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BIO, un instrument belge dédié au soutien du secteur privé, en particulier des PME, dans les pays en développement © First Finance Rapport annuel 2014

BIO Rapport Annuel 2014

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Rapport Annuel 2014 de la Société Belge d’Investissement pour les Pays en Développement (BIO)

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  • BIO, un instrument belge ddi au soutien du secteur priv, en particulier des PME, dans les pays en dveloppement

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    ce

    Rapport annuel

    2014

  • Sommaire

    Message du nouveau Ministre de la Coopration au Dveloppement (Alexander De Croo) 2

    Message du Directeur gnral de BIO 4

    Equipe de BIO 6

    1. BIO en 2014 8 Stratgie dinvestissement 2014-2018 9 Systme de gestion environnementale et sociale 10 Prsentation du portefeuille 11 Impact sur le dveloppement 12 Aperu des investissements 2014 13 Prsence de BIO dans le monde et projets-cls signs en 2014 14

    2. Les dfis de la croissance et du dveloppement des PME 16 Financement : Accs au financement Etude de cas : FPM Congo Etude de cas : KF Bioplants Inde 19 Renforcement des capacits Etude de cas : Sembrar Sartawi Bolivie 23 Les infrastructures au service du dveloppement des PME Etude de cas : Summit Bangladesh 25

    3. Impact de nos investissements : rsultats dune valuation 26 Evaluation ex-post de 5 projets de BIO au Sngal 26 Rsultats 28 Conclusions 314. Rapport financier 32

    Rapport annuel

    2014

  • 1RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    Notre mission vise favoriser la mise en place dun secteur priv fort dans les pays en dveloppement et/ou mergents pour leur permettre daccder une croissance et un dveloppement durables, afin de raliser les Objectifs du Millnaire.

    soutient les PME au travers de

    Investissementsoctroyer des moyens

    financiers aux PME

    Renforcement des capacitsdispenser des formations, des conseils et une expertise en matire de croissance durable

    Catalyseurde croissance et

    de dveloppement durables

    Partenariatavec les

    entrepreneurs et les autres acteurs du

    dveloppement

  • 2RAPPORTANNUEL2014BIO

    Message de Mr. Alexander De Croo, Ministre de la Coopration au Dveloppement

    Le dveloppement durable est indissociable de tout secteur priv dynamique. La Coopration belge au Dveloppement a donc dfini comme une priorit le thme de la croissance conomique durable et inclusive pour les annes venir. Sa nouvelle politique sarticule autour de deux axes : une approche fonde sur les droits, en particulier les droits de lhomme au sens large, et un objectif de croissance conomique durable qui profite tous.

    Les bnfices tirs du dveloppement cono-mique ne sont malheureusement pas toujours redistribus quitablement au sein de la commu-naut locale. Cette croissance doit donc sinscrire dans un objectif dquilibre, alliant bien-tre de la population et respect de lenvironnement, afin dassurer lavenir des gnrations suivantes.

    Le dveloppement du secteur priv, qui pourvoit prs de 90% de lemploi dans les pays mergents, est le moteur dune croissance durable et inclu-sive. Cependant, ces nouveaux emplois doivent tre dignes et productifs pour donner lieu une vritable inclusion. Le secteur priv ne peut relle-

    ment spanouir que dans un contexte favorable, sr et exempt de tout conflit. Il doit voluer dans un environnement propice lentreprenariat et dot dun cadre fiscal stable, et bnficier dinci-tants pour contribuer une croissance durable. Hlas, dans de nombreux pays o nous oprons, ce dfi reste considrable.

    BIO linstrument de coopration au dveloppement adquat pour soutenir le secteur priv dans les pays mergents

    BIO est linstrument adquat dont dispose la Coo-pration belge au Dveloppement pour soutenir le secteur priv dans les pays mergents. Il a pour objectif phare le financement des micro, petites et moyennes entreprises. Le rle et la pertinence de BIO comme acteur de la coopration ont t d-montrs par les deux valuations rcentes (aot 2012 et juin 2014) raliss par une entreprise ind-pendante la demande du Service de lEvaluateur Spcial. Sa mission sinscrit en outre dans la vision dfinie par les acteurs multilatraux de la coop-ration europens et internationaux.

  • 3RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    Alexander De Croo

    Par ailleurs, le cadre dintervention de BIO est d-sormais dfini par un contrat de gestion entr en vigueur en mars 2014, et tablit ainsi laction de BIO dans la Coopration belge. Cette formalisa-tion permet aussi dtablir des synergies efficaces avec les autres acteurs de la coopration au sein dune politique intgre. Enfin, en prvoyant la planification sur base pluriannuelle des moda-lits de financement de BIO, ce nouveau cadre apportera galement davantage de visibilit et de stabilit son action.

    Rle accru du secteur priv

    Pour tre durable, le dveloppement doit terme se rendre superflu. Nous en sommes loin, et le recours un instrument tel que BIO reste encore essentiel. Mais soyons ralistes, les moyens mis

    en uvre par des Etats comme la Belgique ne r-pondent que partiellement aux besoins identifis, qui sont bien plus vastes, tout comme le sont les opportunits ! Je suis convaincu quen attirant davantage de moyens financiers privs, BIO sera en mesure de remplir encore mieux sa mission. Nous allons crer une situation avantageuse pour tous, dune part en consolidant nos efforts dans les pays mergents et dautre part, en sen-sibilisant les entreprises et les investisseurs la problmatique du dveloppement. Il sagit selon moi du principal dfi auquel BIO sera confronte court, moyen et long terme.

    Alexander De CrooVice-premier ministre et ministre de la Coopra-tion au Dveloppement

    BIO linstrument de coopration au

    dveloppement adquat pour

    soutenir le secteur priv dans les pays

    mergents

  • 4RAPPORTANNUEL2014BIO

    Introduction du Directeur gnralLuuk Zonneveld

    La PME, force motrice du dveloppement conomique

    Imaginez, vous tes propritaire dune entreprise dans une rgion proche de lquateur, qui achte, transforme et exporte la production des petits fer-miers locaux. Votre affaire marche bien, les pro-ducteurs aimeraient vous vendre davantage et vos produits transforms suscitent une forte demande sur le march. Si vous pouviez dvelopper votre ac-tivit, cela permettrait daugmenter du mme coup les revenus des agriculteurs et de leurs familles, de crer plus demplois dans vos usines, daccrotre les recettes fiscales de votre pays et, bien entendu, de gnrer un plus grand bnfice pour votre entre-prise. Cependant un obstacle, et non des moindres, peut vous empcher dy parvenir : le manque de moyens financiers.

    Plusieurs milliers de petites et moyennes entre-prises (PME) en Afrique, Asie et Amrique latine sont confrontes des problmes similaires. Elles voudraient toutes contribuer davantage au dve-loppement conomique de leurs rgions et pays

    respectifs, mais manquent des moyens financiers ncessaires pour saisir les opportunits de crois-sance.

    Ce sont ces entreprises-l que BIO cherche soute-nir. Nous sommes en mesure de leur octroyer direc-tement des prts long terme assortis de longues priodes de grce, afin de les aider crotre avant mme de commencer nous rembourser. Parmi les prts approuvs en 2014, deux exemples, lun a aid une entreprise base en Ouganda substituer sa propre production limportation de transfor-mateurs lectriques et lautre Kf Bioplants situe en Inde, afin de dvelopper sa production de semis tant pour le march local qu des fins dexportation.

    Financement indirect

    Comme le rapport cot-efficacit du financement in-direct est gnralement plus intressant, BIO alloue des banques et des fonds locaux et rgionaux des moyens pour qu leur tour ils puissent mettre des capitaux et des prts disposition des PME. Leurs quipes locales ont des contacts frquents et privi-

  • 5RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    lgis avec leurs clients et peuvent intervenir imm-diatement au moindre problme. A titre dexemple, en 2014, BIO a octroy un prt senior dun montant de 4 millions de dollars US Bancop, une banque cooprative situe au Paraguay. Ce soutien finan-cier lui a permis daccorder des prts commerciaux 26.000 de ses membres agriculteurs.

    BIO a pour mission dallouer des moyens aux pe-tites entreprises encore trop souvent dlaisses par les institutions financires gnralistes. Elle finance par exemple le programme PME de la filiale de la Bank of Africa Goma, la capitale du Kivu, province congolaise qui partage ses frontires avec le Rwan-da et Kenya, et qui a t le thtre dune guerre ci-vile sanglante pendant 20 ans. Depuis que le confit sest apais, des PME ont surgi dans toute la rgion et jouent un rle de moteur dans la relance cono-mique. Malheureusement, elles manquent cruelle-ment du soutien financier des banques. BIO a ac-cord un prt de 4 millions de dollars US la filiale BoA de Goma pour lancer une facilit de prt ddie ces petites entreprises. Cest une opration haut risque mais jusqu prsent, elle rencontre un suc-cs phnomnal. En lespace dun an, elle a allou 256 crdits dun montant moyen de 36.000 dollars US de petites units de production, des socits de transport et de logistique et des acteurs de la sant.

    Crdit-bail

    La capitalisation souvent trs faible des MPME (micro, petites et moyennes entreprises) les em-pche daccder des crdits importants et les oblige chercher dautres formes de financement. Le leasing ou crdit-bail constitue une alternative: au lieu demprunter une somme pour acheter du matriel (machines, tracteurs, camions, etc.), les PME reoivent lquipement en location pour un loyer mensuel, et bnficient souvent dune option dachat la fin du contrat pour lacqurir un prix modeste. Comme le leasing permet aux PME de dvelopper leur activit sans avoir chercher de soutien financier, le financement des socits de crdit-bail est un moyen efficace pour appuyer leur croissance. Actuellement, BIO a 10 socits de ce type en portefeuille, comme par exemple Arrend au Guatemala, qui loue des vhicules et des machines environ 1.000 petites entreprises.

    Pour les PME dans les pays en dveloppement il est vital daccder des capitaux, mais pas seulement. Leur activit ncessite galement des infrastruc-tures telles que laccs llectricit et aux techno-logies de linformation, des routes et des chemins de fer. Le soutien des projets dinfrastructure bnficiant directement aux PME constitue un des piliers de la mission de BIO. Lanne dernire nous

    Luuk Zonneveld flicite Philemon

    Kivuvu Musul, laurat du Prix de

    la Gouvernance dentreprise en

    RDC en 2014

  • 6RAPPORTANNUEL2014BIO

    LEQUIPE DE BIOA la fin 2014, lquipe se

    composait de 41 personnes de 7nationalits

    diffrentes.

    avons investi dans un projet de barrage hydrolec-trique au Npal dot dune capacit de 82 MW, qui alimentera environ 3 millions de personnes en lec-tricit et crera plus de 1.000 emplois directs. Nous avons galement financ un projet de construc-tion dantennes GSM dans des rgions recules du Congo, grce auquel les PME auront dsormais ac-cs lInternet mobile.

    Je tiens galement voquer deux faits marquants de lanne 2014 qui ont permis de renforcer notre soutien aux MPME. Dune part nous avons intgr un ensemble de critres et de procdures pour me-surer les aspects sociaux et environnementaux des projets. Grce cet outil, nos clients seront en me-sure et nous galement dattnuer les risques lis aux impacts ngatifs et de mieux grer les pro-blmatiques sociales et environnementales.

    Dautre part, nous avons entam une collaboration avec la Fondation Roi Baudouin afin de rcompen-ser, tous les deux ans, une entreprise congolaise ayant fait preuve dexcellence en matire de gou-vernance dentreprise. Au mois doctobre 2014, prs de 200 personnes ont particip un sminaire orga-nis avec la Fondation en lhonneur du gagnant et chang sur les dfis et les opportunits des PME.

    Cette anne, nous avons galement tir des leons prcieuses des risques lis notre mtier. Nous avons par exemple, dans la perspective dune amlioration durable de la scurit alimentaire de milliers de personnes, investi dans un projet dans lagrobusiness. Malheureusement, lchec de la r-colte et le manque de connaissances spcifiques de la rgion ont mis le projet en danger et dmontr, une fois nest pas coutume, quel point ce secteur est complexe et risqu. Le projet a toutefois pu tre sauv et a gnr des effets bnfiques grce la ractivit, au suivi troit et la grande flexibilit (no-tamment en autorisant le client rduire sa taille et en laidant modifier sa production) dont ont fait preuve les quipes.

    Il nexiste pas de remde miracle pour aider les PME en Afrique, en Asie et en Amrique latine, maxima-liser leur potentiel et contribuer au renforcement du dveloppement conomique de leurs communau-ts et de leurs rgions. Comme quelques autres ins-titutions financires pour qui ces entreprises sont le cur de cible, nous sommes un partenaire privilgi dans leur russite et nous continuerons montrer la voie suivre aux autres investisseurs.

    Luuk ZonneveldCEO BIO S.A.

  • 7RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    LEQUIPE DE BIO

    ADMINISTRATION & FINANCE

    JURIDIQUEDEVELOPPEMENT &

    DURABILITE

    COMITE EXECUTIF

    INVESTMENTRISK MANAGEMENT

    & PORTFOLIO MONITORING

    Carole Maman,

    Chief Investment Officer

    Anne Demeuse,Chief Risk management & Monitoring Officer

    Arnaud Delmarcelle,

    Chief Administrationand Finance Officer

    Luuk Zonneveld, Directeur gnral

    En 2014, la priorit en matire de gestion des ressources humaines fut la mise en place dune nou-velle structure organisationnelle, articule autour de trois axes : investissements ; suivi et gestion des risques ; et enfin administra-tion et finance. Lentreprise est dsormais gre par un Comit excutif compos du Directeur

    gnral et des chefs de chaque dpartement.

    Les chefs de dpartement bn-ficient du soutien des coordi-nateurs dquipe, qui occupent dsormais une fonction de supervision et de coordination paralllement leurs responsa-bilits de spcialiste senior dans leur domaine de comptences

    propre. Cette organisation remanie encourage le travail en quipe et le partage de connais-sances. Elle saligne sur les styles de management modernes et progressistes privilgiant lau-tonomie.

    A la fin 2014, BIO employait 43 personnes de 7 nationalits diffrentes.

  • 8RAPPORTANNUEL2014BIO

    12014 A ETE UNE ANNEE PHARE POUR BIO AVEC NOTAMMENT LA SIGNATURE DE SON PREMIER CONTRAT DE GESTION AVEC LETAT BELGE, LAPPROBATION DE SA NOUVELLE STRATEGIE DINVESTISSEMENT ET LA MISE EN PLACE DE SON SYSTEME DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE, DESTINE A FACILITER LE SUIVI DE LIMPACT SUR LE DEVELOPPEMENT DE SES PROJETS.

    7% de croissance en termes

    dengagements nets

    125projets en cours dans

    40pays

    EUR116millions dans 26nouveaux engagements approuvs

    8

    BIO EN 2014STRATEGIE DINVESTISSEMENT 2014-2018SYSTEME DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE PRESENTATION DU PORTEFEUILLE IMPACT SUR LE DEVELOPPEMENT PRESENCE DE BIO DANS LE MONDE ET PROJETS-CLES SIGNES EN 2014 APERU DES INVESTISSEMENTS 2014

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    RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    Reltex Tarpaulins, Kenya

    Stratgie dinvestissement 2015 2018

    En dcembre 2014, le Conseil dAdministration de BIO a approuv la nouvelle stratgie dinvestisse-ment 2015 2018, conformment au contrat de gestion sign avec lEtat belge en avril 2014. Cette stratgie met laccent sur les micro, petites et moyennes entreprises, ciblant particulirement les entreprises qui nont pas accs au finance-ment commercial.

    BIO touche les MPME directement en finanant des PME ou des projets dinfrastructure, et indirecte-ment par lintermdiaire dinstitutions financires telles que des institutions de microfinance, des banques locales, des socits de crdit-bail, et des fonds dinvestissement ddis aux MPME.

    La stratgie sarticule autour de cinq secteurs-cls qui seront privilgis par BIO : Le secteur financier, avec un accent sur

    linclusion financire pour combattre la pauvret. La microfinance ainsi que les institutions financires ciblant les petites entreprises jouent un rle essentiel dans la ralisation de cet objectif.

    Lagriculture, et plus particulirement laugmentation de la productivit et de la transformation, avec une attention particulire sur la scurit alimentaire

    Lnergie, surtout caractre durable et renouvelable

    Linfrastructure, en particulier lirrigation, les tlcommunications et le transport

    Les services de base la population tels que la sant, laccs leau, lducation et le logement

    Dans le cadre de ses investissements directs dans des PME, BIO privilgiera des activits de cration et de soutien des entreprises ayant un potentiel de leader dans leur secteur et une capacit struc-turer le march o elles oprent. BIO concentrera

  • 10

    RAPPORTANNUEL2014BIO

    ses investissements dans un nombre limit de pays afin doptimiser son efficacit. Son action se limi-tera par consquent 52 pays ligibles situs en Afrique, Asie et Amrique latine.

    Systme de gestion environnementale et sociale

    En 2014, BIO a conu et mis en uvre un systme de gestion environnementale et sociale (ESMS) qui sinscrit dans le cadre du dveloppement durable dEDFI.

    Lobjectif principal de lESMS est de fournir une ligne directrice BIO pour grer les problmatiques E&S relatives ses activits dinvestissement. LESMS pose un cadre qui permet BIO dattnuer les impacts ngatifs de ses investissements et den accentuer les aspects bnfiques.

    Fond sur les normes de rfrence reconnues telles que la Dclaration des Droits de lHomme de lONU, les Conventions fondamentales de lOIT, les Normes de performance en matire de durabilit

    environnementale et sociale de la SFI, ainsi que les Directives environnementales, sanitaires et scu-ritaires, lESMS est un ensemble complet de poli-tiques, de procdures, doutils et de critres des-tins la catgorisation, lvaluation et au suivi de la performance environnementale et sociale de toutes les entreprises (susceptibles dtre) finan-ces par BIO.

    A laide de ce systme, BIO sengage : Appuyer le secteur priv dans les pays

    en dveloppement/mergents pour leur permettre daccder la croissance, et pour promouvoir la cration demplois et le dveloppement durable.

    Avoir un impact positif sur les communauts locales o elle opre, en encourageant un emploi durable et dcent dans le respect des droits de lhomme et de lenvironnement.

    Inciter ses entreprises clientes jouer un rle crucial dans le dveloppement par le biais de lemploi et de la formation, du paiement dimpts, et de ltablissement et de lexploitation dinfrastructures et de services.

    FIRST FINANCE, CAMBODGE INSTITUTION DE MICROFINANCE SPECIALISEE DANS LES LOGEMENTS CIBLANT LES FAMILLES A FAIBLE REVENU

    INVESTISSEMENT DE BIO :

    1 MILLION DE DOLLARS US, PRET SENIOR, 2014 POUR FINANCER DES PROJETS DE LOGEMENT POUR UN COT TOTAL PAR UNIT DE MAXIMUM 80.000 DOLLARS US, AFIN DE GARANTIR QUE LE FINANCEMENT ATTEIGNE LES COUCHES DE LA POPULATION BAS REVENUS AU CAMBODGE.

  • 11

    RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    2014 en chiffresHistorique sur cinq ans (en millions deuros)

    Aperu des chiffres 2010 - 2014 (Mio )

    2014 2013 2012 2011 2010Nombre total des investissements 125 132 117 96 85Portefeuille (encours) 411,4 373,9 283,1 220,7 179,7Nombre de nouveaux projets approuvs 26 24 29 30 27Nouveaux engagements 115,92 124,5 145,1 126,3 114,6Engagements nets 586,7 547,6 459,3 397,7 331,1Personnel 43 41 41 38 36

    Nouveaux engagements 2014

    Rpartition gographique Rpartition par secteurs

    Engagements nets (Mio )

    2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 20140

    100

    200

    300

    400

    500

    600

    586,703

    5%Autre1 projet13%

    Amrique latine et Carabes2 projets

    45%Afrique16 projets

    37%Asie

    7 projets

    26projets

    28%Infrastructure

    4 projets

    11%Entreprises

    4 projets

    46%Secteur financier15 projets

    14%Fonds

    3 projets

    115,920 k amount

  • 12

    RAPPORTANNUEL2014BIO

    EUR 2,3 millions

    Impact sur le dveloppementImportance du secteur PME dans les

    pays en dveloppement :

    Environ 20%du PIB

    Environ 35% de lemploi

    Selon les estimations, les projets approuvs en 2014

    contribueront :

    1. Crer ou maintenir

    3. Augmenter les recettes publiques grce aux investissements directs dans des PME et des projets dinfrastructure

    70.000emplois indirects

    17.000emplois directs

    2. Scuriser laccs lnergie, grce des investissements dans lnergie renouvelable, pour

    1,2 million dindividus

    20%PIB

    35%emploi

  • 13

    RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    Aperu des investissements 2014Projets approuvs 2014

    Catgorie Secteur Rgion PaysEquivalence .000 EUR

    (1 EUR = 1,21 USD)Secteur financier Microfinance Asie Indonsie 4.942 Secteur financier Banque LAC Amrique latine et Carabes Paraguay 12.355 Secteur financier Banque Afrique RDC 734 Secteur financier Banque Afrique RDC 2.398 Secteur financier Banque Afrique Tanzanie 1.624 Secteur financier Microfinance Asie Cambodge 811 Secteur financier Microfinance Asie Inde 4.118 Secteur financier Microfinance Afrique Tanzanie 2.403 Secteur financier Microfinance Afrique Mali 1.500 Secteur financier Banque Asie Bangladesh 8.208 Secteur financier Crdit-bail Asie Inde 6.177 Secteur financier Microfinance Afrique Burkina Faso 503 Secteur financier Crdit-bail Afrique Nigeria 4.000 Secteur financier Microfinance Afrique Benin 1.829 Secteur financier Microfinance Amrique latine et Carabes Equateur 2.265 Fonds Fonds Afrique Afrique 8.234 Fonds Fonds Afrique Afrique du nord 2.000 Fonds Fonds Autre Multi 6.177 Entreprises Agrobusiness Asie Inde 2.100 Entreprises Equipement lectrique Afrique Ouganda 824 Entreprises Agrobusiness Afrique Sao Tom 3.000 Entreprises Agrobusiness Afrique Tanzanie 3.295 Entreprises Agrobusiness Afrique Ghana 4.300 Infrastructure Energie renouvelable Afrique Ouganda 10.708 Infrastructure Tlcoms Afrique RDC 4.942 Infrastructure Energie renouvelable Asie Npal 16.473 Totale 115.920

  • 14

    RAPPORTANNUEL2014BIO

    Amrique latine et Carabes

    Prsence de BIO dans le monde et projets-cls signs en 2014

    Exportadora AtlanticEntreprise de production de caf, centrale lectrique

    Pays : NicaraguaSubside pour une tude de faisabilit : 42.000 dollars USImpact sur le dveloppement :- Augmentation de lindpendance nergtique du Nicaragua- Rduction des missions de carbone - Cration demplois - Accroissement de la chane de valeur

    Banco para la Produccion y Comercializacion (Bancop)Banque commerciale dtenue par des coopratives, composes principalement dagriculteurs et dleveurs de btail

    Pays : ParaguayPrt senior : 4 millions de dollars US pour accrotre son portefeuille de PME et de producteurs rurauxImpact sur le dveloppement :- Cration demplois directs et indirects - Diversification du secteur financier et de loctroi du crdit dans le secteur rural- Amlioration de linclusion financire des coopratives de petits producteurs

    Fundacin para el Desarrollo LocalInstitution de microfinance offrant des financements aux entrepreneurs ruraux faible revenu, ainsi que des programmes dassistance technique

    Pays : NicaraguaPrt senior : 1 million de dollars US pour appuyer lexpansion du financement de lentreprenariat rural Assistance technique : 77.000 dollars USImpact sur le dveloppement :- Amliorer laccs au financement pour les micro-entrepreneurs ruraux et les

    petits producteurs - Stimuler la croissance conomique - Cration demplois dans les zones rurales

  • 15

    RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    Afrique

    Asie

    Oragroup Afrique centrale et de louestHolding de banques commerciales situes dans 6 pays dAfrique centrale et de louest

    Pays : Afrique centrale et de louestPrt senior : 15 millions deuros (renouvellement dengagement)Impact sur le dveloppement :- Renforcement et professionnalisation dun

    secteur financier local sous-dvelopp- Emergence dun groupe commercial rgional

    universel gr de manire professionnelle - Augmentation significative de la quantit

    et amlioration de la qualit des services bancaires offerts la population et aux entreprises locales (dtail, PME et grandes entreprises)

    - Cration dactifs et demplois

    AREFFonds dinfrastructure pour les nergies renouvelables ciblant les pays les moins avancs et faible revenu en Afrique

    Multirgional : AfriqueCapital : 10 millions de dollars USImpact sur le dveloppement :- Accs lnergie- Effet dentranement afin dattirer des

    investisseurs privs- Dveloppement de comptences

    Annapurna Microfinance Private LimitedInstitution de microfinance ciblant les femmes micro-entrepreneurs, principalement dans les zones rurales

    Pays : IndieCapital : 3 millions deurosImpact sur le dveloppement :- Accs au financement pour les femmes

    micro-entrepreneurs dans les zones rurales- Cration demplois dans deux des tats les plus pauvres dInde

    First FinanceInstitution de Microfinance spcialise dans les logements ciblant les familles faible revenu

    Pays : CambodgePrt senior : 1 million de dollars USImpact sur le dveloppement :- Appui la stabilisation et au renforcement

    du secteur financier cambodgien - Soutien au logement des familles faible

    revenu

    KF BioplantsEntreprise agricole biotechnologique employant surtout des femmes

    Pays : IndePrt senior : 2,1 millions deurosImpact sur le dveloppement :- Cration demplois, visant en particulier les

    femmes peu instruites- Promotion des conditions de travail dcentes- Assistance technique pour les petits

    producteurs

  • 16

    RAPPORTANNUEL2014BIO

    Introduction

    Les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) jouent un rle de moteur indispensable dans la croissance du PIB et la cration demplois dans la majorit des pays en dveloppement. Il nexiste pas de dfinition de la PME communment ac-cepte et sa signification diffre sensiblement dun pays lautre, rendant difficile la collecte de chiffres fiables et comparables. On estime tou-tefois que dans les pays en dveloppement, le secteur PME formel reprsente entre 15 et 20% du PIB et entre 30 et 40% de lemploi. Etant don-n le caractre informel de nombreuses micro et petites entreprises dans ces pays, la contribution totale du secteur des MPME au PIB doit se situer un niveau sensiblement plus lev dans la ralit.

    2 LES DEFIS DE LA CROISSANCE ET DU DEVELOPPEMENT DES PME 16

    ACCES AU FINANCEMENTRENFORCEMENT DES CAPACITESLES INFRASTRUCTURES AU SERVICEDU DEVELOPPEMENT DES PME

  • 1717

    RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    First Finance, Cambodia

    Il nest donc pas surprenant de constater que de nombreux pays en dveloppement privilgient la mise en place dun environnement conomique favorable aux PME dans leurs politiques.

    Les entrepreneurs de ces pays qui souhaitent tendre leurs activits commerciales sont confronts de gros dfis et doivent, pour russir, faire preuve dengagement et de persvrance. Si en Belgique, le cadre lgal et rglementaire est re-lativement stable, les infrastructures sont bonnes et les PME sont gnralement appuyes par les banques, la situation dans les pays en dveloppe-ment est trs diffrente. Lenvironnement rgle-mentaire y est fragile et gnralement peu propice aux affaires, linfrastructure est dans un pitre tat et laccs au financement peut savrer une lutte ingale. En plus de ces obstacles, il existe dautres

    contraintes propres aux PME. Leur comptabilit, leur gestion financire et des risques ainsi que leurs pratiques de gouvernance ne rpondent pas toujours aux normes et peuvent mme entraver la croissance de leur activit.

    Si les contraintes mentionnes plus haut tendent freiner la croissance de tout type dentreprise, elles psent encore davantage sur les PME. A titre de comparaison, les grandes entreprises prouvent plus de facilit attirer du capital, recruter des travailleurs qualifis, et contourner les faiblesses des infrastructures et du cadre r-glementaire. Voil pourquoi BIO privilgie tant le dveloppement du secteur PME. Dans la suite de ce rapport, nous allons illustrer de quelle manire BIO, travers son financement et ses autres activi-ts, appuie les petits entrepreneurs.

  • 18

    RAPPORTANNUEL2014BIO

    Accs au financement

    Les PME sappuient sur les services financiers pour tendre leurs activits et renforcer leur im-pact sur le dveloppement conomique local, mais elles ont gnralement des difficults ob-tenir les moyens indispensables pour y parvenir. Traditionnellement, les banques dans les pays en dveloppement ont toujours privilgi le soutien aux grandes entreprises et les services bancaires aux particuliers. Elles ont tendance dlaisser le secteur PME, principalement cause du risque crdit lev associ tort ou raison ce type dentreprise (souvent attribu lincohrence des informations et au manque de garanties) et en raison des cots importants lis ces transac-tions de plus petite taille. Les besoins financiers des micro-entreprises et des grandes entreprises sont assurs respectivement par la microfinance et les banques commerciales. En revanche, le fi-nancement des PME est devenu ce quon appelle le chanon manquant (missing middle), un seg-ment intermdiaire dsert par les investisseurs.

    Au cours des dernires annes, de plus en plus dinstitutions financires dans les pays en dve-

    loppement ont tent de saventurer dans les ser-vices bancaires ddis aux PME, dmontrant que ce secteur peut tre rentable, certes mais pas fa-cile. Offrir des services financiers aux PME de-mande beaucoup defforts. Il est indispensable de bien comprendre leurs besoins et leurs pr-frences, de proposer des produits adapts, de concevoir des stratgies de marketing cibles et de mettre en place des outils de suivi et des procdures de gestion des risques.

    Une grande partie des interventions de BIO dans des institutions financires banques, fonds din-vestissement, socits de crdit-bail, etc. visent augmenter la disponibilit de services financiers adapts aux PME. BIO aide des institutions finan-cires qui ont mis au point des stratgies ddies ces entreprises soit existantes, soit nouvellement cres accrotre leurs capacits et leur por-tefeuille dans ce secteur. BIO a pour vocation de pallier le manque de financements pour les PME non seulement travers ses interventions dans les institutions financires, mais aussi par un appui direct des entreprises. Les exemples qui suivent illustrent les efforts entrepris par BIO pour com-bler le chanon manquant.

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    RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    FPM SAfonds pour linclusion financire en RDCLe Fonds pour lInclusion Financire en RDC (FPM SA) a dmarr en 2014 et octroie du financement long terme aux institutions financires ciblant les MPME en Rpublique dmocratique du Congo. La plupart des MPME congolaises na pas accs aux services financiers en gnral et au financement en particulier, car les banques locales privilgient encore toujours les grands comptes. Par consquent, les MPME se dveloppent lentement et restent en gnral cantonnes dans le secteur informel. FPM SA a pour objectif dappuyer lexpansion dinsti-tutions financires voluant dans la microfinance (des banques de microfinance aux coopratives dpargne), mais aussi de banques commerciales qui ont procd une rduction dchelle et initi des programmes de financement ciblant particulire-ment les PME.

    Lintervention de FPM a un effet dentranement important car, en allouant des crdits long terme aux institutions, elle leur permettra de consolider et daugmenter leur visibilit sur le march du financement, et de soutenir durablement leurs clients MPME. Dautre part, loctroi de crdits des institutions de microfinance locales et internatio-nales aidera les populations les plus dfavorises, notamment dans les zones rurales, bnficier de services financiers de base. Enfin, lallocation de lignes de crdit PME aux banques de plus grande en-vergure les incitera collaborer avec les entreprises du secteur informel contribuant ainsi amliorer leur accs au financement.

    FPM SA est un spin-off de FPM ASBL, une association but non lucratif visant renforcer les capacits du secteur financier en RDC, cr fin 2011. Ce renfor-cement de capacits poursuit un double objectif : dune part, consolider les institutions de microfi-nance affaiblies et dautre part, inciter les grandes banques tendre leur groupe cible aux PME. La combinaison du renforcement de capacits et du financement long terme permettra FPM SA de combler le chanon manquant, constitu des PME qui manquent souvent daccs au financement , ralentissant fortement leur dveloppement et leur croissance.

    FAITS & CHIFFRES :

    Quoi Vhicule de financement IMF et banques MPME en RDC

    Pays Rpublique dmocratique du Congo

    Signature contrat 2014

    Type Secteur financier Fonds microfinance

    Intervention de BIO

    8 millions de dollars US en capital

    Contribution totale des investisseurs internationaux

    25 millions de dollars US

    Clients finaux cibls

    Comptes dpargne MPME cibls en collaboration avec des institutions financires partenaires : 100.000Prts MPME cibls en collaboration avec des institutions financires partenaires : 50.000

    REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

    ETUDE DE CAS

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    RAPPORTANNUEL2014BIO

    INDE

    ETUDE DE CAS

    KF Bioplants KF Bioplants (KFB) est une entreprise agricole biotechnologique tablie en 1997 en Inde, spcia-lise dans la multiplication vgtative de plantes et de fleurs ornementales, de plantes fruitires, de plantes forestires et de jeunes pousses lgu-mires. Sa production floricole et ornementale est destine lexportation et au march local. En Inde, KFB cible les cultivateurs de petite et moyenne taille et touche environ 4.000 clients.

    Pour aider les fermiers indiens amliorer la qualit de leurs cultures, KFB assure un appui technique gratuit pour les plantes quelle leur

    fournit. Ce soutien inclut des informations et des conseils propos de lirrigation, de la fertilisation, de la lutte contre les parasites et des conditions climatiques requises par la plante concerne. Lquipe technique de KFB effectue frquem-ment des visites aux tapes critiques du projet. Celles-ci sont consignes laide dun systme de compte-rendus crits permettant aux cultiva-teurs et KFB de suivre troitement le processus. Ce projet illustre limportance dun appui qui va au-del de laspect purement financier : en aidant les clients amliorer leurs normes de production, la majorit dentre eux parviennent accrotre leurs activits.

    La multiplication vgtative est un processus qui requiert un travail intensif et qui est ralis habi-tuellement par les femmes. Environ 85% des 750 salaris de KFB sont des femmes peu instruites. Grce leurs conditions de travail dcentes, elles peuvent slever socialement dans une socit o la femme souffre systmatiquement de discrimi-nation.

    KFB connat un grand succs mais peine r-pondre aux besoins du march local. En effet, la demande de plantes florales a explos en Inde, augmentant de prs de 30-35% en raison de la consommation norme de Gerberas tout au long de lanne. Pour pouvoir faire face cette

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    RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    augmentation, KFB doit se doter dun nouveau la-boratoire. Cette installation gnrera plus de 200 emplois supplmentaires. En outre, des centaines demplois seront crs indirectement du ct des petits producteurs clients qui, selon les estima-tions, emploient actuellement 30.000 personnes.

    Comme de nombreuses entreprises en Inde, KFB a t confronte des difficults pour obtenir le financement ncessaire la construction de son nouveau laboratoire. En effet, la pnurie de capitaux long terme en Inde constitue une en-trave majeure leur croissance. BIO se substitue donc au systme financier local, tant quil nest pas en mesure de pourvoir au financement des entreprises des conditions adquates et pour les montants requis.

    FAITS & CHIFFRES :

    Pays/Rgion Inde

    Signature contrat

    2014

    Montant 2,1 millions deuros

    Instrument Dette (prt senior)

    Type Entreprise

    Cration demplois

    235 emplois directs

    Impact social Promotion de conditions de travail dcentes

    Envergure locale

    4.000 petits producteurs locaux ; 30.000 jobs indirects

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    RAPPORTANNUEL2014BIO

    Renforcement des capacits

    Laccs au financement est sans aucun doute es-sentiel la croissance des PME, mais ce nest pas lunique obstacle . La faiblesse ou labsence de ca-pacits peut aussi entraver leur viabilit. Le terme capacits englobe diffrents domaines et est par-faitement adapt au contexte : la comptence technique, la connaissance du march, lexper-tise comptable, la planification financire et des investissements, et la gestion des risques constituent des capacits indispensables la croissance et la gestion dune entreprise. Dans les pays en dveloppement, il est frquent de ren-contrer des PME qui il manque certaines de ces

    comptences. Par consquent, les investisseurs cherchant appuyer ce type dentreprise doivent imprativement comprendre et identifier leur d-ficit de comptences ventuel.

    A travers son fonds MPME, une facilit visant oc-troyer des subsides des clients existants ou po-tentiels, BIO aide les PME renforcer leurs capa-cits techniques et de gestion. De mme, nombre dinstitutions financires banques, fonds din-vestissement, etc. dans les pays en dveloppe-ment ont compris quen plus doffrir des services financiers leurs clients, il est indispensable dy associer un renforcement des capacits pour leur permettre de raliser une croissance durable.

    Fondo de desarrollo Local, Nicaragua

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    RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    Sembrar SartawiSembrar Sartawi est une institution de microfi-nance situe en Bolivie, spcialise dans les pro-duits de crdit ddis aux micro-entrepreneurs et aux petits producteurs agricoles. Elle possde actuellement 21 filiales et compte 12.000 clients. Grce des alliances stratgiques avec des entits et des fournisseurs locaux, ses prts sont complts par des services de conseils techniques afin de mettre en place des bonnes pratiques et damliorer la productivit. LIMF facilite aussi laccs au march pour ses clients et les tient informs de lvolution des prix pratiqus. Par consquent, en offrant une solution intgre, Sembrar Sartawi est en mesure dencourager une amlioration quantitative et qualitative de la production, et de contribuer une dynamisation durable des marchs ruraux en Bolivie.

    Loctroi par BIO dun prt senior sans garantie en monnaie locale quivalent 2 millions de dollars US, aidera Sembrar Sartawi fournir des moyens financiers aux petits producteurs fermiers et aux micro-entrepreneurs situs dans les zones rurales desservies en Bolivie.

    FAITS & CHIFFRES :

    Quoi Institution de microfinance spcialise dans les produits de crdit ddis aux micro-entrepreneurs et aux petits producteurs agricoles

    Pays Bolivie

    Signature contrat

    2013

    Type Secteur financier Institution de microfinance

    Investissement de BIO

    prt senior de 2 millions de dollars US en monnaie locale

    Clients finaux 12.000 clients

    Cration demplois

    750 emplois dans des zones rurales dfavorises

    Genre 42% des emprunteurs sont des femmes

    BOLIVIE

    ETUDE DE CAS

    FORTUNATO CHIPANA CHIPANA

    est un cultivateur de pommes de terre qui a bnfici dun premier prt de Sembrar Sartawi en 2011 pour achet-er du fumier guano (issu des oiseaux marins). Il a ensuite obtenu un second crdit destin financer le labourage de ses terres et lacquisition de semences certifies, de fumier supplmentaire et dengrais. En 2013, la production de Fortunato Chipana avait tellement augment quil a d demander un nou-veau prt pour acheter un vhicule pour transporter ses pommes de terre. For-tunato Chipana a pu progressivement amliorer ses conditions de vie grce laugmentation de la productivit de ses terres, obtenue avec lappui financier et technique de Sembrar Sartawi.

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    RAPPORTANNUEL2014BIO

    Les infrastructures au service du dveloppement des PME

    Pour se dvelopper durablement, les entreprises ont besoin dun environnement prospre et fa-vorable, dun cadre lgal et rglementaire adapt et de bonnes infrastructures. Alors que BIO ne dis-pose pas dune grande marge de manuvre pour influencer le cadre lgal et rglementaire, elle peut

    en revanche agir au niveau de linfrastructure. La plupart de ses investissements dans ce domaine concernent lnergie, et plus particulirement lefficacit nergtique et lnergie renouvelable, mais BIO finance aussi des projets de tlcommu-nications. Ces interventions ne bnficient pas uniquement aux PME, mais sont cruciales dans la dynamisation long terme de ce secteur.

    BANGLADESH

    ETUDE DE CAS

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    RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    Summit Meghnaghat Power Company Ltd. La centrale lectrique de Summit Meghnaghat produira plus de 2,5 milliards de kWh annuellement, et fournira de llectricit environ 8,9 millions de consommateurs au Bangladesh. Linfrastructure nergtique de ce pays est rduite et insuffisam-ment, voire mal gre, puisque sur les 161 millions dhabitants, seuls 60% ont accs llectricit. Le Gouvernement sest donn pour objectif de pourvoir tous les Bangladeshi en lectricit dici 2021. La centrale lectrique de Summit Meghnaghat PCL contribuera aussi la cration dopportunits pour les mnages et les PME locales.

    Les PME reprsentent 25 % du PIB, 80 % des emplois industriels, et 25 % de la population active totale du Bangladesh. Pour assumer ce rle essentiel dans lconomie du pays, elles doivent pouvoir compter sur un accs llectricit fiable, notamment dans les secteurs du textile, de la transformation du cuir, de lalimentation, de la production dengrais, etc.

    Le Bangladesh dispose de grandes rserves de gaz et actuellement, lalternative la plus viable pour la pro-duction dlectricit grande chelle rside dans les centrales lectriques alimentes au gaz. Cependant une grande partie des tudes sont menes dans le domaine de la production en nergie renouvelable et BIO souhaite tre prsent en tant quinvestisseur de premier plan ds que des opportunits dans ce domaine se prsenteront. Le projet Summit Meghna-ghat PCL porte sur la conception, la construction et lexploitation dune centrale lectrique cycle com-bin binergie de 335 MW. Selon le principe du cycle combin, la chaleur produite par les turbines gaz est utilise comme source dnergie pour alimenter une turbine vapeur. Le systme rutilise donc la chaleur de la combustion et augmente la capacit de production, l o la chaleur est habituellement gaspille.

    Les capitaux long terme sont peu disponibles au Bangladesh, ce qui entrave la mise en uvre de ce type de projet qui ncessitent des chances plus longues. BIO contribue hauteur de 17,5 millions de dollars US un prt senior en collaboration avec son homologue nerlandais FMO. La participation dautres Institutions financires de Dveloppement (IFD), notamment DEG (Allemagne), CDC (Royaume-

    Uni), OeEB (Autriche), OFID et dinvestisseurs internationaux, a permis de lever un montant total de 190 millions de dollars US allou sous forme de dette long terme pour financer ce projet durable. Outre leur participation financire, les IFD adoptent une approche structure des performances envi-ronnementales et sociales dans le cadre du projet et y intgrent des normes minimums telles que les critres de performance de la SFI.

    FAITS & CHIFFRES :

    Quoi Conception, construction & exploitation dune centrale lectrique cycle combin binergie (gaz/fuel liquide) de 335 MW

    Pays Bangladesh

    Signature contrat 2014

    Type Infrastructure efficacit nergtique

    Investissement de BIO

    17.5 million de dollars US sous forme de prt senior

    Investissement total prteurs internationaux

    190 millions de dollars US sous forme de dette long terme

    Cot total du projet

    318 millions de dollars US

    Cration demplois

    650 emplois directs

    Accs lnergie 8,9 millions de personnes

    JENS HUTYRA, SENIOR INVESTMENT OFFICER,

    Note : Les 2,5 milliards de kWh produits annuellement par Summit fourniront du courant prs de 9 millions de consom-mateurs au Bangladesh. A titre de comparaison, en Belgique, cette quantit dlectricit ne suffirait pas alimenter une ville dun demi million dhabitants pendant 8 mois Ces chiffres donnent un tout autre clairage sur limpact rel quune centrale lectrique de ce type peut avoir sur le dveloppement dun pays.

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    RAPPORTANNUEL2014BIO

    3 IMPACT DE NOS INVESTISSEMENTS: LES RESULTATS DUNE ETUDE DEVALUATION26

    Evaluation ex-post de cinq investissements raliss par BIO au Sngal

    Afin damliorer encore ses performances, BIO a soumis cinq de ses investissements une valua-tion ex-post. Cette tude visait analyser la perti-nence et limpact des interventions de BIO sur le dveloppement conomique et social local.

    Cette premire valuation sest concentre sur le Sngal, un pays partenaire de la Coopration belge au Dveloppement, dans lequel BIO a conso-lid un portefeuille notable de PME et dinstitu-tions financires. Elle inclut les tudes de cas de

    trois PME (SCL, LDB et SEDIMA) et de deux institu-tions de microfinance (Microcred Senegal et ACEP).

    Une quipe dvaluateurs externes sest penche sur les cinq projets en tenant compte de diffrents critres : pertinence, efficacit, efficience, impact, durabilit et additionnalit. Ils ont analys les do-cuments internes de BIO, interview des membres de son personnel, effectu des visites sur le terrain et parl un large panel de parties prenantes : management des entreprises finances par BIO,

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    Les 5 investissements de BIO au Sngal sous la loupe

    LAITERIE DU BERGER (LDB)Socit de collecte, de transformation et de distribution de lait

    SOCIT DES CULTURES LGUMIRES (SCL)Socit de production de lgumes

    MICROCRED SENEGALInstitution de microfinance

    ACEPInstitution de microfinance

    SEDIMAElevage de volailles

    SOCIT DES CULTURES LGUMIRES (SCL)Socit de production de lgumes

    IMPACT:Taux demploi important, conditions de travail et salaires des travailleurs permanents et saisonniers suprieurs la norme locale. Nombre demplois : 438 contractuels + environ 1.900 contrats saisonniersSoutien aux petits agriculteurs locaux : SCL fournit gratuitement lalimentation pour le btail 400 fermiers. Croissance durable de lactivit : Chiffre daffaires annuel : 9 millions deuros. Par consquent, les revenus de lEtat ont augment travers la perception de diffrentes taxes, estimes 2,3 millions deuros entre 2010 et 2014.Soutien la population locale : SCL a investi dans des infrastructures, des routes, des rservoirs deau, la rnovation dcoles, etc., en collaboration troite avec les communauts locales.

    3 PRTS en 2007, 2008 et 2013 pour un

    montant total de 4 millions deuros2 SUBSIDES

    pour de lassistance technique dune valeur totale

    de 97.000 euros en 2010

    INVESTISSEMENT DE BIO :

    SCL produit, conditionne et commercialise des lgumes frais.

    Elle vend 20% de sa production sur le march local, le reste

    tant export au Royaume-Uni en hiver, priode o

    lapprovisionnement des pays producteurs traditionnels (Maroc,

    Espagne, Isral, Egypte) est insuffisant cause des contraintes

    climatiques.

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    RAPPORTANNUEL2014BIO

    employs, fournisseurs, clients, autorits locales, concurrents, actionnaires, autres investisseurs, etc.

    Rsultats

    Impact sur le dveloppement

    Les valuateurs ont confirm la pertinence du choix de BIO dinvestir dans ces projets car ils en-tranent des effets significatifs en termes de dve-loppement social et conomique. Les trois PME taient soit pionnires, soit leaders dans des sec-teurs prsentant un impact potentiellement lev. Les deux IMF sont des organisations robustes qui ont contribu consolider le secteur de la micro-finance au Sngal. Les interventions de BIO ont particip la croissance, souvent significative, des cinq entreprises durant la priode dinvestisse-ment, entranant leur tour des effets directs et indirects considrables sur le dveloppement co-nomique et social local.

    Le rsultat majeur gnr par SCL en termes de dveloppement est la cration demplois. Elle opre dans une rgion recule et dfavorise du Sngal o lactivit conomique est relativement faible. Alors quelle na dmarr quen 2007, SCL emploie aujourdhui plus de 400 personnes et en-core davantage de travailleurs journaliers.

    LDB joue un rle dans lamlioration du niveau de vie de centaines de petits leveurs en collectant leur lait. Lentreprise se fournit en lait auprs den-viron 1.000 leveurs de btail dans son bassin de collecte et dans de nombreux cas, elle est leur seul acheteur. Pour couler sa production, LDB peut compter sur un grand rseau de points de vente, et assure ainsi des revenus aux petits commerants.

    SEDIMA est devenue lentreprise leader dans le secteur de la volaille au Sngal et a transform lindustrie sur toute la chane dapprovisionne-ment. Sur les 40.000 personnes voluant dans

    IMPACT :Effets sur lemploi : LDB emploie 144 personnes dans lusine, ainsi que 119 commerciaux.Soutien aux leveurs locaux : LBD collecte du lait auprs de 800 leveurs de la rgion, leur assurant un revenu constant. La production locale du lait et la formalisation du march a un effet positif sur les revenus de lEtat. Le chiffre daffaires tabli 3,3 millions deuros a gnr des recettes fiscales estimes 760.000 euros en 2014.

    2 PRTS en 2008 et 2010 pour un

    montant total de 1,386 million deuros

    2 SUBSIDESpour de lassistance technique en 2010 et 2013 dune valeur

    totale de 312.000 euros

    INVESTISSEMENT DE BIO :

    La Laiterie du Berger transforme le lait frais collect auprs des leveurs de btail

    semi-nomades vivant au bord de la rivire Sngal. La socit paie un prix fixe aux

    leveurs pour le lait, leur assurant ainsi un revenu constant, et leur fournit

    lalimentation pour nourrir le btail. LDB transforme le lait pour le march

    local et offre donc une alternative au lait dimportation et en poudre.

    LAITERIE DU BERGER (LDB)Socit de collecte, de transformation et de distribution de lait

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    RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    ce secteur au Sngal, prs de 10.000, fermiers, grossistes, dtaillants, etc., sont lies directement ou indirectement SEDIMA. Lentreprise offre des produits et services couvrant toute la gamme din-trants, des poussins dun jour aux quipements et machines en passant par le fourrage, et uvre ac-tivement avec des centaines daviculteurs lam-lioration et la modernisation de leur production.

    Microcred, actuellement la troisime IMF au S-ngal, a dmarr ses activits en 2007 et a renfor-c la concurrence sur le march sngalais de la microfinance, tout cela au bnfice des clients qui ont vu les services samliorer et les prix baisser. Cependant, les valuateurs ont soulign la nces-sit de surveiller cette concurrence pour prvenir le surendettement des clients. Ils ont ajout que le surendettement pose un risque rel au Sngal et que le secteur se doit de mettre en place des me-sures de prvention cet gard.

    Tout comme Microcred, ACEP est une institution de microfinance dont les bases financires sont solides et bien gres. Elle bnficie dune bonne rputation et tmoigne dune vritable proccu-pation en matire de protection des clients et de transparence des prix.

    Additionalit

    Ladditionalit est un critre fondamental de la mission des Institutions financires de Dveloppe-ment telles que BIO, et elle a tenu un rle central dans lvaluation. Elle peut se traduire par la perti-nence du calendrier de linvestissement, sa valeur ajoute et/ou sa complmentarit avec dautres sources de financement, et son rle dans la leve de fonds privs supplmentaires.

    Les valuateurs ont constat que dans lensemble, BIO a dmontr une additionnalit financire im-portante, en se substituant aux banques locales

    IMPACT :Professionnalisation du secteur : SEDIMA a formalis le secteur avicole par le biais de la formation de centaines daviculteurs, linstallation de fermes et la mise sur le march de produits de qualit. Effets sur lemploi : plus de 10.000 emplois directs et indirects ont t crs.Accs une alimentation abordable : SEDIMA a contribu faire baisser le prix du pain, aliment de base au Sngal.

    2 PRTS en 2007 et 2012 pour un montant

    total de 3,7 millions deuros2 SUBSIDES POUR DE LASSISTANCE

    TECHNIQUE en 2010 et 2013

    dune valeur totalede 210.000 euros

    INVESTISSEMENT DE BIO :

    SEDIMA est une socit spcialise dans llevage de volailles. Elle couvre dsormais

    lentiret de la chane de valeur, de lalimentation pour volailles jusqu la

    vente dufs et de viande de poulet. SEDIMA est spcialise dans la

    production et la commercialisation de poussins dun jour et dans lalimentation

    destine la volaille et au btail. Elle distribue de lquipement pour llevage

    de volailles et dufs et commercialise des projets avicoles cls en mains. Depuis 2014,

    lentreprise gre aussi un moulin farine.

    SEDIMAElevage de volailles

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    RAPPORTANNUEL2014BIO

    rticentes octroyer du financement. Cela sest vrifi particulirement dans le cas des PME (SCL et LDB). SEDIMA a bnfici dun financement partiel dune banque locale mais a t oblige de chercher le complment ailleurs. BIO est interve-nue dans Microcred un moment o linstitution manquait cruellement de moyens financiers.

    Dans le cas dACEP, ladditionnalit de BIO a pris un caractre non-financier, sous forme dune as-sistance technique. Les valuateurs ont jug que lassistance technique est un composant constant du caractre additionnel de BIO et quelle est g-nralement trs apprcie des clients. Sa capacit analyser les besoins et la qualit de lassistan-ce sont deux lments qui diffrencient BIO des autres investisseurs.

    Conclusions

    Etant donn quil sagit de la premire valuation ex-post interne de BIO et quelle sest limite lanalyse des investissements au Sngal, on ne peut tendre les conclusions de ltude aux inves-tissements de BIO dans leur ensemble. Nanmoins, lon peut mettre quelques conclusions prlimi-naires : Les projets valus confirment la perti-nence de BIO et sa capacit renforcer le secteur priv au Sngal. BIO offre un financement adapt efficace, mme sil est perfectible, en particulier en matire de tarification et de procdures. Bien que les cas tudis naient pas permis dvaluer leffet de levier potentiel du financement priv, les futures valuations devront traiter cet lment crucial de la mission de BIO. De plus, quoique les projets ana-lyss soient toujours en cours et naient pas permis

    IMPACT :Respect de la Charte de Protection des Clients (Client Protection Principles) : REGMIFA sassure que toutes les IMF quil finance respectent les standards minimums en matire de protection des clients. Nombre dagences et de bureaux locaux : 16 et 73Nombre demplois : 357Nombre de clients actifs : 96.948Nombre de prts en cours : 32.648Nombre de dpts en cours : 110.981 Encours net : 57,5 millions deurosMontant moyen des prts : 3.500 euros

    2 PRTS en monnaie locale en 2012 et 2013

    ASSISTANCE TECHNIQUE

    incluse

    INVESTISSEMENT DE REGMIFA DANS ACEP :

    ACEP est une institution de microfinance active depuis 1993. Elle cible les micro, petits et moyens entrepreneurs et offre des

    produits dpargne et des prts.Investissement de BIO : via REGMIFA :

    BIO a investi 5 millions de dollars USD en capital dans le Fonds dinvestissement rgional MPME pour lAfrique

    sub-saharienne (REGMIFA) en 2010. Ce fonds est ddi au financement dinstitutions de microfinance et propose

    un large ventail dinstruments tels que des prts long terme, du quasi-capital et des garanties. Lobjectif de

    REGMIFA est la cration demplois, la gnration de revenus et lallgement de la pauvret par le biais dun soutien

    indirect aux MPME via les IMF locales. ACEP fait partie des 27 investissements dtenus actuellement en portefeuille par

    REGMIFA.

    ACEPInstitution de microfinance

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    RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    aux valuateurs de tirer des conclusions sur leur caractre durable, il sera imoortant pour BIO dac-qurir une plus large comprhension des facteurs essentiels la viabilit long terme de ses clients.

    Cette premire valuation a galement permis BIO didentifier des pistes sur lesquelles travailler dans les mois venir afin de maximiser son efficacit et surtout son impact positif sur le dveloppement : La mise en application rapide du nouveau

    systme de suivi des impacts La priorit donner la nouvelle politique

    E&S dans les critres de choix des projets Simplifier le processus danalyse des

    dossiers tout en garantissant une collecte dinformations fiables permettant de limiter les risques financiers, sociaux et environnementaux

    Continuer sensibiliser les PME aux problmatiques environnementales

    Faire davantage defforts pour amliorer la visibilit de BIO et clarifier sa mission afin dassurer une meilleure comprhension de la spcificit de BIO.

    Utiliser plus activement et stratgiquement lassistance technique qui pourrait apporter un impact positif supplmentaire.

    On peut dj affirmer que, sur base des cinq tudes de cas, BIO a un impact positif sur le d-veloppement conomique et social au Sngal par son soutien au MPME, et quelle est en mesure de combler le dficit de financement qui entrave lexpansion et la croissance des PME et des institu-tions de microfinance ciblant les MPME.

    IMPACT :Amlioration de laccs au financement pour les entrepreneurs. Le nombre de clients est pass 55.000 depuis le dbut 2012, surtout dans les rgions situes hors de Dakar. Dveloppement dune industrie de microfinance durable et diversifie: le succs de Microcred a fait des mules avec la cration de nouvelles IMF, et a par consquent dynamis le march sngalais.Nombre dagences : 26Nombre demplois : 557 Nombre dpargnants actifs : 131.732Nombre de prts en cours : 35.650Encours net : 61,6 millions deurosMontant moyen des prts : 2.400 euros

    PRT SENIOR DE 2 millions deuros

    en monnaie locale

    INVESTISSEMENT DE BIO

    Microcred Sngal est une institution de microfinance qui offre des produits

    dpargne et des prts. Elle fait partie du rseau Microcred, fournisseur de services financiers accessibles et

    adapts aux besoins des individus dlaisss par le secteur financier, en

    particulier les micro, petits et moyens entrepreneurs.

    MICROCRED SENEGALInstitution de microfinance

  • 32

    RAPPORTANNUEL2014BIO

    4 RAPPORT FINANCIER32

    RAPPORT DACTIVITSPORTEFEUILLE GLOBALPORTEFEUILLE SECTEUR FINANCIERPORTEFEUILLE ENTREPRISES PORTEFEUILLE INFRASTRUCTURE BILANCOMPTE DE RSULTATSCASH FLOW

    Rapport dactivits

    Aperu des oprations en 2014

    Investissements

    Nouvelles demandes

    En 2014, BIO a reu 177 demandes de financement pour une valeur totale de 703 millions deuros.

    Projets approuvs en 2014

    En 2014, 26 nouveaux investissements pour un montant total de 116 millions deuros ont t ap-prouvs par le Conseil dAdministration ce qui re-prsente un montant moyen par projet de 4,5 mil-lions deuros. On assiste donc une lgre baisse

    par rapport 2013 (125 millions deuros dans 24projets).

    Contrats signs

    En 2014, BIO a sign des contrats dune valeur cu-mule de 81 millions deuros (112 millions deuros en 2013).

    Sorties de portefeuille

    Aprs plus de 15 ans dexistence, BIO commence se retirer progressivement de projets devenus viables et autonomes. Ces sorties librent des moyens supplmentaires pouvant tre rinvestis dans de nouveaux projets de dveloppement.

  • 3333

    RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    Fondo de Desarrollo Local, Nicaragua

    En 2014, 18 prts ont t rembourss entirement et 4 participations en capital ont t vendues pour une valeur totale de 60 millions deuros.

    Subsides

    Etudes de faisabilit

    En 2014, une tude de faisabilit dune valeur de 30.311 euros a t approuve par le Conseil dAd-ministration.

    Assistance technique

    Dix contrats dassistance technique ont t signs en 2014 pour une valeur totale de 616.314 euros.

    Deux demandes de subsides ont par ailleurs t approuves en 2014, pour un montant total de 152.000 euros.

    Moyens financiers

    Les moyens financiers sont allous BIO par le gouvernement belge sous la forme de certificats de dveloppement. Cumul aux financements antrieurs, le total des fonds, hors capital, mis disposition de BIO pour des investissements (sub-ventions exclues) slevait 645 millions deuros la fin 2014.

  • 34

    RAPPORTANNUEL2014BIO

    Portefeuille global

    Engagements nets

    Au 31 dcembre 2014, les engagements nets1 de BIO slevaient 586,7 millions deuros au taux de change EUR/USD en vigueur, soit une augmenta-tion de 7 pourcent par rapport 2013 (547,6 mil-lions deuros).

    Engagements nets (Mio )

    2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 20140

    100

    200

    300

    400

    500

    600

    586,703

    1 Engagements nets = Projets signs et approuvs par le CA remboursements

    Engagements nets (Mio )par bnficiaire

    24%Infrastructure

    1%Fonds

    infrastructure

    14%Microfinance

    5%Fonds dinvestissement IMF

    6%Institutions financires

    21%Banques

    12%Entreprises

    17%Fonds dinvestissement

    pour PME

    Encours

    Lencours (volume des dboursements moins les remboursements) a atteint un montant de 374millions deuros au taux de change EUR/USD en vigueur au 31.12.2014, soit une augmentation de 10 pourcent par rapport au 31.12.2013.

  • 35

    RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    Rpartition gographique

    Certains investissements approuvs par BIO le sont dans des fonds ou des socits qui oprent dans plusieurs pays, rgions ou continents. Ils sont ds lors qualifis de multirgional .

    Plus prcisment, 25 pourcent de lencours concerne des projets situs dans des pays parte-naires de la Coopration belge au dveloppement, et 23 pourcent du portefeuille de BIO est ddi au Pays les moins avancs.

    Encourspar bnficiaire au 31.12.14

    23%Infrastructure

    0,02%Fonds

    infrastructure

    15%Microfinance

    5%Fonds dinvestments FMI

    5%Institutions financires

    24%Banques

    13%Entreprises

    15%Fonds dinvestments

    pour PME SME

    Encourspar rgion au 31.12.14

    10%Multirgional

    16%ALC

    46%Afrique

    28%Asie

    Encourspar instrument au 31.12.14

    27%Capitaux

    73%Prts

    Rserves de trsorerie

    BIO est tenue de garantir une position de liquidi-ts suffisante pour pouvoir respecter ses engage-ments. Outre cette premire rgle prudentielle, BIO constitue des rserves pour toutes les parties non rembourses des prts et des participations en capital, pour 50% des montants concernant des projets formellement approuvs mais non en-core signs et pour toutes les garanties ralises.

    Trsorerie

    Au 31.12.2014, lexception des fonds quelle gre dans le cadre des subsides, la trsorerie de BIO reprsentait 275,3 millions deuros, dont 126,5 taient rservs , laissant ainsi 148,8 millions deuros disponibles pour de nouveaux investisse-ments.

    BIO place sa trsorerie dans des dpts vue, des comptes dpargne ou des dpts terme ayant une chance maximale de 24 mois et dans des OLO (27,2 millions deuros au 31.12.2014).

  • 36

    RAPPORTANNUEL2014BIO

    Portefeuille secteur financier

    Ralisations 2014

    Institutions financires

    BIO a approuv 15 projets pour un montant total de 54 millions deuros en 2014. Les engagements totaux dans des institutions financires sle-vaient 239 millions deuros, alors que lencours dans ce mme secteur stablissait 182 millions deuros fin 2014.

    Parmi les projets signs en 2014, on peut relever notamment : Un prt dune valeur de 6 millions de dollars

    US octroy MBK et ddi au soutien de femmes faible revenu dans les zones rurales de petites villes dIndonsie. MBK est reconnu pour son action en faveur de lmancipation des femmes. En effet, tous ses agents de

    terrain, grants de filiales, coordinateurs de district ainsi que la majorit des employs de son sige, y compris son directeur gnral, sont des femmes. MBK compte aujourdhui 360.000 clients.

    Un prt dun montant de 15 millions de dollars US accord Banco Regional au Paraguay et destin augmenter sa capacit financer des PME dans le secteur agricole. Ce secteur joue un rle de moteur dans lconomie du pays et emploie environ 35 pourcent de la population active. Cependant, il rencontre encore des difficults accder des produits financiers spcialiss adapts ses besoins. BIO souhaite aller au-del de la facilitation de moyens financiers. En collaboration avec FMO et IADB, BIO va appuyer le dveloppement de standards E&S adapts au financement de lagriculture et de llevage.

  • 37

    RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    Un prt 10 millions de dollars US allou BRAC Bank afin de proposer des prts en monnaie locale aux PME sur le march local et de financer des PME exportatrices en dollars US.

    Une augmentation de capital et un prt de 3 millions de dollars US attribus Bank of Africa RDC pour dune part, soutenir lexpansion gographique de la banque par louverture de nouvelles filiales dans des endroits stratgiques dans et hors de Kinshasa et dautre part, fournir des ressources long terme pour dvelopper lactivit de crdit aux petites entreprises de la banque, en particulier dans lest du Congo.

    Un prt d1 million de dollars US octroy First Finance, une institution spcialise dans les logements ciblant les familles faible revenu au Cambodge.

    Un prt d1,5 million deuros accord Microcred Mali pour appuyer lexpansion de linstitution de microfinance cre rcemment.

    Dun point de vue gographique, lAfrique repr-sentait 34% des engagements totaux de BIO dans les institutions financires, lAsie 29% et lAm-rique latine 24%, le restant du portefeuille tant compos dinvestissements multirgionaux. En termes sectoriels, le portefeuille se rpartissait entre les banques (50%) et la microfinance (35%), le restant concernant principalement des socits de crdit-bail.

    En 2015, BIO prvoit un rythme dinvestissement similaire et maintiendra son niveau de prospec-tion en Afrique tout en explorant de nouveaux marchs en Amrique latine et en Asie. Elle compte poursuivre ses interventions dans ses niches stra-tgiques : soutien des institutions de microfi-nance, refinancement de PME locales, et cration

    ou renforcement dinstitutions financires sur les marchs mal desservis.

    Un des piliers de la mission de BIO consiste assu-rer un rle de catalyseur, en investissant de faon temporaire dans des entreprises pour appuyer leur croissance. A la fin de la priode dinvestisse-ment, son plus grand dfi consiste se retirer tout en sassurant de la durabilit des effets positifs de son intervention. En 2014, BIO a ralis trois sor-ties de portefeuille de faon responsable et du-rable : Cogebanque au Rwanda a t vendue des promoteurs locaux, Access Bank Tanzania a t cde Microvest, un vhicule de microfinance rput, et enfin la participation dans ASEAF II a t vendue des investisseurs internationaux.

    Lquipe de BIO considre avec fiert son impli-cation dans le projet Access Bank Tanzania (ABT). ABT a dmarr ses oprations en 2007 et est deve-nue en 2014 lune des premires banques de mi-crofinance en Tanzanie. Son portefeuille compte 16.000 dtenteurs de crdits et 100.000 dtenteurs de compte dpargne (montant moyen de 90 eu-ros). A travers cette intervention, BIO a pu contri-buer au renforcement et la diversification du sec-teur de la microfinance dans un pays partenaire de la Coopration belge. Elle a galement activement particip la gouvernance de lentreprise, al-louant non seulement des fonds (capital et prt), mais aussi des subsides pour de lassistance tech-nique afin dappuyer linstitutionnalisation dAc-cess Bank Tanzanie et lintgration des Principes de protection des clients.

    Private Equity

    Les engagements nets de BIO dans des fonds ont atteint 139 millions deuros, dont 81 millions ont t dbourss. Ces fonds investissent leur tour

  • 38

    RAPPORTANNUEL2014BIO

    dans des PME, des institutions de microfinance et des projets dinfrastructure en Afrique, en Asie et en Amrique latine. BIO a sign des contrats avec trois nouveaux fonds en 2014 : Africa Renewable Energy Fund : fonds ddi

    lnergie renouvelable en Afrique sub-saharienne, qui privilgie la production dlectricit partir dnergies renouvelables dans des rgions recules situes dans les pays les moins avancs et les pays faible revenu selon la classification de lOCDE.

    Maghreb Private Equity Fund : fonds ciblant les petites et moyennes entreprises du Maghreb dmontrant un potentiel de croissance important et donc un impact direct sur lconomie locale.

    AgRIF (Agricultural and Rural Impulse Fund), fonds dinvestissement de dette et de capital multirgional ddi la microfinance avec un accent particulier sur lagriculture et les zones rurales.

    Lintervention de BIO dans des fonds lui permet de contribuer au capital long terme de prs de 300 entreprises et la modernisation du secteur priv dans ses pays cibles. Limpact sur le dveloppe-ment se traduit notamment par : la mise dispo-sition de capital long terme, lamlioration de la gouvernance et de la gestion, le transfert dexper-tise industrielle, la cration demplois, et la mise en place de normes environnementales et sociales internationales.

    Evolution des engagements nets et de lencours Secteur financier

    En k EUR 2014 2013 2012 2011 2010 2009Engagements nets 378.172 373.724 327.553 296.629 236.498 184.162Encours 263.487 273.613 215.294 175.686 143.934 119.757

    Encours secteur financier

    Rpartition par secteur (en volume)

    24%Fonds

    infrastructure

    23%Microfinance

    0.05%Fonds

    dinvestissement FMI 8%Institutions financires

    38%Banques

    7%Fonds

    dinvestissements pour PME

    Rpartition par rgion (en volume)

    18%Multirgional

    20%ALC

    35%Afrique

    27%Asie

  • 39

    RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    Portefeuille Entreprises

    Ralisations 2014

    BIO est une des seules IFD raliser des investisse-ments infrieurs 3 millions deuros.

    BIO cible les secteurs suivants : Lagriculture et la transformation des aliments:

    bien que ces secteurs soient trs risqus car sujets aux alas climatiques et la volatilit des prix des marchandises, ils ont un impact significatif sur le dveloppement des populations locales. Laccs lalimentation et le dveloppement de lemploi local amliorent leurs conditions de vie dans les zones rurales et limitent ainsi la migration vers les centres urbains o les bidonvilles se multiplient.

    Transformation industrielle : tous les aspects lis ce domaine jouent un rle crucial dans le dveloppement dun pays et garantissent un accs des biens et services abordables.

    Tlcoms : lamlioration des communications est essentielle pour assurer le transfert

    de connaissances la population et pour renforcer lattractivit industrielle dun pays.

    Les petites infrastructures dnergie renouvelable jouent un rle cl dans le bien-tre des populations locales, car laccs lnergie a un impact direct sur le dveloppement conomique et social.

    Le caractre long terme des interventions de BIO renforce son additionnalit, et donc sa grande complmentarit par rapport aux banques locales qui se limitent gnralement des prts court terme.

    Lanne dernire, BIO a approuv 5 projets pour un montant total de 14 millions deuros, notamment : KF Bioplants, une entreprise existante situe

    en Inde, spcialise dans la multiplication vgtative de fleurs destines lexportation et au march local.

    Une entreprise nouvellement cre en Tanzanie, qui va installer un complexe intgr

  • 40

    RAPPORTANNUEL2014BIO

    de plantations de manioc pluviales grande chelle (jusqu 7.200 ha) ainsi quune usine de transformation de tapioca avec une capacit de production maximale de 45.000 tonnes.

    Une entreprise existante de transformation de graines de cacao en produits finis et semi-finis de haute qualit situe au Ghana.

    Un producteur et fournisseur existant de disjoncteurs et de panneaux lectriques (voltage faible et moyen) bas en Ouganda.

    Lencours de BIO dans des entreprises slevait 71 millions deuros en 2014, tandis que ses enga-gements totaux atteignaient 52 millions deuros. Dun point de vue gographique, les investisse-ments de BIO se concentrent principalement en Afrique sub-saharienne (prs de 80% du porte-feuille). Le financement de lagriculture et de la chane de valeur agricole demeure le secteur din-tervention le plus important.

    Evolution des engagements nets et de lencours Entreprises

    En k EUR 2014 2013 2012 2011 2010 2009Engagements nets* 70.678 67.662 53.099 49.590 45.710 32.285Encours 51.605 49.009 28.878 23.592 22.482 18.505

    * Engagements nets = Projets signs et approuvs par le CA - remboursements

    Encours Secteur Entreprises

    Rpartition par secteur (en volume)

    11%Small

    Infrastrucutre

    1%Information & Communication Technologies

    10%Manufacturing

    & Services

    1%Health & Education

    41%Agribusiness

    36%Oil, Gas, Mining

    & Chemicals

    Rpartition par rgion (en volume)

    6%ALC

    78%Afrique

    16%Asie

    Pays dans lesquels le dpartement Entreprises de BIO a investi

    Afrique Benin, Burkina Faso, Cameroun, Rpublique Dmocratique du Congo, Ghana, Cte dIvoire, Kenya, Mali, Nigeria, Niger, Rwanda, Sao Tome, Sngal, Sierra Leone, Tanzanie, Tunisie, Ouganda

    Asie Chine, Inde, Mongolie, Vietnam, LaosAmrique latine Equateur, Prou, Honduras

  • 41

    RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    Portefeuille infrastructure

    Ralisations 2014

    En 2014, BIO a poursuivi lexpansion de son por-tefeuille infrastructure et contribu de manire significative des plans de financement de pro-jets ciblant le secteur PME, soit en collaboration troite avec ses homologues, soit comme promo-teur du projet.

    A la fin 2014, le portefeuille infrastructure se com-posait de 14 projets approuvs, et les engage-ments nets slevaient 138 millions deuros. Les nouveaux engagements approuvs en 2014 pour un montant de 32 millions deuros concernent trois projets importants : Projet hydrolectrique en Ouganda : BIO

    jouera un rle de catalyseur en finanant un des premiers projets dnergie renouvelable

    petite chelle dans le cadre dun nouveau programme lanc par lOuganda. Ce nouveau projet hydrolectrique concerne la construction dun barrage traversant une valle troite et produira 28 GWh annuellement. Il devrait gnrer de nombreux emplois locaux et limitera la dpendance du pays aux nergies fossiles et donc le recours aux importations. Dautre part, terme il pourrait permettre lOuganda daugmenter ses exportations de ptrole une fois devenu lui-mme producteur.

    Projet tlcoms en RDC : suite dune intervention ralise en 2013. Elle porte sur lexpansion dun rseau dantennes de tlcommunications en RDC. La construction dantennes supplmentaires permettra aux oprateurs mobiles dtendre la porte

  • 42

    RAPPORTANNUEL2014BIO

    Encours

    Rpartition par secteur (en volume)

    11%Transport & Logistique

    64%Energie renouvelable

    25%Tlcommunication

    Rpartition par rgion(en volume)

    13%ALC

    53%Afrique

    34%Asie

    gographique et la capacit de leurs services. En conformit avec les autorits congolaises, le projet contribuera au dveloppement rural tant donn quenviron 60% des nouveaux sites seront installs dans des zones recules.

    Projet hydrolectrique au Npal : construction dune usine hydrolectrique de 82 MW, capable dalimenter environ 3 millions de personnes en lectricit et dattnuer les coupures de courant affectant actuellement ce pays. Il sagit du plus grand projet nergtique priv au Npal, et du premier producteur

    dnergie indpendant financ par un pool dinvestisseurs internationaux et locaux. Le Npal possde une des plus grandes rserves de ressources hydrolectriques inexploites au monde (estime >80.000 MW), mais reste un des plus petits consommateurs dlectricit. Aprs le terrible tremblement de terre qui a frapp le Nepal en avril 2015, disposer dun accs fiable llectricit sera trs important pour la reconstruction. Le projet na subi que des secousses mineures et aucun dommage corporel ou matriel na t enregistr.

    Evolution des engagements nets et de lencours

    En k EUR 2014 2013 2012 2011 2010Engagements nets * 137.853 106.248 78.622 51.531 48.856 Encours 96.289 51.277 39.316 21.528 13.237

    * Engagements nets = Projets signs et approuvs par le CA - remboursements

  • 43

    RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    2014 2013

    ACTIFACTIFS IMMOBILISES 402.590.170,53 364.840.587 Frais dtablissement 9.036,63 4.852 Immobilisations incorporelles 80.350,37 218.599 Immobilisations corporelles 260.124,80 342.732 Mobilier et matriel roulant 139.764,88 199.354 Location-financement et droit similaires 0,00 - Autres immobilisations corporelles 120.359,92 143.378 Immobilisations financires 402.240.658,73 364.274.404 Participations entreprises lies 0,00 - Participations autres entreprises 108.499.762,42 103.175.313 Crances et cautionnements en numraire 293.740.896,31 261.099.091

    ACTIFS CIRCULANTS 287.456.777,54 266.798.939 Crances un an au plus 1.249.853,93 1.735.562 Placements de trsorerie 258.738.729,66 215.883.445 Valeurs disponibles 20.912.073,40 42.908.603 Comptes de rgularisation 6.556.120,55 6.271.329

    TOTAL DE LACTIF 690.046.948,07 631.639.526

    2014 2013

    PASSIFCAPITAUX PROPRES 669.033.279,00 615.636.682 Capital 4.957.873,00 4.957.873 Rserves 645.512.191,70 595.512.191 Rserve lgale 495.787,30 495.787 Rserves indisponibles 645.016.404,40 595.016.404 Bnfice report 18.563.214,30 15.166.618

    PROVISIONS ET IMPOTS DIFFERES 3.779.689,18 2.292.868 Provisions pour risques et charges 3.779.689,18 2.292.868 Autres risques et charges 3.779.689,18 2.292.868

    DETTES 17.233.979,89 13.709.976 Dettes plus dun an 0,00 - Dettes un an au plus 9.311.819,52 5.761.857 Dettes plus d'un an chant dans l'anne 0,00 - Dettes commerciales 365.384,62 269.713 Dettes fiscales, salariales et sociales

    Autres dettes 7.627.470,42 4.421.037 Comptes de rgularisation 7.922.160,37 7.948.119

    TOTAL DU PASSIF 690.046.948,07 631.639.526

    Bilan

  • 44

    RAPPORTANNUEL2014BIO

    ACTIFS IMMOBILISSmontants dcaisss (dbourss) montants dbourss montants dbourss

    usd MAD INR KHR RWF TZS FCFA HNL UGX NGN ZMK BOB LKR MZN euro quivalent en euroProjets signs 335.634.539 11.211.178 253.300.000 10.080.443.585 0 5.118.592.158 3.247.700.531 69.612.301 1.406.247.978 616.467.561 8.726.250 13.820.000 590.085.000 450.000.000 118.632.640 411.422.147participations en capital fonds dinvestissement 37.166.180 11.211.178 0 0 23.235.822 53.015.655participations en capital 16.984.260 253.300.000 10.080.443.585 5.118.592.158 1.337.381.500 69.612.301 1.406.247.978 33.414.201 60.131.097prts fonds dinvestissement 24.565.393 0 0 0 14.146.439 28.216.601prts 256.918.706 0 0 0 1.910.319.031 0 616.467.561 8.726.250 13.820.000 590.085.000 450.000.000 47.836.179 270.058.794

    Projets approuvs par le Conseil 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0participations en capital fonds dinvestissement 0 0 0 0 0 0prts fonds dinvestissement 0 0 0 0 0 0prts 0 0 0 0 0 0

    Total des projets 2014 335.634.539 11.211.178 253.300.000 10.080.443.585 0 5.118.592.158 3.247.700.531 69.612.301 1.406.247.978 616.467.561 8.726.250 13.820.000 590.085.000 450.000.000 118.632.640 411.422.147

    HORS BILANmontants engags montants engags montants engags

    usd MAD INR KHR RWF TZS FCFA HNL UGX NGN ZMK BOB LKR MZN euro quivalent en euroProjets signs 74.442.887 8.489.839 0 0 0 0 663.287.350 34.824.991 98.471.417participations en capital fonds dinvestissement 30.483.328 8.489.839 0 20.572.544 46.447.846participations en capital 150.740 663.287.350 75.158 1.210.733prts fonds dinvestissement 1.253.875 10.577.289 11.338.574prts 42.554.944 3.600.000 39.474.264

    Projets approuvs par le Conseil 69.250.000 0 0 0 0 2.500.000.000 1.530.000.000 16.300.000 76.838.105participations en capital fonds dinvestissementparticipations en capital 0 0 2.500.000.000 0 1.167.500prts fonds dinvestissement 0prts 69.250.000 1.530.000.000 16.300.000 75.670.605

    Total des projets 2014 143.692.887 8.489.839 0 0 0 2.500.000.000 2.193.287.350 51.124.991 175.309.522

    Commentaires sur le bilan

    Immobilisations financires

    Les participations, actions et parts sont compta-bilises au prix dacquisition. Les frais addition-nels engags sont pris en charge dans lexercice. Ces actifs restent valus aux cours de conver-sion historiques.

    Le Conseil dadministration dtermine au cas par cas partir de quel moment les rductions

    de valeur sont durables et donnent lieu la comptabilisation dune moins-value ou rduc-tion de valeur relle.

    Les crances sont values leur valeur nomi-nale. Les frais additionnels engags sont pris en charge dans lexercice. Une rduction de valeur est applique en cas dincertitude quant au rem-boursement lchance de tout ou partie dune crance. Dun point de vue comptable, cette r-duction de valeur rduit la valeur de limmobili-sation financire.

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    RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    Paralllement ces rductions de valeur compta-bilises lactif, une provision gnrale slevant 3% de lencours la fin de lexercice est comp-tabilise au passif (sous la rubrique Provisions pour risques et charges). Le montant total des r-ductions de valeur comptabilises lactif est d-duit de cette provision. Au 31/12/2014, les rduc-tions de valeur reprsentent 2,27% de lencours (EUR 9.332.511) et la provision gnrale 0,73% (EUR 3.010.152). Le risque total provisionn slve donc 3% de lencours en fin dexercice, conform-ment la dcision du Conseil dadministration.

    Si le risque de change et le risque-devise sont couverts par un instrument financier qui satis-fait en permanence aux critres de couverture, en termes de dure, dintrt et de devise, lva-luation de linstrument financier suit les rgles dvaluation de lactif sous-jacent.

    Les engagements de BIO au terme de lexercice comptable sont convertis au cours de clture de lexercice et mentionns hors bilan. La remise dune lettre dintention un client potentiel implique linscription des montants engags hors bilan.

    ACTIFS IMMOBILISSmontants dcaisss (dbourss) montants dbourss montants dbourss

    usd MAD INR KHR RWF TZS FCFA HNL UGX NGN ZMK BOB LKR MZN euro quivalent en euroProjets signs 335.634.539 11.211.178 253.300.000 10.080.443.585 0 5.118.592.158 3.247.700.531 69.612.301 1.406.247.978 616.467.561 8.726.250 13.820.000 590.085.000 450.000.000 118.632.640 411.422.147participations en capital fonds dinvestissement 37.166.180 11.211.178 0 0 23.235.822 53.015.655participations en capital 16.984.260 253.300.000 10.080.443.585 5.118.592.158 1.337.381.500 69.612.301 1.406.247.978 33.414.201 60.131.097prts fonds dinvestissement 24.565.393 0 0 0 14.146.439 28.216.601prts 256.918.706 0 0 0 1.910.319.031 0 616.467.561 8.726.250 13.820.000 590.085.000 450.000.000 47.836.179 270.058.794

    Projets approuvs par le Conseil 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0participations en capital fonds dinvestissement 0 0 0 0 0 0prts fonds dinvestissement 0 0 0 0 0 0prts 0 0 0 0 0 0

    Total des projets 2014 335.634.539 11.211.178 253.300.000 10.080.443.585 0 5.118.592.158 3.247.700.531 69.612.301 1.406.247.978 616.467.561 8.726.250 13.820.000 590.085.000 450.000.000 118.632.640 411.422.147

    HORS BILANmontants engags montants engags montants engags

    usd MAD INR KHR RWF TZS FCFA HNL UGX NGN ZMK BOB LKR MZN euro quivalent en euroProjets signs 74.442.887 8.489.839 0 0 0 0 663.287.350 34.824.991 98.471.417participations en capital fonds dinvestissement 30.483.328 8.489.839 0 20.572.544 46.447.846participations en capital 150.740 663.287.350 75.158 1.210.733prts fonds dinvestissement 1.253.875 10.577.289 11.338.574prts 42.554.944 3.600.000 39.474.264

    Projets approuvs par le Conseil 69.250.000 0 0 0 0 2.500.000.000 1.530.000.000 16.300.000 76.838.105participations en capital fonds dinvestissementparticipations en capital 0 0 2.500.000.000 0 1.167.500prts fonds dinvestissement 0prts 69.250.000 1.530.000.000 16.300.000 75.670.605

    Total des projets 2014 143.692.887 8.489.839 0 0 0 2.500.000.000 2.193.287.350 51.124.991 175.309.522

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    RAPPORTANNUEL2014BIO

    Le risque de taux dintrt et de change relatif aux 68 prts totalisant USD 263 millions, FCFA 2.014 millions, ZMK 9 millions, NGN 616 millions, MZN 450 millions, BOB 14 millions et LKR 490millions a t couvert par des swaps de taux et de devises (CCIRS) convertissant tous ces flux en devises EUR.

    Dix prts pour un montant dUSD 6 millions ont t couverts par des contrats de change terme.

    Crances un an au plus

    Les crances commerciales slvent EUR403.297.

    Les autres crances concernent principalement des montants de TVA (EUR 26.469) et dimpts rcuprer (EUR 130.949) ainsi quune crance sur un compte bloqu (EUR 682.114).

    Des intrts impays cumuls pour un total dEUR 1.318.798 ont t considrs comme non rcu-prables et ont donn lieu la comptabilisation dune rduction de valeur correspondante. Le solde dEUR 7.025 porte sur des acomptes im-puter.

    Placements de trsorerie et valeurs disponibles

    Sont comptabilises dans cette rubrique les liqui-dits non alloues dont dispose BIO dans le cadre de son mandat. Les dpts et les comptes terme auprs dtablissements de crdit et les valeurs disponibles sont valus leur valeur nominale. Aucune correction de valeur na t applique.

    Comptes de rgularisation

    Sous cette rubrique sont repris des frais reports pour un montant dEUR 125.817, des produits ac-

    quis pour EUR 6.347.458 et des carts de conver-sion positifs dune valeur dEUR 82.846.

    Les frais reports se composent essentiellement de frais de location, dassurances, dabonne-ments, de dplacements et dhonoraires lgaux.

    Les produits acquis comprennent principalement des intrts acquis non chus sur des prts accor-ds.

    Les carts de conversion positifs reprsentent les diffrences de cours entre le cours au comptant et le cours de couverture. Ces carts de conversion sont tals sur la dure de linstrument utilis et des prts.

    Rserves

    Les certificats de dveloppement sont repris dans les rserves indisponibles. Les rductions de va-leur, les moins-values et les pertes peuvent leur tre directement imputes sans modification des statuts. Fin 2002, un montant dEUR 62.070 y a t imput.

    La rserve lgale slve EUR 495.787.

    Le rsultat de lexercice 2014 sera distri-bu sous forme de dividendes pour un mon-tant dEUR 7.567.193 et pour le reste repor-t (EUR 3.396.597). Le rsultat report au 31/12/2014, aprs affectation du rsultat, slve EUR18.563.214.

    Provisions pour risques et charges

    La provision dEUR 26.390 constitue pour un risque de change concernant un contrat de cou-verture toujours en cours, mais dont le prt sous-

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    RAPPORTANNUEL

    2014BIO

    jacent ne sera probablement pas honor, a t rduite de EUR 15.194.

    La provision dEUR 500.000 constitue dans le cadre dune rupture de contrat est maintenue.

    Conformment la dcision du Conseil dadminis-tration, la provision gnrale sur lencours dEUR 3.010.152, prcdemment comptabilise lactif sous la rubrique Immobilisations financires, est dornavant comptabilise au passif, sous la ru-brique Provisions pour risques et charges.

    Une provision dEUR 258.341 relative la TVA a t maintenue.

    Dettes moins dun an

    Les dettes commerciales comprennent EUR130.748 de factures payer et EUR 234.637 de factures recevoir.

    Les dettes fiscales incluent une provision pour lim-pt des socits de lexercice (EUR 387.000), une provision pour limpt des socits de lexercice prcdent (EUR 180.743) ainsi que du prcompte professionnel relatif aux salaires (EUR192.724).

    Les dettes salariales et sociales reprennent la pro-vision pour le pcule de vacances lgal et un solde

    de salaires de dcembre 2014 pour un montant total dEUR 506.375 ainsi que des cotisations de scurit sociale pour un montant dEUR 52.122.