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Cas clinique à tendance diagnostique n°2

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Page 1: Cas clinique à tendance diagnostique n°2

Cas clinique à tendance diagnostique n°2

© 2012 SPLF. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Revue des Maladies Respiratoires Actualités (2012) 4, 47-48

Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

Correspondance.Adresse e-mail : [email protected]

ISSN 1877-1203

Actualités

Maladies

RespiratoiresRevue

des

Organe Officiel de la Société de Pneumologie de Langue Française

www.splf.org7050

1

mars

Vol 4 2012n°2

Séminaire d’Approfondissement et de Perfectionnement en Pneumologie

Édition 2012Atteintes vasculaires pulmonairesParis, 16 et 17 mars 2012

Numéro réalisé grâce au soutien des laboratoires

Coordination : B. Maître, F. Chabot A. Bergeron pour la Revue des Maladies Respiratoires Actualités

T. Chinet

Service de Pneumologie & Consultation Pluridisciplinaire « Maladie de Rendu-Osler », hôpital universitaire Ambroise Paré, 9 avenue Charles de Gaulle, 92104 Boulogne cedex.

Observation

Motif d’hospitalisation

Un homme de 42 ans, consultant en marketing, se présente à la consultation pour dyspnée d’exercice. Il n’est pas tabagique, ne rapporte pas d’allergie connue. Dans ses antécédents, on note des migraines fréquentes, des épistaxis récidivantes, une cure de hernie inguinale il y a 13 ans et une appendicectomie à l’âge de 9 ans. Il se plaint d’une dyspnée d’exercice chiffrée à 1-2 étages, sans dyspnée de repos, sans orthopnée, sans platypnée. Il n’a pas d’autre plainte fonctionnelle.

Examen clinique

Cliniquement, on note une TA à 110/70 mmHg, une fréquence cardiaque régulière à 88/min, un poids à 84 kg pour une taille de 170 cm, une saturation en O2 à 91% en air ambiant en position debout, une fréquence respiratoire à 18 par minute, une pâleur et un hippocratisme digital. Il n’y a pas de cyanose, pas d’anomalie à l’auscultation cardiaque. L’auscultation pulmonaire est libre. On note la présence de télangiectasies sur les lèvres, les doigts des mains et la langue. Le foie semble augmenté de taille. Le reste de l’examen clinique est sans particularité.

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48 T. Chinet

Questions

Quel mécanisme physiopathologique explique le résultat des gaz du sang. Quels examens devez-vous prescrire pour le confirmer et en préciser le mécanisme ?

Quelles sont les anomalies visibles sur les clichés disponibles ? Quelle pathologie pulmonaire évoquez-vous ?

Quel est le diagnostic qui peut expliquer l’ensemble de la pathologie du patient ? Justifiez

Quelles mesures thérapeutiques pouvez-vous proposer pour ce patient ? Dans quel but ?

Examens complémentaires

Les résultats des examens biologiques sanguins sont les suivants :

NFS : hémoglobine à 10,1 g %, VGM 84 3, globules blancs à 8400/m3 (formule normale), plaquettes 157 000/mm3,pas de perturbation de la coagulationIonogramme sanguin : Na 141 mEq/L, K 3,7 mEq/L, créatininémie à 78,5 mmol/LFer sérique à 4,8 mmol/L (N > 11), ferritinémie à 22 ng/mL (N entre 40 et 400)Bilan biologique hépatique : ASAT 74 UI/L (N< 31), ALAT 54 UI/L (N< 34), GT à 112 UI/l (N< 38)

Les explorations fonctionnelles respiratoires retrouvent des volumes et débits normaux. Les gaz du sang artériel prélevés en air ambiant montrent : PaO2 à 66 mmHg, PaCO2 à 33 mmHg, pH à 7,46.Une radiographie thoracique (Fig. 1) ainsi qu’un scanner thoracique (Fig. 2) ont été réalisés. A noter qu’au niveau sous-diaphragmatique, le scanner met en évidence au niveau du

du diamètre de l’artère hépatique qui atteint 8 mm.

Figure 1. Radiographie pulmonaire de face

Figure 2. Coupes coronale, sagittale et axiale du scanner thoracique (fenêtres parenchymateuses – protocole MipPR).