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BT PA n°21 octobre 2010

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Bulletin production animales , informations techniques sur l'elevage en charente

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Bulletin Technique Elevage - Productions Fourragères n° 21 - 3

Formations :consolider ses compétences en groupe

Les formations mises en place par la Chambre d’Agriculture correspondent en grande majorité à l’expression d’une demande des agriculteurs. Véritable opportunité d’approfondir ses compé-tences à moindre coût, avec des experts reconnus dans les thé-matiques traitées, ce dispositif permet également de bénéfi cier du crédit d’impôt.

Le crédit d'impôt pour la formation des chefs d'entreprise concerne les exploitations agricoles soumises au bénéfi ce réel et est égal au produit du nombre d'heures passées en formation par le chef d'entreprise, multiplié par le taux horaire du SMIC.

Il est plafonné à 40 heures de formation par année civile (337 €)

et s'impute sur l'impôt sur le revenu au titre de l'année où les heures de formation ont été suivies. Si le crédit d'impôt excède l'impôt dû, la différence est remboursée.

Pour les exploitations en société de personnes soumises à l'impôt sur le revenu, le crédit d'impôt est calculé au niveau de la société et est transféré aux associés cogérants au prorata de leurs droits sociaux.

Voici quelques thématiques de formation « élevage » au pro-gramme de cet hiver. Si vous souhaitez voir aborder d’autres sujets, n’hésitez pas à contacter votre conseiller.

Conversion bio en bovins lait

Des éleveurs laitiers se posent la question de convertir ou non leur exploitation en agriculture biologique. La prise de décision est diffi cile car l'enjeu est important pour l'éleveur et nécessite une réfl exion approfondie, à la fois sur les plans technique, économi-que, fi nancier et humain. Cette formation de 2 jours permet à chaque stagiaire d'affi ner sa réfl exion personnelle en la confrontant à celle des autres participants. Elle est précédée d'une formation individuelle sur chaque exploitation participante. Cette formation individuelle permet de prendre précisément en compte la situation technico-économique, sociale et environnementale de chaque exploitation avant la formation collective.

Contact : Harmony BOUTIN - 05 4584 09 28 - [email protected]

Produire un lait de vache de qualité et à un prix optimisé

La qualité du lait livré à la transformation est un élément non négligeable de consolidation de son prix. D’autre part, une trop forte dégradation des niveaux cellulaires peut avoir pour conséquence une suspension de la collecte de lait avec un risque direct pour la pérennité de l'exploitation. Cette formation de deux jours vise à comprendre d'où viennent les cellules, germes et butyriques, et à modifi er ses comportements et pratiques afi n d'obtenir un lait de qualité.

Contact : Anne Laure VEYSSET - 05 45 24 49 36 - [email protected]

Contention en bovin viande

L’augmentation du temps de travail et de la taille des troupeaux font que les éleveurs doivent s'équiper pour la manipulation des animaux, pour réaliser leur contention en toute sécurité. Cette formation d’un jour, avec des interventions de techniciens MSA et Institut de l’Elevage permet, à partir de la connaissance du comportement de l'animal, d'améliorer la sécurité des interventions sur troupeau.

Contact : Sylvie ENEE - 05 45 84 09 28 - [email protected]

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4 - Bulletin Technique Elevage - Productions Fourragères n° 21

Les minéraux dans la ration bovin viande

Pour les éleveurs de bovins viande, une ration adaptée et équilibrée est une nécessité en terme de performance économique, au même titre que la reproduction et la maîtrise du risque parasitaire. Cette formation (1 jour) vise à réactualiser auprès des éleveurs un certain nombre d'éléments fondamentaux concernant le rationnement de leurs animaux, notamment les grands équilibres énergie / azote / minéraux.

Contact : Sylvie ENEE - 05 45 84 09 28 - [email protected]

Améliorer la gestion de la reproduction de mes juments

La réussite de la reproduction de la jument est l'élément clé de gestion économique d'un élevage. L'utilisation, notamment de l'insé-mination artifi cielle, diminue les résultats de reproduction. Il est donc essentiel de maîtriser toutes les étapes pour être sûr d'obtenir un poulain tous les ans. Cette formation de deux jours apporte les éléments techniques et pratiques de la reproduction des équidés, dans le respect de la réglementation.

Contact : Sabrina PEYRILLE- 05 45 84 09 28 - [email protected]

S'initier à l'informatique

De nombreux agriculteurs charentais n'ont jamais ou très peu pratiqué l'informatique, mais sont désireux de débuter et cherchent à découvrir en quoi l'informatique pourrait leur être utile au niveau de leur exploitation. Cette formation sur deux jours permettra d’ac-quérir les notions de base concernant l'informatique (Word, Excel, Internet).

Contacts : Harmony BOUTIN - 05 45 84 09 28 - [email protected] Sylvie VIGNAUD - 05 45 84 09 28 - [email protected]

Se simplifi er la vie avec le cahier d'élevage sur Internet

L'environnement des éleveurs évolue actuellement avec l'accès aux nouvelles technologies de communication. L'ADSL se déploie dans les campagnes et un outil internet (SYNEL) est désormais accessible au plus grand nombre pour assurer le suivi d'élevage. Cet outil permet de gérer l'identifi cation de son troupeau, d'accéder à son inventaire d'étable, d'établir les déclarations de primes animales (PMTVA, PSBM, PAB), et de connaître ses chargements animaux. L'enregistrement du suivi d'élevage sur internet peut permettre de gagner du temps, de diminuer considérablement les transferts papiers, facilitant et améliorant ainsi la qualité du travail. La formation est d’une durée d’une journée.

Contact : Florence FAVRE - 05 45 24 49 52 - fl [email protected]

Constituer son carnet sanitaire informatisé

Avec l'application en 2006 du volet sanitaire de la conditionnalité, il devient nécessaire pour les éleveurs de bovins viande et bovins lait de sécuriser l'enregistrement de leurs données sanitaires grâce à l'outil informatique qu'est SYNEL. En effet, les déclarations qui résultent de la traçabilité deviennent tellement nombreuses et complexes que l'enregistrement manuel devient diffi cilement gérable. Ainsi, la valorisation de l'ensemble des données enregistrées dans Synel fait l'objet d'une demande forte des éleveurs. L’objectif de la formation, sur une journée, est de faciliter et améliorer le suivi des enregistrements sanitaires obligatoires, et exploiter les données utiles à la conduite de l'élevage.

Contact : Florence FAVRE - 05 45 24 24 49 52 - fl [email protected]

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Bulletin Technique Elevage - Productions Fourragères n° 21 - 5

Destruction des couvertsavant implantation de cultures

Espèce implantée Gel Roulage Broyage Labour Déchaumage ChimiqueMoutarde blanche - 7° Par gel Si faible biomasseNavette, radis - 8°Phacélie - 8° Par gel Si faible biomasseAvoine d’hiver Non effi caceAvoine de printemps 0° Non effi caceSeigle Non effi caceTrèfl e AlexandrieVesce hiver Non effi caceVesce printemps 0°Niger, moha, sorgho 0° Si faible biomasseSarrasin 0° Si faible biomasse

Méthode de destructions de différents couverts végétaux

Source : ARVALISEffi cace Non effi caceEffi cace moyenne

A quelle date détruire les couverts ?

Aussi bien les repousses de céréales que les CIPAN (cultures intermédiaires pièges à nitrates), la période de fi n novembre – décembre est un bon compromis pour leur destruction dans nombre de situations.

A partir de la mi-décembre, le piégeage d’azote est en effet li-mité, le froid arrête la végétation.

Seules les légumineuses (Trèfl es, Vesces,…) devront être dé-truites en janvier pour mieux valoriser leur capacité à fi xer l’azote et éviter le largage trop précoce d’azote par les résidus.

De plus en décembre, les problèmes de destruction mécanique apparaissent : les sols argileux notamment, ne portent plus. Des risques de dégradation de structure sont possibles par tassement.

L’objectif est également de limiter la propagation des mauvaises herbes et des ravageurs communs, d’éviter tout impact sur la culture suivante : effet dépressif par manque d’eau ou par « faim d’azote ».

En non labour, une destruction précoce est préférable pour éviter les inconvénients d’un mulch épais (ressuyage lent, limaces,…).

Que ce soit par exemple pour de l’orge de printemps ou du Maïs, le délai de 2 mois minimum est préconisé pour la destruction du couvert avant semis.

Choix de la technique de destruction ?

L’objectif est de faciliter l’implantation de la culture suivante et de limiter les préjudices dans la rotation.

Le mode de destruction du couvert est adapté à chaque situa-tion. Le choix dépend du type de sol, de l’état végétatif du cou-vert après le 15 novembre et des conditions climatiques (impos-sibilité de travail du sol en cas de fortes pluies).

Si la végétation est imposante (Moutarde de 50cm) le broyage est d’abord nécessaire. En présence signifi cative de vivaces (Chardons, Chiendents, etc) la destruction chimique est la solu-tion la plus effi cace.

De même en cas de fl ore diversifi ée, comme par exemple en iti-néraire simplifi é, il est préférable d’appliquer un désherbant total. Le désherbage conduit à une destruction lente du couvert, ce qui protégera le sol jusqu’au labour de printemps. Pour les sols limo-neux battants, il est conseillé de laisser les résidus en surface tout l’hiver pour éviter érosion et dégradation de structure.

N’oublions pas cependant que l’utilisation d’herbicides reste une source de pollution phytosanitaire. Il faut donc la raisonner au mieux en limitant les doses ou en la remplaçant dès que possible par une intervention mécanique.

Vis-à-vis de la minéralisation de l’azote dans le sol, la destruction mécanique accélère la libération de l’azote au contraire de la destruction chimique. D’où l’existence d’une interaction : plus la destruction chimique du couvert est tardive, plus le rendement de la culture suivante est pénalisée du fait d’une réorganisation tardive de l’azote dans les résidus.

Enfi n l’utilisation du gel pour la destruction de végétation est in-téressante mais demeure dépendante forcément des aléas de la climatologie de notre région.

Divers matériels sont utilisables pour la destruction mécanique. Le nombre de jours disponibles pour la réalisation des travaux étant faible, le matériel à débit important de chantier est à privi-légier. Ajouté à la rapidité d’intervention, il permettra de valoriser aussi main d’œuvre et traction. En bonnes conditions de res-suyage, le travail du sol apportera tous ses effets bénéfi ques : destruction des mauvaises herbes, aération, structure, …

Les tableaux qui suivent complètent ces quelques éléments de réfl exion :

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6 - Bulletin Technique Elevage - Productions Fourragères n° 21

Techniques de destruction Avantages Inconvénients

Déchaumage ou

labour « direct »

- possible couvert peu développé ou gelé (en cours de dérogation)

- coût de destruction limité

- l’incorporation accélère la dégradation du couvert

- attention à ne pas enfouir une quantité importante de résidus en fond de labour (refuge pour ravageurs, maladies et création de zones creuses : « nids à ver-mines »

Broyage

Recommandé si biomasse produite > 2 t MS/Ha

- répartition homogène des résidus du couvert

- dégradation rapide des résidus de pe-tite taille- destruction très effi cace pour certaines espèces (moutarde, phacé-lie, sarrasin,... = plante sans organe de réserve.- déchaumage ou labour ulté-rieur, souvent réalisé 1 à 4 jours après le broyage ou le roulage pour permettre un dessèchement des résidus et un res-suyage du sol.

- Pas ou peu effi cace sur graminées ou crucifères avec pivot (radis, navette) qui repartent du plateau de tallage ou pivot

- dégradation de la structure du sol si réalisé dans de mauvaises conditions (sol non ressuyé, limoneux)

- coût supplémentaire (passage, temps de réalisa-tion)

- possible destruction de la faune sauvage (« bonne technique » : broyer du centre de la parcelle vers l’extérieur ou/et dispositif de fuite des animaux sur broyeur).

- posséder ou disposer du broyeur (achat en commun, CUMA)

Roulage

objectif : casser et plaquer au sol des tiges pendant

une période de gel

- très effi cace sur certaines espèces (moutarde, phacélie, sarrasin) à moyen-nement effi cace (avoine, radis)

- accélération de la dégradation du cou-vert

- pas de dégradation de la structure du sol si sol gelé

- faible coût de la technique

- technique rapide à mettre en oeuvre

- pas très effi cace pour certaines espèces (seigle, RGI)

- nécessité d’avoir des gelées importantes

- pénalisant sur les sols limoneux hydromorphes où le plaquage du couvert au sol limite le ressuyage du sol au printemps

GEL

utilisation

de couvert gélif

- bonne effi cacité si couverts gélifs

- coût nul

- maintien des résidus en surface

- pas de tassement pour les sols sen-sibles

- préserve les améliorations de struc-ture

- nécessité d’avoir des gelées importantes sur la ré-gion

- limitation des choix des couverts implantés

- effet limité si gelées pas assez fortes

- développement moins important des couverts si pro-duction MO visée (car possibilité de destruction pré-coce)

Utilisation d’herbicides

utilisation réglementée

par la Directive Nitrates

- rapidité de la technique et simplicité de mise en œuvre

- destruction d’éventuelles adventices (vivaces, repousses)

- coût réduit

- bonne effi cacité (pas ou peu de re-pousses dans la culture suivante)

désherbage total de la parcelle

- pas de tassement si sol humide, pré-serve les améliorations de structure (effi cace sur les sols fragiles : limon ou argile)

- utilisation d’herbicides à une période à risque fort de transfert (pollution des eaux)

- quantité parfois importante de biomasse en surface (problème de destruction et d’incorporation) - effi caci-té limitée sur certaines espèces (légumineuses) sauf à fortes doses.

C H

I M

I Q

U E

M E

C A

N I

Q U

E

Source : ARVALIS

Contact : Sylvain Jonette - 05 45 24 49 40 - [email protected]

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Bulletin Technique Elevage - Productions Fourragères n° 21 - 7

Zoom sur la production laitièreen Nouvelle Zélande

Bovins lait - Bovins lait - Bovins lait - Bovins lait - Bovins lait - Bovins lait - Bovins lait - Bovins lait - Bovins lait

Le 1er Juillet dernier a eu lieu la journée CEREL (Centre Européen de recherche et d’Enseignement sur le Lait) à Rennes. Cette journée a réuni plus de 250 professionnels de la fi lière lait du grand Ouest (coopératives, Chambres d’Agricultures, INRA, laiteries, centres de gestion, associations, syndicats, lycées, etc…). En tout 5 conférences/débats sur les perspectives de la fi lière lait après la crise ont été présentés au cours de la journée. Une table ronde avec différents acteurs de la fi lière laitière a permis de clôturer la journée. Dans ce numéro, nous présentons le 1er exposé de la journée. Dans les prochains bulletins techniques, nous présenterons les autres conférences

A) L’élevage laitier en Nouvelle Zélande : de sérieux concurrents ?

André le Gall, ingénieur à l’Institut de l’Elevage a effectué un voyage de 3 mois avec son équipe en Nouvelle Zélande, en automne 2009, dans le but de rendre un rapport sur l’organisa-tion de fi lière laitière dans ce pays. Le contexte socio-économi-que ainsi que l’avenir et les enjeux de la fi lière dans le pays et au niveau mondial ont été abordés.

André Le Gall introduit son exposé en rappelant le contexte envi-ronnemental et s’exprime en ces termes : « la Nouvelle Zélande est un paradis pour produire du lait. »

1) Contexte général du pays et de la fi lière laitière :

20 000 km de la France• pays grand comme le Royaume-Uni• climat sous infl uence océanique• 4,3 millions d’habitants• 86% de la population est urbaine• la production laitière a débuté il y a seulement 100 ans. • Production new zélandaise = 2% de la production mondiale •

de lait ce qui représente les 2/3 de la production française. 95% de la production est exportée ce qui représente 37% des échan-ges mondiaux (UE = 43% des échanges mondiaux)

croissance forte de la production laitière • 65% du lait produit sur l’Ile du Nord (fi gure 1)• objectif de croissance de la production : 3% par an. (fi gure 2)•

2) Un quasi monopole coopératif :

La fi lière laitière est dominée par le groupe Fonterra dont le slo-gan est « Dairy for life », « du lait pour la vie ». Il s’agit d’un monopole coopératif. C’est le premier collecteur laitier au monde (14,8 milliards de litre) et la première entreprise laitière de NZ. Il est responsable de 7% du PNB de la Nouvelle Zélande et est présent dans 140 pays.

3) Une production laitière pour l’exportation, basée sur les commodités.

La production laitière est spécialisée vers la production de pou-dre grasse et de beurre pour l’exportation. (fi gure 3)

Figure 2 : évolution des livraisons de lait en Nouvelle Zélande

Figure 1 : carte de répartition de la production du lait en Nouvelle Zélande

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8 - Bulletin Technique Elevage - Productions Fourragères n° 21

Source : GEB-Institut de l’Elevage selon Douanes néo-zélandaises

Figure 3 : exportation des produits laitiers en Nouvelle Zélande (1 000 tonnes)

4) Les prix du lait les plus bas au monde

Le prix moyen payé aux producteurs s’élève à 200€ les 1000L de lait (fi gure 4). Par ailleurs, la volatilité des prix est très élevée (fi gure 5). Le coût du foncier est aussi très élevé : 15 000€ / ha. Le revenu est assuré grâce au pâturage :

les coûts de production sont les plus bas au monde •

très forte effi cience du travail : 600 000L lait / UTH même si • la majorité des exploitations restent à dimension familiale : 1 à 2 UTH par ferme.

Figure 4 : évolution du prix du litre de lait payé aux producteurs dans différents pays en dollars canadien

Figure 5 : la volatilité des prix exprimés en indice de base 100

Figure 6 :

répartition des charges pour différents pays producteurs de lait

5) Des coûts de production les plus bas au monde

Le coût de production s’élève à 189€ les 1000L pour un total des produits de l’atelier laitier de 175 €/1000L de lait. (fi gure 6)

caractéristiques de production :

production < 4000L lait par vache mais taux élevés, TB : • 47,4g/L et TP : 36g/L

Chargement de 2 UGB/ha•

La majorité des troupeaux ont entre 100 et 400 têtes•

Races : 15% Jersiaises, 40% Holstein et 45% Kiwi (Holstein • X Jersiaises)

système basé sur le pâturage :

Pratique du pâturage 12 mois sur 12. L’herbe représente 80 • à 90% de la ration. 500 à 1000 kg de fourrages sont stockés /vache/an

Très peu de concentrés dans la ration : 100 à 200kg de tour-• teau de palme par vache/an.

Le système est très cohérent. Les besoins des animaux sont • calés sur la croissance de l’herbe. 60% du lait est produit sur 4 mois, Septembre, Octobre, Novembre, Décembre soit au prin-temps dans l’hémisphère Sud lorsque la pousse de l’herbe le permet. Il y a arrêt de la traite pendant 2 mois en automne (Avril, Mai) lorsque les besoins sont faibles et que la pousse de l’herbe est faible. (fi gure 7 et 8)

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Bulletin Technique Elevage - Productions Fourragères n° 21 - 9

Contact : Anne-Laure Veysset - 05 45 24 49 36

[email protected]

Figure 7 :

répartition des charges pour différents pays producteurs de lait

Figure 9 :

quelques caractéristiques de production et comparaison au système français

Figure 8 :

conduite de l’élevage selon les saisons

Des conditions favorables au pâturage :

Au total la Nouvelle Zélande reçoit1000 à 1200mm de pluie • par an.

Les sols sont d’origines volcaniques et très favorables à la • culture de l’herbe.

Le parcellaire est groupé, organisé avec des chemins d’ac-• cès aux parcelles et un système de clôtures très bien géré. Le troupeau pâture une journée dans chaque paddock au prin-temps, les vaches parcourent parfois plus de 1km pour rejoindre leur parcelle.

Les prairies sont à base de Ray Grass Anglais et Trèfl e • Blanc. Environ 130 à150kg d’azote sont épandus par ha et par an, ce qui commence à poser des problèmes de pollutions des eaux de surface.

6) Production laitière confrontée aux enjeux

environnementaux

Le tourisme a une place très importante dans l’économie du pays. Les éleveurs ont de plus en plus conscience des teneurs

en nitrate trop élevées des eaux potables dans les régions laitiè-res. L’apport d’azote a été multiplié par 2 en 10 ans. Pour gagner des litres de lait, les éleveurs augmentent les apports azotés sur les prairies. La production est extensive pour l’animal mais intensive pour le sol (fi gure 9) :

Face à ce problème différentes solutions sont mises en place. Le bilan azoté est réalisé de façon systématique. Les effl uents de la salle de traite sont épandus. Le temps de pâturage hivernal est limité. Les vaches habituellement à l’extérieur toute l’année sont de plus en plus logée l’hiver avec le développement de bâ-timents peu coûteux (PSH : Parc Stabilisé d’Hivernage et bâti-ments tunnels pour un coût d’environ 800€ par vache). Les coûts de production ont donc tendance à augmenter du à l’apparition de nouvelles charges de structure.

CONCLUSION :

Le potentiel d’expansion de la fi lière est limité. L’île du nord est saturée, du fait des problèmes d’azote. Sur l’Ile du Sud, il y aurait des possibilités de développement de l’élevage laitier, là où aujourd’hui il y a des moutons. La dynamique laitière est contrastée en fonction des questions de l’environnement. De plus, la dépendance du prix du lait par rapport au prix mondial est très importante.

Cependant, le système laitier en Nouvelle Zélande est original et permet des coûts de production très bas. Les Néo zélandais savent qu’ils sont plus performants que les autres concurrents mondiaux et ont confi ance dans l’avenir. Même avec des sys-tèmes laitiers optimisés, l’Europe laitière ne pourra pas rivaliser avec la Nouvelle Zélande. André le Gall conclut : « si le cas de la France n’est pas transposable au système néo- zélandais, il y a sûrement des idées à retenir notamment sur la gestion du parcellaire et du pâturage. »

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10 - Bulletin Technique Elevage - Productions Fourragères n° 21

On rencontre ce système principalement en Haute Vienne, dans le nord ouest de la Creuse, dans la partie limousine de la Charente et Dordogne. Il peut également concerner de nombreux éleveurs de toute la zone limousine favorable aux cultures du maïs.

75 vélages

124 UGB techniques1,5 UMO

95 ha SAU

Ventes :35 JB de type « Lyon » (15-16 mois – 370 kgc)20 génisses de Lyon (20 mois – 300 kgc)Réformes : 14 vaches de boucherie, 1 taureau

1,46 UGB/ha SFPAssolement : 10 ha céréales4 ha maïs ensilage45 ha prairies temporaires36 ha prairies naturelles

Atouts

Existence de marchés structurés•

Relative facilité technique de l’engraissement, dans la tradi-• tion de l’engraisseur limousin

Étalement des ventes atténuant l’effet des fl uctuations des • cours et assurant une régularité de trésorerie

Moins de maladies néonatales en vêlages d’automne.•

ContraintesDépendance vis-à-vis des marchés du sud de l’Europe•

Exige une bonne maîtrise de la conduite du troupeau du fait • de la double saison de vêlages et de la gestion des lots au pâ-turage

Besoin d’un cheptel à bon potentiel génétique•

Exigence en terme de travail et d’investissements du fait de • la présence cumulée de l’herbe, du maïs, des céréales et de la fi nition

Système qui peut diffi cilement prétendre aux mesures agro-• environnementales

LE TROUPEAU

79 vaches et génisses à la saillie•

75 vêlages • dont 14 primipares

Deux saisons de vêlage centrées sur le 15/01 et le 15/09

71 veaux sevrés•

1 reproducteur • acheté à 10,5 mois 450 kgc.

15 génisses de 2 ans•

15 génisses de 1 an•

35 femelles•

36 mâles•

4 taureaux•

Catégories Poids Mois 124 UGB techniques

14 vaches de boucherie + 1 accident 400 kgc Déc, janv, fév, mai, sept

20 génisses de Lyon (moitié née en début d’autom-ne, moitié née en hiver)

300 kgc Juil, août,

Sept, oct

43 450 kg Production brute de viande vive

= kg vendus-kg achetés+/- variations inventaires

35 jeunes bovins (moitié née en début d’automne, moitié née en hiver) + 1 accident

620 kgc Novembre

350 kgs vifs / UGB

580 kg vifs / vélage

Les ventes annuelles

Fermes de références bovins viandele système limousin naisseur-engraisseur jeunes bovins et génisses de Lyon

Bovins viande - Bovins viande - Bovins viande - Bovins viande - Bovins viande - Bovins viande - Bovins viande

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Bulletin Technique Elevage - Productions Fourragères n° 21 - 11

Les performances

L’alimentation sur stock

Reproduction Croissance

Taux de gestation…………………………………..95 %

Mortalité……………………………………………….5%

Productivité numérique…………………………….90 %

Taux de renouvellement……………………………19 %

Age au 1er vêlage…………………………..……33 mois

20% d’I.A. réalisées sur génisses et/ou multipares

Jeunes bovins

(15-16 mois)

Génisses de LyonNées hiver (20 mois)

Génisses de LyonNées en début d’autom-ne (22 mois)

GMQ naissance sevrage : 1 150 g/j GMQ fi nition : 1 270 g/jGMQ naissance-vente : 1 210 g/j

GMQ naissance sevrage : 940 g/jGMQ fi nition : 960g/jGMQ naissance-vente : 795 g/j

GMQ naissance sevrage : 855 g/jGMQ fi nition : 950g/jGMQ naissance-vente : 715 g/j

Les surfaces

Le système fourrager décrit ici est valable pour toute la zone limousine bien arrosée (hors zone séchante ou d’altitude), et pour des niveaux de chargement compris entre 1,35 et 1,55 UGB techniques par hectare de SFP.

Système fourrager : 85 ha de SFP (4 ha maïs / 81 ha d’herbe).

Le schéma décrit l’utilisation de la surface en herbe, avec 96 UGB au pâturage en moyenne (1,20 UGB pât./ha herbe).

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12 - Bulletin Technique Elevage - Productions Fourragères n° 21

La conduite au pâturage consiste en un pâturage tournant simple, avec un bloc de parcelles par troupeau. Le cheptel est réparti en 6 à 8 troupeaux au pâturage : 4 troupeaux de vaches, 2 de génisses de 2-3 ans et 2 de génisses de 1-2 ans.

La fi n du déprimage est calée sur mi-avril. Mi-mai, c’est la fi n du 1er passage des animaux sur toutes les parcelles uniquement pâturées.

LES ASPECTS ECONOMIQUES

INDICATEURS / unité de SURFACE

Les indicateurs suivants sont ramenés à l’hectare de SAU, afi n de permettre des comparaisons entre exploitations de taille différente.

Indicateur En € par Ha de SAU

Produit brut aides incluses (dont D.P.U.) 1 405 € dont 425 € d’aides (dont 185 € DPU)

Charges opérationnelles 390 €

Charges de structure (hors ammo et FF) 390 €

EBE 625 €

Résultat courant 340 €

INDICATEURS / unité de troupeau

Les indicateurs du cas type sont ramenés à l’UGB.

Indicateur En € par UGB

Produit bovin 855 € (dont aides animales 150 €)

Charges opérationnelles Troupeau : 210 € SFP : 60 €

Marge brute 585 €

Marge nette 75 €

Autres aides 175 €

INDICATEURS GLOBAUX

Prix moyen (€/kg vif produit) : 2,02 €

EBE (% produit brut) : 59 110 € (44%)

Résultat courant (% produit brut) : 32 520 € (24%)

Contact :

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Bulletin Technique Elevage - Productions Fourragères n° 21 - 13

Elevage allaitant :des références à la ferme expérimentale de Jalogny

Bovins viande - Bovins viande - Bovins viande - Bovins viande - Bovins viande - Bovins viande - Bovins viande

Des éleveurs du Confolentais sont partis tôt le vendredi 1er octobre pour visiter la ferme expérimentale de Jalogny, ferme située en Bourgogne et dirigée par l’Institut de l’Elevage.

Ils ont pu ainsi rencontrer tous les spécialistes de l’élevage cha-rolais. Un forum autour de l’avenir de la fi lière bovins viande et le devenir des agriculteurs était organisé dans le cadre de cette journée. De plus, 14 ateliers permettaient d’approfondir les thè-mes techniques suivants :

La consommation d'énergie en élevage•

Quelles énergies vertes pour l'Agriculture ? •

Agriculture Biologique•

Produire de la viande pour les besoins du marché•

Bien choisir son reproducteur•

Vêlage à 2 ans•

Pathologies respiratoires du veau•

Des fourrages de qualité : pour qui? pour quoi ?•

Distribuer ses fourrages autrement•

Fourrages secs en libre-service•

Et si nous parlions "travail" ?•

Bâtiments simplifi és, innovants, économes•

Electronique et informatisation au service des éleveurs•

Mon Troupeau : outil d'analyse des marges de progrès•

Avenir de la fi lière allaitante•

Nous reprenons ci-après quelques éléments de l’atelier « vêlage 2 ans », et de l’atelier « bien choisir son reproducteur ».

VELAGE À 2 ANS: UN CHOIX ORIENTÉ PAR LE GABARIT DE VOTRE CHEPTEL

Un des avantages économiques de l’introduction du vêlage à 2 ans est de permettre d’augmenter le nombre de veaux sans modifi er la structure d’exploitation, sans investissements supplé-mentaires et sans modifi cations majeures des pratiques déjà en place. Cela passe par une augmentation raisonnée du nombre de vêlages qui pourra être de l’ordre de 5 à 10 %, en fonction du poids et du nombre de génisses destinées à la reproduction.

5% de vêlages supplémentaires est un objectif accessible à un grand nombre d’éleveurs, et qui permet de « se faire la main »

sans grande prise de risque. Dans ce cas, environ 25 % des génisses de renouvellement doivent être mises à reproduction à 15 mois.

10% de vêlages supplémentaires nécessite une plus grande im-plication dans le pilotage du troupeau. Il faut dans ce cas met-tre à la reproduction à 15 mois au moins 50% des génisses de renouvellement. Le lot de génisses devra être homogène, et la plage de vêlage courte. La totalité de la reproduction aura lieu en stabulation.

Quelques conseils techniques :

On privilégiera des dates moyennes de vêlages entre le 15 dé-cembre et le 20 janvier. Le cheptel de souche doit être consti-tué de gabarits de 710-730 kg vifs minimum. Les objectifs de croissance sont accessibles à la plupart des éleveurs sans mo-difi cation des pratiques habituelles de complémentation. Il faut particulièrement être attentif au respect des croissances des gé-nisses, entre leur sevrage et la rentrée de préparation au vêlage. Elles peuvent rester dehors, mais il faut assurer un rythme de croissance régulier d'environ 700g/jour. Il n’est pas recommandé de chercher à rattraper un poids insuffi sant au sevrage par une alimentation hivernale excessive. Un objectif de croissance su-périeur à 800g/jour entraîne le risque d’un engraissement exces-sif, et augmente la probabilité de problèmes de reproduction.

Pour viser un taux de renouvellement réel d'environ 25% (nom-bre de génisses vêlées/nombre de vêlages), il faut prévoir de conserver un peu plus de génisses que nécessaire, soit environ 30% du nombre de vêlages total.

La plupart des génisses présentent des signes de chaleurs quand elles ont atteint 400-420 kg. Environ ¼ du lot de renouvel-lement doit pouvoir être mis à la reproduction à l'âge de 15 mois, sachant que le poids minimum recommandé est de 430kg. Enfi n, il est préférable de choisir les mêmes taureaux que ceux prévus pour les génisses mises à la reproduction à 2 ans.

Les rations préconisées sont détaillées ci-après, en fonction des types de fourrages utilisés.

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14 - Bulletin Technique Elevage - Productions Fourragères n° 21

A nombre de vêlages constants, le passage au vêlage à 2 ans permet de maintenir l’effi cacité économique de son système tout en baissant son nombre d’UGB de 7%. Avec les vêlages des génisses de 2 ans en plus des vêlages existants, c’est +455 € d’EBE par vêlage supplémentaire.

BIEN CHOISIR SON REPRODUCTEUR (en italique, texte des images insérées, retapé au km)

Choisir son reproducteur a de nombreuses conséquences sur les performances techniques et économiques d’une exploitation. Ce choix a des répercussions durables sur le niveau génétique du troupeau, et conditionne son avenir.

Ce n’est pas uniquement l’aspect morphologique du taureau qui en fait sa valeur, mais aussi ses performances et ses origi-nes. La valeur génétique d’un reproducteur s’apprécie à partir de différents supports. On dispose tout d’abord des origines de l’animal lorsque la parenté est certifi ée (CPB). Pour les éleveurs adhérents à Bovins Croissance, des documents techniques re-censent également l’ensemble des performances collectées :

-Dossier Etable Production, Bilan de performances, Fiches des-cendances taureau-Fiches individuelles taureaux et vaches allaitantes (FIT et FIVA)-Bilan Génétique du Troupeau Allaitant (BGTA).

Enfi n, le reproducteur peut détenir un certifi cat d’origine s’il est issu d’un élevage adhérent à un organisme de sélection.

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Bulletin Technique Elevage - Productions Fourragères n° 21 - 15

Une étude comparative conduite de 1989 à 2002 sur le troupeau allaitant du lycée des Vaseix a montré qu’une conduite généti-que raisonnée est techniquement et économiquement rentable. Le troupeau a été séparé en deux lots identiques :

Un lot témoin conduit avec des taureaux de monte naturelle non issus de la base de sélection

Un lot démonstration combinant l’insémination naturelle avec des taureaux issus de stations d’évaluation.

En douze ans, l’écart entre les deux lots s’est creusé. En effet, on constate que les carcasses des jeunes bovins du lot de dé-monstration sont plus lourdes de 15 kg et sont vendues trois semaines plus tôt. La marge brute par UGB est de 594 € pour le lot de démonstration contre 516 € pour le lot témoin, soit une variation de 15% de la marge brute.

Les autres ateliers abordés au cours de cette journée étaient tout aussi intéressants. Des documents peuvent être mis à votre disposition pour plus de renseignements.

Contact : Sylvie Enée - 05 45 84 09 28

[email protected]

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16 - Bulletin Technique Elevage - Productions Fourragères n° 21

Le coût de production des fourragesdans les exploitations caprines

Caprins - Caprins - Caprins - Caprins - Caprins - Caprins - Caprins - Caprins - Caprins - Caprins - Caprins

Les charges d’alimentation pèsent fortement dans les charges opérationnelles. Les achats de fourrages et de concentrés sont fréquents, pour différentes raisons : surface trop petite, travail, maîtrise technique, problème de qualité… Des questions se posent autour de l’intérêt économique de produire ses fourrages et d’améliorer ainsi l’autonomie alimentaire de l’exploitation, ou d’acheter ses fourrages. Aujourd’hui, il existe peu de références sur le coût des fourrages, c’est pourquoi les réseaux d’élevage caprins ont consacré leur enquête annuelle à ce sujet.

S’appuyant sur des enquêtes spécifi ques en exploitations et des résultats issus des suivis annuels, cette étude dresse un état des lieux du niveau de charges de mécanisation, du coût de produc-tion de l’alimentation et plus spécifi quement des principaux four-rages récoltés sur les exploitations. Elle apporte des éléments d’explication concernant les écarts constatés dans les exploita-tions et ainsi des pistes de réfl exion pour aider les éleveurs à

optimiser leur système et/ou dans leurs choix en matière de sys-tème fourrager et plus globalement de système alimentaire.

Une plaquette de 12 pages présente les résultats obtenus dans 38 exploitations du réseau d’élevage caprin de Poitou-Charen-tes, Vendée et Maine et Loire. Elle est disponible auprès de l’an-tenne de la Chambre d’Agriculture à Confolens.

Contact : Harmony Boutin - 05 45 84 09 28

[email protected]

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Bulletin Technique Elevage - Productions Fourragères n° 21 - 17

Du tourteau de colzapour les brebis

Ovins - Ovins - Ovins - Ovins - Ovins - Ovins - Ovins - Ovins - Ovins - Ovins - Ovins - Ovins - Ovins

Source azotée, le tourteau de colza corrige une ration hivernale à base de céréales pour des brebis allaitantes. Son intérêt dépend de la différence de prix avec le tourteau de soja.

Les tourteaux industriels d’oléagineux, obtenus après extraction de l’huile, restent les sources azotées les plus utilisées pour ajuster les rations hivernales. Bien qu’affi chant une valeur azo-

tée inférieure de 25 % à celle du tourteau de soja (tableau 1), le tourteau de colza industriel peut corriger à lui seul la ration de brebis en lactation.

Tableau 1 :

Valeurs alimentaires des tourteaux de colza et de soja (par kg brut)

Des exemples de rations

oléagineux UFL MAT (g)PDIN

(g)PDIE

(g)P

(g)

Ca

(g)

Tourteaude

soja 481,06 453 331 229 6,2 3,4

Tourteau de

colza industriel0,85 337 219 138 11,4 8,3

Source : INRA 2007

Légende : Le tourteau de colza peut constituer la seule source azotée de la ration (crédit photo: CIIRPO)

En lactation, le tourteau de colza peut se substi-tuer totalement au tourteau de soja en majorant les quantités distribuées. Par exemple, pour une ration à base de foin de qualité moyenne offert à volonté et de céréales, il suffi t de distribuer 100 g de tourteau de colza de plus par jour par rapport au tourteau de soja au cours des six premières semaines de lactation. Sur les semaines suivantes, on remplace simplement le tourteau de soja par celui de colza, en conservant les mêmes quantités.

Selon une série d’essais réalisés en 2009 et 2010 par l’ONIDOL et l’Institut de l’Elevage, les croissan-ces des agneaux dont les mères sont alimentées avec un concentré à base de tourteau de colza sont équivalentes à celles des autres types de rations. Le prix d’intérêt du tourteau de colza dépend avant tout de son prix en comparaison du tourteau de soja (tableau 3).

légende : en équilibrant la ration, les croissances des agneaux sont équivalentes à celles obtenues avec les autres sources azotées (crédit photo : CIIRPO)

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18 - Bulletin Technique Elevage - Productions Fourragères n° 21

Source :Laurence Sagor (Institut de l’Elevage / Ciirpo)

Tableau 2 :

Exemples de rations avec du foin de graminées de qualité moyenne offert à volonté (concentré en g par brebis et par jour)

Tableau 3 :Prix d’intérêt du tourteau de colza industriel

Nombre d’agneau(x) allaité(s) Semaines de lactation Les 6 premières Au delà de 6 semaines

Un seul agneau

Triticale

Tourteau de colza CMV de type 7/21

300

300

20

200

100

20

deux agneauxTriticale

Tourteau de colzaCMV de type 7/21

50050030

30020030

Source : Institut de l’Elevage

Source : Institut de l’Elevage / ONODOL

Prix du tourteau de soja (€/tonne)

Prix maximum du tourteau de colza pour une ration moins chère (€/tonne)

Brebis allaitant UN agneau Brebis allaitant DEUX agneaux

300 210 250

350 250 290

400 290 330

450 320 375

Pour lire ce tableau : avec un tourteau de soja à 400 € la tonne, le tourteau de colza à 290 € la tonne est économiquement plus intéres-sant pour des brebis allaitant un agneau.

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Bulletin Elevage - Productions Fourragères n° 21 - 19

L’élevage équin en Poitou-Charentes

Equins - Equins - Equins - Equins - Equins - Equins - Equins - Equins - Equins - Equins - Equins - Equins

Le réseau de fermes de références équines de Poitou-Charentes, fi nancé par le Fonds Eperon et le Ministère de l’Agriculture, et les chambres d’Agricultures départementales, a réalisé, avec l’Institut de l’Elevage, une étude statistique auprès d’un échantillon représentatif de 114 éleveurs de chevaux et poneys de la région. Cette étude vient compléter celles réalisées dans 12 autres régions de France. En voici les principaux résultats.

Des élevages avec une diversité de production mais aussi des races spécifi ques à la région

La région Poitou-Charentes se situe à la 11ème place de l’éle-vage équin français avec 1 343 élevages recensés en 20091. Comme au plan national, 2.1 juments sont saillies chaque année par élevage. Ce qui représente 2 778 juments saillies pour pro-duire principalement des chevaux de selle de races françaises (Selle français, Anglo-Arabe), des chevaux de course (Trotteur français et Pur-sang), des chevaux de trait et plus spécifi que-ment à la région des Traits Mulassiers, des mules et mulets, et des ânes (Baudet du Poitou).

Le Poitevin mulassier tire son nom « mulassier » de sa principale fonction d'origine, qui était la production de mulets aux qualités de force et de rusticité très appréciées. Les juments de cette race sont croisées avec des Baudets du Poitou pour donner la Mule Poitevine. Il s'agit actuellement d'une des races de che-vaux de trait françaises les plus menacées de disparition.

La région Poitou-Charentes, terre d’origine, enregistre aujourd’hui près de 59% des immatriculations de Poitevin (66 sur 112 pou-lains immatriculés en 2008), 37% pour les mulets (123 sur 335 poulains immatriculés en 2008) et 44% pour les baudets du Poi-tou (87 sur 199 poulains immatriculés en 2008).

L’étude typologique menée par l’Institut de l’Elevage nous per-met de mieux décrire ces différents systèmes de production.

.

[1] Données enregistrées au SIRE–IFCE à la date du 15/03/2010

Des élevages assez jeunes, très variés et plutôt de grande taille

Les élevages de Poitou-Charentes sont assez récents puisque 51% d’entre eux ont moins de 15 ans (Graph 2.). Pratiquement aucun élevage n’est issu d’un élevage antérieur et les éleveurs débutent cette activité à l’âge de 35 ans en moyenne.

Les productions présentes sur ce territoire sont variées et passa-blement homogènes en proportion : 34% d’élevages de chevaux de sport, 20% d’élevages de chevaux de loisir, 25% d’élevages de chevaux de trait et 21% d’élevages de chevaux de course (Graph 1.). Globalement, les élevages équins de Poitou-Charen-tes sont plus importants en termes d’effectifs de chevaux et de surface par rapport aux 12 premières régions enquêtées (14.5 chevaux en moyenne sur des exploitations agricoles de 61 ha). 2ème région entre l’Ile de France et le Languedoc- Roussillon pour les effectifs de chevaux (la Basse-Normandie ne fait pas partie de cette étude) et 4ème région après la Champagne-Ar-denne, le Languedoc-Roussillon et l’Auvergne concernant les surfaces.

47% des élevages ont plus de 3 juments saillies chaque année dont 23% plus de 6 ce qui est élevé par rapport aux autres ré-gions (Graph 3.).

Graphique 2 : Ancienneté des élevages

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20 - Bulletin Technique Elevage - Productions Fourragères n° 21

L’élevage de chevaux de sport est assez traditionnel puisque la plupart des éleveurs produit des Selle français pour un niveau professionnel en saut d’obstacles. Les éleveurs, souvent cava-liers, commercialisent des chevaux valorisés (au moins débour-rés) dans 43% des cas sur l’exploitation.

L’élevage de chevaux de trait est très spécifi que avec la pro-duction de Trait Mulassier commercialisé avant tout pour la re-production, le loisir et le travail .

Les élevages de chevaux de loisir sont récents : 70% d’entre eux ont moins de 15 ans d’existence et 54% des éleveurs ont moins de 54 ans. Ils élèvent principalement des poneys et des chevaux de races étrangères.

En course, les structures entre le trot et le galop sont très dif-férentes. Des élevages de trotteurs français jeunes (68% ont moins de 15 ans) et en galop des structures plus anciennes (85% ont plus de 15 ans) qui produisent des Pur-sang, Anglo-arabe et Autre que Pur-sang.

Des éleveurs actifs plutôt agriculteurs à titre principal

Avec 84% d’éleveurs « actifs », Poitou-Charentes est la seconde région après le Languedoc-Roussillon où l’on retrouve le plus d’éle-veurs en activité. 58% d’entre eux sont agriculteurs à titre principal, dont 12% spécialisés en équin. Le cheval est souvent associé à d’autres ateliers agricoles (bovins allaitants, caprins, ovins) ce qui explique la taille importante de certaines exploitations. Les 42% restants ont une autre activité professionnelle qui est liée au cheval dans 11% des cas. C’est en sport et en galop où l’on retrouve le plus d’agriculteurs spécialisés équin. D’ailleurs ces éleveurs sont plus nombreux à proposer d’autres prestations équines (pensions). En trait, 79% des éleveurs actifs sont agriculteurs à titre principal, et le cheval est un atelier annexe à leur autre atelier agricole (chè-vres, brebis, vaches allaitantes, grandes cultures). En loisir, les éle-veurs actifs ont souvent une autre activité professionnelle liée au cheval dans 55% des cas (maréchal, vétérinaire…)

Des éleveurs de chevaux de sport et de course à la recherche d’un revenu et des éleveurs de chevaux de trait et de loisir hédonistes

85% des éleveurs de chevaux de sport ont un objectif économi-que qu’il soit d’équilibre fi nancier (60%) ou de revenu (25%) et près de 4 éleveurs sur 10 se perçoivent comme « profession-nels » (Graph 4.). Comme en sport, les éleveurs de chevaux de course ont la plupart du temps un objectif économique dans 70% des cas (Graph 5.), c’est en galop ou la recherche de revenu est la plus affi rmée (52%). Les éleveurs de trait Mulassier élèvent leurs animaux avant tout par passion, plus de la moitié d’entre eux n’a aucun objectif économique. D’ailleurs, ils se perçoivent plutôt comme des « amateurs ». En loisir, la passion domine également avec 54% des éleveurs qui n’ont aucun objectif éco-nomique même si un quart d’entre eux recherche un revenu.

Cette étude sur la typologie des élevages équins de Poitou-Cha-rentes a permis de mettre en exergue d’une part les spécifi cités régionales, et d’autre part de caractériser les différents profi ls d’éleveurs présents sur ce territoire.

Les élevages de Poitou-Charentes sont ainsi plutôt de dimen-sions importantes et récents, gérés par des actifs dont les objec-tifs économiques sont clairs. Il aurait cependant été souhaitable que la région Basse-Normandie soit intégrée à l’étude afi n d’ef-fectuer des comparaisons plus précises avec Poitou-Charentes.

Réseau Références équines Poitou-Charentes :Sabrina PEYRILLE – Chambre d’Agriculture de Charente

Jean-Marie POUGET – Chambre d’Agriculture de Charente-MaritimeSophie BOYER – Institut de l’Elevage

Elodie FARMAN – stagiaire (étudiante à l’ISA de Lille)

Graphique 3 : Nombre de juments saillies par

Graphique 4 : Auto-perception

Graphique 5 : Objectifs économiques des éleveurs

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Bulletin Elevage - Productions Fourragères n° 21 - 21

Filière porcine :tour d’horizon régional de l’actualité

Porcins - Porcins - Porcins - Porcins - Porcins - Porcins - Porcins - Porcins - Porcins - Porcins - Porcins

L'Assemblée Générale de l'ARPPC s'est déroulée le 21 Septembre 2010 à la Chambre Régionale D'Agriculture de Poitou-Charentes. Ce fut l'occasion de faire le point sur les actions conduites, les différentes aides qui existent pour les éleveurs et un premier résultat sur l'étude « État des lieux des bâtiments d'élevage et avenir de la production régionale» menée en 2010.

I - Les actions conduites

Elles s'inscrivent dans un programme dont les objectifs sont de:

Maintenir le potentiel de production régional en développant • la compétitivité de la fi lière et des élevages et en améliorant les conditions de travail,

Garantir aux consommateurs des produits de qualité,•

Accompagner les adaptations des élevages aux évolutions • réglementaires : environnement, bien-être des animaux et sé-curité alimentaire (paquet hygiène) et assurer la protection sani-taire du cheptel porcin

Le diagnostic sanitaire des élevages :

il s'appuie sur la mise en place du Guide des Bonnes Pratiques d'hygiène en élevage porcin, qui fait partie de la réglementation «Paquet Hygiène». Ce guide décrit les différentes opérations à conduire dans un élevage afi n de garantir la santé des animaux et la sécurité du consommateur. Vis à vis de l'administration, en respectant les pratiques décrites dans le guide, l'éleveur prouve qu'il applique la réglementation.

Le diagnostic sanitaire, établi avec le technicien du groupement, permet de vérifi er si les pratiques décrites dans le guide sont appliquées dans l'exploitation et de défi nir les améliorations à mettre en place. L'objectif est que tous les éleveurs réalisent cet audit dans leur élevage.

La Gestion Technico-Economique (GTE) :

C'est un outil indispensable à la gestion des élevages pour voir où on l'en est, et détecter les améliorations à apporter. Les syn-thèses par groupement, régionales et nationales sont consti-tuées avec les données transmises par les éleveurs à l'IFIP, d'où l'importance de l'envoi de ces données.

En 2009, l'échantillon en Poitou-Charentes est constitué de 22 élevages naisseurs-engraisseurs.

Au cours de l’année 2009, les coûts de production par truie en élevage naisseur-engraisseur ont diminué grâce à la baisse du prix des céréales, qui ont retrouvé leur niveau de 2006 et 2007 (Graphe n°1). Malheureusement, la baisse du prix du porc de 8 % s’est traduite par une stagnation des marges et des revenus, qui ne permettent pas de compenser les pertes antérieures.

La productivité reste stable à 21.7 porcs produits par truie et par an. Les performances en engraissement s’accroissent avec une augmentation des GMQ (+4%) et l’amélioration de l'indice de consommation (- 3 %) (Graphe n°2).

La prophylaxie sanitaire:

Elle consiste en la réalisation des prophylaxies Aujesjky et dé-pistage de la SDRP, notamment. Ces actions sanitaires sont conduites dans le cadre de la Section sanitaire de l'ARPPC en lien avec les services vétérinaires, les vétérinaires de terrain et les laboratoires d'analyses.

La communication:

il s'agit de montrer, expliquer aux consommateurs et citoyens les pratiques des éleveurs afi n de reconquérir une image positive et

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22 - Bulletin Technique Elevage - Productions Fourragères n° 21

d'affi rmer la légitimité du métier d'éleveur de porcs. Ces actions s'orientent principalement vers l'appui aux éleveurs pour l'orga-nisation de portes ouvertes, ainsi que la participation aux actions de promotion grand public...

II - Les Aides aux investissements :

3 types d'aides sont mises en place :

Investissements de moins de 4 000 € : il s'agit d'une aide • de France Agrimer aux investissements d'amélioration des pra-tiques sanitaires: aménagement d'aires d'équarrissage, traite-ment de l'eau, poste fi xes de lavage et local d'infi rmerie. L'aide est de 40 % du coût des travaux.

Investissements de plus de 4 000 €: il s'agit d'une aide • du Conseil Régional pour les travaux d'aménagements et de construction de bâtiments et installations de fabrication de l'ali-ment à la ferme. L'aide est de 20 % plafonnée à 10 000 €; les conditions d'accès sont la réalisation d'un diagnostic hygiène et l'utilisation d'aliments non-OGM.

EN (n = 65)

Age rénovation

Age du bâtiment Pas rénové >=10 ans 5-10 ans < 5 ans

> 20 ans 30,8 12,3 4,6 15,4

10-20 ans 16,9 0 0 1,5

<= 10 ans 13,8 1,5 1,5 1,5

Investissements de mise aux normes des truies gestantes: • L'aide de l'Etat est depuis le 1er janvier 2010 de 20 % du coût, plafonnée à 200 € par place de truie rénovée et 30000 € par éle-vage. Des négociations sont en cours pour relever ces niveaux d'aide.

III - Etat des lieux des bâtiments d'élevage et avenir de la production régionale

90 éleveurs ont répondu à l'enquête conduite en juillet 2010. Les premiers résultats indiquent que la moyenne d'âge des bâ-timents en Poitou-Charentes est de 20 ans en maternité, 21 en truies gestantes et 22 ans en engraissement. Cet âge moyen est supérieur à la moyenne nationale de 3 ans.

Plus d'un tiers des bâtiments de plus de 10 ans n'ont fait l'ob-jet d'aucune rénovation et nécessitent donc des interventions lourdes pour maintenir les performances à un niveau suffi sant (Tableau n°1 et 2).

Tableau 1 : répartition de l’âge des rénovations par rapport à l’âge des bâtiments EN (en % du nombre de bâtiments)

Tableau 2 : représentativité des projets de rénovation en pourcentage de places dans l’échantillon PC 2010

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Bulletin Elevage - Productions Fourragères n° 21 - 23

Concernant l'évolution de la production, le solde des évolutions des cheptels chez les éleveurs enquêtés est de + 2000 truies dans les 5 ans. L'amélioration de la rentabilité et des performances, la préparation de l'arrivée d'un successeur sont les principales motivations des projets. Les freins se situent au niveau des aspects fi nanciers et administratifs (Graphe n°3 et 4).

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24 - Bulletin Technique Elevage - Productions Fourragères n° 21

Dans les 5 ans à venir, 32 % des éleveurs estiment que la production régionale va diminuer ou rester stable, et 45 % pensent qu'elle va diminuer. 22 % n'ont pas d'opinion à ce sujet.

Les principaux handicaps à la production porcine sont, d'après les éleveurs, les lourdeurs administratives et le défi cit d'image de la pro-duction; les atouts sont la proximité des abattoirs et ateliers de découpe, le lien au sol et la faible densité d'élevage (Graphe n°5 et 6).

Chambre Régionale d'Agriculture - Gilles Corvaisier

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Bulletin Elevage - Productions Fourragères n° 21 - 25

Le lapinen Poitou-Charentes

Lapins - Lapins - Lapins - Lapins - Lapins - Lapins - Lapins - Lapins - Lapins - Lapins - Lapins - Laipns

Le BRILAP (GIE cunicole de Poitou-Charentes) a édité les réfé-rences technico-économiques 2009 des producteurs de lapins picto-charentais. C’est l’occasion de faire un zoom sur cette pro-duction peu connue.

Les effectifs 2009 sont les suivants :

Poitou-Charentes

Elevages Femelles

Groupements

Poitou-Charentes

CPLC

POITOU LAPINS

22

72

14 806

43 621

Groupements Pays de Loire

GPL-CAVACCPLBCIABTERRENA

61334

3 2708 7231 8142 419

Total 120 77 653

Le nombre d’éleveurs et de femelles reproductrices est en dimi-nution constante. Il y avait 190 éleveurs et 94 919 femelles en 2003.

RESULTATS TECHNIQUES 2009

A l’image de la production porcine régionale, l’élevage hors sol cunicole se maintient par l’amélioration constante des perfor-mances techniques, afi n de compenser (en partie…) un ma-rasme des cours et une augmentation régulière des charges alimentaires.

Le poids produit par insémination artifi cielle augmente de 490 grammes par rapport à 2008, notamment grâce à l’amélioration de nombreux points clefs aussi bien en maternité qu’en engrais-sement :

Hausse de 0,4% du taux de mise-bas qui approche la barre • des 83%

Baisse des taux de mortalité sous la mère de 0,95%•

8,31 lapereaux sevrés par mise-bas (ce critère refl ète la • bonne maîtrise sanitaire de la maternité tout comme les progrès de la génétique et de la qualité des aliments pour les lapines mères).

En maternité, le travail de préparation et de contrôle des mise-bas porte ses fruits. Le poids moyen à l’abattage progresse lé-gèrement. Le taux de mortalité est contenu à 6,5% ce qui est très satisfaisant. L’indice de consommation continue de diminuer (3,38 en 2009 contre 3,44 en 2008) tout en augmentant de 20g le poids à l’abattage avec 1 jour d’âge en moins.

La maîtrise de l’alimentation des lapins en fonction de leur stade de croissance apporte une nette amélioration de la conduite sa-nitaire en engraissement et limite l’expression de l’entérocolite. Cette maladie est toujours présente mais contenue grâce à une rigueur sanitaire en élevage et aux évolutions des techniques de production ces dernières années.

RESULTATS ECONOMIQUES 2009

Consommation de la viande de lapin, équilibre et maîtrise de la production, amélioration de la compétitivité : voici les enjeux de la pérennité de la fi lière cunicole.

Pour les producteurs, en 2009, le coût de l’aliment a baissé de 12% pour s’établir à un prix de 230€/tonne alors que le taux de reprise est de 1,66€/kg, identique à 2008.

Cette diminution des charges « aliments » a été salvatrice pour les éleveurs. La fl ambée des matières premières en 2007/2008 a eu des conséquences économiques graves dont certaines ex-ploitations n’ont pas pu se relever. En 2009, la région Poitou-Charentes a vu la cessation de 19 élevages soit une baisse de 8% de son potentiel de production

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26 - Bulletin Technique Elevage - Productions Fourragères n° 21

Depuis 2007, la viande de lapin connaît une baisse de la consommation de près de 15%. Les abattoirs connaissent aussi des diffi cultés qui les ont conduit à prendre des décisions ra-dicales de réduction et rationalisation des approvisionnements.

Les diffi cultés de ce secteur contribuent à aggraver le défi cit de compétitivité de la fi lière lapin.

L’équilibre entre l’offre et la demande reste fragile et la vigilance doit donc continuer à s’exercer. Si la fi lière ne parvient pas à sta-biliser la consommation, d’autres élevages peuvent disparaître. L’évolution des relations commerciales est essentielle pour une bonne régulation des volumes au cours de l’année, pour répondre d’une part à la baisse saisonnière de consommation, mais aussi pour faire face aux pics de consommation engendrés par des opé-rations promotionnelles engagées avec la grande distribution.

Promotions à répétition, ajustement des étiquettes à la baisse… Soumis à une intense compétition et à des consommateurs re-gardant à la dépense, les abattoirs subissent une pression sur les prix. Comment enrayer le mouvement alors que l’objectif est de regagner des parts de marché ? C’est l’un des enjeux clé pour cette fi lière, qui voit au même moment la facture des matiè-res premières repartir à la hausse.

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