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Nutr. Clin. M6tabol. 1994 ; 8 : 67-70 ARTICLES ORIGINAUX Chrome et nutrition parent rale chez l'enfant Dominique Bougle, Frangois Bureau, Claudine Hecquard, Ga~tan Deschrevel, Dominique Neuville, Michel Drosdowsky, Jean-Francois Duhamel. Service pediatrie A, Laboratoire de Biochimie A et Pharmacie Centrale du CHU de Caen. Rdsum~ Le chrome (Cr) a 6t6 dos~ dans des solut6s de nutri- tion parent~rale (NP) p~diatriques (34,1 _+ 9,8 0g/l) et adultes (6,8 -+ 1,8 0g/l) (m + 1 DS). Cet ~cart de concentration en Cr 3+ est dfi h l'utilisation chez l'enfant de solut6s de base (oligo-~16ments, acides amin6s...) riches en Cr 3+ en proportions plus importantes que chez l'adulte refl~tant les diffe- rences de besoins nutritionnels. Les taux s~riques de Cr ont ~t~ corral,s positive- ment avec les concentrations urinaires du Cr (p = 0,01) et n6gativement avec les valeurs s~riques du Fe (p = 0,001). Les enfants 6taient en bilan positif pour le Cr. L'attention doit 6tre port~e sur les apports de Cr r~alis6s par la NP de fa~on h ne pas d~passer les apports recommand6s. Mots-cl~s : Chrome, fer, nutrition parent~rale, enfant. Correspondance : D. Bougle, Service P~diatrie A, CHRU-Clemenceau, Avenue CI6menceau, 14000 Caen. Travail present6 au XI Symposium de la SFNEP Re?u le 10 juin 1993, accept6 apr6s r6vision le 20 janvier 1994. 67

Chrome et nutrition parentérale chez l'enfant

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Page 1: Chrome et nutrition parentérale chez l'enfant

Nutr. Clin. M6tabol. 1994 ; 8 : 67-70

ARTICLES ORIGINAUX

Chrome et nutrition parent rale chez l'enfant

Dominique Bougle, Frangois Bureau, Claudine Hecquard, Ga~tan Deschrevel, Dominique Neuville, Michel Drosdowsky, Jean-Francois Duhamel.

Service pediatrie A, Laboratoire de Biochimie A et Pharmacie Centrale du CHU de Caen.

Rdsum~

Le chrome (Cr) a 6t6 dos~ dans des solut6s de nutri- tion parent~rale (NP) p~diatriques (34,1 _+ 9,8 0g/l) et adultes (6,8 -+ 1,8 0g/l) (m + 1 DS). Cet ~cart de concentra t ion en Cr 3+ est dfi h l 'ut i l isat ion chez l ' enfant de solut6s de base (oligo-~16ments, acides amin6s.. .) riches en Cr 3+ en propor t ions plus impor tantes que chez l ' adul te refl~tant les diffe- rences de besoins nutritionnels. Les taux s~riques de Cr ont ~t~ cor ra l , s positive- ment avec les concentrat ions urinaires du Cr (p = 0,01) et n6gativement avec les valeurs s~riques du Fe (p = 0,001). Les enfants 6taient en bilan positif pour le Cr. L ' a t t en t ion doit 6tre port~e sur les apports de Cr r~alis6s par la NP de fa~on h ne pas d~passer les apports recommand6s.

Mots-cl~s : Chrome, fer, nutrition parent~rale, enfant.

Correspondance : D. Bougle, Service P~diatrie A, CHRU-Clemenceau, Avenue CI6menceau, 14000 Caen. Travail present6 au XI Symposium de la SFNEP Re?u le 10 juin 1993, accept6 apr6s r6vision le 20 janvier 1994.

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D. BOUGLE et coll.

Introduction

Le principal r61e physiologique du chrome (Cr) est de potentialiser 1' action p6riphdrique de l ' insuline [ 1 ]. Sa carence a 6t6 parfois rapport6e au cours de nutri- tions parent6rales (NP) prolong6es [2-4]. Les symp- t6mes associent une intol6rance au glucose avec hyperinsulin6mie et une neuro-enc6phalopathie. La NP des patients en r6animation semble s 'accompa- gner de bilans en Cr 6galement n6gatifs [5, 6]. I1 faut noter cependant que l '6tude du m6tabolisme du Cr a 6t6 longtemps rendue difficile par les incertitudes du dosage [1] alors que toutes les sources du Cr ne sont pas toujours prises en compte [6, 7] : le Cr est en effet un contaminant de nombreux solut6s de NP [8]. Chez l 'enfant, les recommandations d 'appor t IV sont ainsi variables alors que le Cr est r6put6 peu toxique [10, 11]. Le surdosage de Cr favorise in vitro la pro- duction de radicaux libres [12] et chez l 'animal , il interf6re avec le mdtabolisme du fer [13]. Nous rapportons les concentrat ions de Cr observdes dans les solut6s utilis6s pour la NP de l 'enfant et les cons6quences biochimiques de cette contamination.

Mat6riel et mdthodes

Le Cr et le Fer (Fe) ont 6t6 dosds dans les solut6s de NP p6diatriques et adultes r6alis6s par la Pharmacie Centrale du CHU de Caen. Les dosages ont 6t6 faits dans les poches de cinq enfants au repos digestif pour une dur6e sup6rieure ou 6gale ~ un mois. Le marne jour, les analyses ont 6t6 faites dans le sdrum, les urines et 6ventuellement, les effluents d'i16ostomie. Ces prdl~vements font partie de la surveil lance nutrit ionnelle de routine des enfants hospitalis6s dans l 'unit6 de rdanimation digestive du

Service de P6diatrie. Ils ont 6t6 r6alisds ~t intervalles approximatifs d 'un mois depuis le ddbut de leur NP. Chez certains enfants, des dosages s6riques intermd- diaires ont 6t6 rdalisds. Trois enfants avaient un tableau de pseudo-obstruction intestinale chronique, (dont un en colostomie) (ages 2, 2,15 mois), un 6tait atteint de mucoviscidose et 6tait en il6ostomie (age 2 mois), un pr6sentait un purpura rhumatoide (age 10 arts 2 mois) Aucun ne pr6sentait d 'a l t6rat ion de fonct ionnement r6nal clinique ou biologique.

L 'unique source intentionnelle de Cr 3+ et de Fe 2+ 6tait le solut6 d'oligo-dldments.

Des poches d 'a l imentat ion parentdrale destindes aux adultes contemporaines de l '6 tude ont 6galement 6t6 analys6es.

Le dosage a 6t6 fait directement sur les 6chantillons dilu6s par Spectromdtrie d 'Absorp t ion Atomique (Perkin Elmer 3030 avec correcteur d 'e f fe t Zeeman) [14, 15]. Les pr616vements et les manipulations ult6- rieures ont 6t6 faits avec des tubes en polypropyl~ne indemnes de contamination. Le standard de r6f6rence pour l '6 ta lonnage a 6t6 le Cr Titrisol (Laboratoire Merck). Pour les 6talonnages de routine ont 6t6 utilis6s Urine Metal Control (Levels 1 et 2) (Bio. Rad. Munich) et S6ronorm Trace Elements (Nycomed, Sweden).

Ces rdsultats ont 6t6 obtenus par r6gressions lin6aires simples et multiples.

Rdsultats

Les concentrations de Cr et de Fer des solutds utilis6s pour la r6alisation des poches de NP et dans les mdlanges perfus6s de NP sont donndes darts les tableaux I e t II (moyenne de 2 dosages).

Tableau I : concentrations en Cr des solutgs de base utilisds pour la rdalisation de la nutrition parentdrale.

Solut~ Laboratoire Concentration (~g/1)

Acides aminis

Glucose

Mindraux et micronutriments

Vaminolact Kabi Pharmacia 9,9

30 % Lavoisier 0,9 50 % Chaix-Dumarais 1,3

Folinate de Ca Roger Belon 1,0 Zn injectable Aguettant 1,9 Lactate de K Lavoisier 72,0 Glucose- 1-Na 2 PO 4 Aguettant 1,2 Pidolate de Mg Meram 30,3 Gluconate de Ca 10 % Lavoisier 4,3 NaC1 5,85 % Aguettant 0,2 KC1 7,46 % Aguettant 0,6 Hydrosol Polyvitamin6 Roche 2,6 Vitamine B 12 IM Lavoisier 1,2 Solut6 d'oligo616ments p6diatrique IV Pharmacie centrale des h6pitaux 7906

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CHROME ET NUTRITION PARENTI~RALE

Tableau II : Concentration en Chrome de solutds de nutrition parentdrale pddiatriques perfusds durant

l 'dtude et de solutds adultes contemporains.

n C r lug/l ( m +_ D S )

Adultes 11 6,8 -+ 1,6 P6diatriques 4 34,1 + 9,2

L 'd ta t des enfants Etait stable sans infection, ni intol6- rance glucidique. Leurs fonctions rEnales Etaient nor- males. La surve i l l ance a EtE poursu iv ie 7 -+ 4 semaines (extrames 4 - 14). Les apports et les concentrat ions du Cr et du Fe dans les l iquides b io logiques des enfants EtudiEs sont rap- portds dans le tableau IIl. I1 a Et6 observ6 une correlat ion s ignif icat ive entre les taux sEriques et urinaires de Cr (P = 0,01) et une rela- tion inverse entre les taux s6riques du Cr et du Fe (p = 0,001). Les bilans en Cr, variables d 'un jour ~t l ' au t re chez les enfants, Etaient posit ifs de 7 - 70 ~tg/j.

Discussion

Les Etudes du Cr au cours de la nutr i t ion parentdrale (NP) ~ long terme ont surtout recherche une carence par d6faut d 'appor t . De m~me en reanimation, il a 6t6 rapportE des per tes ur inai res de Cr sous l ' e f f e t du stress, de l ' infec t ion ou de la charge glucidique appor- tee par les perfusions IV [1, 6, 19]. Ces pertes peuvent atre responsables de bilans n6gatifs [5, 6]. Toutes les sources d ' appor t ne sont cependant pas tou- jour s pr ises en compte , car e l les sont souvent de concentra t ions inconnues [20, 22]. Le Cr appara i t en effet plus souvent comme un contaminant des consti-

Tableau III: Apports et statut en Chrome et Fer d'enfants en nutrition parentdrale exclusive.

Apports n = 11 Cr lag/1 34,1 _+ 9,2 Cr ~tg/kg/j 4,7 _+ 1,2 Fe ~tg/1 799 + 176 Fe gg/kg/j 113 + 18

S6rum n = 33 Cr ~tg/1 18,2 _ 1,8 Fe lag/1 3871,9 +-62,9

Urines n = 11 Cr jag/1 37,4 _+ 10,5

Stomies n = 4 Cr og/1 0,5 - 25

tuants de la NP que comme volontairement apport6 [8]. Les addi t i fs mindraux et v i t amin iques et les solut6s prot6iques en sont les sources majeures [2, 5-8, 21]. Les besoins 61ev6s en mindraux, vitamines et prot6ines des enfants compar6s aux adultes expliquent les diff6- fences de concentration entre les solut6s de NP p6dia- triques et adultes (tableau IV). L 'u t i l i sa t ion de solut6s d'oligo-616ments moins riches en Cr (solut6 injectable d 'o l igo-616ments enfants et nourr i ssons) (Aguet tant ) (Cr = 2 lag/ml) a permis depuis cette 6tude d ' aba i s se r les concen t ra t ions des solut6s de NP ~ 17,4 ~tg/1 en moyenne . Les valeurs t rouv6es sont supe rposab les celles de la littdrature (tableau IV). Les apports en Cr r6alisds chez les enfants par la NP 6taient en cons6quence sup6rieurs aux valeurs recom- mand6es, 0,1 -2 ~tg/kg/j [9] et 0,2 ~tg/kg/j, le maximum to16r6 6tant 5 ~tg/j [10] Les taux s6riques 6taient donc 61ev6s compards ~ nos normes [14, 15] comme prdc6- demment retrouvE chez le nouveau-n6 et l ' en fan t [7, 18, 20, 21]. L ' augmen ta t i on insuff isante de l '61iminat ion urinaire ont pour consequence des bilans posit ifs comme sere- b lent l '~ t re f rEquemment au cours de la NP, les nouveau-nEs [18] et les adultes en 6tat stable [16].

Tableau IV : Apports en Cr de la NP. Donndes de la littdrature.

A p p o r t s e n C r ( ~ g ) P o p u l a t i o n A u t e u r R6f .

5,3/1 Adulte Jeejeebhoy et coll. 2 46/j Adulte Jacobson et coll. 16 1,2 - 12/1 Adulte Hauer et coll. 17 11 - 17/j Adulte Fell et coll. 6 0,7 - 6,3/kg/j P6diatrique James et coll. 18 0 - 32/1 Adulte Phillips et coll. 5 9,3/1 Adulte Borel et coll. 19 3 : 6/j* P6diatrique Kien et coll. 20 28/1 P6diatrique Dahlstrom et coll. 7 3 : 16/1" Adulte Ito et coll. 8 0,05 : 0,15/kg/j* P6diatrique Moukarzel et coll. 21

* non suppl6mentd : suppl6ment~ en Cr.

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D. B O U G L E et coll .

B i e n que le Cr soi t r6put4 peu tox ique , m S m e h dose IV 61ev6e [10, 11], sa tox ic i t6 a 6td p r o u v 6 e c h e z l ' en fan t en NP h trhs long terme, les taux de Cr ont 6t4 t rouvds associ4s ~ une d iminu t ion de la f i l t ra t ion g lo- mdru la i r e r6na le [21]. C h e z l ' a n i m a l , il a 4t6 mon t r4 une ac t ion p r o - o x y d a n t e [12], une p e r t u r b a t i o n du mdtabo l i sme du fer [1, 13].

N o s rdsul ta t s c o n f i r m e n t l ' i n t e r a c t i o n du Cr a v e c le m d t a b o l i s m e du Fe. La ba i s se des t aux c i r cu lan t s de Fer en rdponse h une surcharge en C r e s t associ6e chez l ' a n i m a l h une ba i s se des rdse rves en Fe de l ' o r g a - u i sme et de l ' h6mog lob ine .

Conclusion

L ' a l i m e n t a t i o n par v o i e IV c o u r t - c i r c u i t e le f i l t re d ige s t i f qui p rdv ien t l ' a b s o r p t i o n de 98 -99 % du Cr apport6. L ' e x p o s i t i o n de l ' o r g a n i s m e ?a la totalit6 du Cr de l ' a l i m e n t a t i o n s e m b l e mo ins i n n o c e n t e q u ' i l a 6t6 p rda lab lement sugg6r6. Les apports en Cr qui peuven t 4tre r4alisds par une N P p4diatr ique non contr614s pr6- sentent un r i sque d ' a c c u m u l a t i o n dans l ' o r g a n i s m e et des c o n s d q u e n c e s m 6 t a b o l i q u e s t e l l es que ce l l e s qu i ont 6t6 observdes chez l ' a n i m a l lors des in tox ica t ions expdr imenta les .

I1 appa ra i t u t i l e d ' u t i l i s e r les cons t i t uan t s de N P les m o i n s r i ches en Cr de f aqon 7t r e s p e c t e r les appor t s r ecommand6s .

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