Blyton Enid Série Mystère Détectives 11 Le mystère du camion fantome 1953 The Mystery of the Hooly Lane.doc

8/9/2019 Blyton Enid Srie Mystre Dtectives 11 Le mystre du camion fantome 1953 The Mystery of the Hooly Lane.doc

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Enid BLYTON

LE MYSTREDU CAMION FANTOME

UNE jeune fille disparue, de l'argent vol,

d'autres mystres encore, plus troublants les unsque les autres... Et voici les inq !tectives etleur c"ien # c'est$%$dire &atty, arry, !aisy,(ip, )etsy et &o*y # menant cette fois encoreune enqu+te passionnante.

ais . -roddy, le policeman du village,n'apprcie gure leurs initiatives... et le leur fait bien voir

ependant l'aventure est l%, dans cette villao/, depuis le passage du camion fant0me, desvnements e*traordinaires se succdent sans

interruption...


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ENID BLYTON

LE MYSTRE

DU CAMION FANTMEILLUSTRATIONS DE JACQUES FROMONT

HACHETTE

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TABLE DES MATIRES

1. e retour de &atty 4. Un tranger en peine 12

2. es cinq, dtectives et leur c"ien 53. &ilature et camouflage 46. &atty s'amuse 224. e rcit de arry 31

7. 8/ est &o*y9 65:. . -roddy n'y comprend rien 67;. Un vol au bungalo< 4315. -roddy % l'=uvre 7211. a peau de c"amois 7:1 . 'aventure de &atty :612. >uspects et indices ;213. es dtectives tiennent conseil 15516. &atty enqu+te 15;14. &o*y fait du bon travail 11417. ?ntervie< d'un gar@on picier 1 31:. Une disparition 1211;. >tupfiante dcouverte 135

5. !ans la nuit 1371. ary Ann 163

. e triomp"e des cinq dtectives 146

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CHAPITRE PREMIER

LE RETOUR DE FATTY

)EB>C En voil% une fa@on d'engloutir ton petit djeuner (rendsla peine de mDc"er, veu*$tu a parole, 8n croirait que tu es presse

# 'est vrai que je le suis, maman, rpondit Eli abet" Filton. Gedois aller attendre &atty % la gare ce matin. Bu sais qu'il rentre

aujourd'"ui9$ >ans doute, mais son train n'arrive qu'% la fin de la matine, ilme semble. Bu as bien le temps H

("ilips # ou plus familirement (ip #, le frre de )etsy, se mit% rireI

J Ge suppose que )etsy a l'intention de drouler un tapis rougesous les pas de &atty et d'engager une fanfare pour l'accueillir... 'est pour cela que tu te dp+c"es, n'est$ce pas, )etsy9

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Bu tiens % brosser le tapis toi$m+me et % passer la revue desmusiciens9

$ Baquin, va s'e*clama )etsy en lan@ant sous la table un coupde pied % son frre.

$ ?re $vous tous les deu* % la rencontre de &atty9 demanda meFilton % ses enfants.

$ 8ui, rpondit )etsy avec vivacit. ais avant, je dois passer prendre &o*y. 'est la raison pour laquelle je suis presse.

$ )ien entendu, avan@a (ip, goguenard, tu commenceras par baigner ce pauvre c"ien, tu le sc"eras, tu l'trilleras et tu lui nouerasun magnifique ruban rouge autour du cou. ?l faut qu'il soit beau pour recevoir son maKtre Boutes ces oprations risquent de te mettre enretard.

$ omme si tu n'tais pas aussi impatient que moi de retrouver &atty Loil% les vacances de (Dques qui commencent. Nous allons tous+tres runis de nouveau I &atty, arry, !aisy, toi et moi Mue de bonnes parties nous ferons ensemble

# Ge l'espre bien dclara (ip en cessant de taquiner sa s=ur. Non seulement j'irai % la gare avec toi, mais je t'accompagnerai aussi pour c"erc"er &o*y.

$ (ip... rois$tu que &atty descendra du train sous undguisement quelconque9 Bu sais qu'il adore se dguiser et aussi nousfaire des farces. H

. Filton intervint IJ G'espre, grommela$t$il, que vous n'alle pas vous embarquer

dans de nouvelles sottises durant ces vacances Avec votre manie devouloir dbrouiller des nigmes policires, vous vous mette % dos .-roddy, le policeman, et j'ai "orreur de le voir arriver ici pour se plaindre de vous. >apristi "aque fois que &rederic revient c"e luien vacances, il se prsente un mystre nouveau. 8n dirait que cegamin a le don de les provoquer.

$ &atty ne les provoque pas, e*pliqua )etsy avec gravit. aisquand une affaire s'offre % lui, il ne peut s'emp+c"er de tenter de ladm+ler.

# ais vous n'ave pas besoin de l'y aider coupa . Filton.

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&rederic ferait mieu* de s'amuser gentiment avec vous plut0tque de fourrer son ne dans des "istoires qui ne regardent que la police.

$ 8" ais &atty est bien plus intelligent que . -roddyaffirma )etsy. 'est un vritable dtective, lui H

&rederic Adalbert Brotteville tait un gar@on de trei e ans.Asse replet et trop gourmand pour surveiller sa ligue, il avait t baptis &atty par ses camarades. ela par allusion au gros acteur comique amricain que l'on voit dans les vieu* films muets et aussi parce que les initiales de &rederic taient &.A.B.

Brs intelligent, &atty r+vait de devenir plus tard un limier clbre. En attendant, (ip, )etsy, arry et !aisy Ode leurs vrais noms

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clairci des J mystres H, cela % la grande fureur de . -roddy,le policeman du village de (eters


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)etsy partit en courant, "eureuse % la pense qu'elle allait bient0t

revoir &atty. En c"emin, elle rencontra arry et !aisy.J Bu vas c"erc"er &atty % la gare, )etsy9 demanda arry. Nous

aussi ais o/ est (ip9$ ?l s'est un peu attard. ?l nous rejoindra dans un

instant. Lous m'accompagne c"e les Brotteville9 Ge dois y prendre &o*y. omme il va +tre "eureu* de retrouver son maKtre Ge parie que son instinct lui souffle que c'est aujourd'"ui que &attyrevient.

# Bu pourrais bien avoir raison, acquies@a !aisy. e c"ien esttellement intelligent H

es trois enfants trouvrent me Brotteville, la mre de &atty,occupe % cueillir des fleurs dans le jardin.

J 'est gentil % vous, mes petites, d'aller, % la rencontre de monfils, leur dit$elle. >i vous voule emmener &o*y, il est % la cuisine H

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arry, !aisy et )etsy y coururent en appelant le petit fo* %grands cris. ais &o*y ne parut pas.

J Ge ne sais pas o/ il est pass, e*pliqua Gane, la bonne. ?l tait l%il y a une minute % peine. ?l a dR suivre le gar@on boulanger. ?ls'entend trs bien avec lui.

$ Bant pis murmura arry, d@u. Nous irons % la gare sans lui.Hes trois enfants se mirent en route. (ip les rejoignit au premier

carrefour. ?l tait "ors d'"aleine.J 8/ est &o*y9 s'cria$t$il. &atty ne sera pas content s'il ne voit

pas son c"ien.$ &o*y a fil % la dernire seconde, e*pliqua !aisy en

soupirant. Sa ne lui ressemble gure, qu'en pense $vous9$ !p+c"ons$nous conseilla arry en consultant sa

montre. Nous sommes en retard Hes enfants prirent le pas de course. )etsy, tout en courant,

demanda au* autres IJ roye $vous que &atty arrivera dguis9 ?l en est bien

capable... pour nous intriguer HMuand les quatre amis dbouc"rent sur le quai, le train repartait

dj%, aprs un bref arr+t. es voyageurs descendus % (eters


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deu* soldats en uniforme et deu* "ommes v+tus de pardessus et portant des lunettes. 'un de ces derniers tait$il &atty9 ?ls avaient, l'unet l'autre, % peu prs la m+me corpulence que lui. Au passage, l'und'eu* baragouina quelques mots indistincts. Un tranger Ttait$ce&atty dguis9 &o*y arriva bon dernier, tout seul. ?l avait l'air forttriste. )etsy le caressa gentiment.

J (auvre &o*y Bon maKtre nous a fait fau* bond... A moinsque... Boi qui as du flair, tu devrais bien sentir s'il ne se cac"e pas sousles v+tements d'un de ces deu* "ommes H

arry prit une brusque dcision.J Allons, suive $moi, les amis ?l faut ncessairement que &atty

soit l'un de ces individus. Qattrapons$les et collons$leur au* talons.ontrons % &atty que nous sommes aussi malins que lui H

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CHAPITRE II

UN TRANGER EN PEINE

AQQC, !aisy, (ip et )etsy se prcipitrent "ors de la gare etscrutrent la route devant eu*. J Loil% nos gaillards s'cria arry. ?ls

marc"ent c0te % c0te et sont presque arrivs au tournant. elui qui amurmur quelque c"ose en langue trangre est certainement &atty.(ar e*emple, je me demande qui est l'autre. &atty n'avait pas decompagnon de voyage, que je sac"e

# A" ?ls se sparent, constata !aisy. ?ls avaient dRfaire connaissance dans le compartiment. &atty est celui de droite...Aucun doute I il se dirige vers sa maison.

# !p+c"ons$nous >uivons$le H conseilla (ip.

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(eu aprs le tournant, J l'tranger H arr+ta une femme et se mit %lui parler en gesticulant. >on pardessus l'engon@ait jusqu'au cou et sesyeu* taient cac"s par des lunettes.

e &atty omme il jouait bien son r0le >es camarades serapproc"rent pour entendre ce qu'il disait.

J >'il vous plaKt, madame. Ge c"erc"e la maison de ma s=ur...Une villa qui s'appelle J -licote H.

# -licote rpta la femme. G'"abite (eters


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?? s'agissait d'une femme, beaucoup moins patiente que la premire. Au lieu d'indiquer son c"emin au &ran@ais, elle se contentade secouer la t+te et de presser le pas.

J &atty tient % jouer son personnage jusqu'au bout, fit Vremarquer !aisy. e voil% qui prend un air dsol... en m+me temps qu'unefausse direction.

# Lolons % son secours dit (ip en riant. ais n'oublie pas I ilne faut pas qu'il se doute que nous l'avons dmasqu.

$ !'accord, mon vieu* approuva arry. Qejoignons$le H Muandils eurent rattrap l'"omme, celui$ci s'arr+ta et leur fit face. 8nvoyait % peine ses yeu* derrire ses verres teints. e bas de sonvisage disparaissait dans son col relev.

J A" !es enfants Lous alle m'aider, pas vrai9 demanda$t$il. Gec"erc"e la maison de ma s=ur. H

arry lui rpondit en &ran@ais IJ Lous c"erc"e la maison de votre s=ur9 # 8ui, oui fit l'"omme en s'panouissant. 'est un c"alet du

nom de -licote. Harry, qui riait sous cape, affirma avec aplomb I J -licote9

)ien sRr, nous savons o/ il se trouve. Nous allons vous y conduire.>uive $nous. Brs joli c"alet, -licote Bout le monde le connaKtici. )elle, trs belle maison Brs grande aussi

# -rande9 8" non. Au contraire elle est petite, trs petite

# (etite 'est bien ce que je voulais dire. (etite, toute petiteen effet, rectifia arry tandis que les autres pouffaient derrire lui.

$ Est$ce que vous ave froid, monsieur9 demanda % son tour (ipen entrant dans le jeu. Lous +tes tout emmitoufl

# Ge viens d'avoir la grippe, e*pliqua l'tranger enreniflant. Ge compte prcisment ac"ever ma convalescence c"e mas=ur. H

'"omme se mit % tousser. 'tait une trs bonne imitation detou* I e*actement la sorte de tou* qui convenait % un convalescent.Une tou* trs convaincante... pour d'autres que pour les !tectives.

)etsy eut bien du mal % ne pas clater de rire au ne dusimulateur. Est$ce que &atty ne se rendait pas compte que ses amis le J

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faisaient marc"er H9 Bous l'avaient dj% entendu tousser ainsi lorsqu'ilse dguisait en mendiant ou en vagabond.

'"omme suivit ses jeunes guides jusqu'en "aut de la c0te. %, levent soufflait davantage et le voyageur remonta un peu plus son col.

J Est$ce que -licote est encore loin9 demanda$t$il d'un air

inquiet. e vent est tellement... tellement... Homme il semblait c"erc"er ses mots, (ip ac"eva

obligeammentIJ Bellement venteu* 'est bien l'ennuyeu* avec les vents. ?ls

sont toujours venteu*, voye $vous H'"omme lui jeta un regard trange et ne rpondit pas. arry lui

fit encore parcourir quelque cent mtres, puis le petit groupe arriva

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devant le portail de la villa des Brotteville. (ar bon"eur, il n'y avait personne dans le jardin.

arry c"uc"ota % (ip, derrire le dos de J l'tranger H Ia enons$le devant la porte d'entre et laissons$le l%. Nous

verrons bien quelle sera sa raction HAussit0t dit, aussit0t fait.J Lous voil% arriv annon@a alors (ip. Nous sommes % -licote.

Attende , je vais sonner. H

(ip appuya sur le bouton de sonnette et poussa m+me lacomplaisance jusqu'% actionner le "eurtoir. Aprs quoi les quatreenfants reculrent jusqu'% la grille. %, ils attendirent pour savoir ceque &atty allait faire.

>ans doute allait$il se retourner, 0ter ses lunettes et sourire % sesamis... >ans doute aussi, en bon joueur qu'il tait, allait$il reconnaKtre I

J (arfait Lous ave gagn Lous +tes plus forts que moi Hependant Gane, la bonne des Brotteville, ouvrait dj% la porte.

'tranger parut discuter avec elle. arry, !aisy, (ip et )etsy, d'o/ ilstaient, n'entendaient pas trs bien.

>oudain, Gane "aussa le ton IJ (uisque je vous dis que personne de ce nom$l% n'"abite ici Et

je n'ai jamais entendu parler d'un c"alet s'appelant -licote HA cet instant prcis, )etsy entendit le bruit de pas rapides sur la

route. (uis un aboiement familier lui parvint. Elle regarda derrire elleet poussa un cri I

W&o*y Fatty!'... 'est &atty ... 8" &atty, nous avons donc suiviquelqu'un d'autre9 H

Elle se prcipita % la rencontre de l'arrivant et lui sauta au cou.'tait bien &atty. ?l tait l%, grand pour son Dge mais un peu trop

dodu. >es yeu* brillaient de plaisir. >a bouc"e s'tirait en un largesourire.

J >alut, )etsy ontent de te retrouver dit$il % la petite fille enl'embrassant % son tour. ais de quoi parles$tu9 Et pourquoi n'+tes$vous pas tous venus m'attendre % la gare9 Ge n'y ai rencontr que&o*y H

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&o*y, ravi de l'apparition de son ennemi, se mit % aboyer frntiquement.

J Emp+c"e ce c"ien de me sauter dessus ordonna le policernan. >ans @a, il recevrra quelques bons coups de pied H

&atty se baissa et prit l'animal dans ses bras.. -roddy, cependant, s'tait tourn vers l'tranger.

J es enfants vous auraient$ils ennuy, par "asard9 (arce que,dans ce cas, je verrbaliserrai H

'tranger tait tellement en colre qu'il en avait oubli sonanglais. ?l se lan@a donc dans un grand discours en fran@ais.

. -roddy n'y comprit goutte. ?l aurait bien aim demander %&atty de lui servir d'interprte... mais &atty traduirait$il avec fidlitles propos de l'tranger9

&atty, cependant, regardait irrcule avec une flammemalicieuse dans le regard.

J Ne voule $vous pas savoir ce qu'il dit, monsieur -roddy9demanda$t$il poliment. Ge comprends % peu prs le sens de ses paroles bien qu'il parle trs vite... Ge crois que... "eu... votre apparition nesemble pas lui plaire H

. -roddy commen@ait % se sentir mal % l'aise. es enfants quine demandaient qu'% lui jouer un tour... et tranger qui semblait %moiti fou de rage... et empoisonnant petit c"ien qui ne r+vait que dele mordre... e policeman en vint % penser qu'une retraite "onorabletait encore la meilleure des c"oses... et la plus prudente aussi. ?l secontenta donc de grimacer d'"orrible manire et de lancer un I J(oua" H qui en disait long.

(uis il se remit en selle et s'loigna en pdalant avec toute ladignit que lui permettait sa masse imposante.

>on dpart fut salu par les jappements d'un &o*y trs d@u.!aisy, elle, se contenta de soupirer I

J 8uf e voil% parti Nous l'avons c"app belle Hes autres taient bien de cet avis$l%.

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CHAPITRE III

LES CINQ DTECTIVES ET LEUR CHIEN

E &QANSA?> suivait la retraite du policeman d'un =il tonn.En &rance, les agents de police ne se conduisaient pas ainsi.

orsqu'on se plaignait % eu*, ils semblaient intresss,coutaient avec attention et prenaient des notes. ais ce gros bon"omme en uniforme s'tait content de dire J (oua" H avant defiler sur sa bicyclette. urieu* comportement en vrit Brs curieu*,m+me e mal"eureu* se remit % tousser. &atty, compatissant, lui

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adressa la parole en fran@ais. >es amis le regardrent, merveillsde l'entendre parler si vite.

'tranger, cependant, avait cess de tousser. ?l se calmait aussi peu % peu. omme &atty lui proposait de le renseigner sur sadestination, il finit par sortir un petit carnet de sa poc"e.

J Ge ne me trompe pas, dit$il. e c"alet de ma s=ur s'appelle

bien -licote. omment se fait$il que personne ne semble leconnaKtre9 H?? fit voir % &atty l'adresse inscrite sur une feuille de son calepin.

es autres enfants y jetrent un coup d'=il.a 8" s'e*clama alors !aisy. ais votre s=ur "abite J Golly

ottage H (as -licote$ Ge ne comprends pas murmura l'tranger, surpris. 'est bien

ce que je n'ai cess de vous rpter I -licote # Lotre prononciation nous a tromps, e*pliqua gentiment

)etsy. J -licote H tait inconnu de tout le monde. 'est Golly ottageque vous aurie dR dire ac"eva$t$elle en dtac"ant bien les syllabes.$ )on (eut$+tre N'emp+c"e que je ne sais toujours pas o/ se

trouve cette maison (ouve $vous me l'indiquer, oui ou non9$ ais oui, certainement rpliqua &atty. Lene . >uive $moi.

Nous ne vous jouerons pas de tour, c'est promis Bout % l'"eure, ils'agissait d'un malentendu. H

a petite troupe se mit en marc"e. &atty continuait % parler en

fran@ais et l'tranger se dtendait peu % peu. Au bout de la route, ontourna % gauc"e et l'on dbouc"a dans un c"emin o/ rgnaient lecalme et le silence. &atty dsigna un joli petit c"alet et annon@a I

J Lous voici arriv, monsieur. 'est a Golly ottageH, la maisonde votre s=ur. Qegarde I le nom est crit sur le portail.

$ -licote, enfin murmura l'tranger avec un soupir desoulagement. Ge vous remercie, jeune "omme. H

?? souleva son c"apeau pour saluer les deu* fillettes et ajouta I

J Au revoir, mesdemoiselles. H

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?? poussa la barrire blanc"e et disparut au bout de l'alle. )etsysoupira % son tour et glissa sa main dans celle de &atty.

J Ge regrette bien que nous t'ayons manqu % la gare, &atty. !ireque &o*y tait seul l%$bas pour t'accueillir Muels pitres dtectivesnous sommes Nous avons suivi quelqu'un qui ne te ressemblait m+me pas


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Je regrette bien que nous t'ayons manqu la gare, atty! "

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$ 'est un peu la faute de &atty, grommela (ip. Muand il sedguise, il ne se ressemble jamais Allons, viens, mon vieu* Nousallons t'escorter jusque c"e toi. Ba mre doit se demander pourquoi tun'es pas encore arriv H

En effet, me Brotteville commen@ait % s'inquiter du retard deson fils. Muand elle l'aper@ut, entour de ses amis, elle se prcipita % sarencontre dans le "all.

J &rederic Ge craignais que tu n'aies manqu ton train Enfin tevoil%, mon c"ri Lite, que je t'embrasse H

&atty lui rendit son baiser puis demanda % ses amis IJ Au fait... vous n'ave pas entendu parler d'un agrable petit

mystre que nous pourrions rsoudre, ces temps$ci9 Lous +tes deretour ici depuis deu* ou trois jours dj% puisque vos coles ont fermavant la mienne et j'esprais que vous m'offririe un gentil problme policier % ma descente du train.

# ?l ne se passe rien en ce moment, e*pliqua (ip d'un air deregret.

# Et je serais fort contrarie si quelque c"ose se passait protesta me Brotteville. ar dans ce cas je suis certaine que cestupide . -roddy viendrait r0der autour de la villa pour vous pier et savoir si vous n'ave pas dnic" une piste que lui$m+me seraitfort en peine de dcouvrir. !ieu Muel bon"omme dsagrable Feureusement qu'ils ne sont pas tous ainsi dans la police Un quime plaKt beaucoup, par e*emple, c'est votre grand ami, lesuperintendant Gen s H

es enfants la dvisagrent, ba"is.J >uperintendant rpta arry. Lous voule dire que

d'inspecteur en c"ef, . Gen s est pass commissaire de police9 'estun bel avancement, il me semble.

# Muand nous l'avons connu, rappela )etsy, il taitsimple inspecteur.

# 8ui, dit (ip % son tour. !epuis, il a fait son c"emin. G'en suiscontent pour lui. H

Gen s "abitait la ville voisine. ?l aimait beaucoup les

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enfants qui, % plusieurs reprises dj%, l'avaient aid % dbrouiller des affaires difficiles. ?l les tenait en "aute estime. es inq!tectives faisaient grand cas de son amiti. Aussi sa monte en gradeles rjouissait$elle.

ependant, l'"eure du djeuner tait arrive. arry, (ip, !aisy et)etsy prirent cong de me Brotteville et de &atty. ?ls devaientrevenir voir leur camarade dans l'aprs$midi.

&atty se mit % table avec entrain. Au cours du repas, ses parentsl'interrogrent sur ses tudes. &atty avait eu d'e*cellentes notes aucours du trimestre, comme d'"abitude. 'tait un lve remarquable etapprci de ses professeurs... sauf sous le rapport de la discipline.

?l tait, entre autres c"oses, dou pour la ventriloquie. Un matin,au rveil, le lyce entier avait t mis en moi par des cris et desgmissements provenant des combles du bDtiment. ais c'est en vainque le personnel, aid des grands lves, avait rec"erc" un "ommemalade ou bless. 8n n'avait trouv personne. En revanc"e, on avaitdcouvert que les dons de ventriloque de . &rederic Brottevilletaient % l'origine du branle$bas gnral. Et &atty avait t svrement puni.

Lers trois "eures de l'aprs$midi, comme convenu, les !tectivesvinrent rejoindre leur J c"efH. ?ls trouvrent &atty dans la remise du jardin. ette remise tait son antre, son refuge. ?l y avait entass unequantit invraisemblable de vieu* v+tements dont il se servait pour sedguiser. ?l y tenait enferms diffrents postic"es et des crmes pour claircir ou foncer le teint. 'est l% aussi qu'il s'e*er@ait % se composer des t+tes diffrentes devant un grand miroir.

&atty accueillit ses amis avec un large sourire.J Entre vite. G'ai allum le po+le % ptrole. 'est un peu en

dsordre ici, mais il y fait bon $ Muel bon"eur, dit !aisy en entrant, de nous retrouver tous

ensemble Ge regrette seulement que nous n'ayons aucun mystre %dbrouiller pour nous distraire

# 8ui, c'est dommage soupira (ip. inq !tectives qui n'ontrien % dtecter Et leur c"ien qui n'a rien % flairer

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# Nous pouvons toujours nous e*ercer un peu, suggra arry.Un bon dtective ne doit pas se rouiller.

$ Bu as raison, approuva &atty. Nous pouvons nous dguiser,nous entraKner % filer les gens sans +tre vus, etc. Et je travaillerai maventriloquie.

# 8" 8ui, oui s'cria )etsy !onne$nous des ordres,&atty e sera si amusant de les e*cuter H

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CHAPITRE I#

FILATURE ET CAMOUFLAGE

B8UB en se rgalant de l'e*cellent goRter que leur servit Gane, la bonne des Brotteville, les enfants discutrent de leur pland'entraKnement.

J amouflage et filature sont deu* e*ercices dans lesquels un bon dtective doit se distinguer, dclara &atty. Nous pourrions par e*emple, arry et moi, nous dguiser en cantonniers et ds"erber letalus de la route. 8u encore prendre une brouette avec nous et balayer les rues de (eters


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sRr qu'il ne nous accorderait m+me pas un regard. ?l nouslaisserait nettoyer toutes les rues de la ville sans nous poser une seulequestion...

$ &atty coupa !aisy en se mettant % rire. G'ai une meilleuresuggestion % te taire. Tcoute... 8n m'a c"arge de vendre ces billets pour la ermesse de la roi*$Qouge. >erais$tu capable de persuader . -roddy d'en prendre un9

$ 'est facile affirma &atty. Brs facile m+me. (asse$moi tes billets. Ge lui en vendrai un demain. Sa me servirad'entraKnement.

$ Et moi, demanda arry, que ferai$je9$ aisse$moi rflc"ir... 8ui, c'est cela Bu enfileras une

blouse blanc"e, tu emporteras un seau et une peau de c"amois, et tuiras laver les vitres d'une maison quelconque

$ 8", non s'cria arry, alarm. Ge n'oserai jamais $ Es$tu un dtective ou non9 lan@a !aisy mprisante.

(uisque &atty te l'ordonne, dguise$toi en laveur de carreau*$ >eulement, conseilla (ip, c"oisis une maison sans tage... un

petit bungalo< par e*emple omme @a, tu n'auras pas besoind'c"elle... et il y aura moins de fen+tres % nettoyer. H

arry se rsigna, non sans pousser un profond soupir.J &audra$t$il que je demande la permission de laver les vitres,

&atty9 Ge veu* dire... je ne peu* pas m'approc"er d'une maison et memettre au travail sans piper mot. es "abitants pourraient protester etm'envoyer promener

$ 'est juste, admit &atty. Bu devras commencer par proposer tes services. Et si l'on insiste pour te payer tout de suite, e" bien,tu ac"teras des billets de loterie % !aisy. et argent servira pour la roi*$Qouge et tu auras fait une bonne =uvre en m+me temps queton e*ercice de camouflage.

$ 8", l%, l% soupira arry avec une grimace. 'est un double pensum que tu m'infliges, mon vieu*

$ Et moi9 s'enquit (ip en riant. !e quelle besogne me c"arges$tu, &atty9 H

e c"ef des !tectives se tourna vers (ip. J Boi, dit$il, tu es bon pour un e*ercice de filature. !emain, lu suivras ce vieu* irrcule . Bucolleras % ses talons comme

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son ombre. Leille % ce qu'il ne se doute % aucun moment de ta

surveillance. Mue ce soit une filature srieuse $ Entendu, acquies@a (ip. ompte sur moi... Au tour de !aisy et

de )etsy maintenant$ es filles s'entraKneront plus tard, dcida &atty. Ge

penserai % leur confier une tDc"e lorsque nous aurons fini les n0tres.H

&atty s'interrompit pour distribuer % c"acun une dernire part degDteau au c"ocolat.

J 'un de vous a$t$il vu le commissaire Gen s ces jours$ci9demanda$t$il aprs avoir termin cette importante opration.

$ Non rpondit (ip. Aucun de nous n'a aper@u lesuperintendant. Et je doute qu'il vienne % (etersi cela se produisait, mit &atty, j'espre bien qu'il nous permettrait de l'aider. Ge suis persuad que nous pourrions lui +treutiles une fois de plus...

$ 'ennuyeu*, bougonna arry, c'est que c"aque foisqu'une nigme se prsente, . -roddy est galement au courant etnous met des bDtons dans les roues H

es cinq amis passrent le reste de l'aprs$midi % jouer %diffrents jeu* de cartes que &atty agrmentait de rfle*ions cocasses.

orsque (ip songea % consulter sa montre, il tait presque l'"eure dudKner. e jeune gar@on se leva en "Dte.

J Nous devons partir. !p+c"e$toi, )etsy >i nous arrivons enretard, nous serons gronds.

$ N'oublie pas, (ip et arry recommanda &atty en glissant le paquet de cartes dans son tui. !emain matin, vous ave c"acun une besogne % accomplir. Muant % moi, j'affronterai ce vieu* irrcule pour le convaincre de me prendre un billet de loterie. Bous aurapport dans l'aprs$midi, aprs l'"eure du t". Ge te remettrail'argent que irrcule m'aura gnreusement donn, !aisy H

!aisy se mit % rire.J Ne vends pas la peau de l'ours avant de l'avoir tu, &atty.

&orcer irrcule % t'ac"eter ce billet sera peut$ +tre plus difficileque tu ne crois Allons, viens, arry H

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$ue %e soit une &ilature srieuse "

&atty tait un gar@on propre et ordonn. Aprs le dpart de sesamis, il rangea ce qui traKnait dans sa remise. Bout en accomplissantmac"inalement cette tDc"e, il songeait % la manire dont il aborderaitle policeman le lendemain. >oudain, son regard accroc"a l'armoiredlabre dans laquelle il gardait ses vieu* "abits. 8ui... voil% ce. qu'ildevait faire >e dguiser une fois de plus ar jamais . -roddy neconsentirait % lui ac"eter quoi que ce soit, s'il se prsentait % lui en tantque &rederic Brotteville

J Ge me transformerai en vieille femme, pensa le c"ef des!tectives, et je prtendrai vouloir lire dans sa main. ?l croit % cesc"oses$l%. e sera dr0le H

(ip, de son c0t, se proccupait fort de ce qu'il ferait lelendemain. (our rendre la filature de irrcule plus piquante, il pourrait imaginer que celui$ci tait un louc"e personnage, voleur ouassassin, qu'il importait de ne pas perdre de vue

e lendemain matin, donc, (ip se rendit % vlo % pro*imit du poste de police. ?l mit pied % terre et, aprs avoir rapidement OetdiscrtementP dgonfl un de ses pneus, il commen@a % le regonfler sans se presser. En apparence occup de sa roue, il ne donnait pasl'impression de monter la garde au coin de la rue.

)ient0t, irrcule parut sur le seuil du poste de police. (ipac"eva de regonfler son pneu % toute allure. e gros policeman sautaen selle. (ip en fit autant. (uis, l'un derrire l'autre, tous deu*remontrent la rue % coups de jarrets vigoureu*.

. -roddy ne se doutait gure qu'il tait suivi. ?l pdalaitmajestueusement, saluant au passage les gens qu'il connaissait. ?ls'arr+ta devant une grande villa, appuya sa mac"ine contre la grille etdisparut % l'intrieur de la proprit. (ip l'attendit, cac" derrire une"aie.

Muand . -roddy reparut, ce fut pour gagner la rue principale etse diriger droit vers le bureau de poste. ?l y entra et, cette fois, (ipl'attendit des sicles, lui sembla$t$il...

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A la fin, le jeune dtective ne put y rsister. ?l se laissa tenter par les glaces qu'on vendait dans une crmerie et abandonna un instant safaction pour aller ac"eter un cornet. >a gourmandise faillit +tre puniecar irrcule sortit de la poste % ce moment$l% et (ip l'aper@ut juste %temps pour le reprendre en c"asse... A quelques secondes prs il eRtt trop tard

"emin faisant, (ip croisa me Brotteville qu'il salua poliment.(ar mal"eur, &o*y accompagnait me Brotteville. e petit c"ien taittout triste. e matin$l%, &atty tait sorti sans l'emmener Aussi, % lavue de (ip qu'il aimait beaucoup, &o*y poussa un aboiement joyeu* etse mit incontinent % le suivre.

J La$t'en, &o*y lui lan@a (ip sans cesser de pdaler. Bu vas mefaire reprer. Allons, file H

ais &o*y s'obstina % courir derrire la bicyclette de (ip.ependant, . -roddy tait sorti de (eters


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irrcule passa dans le pr. (ip bondit sur ses pieds, indign.J e n'est pas &o*y qui a attaqu les moutons du fermier

assura$t$il. ?l est arriv ici en m+me temps que moi, il n'y a pas uneminute Nous tions en train de jouer ensemble. $ Ge vais attraper cec"ien et l'emmener avec moi H s'obstina le policeman, enc"ant detrouver l'animal en dfaut et sans m+me couter (ip.

ais la c"ose tait plus facile % dcider qu'% e*cuter. irrcules'aper@ut trs vite que &o*y pouvait plus aisment l'attraper lui,-roddy e petit c"ien, furieu*, se prcipita en effet sur son ennemi etcelui$ci, dpit, n'eut d'autre ressource que de prier (ip de le retenir.Aprs quoi il battit en retraite, non sans mditer de prendre sarevanc"e.

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perruque noire % bouclettes et, sous un maquillage savant, s'tait vieilli% l'aide de quelques rides finement traces.

e dguisement se compltait d'un vieu* sac % main.Avant de se mettre en route, le c"ef des !tectives se poudra le

ne comme il l'avait vu faire souvent % sa mre. elle$ci aurait tstupfaite si elle avait pu le voir

(uis &atty s'assura que la voie tait libre et se faufila "ors de saremise. Flas ?l n'avait pas tourn le coin de celle$ci qu'une voi*l'interpella.

J F, l% Lous Mue faites$vous ici9 H'tait le jardinier, % moiti dissimul derrire un buisson. &atty

ne perdit pas la t+te. ?l dcida sur$le$c"amp de tenir le r0le d'unetrangre. Alors, avec volubilit, il rpondit I

J A el fita omi toga our bala . Homme il fallait s'y attendre, le jardinier ne comprit goutte % ce

discours. ?l "aussa les paules en bougonnant.J omprene $vous l'anglais9 >i vous c"erc"e la porte de

service, c'est par$l% HEt, de son doigt tendu, il dsignait la porte de la cuisine. &atty

lui dcoc"a un beau sourire.J Bipli opli erica dou H dit$il d'un ton reconnaissant.(uis, tournant rsolument le dos % la porte qu'on lui montrait, il

se prcipita vers le portail et disparut au* yeu* du jardinier stupfait.Une fois sur la route, &atty se mit % rire. ?l se flicitait du succs de saruse. e jardinier de ses parents ne l'avait pas reconnu. (arfait Enconsquence, pourquoi ne pas continuer % tenir le r0le d'une trangre

irrcule n'y verrait que du feue fut d'un pas guilleret que &atty arriva au poste de police pour

y affronter . -roddy. ais le policeman n'tait pas l%. &atty songeaqu'il tait peut$+tre c"e lui. e domicile personnel de . -roddy setrouvait juste derrire le poste. &atty n'eut que quelques pas % faire pour atteindre la barrire cl0turant le jardinet. ?l traversa celui$ci etsonna % la porte. Un gamin, du genre maigric"on, lui ouvrit.

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J . -roddy est absent annon@a$t$il. ais ma mre est l% entrain de faire le mnage. >i vous voule que je l'appelle9 Lous pourretoujours laisser un message

$ Ge prfre entrer, dclara &atty avec aplomb. G'attendrai leretour de . -roddy H

?? avait pris un fort accent tranger et souriait avec affabilit.!'une main ferme, il carta le gar@on et, pntrant dans le petit bureaudu policeman, s'installa sur une c"aise d'o/ il parut ne plus vouloir bouger.

e gamin qui l'avait introduit se gratta la t+te. ?l ne savait que penser. ette femme bi arre tait$elle ou non une amie de . -roddy9

a aman appela$t$il. Liens voir ?l y a l% quelqu'un quidemande . -roddy

$ G'arrive H annon@a une voi* issue des profondeurs de lacuisine.

a mre du gamin apparut bient0t, pleine de curiosit.J Lous dsire parler % . -roddy9 dit$elle. on fils Albert a dR

vous apprendre qu'il tait sorti. oi, je suis me ic le, la femme demnage. omme )ert est en vacances, il m'a accompagne pour medonner un coup de main. H

&atty sourit puis dclara IJ ?cle doda rupino.$ 8" s'e*clama la femme de mnage. Lous +tes trangre9

!'Europe centrale, peut$+tre, d'aprs votre accent9 G'ai connuune Qoumaine, dans le temps. Elle lisait % la perfection les lignes de lamain. H

&atty saisit l'occasion au vol.J oi aussi, affirma$t$il Oen anglais cette foisP, je sais lire dans la

main. H?? avait reconnu me ic le pour une personne qui, de loin en

loin, venait aider Gane, la bonne de ses parents, lorsque celle$ci avaittrop de besogne. ?l se rappelait que Gane lui avait dcrit me ic lecomme une femme trs crdule.

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a (as possible s'e*clama celle$ci. Loyons, que lise $vous dansla mienne9 H ajouta$t$elle en tendant une paume calleuse.

a fausse trangre saisit la main offerte et annon@a IJ Lous "abite tout prs d'ici... impasse de la (oste.

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Lotre mari travaille % la ferme du oq. Lous ave trois s=urs etdeu* frres. Est$ce vrai9

# (arfaitement vrai s'cria me ic le ravie. Ge medemande comment vous pouve savoir tout cela H

&atty se garda bien de lui avouer qu'il tenait ces dtails de la bouc"e de Gane. ?l annon@a encore I

J Lous ave trois enfants. )ert est le plus jeune. Et puis... vousadore le t". Lous en buve plusieurs tasses c"aque jour H

)ert, cependant, s'tait avanc d'un air mfiant.J Muelle est la ligne qui vous indique que maman aime le t"9 H

demanda$t$il d'un ton soup@onneu*.&atty dcida in petto que le jeune )ert n'tait pas sympat"ique.

Au m+me instant, on entendit le timbre d'une bicyclette.J Loici . -roddy s'cria me ic le en sursautant. Et moi

qui n'ai pas encore mis la bouilloire sur le feu HElle disparut au moment o/ le gros policeman entrait dans le

"all. !e loin elle lui cria IJ ?? y a quelqu'un qui vous attend dans votre bureau, monsieur

Une dame H. -roddy rejoignit la femme de mnage dans la cuisine et

&atty per@ut le son de sa grosse voi* IJ Mui est cette perrsonne9 (ourrquoi veut$elle me voirr9$ Ge n'ai pas eu l'audace de le lui demander, rpondit

me ic le. 'est une trangre... bi arrement accoutre. #. Et elle a lu dans les lignes de la main de maman, ajouta

sournoisement )ert qui avait suivi sa mre. # Bu ne peu* pas tenir ta langue, non9 grommela me ic le.

'est pourtant vrai, monsieur, cette femme est capable de vous rvler bien des c"oses ... Lous prendre une tasse de caf, monsieur9

# !eu* m+me G'en ai besoin. !es c"iens m'ont attaqu, voussave H soupira . -roddy en qu+te de sympat"ie.

me ic le s'apitoya aussit0t.J (auvre monsieur es c"iens taient$ils gros9 Lous ont$ils

mordu9 H

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e policeman ne se fit pas prier pour donner des dtails.'imagination aidant, le minuscule &o*y prit l'aspect de deu* dogues

froces et presque aussi gros que des veau*.a Feureusement que l'toffe de mon pantalon d'uniforme est

solide, conclut . -roddy. >inon, je serrais rrevenu en pitrre tat, jevous l'assurre

$ (auvre monsieur H rpta la femme de mnage compa$tissante.

ependant, l'=il scrutateur du jeune )ert inspectait les pantalonsdu policeman. ?l fallait que ledit pantalon fRt bien solide en effet I onn'y voyait pas la moindre trace de croc

J Lous alle faire un rapport sur ces c"iens, sans doute9 suggra)ert "ypocritement.

$ 8ui, bien sRrr rpondit . -roddy soudain mal % l'aise. 'est$%$dirre... surrtout sur un trroisime dont le crrime est plusgrrave encorre. Ge l'ai pinc % donner la c"asse % d'innocentsmoutons. ais il courrait si vite que je n'ai pas pu l'attrraper.Ge donnerrais c"err pourr le tenirr. Ge l'enferrmerrais alorrs et jelui apprrendrrais de quel bois je me c"auffe

# Mu'est$ce que vous me donnerie , monsieur, si je le capturais pour vous9 H s'enquit brusquement )ert avec cynisme.

. -roddy dvisagea le gamin. me ic le s'affairait devant lefourneau. e gros policeman fit signe % )ert de le suivre dans le "all.

&atty, au dbut, ne perdit pas un mot du conciliabule. ?l appritainsi que le fermier s'tait plaint d'un c"ien qui effrayait son troupeau.?l se demanda de quel c"ien il pouvait +tre question. (as un seulinstant il n'imagina que l'animal en cause pouvait +tre &o*y

?l entendit . -roddy promettre une bonne somme % )ert s'il luiramenait l'animal. &atty esquissa une grimace de dgoRt. e marc"lui rpugnait. >'il avait su de quel c"ien il s'agissait, il aurait couru prvenir son maKtre.

(ar mal"eur, le policeman ac"eva de donner ses e*plications %voi* basse et, % partir de cet instant, &atty n'entendit plus rien. 'tait bien dommage

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Une minute plus tard, )ert retournait % la cuisine et . -roddy,l'air content de soi, faisait son apparition sur le seuil du bureau.

&atty, sans se lever, lui tendit la main avec grDce et salua de lat+te. e policeman fut impressionn par ses manires.

J Mue puis$je pourr vous, madame9 s'enquit le gros "ommed'une voi* puissante.

$ Ge suis une amie de me Brotteville annon@a &atty sans

mentir. Une amie trs intime, m+me # A" fit irrcule de plus en plus impressionn. Lous "abitec"e elle en ce moment9

$ ais oui, affirma &atty toujours vridique. omme on m'ac"arge de vendre quelques billets pour la roi*$Qouge, je viens vousen proposer un.

$ Feu... volontiers. (uis$je me perrmettrre de vous offrrir unetasse de caf, madame9 ?l parraKt que... "eu... vous lise

magnifiquement dans les lignes de la main9

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# ertainement Et je dc"iffrerai les v0tres si cela vousintresse, promit &atty qui commen@ait % s'amuser follement. 'est sigentil % vous de me prendre un billet Lous mrite bien une petitercompense. H

. -roddy s'empressa d'accepter cette offre. ?l pria me ic lede servir le caf et tendit % &atty son norme patte velue. e c"ef des!tectives eut bien du mal % s'emp+c"er de rire.

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coupable qu'il rec"erc"ait et qu'il allait l'enfermer avantde dcider de son sort.

$ Muelle b+tise s'cria !aisy, indigne. 'est une monstrueuseerreur. &o*y n'a jamais c"ass un mouton de sa vie, n'est$ce pas,&atty9

$ )ien sRr Et il en serait d'ailleurs incapable, rpondit &attyqui avait cout avec une grande attention le rcit de (ip. ontinue,(ip...

$ ?l n'y a pas grand$c"ose % ajouter sinon que irrcule s'estimagin pouvoir attraper &o*y pour mettre sa menace % e*cution. Notre brave toutou ne s'est pas laiss faire. ?l a c"app % sonennemi, puis s'est retourn contre lui pour essayer de lui mordre lesmollets. Ge regrette presque qu'il n'y ait pas russi. ela n'auraitgure aggrav son cas... 8" &atty Ge suis persuad que .-roddy ne croit pas &o*y coupable de traquer les moutons.>eulement, comme il n'a jamais pu le prendre en dfaut jusqu'ici pour une raison grave, il a saisi ce prte*te$l%. Mu'en penses$tu9 H

&atty fit une grimace e*pressive.J Ge pense comme toi mais ne te tracasse pas, (ip. &o*y n'est pas

encore sous les verrous et je veillerai % ce que irrcule ne l'enferme pas. Au besoin, j'alerterai notre ami Gen s... 'est gal, ce matin,lorsque j'ai rendu visite % . -roddy, je l'ai entendu qui parlait decapturer un c"ien coupable d'avoir attaqu des moutons. ?l s'agissaitde &o*y, je m'en rends compte % prsent

# omment s'e*clama (ip surpris. ?l a e*pos ses projetsdevant toi9 ?l aurait pu supposer que tu devinerais qu'il s'agissait deton c"ien. Et il doit bien s'attendre aussi % ce que je te mette aucourant de ce qui s'est pass % la ferme.

$ >ans doute, mais il ne se doutait pas que je l'coutais, e*pliqua&atty. Ge me trouvais dans son bureau tandis qu'il communiquait sesides de vengeance % un gamin, dans le "all. !u reste, j'taisdguis comme vous le save ... Bon "istoire m'a clair, monvieu* (ip. Ge sais maintenant que irrcule est pr+t % payer unmc"ant gosse du nom de )ert

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Il a %(a)) son ennemi, )uis s'est retourn %ontre lui )our essayer *e lui mor*re les mollets! "

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ic le pour que celui$ci attrape &o*y. e )ert est le fils

de sa femme de mnage. # Ge le connais de vue, affirma (ip. ?l est maigre comme unclou et je n'aime pas son regard fuyant. e crois$tu capable de

capturer ton c"ien, &atty9 # Ge n'en sais rien, rpliqua &atty soucieu*. ?l va nous falloir

ouvrir l'=il, mes amis... En attendant, % mon tour de parler>ave $vous que j'ai bel et bien vendu le billet de loterie % notrec"er irrcule 9 H

!aisy mit un gloussement de joie.J &atty Bu es un gar@on sensationnel. Ge me demande commenttu t'y es pris. Ainsi, ton dguisement l'a tromp9 # a foi, oui rpondit &atty en s'effor@ant sans succs de

prendre un air modeste. Ge suis sRr que )etsy elle$m+me, malignecomme elle est, ne m'aurait pas reconnu sous mes v+tements defemme. Ge me suis prsent comme une trangre, amie de maman etlogeant provisoirement % la maison. H

arry, (ip, !aisy et )etsy clatrent de rire.

J 8" &atty s'e*clama )etsy. Bu n'as presque pas menti. Bu esami avec ta mre et tu "abites bien c"e elle 8", que c'est dr0le # e qui est plus dr0le encore, reprit &atty, c'est que j'ai

vendu le billet % irrcule aprs avoir dc"iffr les lignes desa main. ?l a pos sa grosse patte sur mes genou*. Ge lui ai rvl desc"oses surprenantes.

# Muoi donc9 rclama !aisy en pouffant. # Ge lui ai dit que son prnom tait B"op"ile, qu'il

possdait plusieurs neveu* dont l'aKn s'appelait Qay. G'ai ajoutqu'on l'apprciait en "aut lieu et qu'il ne tarderait pas % avoir del'avancement... >i vous l'avie vu rayonner

# (as tonnant qu'il t'ait pris le billet aprs @a, fitremarquer (ip avec malice.

# Attends Ge n'ai pas fini. Bout d'un coup j'ai pouss unegrande e*clamation, j'ai regard sa main de prs et je me suis lancdans de dlicates rvlations.

J # A" me suis$je cri avec mon accent tranger. Loil% J unec"ose curieuse, trs curieuse m+me. Ge vois un gros

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gros gar@on... oui, oui, un gar@on grand et gros, dot J d'un puissant cerveau H

)etsy s'touffait presque % force de rire.J &atty, tu es impayable Bu as prtendu te voir dans la main de

irrcule omment a$t$il ragi9 # ?l a sursaut en s'criant I J Muoi Encorre ce jeune J

saccrripant Mue voye $vous de plus % son sujet9 H # Bu lui en as donc dit davantage9 demanda arry, "ilare. # )ien sRr Ge lui ai donn un avertissement I J fie $J vous

de ce gar@on. ?l a le gnie de rsoudre les problmes J policiers. esmystres et lui vont ensemble. Ge ne serais J pas tonne s'il tait sur une piste en ce moment... H

&atty fit une pause et adressa un clin d'=il % ses camarades avantd'ajouter I

J >i vous l'avie vu faire un bond sur sa c"aise ?l "aletait I JMuoi disait$il. ette peste est surr une piste J Muelle piste, madame9 Ne me cac"e rrien. Ge veu* savoirr. H

# Et qu'as$tu rpondu9 s'enquit )etsy avec curiosit. # G'ai dclar d'une voi* grave I J ?? s'agit d'un mystre

tout % ses dbuts. Ge ne peu* pas le voir nettement. J ais je vous lerpte I attention % ce gros gar@on H

# 8" &atty omme je regrette de n'avoir pas t l% G'auraistant aim te voir lire dans la main de irrcule H soupira la petite)etsy.

arry, (ip et !aisy taient du m+me avis qu'elle.J aintenant, reprit le c"ef des !tectives en recouvrant son

srieu*, % toi de faire ton rapport, arry... Biens, !aisy, voici l'argentde ton billet irrcule me l'a donn sans se faire prier, je te l'assure. ?ltait si "eureu* de mes rvlations ... Nous t'coutons, arry.

omment s'est droul ton e*ercice de camouflage9 B'es$tu bien tirde ton r0le de laveur de carreau*9 H

Avant que son frre ait eu le temps de rpondre, !aisy e*pliquaen riant I

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J En tout cas, &atty, quand arry a quitt la maison ce matin, ilavait la tournure de l'emploi ?l avait enfil une paire de vieu* pantalons informes, s'tait coiff d'une

casquette sans Dge trouve dans la cabane % outils, et s'tait barbouill la figure et les mains de poussire. Avec les accessoires, ilfaisait un laveur de carreau* trs acceptable.

# )ravo, arry commenta &atty avec un sourire. Bondguisement tait bon, % ce que je comprends. A toi de nous apprendrela suite...

# E" bien, commen@a arry, aprs m'+tre accoutr comme!aisy l'a e*pliqu, j'ai pris un seau et une peau de c"amois et je mesuis mis en route.

# A quelle adresse t'es$tu rendu9 demanda &atty. # Ge me suis rappel que je devais c"oisir une maison avec

seulement un re $de$c"ausse puisque je n'avais pas d'c"elle.G'ai pens qu'un bungalo< ferait l'affaire. G'en avaisspcialement vu un prs de JGolly ottageH, tu sais... cette villa o/nous avons conduit ce &ran@ais... le voyageur que nous avions pris pour toi9

# 8ui, c'est vrai Ge me souviens en effet d'avoir aper@u un bungalo< % pro*imit de J -licote H, rpliqua &atty ensouriant. Un bon point pour toi, arry ette maisonnette estsitue en face de JGolly ottageH si j'ai bonne mmoire, dansl'alle des Fou*. ?l y a un jardinet sur le devant.

# 'est e*actement @a Ba mmoire est vraiment remarquable,&atty Bu notes mentalement les dtails de tout ce que tu vois... !onc, portant mon attirail de laveur de vitres, j'ai pntr dans le jardinet en question et j'ai sonn % la porte d'entre.

# C avait$il quelqu'un9 demanda vivement )etsy. # >ur le moment, j'ai bien cru que non, car personne n'est venu

m'ouvrir, e*pliqua arry. Alors j'ai frapp trs fort. G'ai entenduune voi* qui criait J Entre H G'ai pouss le battant tout enm'annon@ant I J 'est le laveur de carreau* J &aut$il nettoyer vosfen+tres9 H !es profondeurs de la maison, quelqu'un m'arponduI J 8ui, alle $y H

# Mui tait$ce9 'as$tu aper@u9 s'enquit &atty. # a foi non, avoua arry. Ge n'ai pas insist, ne tenant

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pas % ce qu'on m'observe sous le ne . Ge suis ressorti et j'ai emplimon seau % un robinet dans le jardin. (uis j'ai commenc mon travail par les fen+tres situes sur le derrire du bungalo


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# Non. ?l semblait trs Dg. ?l tait v+tu d'une robe dec"ambre qu'il portait par$dessus un pyjama. >a main tDtait

le dessous de c"aque c"aise. Aucune ne paraissait le satisfaire.Enfin, il s'est arr+t plus longuement % l'une d'elles. ?l a "oc" la t+ted'un air approbateur tout en poussant un petit grognement desatisfaction.

# e que tu nous racontes l% est e*traordinaire s'e*clama&atty de plus en plus intress. Mu'a fait le bon"omme ensuite9

# ?l a ramp sur le planc"er jusqu'% un fauteuil % roulettes. %,non sans effort, il s'est redress et s'est laiss c"oir parmiles coussins. G'ai compris qu'il reprenait "aleine. Ge voyaisluire son crDne c"auve, pauvre vieu* (our finir il a fait avancer son sige en direction du po+le et s'est rc"auff aprs avoir ferm les yeu*. Ge crois qu'il s'est endormi % la longue. En toutcas, quand je suis parti, il tait toujours dans la m+me position.

# ?l ne t'a pas vu le regarder9 demanda )etsy. # a foi, non. Ge pense qu'il y voit % peine. >'il avait bonne

vue, pourquoi aurait$il palp les c"aises9 # urieuse "istoire, murmura (ip, songeur. Mue pouvait$il bien

c"erc"er sous les siges9 (eut$+tre avait$il cac" un objet dans l'und'eu* et voulait$il s'assurer que son trsor tait toujours l%... ?l s'agit peut$+tre d'argent. Mu'en penses$tu, &atty9

# 'est possible. es vieillards redoutent souvent qu'on neleur vole leurs conomies. ?ls les cac"ent donc dans les endroits les plus invraisemblables... 'est gal, arry, il est "eureu* que cesoit un gar@on "onn+te comme toi qui ait surpris le mange de ce vieil"omme. >i tu tais une personne sans scrupule tu pourraist'approprier le magot du mal"eureu*. omme les gens sontimprudents ?ls feraient bien mieu* de dposer leur argent % la banque ... Loyons, qu'as$tu fait ensuite, arry9

# omme j'avais fini mon travail, je me suis essuy les mains %ma peau de c"amois et je suis rentr % la maison, tout simplement...Bu sais, &atty, j'aurais prfr aider % claircir un vrai mystre

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et e*ercice de camouflage n'tait pas trs palpitant. e n'est pas dr0le de se dguiser en

laveur de carreau* et de trimer comme un esclave. G'ail'impression d'avoir perdu mon temps H

ais arry se trompait. ?l n'avait pas perdu son temps. Bout aucontraire, sans le vouloir, il venait de mettre le doigt sur un mystre de premire grandeur

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CHAPITRE #II

O, EST FO-Y.

(EN!ANB deu* ou trois jours, &atty ne perdit gure &o*y de vue.

?l ne voulait pas que son c"ien fRt captur par cette peste de )ert.omme rien ne se passait, le c"ef des !tectives en conclut que le jeune ic le avait renonc % s'attaquer % lui. !u coup, sasurveillance se relDc"a.

Flas Au soir du troisime jour, &o*y disparaissait... &atty taitall au cinma avec ses amis, laissant le petit fo*$terrier dans lacuisine, avec Gane qui l'aimait beaucoup. A son retour, il s'installa dansun fauteuil et ac"eva un livre qu'il avait commenc. Alors, seulement,

il se rendit compte que &o*y n'tait pas venu lui faire f+te commed'"abitude.

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?l tait di* "eures et demie du soir. &atty alla ouvrir

la porte et appela I J &o*y H >eul l'c"o lui rpondit. Gane taitmonte se couc"er. . et me Brotteville passaient la soire c"e desamis. &atty renouvela son appel % pleins poumons I J &o*y 8u es$tu9H

a voi* de Gane lui parvint du palier suprieur IJ 'est vous, monsieur &rederic 9 &o*y n'est pas l%9 ?l a

demand % sortir vers neuf "eures et demie. Ge lui ai ouvert, pensantqu'il vous avait entendu rentrer et qu'il voulait aller au$devant de vous.Lous ne l'ave pas vu9

$ Non, Gane 8/ peut$il bien +tre9 Ge vais jeter un coup d'=ilde"ors. H

&atty se prcipita % la porte d'entre, l'ouvrit et parcourut le jardin en appelant son c"ien sans arr+t. ais &o*y resta invisible.&atty espra encore que l'animal, pris d'une fantaisie subite, tait allrejoindre ses parents. Flas lorsque . et me Brotteville rentrrent,&o*y n'tait pas avec eu*.

J omment, &rederic s'e*clama me Brotteville. Encoredebout % minuit sonn9 Bu n'es pas raisonnable H

&atty e*pliqua ce qui se passait.J Ne te tracasse donc pas, dit . Brotteville % son fils. &o*y a dR

rendre visite % l'un de ses amis et il a oubli l'"eure... comme celat'arrive % toi$m+me bien souvent. ?l se manifestera sans doute demainmatin de bonne "eure, en aboyant % la porte, quitte % nous rveiller tous H

&atty se couc"a enfin, la mort dans l'Dme. En dpit des parolesrassurantes de son pre, il ne pouvait s'emp+c"er de se remmorer laconversation surprise entre . -roddy et )ert. Et si )ert s'taitempar de &o*y9

e lendemain, % l'"eure du petit djeuner, &o*y n'tait pas encorede retour. !s lors, les doutes de &atty se murent en certitude I sonc"ien avait t enlev par l'"orrible petit ic le.

e c"ef des !tectives se rendit au jardin et tenta de dcouvrir un indice appuyant sa t"se. a c"ance le servit I il trouva en effet un

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morceau de viande attac" % une ficelle prs de la porte de derrire,dans le potager. ?l reconstitua

aisment la scne I )ert avait appDt &o*y avec la viande, sanstrop s'approc"er lui$m+me du petit c"ien pour viter qu'il n'aboie.&o*y, aussi gourmand que son maKtre, avait dR se prcipiter sur l'apptissant morceau qui filait devant son museau. Et quand )ertavait eu le fo*$terrier % sa porte, il avait dR lui passer vivement unecorde autour du cou et l'emporter sous son bras.

&urieu* % la pense que son pauvre toutou s'tait laiss prendre,&atty rentra % la villa. Au m+me instant le tlp"one sonna dans le "allet . Brotteville dcroc"a.

J All0 8ui. ?ci . Brotteville. A" 'est vous, monsieur -roddy Mu'y a$t$il9... Muoi9 ais c'est impossible &o*y n'a jamaisrien c"ass de sa vie... sinon vos mollets )on, bon... (asse me voir.G'ai vraiment peine % croire votre "istoire. H

e pre de &atty remit le combin en place. En se retournant, ilaper@ut son fils debout derrire lui.

J 'est invraisemblable, lui dit$il. et imbcile de -roddy prtend que ton c"ien a t surpris "ier alors qu'il attaquait desmoutons.

$ Muelle b+tise e n'tait pas &o*y mais un autre c"ien,certainement.

$ ?l paraKt qu'on l'a pris sur le fait. -roddy l'a enferm dans laremise de son jardin. >'il peut prouver que &o*y est vraimentcoupable, la fourrire de arlo< viendra ramasser la pauvre b+te et tu n'entendras plus parler de ce brave toutou. Ge me demandece qui a pu se passer...

$ Ge le devine, e*pliqua &atty d'un air sombre. Muelqu'un aappDt &o*y "ier soir, l'a vol, et on essaie maintenant de luicoller un crime sur le dos. Mui est$ce qui prtend l'avoir pris sur lefait9

$ Un gar@on du nom de )ert ic le. En se promenant % traversc"amps, "ier soir, il aurait aper@u &o*y en train de sauter % lagorge d'une brebis. ?l s'est dbrouill pour l'attraper. Aprs lui

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avoir pass une corde au cou, il l'a traKn jusque c"e -roddy quil'a enferm.

$ ette "istoire n'est qu'un tissu de mensonges s'cria

&atty avec indignation. Ge sais qu'il s'agit d'un coup mont.-roddy me le paiera. Muand doit$il venir te voir, papa9

# !ans une demi$"eure. Ge ne peu* pas refuser de le recevoir.'est bien regrettable, du reste, car sa seule vue m'indispose. H

&atty s'clipsa. ?l savait &o*y incapable d'attaquer le moindremouton. ?l se doutait aussi que -roddy avait feint de croire lesmensonges de )ert pour pouvoir se dbarrasser de &o*y en l'envoyant% la fourrire.

)ien dcid % emp+c"er pareille injustice, &atty courut % saremise. En quelques gestes vifs et prcis il se coiffa d'une perruquerousse, colla de fausses dents prominentes par$dessus les siennes etrev+tit un costume fatigu. (uis il noua autour de sa taille le tablier bleu et blanc que portent gnralement les gar@ons bouc"ers.

Aprs quoi il sauta sur sa bicyclette et gagna % grands coups de pdales les abords du domicile de . -roddy. Abandonnant samac"ine dans une rue voisine, il alla se poster sur le trottoir faisantface au jardin du policeman. (uis il feignit de se plonger dans lalecture d'un illustr. En ralit, il guettait le dpart du gros "omme.

irrcule sortit enfin et se mit lourdement en selle. ?l semblaittrs fier de lui et s'loigna en fredonnant. A peine eut$il disparu que legar@on bouc"er fourra son illustr dans sa poc"e et s'approc"a de la barrire cl0turant le jardin. !e la remise toute proc"e lui parvint ungmissement de dtresse. &atty reconnut la voi* de &o*y et serra les poings. (uis, sans plus tarder, il passa % l'action. ?l poussa la barrire,traversa le jardin et frappa % la porte. >'il avait dlivr &o*yimmdiatement on l'aurait vu par la fen+tre I &atty prfrait de beaucoup s'assurer qu'il avait le c"amp libre... omme il s'y attendait,

me ic le lui ouvrit.J )onjour m'dame Lotre voisine m'a c"arg de vous dire de

rentrer d'urgence c"e vous. G'sais pas pourquoi au juste

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# on !ieu G'espre que ma pauvre mre n'a pas eu unnouveau malaise s'e*clama me ic le en tant son tablier. -ardela maison, )ert Et merci % vous, jeune "omme H

&atty fit la grimace. ?l avait espr que )ert suivrait sa mre.Allons, il allait falloir imaginer une ruse pour l'loigner % son tour

(rofitant de l'agitation de la mre et du fils, &atty se glissa dansle placard % balais qui se trouvait dans le "all. Aprs avoir accompagn sa mre jusqu'% la porte du jardin, )ert rentra. e gamintait ravi de se savoir maKtre des lieu*. ?l y avait des confitures sitentantes sur l'tagre de la cuisine

)ert courut donc tout droit % l'tagre. ?l tendit la main vers l'undes pots. >oudain, il s'immobilisa, pris de panique. Une voi*caverneuse venait de s'lever derrire lui I

J (rends garde, )ert Bu vas payer c"er tes pc"s H)ert se retourna, affol. ?l n'y avait personne dans la cuisine.

omme il restait l%, tremblant, une autre voi*, plus formidable encoreque la premire, retentit % ses oreilles. Elle semblait filtrer du planc"er.

J Mui a vol le fo*$terrier "ier soir9 Mui l'a vol9

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# -rDce (iti 8ui, c'est moi G'avoue s'cria )ert aucomble de la frayeur. ais qui parle9 H(our toute rponse une sorte de rugissement jaillit de la

cuisinire. (uis un c"ien aboya sous la table. Enfin un c"at se mit %miauler. ependant, aucun animal n'tait visible. )ert clata ensanglots et appela sa mre % grands cris. Flas me ic le ne pouvait entendre son rejeton. a voi* terrible rsonna de nouveau I

J Qui a menti au sujet du c"ien9

# (ardon (ardon s'cria )ert. G'ai mal agi, je le sais. # Bu vas payer cela H'en fut trop pour le pauvre )ert. ?l poussa un "urlement et

s'enfuit % toutes jambes. &atty l'entendit dcamper et se mit % rire.-rDce % ses dons de ventriloquie, il venait de faire une belle peur au jeune voleur de c"ien Sa lui apprendrait

Et maintenant, il s'agissait de dlivrer &o*y &atty sortit de son placard et courut % la remise. -rDce au iel, la porte n'tait ferme que

par un verrou e*trieur. &atty tira le verrou..., et &o*y jaillit, tel undiable de sa boKte, aboyant de joie et gambadant comme un fou. &atty

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le prit dans ses bras et le petit c"ien lui dbarbouilla la figure d'unvigoureu* coup de langue. ?l tait si "eureu* de revoir son maKtre

>oudain, &atty aper@ut le gros c"at noir de . -roddy. >onespiglerie naturelle lui souffla l'ide d'une farce. ?l s'approc"a del'norme matou qui se c"auffait au soleil sur le mur, "ors de porte des bonds de &o*y. &atty avan@a la main et caressa l'animal, aprs avoir ordonn % &o*y de se tenir tranquille.

J inet -entil minet H murmura$t$il en le caressant.e c"at se mit % ronronner et permit au jeune gar@on de le

prendre dans ses bras. Alors, &atty l'emporta dans la remise et ledposa sur le sac o/, de toute vidence, &o*y avait pass la nuit. ec"at, paresseusement, s'tira sous la main qui ne cessait de le caresser.?l ferma les yeu* avec batitude, ne songeant qu'% une c"ose I dormir

&atty le laissa l%, referma la porte de la remise, mit le verrou en place et, suivi de &o*y, alla reprendre sa bicyclette dans la rue voisine.

?l pla@a &o*y dans le panier d'osier attac" sur le porte$bagage, puis, tout joyeu*, il sauta en selle et s'loigna en sifflant.

J e vieu* irrcule , songeait$il, va avoir une belle surprisequand il voudra livrer &o*y au* "ommes de la fourrire A sa place, ilne trouvera que son gros c"at noir G'imagine d'ici sa t+te H

Arriv c"e lui, &atty se rendit dans sa remise et reprit vivementson apparence "abituelle. &o*y avait dj% oubli sa nuit de cauc"emar.&atty le caressa, puis l'entrina J juste pour un moment, mon toutou H.Aprs quoi il se dirigea vers la villa... dans l'espoir que . -roddyserait encore l%. e serait si dr0le de s'amuser % ses dpens

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CHAPITRE #III

M+ GRODDY N'Y COMPREND RIEN

E (8 ? E AN , effectivement, tait encore en train dediscuter avec . Brotteville. ?l y prenait un grand plaisir. ?lsavait que les parents de &atty ne l'apprciaient gure et il taitcontent de leur apporter de mauvaises nouvelles concernant le c"iende leur fils.

orsque &atty entra dans la pice o/ s'entretenaient les deu*"ommes, . -roddy lui lan@a un regard triomp"ant. J )onjour,monsieur -roddy dit &atty de son air le plus suave. )elle journed'avril, n'est$ce pas9

$ Ge suis venu au sujet de votrre c"ien, rpondit le gros "omme.8n l'a pinc alorrs qu'il attaquait des moutons.

$ Qidicule rpliqua &atty. Lous ne me fere jamais croire @a

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$ 'est pourrtant la vrrit. 8n l'a prris surr le fait et j'aidR l'enferrmer dans ma rremise.

$ e c"ien que vous ave enferm n'est certainement pas &o*y.Ge vous rpte qu'il est incapable d'attaquer des moutons.Lous ave fait erreur H

. Brotteville regarda son fils d'un air surpris. ?l se demandaitd'o/ lui venait tant d'assurance. &atty lui adressa un clin d'=ilimperceptible. . Brotteville poussa un soupir de soulagement. ?lcomprenait, sans pouvoir encore se l'e*pliquer, que &atty tenaitl'ennuyeu* policeman % sa merci.

irrcule , cependant, tait devenu tout rouge. 'air courrouc, ilse tourna vers son "0te I

J >'il vous plaKt, monsieur, voudrrie $vous m'accompagner pourr prrocder % l'identification de l'animal9 ela m'aiderrait beaucoup.

onsieur &rrederric peut venirr aussi.$ Lolontiers, dit &atty. (artons vite H

ependant, tandis que . Brotteville sortait sa voiture du garageet que irrcule prenait les devants sur sa bicyclette, &atty s'attarda uninstant au tlp"one.

JAll09... )onjour, madame Filton. (uis$je parler % (ip, s'il vous plaKt9... 'est toi, (ip9 Tcoute, je suis press... G'ai un service % tedemander... Non (as le temps de rpondre % tes questions. Loil% ceque tu dois faire I va jusque c"e moi, ouvre la porte de la remiseZ&o*y est % l'intrieurZ passe$lui une laisse et emmne$le % pro*imit dela maison de irrcule . N'entre pas... Attends simplement de"ors jusqu'% ce que tu me voies sortir. ompris9

$ Entendu, &atty. Ge n'y comprends rien mais je ferai ce que tudemandes. ompte sur moi.

$ erci, mon vieu*. H&atty raccroc"a et courut % la voiture. ?l s'installa % c0t de son

pre.J &rederic , murmura celui$ci, tu mijotes quelque c"ose contre

mon ami -roddy, je le pressens$ Bu ne te trompes pas, papa rpondit joyeusement &atty. ?l a

voulu me jouer un vilain tour mais je compte lui rendre la monnaie desa pice. Nous allons rire H J

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. Brotteville eut la sagesse de ne pas interroger son fils plus

avant. Bous deu* arrivrent au domicile de irrcule en m+me tempsque le gros policeman. . -roddy commen@ait % s'tonner de trouver sa maison vide lorsque me ic le parut au coin de la rue. )ert lasuivait, l'air effray et les yeu* rouges. a femme de mnage semblaitfort en colre.

J 'est invraisemblable s'cria$t$elle % la vue de sonemployeur. Un gar@on bouc"er est venu me raconter qu'on merclamait c"e moi. Ge suis partie en "Dte... et j'ai dcouvert qu'ils'agissait d'une plaisanterie. !'autre part, )ert, que j'avais laiss c"evous pour garder la maison, m'a rejointe en courant et m'a dbit la plus sotte "istoire que j'aie jamais entendue. H

>e rservant de dbrouiller plus tard ce mystre secondaire, .-roddy se tourna vers le pre de &atty I

J 'est ce gar@on, dit$il en dsignant )ert, qui a vu &o*yattaquer les moutons...

$ Non, non e n'est pas vrai cria )ert en fondant en larmes.$ omment s'e*clama sa mre. ais je t'ai entendu de mes

propres oreilles faire ta dposition % . -roddy.$ e n'est pas vrai e n'est pas vrai rpta )ert. # Bu es bien nerrveu*, mon ami. Loyons, reprrends$toi. Bu as

attrrap le c"ien toi$m+me, n'est$ce pas9$ e n'est pas vrai e n'est pas vrai H, "urla )ert qui semblait

incapable de dire autre c"ose.. -roddy y renon@a.

J (eu imporrte, dclara$1$il en "aussant les paules.'essentiel, c'est que le c"ien soit l%, enferrm dans ma rremise. Et ce

c"ien, est celui que )errt m'a amen. H%$dessus, le policeman se dirigea d'un pas majestueu* vers la

petite construction en planc"es. ?l tira le verrou et ouvrit la porte,s'attendant % voir surgir &o*y.

8r, ce ne fut pas un c"ien qui sortit de la remise mais...l'norme c"at noir de irrcule . ?l franc"it le seuil sans "Dte, s'assit aumilieu de l'alle et, ddaigneu* de ceu* qui l'entouraient, commen@a %faire sa toilette.

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es yeu* de . -roddy s'e*orbitrent. &atty clata d'un riretonitruant tandis que )ert poussait un "urlement de frayeur. )ert lui$m+meavait aid % enfermer &o*y dans la remise Et voil% que le c"ien se trouvaitremplac par un gros matou

J e n'est pas vrai e n'est pas vrai H s'cria le jeune gar@on enenfouissant son visage dans le tablier maternel.

irrcule restait immobile, la bouc"e ouverte comme un poisson

que l'on vient de tirer de l'eau. . Brotteville rprima un sourire.J a foi, -roddy, dit$il tout "aut, puisque c'est un c"at et non unc"ien qui se trouvait enferm l%$dedans, il est inutile que je m'attardedavantage. Lous n'ave pas vu vous$m+me &o*y attaquer les moutons, si j'ai bien compris9

$ Non... non, en effet rpondit piteusement le policeman.$ Et )ert n'a plus l'air trs sRr de ce qu'il a vu pour sa part9

insista . Brotteville avec froideur. ?l me semble que vous vous +tes un peu trop press de le croire.

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$ Feu... oui... peut$+trre bgaya le gros "omme dplus en plusdmoralis.

$ Une autre fois, conseilla encore . Brotteville, vousaure soin de contr0ler les dpositions suspectes avant de songer % dranger les gens. G'ai asse perdu de temps comme @a. Bu viens,&rederic 9 H

. -roddy se dcida % ragir.J Ge... je ne comprrends pas s'e*clama$t$il. ?l n'y a qu'un instant

encorre j'$ai bien crru entendrre aboyer ce c"ien qui tait dans marremise... Et tene , je l'entends encorre Est$ce que je deviens fou9 H

Non . -roddy ne devenait pas fou. 'tait bel et bien &o*yqui aboyait ainsi... &o*y conduit par (ip et qui venait de reconnaKtre lavoiture de . Brotteville gare le long du trottoir.

Bout le monde se prcipita sur le trottoir, et irrcule faillit c"oir % la renverse % la vue du petit terrier tirant sur sa laisse et aboyant avecfrnsie.

a Biens, (ip )onjour s'e*clama &atty % la vue de son camarade.'est gentil de ta part de promener mon c"ien. >i tu le lDc"ais un peu 9

$ Non, non protesta vivement . -roddy. Attende que je soisrrentrr c"e moi H

!'un bond, il gagna le refuge de sa maison. 8n entendit la porteclaquer derrire lui. &atty sourit % son pre. . Brotteville, son fils,(ip et &o*y montrent en voiture. "emin faisant, &atty mit sescompagnons au courant de ce qu'il avait imagin pour librer &o*y etconfondre irrcule .

J En tout cas, conclut$il, je ne voudrais pas +tre % la place du jeune )ert en ce moment H

)ert, effectivement, tait en train de passer un mauvais quartd'"eure. >a mre le "ouspillait, le gar@on pleurait, . -roddy seretenait de "urler.

e policeman se sentait particulirement mortifi de la dfaitequ'il avait subie. Et il ne s'e*pliquait pas cette "istoire embrouille que)ert s'obstinait % raconter I le gar@on avait entendu des voi*mena@antes... Muelle absurdit

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A moins que... . -roddy se rappelait soudain avec "orreur que&atty possdait des dons de ventriloque. ais non 'infernal gaminn'aurait jamais os...

Bandis que le mal"eureu* irrcule ruminait ainsi de sombres penses, . Brotteville, sur la prire de son fils, dposait ses jeunes passagers et &o*y devant l'enseigne prometteuse d'un marc"and deglaces.

&atty et (ip taient en train de se rgaler # et de rgaler &o*ylorsqu'ils aper@urent arry, !aisy et )etsy qui venaient dans leur direction.

J &aisons$leur signe proposa &atty. es glaces sonte*cellentes H

ais arry et les deu* filles dclinrent l'invitation de &atty.!'une part ils avaient dj% mang des glaces et, d'autre part, ils taienten route vers un but trs prcis.

J Nous allons rparer un oubli de arry, e*pliqua !aisy. 'autre jour, quand il a tenu le r0le d'un laveur de carreau* comme e*ercicede camouflage, il a laiss une peau de c"amois derrire le bungaloans douteest$elle toujours l% o/ je l'ai oublie. Nous finirons bien par mettrela main dessus... surtout si vous nous aide un peu H

&atty et (ip ne se firent pas prier.J Entendu, dit &atty. Nous vous accompagnons. Ensuite, vous

reviendre tous avec moi % la maison et je vous raconterai mesderniers dm+ls avec irrcule . ?l s'agit d'une "istoire qui n'a pas ttrs amusante pour toi, n'est$ce pas, mon brave &o*y9

$ e n'est pas un mystre9 demanda aussit0t )etsy, pleined'espoir.

$ Flas, non soupira &atty en "oc"ant la t+te. Nous voiciarrivs. Ge reconnais le bungalo


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Lous ne me rejoindre que si je ne retrouve pas ma peau dec"amois. G'espre ne pas me faire remarquer... H

?? se glissa avec prcaution dans le jardin. >oudain, les autres levirent revenir vers eu*, l'air soucieu* et m+me un peu effray.

J !ites donc... j'ai entendu quelqu'un crier dans la maison. G'ai bien cru saisir le mot J (olice (olice H

$ (as possible s'e*clama &atty, trs intress. Allons voir de quoi il retourne H

Et, d'un pas ferme, il gagna la porte d'entre, suivi de ses amis.Bous pr+trent l'oreille. arry ne s'tait pas tromp. Muelqu'un, %l'intrieur, rclamait la police % grands cris

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CHAPITRE I+

UN VOL AU BUNGALO/

E FE& des !tectives dcida d'agir. ?l frappa % la porte. N'obtenant pas de rponse, il essaya d'ouvrir. En vain. Alors,&atty alla % l'une des fen+tres et tenta de voir au travers. es

autres regardrent eu* aussi...!es rideau* verts taient carts pour permettre % laclart du jour de pntrer % l'intrieur. Au centre de la pice,un vieil "omme tait assis dans un petit fauteuil. !e ses poings ferms il martelait les accoudoirs en criant I J (olice Appele la police Lite H arry dclara tout bas I

J 'est le vieillard que j'ai aper@u quand je lavais les vitres.Mue lui arrive$t$il9 (ourquoi rclame$t$il la police9 H

'"omme tait tel que arry l'avait dcrit prcdemment.

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?l portait une robe de c"ambre par$dessus son pyjama. Une barbic"ette grise lui cac"ait le menton. Un cac"e$ne de laines'entortillait mollement autour de son cou.

(rs du po+le, on apercevait un fauteuil % roulettes d'o/ pendaitune couverture. A porte de l'infirme, sur une table, se trouvait un poste de radio. e vieillard gmit tout "aut.

J Muelque c"ose l'a boulevers, commenta &atty. e pauvre"omme doit +tre un peu sourd puisqu'il ne m'a pas entendu frapper.Essayons de passer par$derrire. H

ontrairement % la porte de la fa@ade, celle de derrire cda % la premire pression.

es !tectives entrrent, suivis de &o*y. Muand ils surgirentdans la pice o/ le vieillard continuait % se lamenter, celui$ci ne les vitni ne les entendit. ?l fallut que &atty lui touc"Dt doucement l'paule pour qu'il se rendKt compte de la prsence des enfants.

?l sursauta, cessa de crier et dvisagea &atty avec des yeu*larmoyants. (uis, d'une main tDtonnante, il palpa le paletot du jeunegar@on.

J Mui est l%9 Est$ce quelqu'un de la police9 demanda$t$il.$ Non rpondit &atty en for@ant le ton. ais nous vous avons

entendu appeler % l'aide et nous venons voir ce qui se passe. (ouvons$nous vous rendre service9 H

e vieil "omme tenta de regarder les enfants de ses yeu* qui yvoyaient % peine. (uis il serra sa robe de c"ambre contre lui et eut unlong frisson.

J Lene , conseilla &atty. Qetourne auprs du feu. Ge vais vous prendre par un bras et mon ami arry par l'autre... H J ?? est videntque ce pauvre vieu* a subi un c"oc H ajouta$t$il % voi* plus basse %l'adresse de ses camarades.

'infirme se laissa docilement reconduire % son fauteuil roulant.?l s'y laissa c"oir avec un soupir. !aisy et )etsy arrangrent autour delui sa couverture et ses oreillers. ?l les regarda.

J Mui +tes$vous tous9 Alle prvenir la police, je vous en prie.$ !ites$nous d'abord ce qui est arriv, demanda !aisy.

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$ 8" Muelque c"ose de terrible Une affreuse catastrop"e. esconomies ont disparu e*pliqua le vieil "omme en gmissant. 8uiBout mon argent Mue vais$je devenir maintenant9 H

(renant toujours bien soin de parler trs fort, &atty s'enquit IJ omment save $vous que votre argent a disparu9 Lous ne

placie donc pas vos conomies % la caisse d'pargne ou dans une banque 9

$ Ge n'ai aucune confiance dans les banques, jeune "omme. Gegardais mon argent ici, cac" dans un endroit o/ personne ne pouvaitle trouver. Flas Flas il est parti

$ 8/ le cac"ie $vous donc9 H demanda arry.Une e*pression ruse passa sur le visage du vieil "omme, a Lous

n'en saure rien, murmura$t$il. 'est mon secret.$ >i vous nous le confie cependant, fit remarquer !aisy, nous

pourrons c"erc"er % notre tour. (eut$+tre ave $vous mal regard. (eut$+tre votre argent est$il toujours l%9 H

'infirme secoua la t+te d'un air obstin.J &aites venir la police. Ge veu* parler % la police !eu* cents

livres 8n m'a vol deu* cents livres... toutes mes conomies a police trouvera le voleur et me rendra mon bien. a police Ge veu* la police H

&atty n'avait pas le moins du monde envie d'alerter . -roddyqui, % lui seul, constituait toute J la police H de (etersi le gros

irrcule prenait l'affaire en main, il ne permettrait pas au* !tectivesde la suivre. ?l se donnerait des airs importants et, %, son "abitude, neferait que brouiller les cartes.

J Muand vous +tes$vous aper@u de la disparition de votre argent9s'enquit le jeune Brotteville.

# ?l y a environ di* minutes. G'ai voulu m'assurer qu'il taittoujours dans sa cac"ette et je ne l'y ai plus trouv 8", comment a$t$on pu penser % dpouiller un mal"eureu* comme moi es misrables

Appele la police $ ais oui, mais oui, nous allons l'appeler. !ites$nous

seulement quand vous ave vu votre argent pour la dernire fois, sivous vous en souvene .

4;


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$ )ien sRr que je m'en souviens 'tait cette nuit, vers minuit.G'tais au lit mais je n'arrivais pas % dormir. Ge me suis doncinquit de mon argent comme cela m'arrive souvent. Louscomprene , je vis seul ici depuis que ma fille est partie. !onc j'aiquitt ma c"ambre et je suis venu dans cette pice contr0ler la prsence de mes conomies. Elles taient % leur place.

$ (ar consquent, murmura &atty, le voleur s'est manifest entrece moment$l% et tout % l'"eure... Muelqu'un est$il venu vous voir cematin9

# 8ui, oui, bien sRr, bredouilla le vieil "omme. ais mammoire n'est pas trs bonne. Ge ne me rappelle pas tous mesvisiteurs. a petite$fille est venue, @a, j'en suis sRr Elle vientc"aque jour pour faire mon mnage. 'est une gentille enfant.

'picier aussi est pass... enfin, je crois 8" Appele donc la police Elle saura retrouver mon argent. H

Une grosse larme dborda de sa paupire sur sa joue. e bon petit c=ur de )etsy se serra. (auvre "omme >eul, infirme etdpouill de son bien Au fait, lui avait$on rellement vol son argentou ne se rappelait$il plus o/ il l'avait cac"9 >i seulement il voulait bien confier au* !tectives le secret de la fameuse cac"ette

&atty, lui, songeait qu'il allait +tre oblig de prvenir . -roddyet cela l'ennuyait terriblement. A cet instant, les enfants entendirentquelqu'un remonter l'alle. (uis on frappa % la porte. a poigne jouaet, sous une pousse violente, le battant qui avait rsist % &attys'ouvrit. Un jeune "omme entra. ?l regarda les enfants avec surprise.&o*y se mit % aboyer.

J Biens )onjour fit le visiteur qui tait fort lgamment v+tu.Qui +tes$vous9 !es amis de mon grand$oncle, sans doute9 )onjour,tonton omment vous porte $vous9

$ A" ilfrid 'est toi s'e*clama l'infirme. >i tu savais ce quim'arrive 8n m'a vol mon argent

# Muoi ... Au fond, @a devait se produire un jour oul'autre !epuis le temps que je vous supplie de prendre un compte en banque

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# Ge croyais ma cac"ette plus sRre.$ (eut$+tre ave $vous mal c"erc", tonton. Loyons, o/

cac"ie $vous votre magot9 Ge vais y jeter un coup d'=il.$ Ge ne le dirai % personne, m+me pas % toi ilfrid. e que je

veu*, c'est la police. Appelle$la tout de suite H!evant l'obstination du vieillard, &atty se rsigna. J >i vous

voule , proposa$t$il % ilfrid, je peu* tlp"oner % . -roddy. # Au fait, que faites$vous ici9 demanda ilfrid soudain

mfiant.$ Qien Nous passions, mes amis et moi, quand nous avons

entendu votre grand$oncle crier. Nous sommes entrs pour voir cequi lui arrivait... Ge vois que vous n'ave pas le tlp"one ici.Ge peu* appeler de c"e l'un de vos voisins.

$ Lolontiers. erci Hes !tectives prirent cong du vieillard gmissant et de son

neveu. Une fois encore, &atty se rendit droit % Golly ottage qui setrouvait en face de -reen ottage. ?l s'tait avis que le c"alet possdait le tlp"one... Une jolie jeune femme rpondit % son coup desonnette. ?l s'agissait sans doute de &ran@oise inston, la s=ur du&ran@ais que &atty avait dpann quelques jours plus t0t.

&atty lui e*pliqua en peu de mots le vol dont son voisin venaitd'+tre victime.

J 8", le mal"eureu* s'e*clama me inston compatissante.)ien sRr, vous pouve alerter d'ici le poste de police. >uive $moi. Gevais vous indiquer o/ se trouve notre tlp"one. H

Elle guida le petit groupe jusqu'% une pice o/, sur un divan, setrouvait allong un "omme encore jeune qui semblait mal portant. ?ltoussait mais sa tou* s'trangla % la vue des jeunes visiteurs.

J Biens Ge vous reconnais s'cria$t$il en se redressant. 'estvous qui m'ave indiqu le c"emin de... -licote quand je suis arriv %(eters


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Poli%e A))ele la )oli%e #ite "

une fois de plus ce qui les amenait. Fenri ro ier, dpouill deson gros pardessus et de son c"arpe, leur apparaissait tel qu'il estvraiment I jeune, dynamique et aimable. 8n aurait difficilementreconnu en lui le voyageur J tranger H que arry, !aisy, (ip et )etsyavaient mystifi en le prenant pour &atty.

Un courant de sympat"ie s'tablit immdiatement entre lesenfants et les deu* &ran@ais.

J E*cuse $moi si je ne me lve pas, dit Fenri ro ier. Ge suis

encore convalescent. # 'est nous qui nous e*cusons de vous dranger, rpliqua poliment &atty, mais nous avons promis d'appeler au plus t0t la police. H

?? dcroc"a

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Blyton Enid Série Mystère Détectives 11 Le mystère du camion fantome 1953 The Mystery of the Hooly Lane.doc