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Chroniques, livre I, le manuscrit d'Amiens, bibliothèque municipale n o 486, tome I et tome II, (Textes littéraires français 407 et 415) by Froissart Review by: Jean-Claude Delclos Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance, T. 55, No. 2 (1993), pp. 402-405 Published by: Librairie Droz Stable URL: http://www.jstor.org/stable/20679463 . Accessed: 25/06/2014 04:31 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Librairie Droz is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.78.108.81 on Wed, 25 Jun 2014 04:31:13 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

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Chroniques, livre I, le manuscrit d'Amiens, bibliothèque municipale n o 486, tome I et tome II,(Textes littéraires français 407 et 415) by FroissartReview by: Jean-Claude DelclosBibliothèque d'Humanisme et Renaissance, T. 55, No. 2 (1993), pp. 402-405Published by: Librairie DrozStable URL: http://www.jstor.org/stable/20679463 .

Accessed: 25/06/2014 04:31

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402 comptes rendus

Froissart, Chroniques, livre I, le manuscrit d'Amiens, biblioth?que muni

cipale n? 486, ?dit? par George T. Diller, tome I et tome II, Gen?ve, Droz, 1991 et 1992 (331 et 401 p.) (Textes litt?raires fran?ais 407 et 415).

Apr?s avoir donn? en 1972 chez le m?me ?diteur (TLF 194) le texte du

premier livre des Chroniques de Froissart d'apr?s le manuscrit de Rome (Reg. lat. 869), George T. Diller publie ? pr?sent le manuscrit d'Amiens, qui avait

d?j? servi de base, au si?cle dernier, ? l'?dition Kervyn de Lettenhove. Deux volumes ont paru ? ce jour: le premier couvre les ann?es 1307-1340, le second les ann?es 1340-1346. Glossaire et index des noms propres seront publi?s ? la fin de l'?dition.

Plut?t que de se risquer ? pr?senter simultan?ment diff?rentes r?dactions du livre I, comme l'avait fait Kervyn de Lettenhove ? au prix, naturellement, de constantes interruptions du texte d'Amiens et parfois de bouleversements dans l'ordonnance du manuscrit ?, ou de choisir, comme Sim?on Luce, l'une des r?dactions et de placer ? la fin de chaque volume ?les variantes des autres r?dactions qui ajoutent ? ce texte au point de vue des faits historiques? (?d. Luce, 1.1, p. LXXXVI), G.T. Diller a choisi le parti, sage et ambitieux, de publier chaque manuscrit comme une uvre ind?pendante. Le texte de Froissart conserve ainsi une unit? et une continuit? que rien ne vient troubler. Pas m?me, et on le regrettera parfois, quelques notes explicatives de bas de

page. Le premier volume s'ouvre par une introduction substantielle. G.T. Diller

y d?crit le manuscrit et rappelle son histoire. Il ?tudie ensuite sa place parmi les diff?rentes versions du livre I pour montrer, de fa?on convaincante, que ?la date de sa r?daction ne doit pas ?tre de beaucoup post?rieure ? 1379-1380 et que, au moins jusqu'? la section 852, il constitue la copie de ce qui fut la premi?re r?daction du premier livre? (p. XIX), ce qui remet en cause la

chronologie de Sim?on Luce et s'accorde assez bien avec celle de Kervyn de Lettenhove. Un chapitre sur les aspects litt?raires du texte souligne le souci de dramatiser la narration et de donner aux Chroniques un souffle ?pique, notamment ? travers ces interventions d'auteur ?

rappels, anticipations, transitions ? qui leur conf?rent un ?caract?re oral? (p. XXVIII). Froissart se trouve ainsi oppos?, avec beaucoup de l?g?ret?, aux historiographes de son

temps et m?me d'une ?poque post?rieure, comme Olivier de la Marche ou

Georges Chastellain, qui ne conna?traient ?gu?re que le discours imperson nel de l'annaliste? (p. XXIX). N'est-ce pas, d'ailleurs, limiter la port?e des interventions d'auteur que d'y voir seulement un signe Moralit? ou d'ora lisme (p. XXIX) li? ? la construction d'un monde ?pique? Ne masquent-elles pas la discontinuit? de la mati?re par la continuit? de la pr?sence du narra teur? Ne deviennent-elles pas un puissant moyen de persuasion par la com

plicit? qu'elles cr?ent entre l'auteur et son lecteur ? L'introduction se poursuit par une ?tude de la langue et des graphies, consacr?e surtout aux ?formes / graphies dialectales du nord? (p. XXXII)

? on peut se demander, ? ce pro pos pourquoi des formes comme atempra, atempree... figurent parmi les m?tath?ses -er- > -re- (p. XXXVI) ?, ? la d?clinaison, aux adjectifs ?pic?nes et aux adverbes qui en d?rivent. Elle s'ach?ve par l'indication de quelques principes d'?tablissement du texte et par une br?ve bibliographie.

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COMPTES RENDUS 403

U?dition se veut soign?e. Les sections du manuscrit, d?limit?es par des lettres orn?es, sont nettement distingu?es et ne commencent jamais sur la page o? finit la section pr?c?dente. Chacune d'entre elles est pr?c?d?e d'un titre, r?dig? par l'?diteur, et, quant il est possible, d'indications de concor dances avec l'?dition S. Luce et avec le manuscrit de Rome (il n'aurait peut ?tre pas ?t? inutile de renvoyer aussi ? l'?dition Kervyn de Lettenhove). Les passages en discours direct sont imprim?s dans un caract?re diff?rent afin de ?rendre sensible au lecteur la volont? qu'a Froissart de dramatiser son texte? (p. LU).

Cette pr?sentation n'a pas que des avantages. Peut-?tre pour compenser la place perdue, les caract?res choisis sont petits, et ceux des discours directs tr?s petits, ce qui n'agr?mente pas la lecture. De plus, il est curieux, m?me si le cas reste rare, de voir se d?tacher seules au milieu d'un chapitre des

expressions comme o?l (I, 299), Haynnau! (I, 312), ou m?me A cheval! A cheval! (I, 313).

Dans sa transcription du texte, l'?diteur ajoute des accents sur certains

monosyllabes ?uniquement pour ?viter des homographies?. Il ne serait pas mauvais que sur ce point s'impose une r?gle commune, si l'on ne veut pas glisser vers une certaine anarchie. En tout cas, l'accentuation ne doit avoir d'autre but que de faciliter la lecture. A quoi peut servir de transcrire o? Penclise de en le si, pour ?viter une confusion avec la conjonction, l'on en cr?e une nouvelle avec le relatif (voir p. ex. I, 9,1. 16-17: ?ly roys ne volloit

point veoir la roynne ne venir o? lieu o? elle fuist.?? Le syst?me en outre, par sa complexit?, g?n?re in?vitablement des erreurs. Ainsi au t. II, p. 203, 1. 17-18 (?le povret? o? il estoient o? pooient encorrez esceir plus grande et de legier?), le second ?o?? ne devrait pas, dans la logique de l'?diteur, porter d'accent.

Vouloir distinguer l? adverbe et la article ou pronom, a pr?sent de avoir et ? pr?position expose aux m?mes risques, m?mes si la d?marche est beau coup moins arbitraire que la pr?c?dente. On trouve l? quand il faudrait la: I, 88,1. 10 (?l? conduist?); ? quand il faudrait a: I, 89,1. 29 (?? toudis mon coer tendus?), II, 152,1. 15 (?? bien mespris?) ou 334,1. 17 (?et y ?. I. tref fort castiel?). Pour en terminer avec ces questions d'accentuation, on peut se demander pourquoi m?s conjonction, qui n'est g?n?ralement pas difficile ? identifier, porte un accent, alors que net (participe pass? de naistre, ce qui n'est pas absolument ?vident), n'en porte pas (I, 1,1. 20); ? quoi rime la gra phie tr?s, d'autant plus qu'elle sert ? la fois pour l'adverbe (p. ex. I, 111, 1. 3 ou 167,1. 33) et pour le participe pass? du verbe traire (I, 238,1. 2); pour quoi, ? quelques mots d'intervalle (I, 231, 1. 17-18 et 1. 19) on trouve ?qui fu l? f?s chevaliers? et ?y furent fet chevalier?; pourquoi enfin appara?t ?

plusieurs reprises la forme emperer?s (I, 7,1. 32; 180,1. 1 et 11). A l'inverse, chevales (II, 56, 1. 13) devrait ?tre ?crit cheval?s.

Certaines transcriptions r?sultent d'erreurs de lecture. Le manuscrit ne

porte pas mesteanches (I, 9,1. 26), mais, bien ?videmment, mesceances; il ne

porte pas non plus la forme insolite malist? (I, 9,1. 16), mais, plus simple ment, malisce (la m?me fa?on d'?crire c derri?re s se retrouve p. ex. aux f? 54c, 1. 2, 59a, 1. 23 et 30, 60b, 1. 40). D'autres sont pour le moins malencon treuses, comme cet entre d'eux (I, 56, 1. 7) l? o? il faut entre deux (= dans

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404 COMPTES RENDUS

l'intervalle). Qui devrait ?tre transcrit qu'i (= qu'il) au 1.1, p. 64,1. 4 (?par l'espace de .VII. jours qui lez convenoit acater?), p. 65,1. 3-4 (?sans savoir nulles nouvellez des Escos qui cuidoient ? le sujet est: les Anglais

? que

il deuuissent l? ou ass?s pri?s passer?), au t. II, p. 329,1. 56 (?Peu en escap perent qui ne fuissent tout mort et tout pris?). De fa?on analogue, je serais enclin ? penser que si repr?sente s'i (= se il) au t. II, p. 127,1. 28, ? moins

qu'il ne faille suppl?er et avant ?ce ne fu pas merveillez? sur le mod?le de la premi?re phrase du chapitre. Au m?me tome, p. 165, 1. 39-40, ?Et quant il ne trouva point le roy, si fu tous courouciez: ce ne fu point de merveille?

gagnerait ? mon avis ? ?tre transform? en ?Et quant il ne trouva point le roy, s'i fu tous courouciez ce ne fu point de merveille?.

Des corrections s'imposaient: lui .XII. de ses chevaliers? (I, 268,1. 13) est une erreur du copiste pour ?lui .XIIe. de ses chevaliers?; ?armez? (II, 247,1. 22) pour ?armer?. Fallait-il conserver ?espee? (II, 106,1. 5) ou ?crire

?espie?? En revanche, il n'?tait nullement utile de corriger ?maise? en

?ma[uva]ise? (I, 11,1. 28), la forme du texte ?tant bien attest?e par ailleurs; de supprimer ?si? (II, 205,1. 14) et de faire dispara?tre du coup l'expression de la comparaison; d'?crire ?seroit li une des partie[s] desconfite[s]? (II, 269,1. 50), alors qu'il faut ?desconfite?; de r?tablir un ?qui? (1. 10), l? o? le manuscrit porte assez nettement ?ains?; le passage peut donc ?tre trans

crit, sans aucune addition, comme dans l'?d. Kervyn de Lettenhove (II, 34): ?li baron [...] et li remanans dou pays ne le porent plus porter, ains quisent et acquisent [...]?. Peut-?tre pouvait-on ?viter de sauver ? tout prix les deux termes de la s?quence ?le pais le pays?, la solution choisie par l'?diteur ?tant

moins satisfaisante que la simple ?remeter? le pays de Flandres en bon point?, qui reprend une formule de la p. 217,1. 30 et, surtout, est elle-m?me

reprise dans la r?ponse de Jacques d'Artevelde quelques lignes plus loin (I, 218,1. 55-56). Ajoutons que quelques erreurs mat?rielles, tout ? fait in?vita bles dans un travail de cette importance, se sont gliss?es ici ou l?. Au t. II, p. 71,1. 47, le verbe ?jettoient? a disparu entre ?Vallenchinois? et ?conmu nement?; p. 72,1. 4, s'est introduit un ?se? parasite qui ne figure pas dans le manuscrit; p. 180, 1. 30, ?un? est une faute de typographie pour ?en?.

Mais le plus d?concertant est encore la ponctuation. G.T. Diller annonce ?une ponctuation minimale? (I, p. li). Effectivement, on rel?ve de longs espaces d?pourvus de signes de ponctuation: six lignes au t. II, p. 86, 1. 27-33, cinq lignes ou ? peu pr?s au 1.1, p. 274,1. 11-15, au t. II, p. 14,1. 6-11. M?me si, comme l'explique l'introduction (p. li), ?certaines conjonctions [...] marquent la m?me pause dans la lecture que celle que d?signe la virgule typographique?, le lecteur a l'impression de suivre un chemin sans balises.

Il faudrait beaucoup d'espace pour signaler tous les passages o?, ? mon

avis, la ponctuation est ? ?tablir ou ? modifier. Je me limiterai ? quelques cas o? elle complique la lecture plus qu'elle ne la facilite. I, 31,1. 20: il faut

remplacer par une virgule le point devant ?si? (?quant [...], si?). On fera de m?me p. 34,1. 24 devant ?ains?. P. 41, on reprenda enti?rement la ponctua tion des 1. 12 ? 25, en supprimant le point de la 1. 16, en pla?ant entre tirets

(ou entre parenth?ses) ?et estoit chilz rois Robers [...] son plus biel?, en rem

pla?ant par une virgule le point devant ?quant? (1. 19), en mettant une vir

gule apr?s ?car? (1. 23); au passage on ajoutera un [s] ? ?foy?. P. 141,1. 16,

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comptes rendus 405

il faut supprimer le point, m?me s'il est dans le manuscrit, au profit d'une

virgule, la proposition ?il y seroit tout aseur et la royne avoecq lui? pouvant passer entre tirets ou parenth?ses; la virgule devant ?ens? (1. 19) et le point virgule de la 1. 20 n'ont pas de raison d'?tre. De m?me la virgule de la p. 255, 1. 14. Au t. II, p. 17, une ponctuation forte serait souhaitable ? la fin de la 1. 3, et le sens deviendrait plus clair avec une virgule devant ?en? (1. 4) et

apr?s ?pris? (1. 5); on supprimera en revanche celle qui figure devant ?yssi rent? (1. 5). P. 57,1. 71 : mettre une virgule apr?s ?dehors?. P. 97,1. 25: sup primer la virgule; de m?me p. 187,1. 122 (devant ?affin?), p. 260, 1. 24 (? la m?me ligne ?l'i? serait pr?f?rable ? ?li?). P. 254,1. 26, le point ne se justi fie pas, tout comme p. 330, 1. 4.

En somme, cette ?dition a le grand m?rite d'apporter, pour le Froissart

d'Amiens, une transcription g?n?ralement fiable. Mais une entreprise aussi utile et aussi ambitieuse m?ritait une d?marche mieux assur?e.

Clermont. Jean-Claude Delclos.

Gabriel AuDisio et Isabelle Bonnot-Rambaud, Lire le fran?ais d'hier Manuel de de pal?ographie moderne, XVe-XVIIIe si?cle, pr?face de Jean

Favier, Paris, Armand Colin, 1991, 253 p. (Collection U, Histoire

moderne).

Monsieur Gabriel Audisio, professeur ? l'universit? de Clermont

Ferrand, connu pour ses recherches sur les Vaudois de Provence, et Madame Isabelle Bonnot-Rambaud, directrice des Archives municipales de Marseille, ont associ? leurs efforts pour composer un instrument de travail appel? ? rendre de grands services.

Les enseignants, leurs ?tudiants ainsi que les autodidactes attir?s par les documents anciens disposaient d'une bonne introduction ? la pal?ographie latine m?di?vale avec la Pal?ographie du Moyen Age de Jacques Stiennon

parue il y a vingt ans chez le m?me ?diteur et dans la m?me collection. Ce manuel s'?tait strictement pli? aux imp?ratifs de la S?rie m?di?vale de la Col lection U en s'arr?tant vers 1500. Pour la p?riode suivante, il fallait se conten ter de divers recueils de fac-simil?s souvent ?puis?s ou difficiles ? obtenir.

D?sormais, les apprentis auront en main un livre commode, ais? ? se procu rer et point trop cher.

La satisfaction qu'on ?prouve est cependant temp?r?e par des r?serves

que ce compte rendu doit relever. La premi?re est une querelle de mot qui a pour origine le sous-titre Manuel de pal?ographie moderne que porte l'ouvrage. Or Lire le Fran?ais d'hier n'est pas un manuel de pal?ographie dans la mesure o? cette science ne se limite pas ? l'apprentissage du d?chiffre ment des ?critures anciennes. A c?t? de cette pal?ographie pratique, il existe une pal?ographie th?orique dont le but est, bri?vement dit, d'?tudier les ?cri tures du point de vue de leur gen?se, de leur d?veloppement, de leurs muta

tions, de leur particularit?s soit locales, soit provoqu?es par l'usage auquel elles sont destin?es. Ces ?l?ments fondamentaux d'un v?ritable manuel de

pal?ographie sont absents, de la volont? m?me des auteurs affirm?e ? la

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