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Projets lauréats DOSSIER DE PRESSE CHALLENGE CLIMAT AGRICULTURE & FORÊTS

Challenge Climat Agriculture et Forêts : les projets lauréats

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Les 12 lauréats du Challenge Climat AFD

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Page 1: Challenge Climat Agriculture et Forêts : les projets lauréats

Projets lauréatsDOSSIER DE PRESSE

CHALLENGECLIMATAGRICULTURE& FORÊTS

Page 2: Challenge Climat Agriculture et Forêts : les projets lauréats

SommaireP. 3 Éditorial : nourrir et boiser le monde

P. 4 Challenge Climat agriculture & forêts

P. 5 Les lauréats

P. 6 Projets d’adaptation et de gestion de la ressource en eau

Hanza : nouvelle source d’alimentation résiliente et nutritive/Niger

Contre la dégradation des sols : l’agriculture familiale/Togo

SWar : un système d’irrigation optimisée/Inde

P. 9 Projets de transformation des produits agricoles et sylvicoles

Des hydroliennes au service du développement agricole/République du Congo

Des machines solaires pour transformer les produits agricoles/Papouasie-Nouvelle-Guinée

Du biogaz domestique pour sauver les forêts/Cameroun

P. 12 Projets d’atténuation dans le secteur de la forêt Planter des arbres pour lutter contre le

changement climatique/Philippines

La mangrove : un atout face au changement climatique/Sénégal

La forêt : un patrimoine à valoriser/ République démocratique du Congo

P. 15 Projets d’atténuation dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage

Vergers écologiques de Tayap : outil de développement collectif/Cameroun

Préserver le parc macaya et renforcer l’agriculture/Haïti

Financer la performance énergétique des exploitations agricoles/Maroc

P. 18 L’aFD : un acteur majeur et innovant du financement climat au niveau international

P. 20 Le Cirad et le changement climatique

P. 22 agenda : l’AFD et le Cirad au Salon international de l’agriculture

P. 23 Partenaires

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ÉDiToriaL : NouRRIR eT boISeR le MoNDe

on ne peut parler de la forêt sans penser à l’agriculture. et vice versa. l’agriculture est de tous les agendas : sécurité alimentaire et nutrition, libre-échange, migration et emploi, biodiversité et climat. la forêt est au cœur des agendas biodiversité, climat et transition énergétique. elle est nécessaire à l’agriculture par les services qu’elle lui rend en termes de régulation de l’érosion, de la sécheresse, des températures. Protéger la forêt, c’est protéger l’agriculture.

Comme toutes les activités humaines, l’agriculture

et la foresterie émettent des gaz à effet de serre

mais, plus que d’autres, elles sont affectées par

la hausse des températures et le changement

des régimes des pluies.

Ce sont aussi de formidables machines à

transformer les très abondants carbone et azote

de l’air, grâce à une énergie solaire infinie. les

arbres stockent le carbone dans leurs troncs,

leurs branches et leurs racines. l’agriculture

permet de stocker le carbone par l’agroécologie.

Arbres et plantes cultivées se complètent dans

l’agroforesterie, l’arboriculture, la sylviculture

et les paysages de bocages.

l’humanité joue sa survie dans l’invention

d’une agriculture plus intensive pour mieux

nourrir 10 milliards d’humains, plus résiliente pour

surmonter les chocs climatiques, moins émettrice

et moins polluante mais aussi stockant du carbone,

et pourvoyeuse d’emplois. Cette agriculture a

besoin des forêts et des zones humides.

Des territoires ruraux agricoles et forestiers

à multiples cobénéfices existent déjà.

la belle diversité des exploitations familiales

et des paysages en mosaïque qui associent

diverses utilisations de la terre témoigne de

l’extraordinaire capacité des paysanneries à

tirer durablement profit de leur environnement

naturel et à s’adapter à ses transformations.

Mais, le changement climatique en cours est

d’une ampleur, d’une complexité et d’une vitesse

considérables.

Pour l’AFD et le Cirad, il est donc urgent de

soutenir toutes les innovations techniques, sociales

et institutionnelles, qui, de la parcelle cultivée

au paysage rural, du massif forestier au bassin

versant, permettront une nouvelle révolution

agricole dans des paysages climato-intelligents,

c’est-à-dire capables de s’adapter au changement

climatique tout en l’atténuant. Dans ces

paysages, le rôle des forêts et des arbres

hors forêts est essentiel.

Jean-luc FRANÇoIS, responsable de la division Agriculture, Développement rural et biodiversité à l’AFD.

Michel eDDI, président-directeur général du Cirad.

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Challenge Climat est un concours international d’innovations agricoles et forestières face au dérègle-ment climatique. Il est organisé par l’Agence Française de Développement (AFD) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le déve-loppement (Cirad), en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères et du Développement international, le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, et la Fondation de France.

Challenge Climat a pour objectif de favoriser la créativité, l’investissement, l’expansion et le succès des innovateurs qui contribuent au développement de leur société.

Pour ce faire, le concours rassemble les innovations locales financières, techniques, technologiques, sociales et agroécologiques les plus marquantes, ainsi que les nouvelles démarches d’économies inclusives qui associent des coalitions d’acteurs complémentaires, lesquelles ont toutes pour finalité d’apporter une solution globale au dérèglement climatique.

Ouvert aux porteurs de projets d’Afrique, de Médi-terranée, d’Asie, d’Amérique latine et d’outre-mer, Challenge Climat soutient et encourage les innova-teurs pour concrétiser des idées et techniques afin de relever les défis auxquels les secteurs de l’agriculture et de la forêt doivent faire face en raison du dérèglement climatique, et favoriser le développement durable.

Acteurs individuels, organisations paysannes, institutions financières, acteurs du secteur économique et social, collectivités et territoires, près de 550 porteurs de projets ont répondu à l’appel à candidatures.

Découvrez les douze projets lauréats de Challenge Climat sélectionnés par le jury composé de Navi Radjou, Brice Lalonde, Ibrahima Coulibaly et Jean-Christophe Debar.

challenge-climat.com

CHaLLenge CLimaT AGRICulTuRe & FoRêTS

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Les lauréats

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Le contexteLe Niger lutte en même temps contre la désertifi-

cation, la perte de la biodiversité, le changement climatique et une pauvreté rurale aiguë. La malnutrition infantile avoisine les 15 %, et l’exode rural est important.Le hanza (boscia senegalensis) est un arbuste sauvage qu’on trouve en abondance au Niger. Cette plante forestière, capable de pousser dans des zones arides, est naturellement adaptée au climat saharo-sahélien.Amère à l’état brut, la graine des fruits du hanza a été longtemps dénigrée par les populations, les médias et les acteurs de l’aide humanitaire. Pourtant, il suffit de la laisser tremper dans l’eau quatre ou cinq jours pour qu’elle devienne consommable pour l’homme et révèle des propriétés nutritives.

niger ADAPTATIoN eT GeSTIoN De lA ReSSouRCe eN eAu

L’innovationL’entreprise sociale Sahara Sahel Foods (SSF) a réhabilité

le hanza comme aliment de base grâce à des techniques innovantes de transformation et à la confection de recettes appétissantes.SSF ne crée pas de plantations mais encourage les populations rurales à préserver et à multiplier l’arbuste en leur achetant les graines qu’elles récoltent. Cette démarche originale permet de lutter contre l’exode rural et de préserver l’environnement.SSF poursuit ses recherches pour perfectionner les aspects techniques de la transformation de cet aliment, ainsi que le recyclage des eaux usées issues du désamertumage.La petite industrie SSF pour la transformation alimentaire du hanza (250 t/an) doit servir de prototype pour la réplication à travers le Niger et la bande Sahélienne.

Hanza : Nouvelle SouRCe D’AlIMeNTATIoN RéSIlIeNTe eT NuTRITIve

Josef est arrivé au Niger à l’âge de 8 ans. Ses parents y avaient créé une fondation pour la culture des plantes vivaces en milieu aride, sans engrais ni irrigation.Durant dix-sept années de bénévolat, Josef a pu constater les difficultés rencontrées par les populations rurales du fait de la désertification.en 2011, il a lancé avec son épouse un projet de promotion et de développement du potentiel commercial des aliments issus des plantes dites de « famine ». en 2014, il a fondé Sahara Sahel Foods pour mettre en place un centre de transformation du hanza.

Josef GarviFoNDATeuR eT DIReCTeuR

exéCuTIF, SAHARA SAHel FooDS

Les impactskkSource d’alimentation nutritive additionnelle.kkRevenus durables pour les populations rurales (activité de cueillette pour environ 500 personnes).kkCréation d’emplois.kkAliment sain et biologique d’origine locale disponible sur les marchés urbains.kkRésilience des cultivateurs aux années de sécheresse.kkLutte contre la désertification, protection des plantes forestières et accélération du reboisement.

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ADAPTATIoN eT GeSTIoN De lA ReSSouRCe eN eAu

L’innovationLe projet d’AVSF lutte contre la dégradation des terres par

le développement d’une agriculture durable, dans six cantons de la région des Savanes identifiés par les organisations de producteurs.Il s’agit de promouvoir des pratiques agricoles durables (agroécologie, agroforesterie, gestion de l’eau), de réduire la vulnérabilité économique des exploitations (formation aux techniques d’élevage améliorées, aménagement et mise en valeur des basses terres, vente groupée des céréales), de renforcer les capacités des acteurs publics et privés (appui aux organisations de producteurs), et de développer des mécanismes de concertation.Le projet s’attache à la promotion du savoir-faire paysan et des tech-niques traditionnelles peu coûteuses et facilement appropriables par les producteurs (cordons pierreux, zaï).La réintroduction de l’arbre dans les systèmes de production, via l’agroforesterie, et la diminution de la pression sur les formations naturelles préservent la biodiversité.

Le contexteDans le nord-ouest de la région des Savanes, au nord

du Togo, les sols sont fragiles et souvent dégradés par la sécheresse et l’activité humaine.Carencées en matière organique et en phosphore, les terres sont sensibles à l’érosion et aux aléas climatiques. Les parcs agroforestiers traditionnels sont en régression.Le potentiel agricole est faiblement valorisé, et l’utilisation irraisonnée de produits phytosanitaires ne constitue plus une solution, dans cette région où les producteurs sont acculés par l’état d’épuisement des sols.L’accès aux marchés est limité et l’organisation des producteurs de céréales (maïs, sorgho et mil) est récente et encore faible.Les petits élevages ont une produc-tivité insuffisante, liée à des habitats inadaptés, une mauvaise alimenta-tion, une insuffisance de soins, une mauvaise gestion de la reproduction, et des marchés peu organisés.

Togo

ConTre La DÉgraDaTion DeS SoLS : l’AGRICulTuRe FAMIlIAle

Issu d’une famille de cultivateurs analphabètes, bakary a toujours considéré l’agriculture comme la solution à développer face aux famines récurrentes en Afrique. C’est de cette conviction qu’est née sa passion pour l’agronomie.Après dix années d’études en Allemagne, titulaire d’un doctorat en phytopathologie et protection des cultures, il revient dans son pays, le Mali, avec la volonté d’y créer un centre agricole.Afin d’acquérir une expérience de terrain et d’approfondir ses connaissances en agroécologie, il s’engage avec AvSF pour la mise en œuvre du projet de durabilité et résilience de l’agriculture familiale dans la région des Savanes, au Togo.

Bakary SamakeAGeNT De DéveloPPeMeNT, AGRoNoMeS véTéRINAIReS

SANS FRoNTIèReS (AvSF)

Les impactskkDiffusion et adoption de pratiques agroécologiques.kkRéhabilitation des parcelles et milieux dégradés.kkLimitation de l’érosion des sols, facilitation de l’infiltration de l’eau, amélioration du stockage de carbone dans le sol.kkProtection de la biodiversité.kkAugmentation des rendements agricoles et des revenus.

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L’innovationLe CEC a mis au point un système original d’arrosage

appelé SWAR (System of Watering for Agriculture Rejuvenation). L’innovation repose sur un sac en polyéthylène haute densité, pliable, peu coûteux, d’une capacité de 1 000 litres pour recueillir et stocker l’eau de pluie sur l’exploitation, un moule à fabriquer des bouteilles durables de grande qualité qui empêchent l’évaporation.C’est la première technique d’arro-sage à atteindre directement la zone radiculaire des plantes et à garantir son humidification. Elle consomme dix fois moins d’eau que les systèmes d’irrigation traditionnels (goutte-à-goutte, pulvérisation).Le SWAR est automatique, fonc-tionne sans électricité et ne favorise pas le développement des mau-vaises herbes. L’humidité est répartie autour de la zone radiculaire à l’aide d’inoculateurs multiplicateurs de bactéries, qui assurent une humidi-fication par capillarité et améliorent la structure du sol.

Le contexteDans certaines régions de l’Inde (Rajasthan, Gujarat,

Maharashtra, Andhra Pradesh, Karnataka, Tamil Nadu et Télangana), la faiblesse et l’irrégularité des pré-cipitations ont modifié les systèmes de culture.Ces facteurs ont entraîné un recul important du couvert végétal, qui est de qualité médiocre et ne procure plus aucun bienfait écologique. Même des arbres matures meurent de stress hydrique.De grandes étendues de terres, publiques et privées, sont laissées en jachère ou sont improductives, ce qui nuit aux moyens de subsistance des populations défavorisées et conduit les agriculteurs à la migration, voire au suicide.L’aménagement des zones à faible pluviométrie et l’amélioration de leurs ressources naturelles sont essentiels pour la subsistance de la population.

inDe

SWar : uN SySTèMe D’IRRIGATIoN oPTIMISée

Diplômé en administration des affaires, et spécialiste du développement rural, Gopal cherche, depuis plusieurs années, à résoudre les problèmes des régions non irriguées de l’Inde.enchaînant les expériences, c’est finalement en découpant une bouteille en plastique et en l’enfonçant dans le sol qu’il a trouvé la solution : atteindre les racines des plantes, utiliser l’eau le plus rationnellement possible, éviter l’évaporation et maintenir l’humidité pour assurer la bonne santé des plants. le CeC, dont il est le directeur, conduit des recherches, dispense des formations et déploie des activités de terrain innovantes dans le domaine de l’environnement et de la lutte contre la pauvreté.

Gopal KomandurDIReCTeuR, CeNTRe FoR

eNvIRoNMeNT CoNCeRNS (CeC)

Les impactskkAtténuation de la sécheresse grâce à une meilleure couverture végétale et à la reforestation.kkRéhabilitation des zones semi-arides, réintégration de plantations séquestrant le carbone et utilisant peu d’eau.kkEnrichissement des sols par les déchets végétaux.kkRécoltes plus abondantes, diversifiées et écologiques.kkRéduction des coûts d’irrigation.

ADAPTATIoN eT GeSTIoN De lA ReSSouRCe eN eAu

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L’innovationLe projet de Loubassa consiste à créer un centre

de stockage et de transformation agricole dans le village et à instal-ler une hydrolienne flottante sur le fleuve Congo. Cette technologie est particulièrement adaptée à cette région, où le courant fluvial est stable et puissant. Elle permet d’électrifier le centre durablement et à moindre coût.Le centre de stockage est destiné aux pêcheurs et maraîchers afin qu’ils puissent conserver leurs produits avant de les vendre. Ainsi, Loubassa devient un marché attrac-tif pour les clients de Brazzaville.Il s’agira, dans un deuxième temps, de diffuser cette innovation dans d’autres régions du Congo et d’installer des unités vertes de transformation et de stockage des produits agricoles au bord des rivières alimentées en électricité par des hydroliennes. Ces unités assu-reront aux producteurs un meilleur accès au marché et des revenus plus intéressants.

Le contexteLa République du Congo est en situation d’insécurité

alimentaire : elle dépend à près de 75 % des importations (céréales, légumes, produits de l’élevage).En raison d’un défaut d’infrastruc-tures de transport, de stockage et de transformation des produits agricoles, l’agriculture souffre d’un paradoxe : alors que la production nationale est insuffisante, certains bassins de production enclavés peinent à écouler leurs produits.De plus, les agriculteurs et les pêcheurs congolais sont victimes du changement climatique, qui perturbe l’alternance, la durée et l’intensité des saisons des pluies et des saisons sèches. Ces changements compro-mettent les résultats de la pêche et menacent les cultures.L’un des enjeux du développement de l’agriculture congolaise est l’amélioration des infrastructures de transport vers les centres de consommation et la construction de lieux de stockage des produits agricoles.

rÉPubLique Du Congo

TRANSFoRMATIoN DeS PRoDuITS AGRIColeS eT SylvIColeS

DeS HyDroLienneS Au SeRvICe Du DéveloPPeMeNT AGRICole

Maguelonne et son mari ont créé une ferme sur l’île M’bamou, située sur le fleuve Congo, à proximité de brazzaville.Très impliqués dans la vie locale, ils ont lancé, en novembre 2013, un projet de développement agricole du village de loubassa.Ingénieure de formation, Maguelonne s’appuie sur son expérience en zone rurale (quatre ans avec l’oNG Acted, en Afrique centrale) pour développer ce projet. elle est chargée de la recherche de financements et de la sélection de technologies robustes adaptées au contexte du fleuve Congo.

Maguelonne Loubelo

INGéNIeuRe, ReSPoNSAble Du PRoJeT De DéveloPPeMeNT

AGRICole De loubASSA

Les impactskkDiffusion d’une technologie sobre en carbone (hydraulique).kkPromotion du transport fluvial.kkRéduction des émissions de CO2.kkSoutien à l’agriculture et à la pêche traditionnelles.kkAccès des agriculteurs au marché national, valorisation de leurs produits.kkRenforcement de la sécurité alimentaire.

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L’innovationPSS a développé une gamme de matériel solaire (AgroSol)

pour faciliter la transformation des cultures vivrières indispensables à la survie des populations défavorisées.Trois machines ont été mises au point : un décortiqueur/égreneur/polisseur pour le riz ; un moulin pour la farine de maïs et d’autres céréales ; une râpe à manioc.Alimentés par des panneaux solaires, ces engins améliorent les conditions de vie en milieu rural, tout en rédui-sant les émissions de gaz à effet de serre.Chaque appareil fait économiser aux femmes entre cinquante et cent heures de travail par an, qu’elles peuvent consacrer à des activités rémunératrices.De plus, PSS a mis en place des modes de paiement à l’usage (cartes prépayées, troc, artisanat) afin de rendre ses machines accessibles aux plus démunis.

Le contexteEn milieu rural, l’alimentation des populations défavorisées

repose sur une quinzaine de plantes, principalement le riz, le maïs et le manioc.Chacune de ces plantes doit subir une transformation avant de pouvoir être ingérée. Cette tâche incombe généralement aux femmes, qui lui consacrent environ une heure par jour.Les machines de transformation à moteur Diesel font gagner du temps, mais sont polluantes et coûteuses. De plus, les petits villages reculés ne disposent souvent d’aucun équipe-ment. Pour avoir accès à un moulin, les femmes doivent alors se déplacer, ce qui occasionne des frais (environ 1 $ pour le voyage et 1 $ par 25 kg de grains apportés au moulin) et des émissions de CO2.

PaPouaSie-nouVeLLe-guinÉe

TRANSFoRMATIoN DeS PRoDuITS AGRIColeS eT SylvIColeS

DeS maCHineS SoLaireS PouR TRANSFoRMeR leS PRoDuITS AGRIColeS

Gregory a fondé Project Support Services (PSS) pour soutenir des projets agro-industriels centrés sur les énergies renouvelables et introduire sur les marchés des pays en développement des innovations qui améliorent les pratiques des agriculteurs.Depuis 2005, Gregory a complété la gamme de matériel agroalimentaire PSS par des produits solaires à led (AgroSol). Il peut, ainsi, commercialiser du matériel adapté aux petites communautés défavorisées et atteindre un triple objectif : diminuer le travail manuel des femmes, leur donner les moyens d’être plus productives et réduire les émissions de Co2.

Gregory DennDIReCTeuR, PRoJeCT

SuPPoRT SeRvICeS

Les impactskkDiminution du recours aux énergies fossiles.kkAutonomisation des petites communautés pour la transformation de leur production.kkInnovations financières facilitant l’accès à la technologie.kkPlus de temps disponible pour des activités génératrices de revenus.kkAugmentation de la productivité.kkAutonomisation des femmes.

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TRANSFoRMATIoN DeS PRoDuITS AGRIColeS eT SylvIColeS

L’innovationLe projet de biogaz durable porté par la Société pour la

protection de la vie animale et de l’environnement (Spale) cherche à vulgariser cette technologie et à en promouvoir l’adoption parmi les ménages ruraux des Hauts-Plateaux.Spale soutient l’élevage laitier à petite échelle et aide les familles à faibles revenus à se doter de moyens de subsistance durables. Elle fournit des cultures vivrières et des animaux d’élevage, du matériel agricole, des formations et une assistance technique.L’introduction de la technologie du biogaz domestique dans l’élevage de bovins laitiers intégré profite à cent ménages (huit cents personnes environ).Avec trois têtes de bétail, chaque famille dispose de suffisamment de matières organiques pour alimenter son biodigesteur tout au long de l’année. Cette source alternative d’énergie réduit la pression sur les ressources forestières, restaure le potentiel productif des terres et relève le niveau de vie des ménages.

Le contexteDans son document de stratégie pour la crois-

sance et l’emploi, le gouver-nement camerounais pointe l’utilisation non viable des res-sources naturelles et l’appauvris-sement des sols comme facteurs concourant à la dégradation de l’environnement productif et au dérèglement climatique.La promotion des énergies renouvelables parmi les ménages ruraux est cruciale pour enrayer cette situation.Le gouvernement a institué le Programme national de biogaz, dont le principal objectif consiste à apporter des améliorations tan-gibles et mesurables à la qualité de vie de la population camerou-naise, à travers une diffusion et une utilisation durable du biogaz domestique.Mais, dans les faits, le bois de chauffe reste la principale source d’énergie pour plus de 60 % des ménages ruraux du département des Hauts-Plateaux, à l’ouest du Cameroun.

Cameroun

Du biogaz DomeSTique PouR SAuveR leS FoRêTS

Conscient de la richesse de son environnement mais aussi de sa dégradation, Claude Sango a souhaité rejoindre une organisation qui œuvre à la protection de la nature et de la vie animale (Spale) pour « expérimenter les théories découvertes dans les livres ». Géographe, spécialisé en management environnemental, c’est sur le terrain, à l’écoute des populations rurales, qu’il a été convaincu de la nécessité de développer l’usage du biogaz domestique pour lutter contre le dérèglement climatique et protéger les ressources naturelles.

Claude Sango Agho

CoNSulTANT, CHeF De PRoJeT, SPAle

Les impactskkAmélioration de la gestion durable des ressources naturelles.kkLimitation de la déforestation.kkRéduction des émissions de gaz à effet de serre provenant des déchets organiques et de l’élevage.kkRestauration du couvert forestier et de la fertilité des sols.kkAllégement de la charge quotidienne de travail des femmes.kkHausse de la productivité et des revenus des ménages.

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L’innovationLe projet Mindanao Rainfo-restation protège les forêts

primaires résiduelles et fournit un moyen d’existence aux peuples indigènes en développant l’agro-écologie (café, bambou, abaca), tout en les encourageant à reboiser les prairies.La première étape consiste à lutter contre les incendies de forêt grâce à une « plante-abri », le calliandra, qui empêche la prolifération de l’impe-rata. Les espèces persistantes (pin des Caraïbes) et indigènes (dipté-rocarpacées) sont ensuite plantées afin de reboiser la zone et de rétablir l’écosystème.La réussite du projet repose sur la sensibilisation des parties prenantes, notamment les peuples indigènes, à l’importance de protéger la forêt primaire et de planter plus d’arbres pour atténuer les effets du change-ment climatique. Afin de mobiliser tous les acteurs, le projet a été élaboré selon une démarche parti-cipative (cartographie, information, installation) associant l’ensemble des communautés.

Le contexteS i tuée au sud des Phi l ippines, Mindanao

est la deuxième île de l’archipel en termes de population et de superficie.Mindanao subit de plein fouet les effets dévastateurs du change-ment climatique et doit faire face à la dégradation de ses forêts causée par l’abattage illégal des arbres, les incendies et la culture sur brûlis pratiquée par les com-munautés indigènes.La principale cause des incendies de forêt est l’abondance d’impe-rata, herbe haute qui s’enflamme facilement à la saison sèche.La destruction des forêts entraîne des inondations, des glissements de terrain, l’envasement des barrages et la baisse du niveau d’eau des rivières et des criques.Cette situation a des consé-quences dramatiques pour les populations.

PHiLiPPineS ATTéNuATIoN DANS le SeCTeuR De lA FoRêT

PLanTer DeS arbreS PouR luTTeR CoNTRe le CHANGeMeNT ClIMATIque

l’objectif de la Hineleban Foundation Incorporated est triple : sauver les forêts, reboiser les bassins versants et développer des terres agricoles.Docteur en philosophie et communication du développement, Norma a participé à toutes les étapes du programme Mindanao Rainforestation : préparation, recherche de financements et mise en œuvre.elle est particulièrement investie dans la construction d’une relation durable et d’un partenariat avec les chefs locaux : leur engagement est source d’inspiration et leur soutien est indispensable à la réussite et à la viabilité du projet.

Norma LlemitMANAGeR Du PRoGRAMMe

De DéveloPPeMeNT, HINelebAN FouNDATIoN INC.

Les impactskkAtténuation des effets du changement climatique : la réhabilitation des forêts et des bassins versants revitalisera le réseau hydrographique, préviendra l’avancée de la désertification et la dégradation des terres.kkRéduction des émissions de CO2 grâce aux arbres, qui stockent le dioxyde de carbone.kkLutte contre la pauvreté, diversification des activités (pépinières, plantations d’arbres, agroécologie…).

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L’innovationAcodel (association commu-nautaire d’appui au dévelop-

pement des capacités locales) a pour objectif d’instaurer une dynamique d’autoprise en charge des questions d’environnement et de développe-ment par les populations.Elle met en œuvre des mesures d’adaptation à l’échelle locale afin de diminuer la vulnérabilité des habitants et des écosystèmes aux risques climatiques.Acodel promeut la gestion intégrée du territoire, la restauration des zones dégradées de mangrove, l’éducation environnementale et la valorisation économique des res-sources écosystémiques au profit des communautés.La diffusion de biodigesteurs pour la cuisine et l’éclairage, et de fours améliorés pour le fumage du poisson, constitue un excellent moyen de lutter contre la déforestation et de réduire les charges financières des ménages.

Le contexteDans le delta du Saloum, à l’ouest du Sénégal, la

mangrove (classée «  réserve de biosphère » par l’Unesco) a fortement régressé, durant les vingt dernières années.La disparition progressive de cet écosystème complexe a un impact écologique, environnemental et socioéconomique considérable sur la biodiversité et sur les populations qui en dépendent.Les anciennes ressources telles que le bois, les huîtres et les coquillages ne sont plus disponibles qu’en faible quantité.Cette évolution est due à des facteurs naturels (assèchement climatique, acidification et salinisation des terres) et anthropiques, conséquences de la pression démographique et foncière (le bois de chauffe, le bois d’œuvre et de service font l’objet d’un prélè-vement important).

SÉnÉgaL

La mangroVe : uN ATouT FACe Au CHANGeMeNT ClIMATIque

Assane est né dans la région de Thiès, au Sénégal. Ingénieur en gestion de projets, il commence sa carrière au Conseil des oNG d’appui au développement (Congad), où il met en œuvre une stratégie de promotion des énergies renouvelables face aux effets des changements climatiques. Il coordonne, ensuite, un projet de biogaz financé par le Fonds pour l’environnement mondial. en 2012, Assane participe à la création d’Acodel pour répondre aux besoins des populations et lutter contre le dérèglement climatique par la protection de l’écosystème de mangrove dans le delta du Saloum, au Sénégal.

Assane Makhoudia Ndoye

MeMbRe FoNDATeuR eT SeCRéTAIRe GéNéRAl, ACoDel

Les impactskkRestauration des zones dégradées de mangrove (reboisement).kkPréservation de la biodiversité.kkValorisation d’un écosystème spécifique (zone humide).kkRenforcement des capacités des acteurs engagés dans le développement local durable.kkLutte contre la dégradation des terres et protection du littoral.kkPromotion d’une ressource énergétique sobre en carbone (biogaz).

ATTéNuATIoN DANS le SeCTeuR De lA FoRêT

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L’innovationLe projet NSK vise à réaliser des plantations, à réhabiliter

des infrastructures sociales de base (écoles, centres de santé) ou des voies d’accès, à mobiliser des ressources humaines qualifiées et à institutionnaliser les structures villageoises en impliquant les chefs coutumiers et les paysans.La gestion du dispositif est pro-gressivement transférée au Groupe d’intérêt coopératif et économique du territoire Teke (Gicet). Cette coopérative, qui regroupe quinze villages, est engagée dans la conversion de la savane en zone agroforestière productive.La déforestation évitée et la mise en défense des savanes, associée aux plantations, fournissent des crédits carbones à valoriser dans le cadre du mécanisme REDD+. Les bénéfices redistribués aux communautés locales assurent l’appropriation de la stratégie agroforestière par les paysans et la viabilité du processus à long terme.

Le contexteLe bassin d’approvisionne-ment de Kinshasa est soumis

à une forte dégradation du couvert forestier, dont les causes princi-pales sont l’agriculture sur brûlis et l’exploitation du bois comme source d’énergie (charbon de bois et bois de chauffe).Lors des négociations de la CCNUCC (convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques), le mécanisme REDD+ a été présenté comme un moyen efficace d’inciter les pays à lutter contre la déforestation. La Répu-blique démocratique du Congo s’est, ainsi, engagée dans ce processus et plusieurs acteurs agissent sur cette dégradation de la ressource ligneuse en développant des activités de reboisement, d’agroforesterie ou de régénération naturelle assistée.Le projet Novacel au Sud-Kwa-mouth (NSK) promeut la préserva-tion de la forêt comme outil de lutte contre les changements climatiques et source de nombreux services écosystémiques

rÉPubLique DÉmoCraTique Du Congo

La ForêT : uN PATRIMoINe à vAloRISeR

Fondée en 1985 par Paul Mushiete, Novacel est une entreprise familiale aujourd’hui dirigée par ses fils, olivier et Thierry. Société africaine pilote dans le domaine des paiements pour services écosystémiques, Novacel a été la toute première entreprise congolaise à faire inscrire son projet de puits de carbone forestier à la CCNuCC sous le titre de projet du Mécanisme de développement propre.Thierry (financier) et olivier (ingénieur agronome) se sont donné comme objectif de sécuriser et de valoriser l’héritage foncier et coutumier familial, au bénéfice des populations rurales du plateau des batéké.

Olivier Mushiete

DIReCTeuR GéNéRAl, NovACel

Les impactskkDéveloppement de l’agroforesterie et augmentation des rendements agricoles.kkProtection et renforcement du couvert forestier.kkRéduction des émissions de gaz à effet de serre.kkPuits de carbone agroforestier Ibi Batéké : déjà 35 000 teqCO2 en stock net certifiées et payées.kkAppropriation du projet par les communautés locales.

ATTéNuATIoN DANS le SeCTeuR De lA FoRêT

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Page 15: Challenge Climat Agriculture et Forêts : les projets lauréats

ATTéNuATIoN DANS leS SeCTeuRS De l’AGRICulTuRe eT De l’élevAGe

Le contexteSitué dans la forêt du bassin du Congo, Tayap fait partie

des quinze lieux du continent africain les plus menacés et vulné-rables au changement climatique.Le village subit la déforestation causée par l’exploitation forestière et la pratique de l’agriculture sur brûlis. La protection de la forêt est, pourtant, primordiale pour la régulation climatique et pour les populations qui y vivent.Le système agricole traditionnel (culture sur brûlis), qui constitue la principale source de revenus, n’est ni durable ni adapté à une production optimale. Il est à l’ori-gine de conflits fonciers (les terres cultivables sont indisponibles ou s’appauvrissent), de nouvelles maladies phytosanitaires et du tarissement des rivières.

Cameroun

L’innovationEn 2010, les membres d’Agripo parviennent à

convaincre les populations de Tayap d’arrêter la culture sur brûlis en leur proposant des alternatives de revenus. Le programme « Vergers écologiques des territoires » met à profit les potentialités économiques des écosystèmes tout en protégeant l’environnement (plantation d’arbres fruitiers, vente des récoltes en ligne).D’autres activités (écotourisme, restauration, apiculture), rendent la communauté moins dépendante de l’agriculture, et un fonds de microfi-nance local favorise l’entrepreneuriat des femmes.Une cartographie participative permet de mieux gérer les forêts et d’organiser le village durablement avec une vision d’ensemble : création de services de base (électrification, adduction en eau potable, assainissement).Laboratoire d’expérimentation de l’agroécologie, de l’agroforesterie et du financement vert, ce programme allie éradication de la pauvreté, déve-loppement agricole et préservation des forêts.

VergerS ÉCoLogiqueS De TayaP : ouTIl De DéveloPPeMeNT ColleCTIF

Adeline Flore est titulaire d’une licence en sociologie du développement de l’université de yaoundé. en 2009, après une expérience de volontariat au sein d’ISF (Ingénieurs sans frontières), elle décide, comme une dizaine d’autres jeunes originaires du village de Tayap, d’y retourner pour cultiver la terre. ensemble, ils créent une structure communautaire, Agripo (Agriculteurs professionnels du Cameroun), qui s’engage dans la lutte contre la déforestation et milite pour une utilisation rationnelle des terres, une agriculture durable et la réduction des feux de brousse. en 2010, Adeline Flore devient la directrice générale d’Agripo.

Adeline Flore Ngo-Samnick

DIReCTRICe GéNéRAle AGRIPo

Les impactskkRéduction de la déforestation.kkGestion durable de la forêt.kkPréservation de la biodiversité.kkAugmentation des rendements agricoles de plus de 25 %.kkProduction d’outils de sensibilisation favorisant la réplication.kkAutonomisation des communautés.

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L’innovationL’Ucad appuie cent familles paysannes défavorisées de

Formond. L’objectif est d’implanter des activités créatrices d’emplois et génératrices de revenus, et de diffuser les bonnes pratiques agricoles.Le projet prévoit la construction d’une banque de semences, d’un entrepôt et la distribution de plantules, d’intrants agricoles et de semences qui améliore-ront les conditions de vie des riverains du parc Macaya, et viennent renforcer la couverture végétale.Pour modifier les comportements vis-à-vis des ressources de base, les riverains sont informés sur les enjeux d’un développement respectueux de l’environnement et formés aux techniques agroforestières durables. Un comité élu par une organisation de bénéficiaires assure la cogestion du projet avec Ucad.Grâce à cette démarche, les familles les plus dépendantes de l’exploitation du parc deviennent le moteur de sa préservation et de sa valorisation économique.

Le contexteLe parc national Macaya abrite une importante

biodiversité (oiseaux, mollusques, papillons, fougères, orchidées…). Les habitants de Formond le consi-dèrent trop souvent comme une source d’exploitation permettant de satisfaire leurs besoins divers en bois (chauffage, construction), ou de se procurer un espace pour la culture et l’élevage.En effet, la précarité des riverains du parc et le manque d’informations sur les enjeux de la dégradation des ressources naturelles les portent à faire usage de pratiques aux consé-quences néfastes, aussi bien pour cette richesse patrimoniale que pour leur propre avenir : le bassin hydro-graphique du parc (sept rivières) alimente en eau les départements du Sud et de Grand’Anse.Afin de protéger le parc et sa biodi-versité, il est nécessaire d’améliorer les conditions de vie des riverains et d’élaborer une stratégie pour changer les comportements.

HaïTi

PrÉSerVer Le ParC maCaya eT ReNFoRCeR l’AGRICulTuRe

Né au sud d’Haïti, dans la région des Cayes, Richarlot a été sensibilisé dès l’école primaire à la nécessité de préserver le parc Macaya. une fois diplômé de la faculté d’agronomie, il s’est engagé dans la promotion d’une agriculture responsable, qui concilie respect de l’environnement et amélioration des conditions de vie des populations défavorisées.également licencié en sciences juridiques, il accompagne la structuration des organisations paysannes et le regroupement des associations en coopératives. à Formond, il veille à l’inclusion de toutes les parties prenantes et à la sensibilisation aux enjeux d’un développement durable.

Richarlot AmazanMANAGeR De PRoJeT,

uNIoN DeS CADReS PouR le DéveloPPeMeNT (uCAD)

Les impactskkInclusion de toutes les parties prenantes dans une démarche de développement durable.kkAmélioration des conditions de vie et augmentation du pouvoir d’achat des familles.kkDiminution de la dépendance aux ressources naturelles et de la pression sur le parc.kkPlus grande capacité d’absorption et de stockage de CO2.

ATTéNuATIoN DANS leS SeCTeuRS De l’AGRICulTuRe eT De l’élevAGe

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Page 17: Challenge Climat Agriculture et Forêts : les projets lauréats

Le contexteAvec 6 % de la consomma-tion nationale d’énergie, le

secteur agricole contribue à l’effet de serre et à la dépendance énergétique du Maroc.Outre un effet néfaste sur la qualité environnementale du territoire rural, la consommation énergétique, dans un contexte de hausse du prix des énergies fossiles, a un impact impor-tant sur la compétitivité économique du secteur agricole marocain.Par ailleurs, le Maroc est soumis au dérèglement climatique qui affecte globalement la planète. Parmi ses manifestations figurent la baisse des précipitations, leur irrégularité et une hausse des températures.Face à ces défis climatiques, les agriculteurs devront de plus en plus faire appel à l’irrigation, et donc consommer davantage d’électricité pour pomper l’eau.

maroC

L’innovationPour accompagner le secteur agricole dans la réduction de

sa facture énergétique et de son em-preinte carbone tout en améliorant sa compétitivité, le GCAM a conduit un programme pilote d’audit éner-gétique auprès de dix exploitations. Il s’agissait, dans un premier temps, d’identifier les solutions efficaces et applicables (mesures d’économies d’énergie et sources d’énergie renouvelable). L’audit a, notamment, démontré un potentiel de réduction de la facture énergétique annuelle d’au moins 20 % à travers des mesures d’efficacité énergétique simples et peu coûteuses, ainsi que la viabilité technique et économique du pompage solaire.Dans un deuxième temps, le GCAM a conçu des produits financiers adaptés pour favoriser la diffusion de ces solutions.À travers ce programme, le GCAM encourage les agriculteurs marocains à valoriser de manière optimale les ressources en eau et en énergie, à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à contribuer à l’effort national de protection de l’environnement.

FinanCer lA PeRFoRMANCe éNeRGéTIque DeS exPloITATIoNS AGRIColeS

le Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM) a une mission de service public consistant à financer l’agriculture et le développement socioéconomique rural. Avec l’appui de l’Agence pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ADeRee), le GCAM a développé un programme d’optimisation de la performance énergétique des exploitations agricoles, qui vise à généraliser une approche sobre en énergie dans l’agriculture marocaine.

Leïla AkhmisseDIReCTRICe exéCuTIve,

FoNDATIoN CAM PouR le DéveloPPeMeNT DuRAble

Les impactskkRéduction des émissions de CO2.kkRéduction de la facture énergétique du secteur agricole.kkCréation d’emplois en milieu rural.kkGénéralisation des pompes solaires pour l’irrigation.kkAugmentation de la rentabilité et de la compétitivité des exploitations agricoles.kkPlus grande résilience aux changements climatiques.

ATTéNuATIoN DANS leS SeCTeuRS De l’AGRICulTuRe eT De l’élevAGe

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Page 18: Challenge Climat Agriculture et Forêts : les projets lauréats

L’aFD : uN ACTeuR MAJeuR eT INNovANT Du FINANCeMeNT ClIMAT Au NIveAu INTeRNATIoNAl

opérateur public au cœur du dispositif français de coopération, l’Agence Française de Développement finance et accompagne le développement des pays du Sud et des outre-mer.

Son objectif est de promouvoir des trajectoires

de développement durables d’un point de

vue économique, social et environnemental.

Sa mission combine à la fois lutte contre la

pauvreté et lutte contre les dérèglements

climatiques.

Avec l’engagement de plus de 2,4 Md€ de

financements climat pour la seule année 2013,

l’AFD est l’un des principaux financeurs publics

internationaux de la lutte contre le changement

climatique.

à ce titre, l’AFD est particulièrement mobilisée

pour la préparation de la CoP21, qui aura lieu

à Paris en décembre 2015.

Pour limiter le changement climatique et ses

conséquences sur le développement des pays

du Sud, l’AFD soutient des politiques publiques et

les investissements qui aideront ces pays à gérer

durablement leurs forêts et à intensifier leurs

agricultures familiales.

en finançant leurs projets, l’AFD accompagne

les acteurs ruraux du Sud dans la mise en

œuvre de politiques qui doivent leur permettre

de répondre simultanément aux défis de

la sécurité alimentaire, de la protection de

la biodiversité, de l’atténuation des émissions

de gaz à effet de serre par l’agriculture, de

l’adaptation au changement climatique des

territoires ruraux et des filières végétales et

animales, et de l’emploi et la qualité de vie de

la jeunesse rurale.

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Page 19: Challenge Climat Agriculture et Forêts : les projets lauréats

agriculture, nature et Développement face au dérèglement climatique : l’AFD s’engage

maDagaSCar : protéger les bassins versants, promouvoir l’agroécologie et améliorer durablement les revenus des agriculteurs

L’AFD finance la mise en valeur et l’aménagement des bassins versants et des périmètres irrigués du lac Alaotra selon une approche innovante, qui concilie développement productif et protection de l’environnement.Laboratoire d’expérimentation de l’agroécologie, de l’agroforesterie

et du financement vert, ce programme allie éradication de la

pauvreté, développement agricole et préservation des forêts.

CHine : planter des arbres pour réduire les émissions de Co2 et soutenir la gestion durable des forêts

L’AFD et le FFEM appuient les politiques publiques chinoises pour la mise en œuvre de programmes pilotes, en milieu rural, contribuant à la réduction des émissions de CO2 et au développement économique.

Depuis 2007, l’AFD finance, pour 1,3 Md€, des projets de développement durable de l’agriculture et de la foresterie tropicales qui ont un impact positif en matière de climat. Ces projets contribuent à l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et/ou à l’adaptation de l’agriculture et de la forêt aux effets du changement climatique.

aFrique CenTraLe : suivre les forêts par satellite et réduire les émissions de gaz à effet de serre

L’AFD finance un programme de mise à disposition des données satellitaires pour le suivi du couvert forestier des pays d’Afrique centrale, afin de les accompagner dans leur préparation à REDD+ et de combattre la déforestation.

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Page 20: Challenge Climat Agriculture et Forêts : les projets lauréats

Le CiraD eT le CHANGeMeNT ClIMATIque

le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) et ses partenaires développent des recherches et des innovations qui s’appuient sur les besoins locaux en s’adaptant aux nouvelles contraintes liées au changement climatique.

l’irrégularité des saisons, l’excès de chaleur,

la salinisation des sols ou le manque d’eau

perturbent les cycles des cultures et des

écosystèmes. les pertes de production ont

un impact sur le niveau de vie et la sécurité

alimentaire des sociétés rurales. le Cirad et ses

partenaires mènent des recherches pour :

– comprendre la vulnérabilité des exploitations

agricoles face à des perturbations telles que le

déficit hydrique ou les irrégularités climatiques ;

– évaluer et améliorer la résilience face aux

aléas, par la conception de nouveaux systèmes

de culture et d’innovation adaptés aux conditions

locales, et par l’appui à l’élaboration de politiques

appropriées ;

– construire des bases de connaissances sur la

réponse des agroécosystèmes et des pratiques aux

contraintes climatiques ;

– mettre au point des approches minimisant les risques en production (gestion de l’eau, de

la biodiversité, cultures d’associations, intégration

agriculture-élevage…) ;

– sélectionner des variétés tolérantes aux

nouvelles tendances climatiques ou aux épisodes

extrêmes (riz, cotonnier, arachide, caféier…).

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Page 21: Challenge Climat Agriculture et Forêts : les projets lauréats

Le Cirad : évaluer et concevoir les innovations qui contribuent à l’adaptation et à l’atténuation

imPaCT Du CHangemenT CLimaTique Sur LeS ForêTS TroPiCaLeSLes chercheurs du Cirad et leurs partenaires ont confronté des données sur la croissance des arbres dans toute la zone tropicale avec des relevés climatiques. La productivité des forêts tropicales humides pourrait baisser à l’avenir si les précipitations diminuent.

PrÉDiCTion Du riSque D’ÉmergenCe De maLaDieSLa fièvre de la vallée du Rift, fréquente en Afrique subsaharienne, est une maladie virale majeure des ruminants, qui se transmet par la piqûre d’un moustique infecté ou par contact direct. Le Cirad met au point des modèles de prédiction du risque d’introduction de cette maladie, en Afrique du Nord et en Europe, pour mieux cibler les zones à surveiller.

SToCKage Du Carbone DanS LeS PÂTurageSEn Guyane, le Cirad étudie le stockage du carbone dans les sols de pâturages issus de déforestation. Dans les sols de prairies de plus de 30 ans, le stock de carbone retrouve un niveau équivalent ou supérieur à celui des sols forestiers d’origine.

rÉSiSTanCe Du CoTonnier À La SÉCHereSSeLe Cirad et l’Embrapa, institut de recherche brésilien, étudient la résistance à la sécheresse de 200 variétés de cotonniers en les faisant pousser dans des rhizotrons, qui permettent de suivre le développement des racines.

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Page 22: Challenge Climat Agriculture et Forêts : les projets lauréats

L’aFD eT Le CiraD Au SAloN INTeRNATIoNAl De l’AGRICulTuReParis Porte de Versailles, du 21 février au 1er mars 2015

Pendant 9 jours, l’AFD et le Cirad accueilleront sur leur stand de 200 m2 débats, témoignages, présentation des lauréats du concours Challenge Climat et dégustations, en partenariat avec les chaînes du groupe France Médias Monde.

22/02/2015, 14 h 00 – 15 h 30

L’adaptation des plantes au changement climatiqueDr Abdulai Jalloh, gestionnaire du programme gestion des ressources naturelles, Coraf/Wecard ; François Burgaud, directeur des relations extérieures, Gnis ; Jean-Marc Lacape, chercheur, Cirad ; Thierry Desvaux, AFDi.

23/02/2015, 11 h 30 – 13 h 00

Les conséquences du changement climatique sur la sécurité alimentaire et nutritionnellePeggy Pascal, chargée de plaidoyer sécurité alimentaire, Action contre la faim ; Marie-Cécile Thirion, chef de projet, AFD ; Nicolas Bricas, chercheur, socioéconomiste de l’alimentation, Cirad.

24/02/2015, 11 h 30 – 13 h 00

Élevage et climat : potentiels d’atténuation des impacts du pastoralisme et de la piscicultureSidiki Keita, directeur national de la pisciculture, ministère de la Pêche et de l’Aquaculture, Guinée ; Marc Oswald, président de l’APDRA France et responsable du département sciences du vivant de l’Istom ; Habibou Assouma, doctorant Cirad, Sénégal.

25/02/2015, 11 h 30 – 13 h 00

une seule santé pour les hommes et les animaux : les enjeux face aux changements climatiquesDr Stéphane de La Rocque, chargé de mission santé publique vétérinaire, Organisation mondiale de la santé animale ; Mathieu Bourgarel, Cirad Zimbabwe, écologie des animaux sauvages ; Komissiri Dagnogo, projet d’amélioration de la santé animale et de l’hygiène publique vétérinaire en Côte-d’Ivoire.

25/02/2015, 14 h 00 – 15 h 30

Les paysages qui associent agriculture et forêts pour répondre à l’enjeu climatJosé Tissier, responsable adjoint de la division agriculture, développement rural et biodiversité, AFD ; Alain Karsenty, socioéconomiste, Cirad ; Norma Llemit, lauréate Challenge Climat, Philippines.

26/02/2015, 11 h 30 – 13 h 00

eau et changement climatique dans les agricultures du SudGuillaume Benoit, président du groupe « Eau et sécurité alimentaire » du partenariat français pour l’eau, membre du conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) – MAAF ; Jean Yves Jamin, Cirad, unité de recherche consacrée à la gestion de l’eau, acteurs et usages (UMR G-Eau) ; Seyni Ndao, directeur général adjoint de la Saed (société nationale d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal) ; Vincent Kulesza, Société du Canal de Provence, assistance technique sur un projet visant une meilleure mobilisation et gestion intégrées et durables des ressources en eau en Tunisie ; Bakary Samake, lauréat Challenge Climat, Togo.

26/02/2015, 15 h 00 – 17 h 00

Financement et gestion des risques agricoles face au changement climatiqueLeïla Akhmisse, lauréate Challenge Climat, Maroc ; Alain Billand, chercheur spécialiste de l’aménagement forestier, Cirad ; Claude Torre, chef de projet, AFD ; Institutions financières agricoles.

27/02/2015, 11 h 30 – 13 h 00

intensification agroécologique et changement climatiqueMichel Griffon, agronome-économiste, président de l’Association internationale pour une agriculture écologiquement intensive ; Sylvain Berton, directeur des opérations, Agrisud International ; Mickaël Poillion, agriculteur Pas-de-Calais.

Programme des conférences et tables rondes

Stand Cirad/AFD, Agriculture et défi climat Hall 4, Allée B, Stand 112

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Page 23: Challenge Climat Agriculture et Forêts : les projets lauréats

ParTenaireS

23/02/2015, 9 h 00 – 18 h 00

Changement climatique et sécurité alimentaire en méditerranée et en afrique de l’ouest. quelles stratégies pour une agriculture, des territoires et une croissance durables ?

26/02/2015 à partir de 14 h 00

Challenge Climat – agriculture et forêts, remise des prix en présence des 12 lauréats.

Troisième séminaire international Sésame

Salle Europe Hall 4

remise des prix Challenge Climat

Stand MAAF – ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, Pavillon 4, Allée C, Stand 140

L’agence Française de Développement

Le Cirad

Le ministère des affaires étrangères et du Développement international

Le ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la Forêt

Fondation de France

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Contact presseMagali MévellecTél. : +33 1 53 44 40 31Port. : +33 6 37 39 26 [email protected] rue Roland-Barthes75012 Paris – France

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