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Chapitre 2 : Désir et altérité (autrui) Bonheur : état de satisfaction durable Passion : souffrance, long, possédé : un désir parvenu à dominer et orienter tt les autres, aveugle au point qu’il en devient dépendant. Souvent accompagné par la violence Volonté : capacité de s’opposer au désir, de résister. Acte réfléchi, inflexible face aux motifs sensibles/ plaisirs Désir : du latin desiderare : littéralement « cesser de contempler une étoile » et regretter son absence : repose d’abord sur une absence, un manque. Tendance consciente à combler un manque, pouvant prendre forme de plaisir. Bref, objet singulier, sans nécessairement un caractère vital. Se distingue du besoin Désirer semble faire corps avec l’élan même de la vie, qui sans cesse nous entraîne au-delà de nous- mêmes : vers les objets ext pour nous les approprier, ou vers ce que nous voudrions être mais que nous ne sommes pas. Le désir marque une tentative d’échapper aux limites de l’individualité, il entre souvent en conflit avec la raison Le désir comme propre (et force) de l’H, venant de l’extérieur ? Bible : tentations qui viennent du diable Freud : le désir peut être inconscient, symbolique (libido) Spinoza : le désir est l’essence même de l’H « le D est l’appétit qui a conscience de lui-même »: pas un phénomène accidentel mais signe de notre condition H. « l’effort même de l’H en tant qu’effort pour persévérer dans son être » 1) Le problème de l’essence du désir Peut-on distinguer des vrais et des faux besoins ? Les conceptions du besoin 2 doctrines du bonheur Hédonisme -bonheur : somme d’unités de plaisir -il faut jouir un maximum Eudémonisme Hédonisme « soft » / minimaliste - Épicurisme : se contenter ce qui est essentiel, renoncer au superflu Hédonisme « hard » / maximaliste > vivre les sensations fortes (drogues...) > diversifier les plaisirs / acquérir plein d’objets >libertinage Vie réussie est une vie dans laquelle il y a un sens, un projet, des valeurs morales Stoïcisme : bien vivre= endurer, savoir accepter le mal : Ne plus être esclave des passions. Monde régi par stricte nécessité, cours des choses hors de notre portée, seule notre réaction est en notre pouvoir. L’H doit désirer que ce qui dépend de lui, maîtriser ses passions, accepter évènements, hors portée. (Rendre son bonheur indép du monde ext) A) Le désir comme illusion La théorie d’Épicure/ L’Epicurisme Désir = nocif / une illusion se contenter de ce qui est essentiel, renoncer au superflu pour atteindre le bonheur, éviter la souffrance : Ataraxie : absence de désir : le plaisir véritable se définit comme absence de douleur Arg.1 : Typologie du désir d’après Épicure Désirs naturels Désirs artificiels

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Chapitre 2 : Désir et altérité (autrui) Bonheur : état de satisfaction durable Passion : souffrance, long, possédé : un désir parvenu à dominer et orienter tt les autres, aveugle au point qu’il

en devient dépendant. Souvent accompagné par la violence Volonté : capacité de s’opposer au désir, de résister. Acte réfléchi, inflexible face aux motifs sensibles/ plaisirs Désir : du latin desiderare : littéralement « cesser de contempler une étoile » et regretter son absence : repose

d’abord sur une absence, un manque. Tendance consciente à combler un manque, pouvant prendre forme de plaisir. Bref, objet singulier, sans nécessairement un caractère vital. Se distingue du besoin

Désirer semble faire corps avec l’élan même de la vie, qui sans cesse nous entraîne au-delà de nous-mêmes : vers les objets ext pour nous les approprier, ou vers ce que nous voudrions être mais que nous ne sommes pas.Le désir marque une tentative d’échapper aux limites de l’individualité, il entre souvent en conflit avec la raisonLe désir comme propre (et force) de l’H, venant de l’extérieur ? Bible : tentations qui viennent du diable Freud  : le désir peut être inconscient, symbolique (libido) Spinoza : le désir est l’essence  même de   l’H « le D est l’appétit qui a conscience de lui-même » : pas un phénomène accidentel mais signe de notre condition H.  « l’effort même de l’H en tant qu’effort pour persévérer dans son être »

1) Le problème de l’essence du désirPeut-on distinguer des vrais et des faux besoins ? Les conceptions du besoin

2 doctrines du bonheurHédonisme -bonheur : somme d’unités de plaisir -il faut jouir un maximum

Eudémonisme

Hédonisme « soft » / minimaliste- Épicurisme : se contenter ce qui est essentiel, renoncer au superflu

Hédonisme « hard » / maximaliste> vivre les sensations fortes (drogues...)> diversifier les plaisirs / acquérir plein d’objets>libertinage

Vie réussie est une vie dans laquelle il y a un sens, un projet, des valeurs morales

Stoïcisme      :    bien vivre= endurer, savoir accepter le mal : Ne plus être esclave des passions. Monde régi par stricte nécessité, cours des choses hors de notre portée, seule notre réaction est en notre pouvoir. L’H doit désirer que ce qui dépend de lui, maîtriser ses passions, accepter évènements, hors portée. (Rendre son bonheur indép du monde ext)

A) Le désir comme illusion La théorie d’Épicure/ L’Epicurisme Désir = nocif / une illusion se contenter de ce qui est essentiel, renoncer au superflu pour atteindre le bonheur, éviter la souffrance : Ataraxie : absence de désir : le plaisir véritable se définit comme absence de douleur

Arg.1      :   Typologie du désir d’après ÉpicureDésirs naturels Désirs artificielsNécessairesEquilibre bonheur-boire - santé-manger - reproduction-dormir - amis

Non nécessairesÉpicure les condamne-gourmandise-libertinage

-> auxquels il faut renoncerAvidité : Avoir / posséder. GIERÊtre : réputation, image de soi, gloirePouvoir : on peut en abuser

Désirs naturels nec : conduisent au bonheur, plaisir ; desirs non-nec : difficile à satisf. ; d artif= insatiables--douleurArg. 2. : « Nous n’avons en effet besoin du plaisir que qd, par suite de son absence, nous éprouvons de la douleur ; et qd nous n’éprouvons pas de douleur, nous n’avons plus besoin du plaisir ». Véritable désir : abs.->manque douleur.Ex : dormir : manque de sommeil peut apporter une insomnie (douloureux) plaisir nécessaireArg. 3. En cas de pénurie il faut s’habituer à être fort> Se contenter du min pour que qd on perd on ne soit pas malh.Arg.4. Ce qui est nécessaire est aisé à se procurer

 Critique du programme d’Épicure1—Non : tout ce qui est naturel n’est pas forcement aisé à se procurer : beaucoup de gens meurent de faim…2—Si on adopte le programme d’Épicure : plus d’ambition / cupidité (Ø progrès : resterait dans une idée de survie) 4—L’épicurisme est un égoïsme : on pense à son petit plaisir et on oublie le malheur / la souffrance de l’autre « Pour vivre heureux il faut vivre caché » -Épicure (caché pour ne pas désirer ce qu’ils ont)

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5—L’H serait naturellement un être dangereux et compétitif « L’H est un loup pour l’H » Pleute H=égoïste, peu empath. compétitif. Tout est symbolique : argent servirait à trouver une bonne F pour bien pouvoir se reproduire (Darwin).Vrai dans Épicure : plus on désire des choses, moins on est heureux car on ne peut réussir toutLe désir peut-il pleinement être satisfait ? Le désir comme obstacle au bonheurDésir mène à la souffrance et non la satisfaction : satisfaire tt les D pour atteindre bonheur : voué à échec : trop de D Désir et bonheur semblent s’opposer : bonheur= état durable de plénitude // désir est caractérisé par un manque. Le  Désir  peut   rendre  esclave : SPINOZA : on croit être libre de ses désirs car on en est conscient (Faux : voir conscience)Désir contradictoire car il veut et ne veut pas être satisfait : si satisfait : plus de désir et que serait une vie sans désir ? désir illimité, insatiable, démesuréSchopenhauer : Perpétuelle marche en avant du désir « Le désir satisfait fait place aussitôt à un nouveau désir » permanence du désir, donc d’un sentiment de souffrance, de manque, bonheur impossible Désir//pendule : oscille entre souffrance (qd d pas satisfait et le manque se sent) et ennui (qd d provis. satisfait)Rousseau : Malheur à celui qui n’a plus rien à désirer. Valeur du désir= en tant que manque et non satisfaction : Nous sommes plus heureux en imaginant notre désir comblé & pensant à ce qui nous manque que lorsque nous satisfaisons notre désir. Mieux vaut avoir qqch à désirer que plus rien à désirer

B) Le désir comme mimétismeDésir et mimétisme, désire-t-on ce que les autres ont ? Tout désir est-il désir de pouvoir ?Hobbes :  Je désire un objet que parce qu’un autre le désire aussi : je désire priver autrui pour le forcer à reconnaître que je peux obtenir ce qu’il se voit refusé <-> viser à humilier l’autre / à obtenir ce qu’on les autres = désir de pouvoir. On désire qqch pour affirmer sa supériorité ;  Aspire à obtenir l’honneur de l’autreR. Girard :  DÉSIR MIMÉTIQUE : Il y a une infinité de désirs et l’essence du désir c’est les autres Problème : d’où vient le désir ? Qu’est-ce qu’on désire ?- ce qui est vital Epicure- des choses inutiles dont on pense qu’elles sont vitales- ce que les autres ontArg.1— Dans l’économie de marché les riches souhaitent s’entourent d’une multitude d’entités matérielles/ d’objetsArg.2—Le mimétisme enfantin est universellement reconnu. L’adulte resterait un enfant Arg.3—On désire l’être : manque d’être (voir Hegel : on ne naît pas quelqu’un, on devient quelqu’un. On désire avoir ce qu’on les autres pour obtenir de la reconnaissance et devenir quelqu’un / un être)Arg.4—Mimétisme fondé sur le fait que les H cherchent à être quelqu’un de manière similaire. La rivalité ne tient pas au fait qu’ils cherchent à avoir les mêmes choses, mais au fait qu’ils cherchent tous à être qqun de manière similaire

Pour Hegel On ne nait pas qqun, on devient qqun passe par reconnaissance de l’autre. Pour être qqun on a besoin de l’autre. En ayant ce qu’on a on obtient de la reconnaissance et on devient ce qu’on est.-Dans le désir d’être en bonne santé on anticipe le futur : le désir est enraciné dans la conscience qu’on a du futur>C’est parce que la conscience est désir (Hegel), que Girard prétend que tous les Hs manquent d’être -> on ne nait pas quelqu’un une fois pour toute, on est toujours menacé de se perdre désir logé dans la crainte de se perdre. > Lorsqu’on désire avoir / posséder un objet ou faire quelque chose, c’est toujours pour être quelqu’un

Critique de Girard1—Tout désir se modèle sur un désir ‘initial’ logique ? faudrait un premier désir qui n’est pas mimétique : contradiction2—le manque d’être est une notion confuse : qui repose sur l’idée que l’H est mortel et que la mort fait partie de lui : OR la mort ne donne aucun sens à la vie, elle l’aboutit.3—Tout le monde n’est pas envieux4—on désire souvent ce que l’autre a car on est dans un concours qui peut être lié à un contexte social ou biologique// Un peu de mimétisme dans le désir mais ce n’est pas l’essence des désirs5 —On ne désire pas n’importe quoi > Le contenu même du désir se fonde sur un besoin particulier

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Faut-il chercher à maîtriser ses désirs ? La passion peut-elle être une erreur ?- désir insatiable > risque d’entraîner l’H dans un excès et d’en faire son malheur. -> être raisonnable - se contenter de ce qui est nécessaire, vivre en ataraxie« Ce n’est pas la passion qui est déraisonnable, c’est le jugement » Hume : la raison ne peut dire si la passion est une erreur ou non, elle n’est pas en mesure de la juger. > la raison peut juger que les opinions accompagnant cette passionRousseau : « malheur à qui n’a plus rien à désirer ! Il perd ainsi tout ce qu’il possède. On jouit moins de ce qu’on obtient que de ce qu’on espère, et l’on est heureux qu’avant d’être heureux. »