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plusieurs centaines de numeros de revue D (p. 72). Ce catalogue a CtC mis en place avec la collaboration de Lipsy, ‘Ihierry Garnier et Le Divan. Une telle entreprise aidera certainement les praticiens et chercheurs et merite un soutien actif. Une nouvelle revue est tree, a laquelle l’on souhaite du courage, de la chance et beau- coup d’abonnes !

D.F.A.

I FrotC P. Cent ans apris, entretiens avec J.-L. Donnet, A. Green, J. Laplmche, J.-C. Lavie, J. MacDougall, M. de M’Uzan, J.-B. Pontalis, J.-R Valabrega, D. Widlikher. Paris : Gallimard, ~011. N Connaissance de l’inconscient B ; 1998. 565 p.

11 est devenu courant de publier des livres non pas Ccrits par l’auteur, mais reprenant des transcriptions d’enregistrements d’entretiens. L’ecriture y devient la reproduction fidble d’un pseudo-dialogue pourtant bien convenu, au lieu que le dialogue soit une forme de l’ecriture. On est accoutume de penser, au moins dans quelques cenacles saris doute retardataires, qu’il y a la une pratique dommageable pour l’edition, l’ecriture - non celle des gazettes - voire le lecteur, plus en tout cas que pour la vanite des auteurs. Ce n’est pas du tout le cas ici.

Patrick FrotC nous offre un veritable travail, present6 d’ailleurs comme un voyage dans l’actualid de la pensee psychanalytique, fruit dune enquete rigou- reuse et motivee. Par un jeu pertinent de questions habiles, il nous donne un &at de la psychanalyse actuelle, en la resituant dans son histoire et son evolution. 11 interroge son avenir au travers de la parole de ceux que l’on considere comme nos collegues les plus experiment& dans les champs de la pratique et de la reflexion theorique, non nos cc maitres B, disons plutbt nos << Cclaireurs D. Les questions introduisent les sous-chapitres, mais celles qui introduisent les discussions s’appuient sur une connaissance Claire des textes deja publies par les interlocuteurs, que de larges citations venant en bas de page appuient. La confrontation des points de vue est done particulierement enrichissante et chacun peut se sentir attire par telle ou telle prise de position, engager a l’interieur de soi un dialogue qui serait ouvert dans ce banquet psychanalytique. Au lecteur de savoir s’il prefere Alcibiade 9 Socrate, les sophismes de l’un aux paradoxes de l’autre ! 11 est impossible dans cette simple note de rendre compte de la diversite des points de vue, des accords et d&accords. L’intCrCt vient justement de leur origine dialogtree. Cependant, on pourrait dire en substance qu’en mat&e de psychanalyse, ce livre affirme que plus ca change et plus c’est la mCme chose ou tout a fait autre chose, mais le genie de la psychanalyse est d’introduire au sein de cette proposition une relation bijective, a savoir que plus c’est la mCme chose

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ou plus c’est totalement autre chose et moins ca change. C’est cette bijection que nos dits collbgues experiment& vont developper, approfondir et questionner chacun a sa man&e, avec dans l’esprit que plus chacun a sa manibre et moins il a de chance de se differencier de l’autre et du dogme fondateur et fondamental qui les unit. A l’heure ou la recherche psychologique montre que la pertinence dune psychotherapie repose sur le degre de confiance que lui accorde le psycho- therapeute, on voit que les psychanalystes, par la psychanalyse elle-meme, sont particulikement en mesure de penser les dimensions d’une question qui ne renvoie tout de mCme pas dos a dos ceux qui revendiquent leurs specificites.

D.A. Chartier

S. La Terreur de penser : SW les effets transgCni%ationnels du trauma. Plancoet : Diabase, ~011. u Entendre l’archdique >> ; 1997.223 p.

Cette etude pose une question essentielle que l’auteur formule ainsi : u Comment comprendre la pathologie de certains sujets, alors que leur vie propre n’a CtC marquee par aucun trauma grave ? N’est-on pas, dans ce cas, dans la necessite de prendre en compte les traumas des generations anterieures ? Mais alors, par quels mecanismes s’est effecttree leur transmission ? >>

La critique du double bind est naive et rapide, car les travaux de Bateson et de ses collaborateurs ne sont pas reductibles a une theorie de la simple contradiction (cf p. 148). Les reflexions sur Schreber sont imputables au livre de H. Israel - Schreber pbre et fils. On sait en effet que la filiation de Schreber fut perturbee. 11 est ennuyeux de constater que les anaiystes sont souvent incapables de titer un psychotique celbbre, autre que Schreber. Berbiguier, Nijinski, Frame, Boisen, Clos et Perceval sont systematiquement exclus. Ces quelques remarques ne doivent pas voiler les qualites de cette recherche qui merite d’etre debattue dans tous les lieux oh l’on pratique la psychotherapie. Fortement recommande.

D.P.A.

r- Kohn M. Le r&it dam la psychanalyse. Ramonville-Saint-Agne : E&s, ~011. << Actualite de la psychanalyse )> ; 1998. 165 p.

Le r&it est la relation orale ou &rite de faits reels ou imaginaires. Le centre serait l’inconscient qui serait Cvenement. Au-dessous du r&it, la theorisation travaillerait. Le modele freudien comprend le lien entre les psychopathologies et