17

Click here to load reader

Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… · Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… Bonjour Danie (j’ai l’impression de bien te connaitre)! Ce qui suit est le travail

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… · Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… Bonjour Danie (j’ai l’impression de bien te connaitre)! Ce qui suit est le travail

Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… Bonjour Danie (j’ai l’impression de bien te connaitre)! Ce qui suit est le travail écrit qui résume l’atelier que j’ai offert à l’Université D’Ottawa le 3 mars 2010 dans le cadre de la semaine du service social. Ce fut un atelier/témoignage sur mon expérience à utiliser les techniques d’impact dans le cadre de mon rôle d’agente d’intégration communautaire à Horizons Renaissance (HRI). C’est avec fierté et un grand plaisir que je te remets en main propre, aujourd’hui le 9 avril 2010 le résumé condensé de mon expérience personnelle et professionnelle qui m’ont amené jusqu’ici. Je poursuivrai en te présentant comment j’ai intégrer la théorie d’impact en lien avec des exemples concrets dans ma pratique. Je terminerai en présentant les techniques d’impact que j’utilise dans mes interventions. Tu pourras voir en annexe le plan de ma présentation du 3 mars 2010. Un de mes objectifs professionnels est bientôt atteint soit d’avoir complété les formations requises pour être reconnue « thérapeute d’Impact ». Quelle satisfaction de se fixer un objectif et d’y parvenir…ce n’est pas encore fait mais j’y arriverai bientôt! IL me reste pour compléter les exigences à suivre les formations suivantes pour lesquelles je suis déjà inscrite : relations interpersonnelles (9 avril 2010), intelligence émotionnelle (21 avril 2010). Il me reste maintenant à m’inscrire pour la dernière formation Bye Bye anxiété (13 octobre 2010). Tu trouveras à la fin les photocopies de mes attestations des autres formations suivies avec toi. J’ai beaucoup d’admiration pour toi et tu es une des sources d’inspiration dans mon travail. Je considère sincèrement que c’est un réel privilège d’être lu par toi. Merci d’avoir influencé grandement ma façon « d’être » en tant que personne et en tant qu’intervenante. Merci pour ton expertise et la transmission de ta passion pour l’intervention. Merci pour avoir un « impact » dans ma vie personnelle et professionnelle. Je suis convaincu que mon fils et mon conjoint te sont aussi reconnaissants! Bonne lecture et merci pour tes précieux commentaires! Sylvie Ohanessian

Bonjour Mme Beaulieu,

J’y suis presque…Objectif presqu’atteint!

Page 2: Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… · Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… Bonjour Danie (j’ai l’impression de bien te connaitre)! Ce qui suit est le travail

Je me revois à l’âge de 10ans. La naissance de Michel…Michou pour les intimes. Mon grand mentor…mon frère. Michou est né le 19 juin 1980. Que de joie dans ma famille! Le garçon tant attendu par mon père. Dès son arrivée, j’ai pratiqué avec beaucoup de plaisir et de fierté mon rôle de 2ième maman. À l’âge de 18 mois, Michou est diagnostiqué avec une paralysie cérébrale et une déficience intellectuelle. Le médecin dit à mes parents que leur fils ne parlerait pas et ne marcherait probablement pas. Il informait froidement mes parents que leur enfant serait un « légume » (terme réellement employé par le médecin). Un monde s’est refermé sur eux à ce moment. Toutefois le médecin ne pouvait pas prévoir que Michou serait un grand cadeau pour nous tous…Il nous a appris un nouveau langage soit le langage du cœur et des « 6 » sens! Donc, très tôt j’ai dû utiliser d’autres moyens pour entrer en contact avec mon frère. Le monde de la créativité, des sens et de l’expression corporelle fut notre moyen de contourner les barrières, les résistances ainsi que les « limites » intellectuelles et physiques de mon frère. Les contes, les sons, les images, le jeu, les aliments, les gestes, le toucher nous ont permis d’entrer en communication avec lui et de l’aider à développer son riche potentiel! Aujourd’hui, Michou est un homme heureux et est une source d’inspiration pour ceux et celles qui ont la chance de le côtoyer. Merci Michou…

Je me retrouve donc à l’âge de 20 ans, vous pouvez le deviner, responsable d’un camp d’été pour des personnes ayant une déficience intellectuelle. Je travaille ensuite pendant près de 15ans pour l’Association d’Ottawa Carleton pour Personnes Ayant une Déficience Intellectuelle (AOCPDI, 1991 à 2006). À l’intérieur de ces 15 années, j’ai travaillé 10 ans dans un programme de jour pour adultes ayant une déficience intellectuelle. J’ai eu l’opportunité pendant cette période de raffiner mes habiletés et mes techniques pour entrer en contact avec des gens pour qui la communication et chaque apprentissage est un défi. La base de notre programme reposait entre autre sur le plaisir, le sens d’appartenance à un groupe et à un milieu, l’intégration communautaire, le développement de l’autonomie. On offrait une grande variété d’activités selon les besoins, les intérêts et les forces de chaque individu. En tant qu’intervenant, on nous invitait à animer des activités selon nos forces et nos passions. J’ai donc animé, entre autre, des cours de menuiserie, de peinture, de cuisine, d’exercice, d’estime et de connaissance de soi etc. J’ai aussi animé pendant plusieurs années un cours d’art dramatique. J’ai suivi une formation à Montréal avec la troupe « notre théâtre » spécialisée avec la clientèle ayant une déficience intellectuelle. L’approche de cette troupe est un théâtre non verbal. Ce cours a particulièrement ouvert une possibilité incroyable de travailler les objectifs individuels de chacun par le plaisir. Entre autre, les gens qui présentaient en tant normal des comportements difficiles s’ouvraient au jeu du théâtre.

Dans le cadre de ce cours, un exemple que j’aime présenter est le cas de Pierre. Ce jeune homme avait une faible estime de lui et donc beaucoup de difficulté à regarder les gens lorsqu’on s’adressait à lui. J’ai créé un jeu à la fin de chaque cours d’art dramatique. Pierre aimait beaucoup ce cours. Sa gêne et ses limites habituelles tombaient et laissaient place au plaisir! Je proposai donc le « jeu du regard ». Deux personnes se regardaient les yeux dans les yeux et le reste du groupe comptait le nombre de secondes que ces personnes étaient capables de maintenir le regard. Celui qui baissait les yeux ou détournait son regard perdait. Pierre était tout de même assez compétitif et donc aimait « jouer » à ce jeu. Ensuite, au courant de la semaine lorsqu’on s’adressait à lui et qu’il baissait les yeux on avait seulement à lui dire « Pierre…le regard! » et il se mettait à rire, nous regardait avec un sourire. Sa posture dénotait une certaine fierté. Wow! Ça faisait des années qu’on tentait d’aider Pierre à développer son estime. Par le jeu il y est arrivé... Ces années à côtoyer des personnes uniques et si spéciales m’ont aidé à grandir sur le plan professionnel, personnel, spirituel…

En 2001, je m’inscris à ma première formation en thérapie d’impact. Ce fut la première de plusieurs formations avec Danie Beaulieu. Cette approche est remplie de sens pour moi. Mme Beaulieu a mis des mots, des techniques concrètes et des théories sur des convictions que

Page 3: Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… · Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… Bonjour Danie (j’ai l’impression de bien te connaitre)! Ce qui suit est le travail

j’avais bâties au cours de mes expériences personnelles et professionnelles. J’ai du plaisir lors de mes formations…j’ai aussi du plaisir dans mes interventions et c’est maintenant un privilège de partager mon expérience dans l’utilisation des techniques d’impact. Mon travail est plus stimulant, ma confiance grandit avec l’utilisation des outils d’impact dans mes interventions. La thérapie d’impact m’aide aussi à évaluer le client, entre autre avec la théorie émotivorationnelle d’impact, analyse transactionnelle d’impact et la théorie des forces. Ceci me donne un excellent cadre de référence.

En 2006, je suis engagée en tant qu’agente d’intégration communautaire à Horizons Renaissance (HRI). C’est un organisme communautaire qui offre des services de réadaptation psychosociale à des personnes ayant un problème de santé mentale sévère et persistant. Horizons Renaissance est subventionné par Centraide Ottawa, Ministère de la Santé et des Soins de Longue Durée de l’Ontario, Montfort Renaissance, Réseau Local d’Intégration des Services de Santé de Champlain. HRI a 25 ans cette année. Nous utilisons l’approche psychosociale où les principes de base sont :

1. Les individus sont invités à exercer leur droit (établir leur but et les moyens pour les atteindre)

2. Restaurer l’espoir 3. Centrer sur les besoins et le potentiel des individus (sphères de vie) 4. Participation active dans son plan de rétablissement 5. Réseau de soutien 6. Faciliter l’accès à des ressources 7. Planifier des services de façon individualisée (aide flexible axée sur les forces).

Nous sommes une 15aine d’intervenants à HRI. Chacun a sa couleur, sa façon bien à lui ou elle d’intervenir. Ce qui me caractérise entre autre maintenant dans mon milieu de travail, est le fait que j’utilise dans l’intervention des techniques d’impact. Quelques employés(es) ont aussi prit certaines formations avec Danie Beaulieu. Nous avons des conversations stimulantes et des échanges riches lorsque nous abordons ce thème. Nous échangeons certaines techniques et partageons nos expériences qui sont parfois très réussies et à l’occasion, nous devons se réajuster. Mais nous prenons le risque d’essayer tout en s’amusant et en faisant des retours sur nos interventions.

En janvier 2010, j’ai reçu un appel de Joscelyne Levesque (Coordonnatrice des stages et de la formation pratique, École de service social, Université d’Ottawa). Elle m’invitait à venir parler de mon expérience d’intervenante et plus précisément de mon expérience avec l’utilisation des techniques d’impact. Ce témoignage se situait dans le cadre d’un atelier offert aux étudiants (es) dans la semaine du service social (1er au 5 mars 2010). Mme Levesque a obtenu mon nom d’une ancienne stagiaire qui savait que j’utilisais cette approche car elle m’avait vu en intervention et on en avait longuement discuté. Je pris une journée pour y penser. C’était pour moi source d’anxiété (parler devant un groupe pour 3 heures). Mais en même temps, je voyais cette possibilité comme un défi de dépassement de soi. Je me sentais très stimulée par l’idée de parler de mon expérience et de partager cet outil qui rend l’intervention si passionnante avec des personnes qui sont au début de leur carrière en relation d’aide. J’y voyais aussi un signe de la vie…Car je me préparais à présenter les techniques d’impact à mon équipe de travail le 3 février 2010. J’ai donc accepté avec plaisir…et un peu de stress…

J’ai donc eu d’abord l’opportunité le 3 février 2010 de présenter, à une 12aine d’employés(es) de mon équipe, mon expérience avec les techniques d’impact pendant près de 2 heures. Je présentai brièvement mon cheminement et ensuite les théories qui sous tendent la thérapie d’impact et les principes mnémotechniques. J’accordai plus de temps à la présentation des techniques d’impact en lien avec des histoires de cas.

Page 4: Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… · Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… Bonjour Danie (j’ai l’impression de bien te connaitre)! Ce qui suit est le travail

Ce fut un grand succès pour moi. J’ai reçu beaucoup de commentaires positifs face à cette présentation. Je fus très fière de moi! Et ceci me donna confiance pour la présentation du 3 mars à l’Université D’Ottawa.

Donc le 3 mars 2010, je présentai à un groupe de 20 étudiants(es) en service social un atelier/témoignage (durée de 3 heures) de mon expérience d’intervention avec l`utilisation des techniques d’impact. Ces étudiants(es) étaient à différentes étapes de leur formation en service social (de la 1ère année du bac à la maitrise).

J’ai donc débuté mon atelier en plaçant des fleurs en carton de diverses couleurs sur le plancher partout dans la classe. J’avais fermé la porte aux étudiants(es) dans le but d’éveiller leur curiosité voulant ainsi créer un effet de surprise lorsqu’ils (elles) entreraient dans la classe. J’avais inscrit une valeur sur chacune des fleurs. Lorsque je les ai invités(es) à entrer dans la classe, je leur ai simplement demandé de marcher sur le « chemin des valeurs », de choisir la valeur la plus importante pour eux dans leur vie et ensuite d’aller se choisir une place dans la salle de classe. Réactions de surprise, rire et des regards interrogateurs… Je leur ai dis que je reviendrais sur cette activité à la fin. Je sentais déjà qu’ils étaient ouverts et intéressés à en savoir plus… « Stratégie de l’accroche »

Je leur ai présenté le déroulement de l’après-midi (annexe 1) et j’ai procédé à la présentation du plan de l’atelier (annexe 2). J’ai présenté brièvement les principes mnémotechniques soit : l’utilisation des sens (approche multi-sensorielle), rendre concret les concepts abstraits, l’utilisation de l’information déjà connu (ancrage dans la vie quotidienne), savoir susciter l’intérêt/curiosité (rendre le processus intéressant ou la stratégie de l’accroche), contourner les résistances en créant une expérience inattendue, ajouter du plaisir aux interventions, répéter sans avoir à répéter.

Ex. lors de l’animation d’un groupe de croissance personnelle que j’ai animé avec un collègue à Horizons Renaissance, nous nous sommes appuyés sur ces concepts pour créer une activité « ancrage » à toutes les semaines. Nous tentions d’aider les individus de notre résidence de rétablissement en santé mentale à maintenir leur engagement face à un objectif qu’ils s’étaient fixé pour la semaine. Dans leur salon, il y avait un arbre (en plastic). Nous avons « baptisé » cet arbre « l’arbre de l’engagement »…J’ai découpé des feuilles d’érable en papier et à chaque fin de cours chacun des participants inscrivait son action de la semaine sur une feuille et allait l’épingler à l’arbre à leur retour à la résidence. Tous les membres du groupe s’encourageaient au courant de la semaine par rapport à leur objectif personnel.

Nous avons donc utilisé :

-la stratégie de l’accroche lorsque nous leur avons remis leur 1ère feuille d’érable,

- l’information déjà connu (arbre dans leur milieu),

- appel au multi sensoriel (curiosité, rappel de bons souvenirs avec feuille d’érable, cabane à sucre…),

-ancrage dans leur milieu de vie au quotidien,

-répéter sans avoir à répéter,

-plaisir

- contourner les résistances

- la simplicité.

Page 5: Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… · Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… Bonjour Danie (j’ai l’impression de bien te connaitre)! Ce qui suit est le travail

J’ai ensuite présenté un résumé des 3 théories qui sous tendent la thérapie d’impact :

1. Émotivorationnelle d’impact

: la réaction émotive d’une personne est directement reliée à sa façon d’interpréter l’évènement et va inévitablement orienter ses actions et ses comportements. Un de nos rôles en tant qu’intervenant est d’aider la personne à identifier sa réaction et de voir les différentes façons d’interpréter l’évènement. L’aider à gérer de façon plus réaliste (et moins souffrante) ses émotions.

Évènement + interprétation (la pensée face à cet évènement) = l’émotionExemple :

.

Même évènement, deux personnes différentes : a. Louise marche dans un centre d’achat et voit son amie Carole. Louise salut Carole. Celle-ci

ne répond pas à sa salutation. Louise se dit « j’ai dû lui faire quelque chose, elle ne veut plus être mon amie, de toute façon je n’ai jamais su garder mes amies, je vais finir toute seule… » Émotions vécues : tristesse, déception.(

Donc, aider la personne à identifier d’abord l’émotion vécue. L’accompagner à voir qu’il y a peut-être d’autres raisons (ex n’avait pas ses lunettes, était perdue dans ses pensées…) qui font que son amie ne l’a pas salué et que les conclusions qu’elle tire à son sujet lui font vivre de la souffrance.

2+2=9)

b. Chantal marche dans un centre d’achat et salut son amie Suzie. Suzie ne retourne pas ses

salutations. Chantal se dit « elle doit être préoccupée, je dois la voir la semaine prochaine…je clarifierai la situation avec elle » Pas vraiment d’émotion (plutôt neutre).

2 L’analyse transactionnelle d’impact :

C’est un modèle qui nous aide à comprendre les forces qui se manifestent à l’intérieur de l’individu (outil d’évaluation et d’intervention).

(j’ai présenté l’égo gramme idéal au tableau avec un schéma lors de l’atelier)

J’ai présenté le modèle idéal recherché de l’égo gramme aux étudiants : - L’enfant pur (7/10) : où l’on retrouve les talents, la spontanéité, le potentiel, la curiosité, l’unicité de la personne. - L’enfant adapté 0/10: où la personne a développé des stratégies de bouderie, d’agressivité, dépendance. Attitudes et comportements irresponsables, rebelles et soumis. - L’adulte (10/10) : Partie responsable de gérer les différentes forces en lui. Aider la personne à éliminer les influences du parent critique et enfant adapté. Il est important dans l’intervention d’être nous-mêmes dans notre adulte. La partie adulte s’apprend par imitation. Je leur ai donné un exemple de la tante (tutrice légale) d’une de mes clientes qui m’appelait souvent en colère dû à de fausses interprétations de sa part. Le problème était qu’elle me manquait de respect (criait des injures et insultes au téléphone). Lorsqu’elle avait ce genre d’attitude, je lui disais de me rappeler lorsqu’elle pourrait me parler sur un ton respectueux et qu’il me ferait un plaisir de clarifier la situation avec elle. Cette femme entretenait cette façon d’être avec tout son entourage. Lorsqu’elle avait besoin de ma collaboration elle me rappelait et on discutait sur un ton plus calme et respectueux. Je lui rappelais à ce moment que j’appréciais ce genre de conversation (respectueuse) et ainsi je lui faisais remarquer qu’on pouvait mieux aider sa nièce. Tout dernièrement, elle m’a dit que sa fille lui criait des injures au téléphone et elle lui a dit qu’elle n’accepterait pas ces injures et son attitude mais que lorsqu’elle se serait calmée elle l’invitait à la rappeler. Peut-être a-t-elle modelé notre relation?

- Parent nourricier (7/10) : Partie qui reconnait les forces de la personne, partie indulgente, prendre soin, nous protéger, encourager, nourrir…

- Parent critique (0/10) : Partie qui dénigre la personne.

Page 6: Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… · Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… Bonjour Danie (j’ai l’impression de bien te connaitre)! Ce qui suit est le travail

À noter que les 2+2=9 se retrouvent au niveau de l’enfant adapté et parent critique.

3. La Théorie des forces (lors de la présentation j’ai fait un schéma au tableau).

- Passif : L’individu prend une attitude de victime, n’a pas d’objectif, n’est pas motivé, pas de volonté, ne se sent pas capable d’agir. S’investit dans des choses non importantes et non urgentes.

- Réactif : L’individu réagit aux demandes et aux comportements des autres ou de son environnement. - Proactif junior : Motivation et renforcement viennent de l’intérieur de l’individu. Se connait bien, a un plan de vie, gère sa vie avec des objectifs qu’il s’est fixé selon ses valeurs. Planifie sa vie en fonction de choses importantes et urgentes. - Proactif senior : Motivation et renforcement viennent de l’intérieur. Planifie sa vie en fonction des choses importantes mais non urgentes.

J’ai ensuite présenté des outils et des techniques d’intervention que je trouve utiles et que je privilégie dans ma pratique .

Techniques d’impact (vive les magasins du dollar!)

-Échelle 0-10 : J’utilise cette technique pour prendre le pouls rapidement de la personne (en individuel ou en groupe). 0 ça ne va pas bien du tout et 10 ça va très bien.

Comment ça va? (début d’une rencontre):

-Pour faire une évaluation rapide de l’état des personnes à la table dans un groupe, demander un mot pour résumer comment ça va aujourd’hui.

Ex. Quelqu’un qui ne voit que du noir (pensées négatives). Je donne un carton noir à la personne et lui demande de se lever et d’avancer avec ce carton devant les yeux. Que vois-tu? Si tu déplaces un peu le carton, qu’est-ce qui arrive… C’est toi qui a le pouvoir de retirer le carton.

Carton noir

Une loupe de la grandeur d’une feuille mobile

Ex. Une cliente met beaucoup d’emphase et a beaucoup de difficulté à s’accepter depuis que son psychiatre lui a donné le diagnostic de schizophrénie il y a plusieurs années. Elle a beaucoup de difficulté à se définir autrement et à voir autre chose en elle.

Je l’invite à un exercice avec une loupe. Tu marches avec une loupe devant tes yeux en

mettant le focus sur le diagnostic. Ce que tu vois « schizophrénie » Peux-tu bouger la loupe, si tu bouge la loupe…que vois-tu…que peux-tu faire en mettant la loupe de côté…Si tu éloignes ou si tu rapproches la loupe du mot schizophrénie qu’elle est la différence… Si tu marches dans la vie en mettant au devant le diagnostic, comment vas-tu te comporter…que vas-tu penser de toi…Peux-tu prendre une distance face à ce mot et ainsi diminuer ses impacts!

Page 7: Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… · Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… Bonjour Danie (j’ai l’impression de bien te connaitre)! Ce qui suit est le travail

-20$ : Demander à la personne combien vaut ce billet. La personne répond 20$. Je froisse et piétine le 20$. Je demande à nouveau combien vaut ce billet. La personne me dira 20$. Je fais le même parallèle avec son estime. Lui dit que même si on l’a froissée, piétinée, blessée elle a encore la même valeur. Aider la personne à voir sa valeur personnelle.

Technique du 20$:

Colère

1. Relation homme-femme : Un homme est en colère contre sa femme. Il lui dit qu’elle n’est pas bonne à rien parce que son souper n’est pas prêt. Il finit par s’excuser (beaucoup de stress au travail cette semaine). Prendre une feuille et y inscrire le nom de sa femme, la chiffonner. Lorsqu’il s’excuse on défroisse la feuille mais la feuille reste froissée. Les insultes laissent des marques. C’est ok d’être en colère ou d’être stressé mais c’est important de bien gérer ses émotions.

:

2. 0-10 Comment est ta colère en ce moment? « 8 » Bon est-ce que tu crois qu’en ce moment c’est le temps de prendre une décision? Je te suggère d’attendre que ta colère soit diminuée pour ne pas empirer la situation.

Je vous invite à marcher sur le chemin des valeurs et de vous positionner sur la valeur qui est la plus importante dans votre vie. Placez vous deux par deux et discuter comment vous vivez cette valeur dans vos relations, au travail, face à vous-même, etc…

À faire avec un groupe ou en individuel : Chemin des valeurs

Relation conflictuelle : chacun tire de son côté. Chacun doit décider de faire un pas pour que la tension relâche sinon l’élastique (la relation) va éclater...

Élastique :

Cerveau d’impact

Y mettre une pensée négative et demander à la personne comment avec une telle pensée dans son cerveau elle peut fonctionner… Comment ses pensées peuvent affecter son comportement, sa relation interpersonnelle, relation au travail... Utiliser photos (ancien conjoint), cassettes audio/vidéo (images ou messages négatifs)… L’aider à identifier les pensées et ou images positives qu’elle aurait avantage à intégrer dans son cerveau et qui l’aiderait à mieux fonctionner.

: (fait lors d’activité de groupe et en intervention individuelle)

Ballon

Lors d’une animation de groupe de croissance personnelle. J’ai 2 ballons (à gonfler). Je demande au groupe de me dire les messages négatifs qu’elles ont intégrés.

:

« tu ne feras jamais rien de bon dans la vie, tu es niaiseuse, pas belle, tu va finir toute seule, tu n’es pas capable, tu n’es pas intelligente, tu n’es pas intéressante, personne ne voudra de toi »…

À chaque message, je gonfle le ballon et avec une aiguille je fais finalement éclater le ballon lorsque celui-ci est assez gros… Élément de surprise! Je leur demande si elles ont déjà eu

Page 8: Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… · Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… Bonjour Danie (j’ai l’impression de bien te connaitre)! Ce qui suit est le travail

l’impression que ça avait déjà éclaté dans leur vie…Si oui que s’est-il passé? On m’a répondu, j’ai vécu une dépression, je me suis isolée, perte de contrôle, j’ai fait faillite, mon mariage s’est terminé, j’ai fait une tentative de suicide…

Je leur demande à nouveau de me dire leurs messages négatifs et je gonfle le ballon à chacun des messages… Mais avant que ça pète à nouveau, je leur demande de me dire ce qu’elles peuvent faire (stratégies) pour éviter que ça pète… Elles répondent : appeler une amie, voir psychiatre, prendre ma médication, aller nager, faire mon exercice, sortir à tous les jours pour aller à mon programme de jour même si je n’ai pas le goût le matin, continuer de travailler/faire bénévolat, voir thérapeute... À chacune des stratégies je dégonfle le ballon!

Lors de l’animation d’un groupe de croissance personnelle où le thème était le deuil. J’ai fait gonfler des ballons à l’hélium. J’ai fait l’activité dans un parc. J’ai invité chacune des participantes à inscrire sur leur ballon le nom d’une personne ou un évènement qu’elle voulait laisser aller (travail de lâcher prise, deuil…)

Ballon : Rituel de lâcher prise

Casse-tête

1.

:

Lors d’une activité de groupe, j’avais prit la photo de chacun des participants (es) une semaine avant l’activité. J’ai ensuite créé un casse-tête pour chacun des participants en utilisant leur photo et un carton rigide. J’ai collé leur photo sur le carton et coupé le carton en 15 morceaux. À l’arrière de chacun des morceaux, j’ai collé une étiquette blanche. J’ai mis chaque casse-tête dans un petit sac couleur et j’ai placé chacun des sacs sur la table de rencontre. Je les ai invité à ouvrir le sac et j’ai fait une activité de prise de conscience des différentes parties de soit qui sont présentes et qui nous définit. Chacun des participants (es) a été invité à réfléchir aux différentes parties en mouvement à l’intérieur d’eux (ex. qualité, forces, limites, diagnostic de santé mentale, rôles, valeur etc).

But de cette activité est de rendre conscient les « morceaux » qu’ils mettent de l’avant dans les différentes expériences de leur vie. Par exemple, une personne qui avait beaucoup de difficulté avec son diagnostic « bi polaire » et elle faisait de la recherche d’emploi. Parce qu’elle avait ce diagnostic elle se sentait « anormale » et finissait par en oublier ses forces en tant qu’employée potentielle (cours en commis de bureau réussi avec succès, ponctuelle, déterminée, motivée). On lui a demandé où était le morceau « diagnostic » lorsqu’elle arrivait devant un employeur éventuel. Elle a mis le morceau devant ses yeux… On l’a invité à réfléchir quels autres morceaux elle avait besoin de mettre en évidence lorsqu’elle faisait de la recherche d’emploi et comment elle pouvait gérer le « morceau diagnostic » pour réaliser son rêve d’obtenir un emploi. Qu’est-ce qu’elle pouvait faire pour déplacer son morceau… J’ai demandé aux participants(es) de noter ce qu’ils avaient trouvé (comme morceaux ou parties d’eux) et de les inscrire derrière chacun des morceaux en leur disant de s’assurer de ne pas tous les remplir. Donner le message qu’au courant d’une vit il y a des morceaux qui se modifient, qui disparaissent, qui apparaissent…selon les expériences et les étapes de vie. Cet atelier visait aussi à aider les gens à voir que s’ils avancent dans la vie en ayant le morceau « diagnostic en santé mentale » leurs attitudes, estime de soi, comportements en sera sûrement influencé. Être

Page 9: Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… · Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… Bonjour Danie (j’ai l’impression de bien te connaitre)! Ce qui suit est le travail

conscient de ce que l’on projette et ce que l’on met de l’avant. Prise de conscience des mouvements intérieurs.

2.

Exemple de Carole. J’avais de la difficulté à créer le lien de confiance. C’était une personne qui se présentait comme étant cinique et très amère face au système et aux intervenants. Toutefois j’ai remarqué que lorsqu’elle me parlait de ses projets de décapages de meubles antiques elle était dans un tout autre état, enveloppé par sa passion. J’ai donc créé un casse-tête (15 morceaux) avec l’image d’un meuble antique en bois pour la prochaine rencontre. Je lui ai donné à son arrivée un sac cadeau avec à l’intérieur son casse-tête. Sa première réaction fut la surprise, rire nerveux. Je l’ai invité à l’ouvrir et fait sensiblement le même exercice présenté ci-haut. Elle a été très touchée par l’image et dès lors, elle a commencé à s’ouvrir davantage et son attitude cinique a laissé place à la confiance. Elle est présentement engagée dans son processus de rétablissement. Elle se trouve elle-même des outils d’impact. Entre autre, elle a rénové une pharmacie antique en bois. Elle y a ajouté des bouteilles de médicaments (sans pilules) avec des messages positifs à l’intérieur des bouteilles. Elle est également une amoureuse des mots. Elle y a aussi ajouté des lettres en styromousse. À la fin de nos rencontres, elle terminait souvent avec un mot qui résumait la rencontre. À son arrivée à la maison, elle écrivait le mot dans sa pharmacie avec ses petites lettres et ceci créait un ancrage pour la semaine. Elle a accepté que je présente cet outil lors de l’atelier du 3 mars et je l’en remercie! Elle a offert sa pharmacie à notre programme de jour (L’Élan).

Chaise

1. Exemple de Guy. Une chaise représente la partie de lui qui est entre 0 et 2. Je l’amène graduellement à passer de la chaise 0-2 à 3-4 à 5-6 de la chaise 7-8 en terminant à la chaise représentant le 9-10. Je lui demande ce que la chaise 10 veut donner comme conseil à la chaise 0-2. Il est difficile pour lui de répondre. Toutefois lorsque je lui demande c’est quoi être dans la chaise 10 il répond avec tout son corps « c’est vivre! ». Je lui ai ensuite demandé de définir c’est quoi vivre pour lui, qu’est-ce qu’il fait lorsqu’il vit, qu’est-ce qu’il mange, qu’est-ce qu’il pense de lui, comment sont ses relations interpersonnelles…Ceci créa un ancrage (vision commune) pour nos prochaines rencontres.

:

2. Exemple de Chantal. Cette femme disait très souvent lors de nos rencontres « je ne suis pas capable ». Je lui ai demandé de se lever et de se représenter la chaise comme étant « je ne suis pas capable ». Je lui ai demandé où elle se situait par rapport à la « chaise » et elle a prit la chaise dans ses bras en s’écrasant dessus. Je lui ai donné quelques instants pour qu’elle réalise sa position physique…Elle s’est mise à rire. Cette femme souffre de douleurs chroniques. Je l’aide à prendre conscience des mots qu’elle utilise.

Voici le commentaire de Danie pour maximiser cette technique dans cette situation :

Page 10: Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… · Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… Bonjour Danie (j’ai l’impression de bien te connaitre)! Ce qui suit est le travail

« J’aurais aimé en savoir davantage. As-tu sorti la chaise de « Je suis capable » pour semer la nouvelle option? La première partie représentait un reflet mais le but souhaiter est qu’elle puisse éventuellement se rapprocher de la chaise « je suis capable » et que son corps ait le désir spontané de l’enlacer aussi. La sculpture par rapport à cette deuxième chaise pourrait donc servir d’évaluation à chaque rencontre : où en est la cliente avec son objectif (la deuxième chaise). »

Ma réponse : j’ai invité la personne à mettre la chaise en dehors du bureau mais je n’ai pas utilisé une autre chaise. J’ai plus travaillé sur comment cette pensée et les mots qu’elle choisit d’utiliser la restreignent dans la mise en action de ses projets (conscientisation). Je retiens ta proposition concernant la 2ième chaise et l’utilisation de cette même chaise en tant qu’outil d’auto-évaluation pour la personne à chaque semaine. Merci pour le commentaire!

3. Exemple fait avec les étudiants le 3 mars. Mise en situation : votre chaise représente une relation conflictuelle que vous vivez ou une peur. Comment vous positionnez vous face à la chaise (cette relation ou cette peur)? Quels mouvements/action pouvez-vous faire pour amorcer une démarche de réparation ou de guérison? Certaines personnes étaient en dessous de leurs chaises, d’autres étaient en petits bonhomme sur leur chaise, certains ont reculé de quelques pas etc.… Les étudiants ont beaucoup aimé l’expérience.

Verre de styrofoam

Ex. J’ai fait cette activité lors de la présentation du 3 mars avec une étudiante. Je lui ai remis plusieurs verres et lui ai demandé d’inscrire sur chacun des verres ses activités quotidiennes. Je lui ai également remis une bouteille qui représentait son niveau d’énergie qu’elle a dans une journée. Je lui ai demandé de répartir l’eau dans les verres en tenant compte de l’énergie qu’elle y met réellement. L’étudiante a été surprise de la quantité d’activité qu’elle avait dans une journée. Elle a réalisé où elle pouvait récupérer de l’énergie qui était mal utilisé selon elle. Belle prise de conscience!

:

Sac à dos : J’utilise un sac à dos et des piles de feuilles blanches. Connaissant les souffrances de la personne, j’inscris sur le dessus de chacune des piles ce qu’elle porte (divorce, relation conflictuelle avec sa fille, passé, solitude, inquiétudes financières). J’ajoute chaque pile dans le sac à dos et l’invite à marcher avec cette lourdeur. L’invite à faire un lien avec ses douleurs physiques chroniques. Quoi laisser aller et comment pour sa santé mentale et physique. Aide à conscientiser et à prioriser. Voici le commentaire de Danie « de quel type de piles parles-tu? Si ce sont des piles du genre AA, étant donné qu’elles ne sont pas très lourdes, la personne ne pourra pas sentir la différence dans son corps si on en enlève quelques-unes. Si ce sont des piles de livres, étant donné que c’est une intervention qui vise à faire parler le kinesthésique, le corps pourra commencer à s'exprimer parce qu’il sentira la différence. Si ce sont des piles AA, j’ai bien peur qu’on donne le message opposé au corps : toutes ces piles ne sont pas si lourdes! C’est un encouragement à les garder. Ma réponse : les piles que je mets dans le sac sont des piles de feuilles blanches (et ceci rend le sac assez pesant). Lorsque la personne le met sur son dos elle ressent une lourdeur. Sur chacune des piles elle a identifié une difficulté ( ex. 1ère pile abus psychologique par mon père, 2ième pile la culpabilité, 3ième pile la honte…). La personne me dit

Page 11: Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… · Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… Bonjour Danie (j’ai l’impression de bien te connaitre)! Ce qui suit est le travail

que c’est lourd et finit par admettre qu’il serait plus confortable de continuer avec moins de lourdeur…Choisit à ce moment avec quelle « pile » elle veut commencer à travailler…

Cycle circadien

: Je fais le schéma de façon systématique avec les personnes dépressives. Où puis-je récupérer de l’énergie dans mon quotidien? Aider la personne à maximiser son énergie. Je fais le lien avec l’activité de dépôt et de retrait à ce moment. J’utilise l’information très pertinente reçue lors de l’atelier sur le burn out et dépression. Aider la personne à se situer sur l’échelle 0-10 et lui donne les informations pour qu’elle puisse passer d’une étape à l’autre en passant par le sommeil, l’alimentation…Gravir les échelons un pas à la fois!

Bouteille à la mer

: Lors d’une animation de groupe, mon collègue et moi avons a le groupe amené près d’une rivière pour faire un rituel des rêves (susciter l’espoir et créer un ancrage positif face à leur rêve). Nous les avons invités à inscrire leurs rêves sur du joli papier et de l’insérer dans une belle bouteille. Chacune lançait sa bouteille avec le soutien et la présence chaleureuse du reste du groupe. Ce fut une après-midi très intense en émotion et en chaleur humaine.

Activité des pas

J’utilise cette technique en animation individuelle et de groupe.

:

Je découpe des formes de pieds en carton. Je demande à la personne de se positionner dans la salle. Un côté de la salle représente sa vie d’aujourd’hui et l’autre bout, son objectif (ex retour au travail). Inscrire l’objectif sur un carton et demander à la personne d’aller le coller au mur. Lui donner les formes de pieds (carton) et un crayon. Lui demander d’inscrire les étapes sur ses cartons. Quels pas me restent-ils à faire pour me rendre à mon objectif? Quels obstacles pourraient se trouver sur le chemin? Quels pas ont été faits? Qu’arrive-t-il lorsque je recule d’un pas? Est-ce que j’ai tendance à me décourager est-ce que je me relève les manches? La personne quitte la rencontre avec « ses pas » en main!

Allégorie et Images/symboles (rêves) internes

Si la personne me raconte un rêve qu’elle a fait j’ai tendance à partir de ses symboles en lui posant des questions pour l’amener à une réflexion. Ex. Comment aurais-tu voulu que ça se déroule ou comment aurais-tu voulu que ton rêve se termine?

: Continuer l’histoire.

Ex. Une cliente me dit « c’est comme si j’avais deux parties en moi: une partie qui veut traverser le fossé et une partie qui empêche l’autre d’avancer ». Je l’ai aidé à identifier quelle était la partie qui veut traverser le fossé. L’adulte en elle a le goût d’expérimenter mais a peur de sortir de sa zone de sécurité, de son confort. L’enfant adapté a peur d’être blessé à nouveau. Je lui demande ce que la petite aurait besoin de l’adulte… elle me répond l’écoute, se faire rassurer, marcher ensemble… La cliente pleure et fait physiquement le geste de tendre la main

Page 12: Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… · Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… Bonjour Danie (j’ai l’impression de bien te connaitre)! Ce qui suit est le travail

à son « enfant ». Je lui suggère de compléter la fin de l’histoire pour que ça finisse comme elle le voudrait.

J’utilise aussi des allégories (Jacques Salomé et Dufour) qui aident souvent à amorcer des discussions de façon amusante et subtile.

Lors d’une activité de groupe de 10 semaines, nous avions remis, à la 1ière semaine, un appareil photo (jetable) à chacun des participants (es) avec une liste de lieux (connus de chacun des participants) et d’objets à photographier. Nous leur avions demandé de terminer le projet à la 7ième semaine pour que nous puissions faire développer les photos. On leur remettait ensuite leurs photos et ils se devaient de faire un collage. L’objectif de cette activité était de démontrer que nous pouvons vivre le même évènement mais avoir chacun nos perceptions de ce même évènement (ex, lors d’un conflit, entendre la position de l’autre, je n’ai pas la vérité absolu…) À la 10ième semaine, nous avons fait un vernissage avec tous les collages avec les mêmes thèmes/lieux, mais nous avons très bien vu la vision personnelle de chacun. Une belle discussion s’en suivit…

Activité des perceptions

Dépendance

Ex. Une de mes clientes a une dépendance aux Gravols. Je travaille en collaboration avec une thérapeute en trouble concomitant. J’ai remis à ma cliente une boite de Gravols en prenant bien sur le soin d’enlever les pilules au préalable. J’y ai mis à la place ses sources de motivation (ex. améliorer relations avec sa famille, meilleure gestion de ses finances, améliorer sa santé physique, vivre sobre et en santé, liberté) sur des bouts de papier. Je voulais ainsi créer un ancrage pour la prochaine fois où elle ouvrirait une boite de Gravols.

:

J’ai acheté un dé truqué. À chaque fois qu’on lance le dé, il tombe sur le no 5. Donc, j’utilise ce dé avec des gens qui répètent sans cesse le même comportement et sont insatisfaits du résultat qui ne change pas. Les invites à utiliser d’autres dés pour changer les résultats.

Jeu de dé :

Jeu de carte

J’utilise fréquemment le jeu de carte. Entre autre, j’ai utilisé un jeu de carte avec une de mes clientes qui se compare constamment à sa sœur. Je lui ai donné un jeu (6 cartes) et j’ai donné 6 cartes à sa sœur (non présente lors de la rencontre). Je lui ai demandé ce qu’elle a comme cartes dans son jeu. L’invite à utiliser les cartes qu’elle a dans son jeu à son avantage. L’amène à réfléchir sur comment elle peut intégrer de nouvelles cartes dans son jeu. Personne ne reçoit les mêmes cartes dans la vie. Maximiser celles que l’on a pour augmenter sa satisfaction face à sa vie au lieu de regarder le jeu de l’autre.

:

Page 13: Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… · Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… Bonjour Danie (j’ai l’impression de bien te connaitre)! Ce qui suit est le travail

J’ai fait ce jeu de rôle avec les étudiants lors de l’atelier du 3 mars. J’ai demandé six volontaires. Je leur ai demandé de venir à l’avant de la classe. Une personne a choisi l’objectif « retour aux études ». Quatre autres personnes symbolisaient les voix qui représentent les messages négatifs (obstacles); « tu ne réussiras jamais, tu n’es pas capable, tu n’es pas assez intelligente, tu es trop vieille »! La dernière personne représentait sa source de motivation soit améliorer sa qualité de vie et sa fierté personnelle. J’ai placé les personnes qui représentaient les obstacles devant la personne qui veut retourner aux études. La personne qui symbolise « qualité de vie et fierté » était derrière les obstacles. Au compte de 3, tous répétaient leurs messages sans cesse en offrant de la résistance physique à la personne qui tentait de se frayer un chemin pour rejoindre son objectif. Cet exercice fut vécu avec beaucoup d’émotion par les volontaires mais aussi par les autres étudiants observateurs. J’avais trouvé cet exercice très puissant lors d’une de mes formations avec Danie.

Activité de groupe « Objectif vs obstacles »

C.A.intérieur

J’ai récemment utilisé ce symbole lorsqu’un de mes clients évoquaient l’idée du suicide. Je lui ai présenté les différentes parties que je voyais en mouvement à l’intérieur de lui. Le président était l’épuisement, le vice président était le désespoir, le secrétaire était déprimé et la honte faisait partie de ce clan. Une toute petite partie qui l’avait amené à se trouver des services et qui se présentait à toutes nos rencontres étaient également présente sur ce c.a. mais ne prenait pas sa juste place. Je lui ai offert de donner plus souvent le micro à cette partie qu’il a nommé sa partie « vivante »! Nous travaillons depuis avec ces symboles.

:

Page 14: Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… · Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… Bonjour Danie (j’ai l’impression de bien te connaitre)! Ce qui suit est le travail

Voilà! En termes de conclusion, il me parait important de souligner que maintenant plus que jamais, lorsque je rencontre un nouveau client, je prends le temps de décoder les mots, les symboles, les intérêts qui sont importants pour la personne. L’Objectif est de les réutiliser pour éveiller ses sens et ainsi favoriser sa collaboration tout en contournant les résistances. Créer un ancrage…un code entre la personne et moi!

À la fin de ma présentation du 3 mars, j’ai offert un morceau de casse-tête que j’ai créé et qui représentait la planète terre. J’ai invité les étudiants (es) à y inscrire leur nom, la valeur qu’ils avaient choisi dans l’activité du début, une technique d’impact qu’ils aimeraient utiliser. Ils sont repartis avec un ancrage de l’atelier (morceau de casse-tête), un rappel de ce qui est important pour eux (valeur) et une technique d’impact à utiliser. Nous sommes tous « un morceau » dans le cheminement de quelqu’un d’autre…à nous de créer un impact…

J’ai terminé l’atelier en donnant le site d’académie d’impact. Je les ai invités à prendre des formations avec Danie Beaulieu pour ajouter des outils concrets dans leur pratique et aider leur clientèle à cheminer de façon plus efficace. Ils ont ensuite rempli la grille d’évaluation de mon atelier. En somme les étudiants semblent avoir été très satisfaits de mon atelier (voir les évaluations à la fin du document). J’ai reçu le 25 mars 2010, une lettre de remerciement du Directeur de l’école de service social de l’Université d’Ottawa (voir à la fin du document) m’invitant à participer l’année prochaine à un nouvel atelier. Il spécifie que mon atelier fut apprécié des étudiants et que ceux-ci aimeraient avoir d’autres formations sur les techniques d’impact.

Donc, je m’engage finalement à terminer les dernières formations pour obtenir mon titre de « thérapeute d’impact ».

Merci Mme Beaulieu…Merci Danie!

Sylvie Ohanessian

Page 15: Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… · Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… Bonjour Danie (j’ai l’impression de bien te connaitre)! Ce qui suit est le travail

Annexe 1

Déroulement de l’atelier du 3 mars 2010

Université d’Ottawa

1. Chemin des valeurs

13h00 à 16h00

2. Introduction (voir plan) 3. Cheminement personnel et professionnel 4. Présentation d’Horizons Renaissance inc. 5. Principes mnémotechniques de la thérapie d’impact 6. Théories qui sous tendent la thérapie d’impact 7. Techniques d’impact 8. Conclusion

Page 16: Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… · Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… Bonjour Danie (j’ai l’impression de bien te connaitre)! Ce qui suit est le travail

Annexe 2

Plan de la présentation techniques d’impact

1.

(Université Ottawa le 3 mars 2010)

- Plaisir et privilège de venir vous parler aujourd’hui. Remerciement :

- Témoignage sur mon expérience avec les techniques d’impact. - Pas une experte mais plutôt une passionnée de cet outil d’intervention parce que je peux

utiliser ma créativité, plaisir et je vois des résultats. C’est le fun! - Présentation Danie Beaulieu . - Est-ce qui a des personnes qui connaissent déjà cette approche? Mains levées. - Vos attentes… - Mes objectifs : De vous présenter la simplicité et l’utilité de ces outils concrets; et peut-

être vous donner le goût de connaitre davantage cette approche. De vous partager ma passion pour l’intervention. Je crois profondément que nous sommes notre 1er outil de travail. Et les gens que j’accompagne dans mon travail me permettent aussi de grandir. C’est un domaine ou on apprend continuellement sur soi.

- Déroulement de l’atelier (annexe 1).

2. Mon cheminement (personnel et professionnel) :

- Il faut que je vous parle absolument de Michou. Mon plus grand mentor… Moi et ma famille avons dû apprendre un nouveau langage. Adapter notre façon d’entrer en contact avec lui (par le jeu, histoire, sons, touché, non verbal, images)

- Bac en travail social (1994) - Aocpdi (15 ans) où j’ai eu la chance de côtoyer des gens qui m’ont aidé à pousser

encore plus loin ma créativité. Enseigner art dramatique, menuiserie, cuisine. On offrait des cours de peinture, photo, zoothérapie, journal.

- ***On travaillait sur les objectifs personnels des individus en contournant leurs limites et les résistances.

o Ex Joel (jeu du regard) o Ex Journal (leurs intérêts et actualité en images). o Cadeau du cœur (aider à reconnaitre les gestes gentils et savoir apprécier et

remercier) - Les formations que j’ai suivies avec Danie Beaulieu : thérapie d’impact 1 et 2, techniques

d’impact individuelles et de groupe, l’art de semer, burnout et dépression. Me reste à prendre intelligence émotionnelle, bye bye anxiété et relations interpersonnelles pour être certifié « thérapeute d’impact ».

- 2006 nouveau défi : Horizons renaissance (santé mentale)

3. - Organisme communautaire qui vise la réadaptation sociale des individus. Offre des

services aux personnes ayant des problèmes de santé mentale sévère et persistante (schizophrénie, bipolaire, trouble de personnalité, dépression, anxiété etc.). 16 ans et plus…voir pamphlet pour critères d’admission.

Horizons renaissance :

- Subventionnée par centraide ottawa, ministère de la santé et des soins de longue durée

de l’Ontario, Montfort renaissance, réseau local d’intégration des services de santé de Champlain.

- Présenter différents programmes en terminant avec programme d’intégration communautaire.

- Présenter le rôle d’agent d’intégration communautaire et le rôle du client. - Principes d’intervention à hri sont basés sur la réadaptation psycho sociale :

Page 17: Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… · Bonjour Mme Beaulieu…puis-je me permettre… Bonjour Danie (j’ai l’impression de bien te connaitre)! Ce qui suit est le travail

o Individus sont invités à exercer leur droit (établir leur but et les moyens pour les atteindre),

o restaurer l’espoir, o centrer sur les besoins et le potentiel des individus (sphères de vie), o participation active dans son plan de rétablissement, o réseau de soutien, o faciliter l’accès à des ressources, o planifier services de façon individualisée (aide flexible axée sur les forces)

Nous sommes donc environ une 15aines d’intervenants à hri. Chacun à sa couleur, sa façon bien à lui ou elle d’intervenir. On a des outils cliniques qui nous aident à évaluer les individus et leurs besoins.

J’utilise les techniques d’impact; C’est un outil qui me convient et que je trouve très utile dans mes interventions…c’est un outil et une façon d’évaluer l’individu (donne des points de repères)! Ce ne sont pas tous mes collègues qui utilisent les techniques d’impact. Discussion entre collègues, partage des expérience et outils qui ont fonctionné.

4. Présentation des principes de base thérapie d’impact (mnémothechniques)

5. Présentation des théories qui sous tendent la thérapie d’impact

- Théorie émotivorationnelle d’impact - L’analyse transactionnelle d’impact - Théorie des forces

6.

(je spécifie que les exemples (cas) et les outils que j’apporte viennent de Danie Beaulieu, de moi et des intervenants (es) autour de moi)

Présentation des techniques d’impact que j’utilise dans mes interventions

(voir annexe 3)

7. Conclusion et grille d’évaluation

- Jeu du casse-tête : chaque étudiant(e) reçoit un morceau du casse tête qui symbolise l’expérience qu’il/elle a vécu aujourd’hui. Chacun inscrit sur son morceau son nom, sa valeur du début de l’atelier et une technique qu’il/elle a le goût d’essayer. Chaque personne quitte avec son morceau (ancrage de l’atelier!) - Grille d’évaluation - Merci