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Douleurs, 2007, 8, Hors série 1 1S62 POSTERS Cas cliniques Douleurs neuropathiques CC01 GYNÉCOMASTIE DOULOUREUSE UNILATÉRALE SOUS PRÉGABALINE : À PROPOS DE 2 CAS N. Cantagrel, P. Cintas, C. Lestrade CETD-Hôpital Rangueil, Toulouse, France. Présentation des cas : Mr L. 65 ans a consulté pour des douleurs neuropathiques des membres inférieurs en lien avec un VIH. Ces douleurs résistantes aux antalgiques ont été améliorées par Lyrica ® (300 mg/jour). Quatre semaines après l’introduction du Lyrica ® , le patient s’est plaint d’une douleur au niveau du sein gauche associée à une gynécomastie. Les examens complémentaires (échographie du sein et bilans endocriniens) seront négatifs. L’arrêt du Lyrica ® entraînera une diminution de la gynécomastie avec une réaugmen- tation des douleurs. Mr M. 55 ans présente une douleur neuropathi- que après cure de hernie discale. Ces douleurs sont invalidantes et résistantes aux antalgiques habituels. Une amélioration apparaît après introduction du Lyrica ® (150 mg/jour). Cette accalmie reste incomplète et 3 semaines après l’introduction de la prégabaline, le patient revient pour gynécomastie douloureuse unilatérale gau- che. Un bilan échographique et endocrinien s’avère normal. Aucun autre médicament ne pouvant être mis en cause dans l’origine de cette gynécomastie douloureuse, l’arrêt du Lyrica ® est décidé. Quinze jours plus tard la gynécomastie disparaît. Conclusion : La prégabaline est un anti-épileptique préconisé dans les douleurs neuropathiques périphériques et centrales. Nous rapportons ici, deux cas de gynécomasties douloureuses unilatéra- les apparues sous traitement par Lyrica ® pour des douleurs neuro- pathiques et ayant régressé à l’arrêt de celui-ci. Les effets secondaires les plus fréquemment rapportés à son sujet sont des vertiges, une somnolence, des troubles de la vision, des tremble- ments, une prise de poids. Le laboratoire signale comme rare (fré- quence inférieure à 1/1 000) : douleur mammaire, hypertrophie mammaire. Seuls deux autres cas de gynécomasties unilatérales dou- loureuses ont été rapportés dans la littérature, chez deux hommes jeunes traités par prégabaline (300 mg/jour) pour une épilepsie [1]. La gynécomastie et les douleurs périphériques ont disparu à l’arrêt du traitement. RÉFÉRENCE 1. Epilepsia, 2006;47:1576-9. CC02 DEUX CAS DE SYNDROME D’EHLERS DANLOS AVEC MANIFESTATIONS DOULOUREUSES REBELLES AMELIORÉES PAR KÉTAMINE A. Dumolard (1) , JP. Alibeu (2) , R. Juvin (3) 1. Centre de la Douleur et service Rhumatologie CHU, Grenoble, France. 2. Centre de la Douleur CHU, Grenoble, France. 3. Service Rhumatologie CHU, Grenoble, France. Le syndrome d’Ehlers Danlos (SED) est une maladie génétique rare liée à une anomalie du collagène. Les formes articulaires prédomi- nantes sont souvent très algiques et invalidantes, avec altération considérable de la qualité de vie. Présentation des cas : (i) Patiente née en 1962, diagnostic en 1999 de SED, avec atteinte cutanée et articulaire. L’évolution conduit à des manifestations douloureuses mal contrôlées, avec déficience fonc- tionnelle. Intolérante aux antalgiques de paliers 2 et 3, elle prend par auto-médication de fortes doses de paracétamol. Elle est hospitalisée en avril 2005 pour perfusions de kétamine, 50 mg/jour pendant 5 jours puis 50 mg par semaine par voie sous cutanée. L’EVA antérieu- rement entre 6 et 8/10 est à 2/10, avec maximum à 5/10, amélioration chiffrée à 60 % pour la douleur, 100 % pour la qualité de vie et 50 % pour la fonction. La patiente a quasiment stoppé les prises de paracé- tamol. (ii) Patient né en 1962, diagnostic en 1995 de SED à forme hy- permobile, avec polyarthralgies sévères mal contrôlées par 200 mg de morphine. Il est traité selon le même schéma thérapeutique par kétamine à partir de janvier 2006. L’EVA à 9/10 avant kétamine est actuellement à 2,5/10 avec maximum à 5/10, amélioration chiffrée à 60 % sur la douleur, 50 % sur la qualité de vie, moindre sur la fonc- tion (20 %) en rapport avec des épisodes persistant de subluxation. La morphine a été diminuée à 70 mg/jour. Dans ces 2 cas, la tolé- rance est excellente. Conclusion : depuis quelques années, des études évoquent les propriétés analgésiques de la kétamine dans la douleur chronique. À la lumière de ces cas cliniques, son intérêt dans les formes dou- loureuses sévères de SED mérite d’être évalué. CC03 UTILISATION DE LA STIMULATION MAGNÉTIQUE TRANSCRANIENNE RÉPÉTITIVE (SMTR) DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR NEUROPATHIQUE CHRONIQUE RÉSISTANTE AUX THÉRAPEUTIQUES CONVENTIONNELLES H. Hodaj (1) , JM. Pellat (1) , D. Szekely (2) , JP. Alibeu (1) , T. Bougerol (2) , C. Jacquot (1) 1. Centre de la Douleur, Pôle Anesthésie – Réanimation, CHU de Grenoble, Grenoble, France. 2. Pôle Psychiatrie – Neurologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France. Introduction : Dans le cadre de la prise en charge non médica- menteuse de la douleur chronique, notre équipe a développé cette année l’utilisation de la technique de SMTr.

CC02 Deux cas de syndrome d’Ehlers Danlos avec manifestations douloureuses rebelles ameliorées par kétamine

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Page 1: CC02 Deux cas de syndrome d’Ehlers Danlos avec manifestations douloureuses rebelles ameliorées par kétamine

Douleurs, 2007, 8, Hors série 1

1S62

POSTERSCas cliniques

Douleurs neuropathiques

CC01

G

YNÉCOMASTIE

DOULOUREUSE

UNILATÉRALESOUS

PRÉGABALINE

:

À

PROPOS

DE

2

CAS

N. Cantagrel, P. Cintas, C. Lestrade

CETD-Hôpital Rangueil, Toulouse, France.

Présentation des cas :

Mr L. 65 ans a consulté pour des douleursneuropathiques des membres inférieurs en lien avec un VIH. Cesdouleurs résistantes aux antalgiques ont été améliorées par Lyrica

®

(300 mg/jour). Quatre semaines après l’introduction du Lyrica

®

, lepatient s’est plaint d’une douleur au niveau du sein gauche associéeà une gynécomastie. Les examens complémentaires (échographiedu sein et bilans endocriniens) seront négatifs. L’arrêt du Lyrica

®

entraînera une diminution de la gynécomastie avec une réaugmen-tation des douleurs. Mr M. 55 ans présente une douleur neuropathi-que après cure de hernie discale. Ces douleurs sont invalidantes etrésistantes aux antalgiques habituels. Une amélioration apparaîtaprès introduction du Lyrica

®

(150 mg/jour). Cette accalmie resteincomplète et 3 semaines après l’introduction de la prégabaline,le patient revient pour gynécomastie douloureuse unilatérale gau-che. Un bilan échographique et endocrinien s’avère normal. Aucunautre médicament ne pouvant être mis en cause dans l’origine decette gynécomastie douloureuse, l’arrêt du Lyrica

®

est décidé.Quinze jours plus tard la gynécomastie disparaît.

Conclusion :

La prégabaline est un anti-épileptique préconisédans les douleurs neuropathiques périphériques et centrales. Nousrapportons ici, deux cas de gynécomasties douloureuses unilatéra-les apparues sous traitement par Lyrica

®

pour des douleurs neuro-pathiques et ayant régressé à l’arrêt de celui-ci. Les effetssecondaires les plus fréquemment rapportés à son sujet sont desvertiges, une somnolence, des troubles de la vision, des tremble-ments, une prise de poids. Le laboratoire signale comme rare (fré-quence inférieure à 1/1 000) : douleur mammaire, hypertrophiemammaire. Seuls deux autres cas de gynécomasties unilatérales dou-loureuses ont été rapportés dans la littérature, chez deux hommesjeunes traités par prégabaline (300 mg/jour) pour une épilepsie[1]. La gynécomastie et les douleurs périphériques ont disparu àl’arrêt du traitement.

RÉFÉRENCE

1.

Epilepsia, 2006;47:1576-9.

CC02

D

EUX

CAS

DE

SYNDROME

D

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HLERS

D

ANLOS

AVEC

MANIFESTATIONS

DOULOUREUSES

REBELLES

AMELIORÉES

PAR

KÉTAMINE

A. Dumolard

(1)

, JP. Alibeu

(2)

, R. Juvin

(3)

1. Centre de la Douleur et service Rhumatologie CHU, Grenoble,France.2. Centre de la Douleur CHU, Grenoble, France.3. Service Rhumatologie CHU, Grenoble, France.

Le syndrome d’Ehlers Danlos (SED) est une maladie génétique rareliée à une anomalie du collagène. Les formes articulaires prédomi-nantes sont souvent très algiques et invalidantes, avec altérationconsidérable de la qualité de vie.

Présentation des cas :

(i) Patiente née en 1962, diagnostic en 1999de SED, avec atteinte cutanée et articulaire. L’évolution conduit àdes manifestations douloureuses mal contrôlées, avec déficience fonc-tionnelle. Intolérante aux antalgiques de paliers 2 et 3, elle prend parauto-médication de fortes doses de paracétamol. Elle est hospitaliséeen avril 2005 pour perfusions de kétamine, 50 mg/jour pendant5 jours puis 50 mg par semaine par voie sous cutanée. L’EVA antérieu-rement entre 6 et 8/10 est à 2/10, avec maximum à 5/10, améliorationchiffrée à 60 % pour la douleur, 100 % pour la qualité de vie et 50 %pour la fonction. La patiente a quasiment stoppé les prises de paracé-tamol. (ii) Patient né en 1962, diagnostic en 1995 de SED à forme hy-permobile, avec polyarthralgies sévères mal contrôlées par 200 mgde morphine. Il est traité selon le même schéma thérapeutique parkétamine à partir de janvier 2006. L’EVA à 9/10 avant kétamine estactuellement à 2,5/10 avec maximum à 5/10, amélioration chiffréeà 60 % sur la douleur, 50 % sur la qualité de vie, moindre sur la fonc-tion (20 %) en rapport avec des épisodes persistant de subluxation.La morphine a été diminuée à 70 mg/jour. Dans ces 2 cas, la tolé-rance est excellente.

Conclusion :

depuis quelques années, des études évoquent lespropriétés analgésiques de la kétamine dans la douleur chronique.À la lumière de ces cas cliniques, son intérêt dans les formes dou-loureuses sévères de SED mérite d’être évalué.

CC03

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TILISATION

DE

LA

STIMULATION

MAGNÉTIQUETRANSCRANIENNE

RÉPÉTITIVE

(SMTR)

DANS

LE

TRAITEMENT

DE

LA

DOULEUR

NEUROPATHIQUE

CHRONIQUE

RÉSISTANTE

AUX

THÉRAPEUTIQUES

CONVENTIONNELLES

H. Hodaj

(1)

, JM. Pellat

(1)

, D. Szekely

(2)

, JP. Alibeu

(1)

, T. Bougerol

(2)

,C. Jacquot

(1)

1. Centre de la Douleur, Pôle Anesthésie – Réanimation, CHU deGrenoble, Grenoble, France.2. Pôle Psychiatrie – Neurologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France.

Introduction :

Dans le cadre de la prise en charge non médica-menteuse de la douleur chronique, notre équipe a développé cetteannée l’utilisation de la technique de SMTr.