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Chapitre 3 : l’inventaire permanent
Section 01 : Introduction et définition de l’inventaire permanent
Introduction
Cette comptabilité, en unités physiques, appelée couramment mais
improprement comptabilité matières, n’a pas sa place en comptabilité
générale qui ne connaît que des valeurs monétaires, nous allons donc la
traiter dans le cadre de la comptabilité analytique.
Il ne peut d’ailleurs y avoir de comptabilité analytique inventaire
comptable permanent des stocks, puisque le plus souvent, le coût des
matières premiers, marchandises et fournitures constitue une partie
importante du coût de revient. (1)
(1) : G.RAIMBAULT, comptabilité analytique et gestion prévisionnelle, éditions chihab-1994, p
29.
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Chapitre 3 : l’inventaire permanent
Définition de l’inventaire permanent :
Il consiste à enregistrer, comptablement, toutes les entrées et toutes les
sortie de stocks, ce qui permet, en permanence de connaître les existants
en quantité et à partire de là, de calculer à tout moment les
consommations et les productions quantitatives.
Section 02 : L’évaluation des entrées :
*- Les entrées en stock sont enregistrées au coût d’achat. Pour les
matière première.
Le coût d’achat comprend toujours :
-le prix d’achat de la marchandises ou de la matière intéressée.
-les frais engagés pour l’achat et la livraison de la marchandises ou
de la matière (frais transport, frais de manutention, commissions etc.…).
Le coût d’achat comprend encore quelque fois une fraction des
charges indirectes qui concernent l’ensemble des approvisionnements le
calcul de cette fraction peut se faire soit par la méthode des frais par
fonction (frais d’achat) soient par la méthode des sections homogènes.
On établit, en principe, un coût d’achat pour chaque type de
marchandises ou de matière.
*- les entrées en stocks sont enregistrées au coût de production pour les
matières premières.
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Section 03 : l’évaluation des sorties :
Le calcul de la valeur à donner aux élément de stock utilisées pour la
fabrication ou la vent et délicat, car au montant d’une sortie, il a pu avoir
plusieurs entrées à des valeurs différentes.
Les entreprises utilisent divers méthodes pour calculer la valeur des
sorties du stock, qui donnent des résultats différents quant à la valeur du
stock restant et aux prix de revient aux quels sont imputées les sorties du
stock.
On distingue :
- La méthode du coût moyen d’achat.
- La méthode l’épuisement des stocks.
- La méthode du coût théorique de sortie.
- La méthode du prix de remplacement.
3.1 Méthode du coût moyen d’achat :
Les sorties sont calculées en déterminant le coût moyen pondère des
entrées.
Ce coût moyen peut être obtenu par l’un des procédés suivants :
-calcul du prix unitaire après chaque entrée.
-calcul du prix unitaire sur le total des entrées de la période.
- calcul du prix unitaire sur le total des entrées et du stock initial.
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3.2 Méthode de l’épuisement des stocks :
On admet que les unités en stock sont prises à la sortie dans l’ordre de
leur entrée.
Le mouvement réel peut être conforme a cette hypothèse si les unités
sont classées dans le magasin par lot d’entrée.
Le mouvement réel des stocks peut être totalement différent, mais
l’hypothèse est appliquée à l’enregistrement des mouvements en
comptabilité.
La comptabilisation peut se faire de deux manières différentes :
*-premier entré, premier sortie « FIFO » :
Les sorties sont faites en tenant compte des prix des premières entrées, le
procédé suppose que les stocks les plus anciens sont sortis les premier par
Suite, en cas de mouvement des prix :
-si les prix sont en hausse, les sorties sont faites aux prix les plus bas ,
les stocks de fin de période seront évalués aux prix les plus élevés le
bénéfice de l’entreprise se trouvera donc majoré.
-si les prix sont en baisse, le contraire se produit : les sorties son faites
aux prix les plus hauts ; les stocks de fin de période sont évalués aux prix
les plus bas, les bénéfices sont minorés.
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*-dernier entré, première sortie « LIFO » :
Les sorties sont calculées d’après les derniers entrés. On admet que les
stocks les plus récents sont les premiers sortis.
3.3 Méthode du coût théorique de sortie :
Pour parer à l’inconvénient que présente le calcul du prix de revient
moyen pondéré en fin de période, on peut prévoir :
-l’utilisation en cours de période d’un prix théorique de sortie voisin
du prix réel.
-la rectification de la valeur du stock du fin période en fonction du
prix de revient moyen pondéré calculé a ce moment.
On détermine pour les sorties un prix théorique voisin du prix réel.
On chiffre toutes les sorties au fur et à mesure a ce prix théorique.
En fin de mois on détermine le prix de revient moyen réel qu’on aurait du
appliquer s’il y a un écart ; on régularise le compte de stock.
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3.4 Méthode du prix de remplacement :
On comptabiliser les sorties de stock et leur affectation aux prix de
revient, au cours du jour, que représente le coût nécessaire pour
réapprovisionner le stock.
C’est la méthode des prix de revient théoriques de sortie, mais dans la
quelle le prix théorique est le prix au quel devait être rachetée la matière
considérée.
L’écart peut donc être ici assez grand, il est alors viré à un compte de
provision, Si les prix sont en hausse, les prix de revient se trouvent
majorés.
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Section 04 : Inventaire permanent au prix standard :
Pour simplifier le tenue de l’inventaire permanent en quantité en
valeur par les magasins, « on peut comptabiliser toutes les entrées et
toutes les sorties au même prix, qui est un prix théorique ou prix
standard ».
On détermine ce prix théorique ou standard, soit en prenant le prix de
revient des stocks du dernier inventaire, soit ce prix modifie en fonction
de la hausse ou de la baisse prévue.
Toutes les entrées et toutes les sorties de stock sont chiffrées aux prix
ainsi établi.
En fin de mois, on compare les entrées au réel enregistré au journal
des achats, avec les entrées enregistrées au prix standard dans les stocks.
La différence constitue l’écart qu’on impute à un compte d’écart ce
compte peut être considéré comme :
- un compte de résultat si, comme nous le verrons ultérieurement
toute comptabilité analytique est faite au prix standard.
- un compte d’inventaire permanent : si la comptabilité est faite au
prix réel ; le total :
Entrées stock au prix standard + compte d’écart =le prix réel des entrées
Les sorties sont faites au prix standard. Si les prix de revient à calculer
sont des prix réels, on corrige en fin de mois, les affectations qui ont été
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Chapitre 3 : l’inventaire permanent
faites au prix standard en imputant aux prix de revient de revient calcules
une fraction de l’écart sur entrées.
Pour calculer cette fraction, on détermine le rapport :
(Stock initial + entrées) au prix réel
(Stock initial + entrées) au prix standard
Et on applique ce pourcentage de variation à toutes les affectations des
sorties. (2)
(2) : A.RAPIN et J.POLY, comptabilité analytique d’exploitation, P 30/36.
*- différence d’inventaire
La tenue simultanée des deux inventaires physique et comptable, peut
occasionner des écarts quantitatifs que l’on nomme différence d’inventaire,
tant au niveau des stocks amont qu’à celui des stocks aval.
Il convient alors de corriger l’inventaire comptable en fonction des résultats
de l’inventaire physique, seul obligatoire et jugé plus faible, et ce, après
avoir valorisé, comme une sortie de stock, les différences d’inventaire
mesurées en unités physiques.
Les comptes d’inventaire permanent (comptes 94) sont alors :
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- débités des différences positives (inventaire physique, inventaire
comptable) par le crédit du compte 974 « différences d’inventaire »
(bonis d’inventaire).
- Crédités des différences négatives (inventaire physique, inventaire
comptable) par le débit du compte 974 « différences d’inventaire »
(malis-d’inventaire)
Les différences d’inventaire résultant d’erreures sont rectifiées de la
même façon. (3).
(3) : G.RAIMBAULT. compt.analy.et gestion prévisionnelle.P.29.
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