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OY its harm. Debates about whether to use or not to use LSD are hardly as consequential as the u.re of ’The Pill’ in our society *). The agetlt most frequently used by youth for illicit purposes and with lethal effect is the automobile; and the most faithful monitor of the scope of such social problems is the prevailing high insurance rates for young males. I know of no rate changes for medical, psychiatric or mortician’s coverage which have been instituted by this actuarial superego of our society in response to these chemicals. This is an interesting generation but they (~ic) have not yet gone completely to pot! On the campus scene, in- terest in these drugs clearly flies high, but not in the majority of stu- dents. ’Acid’ commentaries are, if not more abundant, more influential than trips’ *. *) Emphasis added CHAMPIGNONS VGNBNEUX I Les Amanites mortelles par Dr. R. Lenlesle Introdtdction La toxiciti. des Champignons itait bien connue chez les peuples anciens. Du reste, le terme latin <(fungus)> qui signifie champignon, itait tire des mots ((funus ago)>, je fais les funirailles. Des mkdecins grecs (Hippocrate, Dios- coride), le midecin romain Celse, puis le naturaliste Pline l’Ancien, avaient di.ji trouvi. des antidotes pour annihiler leurs effets nefastes. On doit bien s’entendre sur le terme d’empoisonnement: il s’agit des accidents determinis par les champignons notoirement connus comme mor- tels, dangereux ou suspects; ces phPnom6nes sont i distinguer des cas de susceptibiliti individuelle, par exemple celui d’une personne qui, apres avoir consommi. des morilles pendant de nombreuses annies, ne put en manger ensuite sans ttre malade. Ce sont lh des cas d’intolkrances particuliGres, autre- ment dit, des idiosyncrasies. I1 convient tout d’abord d’abolir certains pr6jugi.s empiriques sur les- quels on se base h tort pour affirmer qu’un champignon est comestible ou vinineux. Dans l’esprit populaire, la prisence d’un anneau ou bague serait un indice de comestibiliti, notion fausse. Certaines personnes mettent une pike d’argent en contact avec les champignons pendant la cuisson; si le mktal noircit c’est que I’esp6ce est mau- 1864 Pharmaceutical Biology Downloaded from informahealthcare.com by University of Auckland on 11/06/14 For personal use only.

Champignons Venéneux I: Les Amanites mortelles

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Page 1: Champignons Venéneux I: Les Amanites mortelles

OY its harm. Debates about whether to use or not to use LSD are hardly as consequential as the u.re of ’The Pill’ in our society *). The agetlt most frequently used by youth for illicit purposes and with lethal effect is the automobile; and the most faithful monitor of the scope of such social problems is the prevailing high insurance rates for young males. I know of no rate changes for medical, psychiatric or mortician’s coverage which have been instituted by this actuarial superego of our society in response to these chemicals. This is an interesting generation but they (~ic) have not yet gone completely to pot! On the campus scene, in- terest in these drugs clearly flies high, but not in the majority of stu- dents. ’Acid’ commentaries are, if not more abundant, more influential than trips’ *.

*) Emphasis added

CHAMPIGNONS VGNBNEUX I

Les Amanites mortelles par Dr. R. Lenlesle

Introdtdction La toxiciti. des Champignons itait bien connue chez les peuples anciens.

Du reste, le terme latin <(fungus)> qui signifie champignon, itait tire des mots ((funus ago)>, je fais les funirailles. Des mkdecins grecs (Hippocrate, Dios- coride), le midecin romain Celse, puis le naturaliste Pline l’Ancien, avaient di.ji trouvi. des antidotes pour annihiler leurs effets nefastes.

On doit bien s’entendre sur le terme d’empoisonnement: il s’agit des accidents determinis par les champignons notoirement connus comme mor- tels, dangereux ou suspects; ces phPnom6nes sont i distinguer des cas de susceptibiliti individuelle, par exemple celui d’une personne qui, apres avoir consommi. des morilles pendant de nombreuses annies, ne put en manger ensuite sans ttre malade. Ce sont lh des cas d’intolkrances particuliGres, autre- ment dit, des idiosyncrasies.

I1 convient tout d’abord d’abolir certains pr6jugi.s empiriques sur les- quels on se base h tort pour affirmer qu’un champignon est comestible ou vinineux. Dans l’esprit populaire, la prisence d’un anneau ou bague serait un indice de comestibiliti, notion fausse.

Certaines personnes mettent une p ike d’argent en contact avec les champignons pendant la cuisson; si le mktal noircit c’est que I’esp6ce est mau-

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vaise; s’il ne change pas de couleur, cela signifie qu’on peut le manger. Ce caractere est totalement dknui de valeur.

Chez plusieurs ci.pes, la chair briske ou froisske prend une coloration bleue plus ou moins intense; on regarde souvent ce bleuissement comme un indice de toxicitk; en rkaliti, il n’en est rien; certains cepes dont la chair bleuit fortement sont excellents. Ce changement de couleur est conskcutif i l’oxydation, A l’air, d’une substance appelke <(bolktol)> laquelle prkexiste dans la chair; cette oxydation se produit sous l’action d’un ferment, la cbolitase)>; la couleur bleue qui en resulte, plus ou moins fugace, disparait aprks un cer- tain temps d’expositim i l’air.

Bien des personnes rkcolteraient avec confiance les champignons man- gis par les vers, les limaces et les escargots: grave erreur. Ces animaux font parfois leur rkgal de certaines espkes fort dangereuses.

Ce qui importe primordialement, c’est de connaitre au moins les princi- paux CaractGres macroscopiques des espkes comestibles et vinkneuses. Dans ce but, il semble utile de donner quelques indications d’ordre morphologi- que lesquelles permettront de mieux comprendre les descriptions des di- verses especes.

Notions sommaires de Morphologie Les champignons les plus connus comprennent deux parties nettement

visibles: le chapeau et le pied ou stipe. Cette forme, si commune, ne consti- tue en rkalitk que le carpophore, c’est i dire le corps fructifere d’un vkgetal dont l’appareil vkgktatif se compose de filaments ou de cordonnets caches dans le substratum. A la face infkrieure du chapeau, on remarque soit la presence de lamelles ou feuillets, soit la presence de tubes. Le premier type caractkrise principalement la grande Famille des Agaricackes, puis aussi les Russulackes et les Hygrophorackes; le second caractkrise la Famille des Bolitacies. Ces Familles sont classkes dans la skrie fort importante des Autobasidiomycetes, laquelle renferme la majoriti des gros champignons.

Examinons rapidement le dkveloppement du corps fructifere d’une Agaricacke, en prenant comme exemple le Psulliota campestris Quklet, com- mun dans les prks et sur les terres cultivkes. L’appareil vkgktatif consiste en cordonnets blancs et ramifiis appelks, dans le langage courant cblanc de champignon)>. Si, vers la fin de l’ktk, la tempirature est suffisamment hu- mide et chaude, on voit apparaitre, sur les cordonnets, de petites boules blan- ches qui grossissent rapidement. Ces masses globuleuses restent d’abord en- fonckes dans le sol; elles se montrent au dehors quand elles ont atteint le volume d’un petit oeuf. Si, i ce moment, on sectionne longitudinalement un de ces jeunes carpophores, on voit un corps dense, de consistance charnue, prksentant I’aspect d’un chapeau port; par un pied; cette masse est entourke

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completement d’une enveloppe blanche appelke <(voile gkniral)> qui se con- tinue jusqu’i la base du pied. En dedans de ce voile, il existe encore une autre membrane qui s’insPre, d’une part, vers la partie supkrieure du pied, d’autre part, sur le bord du chapeau: c’est le <(voile partiel)>.

Au cours du diveloppement, le pied s’allonge, le chapeau s’ktale; il en rksulte la rupture du voile gkniral qui, dans ce genre, disparait complkte- ment; puis la rupture du voile partiel, lequel persiste i l’ktat de collerette vers le tiers supkrieur du pied, constituant l’<tanneau)>. On peut alors voir, i la face infkrieure du chapeau, les lamelles disposkes en rayons.

Quelques genres se distinguent par la persistance d’un vestige du voile gknkral prksentant I’aspect d’un i tui qui entoure la base du pied; c’est ce que I’on appelle la <tvolve)>. Sur le chapeau de certaines espkces, le voile ginkral laisse aussi des traces sous la forme de plaques ou de verrues.

D’autre part, le voile partiel qui, aprPs sa rupture, persiste sous la forme d’un anneau, ne se voit que chez quelques genres; ailleurs, il est inexistant.

Les divers genres se caractkrisent ainsi soit par la coexistence d’une volve et d’un anneau, soit par la prksence exclusive de l’un de ces klkments, soit par l’absence de l’un et de I’autre.

Le mode d’insertion des lamelles sur le pied est d’un grand intirtt pour la determination. Nous distinguerons quatre types:

l e Le bord interne des lamelles reste indipendant du sommet du pied (lamelles libres) ;

2e I1 le touche nettement (lamelles adnkes ou adhirentes) ; 3e I1 adhere seulement au sommet du pied par une dent (lamelles kmar-

4e I1 se prolonge fortement sur le pied (lamelles decurrentes) . Si on l a k e la face inferieure du chapeau d’une Agaricacke appliquke

sur une feuille de papier, on remarque au bout de 1 5 i 20 heures l’apparition d’une poussicre disposie en files rayonnantes. Ces files correspondent aux lamelles et la poussiere est constituke par les cbasidiospores)>, ilkrnents repro- ducteurs appelks souvent et plus simplement <(spores)> ; ces klkments sont de petits corps microscopiques destines i propager l’espke; ktant innombrables, ils font ressortir en masse la teinte qui les caractkrise.

Suivant les tribus d’Agaricacies, la couleur des spores peut Ctre blanche, rose, ocracke, pourpre-violacke ou noire.

On doit envisager aussi la forme du pied: cylindrique, fusiforme, renfli en bulbe i la base; il faut voir en mCme temps si le pied se skpare facilement du chapeau ou difficilement.

Les Bolitackes, appelkes pour la plupart c6pes dans le langage courant, portent i la face infirieure du chapeau des tubes fort nombreux dont l’extri- miti infkrieure s’ouvre par un orifice appeli <(pore)>. C’est i leur intirieur

ginkes) ;

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que sont inskrkes les spores dont la teinte presente un inter& moindre que chez les Agaricackes et les RussulacCes. Ces tubes constituent ce que I’on nomme ordinairement le foin, lequel est i rejeter en raison des mucilages indigestes qu’il renferme.

Dans la Famille des BolCtackes, il y a lieu d’examiner surtout la forme ainsi que la teinte du pied et du chapeau, la prksence ou l’absence d’un reseau sur le pied, la couleur des tubes parfois diffkrente de celle des pores, puis le contour circulaire ou polygonal de ces derniers. Mais ici, les confusions sont moins i craindre, aucun bolet n’ktant mortel ni reellement dangereux, mtme le Boletus Satanas (bolet Satan), malgrk le nom terrible que Lenz lui a donnk.

Nous classerons les champignons vknkneux d’aprks les syndromes, c’est i dire les sympt6mes d’empoisonnements qu’ils dkterminent. Les principaux sont les suivants: syndrome phalloidien, syndrome muscarien, syndrome muscarinien, syndrome entolomien, syndrome rksinoidien ou gastro-intestinal.

Pour chacun de ces syndromes, nous exposerons les caract6res distinctifs des espkes vknkneuses et les dangers de confusion avec certaines especes comestibles, la nature des principes toxiques, les signes cliniques d’intoxica- tion, puis le traitement.

Syndrome phalloi’dien Le syndrome phalloidien, le plus important et le plus grave, est cons&

cutif i I’ingestion de trois espkes mortelles appartenant au genre Amanitn. Ce genre est caractkrisk par la presence d’une volve et d’un anneau, les spores blanches, les lamelles libres, le chapeau facilement skparable du pied, ce der- nier renflk en bulbe i la base. Quelques espkes de ce genre sont des comes- tibles de bonne qualitk, principalement I‘ Amanita Caesareu QuClet (oronge vraie), qui est trPs recherche.

Les espkes mortelles sont les suivantes: Amunita phulloides Quklet ( Amanite phalloide, oronge cigue verte,

Amanita veYna Fries (Amanite printaniere, oronge cigue blanche). Amanita virosa Quelet ( Amanite vireuse) . Nous donnerons les principaux caracteres distinctifs du carpophore de

chacune de ces trois espkes. Amanita phnlloides - Chapeau charnu, visqueux, i surface munie de

fibrilles appliqukes rayonnant i partir du centre; marge lisse. Revgtement de la face superieure du chapeau d’un vert olive, mais pouvant prksenter toute la gamme de couleurs du vert au jaune et mime au blanc jaunltre. Lamelles inegales, blanches. Pied blanchltre, renfli: B la base en un bulbe plus ou moins gros, ce dernier entourk d’une large volve.

oronge verte) .

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Amanita verna - Se distingue par la face supkrieure du chapeau com-

Amanita virosd - Cette espkce plus rare se caractkrise par le chapeau plktement blanche.

campanuli., c’est B dire en forme de cloche et par le pied pelucheux.

Dangers de confusion l e . On confond, hPlas, trop souvent ces espkes d’Amanites avec cer-

taines Psalliotes comestibles, principalement le Psalliota avvensis Quklet (pra- telle des jachkres, boule de neige, rosk, paturon blanc) et le Psalliota sylvicola Schaef. (boule de neige des bois), comestibles dklicats.

Ces deux espkces se distinguent par l’absence de volve B la base du pied et par les spores d’abord roses, puis d’un pourpre violack; le chapeau est lisse, sec, blanc, se tachant ensuite plus ou moins de jaune. La chair rkpand une odeur agrkable, aniske.

Le danger est considPrable si on a l’imprudence de rkcolter de jeunes spkcimens dont le chapeau est encore entouri. du voile gknkral. Pour kviter cette grave confusion, on ne doit ramasser les Psalliotes que lorsque leur chapeau est bien ktalk, permettant de constater la couleur rose ou violacke des lamelles. I1 faut remarquer aussi l’absence de volve B la base du pied; aussi est-il indispensable, en ramassant les champignons, de ne pas les sectionner comme on le fait trop souvent, mais de les arracher complPtement, la base du pied revklant d’importants caractkres distinctifs.

2e. I1 faut kgalement se garder de confondre avec les Amanites mor- telles, un champignon tr6s savoureux, le Lepiota pudica Quklet, appelk aussi L. naucina (lkpiote pudique, colombette, toute blanche). Chez ce dernier, comme chez les Psalliota, le pied muni d’un ann,eau dans sa partie supkrieure, est dipourvu de volve i la base. La surface du chapeau de cette Lipiote se montre blanche, h e ou finement granuleuse, mais non visqueuse, ni fibril- leuse. Les lamelles d’abord blanches, prennent ensuite une teinte rose plus ou moins accentuke, tandis qu’elles restent toujours blanches chez les Amanites. On doit donc, pour cette espkce, prendre les mGmes prkautions que pour les Psalliotes.

3e. L’Atnanita ozloidea Quklet (oronge blanche), comestible estimk, ne doit pas Gtre confondu avec 1’Amanita verna, ni avec les variktks blanchztres de 1’A. phalloides.

L’Anianita ovoidea est une espkce i chapeau blanc, h e , d’abord globu- leux, puis Ctali.; & son complet dkveloppement, il se montre charnu au centre, plus mince vers le bord i marge floconneuse. Les lamelles blanches, puis l k - gPrement teintbes de crkme, sont floconneuses sur l’arkte. Le pied est blanc, gros, cylindrique, un peu renflP i la base, et couvert sur toute sa surface de granulations floconneuses faciles B enlever; B sa partie supkrieure, se trouve

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un large anneau floconneux, peu consistant et souvent fugace; dans sa rigion infirieure, il est muni d’une ample volve blanche, devenant parfois ocracie. La chair ferme, presque sans odeur, se distingue ainsi de celle des Amanites mortelles i odeur vireuse caractiristique. De plus, la taille de ces derniires est giniralement beaucoup moindre que celle de 1’Amanita ovoidea, robuste espece dont le chapeau peut atteindre un diamitre de 15 A 20 centim6tres.

Principes toxigues En 1890, KOBERT dicouvrit chez ces Amanites un principe auquel il

donna le nom de cphalline)>. Au point de vue chimique, cette substance est un hitiroside; au point de vue pharmacodynamique, ce principe est une hi- molysine, poison capable d’amener l’himolyse, c’est i dire la dissolution des globules rouges du sang. Cette dkcouverte eut un retentissement considirable; mais en rialiti, la <cphalline)> ou <(amanita-hCmolysine)>, malgri son pouvoir himolytique tris puissant vis-i-vis du sang de l’homme, ne joue aucun rble dans l’intoxication par ces Amanites. Ce poison, thermolabile, disparait par la chaleur entre 60’ et 70’ ; il est d’autre part ditruit par le suc gastrique. La phalline n’agirait qu’en injection hypodermique: il se produirait alors, au niveau du point d’inoculation, un oed6me rempli d’une sirositi de teinte rouge due A la mise en liberti de l’himoglobine par suite de la destruction des globules rouges; cette himolyse communiquerait en mtme temps i l’urine une coloration rouge.

C’est en 1906 que deux auteurs amiricains, ABEL et FORD, isolirent pour la premiire fois le veritable principe actif des Amanites mortelles: c’est la <(phalloidine)> ou <tamanita-toxine)>. Cette substance thermostabile peut supporter une ebullition prolongie sans rien perdre de sa toxiciti. De plus, elle est tr6s soluble, i tel point que dans un plat de champignons cuits, la sauce est tout aussi toxique que la chair de l’amanite. La littirature mycologi- que signale des cas de gens ayant it6 empoisonnis en mangeant seulement du pain trempi dans de la sauce, sans avoir avali un seul morceau de champig- non. Enfin, cette toxine n’est que tris lentement altirie par le vieillissement.

D’apr6s les travaux les plus ricents, A la phalloidine se joint un autre principe encore plus toxique: l’amanitine; on distingue mtme l’amanitine a, l’amanitine p et l’amanitine 7 . Mais la teneur en phalloidine se montre forte- ment pridominante; en effet, dans 100 grammes d’amanite fraiche, on trouve 100 milligrammes de phalloidine, 8 milligrammes d’amanitine (Y, 5 milli- grammes d’amanitine ,8 et 0,5 milligr. d’amanitine y.

Au point de vue chimique, la phalloidine, ainsi que les amanitines, sont des polypeptides, formis par l’association d’acides aminis.

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Syni/it6r/-les J’intoxiration Le dkbut des accidents est tardif (douze heures, parfois meme vingt-

quatre heures aprPs les repas), Les phknomPnes apparaissent d’une faqon lente et progressive; ils sont d’abord d’ordre digestif: le sujet kprouve un malaise pOnible, indifinissable, puis des douleurs kpigastriques irradikes, lesquelles I’obligent souvent B se plier en deux. Ensuite, on voit se prcduire des vomissements douloureux, des coliques violentes, parfois sanglantes. L’ictPre qui survient quelquefois, constitue une manifestation de degknires- cence des elkments du foie.

Trois signes se montrent caractkristiques: le facies prostrO, les traits tiri-s et les yeux cernks.

Le malade se trouve dans un Ptat de dkshydratation marquk; il iprouve une soif intense; les urines sont rares ou nulles. La perte de poids est Onorme. Des crampes musculaires se montrent parfois violentes.

Ces phknomPnes s’accompagnent de troubles de I’appareil circulatoire. Les battements de coeur, d’abord accklkris, se ralentissent ensuite; des syn- copes se produisent. Signalons encore la fragilitk vasculaire, les hkmorragies frkquentes, le dkfaut de coagulabilitk du sang.

L’appareil respiratoire modif ie aussi son rythme; la respiration s’em- barrasse et devient irrkguliPre.

Malgrk les manifestations d’atteinte de ces divers organes, le principe toxique est nkanmoins un poison des centres nerveux: la stupeur, l’angoisse, la depression en sont autant de faits typiques.

Mais l’intelligence subsiste; le malade conserve sa luciditk d’esprit. Ce qu’il y a de plus terrible, ce sont les accalmies passagkres et trom-

peuses. Par moment le sujet se sent mieux et se croit sauvk. Ces rimissions peuvent 6tre d’une dur ie plus ou moins longue, parfois jusqu’B une semaine; malgrk cela, le poison prkpare insidieusement son effet fatal. Les vomisse- ments et la diarrhke se manifester.t de nouveau; l’intoxiquk retombe dans un i tat d’abattement d e plus en plus profond, avec cyanose, faiblesse extrsme du pouls, refroidissement des extrkmitOs. Finaleimnt, une derniPre syncope l’emporte.

Si la gukrison survient, e lk reste e x t r h e m e n t pknible; la convalescence dure plusieurs mois et la faiblesse subsiste pendant trPs longtemps.

Soins 2 Jonner; tvuitenienlr Tout d’abord, essayer de dibarrasser l’organisme du poison; vider le

tube digestif avec des purgatifs huileux. Pratiquer un lavage d’estomac en utilisant la sonde de FAUCHER. Helas, dans la plupart des cas, cela ne suffit pas, car la toxine est dk j i passbe dans le sang quand se manifestent les pre- miers symptbmes dont l’apparition est presque toujours tardive.

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Combattre la dkpression nerveuse par la strychnine. Remonter l’ktat gknkral et soutenir le coeur avec de la spartkine, de la cafkine ou de l’huile camphrke. Mais Pviter les potions alcooliskes qui favorisent I’absorption du poison.

Contre I’anurie, donner des tisanes diurktiques chaudes. Mais ne pas utiliser la thkobromine qui est susceptible d’irriter I’kpithklium rknal.

Contre la soif et la dkshydratation de I’organisme, injecter du skrum physiologique; apres cette injection, il est bon de pratiquer une saignke de 200 grammes, afin d’kliminer une certaine quantitP de toxine.

Malgrk ces soins, la mkdecine gknkrale reste presqu’impuissante contre ces amanites redoutables. Heureusement, plusieurs savants dkcouvrirent des medications spkcifiques baskes sur la skrothkrapie, l’organotht-rapie, et surtout la chimiothkrapie.

Sirothivapie DPs 1897, CALMETTE vaccinait des lapins avec un extrait provenant

de mackrations d’ Amanites phalloi’des dans de l’eau chloroformke; il ktait parvenu h leur faire supporter par accoutumance des doses plusieurs fois mor- telles pour des lapins neufs.

Ces essais furent ensuite poursuivis par plusieurs auteurs: CLAISSE, PELLEGRINI, RADAIS et SARTORY, qui utilisirent uniquement de petits animaux de laboratoire.

En 1925, h I’Institut Pasteur, DUJARRIC DE LA RIVIERE entreprit ses recherches sur le cheval, parce que la quantitk klevke de skrum obtenue permet de rt-aliser de nombreuses expkriences. I1 opkra avec un mklange d’extraits huileux provenant des trois expPces d’ Amanites mortelles. I1 in- jecta successivement sous la peau d’un cheval, h divers intervalles de temps, des doses progressivement croissantes: $4, de la dose mortelle, y2, %, puis la dose mortelle, ensuite des doses de plus en plus fortes. Lorsque le cheval Ptait ainsi accoutumk au poison, s:.n sang fournissait un skrum d’une valeur prk- ventive incontestable.

Plus tard, le m?me auteur rkussit h amkliorer l’efficacitk de son st-rum en se servant de la mkthode du Dr. RAMON, le dt-couvreur de I’anatoxine. I1 songea h ajouter du formol h des extraits aqueux, mais non glyckrint-s d’Amanites mortelles; en la circonstance, la prksence de glyckrine gene l’ac- tion du formol. Un tel extrait formolt-, inoculk au cheval, donna un &rum beaucoup plus actif.

DUJARRIC DE LA RIVIERE pensa alors qu’il y aurait intkret et aucun risque h essayer chez I’Homme ce st-rum auquel il donna le nom de <&rum antiphalloidien)>; il sauva la vie ainsi h trois malades intoxiquPs par les Ama- nites. Puis plusieurs autres cas de gut-rison furent observks chez des sujets empoisonnks traitks par la m?me mithode.

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De nombreuses experiences ont confirm6 la valeur du serum anti-phal- loidien pripare i I’Institut Pasteur. Son emploi sur l’homme a donne des resultats souvent efficaces. La dose minima de ce serum est de quarante cen- timPtres cubes, de preference en injections intra-musculaires; il n’y a pas d’in- convenient i l’augmenter.

OrganothCrapie Le Professeur LIMOUSIN fit une belle dicouverte en se basant sur

l’observation d’un chimiste, WILLIAM FORD. Ce dernier avait constate expirimentalement que le lapin resiste i une dose mortelle d’extraits d’ Ama- nites si on I’introduit avec une sonde au fond de son estomac; par contre, si on la lui inocule sous la peau, sa mort est inevitable.

LIMOUSIN se posa la question suivante: l’estomac du lapin neutrali- serait-il le poison? C’est alors qu’il entreprit des experiences sur le chat, ani- mal particuli6rement sensible. I1 constata que si l’on fait ingkrer 2 un chat, avec une dose mortelle d’amanites, d’une part 100 grammes d’estomacs frais de lapin, et d’autre part 70 gr. de cervelle fraiche de lapin, aucun phknomPne d’intoxication ne se produit. L’estomac et la cervelle crus du lapin neutralise- raient ainsi les effets de l’amanita-toxine.

I1 restait i essayer ce nouveau remPde sur l’homme. Au cours de l’au- tomne en 1931, le savant expkrimentateur donna i trois personnes intoxi- quees un hachis de trois estomacs crus et de sept cervelles fraiches de lapin. Une heure environ apr6s l’absorption de ce melange, il constata chez ces trois malades un arrtt des coliques et des vomissements ; au bout d’une semaine, ils ktaient gueris et ils ne prCsentPrent ensuite aucune complication.

Peu apr6s, cette mtme recette sauva la vie i plusieurs autres intoxiquis. Malheureusement, pour que cette medication ait une issue favorable, il

faut absolument que le poison soit encore dans l’estomac quand le hachis est absorbe; mais A ce moment, les toxines sont souvent passees dans le sang en raison de l’apparition tardive des premiers symptemes; le traitement reste alors sans resultat. De plus, les empoisonnks, affligCs de vomissements in- cessants, absorbent parfois difficilement ce melange volumineux et peu appC- tissant.

Aussi priconisons-nous plutbt les deux medications suivantes basees sur la chimiothirapie, d’une efficaciti incontestable.

Traitement glucosi L’empoisonnement par ces champignons mortels est essentiellement un

drame du sang. I1 etait donc nkcessaire de determiner les changements pro- fonds causes dans le sang par le poison, et, par ce moyen, instituer un traite- ment pour obtenir la guerison. Ce fut l’oeuvre du Professeur BINET, Doyen

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Honoraire de la Facultk de Mkdecine de Paris, Membre de 1’Institut et de 1’Acadkmie Nationale de Mkdecine.

En 1936, ce savant examina les modifications subies par le serum san- guin en ce qui concerne sa teneur en glucose. I1 s’aperpt ainsi que la quan- tit6 de glucose du sang, normalement de 1 gramme par litre, tombait i 0 gr 30 et m6me 0 gr 20 environ douze heures aprks le debut de I’intoxication. C’est prkciskment cette diminution du sucre qui provoque les divers dksordres suivis de mort.

Si douze heures apres l’ingestion, on administre au malade du skrum glucosk, les accidents sont kvitis et I’intoxiquk sauvk de la mort.

Dans la pratique, on recommande deux i quatre injections intra-vei- neuses de 20 cm3 d’une solution de 40 grammes de glucose pour un litre d’eau.

On peut encore utiliser, soit par voie rectale un litre de skrum glucosC i SO%, soit par voie buccale 100 gr. de sirop de sucre prendre en plusieurs fois, ou, de prkfkrence, des tablettes de glucose.

Ce traitement glucosk restitue ainsi au skrum sanguin la quantitk nor- male de glucose fortement diminuke par I’amanita-toxine. Cette remarquable dCcouverte due aux efforts du Professeur BINET, a amen6 de sCrieux cas de gukrison.

Traitement chlorure‘ En 1936, le Docteur LE CALVE, mkdecin i Redon (petite ville situee

en Bretagne, au sud du dkpartement d’llle-et-Vilaine) , dkcouvrit par hasard une mkthode tres simple et tr6s efficace.

I1 fut appelC aupres de neuf personnes qui avaient ingkrk des amanites phalloi‘des rkcoltkes par elles et confondues avec des psalliotes! 11 essaya la poudre de charbon, puis le hachis indiquC par LIMOUSIN; tout fut vomi.

Ensuite, il pratiqua des injections hypodermiques de serum artificiel pour combattre la dkshydratation: aucune amklioration.

Le deuxikme jour, I’ktat des malades s’aggrave: une des intoxiqukes meurt; les autres semblaient condamnkes.

Par une rkminiscence que l’on peut considkrer comme prodigieuse, le Docteur LE CALVE se souvint avoir lu au moins 15 ans auparavant que des mkdecins amkricains conseillaient de faire boire, par petites gorgkes, de l’eau froide tr6s salke pour calmer les vomissements frequents et douloureux. Faute de mieux, il tenta ce moyen, au moins pour soulager un peu ces huit malades qu’il considerait des lors comme incurables. Sa stupkfaction fut grande en constatant que, d6s l’absorption du premier verre d’eau salke, les vomisse- ments cesserent. Le traitement fut continue; au bout de deux jours, les mala- des ktaient hors de danger. La convalescence fut longue, mais la gukrison complkte.

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La mkthode est la suivante: l e . Remplir un verre avec 100 P 120 cm3 d’eau potable ordinaire, mais

2e. Faire dissoudre dans cette eau 10 grammes de sel de cuisine. 3e. Donner P boire trPs lentement, par petites gorgkes. 4e. Renouveler une demi-heure aprPs I’absorption du premier verrt ;

ensuite apris une heure d’intervalle. En gknkral, le contenu de 3 ou 4 verres de cette eau salke suffit pour

assurer la gukrison. Le sang humain a un volume de 5 litres environ et contient en moyenne

7 gr. de chlorure de sodium par litre, soit un total de 35 gr. O r le contenu de 3 i 4 verres contenant chacun en dissolution 10 gr. de chlorure de sodium, soit un total de 30 i 40 gr., reprksente sensiblement la mGme quantitk de sel.

L’amanita-toxine ou phalloidine agit en faisant disparaitre une grande partie du chlorure de sodium du skrum sanguin; l’absorption d’eau salke res- titue au sang la totalitk du chlorure de sodium; elle rkalise ainsi une rechlo- ruration du sang.

L’association d e ces deux traiteriients, glucosk et chlorurk, assure la gukrison des sujets intoxiquks par les Amanites mortelles.

Si plusieurs heures aprPs l’ingestion de champignons, le sujet commence P ressentir les malaises qui font craindre l’empoisonnernent phalloidien, nous lui conseillons de recourir d’urgence P ces deux medications: il pourra, d’une part, boire de l’eau salke froide, d’autre part absorber par voie buccale du sirop de sucre; B defaut de ce sirop, il prer.dra des tisanes diurktiques trPs sucrkes. Ces prkcautions auront l’avantage de lutter contre l’effet fatal de la toxine en attendant les soins du mkdecin qui doit t t re convoqui. en toute h i te ; son intervention est indispensable pour surveiller l’ktat du coeur, com- battre la depression nerveuse, puis remkdier aux Esions intestinales et hkpa- tiques causkes par ces terribles Amanites.

froide.

Corktuil hbputipie A la suite de recherches rkcentes, on a recours kgalement P une nouvelle

mkdication dans le but de remkdier aux ICsions intestinales et hkpatiques conshcutives i l’ingcstion de ces champignons. De telles lksions abcutissent h une diarrhke considerable, en mtme temps qu’elles entravent intenskment les fonctions du foie.

Pour arreter ces graves pertubations, on recommande le Cocktail JIG- patique dont la composition est la suivante:

Mkthionine (acide amink) - Extrait de foie - Vitamines K,, C et BIZ.

N.B. Comme R. HENRY le signale dans sa remarquable Thise (Lyon,

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1931), on ne doit pas parler de l’empoisonnement phallinien; le principe actif i tant I’amanita-toxine et non la phalline qui disparait sous I’effet de la cuisson, il est obligatoire de remplacer le mot <cphailinien>> par 1’CpithPte <cphalloidien)>.

Chanipigt7on.r considCri.r b tort C O ~ N V L ~ mortrls Jusqu’P une kpcque relativement rPcente, deux autres champignons

ktaient consider& comme trPs vknkneux, mCme mortels: An/unita rjtrina Roques et Volvaria gloiorrphala Gillet.

le. Amanjtu citrina Ecques (oronge cigug citrine). Cette espPce est caract6risi.e par la face superieure du chapeau d’un

jaune citrin, parfois jaune trPs pile, munie de verrues blanchitres, restes du voile gknkral; le pied renflk la base en un bulbe globuleux, de couleur blan- che ainsi que l’anneau et k s larnelles.

La rkhabilitation de cette espkce a ktk ttablie par les travaux successifs de plusieurs auteurs.

DPs 1883, les expkriences de P L A N C H O N sur le chien restPrent nt- gatives; celles de FAGAULT (1903) entreprises aussi sur des chiens, abou- tirent i un rksultat identique.

En 1922, C H A U V I N expkrimenta ce champignon d’abord sur le chien, puis sur lui-mCme P l’ktat cru et a p r b cuisson; il en conclut P son innocuite.

Plus rkcemment (1930) R.HENRY fit absorber P un chat de forte taille un hachis d’amanite citrine, incorpork h de la viande; aucun signe d’empoi- sonnfment ne se manifesta.

Ce chercheur entreprit ensuite des expkriences sur lui-mCme: il mangea d’abord deux amanites citrines pesant ensemble 25 grammes; puis, le lende- main, il en mangea trois pesant 37 gr. N’ayant ressenti aucune indisposition, il considkra cette esp6ce comme inoffensive.

Nianmoins, 1’ Aiwiunita citrina n’est pas B recommander pour la t a b k ; ce champignon n’a aucune valeur au point de vue culinaire, en raison de sa chair B odeur dksagrkable de rave; de plus, on peut confondre cette esp6ce avec certaines variitks de l’Av/uiiita phdloidles.

2e. Volvd;%z gloiocephala Gillet (volvaire gluante) . Le genre Volvaria se distingut par la prksecce d’une volve, l’absencc

d’anneau, le chapeau facilement skparable du pied, les lamelles libres et les basidiospores roses.

Le Volvaria gloiorophala appelk encore V . specioju, est caractkrisi- par le chapeau campanulk d’un diam6tre de 8 P 1 2 c n , h surface visqueuse blan- chitre ou grisitre; les lamelles larges sont d’abord blanches, puis roses.

Les recherches de GAUTHIER, de C H A U V I N et de d’autres mycolo- gues, ont ktabli que cette espPce doit &re considkrke comme nulle au point de vue toxicologique.

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PRINCIPAUX OUVRAGES ET MEMOIRES CONSULTES

BINET (L.) et MAREK (J.) -- Contribirtion rxpBrimentule d la thPraprritiqrre d. I'intoxicution pur les chumpignons (Amunitu phulloides), Bull. Acad. Mkd., 145, 450-452, 1936. BINET (L.) et MAREK (J . ) - Lu the'rupeutiyrre sircrPe duns I'intoxirution pur Ies champignons, Presse mkd. 1417, 1936. BINET (L.) et MAREK (J.) - Hypoglyre'mir uu CDNYS d r Pintoxication pay les rhumpignons (Amunite phalloide), C . R. Ac. Sc., 202, 1219, 1936. CHAUVIN (E.) - Amunita ritrinu et su ziariPti albu ne paruisstnt pus vPnPnei/ses, Bull. Soc. Myc. Fr., 4, 1922. DUJARRIC DE LA RIVIERE (R . ) - Le poison des Amunites nzorielles, k d . Masson, Paris, 1933. HEIM (R.) - Les chumpignons toxiynes rt hullr~cinoglnrs, k d . Boubke, Paris, 1963. HENRY ( R . ) - Considerutions unrirnnes rt norrvrllrs sirr Irs intoxications fotzgiyries, Thsse Doct. Mkd., Lyon, 1931. LE CALVE - Empoisonnement par I' Amunite phalloide et rerhlorrrrution, Presse mkd., 44, 1724, 1936. LIMOUSIN (H.) - Essui d e tvuitement drs intoxirations rur~sPes par les rhumpignons zGnknei~x, Presse mkd., novembre, 1932. LIMOUSIN (H.) et PETIT (G.) - Essui thPrupeutiyrir UN cows dr.s intoxirutions pur I'Amunite phalloide, Bull. Ac. Mkd., 1932. LUTZ (L.) - TraitP de Cryptogumie, ed. Masson, Paris, 1948. MAUBLANC (A.) - Lcs chumpignons de France, Paris, 1946 et 1959. MOREAU (F.) - Les rhampignons, Paris, 1952-1953. PILAT (A.) - Champignons, utlus illiistri, 6d. francaise, Paris 1968. ROLLAND (L.) - Atlas des chunzpignons de Frunre, Suisse et Brlgiynr, kd. Klinck- sieck, Paris, 1910.

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BOOK REVIEW

HALE, M . E . How to Rnouin the Lichens. W m . C. Brown Co., Publishers, 13J Sozlth Locust St., Dzlbzlque, Iowa 32001. I X + 226 pp. , 428 figs., many maps; 1969. 3.00.

In this spiral-bound handbook or field manual, ca. 364 species are keyed down, described, and figured. The figures generally represent the habit of the plant, sometimes also showing reproductive structures, and a map of the United States, showing the known range in shaded area. The text is technical but interpretable by the interested amateur by means of the glossary which is contained as a part of the index, with many definitions illustrated with figures. Considerable of the text is devoted to the chemical tests (pp. 12-21, also for many of the individual taxa). The introductory part is clearly written and very helpful with many references to the book literature. A listing of synonyms and incorrect names appears on pp. 208-9. The author is an outstanding authority on the group and a staff member of the Smith- sonian Institution.

G. M. HOCKING

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