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7/30/2019 Bourse 2012 une anne oublier
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Bourse: 2012, une anne oublier
Par Ahmed Hasnaoui
Mercredi, 02 Janvier 2013 12:17
Lien : http://lesechos.ma/index.php?option=com_content&view=article&id=28629%3Abourse-2012-
une-annee-a-oublier&catid=8%3Afinances&Itemid=8
Lanne 2012 qui vient de nous quitter est une anne oublier pour la place casablancaise, qui
continue ainsi sa descente aux enfers, comme se plaisent dire certains analystes. En effet, malgr
les quelques sursauts dorgueil des sances de la fin de lanne, la Bourse de Casablanca termine
lanne avec tous ses indicateurs au rouge. Aussi bien en termes de performance, en volumtrie, en
liquidit, en IPO, en MSCI on peut dire que lanne a vcu une panne sche. Les dernires sances
ont t dopes en termes de volumes par les traditionnelles oprations daller et retour, mais cela
na pas permis de tirer daffaire les indices, dont la performance a fondu comme neige au soleil,
affichant des rgressions deux chiffres durant la dernire semaine. Lundi 31 dcembre, le march
boursier a termin sa course avec une contre-performance annuelle de 15,13% pour le Masi et de
15,51% pour le Madex. Le volume global de la sance sest tabli 837 millions de DH, entirement
chang sur le march central actions. Les institutionnels et les OPCVM ont fait plus de 80% du
volume annuel, alors que les particuliers et les trangers ont dsert la place de Casablanca parce
quelle nest plus attractive et par labsence dIPO, souligne Omar Amine, DG dEurobourse. Ce ne
sont pas les analystes de la Banque populaire qui diront le contraire. Il y a un attentisme persistant
des institutionnels locaux, qui prfrent en rester au cash plutt que dinvestir sur le march action,
soulignent-ils. Mme son de cloche du ct de Attijari Intermdiation o un analyste explique que
cette baisse a t accentue par la chute des blue chips et globalement par la rgression des
valeurs les plus liquides. Cette situation, complique par la baisse modre des cours par rapport aux
fondamentaux financiers. Cette situation fait que le march ne ragit plus aux annonces de
rsultats et aux diffrentes informations. Quant aux cours, ils ne refltent plus la situation financiresdes socits cotes. Nous assistons des cas absurdes sur les small et les mid caps cots, sinsurge
Omar Amine. Pour sa part, Alae Yahya, analyste financier Sogcapital Bourse, explique que lanne
2012 tait une anne assez complique limage de la situation de lconomie nationale et
internationale. Lensemble des secteurs a t touch, provoquant des rsultats semestriels et
annuels plus probants. Au niveau du march boursier, nous avons assist un dsengagement des
investisseurs, principalement aprs la rduction de la part de Maroc Telecom dans lindice MSCI,
note-t-il.
Panne sectorielle
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En termes dindices sectoriels, certains analystes constatent que seuls deux sec teurs sur 21 ont tir
leur pingle du jeu. En effet, lexception du secteur socits de financement et autres activits
financires avec +4,53% et de celui de l'agroalimentaire/production +1,19%, les autres
branches dactivit ont fini en baisse des chelles diffrentes. Ainsi, les banques ont perdu 9,53%
de leur valorisation et le secteur loisirs & htels 39,08% du sien. Chacun de ces observateurs
avertis y va de son diagnostic et explique le comportement du march selon sa propre vision des
lacunes et des aberrations de la place casablancaise. Par contre, tous saccordent dire que la
situation est grave et quelle risque de perdurer si rien nest fait pour rectifier le tir avant de sonner
la cloche de la place financire rgionale. La situation actuelle fausse la donne et les indices sont loin
de reflter la ralit. Pour Omar Amine, il ny a pas de doute, en labsence dun calcul prcis des
vrais flottants cots, on se demande si le Masi nest pas rellement autour de -5% plutt que -14%.
Capitalisation boursire : 61 MMDH partis en fume
La volumtrie nest pas mieux lotie. En 2012, la capitalisation boursire sest contracte en fin
danne. Affichant un recul de 11,82% par rapport lanne 2011, la capitalisation sest situe 455
MMDH fin 2012. Par secteur, la situation na pas beaucoup boug par rapport lanne
prcdente. Quatre secteurs reprsentent eux seuls 76,5% de la capitalisation. Il sagit en effet du
secteur bancaire avec 33,5% suivi des tlcommunications avec une part de 18,1%, puis limmobilier
et du btiment et des matriaux de construction avec des parts respectives de 12,9 et de 12%. Les
volumes de transaction ont connu une chute drastique par rapport lanne 2011. En effet,
lensemble des transactions a port sur 51,8 MMDH, en baisse de 50% par rapport lanne 2011.
Lattentisme a t le matre-mot pour tous les boursicoteurs, en attendant des niveaux de
valorisation Fair, mais surtout en attendant un signal fort de renversement de tendance. En outre,
lanalyse inter-march obligation (Bons du Trsor-Actions) est porteuse de sens : les sorties
successives et juteuses du gouvernement font pencher la balance vers ce produit de taux, moins
risqu et plus rmunrateur, selon lanalyse de Imad El Ahdi. Par type de transaction, le march
central reprsentait 52% des transactions globales. Ceci signifie que la moiti des transactions se
sont fixes grce au mcanisme de loffre et de la demande, renseignant sur une liquidit modre
du march, selon la mme source. En addition au march de blocs, ces deux transactions ont
reprsent 79% du total. Sur un autre registre, la proportion des augmentations de capital a connu
une contraction en dpit des diffrentes oprations daugmentation de capital (DLM, BMCE Bank,).
Notons qu'une seule introduction (AFRIC INDUSTRIES) et deux radiations ont eu lieu.
Une anne maigre en introductions
Aprs les investisseurs, la Bourse des valeurs a t boude par les entreprises. En effet, lanne 2012
a t non seulement maigre en termes dintroduction, mais surtout marque par les radiations de la
cote. La seule introduction enregistre en 2012 reste celle dAFRIC INDUSTRIE SA, en vertu de la
cession de 38% de son capital. En revanche, lanne a enregistr au moins deux opra tions de
radiation. La premire concerne la socit SOFAC, suite loffre publique dachat initie par le CIH
sur son flottant, le rduisant de 14,5% 1,09%, un niveau qui nest pas compatible avec les exigences
de la cote, alors que la seconde concerne la socit BRANOMA qui sest retire de la place boursire
suite loffre publique de retrait lance par la socit BRASSERIE DU MAROC sur les 9,2%
constituant le flottant de la socit. Ces radiations montrent que les financiers des socits
commencent se rinterroger sur lintrt dune cotation dans le contexte actuel, en comparaison
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de son cot de maintien. Toutefois, les analystes ont jug que ces variations nont pas eu une
influence notable sur la physionomie de la place, parce que les valeurs annules sont peu liquides
et faiblement pondres dans lindice composite de la place, selon la mme source. Il reste
souligner que les introductions de nouvelles socits offrent un potentiel dattractivit en termes de
rentabilit et de diversification. Leur manque signifie un dlaissement pour ce mode de financement.
Toutefois, il faut esprer que la loi de finances engendre de bonnes rpercussions sur le moral du
patronat, en stimulant par consquent le march boursier.
Point de vue des analystes de la Banque populaire
Les analystes de la Banque populaire ont, pour leur part, publi dernirement un rapport sur les
perspectives du march boursier en 2013. Nous pensons que les perspectives de l'anne 2013
ressortiront mitiges. Cet tat de fait se justifie essentiellement par la conjonction de facteurs
positifs et ngatifs, expliquent les responsables de la division analyse et recherche de la banque du
cheval. Parmi les facteurs positifs figurent entre autres, la pluviomtrie abondante qui annonce une
bonne saison agricole, le niveau de valorisation qui devient trs attractif, notamment pour quelquesvaleurs du march boursier et les efforts soutenus de la Bourse de Casablanca pour amliorer la
liquidit sur le march et apporter du papier frais la cote, travers des campagnes de
communication cibles.
A contrario, les analystes pointent du doigt les lments ngatifs de la conjoncture, en loccurrence
de lattentisme persistant des institutionnels locaux, qui prfrent rester en cash plutt que d'investir
sur le march des actions, ainsi que la forte comptitivit des places financires voisines. cela
sajoute la mise en place des mesures fiscales de la loi de finances 2013, qui ne favorisent pas le
dveloppement de la consommation interne, laquelle constitue le moteur de la croissance
conomique ces dernires annes. Pour cela, les financiers de la Banque populaire restent prudentsquant l'volution du march et ceci en termes de stratgie d'investissement. Dans ce sens, nous
recommandons d'investir, sur l'horizon du moyen terme, dans des valeurs offrant un rendement
intressant. En effet, l'investissement court terme s'avre assez risqu pour le moment, mme avec
une stratgie de stock-picking adquate, du fait du manque de liquidit qui svit sur le march,
concluent les analystes.