sur les périls épouvantables qui atten-daient mon oncle. Tout le monde l’at-tendait pour l’accompagner à la gare. Il sortit enfin de sa maison. Il était vêtu

Par Djamel BENCHENOUF Actuel

LES VOYAGES NE SONT PLUS CE QU’ILS ÉTAIENT !

Page 16: Batna Info Juin 2009

18

de neuf. De pied en cap. Il rayonnait. Sa chéchia pourpre était splendide. Et ses chaussures neuves crissaient agréa-blement à nos oreilles : « Zzzzt, zzzzt… » Sa femme se mouchait bruyamment et retenait des deux mains mes petits cousins qui hurlaient et ten-taient de s’accrocher à leur père. Mon oncle écrasa une larme. Ce fut tout un cortège d’hommes fiers et une volée de garnements surexcités et piailleurs qui l’accompagnèrent jusqu’à la gare. Des hommes qui avaient déjà accompli le voyage lui faisaient des recommanda-tions. Nous fûmes tous soulagés d’ap-prendre qu’un de ses cousins allait l’at-tendre à Constantine et l’héberger chez lui. Lorsque le train partit, il se pencha à la fenêtre nous fit longtemps des si-gnes d’adieu avec sa chéchia rouge. Jusqu’à ce que le train disparut derrière la colline. Lorsqu’il revint enfin, après trois longs jours d’absence, tous les parents, tous les voisins étaient là pour l’attendre. Mon oncle qui descendait du train n’a-vait pas que la seule valise en carton qu’il avait emporté. Ses bras étaient chargés de mystérieux paquets. Nous lui fîmes un triomphe mémorable et nous bousculions tous pour l’embras-ser. Lorsque nous déboulâmes dans le quartier en criant pour annoncer l’arri-vée de mon oncle et de ses nombreux accompagnateurs, les youyous fusèrent. Ce fut une fête mémorable.Des mois durant, mon oncle nous racontait, avec l’air entendu et le pli amer au coin des lèvres de celui qui avait beaucoup voyagé, des histoires extraordinaires

sur ce qu’il avait vu à Constantine. Il nous parlait de ces bâtiments à plusieurs étages, de ces ascenseurs qui vous fai-saient monter jusqu’au ciel, des dizaines de voitures rutilantes qui roulaient dans les rues en klaxonnant. Il nous décrivait dans le détail les us et coutumes des ha-bitants de cette ville qui grouillaient sur les trottoirs et qui étaient tellement nombreux qu’ils ne se connaissaient pas tous, les uns les autres. Ce qui nous pa-rut tout à fait incroyable. Il nous disait comment ils étaient habillés, comme si c’était la fête tous les jours. Il nous pei-gnait dans le menu tous ces plats magni-fiques qui étaient servis dans des restau-rants par des serveurs galonnés comme des généraux. Où qu’il allait, mon oncle était invité à prendre un café et à ra-conter sa magnifique aventure. Ce qu’il faisait avec parcimonie. Mais les péripé-ties n’en finissaient pas de lui revenir en mémoire. L’aventure restera unique puisqu’il ne quittera plus Batna. Jusqu’à aujourd’hui. Mais il continue toujours à dire avec regret que les voyages ne sont plus ce qu’ils étaient.

Le directeur , l’ensemble du personnel et surtout les enseignants du CEM TAREK IBN ZIAD de BATNA félicitent ,tout en étant fiers de M.KOUDA HAMZA leur anciens élève pour sa réussite avec la men-tion très bien obtenue lors de sa soutenance pou le grade d’officier ingénieur pilote à l’école de TAFFRAOUI.

FÉLICITATIONS

Page 17: Batna Info Juin 2009
Page 18: Batna Info Juin 2009

18

جنح فريق شباب باتنة يف افتكاك تأشرية الصعود إىل القسم األول من منافسه اللدود فريق نادي بارادو يف

أوت ليعيد التاريخ نفسه بعد أربع سنوات 20ملعب عندما حقق الشباب صعوده الثالث يف ملعب سفوحي يوم

أمام نفس الفريق نادي بارادو ونفس 2005جوان 24الرئيس واملدرب السيدان زطشي وهالل دفني دون رد ورغم أن الفريقان صعدا سويا يف تلك السنة إال أن لقاء هذا املوسم عرف صعود فريق واحد يف املواجهة اليت

.مجعتهما صعود الشباب إىل القسم األول جاء بعد موسم استثنائي مليئ باألحداث والسوسبانس إىل غاية اجلولة األخرية ولئن امجع كل املالحظني أن الكاب يستحق الصعود بكل املقاييس إال أنه صعب املأمورية على نفسه وفوت العديد من الفرص اليت أتيحت له لترسيم صعوده منذ جوالت بسبب بعض املشاكل اليت رافقت الفريق منذ انطالقة املوسم كاألموال احملجوزة بسبب غلق الرصيد وإصابات الالعبني وتعاقب املدربني بداية من الثالثي تبيب، مشهود وبريك إىل خزار وبوعرعارة ،مث بوعرعارة ومهري لوحدمها وأخريا بن يلس الذي قاد السفينة رفقة مساعديه إىل بر األمان إضافة إىل تضييع الفريق لعشر نقاط كاملة فوق ميدانه زاد من صعوبة املهمة ما يهم اآلن أن الشباب استعاد مركزه وحقق أمنيات أنصاره الذين كانت

.فرحتهم دامعة وهسترييةهي تاريخ ميالد الكاب 1932اجلميع يعرف أن سنة

ويعرف 77الذي سيحتفل اخلريف القادم بعيد ميالده ايضا بفريق الشهداء إلستشهاد أغلب مسرييه والعبيه خالل ثورة التحرير ، لكن استعاد عافيته عقب حتقيق

اإلستقالل واسترجاع احلرية بعودته إىل املنافسات

الرياضية حيث متكن من حتقيق الصعود إىل القسم جبيل من األمساء على غرار املرحوم 1974الوطين سنة

قليل، فرحي، حاوزماين ، دخينات، قرناعوط وقورداش الذي عرف 81/ 80وفاطمي وغريهم إىل غاية املوسم

سقوط الشباب إىل القسم اجلهوي الشرقي آنذاك وعرف حينها فترة فراغ كبرية بعد اعتزال معظم العبيه وارتقاء العبني شباب جدد إىل صنف األكابر مل

/ 92يتمكنوا من إعادته إىل حظرية الكبار حىت موسم الذي عرف تألق أصحاب اللونني األمحر واألزرق 93

جبيل مشكل من امساعيلي احلارس وبوعرعارة ،املرحوم حلماط، بن ساسي ، مزياين، قشري ، حبري، كمني وعرعاروآخرون يقودهم الراحل املدرب قليل والرئيس األسبق رشيد بوعبداهللا حيث طالت مدة إقامة الفريق يف هذا القسم كما لعب ائ يكاس اجلمهورية اليت خسرها أمام إحتاد العاصمة دف يتيم ليتراجع بعدها

/ 2003مستوى الفريق بسبب األزمة املالية، يف املوسم حيث سقط إىل القسم الوطين الثاين لكنه عاد 2004

رفقة الثنائي 2005/ 2004بعد موسم واحد فقط اآلخر إحتاد بسكرة ونادي بارادو بفضل املدرب العراقي عامر مجيل والالعبني مزياين ،صواحلي، غناية ، بن حسان دوب فضيل وبوسعدة وغريهم ليلعب مومسني يف

2007/ 2006القسم األول ويعود إىل الدرجة الثانية اليت غادرها رمسيا اية هذا املوسم بعد افتكاكه لبطاقة الصعود أمام الباك واجلديد يف كل هذا أن باتنة ستشهد ألول مرة يف تارخيها تواجد فريقني يف القسم األول وسنحضر ألول داريب على هذا املستوى املوسم

مرة يف 26املقبل بني الشباب واملولودية بعد أن التقيا القسمني اجلهوي الشرقي والوطين الثاين فألف مليون

. مربوك للشباب بعودته إىل حظرية الكبار

حسان بوزيدي : رياضة بقلم

سنة 77مسيرته امتدت على مدار

الكاب يحقق رابع صعود له إلى القسم األول

Page 19: Batna Info Juin 2009

17

للفنون املـطـبـعـيـة باجلزائـر يف إطـار ــة ــن ــرة س ــاه ــظ ت

.اجلزائر بفرنساوقد جاء يف خامتـة

طـريـق : " الكـتـاب األلف مـيـل يـبـدأ خبطوة ، وهـذا مـا نأمل أ ن نكـون قـد وفقنا فيه من خالل هذا العمل الذي تناولنا فـيـه خمتلف اجلوانب احلياتية اليت تـتـعـلـق حبـيـاة اإلنسان بواسطة اللغة األمازيغية ، لرتيل غموضا والتباسا علق ذه اللغة اليت اـمـت بـالـعـجـز

.....والقصور

من مواليد األوراس ، درس املـتـوسـط : الكاتب والثانوي باململكة العربية السعودية ، مـتـحـصـل على شهادة ليسانس تاريخ من جامعة قسنـطـيـنـة

1979.

مارس مهنة التعليم مبعهد التعليم األصـلـي ، مث . بثانوية مصطفى بن بولعيد بباتنة

تشري إحصائيات منظمة اليونسكو إىل وجود ستـة آالف بني لغة وهلجة يف العامل ، ويف كل عام متوت عشرات اللغات واللهجات ، وكل لغة غري مسـجـلـة وغري مستعملة يف احلياة اليومية ، يف املدرسة ويف

.وسائل اإلعالم ، فهي مهددة بالذوبانوبالتايل يعد التدوين أفضل وسيلة حلماية اللـغـة األمازيغية من االضمحالل ، خاصة أن هذه اللغـة قاومت املوت منذ األزل ، رغم أا تستعمل فـقـط

ويف . يف االتصال ؛ أي أا حاملة لثقافة شفوية هذا االجتاه يسعـى الـكـتــّـــاب إىل الـتـدويـن والتسجيل عوض البكاء واـام الـغـري بـالـغـزو

.الثقايفتــانســت " يف هــذا اإلطــار ، وحتــت عــنــوان

عـريب ، –قاموس شاوي ) مفتاح الكرت" ( أوقجوفصدر الكتاب األول لألستاذ املهتـم بـالـلـسـانـيـات األمازيغية ، فاكيهاين تيربماسني ، القاموس صدر عن منشورات احملافظة الساميـة لـألمـازيـغـيـة ،

.صفحة من القطع الكبري 170، يف 2009اجلزائر سـنـة مـن 20البحث استغرق إجنـازه / الكتاب

العمل ، ويعد التجربة الثانية يف هذا اال ، بعد " حممد الصاحل ونيـسـي " تلك اليت قام ا األستاذ

فرنسـي –عريب –شاوي " يف قاموسه ثالثي اللغة ، عن املؤسسة الوطنية 2003، والصادر سنة "

برقادي نور الدين: كتب بقلم

المحافظة السامية لألمازيغية تصدر شاوي عربي"قاموس

"فاكيهـاني تيبرماسيـن"لألستاذ

Page 20: Batna Info Juin 2009

16

كما أسعفين اخلط العريب الذي . و براءا يشكل مدرسة فنية يف تعزيز بعض التعابري و

مث تبلورت مسرييت الفنية . االختراقات بالتزاوج الفين و العلمي يف لوحات علمية فنية

للفنانة ليلى أمداح عدة مشاركات يف معارض •

وطنية ودولية كيف تقيمني ذلك، وما هي مشاريعك املستقبلية؟

لقد كانت يل مشاركات عديدة : جحملية،وطنية يف عدة واليات

باتنة ، سطيف ،عنابة = منها،جيجل ،اجللفة ، بسكرة ،اجلزائر

...العاصمة ، شرشال،وهرانوكانت االنطالقة احلقيقية إبان الدراسة اجلامعية إىل أن تطورت إىل معارض دولية كاملعارض املشتركة بني اجلزائر و فرنسا

، وبني اجلزائر و اململكة العربية 2003ومن خالهلا استطعت . 20007السعودية سنة

أن أبىن لنفسي عاملا فنيا خاصا يب ، عاملا .صامتان له بالغته وبيانه و تعبريه اخلاص

أما مشاريعي املستقبلية فهي طبعا املواصلة ..وإقامة معارض أخرى

أكيد لك حكاية ما ختفينها يف حلة كل لوحة فنية أو منحوتة مع جبال األوراس وتراث

املنطقة ماذا ميكن أن تقولني لنا حول ذلك؟الفنان ابن بيئته، وأنا ابنة األوراس األشم :ج

فمن البديهي أن تكون جل أعمايل هلا عالقة

وطيدة التراث األوراس العريق كلوحة األواين الفخارية ، املرأة الرببرية، رقصة الشاوية،

...احللي الرببرية

كيف ميكن لإلبداع واملبدعة أو املبـدعـة حتـدي اإلقصاء والتهميش والركود الثقـايف، وهـل لـك

جتربة يف ذلك؟

ليس من السهل أن يقف املبدع :جبصفة عامة أمام العواصف العاتية لالقصاءات و التهميشات اليت متارسها بعض اجلهات على اإلبداع و أهله، يبقى فقط على املبدع الصمود و التصدي و عدم االنكسار و ال يتأتى له ذلك إال بالعمل اجلاد الدءوب الذي ميكنه من

لوال صمودي و . فرض نفسه أعمايل الفنية اجلديدة مبا فيها النحت ملا كنت ضمن النخبة املشاركة يف هذا امللتقى ، و هذا

يشرفين كثريا

هل زرت مرة معلم عني الفوارة وسط مدينة •سطيف؟ وما هو االنطباع الذي تركته فيك

صورة اليت املرأة اليت حتمل جرة املاء؟ بل زرا مرات خصوصا يف السنة اليت درست : ج

ا يف جامعة سطيف، أقول بأن لوال وجود فن عني -النحت ملا وجدت و خلدت تلك التحفة

املرأة و =اليت جتمع بني منبعان للحياة -الفوارة .املاء

Page 21: Batna Info Juin 2009

15

معارض منها الصالون الوطين للنحت الثاين جلمعية بريزمة بباتنة و صالون النحت اجلزائري بالعاصمة حيث أن عدد النحاتني قد بلغ ما يقارب

. 1962حناتا منذ 200

كيف توفقني بني ليلى جراحة األسنان وليلى الفنانة

؟التشكيلية ميكن ألي إنسان أن يوفق بني عمله و -ج

ممارسة مواهبه، وذلك باالرادة و تنظيم الوقت

هناك بعض األفكار واملواقف اليت قد تسعى ليلى إىل ترسيخها عرب لوحة فنية أو منحوتة؟

قد تكون الصراعات النفسية و االنفعاالت و -ج

التمرد اليت يعيشها الفنان تنعكس يف أعماله الفنية و بالتايل فان كل ما ينجزه فهو تصوير لصيق بشخصيته وهذا ما أحاول أنا كفنانة إيصاله لغريي، فحاولت معاجلة الوقائع

االجتماعية جمسدة األمومة، الطفولة

ليلى أمداح من الفنانات التشكيليات الالئي يزاوجن بني الفن التشكيلي والنحت، فيما يتمثل اجلديد الذي أضافته هذه التجربة ألعمالك الفنية ؟ وكيف تنظرين لفن النحت يف

اجلزائر؟ أود إن أشري يف البداية أين -ج

منذ حداثيت شغفت بالرسم حلد اجلنون فأجنزت ، و ما اكتشفت 1982أول لوحة زيتية سنة

موهبيت يف النحت إال حينما دخلت معهد الطب فرع جراحة األسنان فكانت يل القدرة الكبرية يف تشكيل هياكل األسنان بطريقة أثارت اهتمام أساتذيت و من مث ظهرت عالقة فن النحت بفن

، و اشكر اهللا أن وهبين هاتني 1985الرسم سنة املوهبتني التوأم اللتني تكمالن بعضهما البعض، فما يعجز عنه فن التصوير يقوم به النحت والعكس صحيح إىل إن يشبعا رغبيت و تلك هي اإلضافة

.الكربى أما عن النحت اجلزائري فمستقبله واعد يف بالدنا طاملا اخلامات البشرية و االهتمام ا

موجود، وهذا ما الحظته أثناء مشاركيت يف عدة

سطيف/الكاتب نبيل دحماني: حوارات حاورها

الفنانة التشكيلية الجزائرية ليلى أمداح في ملتقى المرأة المبدعة

Page 22: Batna Info Juin 2009

14

:فنقول له بأي حال عدت يا عيد

بما مضى أو ألمر فيك تجديدفحالة برآان محمد يا عيد تـتـطـلـب مـنـك العناية التي تقتضي من السلطات مده بيـد المساعدة والـتـكـفـل بـه وإرسـالـه إلـى العاصمة على جناح السرعة ليتابع عـالجـه

هـــنـــاك فـــاتصـــاالتـــنـــا وتـــدخـــالت الجمعية األوراسية للفنون والعلوم والثقافـة برئاسة السيد أعمامرة لم تأت بنتيجة مع الوعود التي تلقيناها من أآـثـر مـن طـرف تحمس واتصل بـنـا ووعـدنـا بـمـسـاعـدتـه وتحمل مسؤولية إرساله إلى المستشفـى بالعاصمة فكنا نرى أنفسنا في مكانه ونحن نحاول جاهدين وباذلين آل ما في وسـعـنـا من أسباب وعالقات لنتمكن من نقلـه إلـى العاصمة إال أن هذه الوعود واالتصاالت التـي آنا نزفها إلى زوجته وأبنائه آـانـت مـجـرد وعود واهية مما جعلنا نـدور فـي حـلـقـة مغلقة فبالرغم من آثرتها التي آنا نأمل أن يتحقق ولو وعد واحد منها ،فعدم الوفاء بها أصبحت شبه آاذبة يخيم علـيـهـا األسـف واليأس والفشل و أصبحنا نخجل ونستحـي أن نتصل بأسرته التي ال تزال تعـيـش هـذا الكابوس وهو ال يزال طريح الفراش يـنـتـظـر

وبمناسبة هـذا الـعـيـد وعـبـر هـذه . الفرج المجلة باسمي واسم األسرة الفنيـة ارفـع صوتي عاليا إلي السلـطـات وأهـل الـخـيـر ليمدوا له يد المساعدة ويتـكـفـلـوا بـنـقلـه للعالج في العاصمة علي األقل يجعلنا ذلـك نحس بـأن لـلـفـنـان وزن ودور فـي هـذا

ختاما لم يبق إال أن نتوسل إلـي . المجتمع اهللا ليمـد ــان ــن ــف الــد ــم ــح مبــــرآــــان بالشـفـاء

ــعــاجــل الوال حــول وال قـــوة إال باهللا

للماضي وزمن الطفولة وذآريات العشرة فلو نرجع قليال إلـى الـمـاضـي الـقـريـب أيـام الطفولة أيام آنا نلتقي في مقر الشبـيـبـة التي آانت مقر احتـضـان جـمـيـع مـن لـه موهبة في أي مجـال مـن مـجـالت الـفـن آالموسيقى والرسم والتمـثـيـل، فـأغـلـب نخب المدينة عاش وعايش هذا الوسط ،أما األسرة التي ذآرت فمهدها األول آان مـقـر الشبيبة ثم االتحاد الوطني للشـبـيـبـة ثـم بعدها دار الثقافة حاليا لـوعـدت وذآـرت بعض األسماء تجد من غادرنا حيث ال رجعـة وهناك من ينتظر ،أين طـمـيـن وحـفـانـي ومرزوقي وعبد العالي وعبـد الـرزاق وأمـا الذين ال تزال الحياة تبتسم لهم الـجـمـعـي حداد وساحلي العائش وحسـيـن هـوارة و أموفق رشيد ومنوبـي الشـريـف ومـحـمـد برآان ولكحل مصطفى والـمـتـحـدث آـريـم

.محمدفــي عــلــمــي هــي الــنــواة األولــى

في بناء األسرة للفن التشكيلي في باتنـة أستطيع القول بأن عالقتنا آـانـت وال تـزال عميقة ولن تنسـى مـع الـزمـن نـتـيـجـة العشرة الطويلة بالمقارنة مع الجيل الجديـد الذي أصبح ال يبالي وال يعطي أهمية لهـذه العالقة التي نحن ال نستطيع محـوهـا مـن ذاآرتنا أو نسيانها أو تجاهلها أتذآـر مـوقـف محمد برآان اتجاه عقيني عبد الرزاق الـذي توفته المنية في هذه السنة حينما سـمـع بمرضه حاول االتصال بـه لـيـزوره ويـتـفـقـد أخباره ويمده بالمـسـاعـدة فـكـان مـوقـفـا إنسانيا، مثله من يحرص على تـرابـط هـذه األسرة التي جمعها الفن من دون سـابـق إنذار أو موعـد واآلن يـأتـي دوره فـيـدخـل المستشفي فال نسمع به إال بعد ما أخبرنا رسيم بن عبد العالي بوأغرارة بأن مـحـمـد برآان قد دخل المستشـفـى وهـو طـريـح الفراش أآثر من أسبوع اتصـلـنـا بـبـضـعـنـا وسارعنا لزيارته فأخذت الـظـنـون والـخـوف تراودنا وتحوم من حولنا ونحن مقبلون على عيد ال أدري أهو عيد لـلـفـن أم هـو عـيـد للفنان إن آان عيد للفن فلنا أن نـحـتـفـل

وآأن شيئا لم يكن وان آان عيد للفنان

Page 23: Batna Info Juin 2009

13

آاألسرة الفنية أو األسرة . المشترك الرياضية فالوصف هذا له داللته وله معناه

وبعده اإلنساني ولنأخذ وسطنا الثقافي التشكيلي

المتمثل في هذه األسرة المسماة باألسرة الفنية ،فانتسابنا إلى هذا المجال لم يأت باختيار منا ،فالموهية التي أودعها اهللا في آل واحد منا هي التي جمعتنا آأخوة بدون قرابة دم أو صلة رحم فاجتماعنا في مكان واحد وتحت سقف واحد المتمثل في دور الثقافة واألماآن التي نلتقي فيها باسم واحد و آأسرة لقبها الفن، وحتى األشخاص الذي تلتقي بهم لم يكن في إمكانك قبولهم أو رفضهم ،يحتم عليك التعايش والتعامل معهم ،مثلهم مثل من وجدتهم في محيطك األول فاحتضنوك وقبلوك آما وجدت نفسك في هذا الوسط الفني ، هذا إذا ما آنت تحرص على العيش المشترك واإلنتاج والعمل الجماعي في جو يسوده القبول واالحترام المتبادل ، انتسابك لهذا المجال وقبولك له يجعلك بحكم العشرة الطويلة تتمسك أآثر فأآثر

.بهذا الوسط فهذه العالقة تربطك وتجذبك جذبا ال تستطيع الهروب أو التخلص أو التبرؤ منها فهي تكبر مع الزمن و تتمتن فال تستطيع

فنجاح .وصفها مثلها مثل األسرة تماما ترابط األسر وتماسكها منوط بامتثالها لروح المسؤولية الملقاة عليها فهناك من يحرص على أن تبقي هذه العالقة والمحبة تجمع وتدوم حتى نودع الزمن ونفقد المكان ألن بعد الوداع ال ينفع الندم وال اللوم يرجع

و هناك من يفرط وتهون عليه العشرة .الزمن .و ينسى ويضحي بكل شيء و يتنكر

نولد في مكان ليس لنا االختيار فيه وننسب إلي لقب دون استشارة منا وحتى االسم يختار لنا ، أما األب واألم فلك أن تقبلها آما هم أحببت أم أبيت، إال أن حكمة اهللا تجعل من هذه العالقة والعشرة أمرا مقدسا وسرا ال نستطيع وصفه أو التعبير عنه،الكثير منا تجده يعتز وراض لما هو منتسب له، فاحتضاننا من طرف أسرنا ورعاية والدينا لنا بالمحبة والمودة التي تحيط بكل أسرة تجعل آل هذه األمور الذي ذآرت أمرا بديهيا ،فالتمسك باالسم واللقب واألم واألب واألرض والوطن أمرا

األلفة والمحبة التي أودعها اهللا . مقدسافينا لنكون شعوبا وقبائل لنتعايش ونقترب

والسر . من بعضنا البعض لتستمر الحياة الذي يحتضن آل أسرة يجعل الكثير منا يعتز ويفتخر بنسبه وأصله وأرضه وتاريخه ،فلم أجد في حياتي من تنكر ألصله أو استحى من نسبه أو رغب في تغيير اسمه أو التبرؤ من أهله مهما آان يبدو للبعض اآلخر أن هذا االسم أو هذا النسب دون

إذا ما يجعل األمور تبدو من . المستوى البديهيات هي العشرة الطويلة والسكن والسكينة والمحبة التي تخيم وتحتضن أسرنا لضمان القبول واالستمرار في

فاألسر هي النواة األولى للمجتمع . الحياة فان استمرت هذه األلفة والمحبة ،وحرصنا على البناء والتماسك ينعكس على المجتمع آله ويعود عليه بالخير والفائدة ،ولذا نجد إذا ما أرادت أي مجموعة التعايش والعمل المشترك وانتسابها إلى أي مجال من مجاالت الحياة تطلق على نفسها اسم األسرة لما لها من وصف

للمحبة و الترابط واأللفة والتعاون والعمل

فــن عــيــد ــلل

يم فنون بقلم محمد كر

Page 24: Batna Info Juin 2009

12

:اجلواب ببساطة متناهيةألننا حباجة إىل متعة تضفي على النفس غذاء للروح، وألننا يف القراءة نكون صداقة ذهنية وصداقة فكرية مع الكتاب، وألننا يف القراءة نوفر احلماية الذاتية لوقتنا، وحياتنا، ونتفادى ا األزمات واألمراض النفسية والروحية واألخالقية

.معانقرأ ألن القراة ينابيع صافية خلربة كل جمرب -

.فنعيش يف أعماق الناسنقرأ ألن القراءة سياحة الفكر البشري بني رياض -

.احلاضر، وأطالل املاضينقرأ ألن القراءة تنظم البحث العلمي وتوجه -

.األنتاج النفسينقرأ ألن القراءة تعاجل عيوبنا الذهنية، وحتل -

مشكالتنا النفسية واألمراض األخالقية والسلوكيات .األحنرافية

الفيلسوف ) وليم جيمس (ولعل هذا هو الذي دفع :األمريكي املعروف، أن جييب على سؤال ولده القائل

ماذا أقول للناس عندما يسألونين عن عملك يا أبتاه؟ :فأجابه

إنين يا بين دائم السفر والتجوال أللقى الفالسفة واألدباء واملفكرين، من كل عصر وجنس ودين، غري عابئ حبدود جغرافية، وال فترات زمينة، فأنا أصغي بواسطة الكتب لألموات القدامى، كما أصغي لألحياء

.الذين تفصلين عنهم مسافات شاسعةلذلك من الضروري وجود مكتبة، وصحف، وجمالت، ونشرات خمتلفة يف البيت، ألا تساهم بشكل واضح

يف بناء املادة الفكرية لألبناء وأفراد األسرة، ولذلك فكثري من األسر اليت ال توفر أجواء املطالعة واملكتبة يعاين أبناؤها من الفقر الفكري، ولذلك فإن بيوت العلماء واملفكرين خترج علماء ومفكرين، يف حني بيوت الصناع خترج الصناع، فاجلو العام يف البيت له تأثريه الكبري يف بناء الفكر املطلوب لألبناء وأفراد

.األسرة صغارا وكباراينقل أن بيوت اليابانيني تتكون باإلضافة إىل لوازم املطبخ وغرفة النوم واألكل من مكتبة ثابتة وعدة رفوف من الكتب العلمية يف أرجاء خمتلفة من البيت، يصل يف كثري من األحيان إىل مكتبة ثابتة يف كل

!.محاممث إن كثريا من اآلباء واألمهات يشكون من أبنائهم عدم حبهم للقراءة وتصفح الكتب، فأقول هلم

:مجيعاال يكفي أن توفر مكتبة ضخمة يف املرتل، بل البد من أن ختلق األجواء اليت تدعو إىل استلهام الفكر وبنائه، بل ال بد أن يسود هذه األسرة ذلك النوع من احلوار اهلادئ اهلادف يف مناقشة كثري من األمور الفكرية احلساسة، واليت تدعم وترسخ عن طريق احلوار اهلادف بني اآلباء واألمهات واألبناء، وهذا ما نالحظه يف كثري من األسراليت تم باحلوار، لتجد أن األبناء يتمتعون بنضوج فكري يف كثري من

..األحيانوال سيما إذا ختلل هذا احلوارالبحث يف بطون الكتب، لتعود األبناء على مراجعتها وااللتصاق ا يف وقت

.الفراغ واحلاجة

نفوة أمطالعة باتن

لماذا يجب أن يقرأ الناس؟؟

Page 25: Batna Info Juin 2009

و يلتفوا حول رأي خلدمة ) لعروشية(من عقليات و ال يتهم و هي اليت تزخر بأصحاب املال و

بل؟ عكس ... اجلاه و السلطة و باآلالف طبعا ما فعله بعض السلف الذي مازال الباتنيون يذكرهم خبري و تشهد اجنازام على ذلك رغم

) ...رب يرمحهم(رحيلهم إىل العامل اآلخر (الباتنية(مر زمن و يبقى ال ) حيث البعض )

يعرفون قيمة مدينتهم فشوهوا مسعتها ما عندمهش (بكل صراحة ... بتصرفات مهينة

فأصبحوا ) لعرب(و حرارة ) نيف الشاوية و سقطوا يف ) حشاكم(كالبغال ال أصل هلم

و ) زوايل و أفحل أو ما حنملش الذل (مستنقع أي أكثر من هذا؟

مر زمن و سيأيت زمن لتشرق فيه الشمس و تبدد إذا كنا (عنا هذا الظالم و ختتفي الصراصري

(و املثل الشاوي يقول ) افحولة هثَ الطّاق هثَ : ملْغو ... طبعا البعض مل يفهم معناه و لذلك )

أرجوا أن تتابع ترمجته على أمواج إذاعة باتنة ...ألا الشيء الوحيد الذي يذكرنا بشاويتنا

و حرب قلمي مل ... مر زمن و هواجسي مل تنتهي و كلمايت تتدافع من أجل أن أكتبها ... جيف

قبل أن ينفجر رأسي من ... على األوراق ....وشوشتها

شطب أخرى من ... احتضن أحداثا ... مر زمن حل زمن آخر عندما بدأت الريح تعبث ... ذاكرته

بأوراق األشجار يف تلك األزقة اليت مشى عليها بدت األزمة ... عباقرة و عمالقة األوراس

...موحشة و كأن األقدام مل تطاها يومابعد أن كبشنا ذاكرة الزمن و حبثنا يف ذكرياته املتراكمة فأعدنا بعث بعض الشخصيات اليت حلت عنا و تركت بصماا على صفحات تاريخ األوراس حىت تشعر تلك الصراصري امللتصقة هنا و هناك أيضا ال تساوي شيئا و أن اد لن ينالوه أبدا

لصقوا أرواحهم (رغم ما يبذلونه من جهد و لكن هيهات أن ) بلبطاكس باش ما يطروش لن يترك هلم ) فاقو(يفيدهم ذلك فاملبيد اجلديد

.فرصة البقاءمر زمن على تلك اإلبداعات املركونة و املهملة على املكاتب و مل يكتب هلا أن ترى النور بني أيدي

...القارئ الباتين و هي تصارع (Batna info)مر زمن على جملة

جيوش النسيان اليت حاصرت احلياة الثقافية ...باملدينة

قراء حىت (Batna info)مر زمن و أصبح لة وراء القضبان، و ها هي اليوم تكتسح عامل

و رمبا ... و مر زمن آخر ... مر زمن ...االنترنيت سيمر زمن و حنن ننتظر أن يغري الباتنيون

11

هواجس رجل أوراسي بقلم بوهراوة عبد الحكيم

باتنة و القافلة تسير

Page 26: Batna Info Juin 2009

10

خللوة إبن خلدون يف قلعة بين سالمة، حيث فاجـأتـه السماء باملقدمة وأخت خللوة سريفانتس يف مـغـارتـه،

'' حيث فاجأه البحر بالدون كيخويت دي المـانـتـشـا الرواية حوهلا الكاتب املسرحي، حيدر بن حسني، إىل

وقام بإخراج املسرحية 2005, نص مسرحي يف صيف بـاملسـرح 2007مـارس 07أمحد بن عيسى، يـوم

الوطين اجلزائري، مثّلها كل من ليندة سالم، مـلـيـكـة . بلباي وعلي جبارة

أما الرواية الثانية، فقد صدرت باللغـة الـفـرنسـيـة عن منـشـورات املـرسـى سـنـة ARRISحتت عنوان

فكرة الرواية تعود إىل عـمـل الـروائـيـة . م2000مبستشفى ببين مسوس بالعاصمة، حيث صادفت فتـاة

سنة، حامل بطفل ملـا أحضـرـا 17ال يتعدى سنها والدا طلب منها إحضار الدفتر العائلي لكي تعاجل يف املستشفى، من هنا بدأ اهتمام الطبيـبـة بـالـفـتـيـات األمهات واألطفال املـتـخـلـى عـنـهـم، وذلـك مـنـذ

1974.سنة للتذكري، الروائية درست املرحلة الثانوية بقسنطينـة، واجلامعية باجلـزائـر الـعـاصـمـة وعـمـلـت بـعـدة مستشفيات، متنراست، البليدة، الشلف، احلراش، دريـد

اخل كطبيبة أخصائية يف األمراض النفسية ... حسني . والعصبية

الروائية ميينة مشقرا، كان ميكن أن تـقـدم الـكـثـري للرواية اجلزائرية، ولكن لسبب أو آلخـر مل تـأخـذ حقها الكامل من النشر، أو الدراسة، وهي غائبـة عـن

.؟احلياة الثقافية اجلزائرية أو مغيبة، من يدري

صدر للروائية اجلزائرية كـتـابـني روائـيـني، األول الطبعة األوىل LA GROTTE ECLATEEبعنوان

م، عن الشركة الوطنـيـة لـلـنـشـر 1979ظهرت سنة 1986, والتوزيع، بينما الطبعة الثانية صدرت سـنـة

صفحة، 175عن املؤسسة الوطنية للكتاب، وجاءت يف كما ترمجت الرواية إىل اللغة العربـيـة مـن طـرف

يف '' املغارة املتفجـرة '' عايدة أديب بامية، حتت عنوان صفحة، عن املؤسسة الوطنية لـلـكـتـاب سـنـة 167

. م1989قدم هلذا العمل، مبدع جنمة، الراحل كاتـب يـاسـني،

والروائية مـن مـوالـيـد '' أبناء الكاهنة'' حتت عنوان بوالية أم البواقي سـنـة '' ميس الكاهنة'' مسكيانة أو

أول كتاب هلا وواحـد مـن '' م، حيث قال ياسني 1949أكثر األعمال اليت تبشر مبستقبـل بـاهـر يف األدب

هي طالبة متحمسة، مارست مهنة .. اجلزائري املعاصرالطب االجتماعي والنفسي، وكتبت هذا الكتاب، وهـي تعيش حياة قاسية وقلقة، وكتاا ليس برواية، لكنه أفضل من ذلك هو عبارة عن قصيدة طويلة، نـثـريـة

ومل تـر 1973, الرواية كتبت سنة . '' ... تقرأ كرواية . النور إال يف أواخر سبعينيات القرن املاضي

ميينة مشقرا، ليست الوحيدة اليت تربطها عالقـة . دباملغارة، تقول الشاعرة ربيعة جلطـي يف -ثقافية -

اخلـرب ! ( مقال بعنوان من يتذكر الكاتبة ميينة مشقرامـا الـذي حـدث ... '' ) م2005فيـفـري 03اليومي أخت ... غري انفجار العلن'' املغارة املتفجرة'' خللوة

برقادي نور الدين: بقلم

يمينــــــــة مشقــــرا ! الروائية الغائبة أو المغيبة

Page 27: Batna Info Juin 2009

مع دخول فصل الربيع وحلول األجواء احلارة أصبح الناس أكثر قلقا وحرية يف كيفية اجتياز

ولكن ليس ببعيد نرى أن الشباب بل ,عطلة الصيف وال نستثين األطفال واملراهقني قد أصيبوا

فأينما ,بأنفلونزا الصيف قبل دخول فصل الصيف تتجول يف كل مكان بل وحىت األماكن اخلاصة و العامة واحلافالت تسمع كالما بذيئا تصم

من مترد يف األخالق وتدين يف املستوى ,االمساع,لهالتربوي واضطراب يف السلوك وهذا كله يصيب هؤالء املنحرفني فال يسلم من ذلك عجوز وال امرأة و ال فتاة بل و أصبح هؤالء يتبادلون الكالم الفاحش بينهم وعندما تنصح أحدهم بالعزوف

فيمن " وإحنا خاوا كيف كيف " عند ذلك يقول ال نقول بالغربيني ,يقتدي هؤالء املضطربني

بالطبع ال إم أكثر ثقافة وتربية بل ال بد أن نقول أم جزائريني منحرفني وهذه الفئة هي

هذا هو , اليت متثل مظهرنا اجلزائري أسوء متثيل واقعنا و ال ميكن إنكاره أبدا أو التخفي وراء ستار زائف من الشعارات و الكلمات و السؤال الذي يبقى مطروحا بدون إجابة هو كيف يتعامل هؤالء

فهل يتبادلون نفس الكالم ,الشواذ مع عائالم البذيء الذي يتداولونه يف الشارع مع أخوام و

؟ ...............أمهام أم

املتخب املصري حاشا هللا ، لشحن اجلماهري اجلزائرية هلذه املبارة إطالقا ، رفع معنويات رفاق بوقرة قبل هذا املوعد الناري أبدا بل ضد الطاقم الفين والشيخ رابح سعدان باخلصوص ، صراحة عجزت عن فهم ما يريده من جعلتهم الصدفة يكتبون لنا ال اتذكر ام فعلوا ذلك مع أي مدرب سبق سعدان إىل هذا املنصب حىت لو كان املدرب ليكانس أو واسايج وال أعتقد ام سيفعلون مثل ذلك مع أي مدرب سيخلف الشيخ يف املستقبل واتساءل هل يتابعون ماتكتبه الصحافة املصرية عن منتخبها وكيف تشحن الالعبني واملدربني من أجل مصر فقط وليس إلعتبارات اخرى إال حنن دائما نسري عكس التيار او نصل متأخرين، علينا أن نقف مع منتخبنا يف هذه الظروف وأن نساند وندعم املدرب الوطين الذي يبقى يف مسيس احلاجة إىل صحافة بلده و مجاهريه لتخرج اجلزائر منتصرة يف مباراة لن تكون سهلة مثلما يعتقد البعض وسيحسمها اجلانب النفسي بنسبة كبرية يف املقام األول وبعض

األخطاء الدقيقة جدا يف امللعب يف املقام الثاين نتمىن أن ينجح املمرن الوطين يف تفكيك أهرامات

سنوات يف ملعب الطيب 5اجليزة مثلما فعله قبل ملهريي بتونس وتنطلق األفراح من ستاد تشاكر بالبليدة إىل كل شربمن هذه اجلزائر الغالية وتأكدوا يف حال التعثر القدر اهللا فإن نفس اجلماعة ستذبح سعدان من الوريد إىل الوريد مبقاالت نارية ولن ترمحه وقد تقيله من منصبه وهي قادرة على ذلك فهي تعز من تشاء وتذل من تشاء فيارب النصر للجزائر والنكسة والعار ملن

.يتمىن غري ذلك ولو كان كاتب هذا املقال

9

؟وإحـنـا خـاوا .....الصـيـف كـيـف كـيـف

قربع فوزية: بقلم

Page 28: Batna Info Juin 2009

8

يعيش الشعب اجلزائري بكامل أطيافه هذه األيام على وقع مباراة املوسم اليت ستجمع بني املنتخبني الشقيقني اجلزائري واملصري ،الكل ضبط ساعته على موعد اللقاء شبابا وشيابا ، نساء ورجاال وحىت األطفال ، والنريد أن نكذب على

أنفسنا عندما نقول أن هذه املواجهة الكروية سبقتها مواجهات منذأن أوقعت القرعة الفريقني يف جمموعة واحدة فالقنوات الفضائية املصرية

أدلت بدوهلا ) لألسف حنن ال منلك هذا السالح (يف املوضوع وشحنت العيب بلدها ومجاهريه فاوقعتها يف الفخ عندما ركزوا على اجلزائر وتناسوا املنتخب الزاميب فجاءت البداية كارثية وعلى ذات املنوال سارت الصحافة الورقية واإللكترونية فزادت من ضغط اللقاء وهيجان اجلماهري اليت أضحت تنظر له مبنظار معركة الشرف اليت ال يقبل التنازل عنها ومباراة العمر اليت جيب الظفر بنقاطها وكأا هي اليت ستؤهل أحدمها مباشرة إىل املونديال

.اإلفريقييف مقابل ذلك كل األنظار موجهة إىل الكوتش

رابح سعدان الذي حيترمه ويهابه املصريون

كثريا ويعترفون يكفاءاته وقدراته التكتيكية خاصة بعد الذي فعله م يف سوسة عندما هزمهم بورقة آشيو احلرامي ، ندرك جيدا حجم الضغط الذي يعيشه الشيخ سعدان من الصحافة املكتوبة واجلماهري اليت لن ترضى عن الفوز بديال لكن اكثر ما يؤرق املدرب الوطين هو ما يكتبه بعض الصحافيني اخلارجني عن املوضوع دائما بالنبش يف املاضي وتذكري سعدان بكل سيئاته وكأن الرجل ال ميلك حسنة واحدة وإمالء عليه قائمة من الالعبني منتهي الصالحية وهذه احلكايات تتكرر قبل كل كوعد حاسم ومع هذا املدرب فقط وهذا مايثري الدهشة واإلستغراب واجلميع يتذكرما فعله نفس هؤالء املنتمني للصحافة قبيل أنطالق منافسات كأس إفريقيا اليت إحتضنتها تونس يف

لكن الرجل أفحمهم عندما تعادل مع 2004الكامرون وفاز أمام مصر وازم أمام املغرب يف الوقت بدل الضائع وكان قريبا جدا من الوصول

انتظرنا مثل كل االنصار .إىل املربع الذهيب الغيورين أن يتعظ هؤالء لكن عادت حليمة إىل عادا القدمية وشحذوا اسلحتهم من جديد ضد

حسان بوزيدي: رياضة بقلم

هل يفكك سعدان أهرامات

Page 29: Batna Info Juin 2009

والالرائحة، جزائر أريد هلا أن ختلد يف املاضي، وأال تصل إىل احلاضر أو تعرب حنـو املسـتـقـبـل، وهـي

. اجلزائر اليت أحسنت للكل وأساء هلا اجلميعكمال بركاين، يدرس مادة العلوم الطبيعية يف إحدى

، ورغم تكـويـنـه ) خنشلة( إكماليات بلدية بومحامة العلمي، إال أنه مهووس باألدب حد النخاع والـقـلـب والعقل، وهو يعيش وحيدا مهه الثقايف، يف مـديـنـة درجة حرارا الثقافية أقل مـن عشـريـن درجـة

!!! مئوية صيفارغم العزلة، والبعد عن احلواضر الثقافيـة، إال أن كاتبنا يصر على احلضور عن طريق فعل الكتابة، إذ

أواخـر سـنـة " صالة الـوداع " صدرت روايته الثانية ، عن منشورات االختالف بـاجلـزائـر والـدار 2008

العربية للعلوم بلبنان، كـمـا أنـه يـنـتـظـر صـدور ورغم طول االنتـظـار، " مجيلة" جمموعته القصصية ماتبكيش يا مجيلـة سـتـريـن " إال أنه يردد متفائال

". النور يوما مايف السنوات األخرية اجنذب الروائي كمال بـركـاين حنو البحث يف موضوع التصوف، فقد مسع نداء ابـن

، عل وعسـى " فوص احلكم" عريب، الذي أعاره كتابه ! أن يكتب يوما ما عمال أدبيا صوفيا

كمال بركاين، وكغريه من أدباء اجلزائر الـعـمـيـقـة، يبدع بعيدا عن أضواء وحرارة اإلعالم، إذ يرى بـأن أدباء املدن الكربى أكثر حظا يف الـربوز مـن أدبـاء

.بتعبري مقدمة النشرة اجلوية" باقي الوطن"

كمال بركاين، روائي وقاص، يـنـتـمـي إىل اجلـيـل اجلديد يف الكتابة الروائية اجلـزائـريـة، أو كـمـا وصف هذا اجليل، من طرف أحـد أوصـيـاء األدب

! اجلزائري، جبيل أدب االستعجالببـلـديـة 1969ديسمرب 02رأى الروائي النور، يوم

ملصارة اخلنشلية، هذه البلدية اليت تتوسط غـابـيت ثـاين ( وجبل شليا ) أكرب غابة يف اجلزائر( آيت ملول

، صنع الـروائـي قـلـمـه مـن ) أعلى قمة يف اجلزائرشجرة البلوط، وخط خلجاته عـلـى صـخـور كـاف حنبلة، مواصال حكاية متعة السرد، اليت أخذها عن جدته فاطمة أولت الصادق، حموال األدب الشفاهـي إىل أدب مكتوب، ناسجا حروفه من قطـران شـجـرة أرز جبل شليا، وحده استطاع افتكـاك أسـرار اللـة

). أعلى قمة يف جبل شليا(كلثوم بدأ كمال بركاين بوحه بكتابـة قصـص وخـواطـر

األوراس، رسـالـة : رمسها على صـفـحـات جـرائـد األطلس، النهار، اليوم، العامل الثقايف، احلياة وجملـة

)راعي اجلمال( حتت توقيع حادي العيس ... الوحدة، وبعد صرب مجيل ازدان فراشه األديب برواية ية

، " امرأة بـال مـالمـح " الطلعة، مسيت على بركة اهللا صدرت عن منشورات االختـالف بـاجلـزائـر سـنـة

، كما صدرت عن الدار العربية العلوم بلبـنـان 2001 . 2007سنة

هذه املرأة اليت حتدث عنها الروائي، قد تكون جنمة زائــر الاللـــــون ــالقرن احلادي والعشريـــن، أو ج

7

برقادي نور الدين: كتب بقلم

الروائي كمال بركاني ورحلة السرد على الورق

Page 30: Batna Info Juin 2009

6

تؤكد الدراسات العملية أن حاجة الطفل املعرفية أحد أهم احلاجات اخلاصة بالطفل فهي األساس الذي تبىن عليه حاجاته األخرى وبدون احلاجة املعرفية يصعب عليه حتقيق حاجاته

االجتماعية والنفسية ومن هنا ينطلق أدب األطفال من العناصر املختلفة اليت تشكل بيئة الطفل الثقافية مصاغا صياغة فنية تتالءم وطبيعة الطفل اجلسمية والنفسية واللغوية، تتأثر شخصية الطفل بتنشئته األسرية واالجتماعية واحلضارية وهلذا فاحلدود اجلغرافية والعقائدية واالجتماعية تكيف اخلصائص املشتركة وتذكي التفاوت بني األطفال فالديانات والعقائد املوروثة والتقاليد االجتماعية ترسي قيما ينبت على تربتها الطفل فتساعده على أن يوفق بني رغباته وبني تقليد جمتمعه، والتساؤالت حول مفهوم أدب األطفال إشكالية مازالت مطروحة ، هل املقصود منه األدب الذي يكتبه األطفال أم الذي يكتب لألطفال وهل هو جزء من أدب الكبار له خصائصه الفنية اليت ختتلف عن خصائص أدب الكبار، أم هو أدب تعليمي غايته تربوية لإلجابة نقول بأن أدب

.األطفال يتميز بنوعية مجهوره وطبيعته

األمر الذي جيعل الفرق بينه وبني أدب الكبار يقوم على خصوصية املتلقي وعلى مراعاة اهتمامات وقدرات الطفل العقلية واللغوية والفنية فأديب الكبار ليس نفسه أديب األطفال هذا األخري يتوجب عليه معرفة قارئه الطفل بدقة ومادام القارئ طفال له عامله ومعجمه اللغوي فاألديب مطالب بتعرف هذا العامل وهذا ليس باألمر اهلني

إن تركيبنا النفسي والبيولوجي واالجتماعي ينشأ من مرحلة الطفولة فهي متثل أهم املراحل اليت مير ا اإلنسان يف حياته حيث يكون فيها الطفل أكثر استعدادا وميال للتقبل والتعلم واالبتكار، و ال خيتلف أدب األطفال عن أدب الكبار، فهو فن مادته اللغة وطبيعته التخييل، يتجسد يف أنساق فنية منسوخة من األجناس األدبية املألوفة وبالتايل فهو يندرج ضمن مفهوم األدب عموما من حيث املادة والطبيعة الفنية غري أنه يتميز عن أدب الراشدين يف مراعاته حاجات الطفل وقدراته العقلية واللغوية والذوقية فهو خربة لغوية ممتعة وسارة هلا شكل فين مبر ا الطفل ويتفاعل معها فتساعد على إرهاف حسه الفين ويعمل على السمو بذوقه األديب ومنوه املتكامل وتساهم يف .بناء شخصيته وحتديد هويته وتعليمه فن احلياة

)1... (عن أدب األطفال

طارق ثابت: وماذا بعد بقلم

Page 31: Batna Info Juin 2009

لقد كان طـجـني الـربقـوق بـلـحـم ... و الزابوقاملــالذ املــفــر مــن بــعــض األســئــلــة .. اخلــروفعـنـد كـل .. ومارسنا النفاق السيـاحـي .. املزعجة

من محيد من الشلوح أصر عـلـى ... منعرج سياسيدأبـه الزم نـفـتـحـو احلـدود " أن نفكر من اآلن

؟؟ ويف املســاء كــانــت جــامــعــة ".... أســيــدينســاء -يف املــوعــد مبســرحــيــتــهــا ... الــنــاظــوروالكلمة تعين احلدود و الـيت حـاولـت .. الزابوق

أن تـطـرح إشـكـالـيـة ...ماجدة.خالهلا األستاذةاالستعمار االسباين لسبته و مليلة وعن امـتـهـان

وموت بـعـضـهـن ... النساء لتربان دو عرب احلدودعلى أسوار احلدود اجلميل يف العرض إننا متـكـنـا مـــن مـــنـــاقشـــة و الـــغـــوص يف هـــذه

2009سـنـة .. يف األسـر .. مدينتا... اإلشكاليةوحنن نتحدث عن حـرشـيـة بـالـعـسـل واجلـنب

كلم فـقـط ورمبـا كـان 800على بعد... العراقيوحنـن ... األجدر أن تذهب احلدود أدراج الريـاح

على منت اخلطوط امللكيـة .. على علو آالف األمتارملـاذا مل .... و أنا أطـرح هـذا السـؤال .. املغربيةمن حاضرها االستعماري يف احللقة ANAختجل

اإلطـار ... املسـرح و السـرياج ... كـازا -: القادمـة ؟....األمحرتعين احلدود شـلـوح .. الزابوق: كلمة-: مالحظة

.الناظور باملغرب

10:35الساعة:اململكة املغربية.. الدار البيضاءو أنت حتـاول أن تـنـهـي ... شعور غريب يراودك

وأنـت حتـمـل كـل .. الرحلة يف دقائق أو ساعاتمـن .. اهلواجس املمتلئة باحلرية و السؤال الغريـب

؟وتبقى الصور العالـقـة ..... أين تبدأ و أين تنتهيمــبــعــثــرة ... عــنــد كــل رحــلــة ... يف الــذاكــرة

انـطـالقـا مـن .. أنت تعشـق بـالد مـرة .. ومجيلةإىل ساحة احلمام يف زنـقـة مـوالي ... البورقونبأقدم حمل للمثلـجـات يف الـدار .. مرورا.. ادريسعـنـد .. وحديـث املـرافـقـة ... أوليفريي.. البيضاء

دون أن تـنـسـى عـبـق ... أحياء مثل كاليفورنيـا أو ... يف درب السلطان و احلـبـوس .. القصور امللكيةتضمـه الـدار .. يف ليل أبيض) البعري( أكلة اجلمل ....برفق..إىل حضنها

) بـــنـــت عـــمـــنـــا .( يف هـــذه األنـــدلســـيـــة ANA.ISABEL.FERNANDEZ من املعـهـد

مبدريد و الـيت ... امللكي العايل للفنون الدراسيةرغـم ... اشتكت من اللحم الذي ينبت يف كل مـكـان

واحلـديـث اجلـانـيب وحنـن ... أا ليست نباتيةالغري بعيد عـن .. نتبادل الغداء يف مطعم الرياض

عن املرح و املرأة اجلزائـريـة . مقهى فرنسا اجلميلو خـطـبـة طـارق بـن زيـاد .. وحضارة األندلس

وســكــتــنــا عــن الــكــالم ... الــرببــري الشــهــرية ...عندما وصلنا سبته و مليلة...املباح

5

-1-مـتعـة أوليـقيـري وهـاجـس الزابـوق... كـازا

العربي بولبينة : خواطر تزعج الخاطر بقلم

Page 32: Batna Info Juin 2009

4

ناقش أساتذة وخمتصـون وممـثـلـي وسـائـل اإلعالم بقاعة احملاضرات مبـعـهـد الـوقـايـة ظاهرة العنف ألول مرة بباتنة من تـنـظـيـم ديوان مؤسسات الشباب ،الذي حـقـق السـبـق واختار الوقت املناسـب لـيـرتل إىل املـيـدان وخيتار أخطر مـوضـوع شـغـل الـرأي الـعـام الوطين يف السنوات األخرية مبـا أفـرزه مـن أحداث خطرية وصلت حد قتل األرواح وحـرق املمتلكات ما دفع بـاأعـلـى سـلـطـات الـبـالد وشخصيات من الوزن الثقيل وخمتلف اهليئـات الرياضية إىل دق ناقوس اخلطـر، ورغـم أن باتنة مازلت بعيدة عن شظايا هذا البعبـع إال أن سلطاا وانديتها وخمتصيها كانـوا دائـمـا جمندين للتصدي هلذا املارد الـذي قـد يـأيت على األخضر واليابـس يف حـال الـتـسـاهـل والسكوت عنه وعدم مواجهته بشجاعة ،لـكـل هذه األسباب أقدم ديوان مؤسـسـات الشـبـاب بوالية باتنة عـلـى تـنـظـيـم يـوم دراسـي وحتسيسي حول أسباب الـظـاهـرة دعـي هلـا

إطارات الشباب والرياضة،مدربون،رؤساء أندية وإعالم مقروء ومسموع وممـثـلـي

.األمن واحلماية املدنية وعدد من طلبة

اجلامعة فأدىل كل طرف بدلوه يف املوضوع من وجهة رأي اجلهة اليت ميثلها كما اتفقوا عـلـى خطورة هذه الظاهرة وواجب التجند هلا بكـل الوسائل واإلمكانات املتاحة حىت تبقى واليـة باتنة مبنأى عن أحداث عـنـف أوشـغـب قـد تفاجئ اجلميع خاصة وأا تعـد مـن كـربى أقطاب الرياضة وكرة القدم القدم خصـوصـا يف اجلزائربامتالكها ل قاعدة شعبية عريضـة وفريقني كبريين يلعبان األدوار األساسية كـل موسم وفريق ثالث يف طريـقـه إىل الـقـسـم الثاين املوسم القادم ونأمل أن تبـقـى بـاتـنـة بعيدة عن كل هذه املشاكل وهي اليت تنـتـظـر تكرميا على أعلى مستوى على الروح الرياضية اليت متيز ا انصار املولودية مـنـذ مـومسـني مثل ما ناهلا أيضا أنصار الشباب يف مـنـتـصـف التسعينيات وهي كلها تـكـرميـات لـلـريـاضـة الباتنية وللوالية عمومـا ، بـرافـو لـديـوان مؤسسات الشباب على هذا اهود والشكر ملـن

دعم وساعد على إقامة مثل هذه التظـاهـرات وننتظر أيامـا دراسـيـة اخـرى حـول آفـات

.ومشاكل وظواهر تنخر األسرة واتمع

ديوان مؤسسات الشباب يخطف األنظار ويحقق السبق مارد العنف على طاولة التشريح

حسان بوزيدي: بقلم

Page 33: Batna Info Juin 2009

على كراسي املقـهـى ... يف ممرات بن بولعيد جلس عدد كبري من السـواح ... املقابل هلا

... الفرنسيني يشربون الـقـهـوة و الشـاي و كنت أمحـل ) اهلريسة( دخلت املقهى ألكل

كـانـت (Batna info)معي رزمة من جملة مل ... النظرات الثاقبة تتفحص ما بـيـدي

أكترث لألمر ألين كـنـت مـنـشـغـل بـأكـل تقدم مين الدليل املرافق هلـم ) ... اهلريسة(

فطلب مين جملة كوين ابن املنطقة و دارت بيين و بينـه دردشـة حـول الـثـقـافـة و السياحة يف منطقة االوراس و مل أفرط يف

اهلدرة و ( فأنا أعمل باملثل ) هريسيت احللوة( خرجنا من املقـهـى مـودعـا كـل ) ... املغزل

واحد منا اآلخر إال أن اجلـمـع الـذي كـان ينتظره يف اخلارج طلبوا منه أن يستسمحين ألعطيهم نسخا مـن اـلـة خـاصـة و أن غالفها كان مزين بآثار املدينة حـاولـت أن أرضي اجلميع وزعت ما استطعت من جمـالت

...حيث راحوا يقلبون صفحاا بشغف غادرم بعد أن شكروين حبـرارة فـقـفـزت إىل خميليت تلك الصـور السـلـبـيـة و أنـا أعرض الة حيث يشيحون بوجوههم عين

الفرق بيننا و بينهم

بوهراوة عبد الحكيم: االفتتاحية بقلم

و البعض اآلخر ليجد سوى هذه الكلمة اليت ) هاذي سلعة بـريميـي ( مل ميلوا من ترديدها

رغم أم مثقفون و ) أنا منامنش أاذوا( أو متعلمون و لكن ال حيـمـلـون سـوى اإلسـم

أدركت أن الفرق كبري بيننا و بينهم ... فقط ... البحث ... فهم عندهم ثقافة حب العلم

و حنن ال منـلـك إال ثـقـافـة ... التحري يف كل من حاول أن يبدع أو يغـري ) التمنشري(

يف هذا اتمع الذي ال يعرف سـوى األكـل و ليس ! ؟....... فهو يعيش ليأكل، و يأكل لـ

بلف الـكـاوكـاو يف ...) ؟(... غريبا أن يقوم .سيارته) باربريز(أوراق جملة، أو ميسح ا

محلت ما بقي يل من جمالت ألعطيها لبعض املدمنني على قراءا ال شيء سوى تشجيعـا هلا فهم الصامدون يف وجـه الـريـاح الـيت حتمل أنفلونزا اخلنازيـر ألنـه مـنـاعـتـهـم املكتبة ال يقوى فريوس على هزمية حيويتها

....الدفاعية

3

طالعوا باتنة أنفو على شبكة اإلنترنت

WWW.BATNAINFO.COM WWW.FASAC.ORG