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EHESS Cahiers des Amériques latines Review by: E. Beaudoux-Kovats Études rurales, No. 57 (Jan. - Mar., 1975), pp. 125-127 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/20120527 . Accessed: 24/06/2014 19:43 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Études rurales. http://www.jstor.org This content downloaded from 62.122.79.22 on Tue, 24 Jun 2014 19:43:55 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Cahiers des Amériques latines

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Cahiers des Amériques latinesReview by: E. Beaudoux-KovatsÉtudes rurales, No. 57 (Jan. - Mar., 1975), pp. 125-127Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/20120527 .

Accessed: 24/06/2014 19:43

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COMPTES RENDUS 125

la main-d' uvre dont dispose chaque famille, les diff?rentes combinaisons entre travail sur la ferme et travail au-dehors, le dynamisme propre de chacun, etc.

Pour ce qui est de la ? diff?renciation des ethnies ?, on peut regretter que l'auteur ne formule aucune conclusion explicite et reste fort vague quant ? la position m?me du probl?me. Doit-on envisager l'?cart entre villages ? population d'origine occidentale et villages ? population originaire d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient uniquement sous l'aspect d'une diff?rence dite ? ethnique ?, ou sous celui de Y ? adaptation ? de communaut?s dites ? traditionnelles ? ? Il semble qu'on puisse faire de cette situation une analyse

en termes plus sociaux qu'ethniques, en termes de classes. Mais il faut bien

souligner que ce probl?me, qu'on retrouve au niveau des mochavim, est celui, bien plus

vaste, de la soci?t? isra?lienne en g?n?ral, qui suscite bien des pol?miques et des tensions. Un dernier point d?velopp? par l'auteur concerne l'avenir m?me de l'expansion

mochavique. Une nouvelle conception du d?veloppement rural semble se faire jour actuellement : elle consisterait ? int?grer dans l'espace rural le secteur secondaire et le tertiaire, ? employer sur les lieux m?mes o? elle r?side, une population dans des fonc tions qui ne seraient plus n?cessairement celles d'agriculteur. On en arrive ainsi ? une nouvelle d?finition de la ville, qui ne serait plus uniquement urbaine, et du village, qui ne serait plus uniquement rural, ? une ? villagisation du d?veloppement ?, comme le dit l'auteur dans le sous-titre de son ouvrage. Ce projet, aux dires m?mes de l'un de ses tenants, est loin encore de faire l'unanimit? et suscite bien des dissensions. Mais ce qu'il montre clairement, c'est qu'on ne peut envisager l'?conomie mochavique sans

la replacer dans le contexte g?n?ral du d?veloppement isra?lien, actuellement en muta tion. Ces deux niveaux s'impliquent et s'imbriquent n?cessairement. C'est, en d?finitive, bien dans cette perspective que s'inscrit l'ouvrage.

L. Kuczynski

Cahiers des Am?riques latines. Paris,

1969, janv.-juin, 228 p. (s?rie :

Sciences de Phomme, 3).

Six ?tudes constituent le corps de cette revue :

? Marcello Carmagnani : ? La producci?n agropecuaria chilena (1680-1830) ?. L'auteur insiste sur l'aspect m?thodologique de la recherche en histoire ?conomique et sociale et sur l'importance de trouver des sources qui permettent une reconstitution quantitative de la production, tant de l'agriculture que de l'?levage et ce ? l'?chelle de l'exploitation agricole, du district ou de la r?gion. En utilisant les livres o? furent not?s les montants de la d?me vers?e ? l'?glise, M. Carmagnani arrive ? retracer la production des trois

principales r?gions du Chili (Concepci?n, Santiago et La Serena). L'?conomie agricole est caract?ris?e par son aspect d?pendant et seigneurial, mais, quoiqu'on puisse mettre en ?vidence des cycles ?conomiques, la production a connu une croissance continue entre 1680 et 1830, contredisant ainsi les th?ories qui insistent sur la stagnation de toute ?conomie seigneuriale. Ici, l'?conomie devait r?pondre ? une double demande, p?ruvienne pour les produits agricoles et espagnole pour la production agricole et

mini?re. L'auteur rejette l'opposition entre ? p?les de croissance ? et ? structure tradi tionnelle ? comme applicable ? une structure ?conomique seigneuriale qui, en tant que telle, ne peut ?tre simplement assimil?e ? un des mod?les d'une ?conomie sous-d?ve

lopp?e.

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126 COMPTES RENDUS

? Juan Friede : ? La econom?a de la Conquista en Venezuela ?. A travers les documents

de la hacienda Real et l'analyse des comptes d'une famille de commer?ants allemands du d?but du xvie si?cle, J. Friede r?v?le les principaux traits de la politique ?conomique de cette ?tape de la colonisation du Venezuela : c'est une ?conomie de conqu?te, carac t?ris?e par des relations mercantiles et ? courte vue ; qu'il s'agisse d'importation, de traite des esclaves ou d'une ? ?conomie de rapine ?, tout n?goce ne livrant pas un rende

ment imm?diat ?tait liquid?. On peut aussi voir que les conquistadors, les colons, les fonctionnaires royaux ainsi que le menu peuple ?taient fortement endett?s aupr?s des

n?gociants. Mais du point de vue fiscal, la conqu?te fut un ?chec et cela contribua ? la chute des familles allemandes. ? Jean Fouchard et Gabriel Debien : ? Le petit marronage ? Saint-Domingue ?. Les auteurs examinent les avis de fuite ou de reprise d'esclaves fugitifs, imprim?s dans le Journal g?n?ral de Saint-Domingue qui parut au Cap d'octobre 1790 ? ao?t 1791.

Gr?ce ? ces avis, on peut avoir des renseignements concernant les noms, l'?ge, l'origine, les blessures et les ?tampes des esclaves, ainsi que sur les lieux de reprise. Tout cela

ne permet gu?re de larges conclusions ni de comprendre les modalit?s ou la fr?quence du marronage dont l'histoire et les prolongements commencent depuis peu ? ?tre ?tudi?s. ? Henri Favre : ? L'?volution des

' haciendas

' de Huancavelica, P?rou ?. En retra?ant

l'histoire de la distribution de la propri?t? fonci?re depuis 1800, H. Favre montre les diff?rentes phases de morcellement ou de reconstitution des grands domaines, les cat?

gories sociales qui ont acc?s ? la propri?t? ? diverses ?poques, ainsi que les facteurs tant ?conomiques que sociaux (?puisement des mines, guerre contre le Chili, acc?s au

pouvoir politique de nouvelles couches sociales, etc.) qui ont modifi? la nature des

propri?t?s. Depuis 1959, date des premiers projets de r?forme agraire, les grands domaines ont de nouveau subi des changements pour devenir soit des mosa?ques de minifundia familiaux dans un cadre communautaire, soit des propri?t?s appartenant ? des familles des barrios. Dans une deuxi?me partie, l'auteur examine les syst?mes d'exploitation des haciendas, d?taillant les diverses modalit?s de faire-valoir, les syst?mes de production ainsi que le statut ?conomique et social des ? gens d'hacienda ?. Depuis une quinzaine d'ann?es on assiste au passage du servage au peonage et ? la constitution d'un sous

prol?tariat rural de travailleurs errants. La faible productivit? des haciendas s'explique par l'effet cumulatif de facteurs technologiques, ?conomiques et sociaux, et nous avons l? un exemple de la d?sagr?gation des ?conomies des soci?t?s traditionnelles des Andes, au profit d'un fort d?veloppement ?conomique de la r?gion c?ti?re. Il serait int?ressant d'avoir de nouvelles donn?es sur l'?volution r?cente des ph?nom?nes que H. Favre

analyse, depuis le renforcement et l'acc?l?ration du processus de r?forme fonci?re. ?

Patricio H. R?ndle : ? Estructuras urbanas pampeanas ?. A travers l'analyse des

syst?mes spatiaux de 37 villes de la pampa anterior (partie septentrionale de la province de Buenos Aires), P. H. R?ndle met en ?vidence l'unit? et la coh?rence de leur disposition spatiale. Il distingue les ?l?ments fondamentaux r?currents de chaque ensemble urbain

(les ?l?ments de base telle la Plaza, les ?l?ments de circulation, les ?l?ments p?riph? riques, etc.) pour caract?riser la structure urbaine d'une mani?re dynamique et synth? tique. L'analogie observ?e entre les villes (disposition en damier, relation des ?l?ments entre eux et leur utilisation) ainsi que les diff?rences peuvent ?tre comprises ? la lumi?re de faits historiques et de crit?res physiologiques de leur implantation. Des cartes viennent

appuyer les analyses de l'auteur.

? R. Prats : ? Le march? commun centro-am?ricain ?. Cinq pays, le Costa Rica,

El Salvador, le Guatemala, le Honduras et le Nicaragua, surmontant des rivalit?s qui parfois d?g?n?rent en lutte arm?e, se group?rent en 1952 pour tenter d'int?grer leurs

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COMPTES RENDUS 127

?conomies. R. Prats retrace les ?tapes et les modalit?s de cette int?gration et, dans de

nombreux tableaux, donne des chiffres tant sur la production que sur le commerce

de ces pays. H les situe dans le ? peloton d'avant-garde du Tiers-Monde ? et met en

?vidence l'importance du commerce intrazonal dans leur d?veloppement.

Ces articles constituent une documentation et parfois une source de r?flexion utiles, et la revue est compl?t?e par des chroniques, des critiques et une bibliographie am?ri

caniste fran?aise pour les ann?es 1967-68. E. Beaudoux-Kovats

Anthony L. La Ruffa, San Cipriano,

Life in a Puerto-Rican Community. New York, Gordon & Breach Science

Pubhshers, 1971, 149 p., ill.

Depuis une trentaine d'ann?es, on assiste au d?veloppement spectaculaire de nou

velles ?glises ou sectes (?glises protestantes, T?moins de J?hovah, etc.) dans la r?gion cara?be, m?me dans les ?les qui, traditionnellement, ?taient catholiques. C'est pour

comprendre les raisons de l'implantation et du succ?s de ces ?glises que l'auteur a pass? un an (1963-64) ? Porto Rico. San Cipriano, la communaut? ?tudi?e, comme le reste

de l'?le, a connu parall?lement d'importants changements aux niveaux socio-?conomique

et religieux. L'?le de Porto Rico fut occup?e par les Am?ricains en 1898 et d?s lors elle fut domin?e

par la monoculture de la canne ? sucre ; les grandes plantations, dont les propri?taires ?taient souvent absents, avaient des capitaux et des cadres am?ricains. L'?le se ? moder

nise ?, on y importe le syst?me d'?ducation et les valeurs du ? continent ?. Apr?s la

Deuxi?me Guerre mondiale, il y a un accroissement consid?rable du nombre d'usines

et de manufactures (confection de v?tements, de portefeuilles, transformation des

aliments, fabrication de pi?ces pour voitures am?ricaines), cons?quence lui aussi

d'investissements continentaux. Les touristes affluent, l'?le est envahie par les dollars, les mass media, les biens de consommation : elle ? s'am?ricanise ?. Parall?lement, on

assiste ? un intense pros?lytisme protestant : les diff?rentes sectes d?coupent l'?le en ? zones religieuses

? pour minimiser la concurrence.

Dans une premi?re partie, A. La Ruffa pr?sente la communaut?, son histoire, et

les conditions de vie tant individuelles que collectives. San Cipriano, ensemble de

barrios faisant partie d'une zone plus vaste, se distingue par sa pauvret? et par le fait

que la population est ph?notypiquement tr?s noire. On lui a donn? la r?putation d'?tre ?

primitive ? et des touristes viennent ? voir les descendants d'esclaves ?.

Actuellement, 27 % de la population travaille dans la canne, mais beaucoup travail

lent aussi comme salari?s dans les nouvelles manufactures. A. La Ruffa d?crit les possi bilit?s de travail, leur dur?e, les choix ou, le plus souvent, les cumuls occupationnels, l'?chelle des salaires et, plus bri?vement, les d?penses des m?nages. L'auteur passe

rapidement en revue la vie sociale de la communaut?, soulignant la composition des

maisonn?es (on trouve une majorit? d'unions l?gales et de familles ?l?mentaires), l'impor tance de la p?rentele et la division des r?les selon le sexe (traditionnellement las mujeres de la casa y el hombre de la colle). Il aborde la stratification sociale et la vie politique dans la communaut? et ajoute le d?sormais classique chapitre sur le cycle de vie de

l'individu.

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