Candide ou l’optimisme

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Candide ou loptimismeCandide a t publi en 1759. C'est une priode pnible pour Voltaire (guerre de 7 ans entre la France et la Prusse trs meurtrire). Il y galement eu un tremblement de terre trs dvastateur Lisbonne en 1755 qui l'a beaucoup marqu. Candide est une rflexion sur le mystre du mal et sur comment concilier l'existence du mal sur terre avec l'existence de Dieu. Candide est publi simultanment Genve, en Angleterre et en France. Candide est prsent comme un ouvrage traduit de l'Allemand par le Dr Ralph. Les romans, l'poque, ne sont pas signs. Les romans sont superficiels, contrairement au thtre considr comme bien suprieur. Ce conte philosophique est bas, comme le signale son nom, sur le personnage principal qui se nomme Candide. Ici, le lecteur est le spectateur de lvolution du caractre et de la rflexion de Candide. Tout au long de ce roman, qui est en ralitun conte philosophique, Voltaire critique implicitement loptimisme et la Religion et ses reprsentants. En effet, le lecteur attentif remarque que Voltaire cr un certain affrontement entre lOptimisme, qui est personnifi par Pangloss, et le Pessimisme, qui est personnifi par Martin. Lun ne pouvant pas prvaloir lautre.

Le grandes thmesLARGENT DANS CANDIDE Les philosophes des Lumires ont tous pos le problme de largent, associ la question du bonheur. Le 18me sicle connat une grande mutation conomique : largent issu de la richesse foncire et laristocratie est peu peu remplac par largent produit du commerce (de plus en plus international), du travail agricole et de lindustrie naissante (fin 18me en Angleterre). Voltaire, qui a trs bien su faire fructifier ses avoirs, ne pouvait que donner son avis sur cette question dans Candide. I. Largent est prsent dans le tout le conte : Indirectement ds les premires lignes : orne dune tapisserie, chteau Explicitement : chapitre 2 : Candide nayant point dargent , chapitre 30 : La petite terre rapporta beaucoup LEldorado est un endroit part (utopique) : la pauvret (manque dargent) nexiste pas : vous navez sans doute pas la monnaie du pays mais il nest pas ncessaire den avoir pour dner ici. Tout est pay par le gouvernement . Tout est donc fond sur le partage = mythe dune socit sans argent, idal inaccessible. Toutefois cest le commerce et lactivit industrielle qui permet aux habitants de vivre heureux. II. Largent, source de souffrances : Cest pour largent quon se bat : Candide vend sa libert (et peut-tre sa vie) aux sergents recruteurs du chapitre 2. Nous vous dfrayerons, mais nous ne souffrirons jamais quun homme comme vous manque dargent . Argent = pige pour le naf Candide. Chapitre 19 : largent transforme les hommes en victimes : le ngre de Surinam a t vendu par sa mre (nave ?) des esclavagistes. Il fait dabord la fortune de ses parents prs de M. vanderdendur qui le fait travailler pour un salaire de misre : amre dception de lesclave : les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous . Chapitre

22 : Argent = source de corruption : Candide perd 50.000 F en deux parties dun jeu certainement truqu. III. Largent positif : A la fin du chapitre III, Candide rencontre Jacques lAnabaptiste qui lui offre argent et hospitalit : cet argent provient de lactivit manufacturire de Jacques. Lide de Voltaire est claire : largent honntement gagn par le travail est un argent propre qui gnre des sentiments nobles, ici la gnrosit. Chapitre 30 : au terme de leur priple, les hros sinstallent dans un jardin , en ralit une petite terre o chacun va travailler selon ses capacits. La petite terre rapporta beaucoup . Largent du jardin est le fruit dun travail collectif de la terre (et de lartisanat) : nous sommes dans la socit pr-industrielle de la premire moiti du 18e sicle. Conclusion : Candide a t crit dans une priode dexpansion de la bourgeoisie commerciale et de lexploitation rationnelle de la terre (mouvement des physiocrates). Voltaire se fait lcho de cette volution dans Candide. Largent a toutes les qualits quand il est acquis ainsi par le travail. Il faudra attendre le 19me sicle pour que largent apparaisse nouveau sous son jour ngatif : le pre Grandet, avare, imagin par Balzac et les grands industriels fous dargent des romans de Zola. La parodie dans Candide Quelles sont les parodies prsentes dans Candide ? La philosophie de LEIBNITZ est simplifie et caricature dans le personnage de PANGLOSS. Le paradis terrestre est dmystifi dans le chapitre I (lorigine de la chute, le rle de la femme etc) : parodie de la Gense. Lhrosme guerrier est ridiculis dans lpisode de la guerre entre les Arabes et les Bulgares (parodie de rcits piques). On trouve quelques traces de parodie de Mille et une nuits (traduit en 1704 par Galland) mais ces contes sont peu utiliss. Le conte traditionnel (Perrault) est constamment parodi : les retrouvailles sont une inversion du conte : Cungonde est devenue laide et acaritre. LEldorado par contre, est un archtype du conte que Voltaire respecte et ne parodie pas. Le roman picaresque (trs la mode en 1750 avec le diable boiteux de LESAGE par exemple, 1707) et le roman daventures sentimentales (le feuilleton) sont parodis sans vergogne : enlvements, duels, naufrages, accumulation invraisemblable de malheurs Le lecteur se perd littralement cest le but poursuivi par Voltaire : faire sentir, par la parodie, que lessentiel nest pas l, que les vnements sont uniquement au service dune ide philosophique. LIMAGE DE LA FEMME La socit du 18me sicle est une socit masculine. A part quelques aristocrates ou grandes bourgeoises qui tiennent salon, les femmes sont rduites un rle de mre et dpouses. Candide, qui est, dans une certaine mesure un miroir rvlateur de cette socit, donne de la femme une image dvalorise mme si Cungonde joue un rle narratif trs important. I. Lhomme et la femme : des destins diffrents : Toutes les femmes connaissent une dgradation physique, sociale et morale : Cungonde bien sr, mais aussi la vieille et Paquette (cette dgradation est lie dans tous les cas lamour vnal). Par contre, les hommes du conte nvoluent pas ; ils persistent dailleurs souvent dans leurs erreurs : Plangloss et Martin par exemple. Candide lui, connat, non pas une dgradation mais un apprentissage. Alors que les femmes perdent leur libert, Candide lui, conquiert la sienne. Le seul point commun est la perte de leur navet : Cungonde est rapidement (et brutalement) dniaise. Candide le sera petit petit, au fil de ses (ms)aventures. II. La femme vnale (= associe largent) : Les femmes sont lincarnation du dsir. La vieille : jinspirais dj de lamour ; Cungonde, elle cest Eve, la tentation

(cf. chapitre 1) : elle entrane Candide vers sa chute, vers son expulsion du paradis de Thunder-ten-tronckh. De manire plus globale, cest leur propre sensualit qui est lorigine de leur dgradation : elles vont toutes devenir des animaux de plaisir. Nexistant que par et pour lamour, elles nexistent plus quand lamour a disparu, car Voltaire veut nous montrer que lamour, comme la noblesse ou la philosophie, est une illusion : illusion de la promotion sociale (Candide aime Cungonde ainsi il espre devenir un Thunder-ten-tronckh), illusion du physique et de la beaut (Cungonde est devenue une horreur). La mre nhsite pas (par navet ou cupidit ?) vendre son fils aux marchands desclaves (cf. lpisode du ngre de Surinam). La Marquise de Parolignac (chapitre 22) dirige un salon qui est, limage de la socit, corrompu et vnal : on y ctoie des fripons, des joueurs, des tricheurs, etc = le monde nest quune vaste prostitution (la vieille est aussi devenue une entremetteuse : elle place Cungonde, et Cungonde est aussi, devenue intresse). III. La femme-objet : La femme est considre comme un simple objet de plaisir : en parlant de Paquette, Candide dit au moine Girofle : vous avez une trs jolie fille pour votre rcration , lequel rplique quil entretient des filles (chapitre 24). Au chapitre 25, Pococurant en parlant de ses domestiques ce sont dassez bonnes cratures, je les fais quelquefois coucher dans mon lit . La femme est doublement victime : la souffrance physique sajoute la souffrance morale provoque par les viols et autres svices sexuels. La baronne a t viole et coupe en morceaux (chapitre 8). Cungonde a t viole et a eu le ventre fendu (chapitre 7). Linnocente Paquette est oblige de se prostituer. Conclusion : Les femmes sont bafoues, humilies, objets des drives des hommes. Les seules femmes heureuses sont les musulmanes qui parfument les barbes (chapitre 30). Elles restent bien soumises. LE CONTE VOLTAIRIEN I. Rsultat dune longue volution : A lorigine (pendant le Moyen-ge), le conte est un rcit oral (troubadours) qui est plutt grossier et satirique (les fabliaux), tantt merveilleux (les Romans de la Table Ronde). Cest Rabelais qui va au 16me sicle, faire la synthse des deux courants antrieurs (raliste et satirique) : norme succs. Au 17me sicle : la grossiret disparat mais le merveilleux reprend ses droits (les contes de Perrault 1698) et on traduit les conteurs orientaux ( les Mille et Une nuits en 1702). Le merveilleux est la source premire du conte voltairien car les faits sont imagins sans aucun souci de vraisemblance, dans lunique but dexprimer une pense philosophique. Mais lexotisme et le got des voyages viennent sajouter cette trame. Le conte Voltairien a pour but de toucher un large public et vulgariser ses ides. II. Quels sont les grands principes du conte voltairien ? 1) Voltaire fait appel limagination du lecteur grce au voyage et grce au romanesque (voir les nombreux rebondissements de laction, le mystre et les coups de thtre de Candide). 2) Les effets de rel sont nombreux (description du champ de bataille chapitre 3, de lautodaf chapitre 6 mfaits de lesclavage). 3) Le conteur (Voltaire) est omniprsent : cest lui qui tire toutes les ficelles de lintrigue et il mne son lecteur o bon lui semble (humour, ironie de Voltaire). De nombreuses actions rappellent aussi la propre vie de Voltaire. III. Une tentative de dfinition du conte voltairien : 1) Cest un roman dapprentissage au cours duquel le naf Candide, ayant t oblig de quitter le PARADIS, va connatre lENFER avant de retrouver sa vraie place dans le MONDE (le jardin du chapitre 30). 2) Cest une dcouverte du monde : Candide va tre dniais et la ralit du monde et de la vie va lui tre peu peu, malheur aprs malheur, dvoile (Cungonde perdra ses belles apparences trompeuses pour apparatre la fin sous son vrai jour). 3) Cest un regard ironique sur le monde qui oblige le lecteur sinterroger et remettre en cause ses prjugs (la guerre, la religion, lesclavage, la noblesse). 4) Cest une galerie de personnages schmatiques, sans aucune profondeur psychologique (diffrents des personnages romanesques du

19me sicle). Ils sont tous prisonniers dune ide fixe (Pangloss, le fils du Comte, Candide : retrouver Cungonde) et le lecteur ne peut pas sidentifier eux et surtout pas sympathiser avec eux. Lauteur promne une marionnette dans diverses situations extrmes qui servent : 5) Lillustration de la thse de Voltaire : le conte est un voyage de pure fantaisie dont le seul but est de ridiculiser loptimisme et de montrer lampleur de lemprise du MAL sur le monde.

LUTOPIE Dfinition du mot : en grec cela signifie en aucun lieu : nulle part . LUtopie est au dbut un pays imaginaire o un gouvernement idal rgne sur un peuple heureux, mais ds le 18me sicle, le sens du mot slargit ; lutopie est un idal politique qui ne tient pas compte de la ralit. I. Les sources : Voltaire reprend une longue tradition du merveilleux (contes des Mille et une nuits , conte de la Table Ronde). Depuis la Renaissance on parle de contres fabuleuses, remplies dor, situes par les voyageurs en Amazonie : Voltaire situe lEldorado cet endroit. Lutopie est aussi une mode du 18me sicle. Marmontel a publi en 1777 un livre merveilleux : Les incas et Voltaire lui-mme a crit la conqute du Prou. II. Les manifestations de lUtopie dans Candide : 1) Les Utopies rejetes par Voltaire : Celle de Thunder-ten-tronckh : cest un paradis immuable o tout est soumis Dieu le Pre sur terre, le comte. Cest lUtopie du pouvoir absolu, autoritaire, referm sur lui-mme (chapitre 1). Celle des Jsuites du Paraguay (chapitre 14) : cest lutopie dune socit gouverne par les Jsuites qui confond pouvoir religieux et pouvoir politique (religion dEtat, et Etat religieux) : cest une chose admirable que ce gouvernement () les Pres y ont tout et les peuples rien ; cest le chef-duvre de la raison et de la justice . 2) Les utopies valorises : LEldorado (voir III) mais aussi, le jardin du chapitre 30. Cest aussi une utopie. On oublie ses grands problmes par le travail plus quon ne les rsout. Cet oubli est-il possible ? Le mal et la souffrance risquent de rapparatre et le dsir de philosophie, cest--dire de critiquer aussi. III. LEldorado ou la cit idale : une utopie trs voltarienne (chapitres 17 et 18) On retrouve runis comme dans un catalogue, tous les idaux de Voltaire (exemples rechercher) : La religion naturelle et le Disme, un urbanisme organis, un palais des sciences, une atmosphre de tolrance, de libert, dhospitalit, un pouvoir sans rpression. IV. Mais trop peu crdible : En ralit, lEldorado est un modle thorique, irralisable (utopique dans le sens moderne) ; cest lanti Thunder-ten-tronckh. Comme Thunder-ten-tronckh, cest un monde clos, isol, fond sur un systme non exportable o rgne un ordre et une harmonie factice : cest le monde invers de Thunder-tentronckh, monde du bonheur, de la richesse, de la tolrance, trop parfait pour tre vrai. Voltaire ne croit pas la cit idale et dailleurs, sur lEldorado, il se tait sur lessentiel : lconomie, lagriculture, la justice et il insiste surtout sur le merveilleux, laspect ferique du pays : cest en fin de compte un rve. LEldorado est peut-tre le meilleur des mondes possibles mais il nexiste pas car un pays o le Mal nexiste pas nexiste pas lui-mme et surtout les hros vont le quitter. Conclusion : En fin de compte, OPTIMISME et UTOPIE sont la mme illusion. Candide et Cacambo dcident de quitter ce lieu dutopie : les deux heureux rsolurent de ne plus ltre car Candide court aprs lamour autre illusion- et aussi il

a le dsir dtre puissant et riche en Europe autre leurre. Une uvre reprsentative de lesprit des Lumires ? Le XVIIIme sicle a eu la passion des ides, il y a un message, des thses qui sexpriment. I- Porte critique du texte Dans Candide ou l'optimiste, de Voltaire, on retrouve lesprit critique du sicle des Lumires. Critique de loptimiste mtaphysique de Leibnitz, dbat des ides de bonheur, malheur, providence, critique avec une accumulation des faits qui lui apporte un dmenti. Le mal vient des hommes, ils sont cruels, intolrants Le mal set dans la nature (sisme, maladie), le mal est dans les institutions, surtout religieuses. Critique de la religion, satire des prtres : le libertinage de frre Girofle, le jsuite, labb Prigourdin. Voltaire dnonce la complicit entre le pouvoir politique et lEglise. Critique de toutes les formes dinjustices et darbitraire, de la violence, de lesclavage, de la violence lgard des femmes, du libertinage, de limmoralit. Critique de la classe aristocratique, critique des mdecins. Cela reflte lesprit des Lumires. II- Les procds quemprunte la critique, le choix du conte philosophique Parodie du roman, le roman daventure des voyages extraordinaires. Fin heureuse, des rsurrections, des retrouvailles incroyables. Voltaire parodie le merveilleux (El Dorado), parodie du roman sentimental, Cungonde est devenue laide. Voltaire utilise lironie (dire le contraire de ce que lon veut faire comprendre). Fausse logique des discours de Pangloss. III- Candide, une uvre constructive Enseignement en matire de religion. Le vieillard du monde de lEldorado: pas dglise entre lhomme et dieu. Il y a aussi le derviche qui dit que personne ne possde la vrit dans le domaine de religieux. Dans le domaine politique, on a un monarque clair qui favorise les sciences et les arts, il est donc un adepte du progrs. Il est trs proche de ses sujets. Voltaire condamne toutes formes darbitraire. Le travail est une forme de libration pour lhomme. Voltaire veut nous montrer quil faut savoir prendre en main son destin, sa vie. Cest le vieux Turc qui est le modle de cette philosophie. Conclusion : Les contes de Voltaire sont particulirement reprsentatifs de lesprit du XVIIIme sicle et ils vhiculent toutes les ides fondamentales des Lumires.

Le trajet de Candide

Les caractres Candide " Sa physionomie annonait son me. ". Voltaire nous dcrit Candide comme un personnage peu crdible et trs crdule. Il croit aveuglment la philosophie de Pangloss, le prcepteur du chteau. Il ne pense jamais par lui-mme, cherche toujours conseil auprs de quelquun dautre que lui et est trs dpendant de Pangloss. Cest vers la fin du conte que Candide pourra pour la premire fois, faire taire Pangloss et lui exposer sa pense sans redouter quelque moquerie de sa part. Naf et insouciant, le jeune Candide aime perdument la belle Cungonde mais seulement pour ses attraits, je cite, " frache, grasse et apptissante ". Cest dailleurs cause delle que Candide se fait renvoyer du beau chteau de Thunder-ten-tronckh comme Adam se fit renvoyer du Jardin dEden lorsquil gota au fruit dfendu, Cungonde tant ici le fruit dfendu. Cungonde Cest la fille du baron de Thunder-ten-tronckh. En intgrant le personnage de Cungonde ce conte quelque peu pique, Voltaire cherche dmontrer que les femmes ne sont que des sources dennuis. Le renvoi de Candide du chteau en est un trs bel exemple. Rappelons que Voltaire se sert beaucoup de sources Antiques et quune femme dune trs grande beaut nomme Hlne tait la cause de la Guerre de Troie et de sa dcadence. Cest une fois encore, un argument assez dprciatif contre les femmes.

Pangloss " Le prcepteur Pangloss tait loracle de la maison. " Rien quavec ces quelques mots, Voltaire nous prsente le personnage le plus amusant et le plus ridicule de tout le conte. Pangloss est un disserte en tout point, il avance des thories sur lOptimisme inspires de Leibniz qui finissent par devenir de plus en plus pathtiques vers la fin du rcit.. Voltaire, qui naime pas ce genre de personnage, nous met en garde contre de pareilles gens.

Martin Cest loppos de Pangloss. Trs terre--terre cause de ses expriences malheureuses, il donne de trs bons conseils Candide quand celui-ci en demande. Il rencontrera Candide au chapitre 19 quand Candide sapprte retourner en Europe.

Cacambo Il est un des rares personnages donner des conseils utiles Candide, avec la vieille et Martin. Il a apparemment beaucoup dexprience car il sait quoi faire en toute circonstance.

Voltaire veut que le lecteur tire une leon de Candide : il vaut mieux cultiver son jardin et trouver sa propre harmonie plutt que de soccuper de celle du monde et de philosopher sur celle-ci.

b) Notes Les noms en eux-mmes jouent un rle important (ironie, moquerie et tymologie) Les gens se donnent un genre quils nont pas : le baron se prend pour un roi car son chteau possde une porte et une fentre, laumnier se fait appeler grand inquisiteur. Martin ragit comme Pascal et suit son raisonnement, il relativise et est pessimiste quant lexistence de Dieu car il croit que celui-ci abandonne les hommes leurs passions. On remarque que chaque fois que Candide veut vendre des diamants il appelle un Juif. Voltaire se moque du Pape et de ses soldats qui jettent les armes directement.

Temps. Il y a beaucoup de grandes lipses : Lorsque Candide est chass du chteau et marche (" marcha longtemps ")lorsque Candide se fait soigner chez Jacques (" 2mois "), lors de la traverse vers Buenos-Ayres (" pendant toute la traverse "), lors du sjour de Candide lEldorado (" 1 mois ", " 15 jours "), lors du sjour de Candide Venise (" quelques mois ") et lorsque tout le monde habite la mtairie (" les jours, les semaines scoulaient "). Lordre est chronologique sauf lorsquun personnage raconte ce qui lui est arriv

(flash-back). Il est difficile de mesurer la dure du rcit mais on peut dire quil dure plus dun ans. Etude du rcit. a) Situation initiale. Candide, fils de la sur du baron Thunder-ten-tronck, est un jeune homme naf qui vit dans " le plus beaux des chteaux ". Il aime Cunguonde, coute avidement les thories de Pangloss le philosophe et est ami avec le frre de Cunguonde. b) Rupture de lquilibre. Le jour ou il embrasse Cunguonde, tout scroule et il est mis la porte du chteau. c) Manque. Candide veut revoir Cunguonde pour pouvoir continuer l o ils ont t interrompu dans le chteau. Car il naime pas quon lui dise quoi faire d) Dsignation de lobjet. Candide veut retrouver Cunguonde et se marier avec elle. e) Dsignation du sujet. Candide ne va pas chercher Cunguonde tout seul, il va confier cette tche un moment Cacambo. Mais le fera aussi sans aide. f) Actions du sujet. Candide sengage dans larme Il est recueilli par Jacques et retrouve Pangloss (hollande) Jacques meurt dans le naufrage et Pangloss se fait pendre aprs le tremblement de terre (Lisbonne) Candide est recueilli par la vieille et retrouve Cunguonde (Lisbonne) Il tue les deux amants de Cunguonde et ils senfuient (Avacna, Badajos, Lucena, Chillas, Lebrixa, Cadix) Candide perd Cunguonde qui reste avec le gouverneur alors quil senfuit (BuenosAyres) Candide tue le frre de Cunguonde (Paragua) Candide chappe aux Oreillons grce Cacambo (dans le bois) Candide arrive lEldorado et Cacambo lui sert dinterprte. Au bout dun mois et demi ils repartent extrmement riches. Ils perdent la quasi-totalit de leur fortune. (chemin de Surinam) Candide envoie Cacambo chercher Cunguonde et se fait voler deux moutons chargs dor. Il rencontre Martin et sembarque avec lui vers bordeaux (Surinam) Candide change davis et va Paris. L il se fait escroquer partout. (St Marceau et St Honor). Il sembarque pour lAngleterre. Il ne reste Portsmouth que 2 jours le temps de repartir. A Venise il ne trouve ni Cunguonde ni Cacambo. Il visite le palais du seigneur Pococurante et quelques mois plus tard il retrouve Cacambo et part chercher Cunguonde. Sur le trajet vers Constantinople il retrouve Pangloss et le frre de Cunguonde.

Candide retrouve Cunguonde sur les rivages de la propontide. g) Rsultat de laction Candide pouse Cunguonde malgr sa laideur et on renvoie le frre de celle-ci aux galres. Tout le monde vit dan la mtairie mais le temps passe vite et lennui arrive. h) Situation finale Grce un vieillard, Candide a eut un dclic et trouver la solution : " il faut cultiver notre jardin ". Tout le monde a une occupation et plus personne ne sennuie. Notes. La leon que lon peut tirer de ce livre est peut-tre que ni le pessimisme de Martin (Pascal), ni loptimisme de Pangloss (Leibtniz) ne mne quelque chose. Il ne faut pas non plus finir comme le bon Jacques. La fin de ce livre nous dit quil vaut mieux nous retirer dans notre jardin et trouver notre propre harmonie sans soccuper de toutes ces philosophies. Le rcit parat trop "tlphon", tous les vnements se rsolvent trop facilement et les personnages se tirent trop facilement des situations difficiles. De plus tous les personnages censs tres morts rapparaissent comme par enchantement la fin. Lopposition majeure de ce livre se situe entre loptimisme et le pessimisme. Ces ides saffrontent sans que lune puisse prvaloir sur lautre. Voltaire pose la question de lexistence de la providence et de Dieu en faisant sopposer des personnages davis diffrents afin de simuler un vritable dbat. Tout le rcit est une gigantesque parodie des romans de lpoque ponctu de lironie de Voltaire qui est prsente dans tout les recoins du rcit.

Commentaire Compos: I. Evolution et bilan des personnages Candide : - il ne revient pas son point de dpart au chteau ce qui montre son volution. - dbut : naf, ne connat rien la vie fin : a fait le tour du monde, enrichi par ses expriences. - il interrompt Pangloss - il se pose des questions Ils vont voir un derviche qui ne leur donne aucune rponse et les renvoie. Pour Voltaire il n'y a pas de rponse, il ne faut pas avoir de proccupation philosophique. Pangloss : pour lui tout est toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes. - il n'est plus le matre incontest de Candide, il se fait interrompre. - C'est le seul ne pas travailler dans la mtairie. aucune volution, philosophe sophiste, s'enferme dans ses raisonnements. Cungonde : dbut : belle et oisive fin : laide mais excellente ptissire le travail compense sa laideur.

Autres personnages : n'ont plus de malheurs et travaillent. "devint honnte homme"

En 1736, Voltaire avait crit Le mondain, un pome qui vantait les progrs et la civilisation du XVIIIe sicle. Le paradis terrestre est o je suis , affirmait-il alors, pleinement heureux Cirey, intellectuellement et affectivement, avec Mme du Chtelet. Vingt ans plus tard, Emilie dcde, revenu en catastrophe de Postdam et ses relations avec le roi Frdric II au plus froid, Voltaire est exil, persona non grata la cour, perscut par ses ennemis. Depuis son domaine des Dlices, Genve, il sinforme des drames de la guerre de Sept ans entre la France et la Prusse ainsi que du terrible tremblement de terre de Lisbonne. Son optimisme est, en quelque sorte, teint. Avec Candide (1759), Voltaire nous invite rflchir sur la vie et ses alas, sur lhomme et ce qui lanime, sur les valeurs qui nous font vivre. Pour donner un sens son existence, l'homme doit garder lespoir. La vie malgr tous ses maux vaut la peine d'tre vcue. Mais ce conte, Voltaire napporte pas quune leon de sagesse : il y dnonce, avec virulence et passion, l'injustice et l'intolrance et tous ceux qui les pratiquent. Car si tout, au dbut de Candide, laisse penser qu'il s'agit d'un conte divertissant, on s'aperoit rapidement qu'en ralit le roman est dnonciateur et veut transmettre un message philosophique. La critique qu'il contient est svre et atteint de nombreuses cibles. Il y a d'abord la philosophie de l' optimisme (cf. le sous-titre du conte), puis certaines institutions, la religion, l'intolrance et la superstition, les prjugs. Le domaine vis est large. Cette critique rejoint celle que mnent certains autres philosophes (en particulier Montesquieu : Lettres persanes, Esprit des lois).Le problme de l'existence du Mal est au coeur des proccupations philosophiques de Voltaire. Les principales thses en prsence au XVIIIe sicle sont l' optimisme et le pessimisme . Le dbat sur le Mal porte sur l'existence de phnomnes naturels (la maladie, la mort, les cataclysmes naturels) et d'actions humaines (les vices, l'injustice, la guerre) qui s'opposent au bonheur individuel et collectif des hommes. Le problme est de concilier ce Mal physique et moral avec la croyance en un Dieu suprme et bon, crateur de l'univers. Comment accepter l'ide qu'un tel Dieu soit responsable du Mal ? Comment accepter, galement, que le Mal frappe des hommes vertueux et pargne ceux qui se livrent aux vices ou la cruaut ? Candide, avec dautres contes voltairiens, se fait de faon particulire l'cho de ces interrogations. Dans Candide, l' optimisme de Pangloss, le pessimisme de Martin et la candeur de Candide sont donc confronts la ralit du Mal (malheurs humains causs par la nature, les coutumes, les institutions, l'tat social, le fanatisme, la stupidit, l'avidit, les vices, les passions, les faiblesses des hommes, etc.). Voltaire y dnonce (chap.) : -Chteau de Thunder-ten-tronckh : le dogme "tout est au mieux" et la suffisance (1) -Allemagne : recrutement forc (2) + guerre (3) -Hollande : vrole (4) -Lisbonne : catastrophes naturelles - tempte + tremblement de terre (5) -Lisbonne : Inquisition (6) -En mer - rcit de la vieille : guerre civile - "rage des femmes" - peste - guerre (11-12) -Buenos-Aires : les abus du pouvoir (13) -Paraguay : l'oppression paternaliste (14) -Chez les oreillons : anthropophagie (16) -L'Eldorado : lutopie dune socit idale (17-18) -Surinam : l'esclavage, la fourberie, la rapacit (19) -En mer : la piraterie, la guerre (20) -Paris : la vanit, la passion du jeu, l'hypocrisie, la volupt (22) -Angleterre : l'orgueil nationaliste (23) -Venise : la dfiance, la prostitution, les vocations forces (24), la satit blase, les

rois dchus (26) -Prs de Constantinople - rcits du baron et de Pangloss : la luxure, la superstition (28) -Propontide : l'exploitation du travail d'autrui, l'ennui, l'ambition (30) Conclusion : pour lutter contre lennui, le vice, et le besoin, il faut cultiver notre jardin. (30) . 3. Analyse a. Critique de loptimisme Elle s'inscrit dans un vaste dbat philosophique sur le bonheur et sur la Providence. Voltaire s'en prend aux thories de Leibniz, selon laquelle le monde cr par Dieu est le meilleur possible, mme s'il contient le mal et l'injustice. La constatation que le mal est partout et que la Providence ne vient pas au secours des hommes pousse Voltaire mettre le problme en scne dans le conte. Pangloss est le philosophe pour qui tout va bien et qui refuse de remettre en cause son optimisme mme devant les pires horreurs (aussi bien celles qui viennent de la nature que celles qui viennent des hommes). Le conte consiste donc confronter, sous la direction de Pangloss comme matre penser, le jeune Candide aux diffrentes sortes de maux qui existent partout dans le monde. La critique philosophique passe donc par les lments suivants : - Un philosophe considrant que " tout est bien " et trouvant des explications logiques (ou pseudo logiques) tout ; - un jeune homme naf qui croit cette philosophie et qui va en dcouvrir les constants dmentis ; - une srie d'expriences trs diversifies dans des endroits du monde trs diffrents ; - une double conclusion : le mal est partout, mais il est possible de ne pas tre trop malheureux. Elle prend la forme suivante : - Un philosophe ridicule : rien de tel pour ridiculiser une thorie que de ridiculiser celui qui la dfend. Or Pangloss est ridicule : il raisonne faux (chap. 1, 4, 30) et ses thories ne tiennent pas (Voltaire les dtruit en soulignant par l'ironie leur incohrence). La prsence du mal partout : les dmentis apports l'optimisme sont nombreux ( peu prs autant que de chapitres) : la colre du baron, l'enrlement, la guerre, l'Inquisition, la violence, l'esclavage, l'injustice et l'ingalit qui donne tous les droits aux puissants (le gouverneur), le vol, la malhonntet. Ils ont des sources multiples : on peut distinguer ceux qui viennent de la nature (tremblement de terre, tempte et naufrage, maladie), ceux qui viennent des hommes (cruaut, exercice de la violence, intolrance), ceux qui viennent des institutions (les condamnations de l'Inquisition, l'excution de l'amiral anglais, l'esclavage). Promen de pays en pays, Candide dcouvre l'horreur partout et l'indiffrence divine (cf. ce que dit le derviche au chapitre 30). Il n'existe aucun pays o tout aille bien, sauf l'Eldorado, mais il fait figure d'utopie et, d'ailleurs, Candide le quitte pour retrouver Cungonde. - La conclusion de la dmonstration est que l'on ne peut pas rsoudre le problme du mal (il existe et n'a pas d'explication) mais que l'on peut trouver un relatif bonheur condition de n'tre pas trs exigeant. Il est parfaitement absurde de croire que tout va bien : il n'en faut pas moins vivre le moins mal possible et le jardin, au chapitre 30, en est la preuve.

Biographie de Voltaire : Un des plus grands crivains franais : dramaturge, polmiste satirique, philosophe, historien et moraliste. Franois-Marie Arouet est originaire d'un milieu bourgeois, son pre tait notaire. Il fait de brillantes tudes chez les jsuites de Louis-Le-Grand. Des vers irrvrencieux l'obligent rester en province, puis provoquent son incarcration

la Bastille (1717). Une altercation avec le chevalier Rohan-Chabot le conduit nouveau la Bastille, puis le contraint un exil de trois ans en Angleterre. Au contact des philosophes d'Outre-Manche o la libert d'expression tait alors plus grande qu'en France, il s'engage dans une philosophie rformatrice de la justice et de la socit. De retour en France, Voltaire poursuit sa carrire littraire avec pour objectif la recherche de la vrit et de la faire connatre pour transformer la socit. Au chteau de Cirey, en Champagne, il crit des tragdies ("Zare", "La mort de Csar") et, avec moins de succs, des comdies ("Nanine"). Il critique la guerre dans "L'Histoire de Charles XII" (1731) puis s'en prend aux dogmes chrtiens dans "Eptres Uranie" (1733) et au rgime politique en France, bas sur le droit divin, dans "Lettres philosophiques" (1734). Des pomes officiels lui permettent d'entrer l'Acadmie Franaise et la Cour comme historiographe du roi en 1746. Cependant "Zadig" l'oblige s'exiler Potsdam sur l'invitation de Frdric II de Prusse, puis Genve. Voltaire s'installe dfinitivement Ferney, prs de la frontire Suisse, o il reoit toute l'lite intellectuelle de l'poque. En 1759, il publie Candide, une de ses uvres romanesques les plus clbres et les plus acheves. Sindignant devant l'intolrance, les guerres et les injustices qui psent sur lhumanit, il y dnonce la pense providentialiste et la mtaphysique oiseuse. Avec des pamphlets mordants, Voltaire combat inlassablement pour la libert, la justice et le triomphe de la raison (affaires Calas, Sirven, chevalier de la Barre). En 1778 il retourne enfin Paris, l'Acadmie et la Comdie Franaise, mais puis par son triomphe, il y meurt peu de temps aprs. Voltaire laisse une uvre considrable. A cause de la censure, la plupart de ses crits taient interdits. Ils taient publis de manire anonyme, imprims l'tranger et introduits clandestinement en France. Anticlrical, il dnonce de manire virulente les dogmes des religions. Il croit cependant en un Dieu crateur et non rvl. Ses positions sont donc proches de celles des distes anglais. Pour lui, la petitesse de l'homme perdu dans l'immensit de l'Univers rend vain et ridicule son dsir de rechercher l'absolu ou de comprendre les desseins de Dieu. On peut considrer Voltaire comme l'un des plus grands dfenseurs de la libre pense ainsi que de la lacit comme condition, pour une socit, du bonheur de l'homme. 2. Inhalt (kurz) Candide, un garon naf, est lev au chteau du baron Thunder-ten-tronckh en Westphalie. L, Pangloss lui apprend la philosophie de Leibnitz et Candide est fascin du meilleur des mondes possibles. Bien quil soit chass du chteau parce quil est tomb amoureux de Cungonde, la fille du baron, il est toujours convaincu de cette philosophie. En traversant le monde la recherche de Cungonde, il voit la cruaut : La guerre de larme bulgare, le tremblement de terre Lisbonne, la condamnation par linquisition. Pendent ce temps dur, il retrouve Pangloss et Cungonde qui ont survcu un massacre au chteau, mais le bonheur ne dure pas longtemps : ils doivent se sparer de nouveau. Candide doit faire un tour du monde (il doit senfuir). Aprs Lisbonne il vient au paradis (lEldorado), mail il le quitte parce que Cungonde lui manque. A Surinam il fait connaissance avec le philosophe Martin, qui pense que tout est mal dans le pire des mondes possibles. A Constantinople ils retrouvent enfin Cungonde, Pangloss, le baron et un vieux sage turc qui leur conseille de cultiver son jardin, ce qui veut dire de ne sencombrer ni de politique ni de philosophie. Alors ils sy installent dans une mtairie et Candide se marie finalement avec Cungonde. 3. Inhalt (ausfhrlich)

Chapitre 1 Candide habite au chteau des Thunder en Westphalie avec sa cousine Cungonde (Famille aristocratique). Son prcepteur est le mtaphysicien Pangloss. Candide embrasse Cungonde et est chass du paradis (cest le chteau). Chapitre 2 La vie terrante peut commencer. Candide est un victime des Bulgares, il reoit beaucoup de la peine, des coups de btons etc. Il apprend les plaisirs du mtiers de soldat. Il peut dserter (abhauen), mes les soldats lui attrapent. Il est fouett mais le roi lui sauve la vie. Chapitre 3 Aprs avoir particip la guerre des Abares et Bulgares, Candide dserte et se rend en Hollande. Il est recueilli par un bon anabaptiste Jacques. Cest important pour Candide parce que quand il est arriv en Hollande il na rien et il mendie, mais a cest interdit. Un jour les deux rencontrent un pauvre gueux (Bettler), cest Pangloss. Chapitre 4 Pangloss est malade. Il raconte Candide ce qui est pass Thunder. Le chteau a t dtruit et la famille massacr. Cungonde est morte aprs avoir viol ! (-> Stimmt aber nicht, sie lebt noch !!!). Donc ils vont avec Jaques Lisbonne. Chapitre 5 Jaques meurt dans une tempte (Sturm) sur le bateau. Pangloss et Candide chappent un tremblement de terre. Chapitre 6 Candide et Pangloss sont condamns (verurteilt) pour des paroles suspectes par lInquisition. Pangloss est pendu (erhngt, aber er berlebt!) et Candide est fess (gepeitscht). Chapitre 7 Candide est secouru (ihm ist geholfen worden) et soign par une vieille qui le conduit chez Cungonde. Retrouvailles. Chapitre 8 Histoire de Cungonde. Elle raconte Candide le massacre de Thunder, elle lui avoue comment elle est devenue la matresse dun banquier juif (Don Issacar) et du grand Inquisiteur. -> Sie ist beim Juden Montag, Mittwoch, Sonnabend und beim Inquisiteur die restlichen Tage. -> Les deux se partagent Cungonde. Chapitre 9 Candide tue Don Issacar et linquisiteur en dpit de la douceur de son caractre. (-> Voltaire se moque de Candide!) Candide, Cungonde et la vieille senfuient. Chapitre 17 Epuiss (erschpft) par un long priple vers Cayenne (Guyane franaise), Candide et Cacambo (son valet) prennent un canot et se laissent porter par le courant dune rivire. Ils arrivent dans une rgion o les chemins sont or et pierres prcieuses, o lhospitalit est de rgle, o lon croit en Dieu sans fanatisme : LEldorado. Le chemin pour aller au paradis a beaucoup dobstacles, et Candide et Cacambo sont les premiers qui lont trouv. Chapitre 18 Candide na pas oubli Cungonde : Il dcide de quitter le paradis avec 100 moutons charges de richesse qui serviront rcuprer (wiedererlangen) Cungonde et acheter une royaume.

Chapitre 19 En arrivant Surinam, il ne leur (Candide + Cacambo) reste que deux moutons. Les autres sont morts pendant le voyage. Ils rencontrent un esclave noir mutil (verstmmelt). Candide en est choqu. Cacambo va Buenos-Aires racheter Cungonde. Il lemmnera Venise o Candide attendra. Candide est tromp et vol par un Hollandais. Finalement, il sembarque pour lEurope en compagnie de Martin, un savant pauvre et prouv par la vie. Chapitre 27 Lors dun souper de carneval, Candide rencontre six rois dchus. Cacambo est lesclave dun des rois. Celui-ci lui apprend que Cungonde est Constantinople. Fou de joie, Candide se prcipite vers Constantinople. Sur la galre qui ly conduit, il apprend quelle est devenue laide et esclave, mais cela ne change pas son dessein. Parmi les galriens, il reconnat Pangloss et le frre de Cungonde qui ont rchapp par miracle, lun de la pendaison (Erhngen), lautre du coup dpe de Candide. Ce dernier les rachte. Chapitre 28 Lun et lautre raconte leurs aventures. Le baron (frre de Cungonde) et Pangloss racontent leurs msaventures aprs quils ont t librs de leur condition desclaves sur une galre. Les deux ont t victimes de lintolrance dun religieux musulman (Baron sest baign avec un jeune musulman, Pangloss a donn des fleurs une jeune devote (Beterin) quelle avait entre ses deux ttons.). Pangloss a survcu parce qu le bourreau de linquisition lavait mal pendu (schlecht erhngt). Chapitre 29 Arriv en Constantinople, Candide revoit enfin Cungonde laid. Par devoir, il se mariera avec elle, provoquant la colre de son frre aristocrate. Le baron ne le veut pas, parce que Candide nest pas noble. On renvoie le baron la galre. Chapitre 30 Avec largent qui lui reste, Candide achte une mtairie (kl. Bauernhof) o tous les personnages, mme Paquette et Girofle arrivs par hasard, vivront simplement. Aprs avoir fait taire les dissertations philosophique, ils cultivent leur jardin et sont heureux. 4. Themen und wichtige Textstellen Voltaire critique et se moque de loptimisme et la thodice de Leibniz. Optimisme But: dmontrer (beweisen) la justice divine (Gerechtigkeit von Gott) Dieu na pas voulu le mal et lhomme nest pas responsable. Dieu veut le meilleur et permit le mal. (-> Wir sind nicht perfekt) Nous avons tous la possibilit pour agir bien, mais surtout on fait mal. Le monde que Dieu a cre est le meilleur des mondes possibles, mme sil est imparfait. Voltaire dnonce labsurdit de loptimisme dans son uvre Candide. LEldorado Il structure le conte. Candide, chass du paradis originel, cause de Cungonde, aprs plusieurs expriences des maux de lhumanit (guerres, catastrophes naturelles, linquisition) dcouvre par hasard le meilleur des mondes possibles, le paradis. Mail lEldorado nest pas vivable malgr sa perfection, car Cungonde en est absente. La qute reprend, dautres malheurs arrivent. Candide retrouve Cungonde enlaidie et dcide de construire un paradis plus humain, le jardin.

Les voyages Ils symbolisent linitiation pour mrir (reifen), lerrance (Verwirrung) du jeune hros la recherche de son indpendance. Ils permettent de concilier (vershnen) le merveilleux et la dmonstration philosophique. Le voyage nous montre que la mal est partout, il alterne les moments de dsespoir et les moments despoir et permet lvocation dhorizons paradisiques (lEldorado). La conqute de lindpendance La dcouverte du Nouveau Monde (colonis par les Europens) offre Candide deux expriences positives : le pays des Oreillons o les juges paraissent raisonnables, loppos des fureurs de linquisition. LEldorado o il voit la relativit de la valeur des objets, o lutile est agrable, do le mal est absent, o les sciences sont reines, o le roi est accueillant et libral. Il est certain que la Westphalie nest pas le meilleur des mondes possibles. Un nouveau mentor Pangloss est abandonn en Europe et ne repparat qu la fin, mal en point. Linfluence de Martin est dterminante dans laffranchissement de Candide du credo optimiste. Le motif amoureux Relation Candide Cungonde avec beaucoup dpisodes. Cungonde a chang, mais Candide reste fidle. Wendepunkt (tournant): lEldorado. Candide le quitte cause de Cungonde. Lamour narrte pas, continue. La mtairie Achte avec le reste des richesses de lEldorado reprsente la faillite (Niederlage) de loptimisme un moven terme (Zwischenlsung) entre la faux paradis de Westphalie et le paradis Eldorado. Le jardin Il est harmonie: Il est ouvert tous (sauf le frre de Cungonde) et Candide y trouve son identit. Il apparat comme le moyen de rendre le monde vivable, de saccommoder de la ralit, comme un compromis. (ex: Cungonde est l, mais vieille est laide !) La victoire de lesprit critique Le meilleur des mondes nexiste pas, il faut le construire. Le trajet de Candide reprsente la formation dun esprit. Le hros est aid par les circonstances et par la rencontre dhommes (Jacques + Martin). Lesprit critique triomphe des dogmes dans le mme temps que le jardin sorganise aprs leffondrement du vieil ordre aristocratique. La carte du monde voltairien 2 lieux relvent de la fiction (Thunder + Eldorado) LEurope du Nord est charge de tous les maux. (militaire bulgare) LEspage est invivable (Inquisition) LAmrique symbolise lespoir. Venise est trompeuse. Constantinople est le lieu de tous les possibles. Typische Textstellen Tout va bien dans le paradis: p.5,5ff

Optimisme: p.12,1; p.21,18ff; p.29,13ff; p.31, 14ff (man erhlt mehr Tugend) Exagrations: p.11,15ff; p.74,5ff; p.78,14ff Leibnitz: p.13,20ff Candide nicht mehr berzeugt von Optimismus: p.16,11ff Moquer doptimisme: p.71,7ff Ironie: p.76,6ff Erzhlt wie Mrchen: p.79,9ff Cultiver le jardin: p.148,13ff 5. Spezielles Zeitalter : 17.Jh (Aufklrung) Zeitalter der Philosophen Lebensdaten Voltaire: 1694-1778 La Forme de Candide Le conte est un divertissement agrable et une uvre satirique et dobservation. Les procds de la satire LIronie permet de critiquer les vices de la socit et la doctrine optimiste Lantiphrase: ex. un bel autodaf -> contraires La disproportion: ex. un autodaf pour un simple dlit Lhyperbole (exagration): ex. Candide reoit 4000 coups de baguettes, le meilleur des mondes Lallusion (Anspielung): lIronie suppose la complicit entre lecteur et auteur. Ex: dans les passages libertins (delikat, unsittlich) -> Bsp. Junge Frau in Moschee und physique exprimentale. Le badinage (Scherz): Voltaire fait les scnes les plus rvoltantes sur un ton lger et gai. Le conte philosophique est ironique Le rel qui offre des armes pour dtruire loptimisme est en mme temps dnonc par la satire. Le narrateur observe son hros distance. Relation de connivence (Eigenverstndnis) entre lauteur et le lecteur (Man versteht sich ohne zu reden) La parodie (se moquer, imiter) La parodie du romanesque (Candide est une histoire damour, chap. 7-9) Candide, hros picaresque : on se moque de chevalerie (Ritter). Mme dans les situations les plus dramatique, Candide pense dormir, manger etc. -> Destruction de lillusion romanesque Candide est le hros dun roman dapprentissage (lernt neue Philo kennen !). -> jardin Candide est une uvre engage dans son contexte historique: elle se place au cur de dbat philosophique sur la justification de lexistence du mal. Luvre est destructrice: dtruit la philosophie de loptimisme, lillusion romanesque.. Mais elle est cratrice: Conclusion du vieillard Turc: Le travail loigne de nous trois grands maux: Lennui, le vice et le besoin. (Langeweile, Laster, Not) Candids Reise (nur was wir gelesen haben!) Thunder-ten-tronckh -> Bulgares -> Hollande -> Lisbonne -> Bunos-Ayres -> Eldorado -> Surinam -> Venise -> Constantinople